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Wooohma
Wooohma
2 ans
le néant n'existe pas à titre individuel, au pire mourir revient à se réveiller dans le corps d'un autre en étant amnésique, nous faisons tous l'expérience de la conscience humaine
Nous n'avons aucun souvenir du début de notre vie, lorsque nous étions bébés, et pourtant nous avions déjà une expérience subjective du monde à l'époque, et il ne nous viendrait pas à l'esprit de dire que "ce n'était pas nous".
La même chose peut se produire après la mort, même si nous ne disposons plus de nos souvenirs actuels, on peut tout à fait concevoir un état qui viendrait s'inscrire dans une continuité en termes d'expérience subjective
:oss_moqueur:
il y a 2 ans
Le néant est une impossibilité métaphysique. Le fait que nous existions en ce moment en témoigne, et je ne conçois pas que la mort puisse être un retour au néant
:oss_moqueur:
Tu postules qu'il est impossible parce que tu fondes l'être sur la conscience d'être et que tu n'admets pas de fin à la conscience en vertu de ta conception de la substance spirituelle, mais c'est un raisonnement circulaire
:chat_lunettes:


J'espère qu'on arrivera un jour à une compréhension véritablement moniste de l'univers, mais j'ai salement l'intuition que l'achèvement de la science aura l'aspect d'une dissolution progressive du dualisme, pas d'un renversement
:chat_lunettes:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Encore une fois j'ai jamais dit que la science allait un jour pouvoir prendre directement pour cible l'esprit dans sa dimension subjective, de la même manière qu'elle ne peut pas prendre pour cible Dieu ou la téléologie, seulement, elle va continuer son chemin dans la connaissance de la matière et du monde, nos perspectives vont subir peu à peu un glissement, et on se référera à l'avenir à la conscience d'une manière différente
:cafe:


Comme je suppose d'ailleurs que la manière dont on s'y réfère aujourd'hui est parfaitement déterminée historiquement jusque dans ses a priori qui nous semblent les plus absolus
:cafe:


Bien entendu je ne fais que spéculer sur l'évolution de ce qui par définition m'est insaisissable directement, je ne prétends pas voir par dessus les paradigmes
:cafe:
En gros, la science actuelle va continuer de balayer ce qu'elle ne peut expliquer sous le tapis de "l'esprit"
:oss_moqueur:
il y a 2 ans
Nous n'avons aucun souvenir du début de notre vie, lorsque nous étions bébés, et pourtant nous avions déjà une expérience subjective du monde à l'époque, et il ne nous viendrait pas à l'esprit de dire que "ce n'était pas nous".
La même chose peut se produire après la mort, même si nous ne disposons plus de nos souvenirs actuels, on peut tout à fait concevoir un état qui viendrait s'inscrire dans une continuité en termes d'expérience subjective
:oss_moqueur:
Bah si, ce n'était pas moi, et ce "moi" est bien peu de choses et sera autre chose demain, son unité est toujours reconstituée
:risitas_ahi:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Tu postules qu'il est impossible parce que tu fondes l'être sur la conscience d'être et que tu n'admets pas de fin à la conscience en vertu de ta conception de la substance spirituelle, mais c'est un raisonnement circulaire
:chat_lunettes:


J'espère qu'on arrivera un jour à une compréhension véritablement moniste de l'univers, mais j'ai salement l'intuition que l'achèvement de la science aura l'aspect d'une dissolution progressive du dualisme, pas d'un renversement
:chat_lunettes:
J'ai l'impression qu'on a déjà discuté de ça sur un précédent topic nonobstant
:Oss_des_bois:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Tu postules qu'il est impossible parce que tu fondes l'être sur la conscience d'être et que tu n'admets pas de fin à la conscience en vertu de ta conception de la substance spirituelle, mais c'est un raisonnement circulaire
:chat_lunettes:


