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Il se trouve que j'ai préparé quelques séries concernant les différentes lignes et idéologies économiques. Que ce soit les classiques, les néoclassiques, les kéynésiens, les marxistes, monétaristes, les néo keynésiens, etc...

Après le marxisme, passons au keynésianisme.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 5 mois
le kheynésianisme
:selection_naturelle:
il y a 5 mois
Ton topic sur l'Allemagne était très intéressant
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il y a 5 mois
j'attends de pied ferme
:Ratonzoom:
il y a 5 mois
Il se trouve que j'ai préparé quelques séries concernant les différentes lignes et idéologies économiques. Que ce soit les classiques, les néoclassiques, les kéynésiens, les marxistes, monétaristes, les néo keynésiens, etc...

Après le marxisme, passons au keynésianisme.
Ça en est où ?
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il y a 5 mois
Hâte de te lire
:Kalinpc:
N'est pas mort celui qui éternellement dort, et en d'étranges éternités, la Mort elle-même peut trépasser.
il y a 5 mois
Les Etats Unis connaissent la fameuse crise du krach boursier de 1929. Une crise qui s'est étendu au reste du monde et en Europe en particulier. On a assisté à la chute de la production, à une baisse des prix pour les produits de base en particulier et à une montée en flèche du chômage. Des attributs classiques d'une crise du genre quoi. A cela s'ajoute une forte diminution des échanges internationaux. En revanche, ce qui n'est pas habituel c'est clairement la durée étant donné que la production industrielle mondiale hors USS recule d'un tiers et demeure inférieure à son niveau de 1929 juste avant la Seconde Guerre mondiale. L'autre chose qui n'est pas habituel est l'ampleur. La différence avec la crise de 1921 brutale certes mais qui s'est résolue en quelques mois seulement est énorme. Cependant, même si la crise aux Etats Unis est de grande ampleur, en Europe, ce n'est pas tout à fait la même réaction similaire partout. L'Allemagne par exemple se prend la crise de plein fouet. La France également même si en plus longue, certes en plus atténué tandis que la Grande Bretagne connait une situation délicate qui dure depuis les années 1920 avec la crise déflationniste. Parmi les grandes puissances de ce monde, seuls l'URSS dont la production industrielle double entre 1929 et 1932 ainsi que le Japon semblent ne pas être affectés par la crise. A noter la présence du premier plan quinquennal soviétique ainsi que le début de l'expansion militaire japonaise. En revanche, ce que l'on appellera par la suite comme étant les pays du Tiers monde sont fortement touchés par l'effondrement des cours des matières premières. D'abord, les gouvernements ne réagissent pas trop, pensant que la crise ne durerait pas. A partir des années 1930 par contre, ils sont obligés de faire quelque chose, voyant la crise durer. Le protectionnisme douanier augmente avec des dévaluations pour obtenir des gains de compétitivité via manipulation des taux de change, des politiques de déflation, etc.
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il y a 5 mois
Ce qui est sûr en tout cas c'est que les recette classiques ont été fortement mis en cause par la crise. C'est là dessus que se fonde le succès de Keynes. Avec des gouvernements effectuant une action sur la demande intérieure. Pour les marxistes, cet événement a beau vouloir signifier la fin prochaine du capitalisme, pour les libéraux c'est la panique car certains mécanismes selon eux autorégulateurs semblent ne plus fonctionner. On peut citer le marché du travail en particulier car l'augmentation du chômage semblait se résorber rapidement sous l'effet d'une baisse de salaire réel avec le salaire nominal corrigé des variations au niveau des prix, censée favoriser l'embauche. Mais la persistance d'un chômage massif durant les années 1920 témoigne d'une déséquilibre profond et durable du marché du travail. Pour les libéraux, la cause est le diminution du caractère concurrentiel du marché, celui du travail en particulier. François Jacques Rueff avait soutenu cette thèse d'ailleurs. Car en Grande Bretagne, après la crise de 1921, la chômage était anormalement haut. Le système d'indemnisation chômage était mis en cause car selon lui le résultat était la rigidité à la baisse des salaires nominaux qui impliquait une hausse des salaires réels qui est défavorable à l'emploi. D'autres analyses du même types sont produites par Lionel Robbins dans son ouvrage intitulée " La grande dépression, 1929, 1934 " tout comme Arthur Cecil Pigou dans son ouvrage intitulé : " La théorie du chômage ", publié en 1933. Sauf que les libéraux oublient de préciser que les états interventionnistes s'en sont globalement le mieux sortis. Cela permet à Keynes d'expliquer la crise par les conséquences d'une chute de la demande effective, aussi appelée demande globale, celle qui est adressée aux entreprises. Il y a donc chômage non pas volontaire lié à des salaires trop hauts mais un chômage involontaire du à un manque de dépenses. Les gouvernements doivent réactiver la demande effective.
