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Bah il peut pas mourir quand même
:chat_lunettes:
Ok mais alors on ne parle plus de la divinité enfermée dans le dogme chrétien. Vous voyez très bien où je veux en venir, vous faites juste semblant de ne pas comprendre
:lainassise:
il y a 2 ans
Je préfère avoir raison avec Sartre qu'avoir tort avec le Christ
:Choent:
Ce qui est moins bien qu'avoir raison avec le Christ et tort avec sartre
:guitare-ahuri:
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres
:Attalibou:
il y a 2 ans
Je préfère avoir raison avec Sartre qu'avoir tort avec le Christ
:Choent:
Sartre fait comme toi il ne justifie jamais son athéisme, il le suppose a priori et n'en démord pas de façon gratuite et arbitraire
:citrouille_chat2:
il y a 2 ans
www.puf.com https://www.puf.com/conte[...]que_de_lexistence_de_Dieu

Un bouquin récent qui fait le point sur cette question philo sinon. Au chapitre dernier il revient sur l'interprétation à donner au "Dieu est mort" nietzschéen. Ce n'est qu'en terme de croyances que Nietzsche traite de Dieu, et non du point de vue de Son existence ontologique. Je cite l'ouvrage :

"""
Les textes essentiels de Nietzsche sur cette question sont les aphorismes 108, 125 et 343 à 347 du Gai Savoir ; on y joindra l’aphorisme 24 de la troisième dissertation de la Généalogie de la morale, et certains textes du Zarathoustra (I, « De la vertu qui donne » ; IV, « Hors de service », « Le plus laid des hommes », « De l’homme supérieur »).

La question proprement conceptuelle de l’existence de Dieu est d’abord récusée :

Autrefois on cherchait à prouver qu’il n’y avait pas de Dieu, — aujourd’hui on montre comment la croyance en un Dieu a pu naître, et à quoi cette croyance doit son poids et son importance : du coup une contre-preuve de l’inexistence de Dieu devient superflue. — Autrefois, lorsqu’on avait réfuté les « preuves de l’existence de Dieu » qui étaient avancées, le doute persistait encore : ne pouvait-on pas trouver des preuves meilleures que celles que l’on venait de réfuter ? En ce temps-là les athées ne savaient pas faire table rase.
Nietzsche, Aurore, aphorisme 95


Nietzsche, lui, fait table rase, parce qu’il traite la question de Dieu en termes de croyance : expliquer (historiquement, culturellement, « généalogiquement ») la croyance en Dieu suffit à ruiner la thèse que Dieu existe. Il n’y a pas à démontrer que Dieu n’existe pas, il n’y a même pas à réfuter les « preuves » de Dieu, il suffit d’expliquer la croyance en Dieu. La mort de Dieu, chez Nietzsche, n’est jamais que la mort de la croyance en Dieu : les deux expressions sont manifestement données pour équivalentes dans l’aphorisme 343 du Gai Savoir : « Le plus grand événement récent — à savoir que “Dieu est mort”, que la croyance au Dieu chrétien est tombée en discrédit [unglaubwürdig : n’est plus digne d’être crue] — commence dès maintenant à étendre son ombre sur l’Europe. »
Mais Nietzsche ne s’en tient pas à une explication de la croyance à la manière de Hume ou de Freud (même si tel ou tel trait de ses analyses permet de le rapprocher de ces deux penseurs). Il n’interprète pas la croyance en Dieu simplement en terme de besoin individuel ou de faiblesse de la volonté ; il l’interprète aussi (et surtout) en termes de destin de l’humanité. Or ce destin est obscur, le sens même de cette mort de Dieu nous échappe : c’est sans doute la raison pour laquelle Nietzsche place cette bonne nouvelle dans la bouche d’un fou, d’un insensé (Gai Savoir, aph. 125), d’un de ces fous très sages qui disent la vérité sans savoir ce qu’ils disent, qui ne maîtrisent pas la vérité de leur parole (...)