J'espère qu'on arrivera un jour à une compréhension véritablement moniste de l'univers, mais j'ai salement l'intuition que l'achèvement de la science aura l'aspect d'une dissolution progressive du dualisme, pas d'un renversement
:chat_lunettes:
Je fonde ce raisonnement sur le fait qu'il existe quelque chose plutôt que rien, ce qui rend le néant impossible
:oss_moqueur:
il y a 2 ans
En gros, la science actuelle va continuer de balayer ce qu'elle ne peut expliquer sous le tapis de "l'esprit"
:oss_moqueur:
Non, ça n'aura pas cette structure de mauvaise foi, ce serait faire un mauvais procès à la science en général que de considérer qu'elle est fondamentalement idéologique et orientée, et d'ailleurs elle n'est pas nécessairement aveuglément subordonnée à la métaphysique, la métaphysique évolue aussi avec la science, l'ontologie de la réalité objective dans laquelle les sciences définissent leur objet s'appuie bien sur la pratique de la mathématisation des lois de la nature
:cafe:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Bah si, ce n'était pas moi, et ce "moi" est bien peu de choses et sera autre chose demain, son unité est toujours reconstituée
:risitas_ahi:
J'ai une conception plutôt aristotélicienne à ce niveau, donc je pense qu'il existe un principe permanent qui sous-tend chaque être et qui garantit une unicité malgré le changement. C'est une vision des choses qui permet d'éviter pas mal de problèmes philosophiques modernes (qui existent depuis qu'on a abandonné les causes formelles et finales d'Aristote justement)
:oss_moqueur:
il y a 2 ans
J'ai l'impression qu'on a déjà discuté de ça sur un précédent topic nonobstant
:Oss_des_bois:
Oui oui
:risi_jzoom:
il y a 2 ans
Je fonde ce raisonnement sur le fait qu'il existe quelque chose plutôt que rien, ce qui rend le néant impossible
:oss_moqueur:
Ben après même au niveau moléculaire il n'y a pas de néant, notre corps se décompose après notre mort et la matière qui nous compose est recyclée. Ceux qui parlent de "néant" sont des crétins dogmatiques, je te l'accorde.
:NNNhutts1:
il y a 2 ans
Je fonde ce raisonnement sur le fait qu'il existe quelque chose plutôt que rien, ce qui rend le néant impossible
:oss_moqueur:
Je n'admets pas ce saut, ni le concept de nécessité absolue comme fondement de l'être (je trouve la contingence absolue tout aussi problématique, mais je pense que ces deux concepts ne sont applicables que dans un cadre relatif)
:cafe:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Non, ça n'aura pas cette structure de mauvaise foi, ce serait faire un mauvais procès à la science en général que de considérer qu'elle est fondamentalement idéologique et orientée, et d'ailleurs elle n'est pas nécessairement aveuglément subordonnée à la métaphysique, la métaphysique évolue aussi avec la science, l'ontologie de la réalité objective dans laquelle les sciences définissent leur objet s'appuie bien sur la pratique de la mathématisation des lois de la nature
:cafe:
La méthode scientifique se base sur des postulats métaphysiques, elle est donc subordonnée à la métaphysique. La rationalité englobe la science mais elle n'est pas limitée à elle, et pour cause, le fait qu’une vision métaphysique du monde (comme le matérialisme, l’idéalisme, le panthéisme ou que sais-je encore) soit vraie plutôt qu’une autre ne change rien à la validité des connaissances scientifiques en elles-mêmes. Ce qui change, en revanche, c’est le cadre métaphysique au sein duquel ces connaissances et théories scientifiques seront interprétées.
:oss_moqueur:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Je n'admets pas ce saut, ni le concept de nécessité absolue comme fondement de l'être (je trouve la contingence absolue tout aussi problématique, mais je pense que ces deux concepts ne sont applicables que dans un cadre relatif)
:cafe:
Ben écoute, si tu n'admets pas un être nécessaire comme fondement ontologique de la contingence, tu ne peux même pas parler de point de vue relatif du tout.
:oss_moqueur:
il y a 2 ans
J'ai une conception plutôt aristotélicienne à ce niveau, donc je pense qu'il existe un principe permanent qui sous-tend chaque être et qui garantit une unicité malgré le changement. C'est une vision des choses qui permet d'éviter pas mal de problèmes philosophiques modernes (qui existent depuis qu'on a abandonné les causes formelles et finales d'Aristote justement)
:oss_moqueur:
Oui l'âme comme entéléchie première d'un corps organisé, effectivement c'est la moindre des cohérences que d'admettre cette thèse dès lors qu'on entend sauver l'esprit, le sujet, la conscience dans son unité d'une manière générale
:cafe:


La cause finale n'est compréhensible que dans une conception brentanienne de l'intentionnalité, on en revient toujours à ce désaccord, désaccord que je serais d'ailleurs sûrement incapable de soutenir encore longtemps puisque mes perspectives n'ont évolué qu'assez récemment, j'ai encore beaucoup à lire pour m'ôter ce que je considère maintenant et jusqu'à preuve future du contraire comme une conceptualité obsolète
:cafe:
il y a 2 ans
La méthode scientifique se base sur des postulats métaphysiques, elle est donc subordonnée à la métaphysique. La rationalité englobe la science mais elle n'est pas limitée à elle, et pour cause, le fait qu’une vision métaphysique du monde (comme le matérialisme, l’idéalisme, le panthéisme ou que sais-je encore) soit vraie plutôt qu’une autre ne change rien à la validité des connaissances scientifiques en elles-mêmes. Ce qui change, en revanche, c’est le cadre métaphysique au sein duquel ces connaissances et théories scientifiques seront interprétées.
:oss_moqueur:
Tu loupes la manière dont la pratique et la théorie scientifique participent à la manière dont sont forgées les ontologies, elles ne se coulent pas dans une métaphysique préétablie, la dynamique historique est plus complexe
:chat_lunettes:
il y a 2 ans
Ben écoute, si tu n'admets pas un être nécessaire comme fondement ontologique de la contingence, tu ne peux même pas parler de point de vue relatif du tout.
:oss_moqueur:
La contingence = affirmer qu'il pourrait n'exister rien du tout plutôt que quelque chose
Je ne considère pas ça plus valable qu'affirmer le contraire, mais le contraire est tout aussi boiteux, "il y a quelque chose parce qu'il ne peut qu'y avoir quelque chose", m'apparait comme tautologique
:cafe:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
La contingence = affirmer qu'il pourrait n'exister rien du tout plutôt que quelque chose
Je ne considère pas ça plus valable qu'affirmer le contraire, mais le contraire est tout aussi boiteux, "il y a quelque chose parce qu'il ne peut qu'y avoir quelque chose", m'apparait comme tautologique
:cafe:
Ça te parait tautologique parce que, encore une fois, il existe bel et bien quelque chose. Le contingent ne l'est que relativement à autre chose, et cela nécessite justement un principe absolument nécessaire.

Pour reprendre l'argument de la contingence de Leibnitz :

1.Tout ce qui existe existe ou bien par soi ou bien par autre chose (principe de raison suffisante).
2.Quelque chose existe.
3.Tout ce qui existe ne peut pas exister par autre chose.
4.Donc quelque chose existe par soi.
il y a 2 ans
Il se peut aussi qu'après la mort tu te réincarne dans un animé
:chocorat-jsp:

L'hypothèse la plus parcimonieuse ça te parle ?
oulalah mais quel position confortable
un peut comme quand on revêt son idéologie de scepticisme
il y a 2 ans
Ça te parait tautologique parce que, encore une fois, il existe bel et bien quelque chose. Le contingent ne l'est que relativement à autre chose, et cela nécessite justement un principe absolument nécessaire.

Pour reprendre l'argument de la contingence de Leibnitz :

1.Tout ce qui existe existe ou bien par soi ou bien par autre chose (principe de raison suffisante).
2.Quelque chose existe.
3.Tout ce qui existe ne peut pas exister par autre chose.
4.Donc quelque chose existe par soi.
Sauf que je refuse l'extension de ce principe à l'être lui-même
:cafe:

La nécessité par soi est tirée de la négation de la nécessité par autre chose, qui est un concept relatif, et encore une fois, je refuse l'usage absolu des concepts relatifs
:cafe:
il y a 2 ans
Chrono
Chrono
2 ans
Sauf que je refuse l'extension de ce principe à l'être lui-même
:cafe:

La nécessité par soi est tirée de la négation de la nécessité par autre chose, qui est un concept relatif, et encore une fois, je refuse l'usage absolu des concepts relatifs
:cafe:
Mais les concepts relatifs ne le sont que par rapport aux concepts absolus, tu ne peux pas avoir les uns sans les autres
:oss_moqueur:


Tout comme dire qu'une vérité est relative signifie obligatoirement qu'il existe une vérité absolue par rapport à laquelle cette vérité est relative, tu dois donc avoir un principe qui ne peut être mis en relation avec aucun autre pour rendre compte de la relativité elle-même, sinon les concepts relatifs deviennent contradictoires en eux-mêmes
:oss_moqueur:
il y a 2 ans