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il y a 5 mois
Cela peut s'effectuer par des grands programmes de construction, des réformes sociales, des commandes, en armement notamment. C'est d'ailleurs la Seconde Guerre mondiale qui paradoxalement permet aux Etats Unis de se sortir complètement de la dépression. Keynes n'est ni marxiste ni libéral en somme. Keynes va à l'encontre de la loi des débouchés. Keynes désigne d'ailleurs sous le nom de classiques ceux qui partagent cette loi, y compris en regroupant ceux qui sont habituellement désignés sous le terme de néoclassiques, ce qui explique pourquoi Keynes regroupe dans la catégorie de classiques des individus qui ne sont pas forcément d'accord sur la théorie de la valeur travail par exemple. Les investissements courants n'auront d'effet sur les capacités de production que dans le cadre d'une période ultérieure. Le volume des production résulte selon les classiques, du volume d'emploi, en courte période. Ce volume d'emploi est le résultat de la confrontation entre offres et demande sur le marché du travail. Or, les deux dépendent du salaire réel.
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il y a 5 mois
:chat_lunettes:
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il y a 5 mois
L'emploi, selon Keynes, dépend du volume de la production, qui dépend elle même de la demande effective. La question est donc de savoir comment se détermine cette dernière. On fera abstraction des variations de stocks et, dans une premier temps, des dépenses publiques. La demande adressée aux entreprises d'un pays donné peut être décomposée en demande intérieur émanant des agents résidents et demande extérieure émanant des non résidents. Du point de vue du débouché global offert aux entreprises du pays, cette dernière doit être considérée nette, c'est à dire en déduisant des ventes à l'étranger les achats des résidents à l'étranger. Elle est donc représentée par le solde du commerce extérieur, qui dépend à la fois des niveaux d'activités extérieure et intérieur, et de la compétitivité des produits nationaux. Keynes ne s'y attarde pas dans la théorie générale, mais note que la recherche par les mercantilistes d'une balance commerciale excédentaire témoigne, non d'un fétichisme de l'or comme l'ont prétendu les classiques, mais d'un raisonnement économique correct, dans la mesure où un excédent du commerce extérieur stimule l'activité économique interne par les débouches qu'il offre.
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il y a 5 mois
La demande intérieure finale comprend les dépenses de consommation des ménages et les dépenses d'investissement, effectuées principalement par les entreprises. Contrairement aux classiques, Keynes n'attribue qu'un rôle très secondaire au taux d'intérêt dans le partage du revenu entre consommation et épargne. En effet selon l'intérêt n'est pas la rémunération de l'épargne. Il met par contre l'accent sur la liaison entre les variations du revenu des ménages et celles de leur consommation : lorsque le revenu augmente, la consommation augmente également, mais d'un montant moindre car une partie du revenu supplémentaire est épargnée. Le rapport entre la variation de la consommation et la variation du revenu qui la provoque est donc compris entre 0 et 1. Keynes suppose ce rapport assez stable, et l'appelle " propension marginale à consommer ". Ainsi, la consommation des ménages est en interaction avec la production : elle participe, en temps que composant de la demande globale, à la détermination du niveau de la production, mais en tant que variable dépendant du revenu, elle dépend elle même de la production qui conditionne le revenu, elle dépend elle même de la production qui conditionne le revenu. Compte tenu de cette " boucle " production consommation, l'élément de la demande intérieure qui donne l'impulsion est l'investissement.
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il y a 5 mois
La décision d'investir dépend, pour Keynes comme pour les classiques, de la comparaison entre le rendement attendu des projets d'investissement, appelé efficacité marginal par Keynes, et le taux d'intérêt : le volume global d'investissement est d'autant plus important que les perspective de rendement des projets sont élevées et que les taux d'intérêt sont faibles. Keynes souligne fortement le caractère instable de l'efficacité marginale du capital, qui subit l'influence du " climat des affaires ", c'est à dire de l'opinion des chefs d'entreprise sur l'évolution de l'activité. Or cette opinion, reposant sur des bases fragiles, est susceptible de retournements brutaux, dans lesquels Keynes voit la cause principale de l'instabilité macroéconomique. Mais c'est avant tout sur la question de l'intérêt qu'il se démarque des classiques, puisque selon lui, c'est à travers l'intérêt que la monnaie agit sur l'économie " réelle ". Cette idée se trouvait déjà chez Wicksell.