Le meurtre de Dieu est une action incompréhensible aux conséquences imprévisibles. L’inquiétude de l’insensé rejoint celle de l’empereur Tibère dans le récit de Plutarque  : si Dieu meurt, le monde est sens dessus dessous, l’homme n’a plus de point de repère, précipité qu’il est « dans une chute continue » ; le monde n’a plus ni haut ni bas : c’est l’espace vide, infini et indifférent (toutes les directions s’y valent, et même on peut dire qu’il n’y a plus de direction) dont s’effrayait Pascal. Mais, malgré les métaphores cosmologiques, c’est le Dieu moral dont la mort inquiète ici l’insensé : la désorientation du meurtrier de Dieu est pratique, il ne sait plus quoi faire. Ce meurtre réussi le précipite dans une histoire sans rapport avec celle dans laquelle il vivait. Cette action immense demanderait un auteur lui-même immense, et il n’est pas sûr qu’il le soit : « La grandeur de cette action n’est-elle pas trop grande pour nous ? » Reste donc à s’élever à la hauteur de ce meurtre, à se rendre digne, après coup, de cette action : « Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? » Et cette action, semblable en cela au péché originel de la tradition augustinienne, n’engage pas seulement son auteur, mais toute l’humanité : « quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l’histoire jusqu’alors ! » : car ce meurtre est un acte, précisément, un geste fondateur, une instauration radicale. De même que, dans la perspective hégélienne, il y a un avant et un après la mort (et la résurrection) de Dieu, de même y a-t-il chez Nietzsche un avant et un après l’assassinat de Dieu. C’est pourquoi l’histoire à venir est supérieure à toute histoire antérieure : parce qu’elle est entièrement suspendue à ce geste de rupture qu’est le meurtre de Dieu.
"""

A lire en entier, l'ouvrage est très bon
:ok:
J'ai Evola et Heidegger de mon côté. Tu t'épuises pour rien
:baek_jiheon_laugh:
il y a 2 ans
Ce qui est moins bien qu'avoir raison avec le Christ et tort avec sartre
:guitare-ahuri:
Hitler croyait en Dieu
:Choent:
il y a 2 ans
Freya
Freya
2 ans
Ok mais alors on ne parle plus de la divinité enfermée dans le dogme chrétien. Vous voyez très bien où je veux en venir, vous faites juste semblant de ne pas comprendre
:lainassise:
Mais enfin Freya puisque je te dis qu'Il ne peut pas mourir
:chat_lunettes:
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres
:Attalibou:
il y a 2 ans
Je préfère avoir raison avec Sartre qu'avoir tort avec le Christ
:Choent:
Sartre n'a même pas réussi à mettre ses deux yeux d'accord, mais admettons
:Oopsi:


il y a 2 ans
Hitler croyait en Dieu
:Choent:
Hitler buvait de l'eau aussi
:Goutte_d_eau:

C'est pas pour autant qu'on doit mourir de soif
:chat_lait_:
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres
:Attalibou:
il y a 2 ans
Salut mes kheys
:chat_lunettes:

Comme vous le savez c'est bientôt Noël, et pour cette année dans ma famille, on a chacun une personne attitrée à qui on doit offrir un cadeau et qui doit nous offrir un cadeau en retour. Et je suis tombé sur la femme d'un de mes cousins
:chat_lunettes:

C'est (comme mon cousin) une golem giga bluepill qui a fait science po, qui lit 2 livres par an "parce qu'elle a pas le temps" mais qui adore parler pendant des heures des ragots et bruits de couloir des milieux politiques politicards bas de plafond fr
:chat_lunettes:

Bon, comme ça lui arrive de lire quand même je lui ai déjà prêté quelques bouquins, elle en a lu la moitié seulement et "pas le temps" pour l'autre, mais le peu qu'elle a lu a été clairement insuffisant pour la dégolémiser
:chat_lunettes:

J'aimerais savoir si l'élite a des suggestions de livres qui seraient suffisamment en rapport avec la politique politicarde pour être susceptible d'attirer l'attention de ladite créature à un niveau suffisant pour que ses doigts incultes mais graciles en viennent à en venir au contact des douces pages pour abreuver son cerveau sous-utilisé d'une connaissance salvatrice.
En gros, un livre qui la redpill, en rapport avec son centre d'intérêts, mais pas trop versé dans le complotisme sinon elle va me prendre pour un zinzin
:chat_lunettes:

Je prends TOUTES les suggestions, j'en ferais une liste et je demanderais à mon cousin lesquels elle risque d'apprécier ou par lesquels elle a le plus de chances d'être intéressée, et je prendrais ceux-ci
:chat_lunettes:

J'ai pensé spontanément à "Le Grand Échiquier" de Brzezinski, je l'ai pas lu mais ça a l'air d'être plutôt sympa pour comprendre que ce sont les américains qui foutent la merde notamment en ukraine, "Franc-maçonnerie et politique" de Serge Abad-Gallardo (que j'ai lu) mais je crains que ce soit trop complotax, j'ose pas conseiller Pierre Hillard (elle risque de ne pas le lire oud e ne pas le prendre au sérieux), et j'ai pas d'autre nom qui me viennent en tête
:chat_lunettes:
Le Grand Echiquier serait parfait.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Devoir degolemiser les étudiants en politique, (grande école en plus) c'est effrayant
:Plume9:
Blog et discord catholique/actu/prophéties : https://tribulatioprophetica.wordpress.com/ - https://discord.gg/XYrAfrk689
il y a 2 ans
Sartre n'a même pas réussi à mettre ses deux yeux d'accord, mais admettons
:Oopsi:


C'est louche
:Choent:
il y a 2 ans
Mais enfin Freya puisque je te dis qu'Il ne peut pas mourir
:chat_lunettes:
Luda > image de Dieu

Rien à ajouter
:baek_ecoute:
il y a 2 ans
Hitler buvait de l'eau aussi
:Goutte_d_eau:

C'est pas pour autant qu'on doit mourir de soif
:chat_lait_:
Hitler ne buvait pas de soda alors moi c'est Pepsi matin midi et soir
:Choent:
il y a 2 ans
Freya
Freya
2 ans
J'ai Evola et Heidegger de mon côté. Tu t'épuises pour rien
:baek_jiheon_laugh:
Tu te trompais sur l'interprétation nietzschéenne, dommage de ne pas prendre le temps de lire le passage que je t'envoie
:Oopsi:


Heidegger ne prétend pas ce que tu dis non plus en discutant de l'aphorisme nietzschéen.
il y a 2 ans
Boreale
Boreale
2 ans
Devoir degolemiser les étudiants en politique, (grande école en plus) c'est effrayant
:Plume9:
Oui, c'est une entreprise difficile, peut être impossible
:chat_lunettes:

Mais on y croit, avec la magie de Noël peut être qu'un miracle arrivera
:noelhypeonche:
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres
:Attalibou:
il y a 2 ans
Hitler ne buvait pas de soda alors moi c'est Pepsi matin midi et soir
:Choent:
Y'a de l'eau dans le pepsi
:Immondice:
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres
:Attalibou:
il y a 2 ans
Y'a de l'eau dans le pepsi
:Immondice:
J'ai une gourde filtrante
:Choent:
il y a 2 ans
www.puf.com https://www.puf.com/conte[...]que_de_lexistence_de_Dieu

Un bouquin récent qui fait le point sur cette question philo sinon. Au chapitre dernier il revient sur l'interprétation à donner au "Dieu est mort" nietzschéen. Ce n'est qu'en terme de croyances que Nietzsche traite de Dieu, et non du point de vue de Son existence ontologique. Je cite l'ouvrage :

"""
Les textes essentiels de Nietzsche sur cette question sont les aphorismes 108, 125 et 343 à 347 du Gai Savoir ; on y joindra l’aphorisme 24 de la troisième dissertation de la Généalogie de la morale, et certains textes du Zarathoustra (I, « De la vertu qui donne » ; IV, « Hors de service », « Le plus laid des hommes », « De l’homme supérieur »).

La question proprement conceptuelle de l’existence de Dieu est d’abord récusée :

Autrefois on cherchait à prouver qu’il n’y avait pas de Dieu, — aujourd’hui on montre comment la croyance en un Dieu a pu naître, et à quoi cette croyance doit son poids et son importance : du coup une contre-preuve de l’inexistence de Dieu devient superflue. — Autrefois, lorsqu’on avait réfuté les « preuves de l’existence de Dieu » qui étaient avancées, le doute persistait encore : ne pouvait-on pas trouver des preuves meilleures que celles que l’on venait de réfuter ? En ce temps-là les athées ne savaient pas faire table rase.
Nietzsche, Aurore, aphorisme 95