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il y a 5 mois
Selon les classiques, l'intérêt rémunère l'épargne. Cependant, celle ci est une simple abstention de consommation n'impliquant pas en soi la perception d'un intérêt : l'épargne thésaurisée, c'est à dire se traduisant par un stockage de monnaie, ne rapporte aucun revenu. Pour être rémunérée, l'épargne doit être placée, ce qui implique pour l'épargnant une conversion de monnaie en actifs non monétaires ( obligations par exemple ). Dans l'optique classique, il s'agit là d'un truisme, l'épargne étant automatiquement placée puisque la monnaie, simple intermédiaire des échanges, n'est pas recherchée pour elle même. Mais dans l'optique keynésienne, il en va différemment, du fait de la préférence pour la liquidité : la conversion de monnaie an actifs non monétaires représente un coût psychologique pour ceux qui y procèdent, du fait de la perte de liquidité qu'ils subissent. La fonction de l'intérêt qui leur est servi de compenser ce coût : l'intérêt rémunère la renonciation à la liquidité ( placement ), t non la renonciation à la consommation immédiate ( épargne ). Ainsi, pour Keynes comme pour les mercantilistes, l'intérêt n 'est rien d'autre que le " loyer de l'argent ", déterminé par la confrontation de l'offre et de la demande de monnaie. L'offre est la quantité de monnaie mise en circulation dans l'économie par les banques ( masse monétaire ).
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il y a 5 mois
La demande représente la quantité de monnaie que les agents non bancaires souhaitent détenir et se compose, selon Keynes, de deux compartiments. Le premier est la traditionnelle demande de monnaie pour motif de transaction ( encaisses actives ), proportionnelle au produit ou revenu national à prix courants. Le second compartiment est, lui, spécifiquement keynésien, puisqu'il relève de la théorie de la préférence pour la liquidité ( encaisses oisives ). Effet d'incertitude vis à vis de l'avenir, cette demande est d'autant plus élevée que l'incertitude est importante, ce qui revient à dire que les individus répugnent d'autant plus à placer leurs liquidités qu'ils ignorent de quoi sera fait l'avenir. Pour un état donné de l'incertitude, la demande d'encaisses " oisives " varie en sens inverse du taux d'intérêt, coût d'opportunité de la thésaurisation. Cette relation permet à l'intérêt d'équilibrer offre et demande de monnaie : pour un état donné de l'incertitude, un accroissement de l'offre de monnaie entraîne une baisse du taux d'intérêt; tandis qu'à offre de monnaie donnée, un accroissement de l'incertitude, renforçant la préférence pour la liquidité, implique une hausse du taux d'intérêt. Ainsi les variables monétaires sont elles intégrées à l'économie " réelle " par le biais de l'intérêt qui, confronté à l'efficacité marginal du capital, détermine le niveau de l'investissement.
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il y a 5 mois
Une difficulté reste à résoudre : ajustant selon Keynes la demande de l'offre de monnaie, le taux d'intérêt ne joue plus, comme chez les classiques, le rôle d'équilibrage de l'épargne et de l'investissement. Pourtant, cet équilibre se constate bien " ex post ", alors qu'à priori les motivations des épargnants et celles des investisseurs ne sont nullement les mêmes. Ce sont pour Keynes les variations du revenu national qui réalisent l'ajustement, à travers un mécanisme appelé multiplicateur. Ce mécanisme avait été présenté, sous une forme différente, par Richard Kahn en 1931. On peut trouver, dès la fin du XVIIème siècle, une ébauche chez Boisguilbert. Lorsque les entreprises modifient leurs commandes d'équipements, il n'y a aucune raison, a priori, pour que cette décision trouve son équivalent chez les ménages qui épargnent. Mais elle affecte la demande effective, donc selon Keynes, la production, et par suite, le revenu des ménages. La variation de revenu, par vagues successives, provoque une variation de la consommation, qui vient amplifier ( multiplier ) l'effet initial dû à l'investissement. Dans le même temps, la variation du revenu agit sur l'épargne, et globalement, cette variation est telle que la modification de l'épargne équilibre celle de l'investissement. Ainsi, les ménages, sans l'avoir voulu, sont ils amenés par la modification de leur revenu, à adapter leur épargne à l'investissement des entreprises.
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il y a 5 mois
A l'encontre de la tradition classique, le multiplicateur, qui repose sur la " boucle " macroéconomique production - consommation, fait apparaître l'investissement comme l'élément moteur auquel s'adapte l'épargne à travers les variations du revenu. Mais il n'est pas lié aux caractéristiques productives de l'investissement : pour le mettre en mouvement, note Keynes, on peut payer des chômeurs pour creuses des trous et reboucher ensuite. En fait, le multiplicateur, qui relève de l'analyse de courte période comme le reste du raisonnement keynésien, retrace les effets induits d'une modification exogène d'un élément quelconque de la demande effective. Ainsi, en cas de modification du solde de la balance commerciale, on assiste à un phénomène de multiplicateur du commerce extérieur tout à fait similaire au multiplicateur d'investissement.
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il y a 5 mois
Rejetant la séparation entre variables réelles et monétaires qu'implique la loi des débouchés, Keynes rejette également la théorie quantitative de la monnaie qui en est le corollaire. Cela ne signifie nullement, comme on le dit parfois, qu'il néglige les risques inflationnistes d'une création monétaire excessive, ou encore que son opposition aux classiques vient du fait que pour lui, les ajustements se font " par les quantités " et non " par les prix ". Chez Keynes tout autant que chez les classiques, les prix sont variables. Ceci concerne aussi bien les prix relatifs, sur lesquels il ne se démarque pas de ses adversaires, que le niveau général des prix. Et les prix participent, évidemment avec les quantités, à de multiples ajustements économiques. En témoigne le texte 33 qui présente une remarquable parenté avec l'exposé walrasien de la théorie de la capitalisation. La compréhension de l'analyse keynésienne des prix passe par le salaire. Pour Keynes, à la différence des classiques, le salaire réel n'équilibre pas le marché du travail. Il en est ainsi, non pas parce que le salaire réel serait " rigide " ( il ne l'est pas à, mais tout simplement parce que les négociations entre employeurs et salariés portent sur des salaires nominaux, et non sur des salaires réels que ne maîtrisent ni les uns ni les autres.
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il y a 5 mois
Le niveau auquel se fixent les salaires nominaux résultant de ces négociations n'est pas déterminé par la théorie keynésienne, ce qui ne veut pas dire que les salaires nominaux sont rigides, mais simplement qu'ils sont exogènes par rapport à cette théorie. Cela étant, la théorie néoclassique enseigne que le volume de production fourni et le volume de main d'oeuvre employé par des entrepreneurs désireux de maximiser leur profit sont tels que le salaire réel est égal à la productivité marginale du travail, supposée décroissante en courte période. Sur ce point, Keynes se déclare en accord avec ses adversaires, et puisque selon lui la demande effective détermine la production, il en conclut qu'elle détermine aussi le salaire réel, nécessairement égal à la production marginale du travail qu'implique de niveau de production. Mais les salaires réels dépendent des salaires nominaux et des prix. Les premiers étant déterminés par les conventions entre employeurs et salariés, ce sont donc les seconds qui servent de variables d'ajustement. La mouvement des prix en courte période est donc commandé simultanément par les mouvements des salaires nominaux et de la demande. En particulier, pour des salaires nominaux donnés, un accroissement de la demande s'accompagne généralement d'une hausse des prix, du fait de la décroissance de la productivité marginale du travail. Cette hausse est d'autant plus vive que la décroissance de la productivité marginal du travail est forte, c'est à dire que l'on approche de la saturation des capacités de production. A la limite, lorsque se manifestent des goulots d'étranglement, les effets d'une stimulation de la demande deviennent purement inflationnistes, la production réelle et l'emploi ne pouvant plus augmenter : le multiplicateur ne joue alors que sur les variations nominales.
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il y a 5 mois
L'approche keynésienne entre en contradiction avec la loi des débouchés, pilier de l'orthodoxie économique légué par les classiques aux néoclassiques. Selon cette loi, en effet, au niveau macroéconomique, l'offre créé sa propre demande, et donc une chute de la production ne peut jamais résulter d'une chute de la demande globale. Pour préciser les raisons de l'opposition de Keynes à la loi des débouches, il faut comprendre la logique de l'équilibre macroéconomique de courte période selon des auteurs comme Pigou, qui était disciple de Marshall, et que Keynes critique sous l'appellation de " classiques ". Le modèle dit classique auquel s'attaque Keynes n'apparaît de façon formelle qu'après la publication de la théorie générale : une première version en est donnée par Hicks en 1937.
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il y a 5 mois