Nietzsche, lui, fait table rase, parce qu’il traite la question de Dieu en termes de croyance : expliquer (historiquement, culturellement, « généalogiquement ») la croyance en Dieu suffit à ruiner la thèse que Dieu existe. Il n’y a pas à démontrer que Dieu n’existe pas, il n’y a même pas à réfuter les « preuves » de Dieu, il suffit d’expliquer la croyance en Dieu. La mort de Dieu, chez Nietzsche, n’est jamais que la mort de la croyance en Dieu : les deux expressions sont manifestement données pour équivalentes dans l’aphorisme 343 du Gai Savoir : « Le plus grand événement récent — à savoir que “Dieu est mort”, que la croyance au Dieu chrétien est tombée en discrédit [unglaubwürdig : n’est plus digne d’être crue] — commence dès maintenant à étendre son ombre sur l’Europe. »
Mais Nietzsche ne s’en tient pas à une explication de la croyance à la manière de Hume ou de Freud (même si tel ou tel trait de ses analyses permet de le rapprocher de ces deux penseurs). Il n’interprète pas la croyance en Dieu simplement en terme de besoin individuel ou de faiblesse de la volonté ; il l’interprète aussi (et surtout) en termes de destin de l’humanité. Or ce destin est obscur, le sens même de cette mort de Dieu nous échappe : c’est sans doute la raison pour laquelle Nietzsche place cette bonne nouvelle dans la bouche d’un fou, d’un insensé (Gai Savoir, aph. 125), d’un de ces fous très sages qui disent la vérité sans savoir ce qu’ils disent, qui ne maîtrisent pas la vérité de leur parole (...)

Le meurtre de Dieu est une action incompréhensible aux conséquences imprévisibles. L’inquiétude de l’insensé rejoint celle de l’empereur Tibère dans le récit de Plutarque  : si Dieu meurt, le monde est sens dessus dessous, l’homme n’a plus de point de repère, précipité qu’il est « dans une chute continue » ; le monde n’a plus ni haut ni bas : c’est l’espace vide, infini et indifférent (toutes les directions s’y valent, et même on peut dire qu’il n’y a plus de direction) dont s’effrayait Pascal. Mais, malgré les métaphores cosmologiques, c’est le Dieu moral dont la mort inquiète ici l’insensé : la désorientation du meurtrier de Dieu est pratique, il ne sait plus quoi faire. Ce meurtre réussi le précipite dans une histoire sans rapport avec celle dans laquelle il vivait. Cette action immense demanderait un auteur lui-même immense, et il n’est pas sûr qu’il le soit : « La grandeur de cette action n’est-elle pas trop grande pour nous ? » Reste donc à s’élever à la hauteur de ce meurtre, à se rendre digne, après coup, de cette action : « Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? » Et cette action, semblable en cela au péché originel de la tradition augustinienne, n’engage pas seulement son auteur, mais toute l’humanité : « quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l’histoire jusqu’alors ! » : car ce meurtre est un acte, précisément, un geste fondateur, une instauration radicale. De même que, dans la perspective hégélienne, il y a un avant et un après la mort (et la résurrection) de Dieu, de même y a-t-il chez Nietzsche un avant et un après l’assassinat de Dieu. C’est pourquoi l’histoire à venir est supérieure à toute histoire antérieure : parce qu’elle est entièrement suspendue à ce geste de rupture qu’est le meurtre de Dieu.
"""

A lire en entier, l'ouvrage est très bon
:ok:
De façon générale dans Nietzsche il y a un refus fondamental de questionner la métaphysique, c'est sans doute un biais de philologue mais il veut tout étudier de manière généalogique, on dirait presque parfois qu'il est structuraliste. Je ne vois pas comment Freya tire une thèse ontologique de Nietzsche alors que sa doctrine c'est l'égoïsme érigé radicalement en principe contre la métaphysique.
il y a 2 ans
Tu te trompais sur l'interprétation nietzschéenne, dommage de ne pas prendre le temps de lire le passage que je t'envoie
:Oopsi:


Heidegger ne prétend pas ce que tu dis non plus en discutant de l'aphorisme nietzschéen.
J'ai lu en zigzag et je n'ai rien vu de particulièrement notable. Je me trompe où ?
il y a 2 ans
J'ai une gourde filtrante
:Choent:
Mais enfin les gourdes filtrantes c'est fait pour filtrer les impuretés de l'eau pas pour filtrer l'eau des impuretés
:Lapin_Belier_Bulle:
Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres
:Attalibou:
il y a 2 ans