[Officiel] Le blabla des Onchois et des Sardinonches

j'en ai lu aucun a part Perceval mais je m'en souviens à peine, il faudrait que je le relise

Sachez que j'utilisais régulièrement ce smiley avant même de m'inscrire sur jvc

GNARG GNARG

🤨🧐

Carlyle a renforcé mon envie de lire Paul et Virginie, il faisait un parallèle curieux entre cette littérature d'un sentimentalisme exacerbé de la fin du XVIIIe qui finit par une catastrophe tragique, et l'exaltation intellectuelle de la même période, entraînée dans le tragique révolutionnaire

non non vraiment ""
le forum sur lequel j'étais avant possédait quelques smileys de jvc et ça a été le coup de foudre à l'instant où je l'ai vu

Je ne sais pas, je ne m'attacherai plus autant aux rapports para-sociaux fantomatiques d'internet cette fois-ci.
C'est un exutoire écholalique, un bal masqué d'anonymes desquels je n'attends rien de plus que des impressions et des signes, mais auxquels je ne veux pas m'attacher. Car je me suis trop rendu malheureux de fausses idées et impressions ces derniers temps sur internet. Je me rends compte maintenant que c'est un espace social qui ne m'est agréable qu'en en ayant un usage tout à fait spécifique et conscient de sa nature.

C'est pas normal de ne pas se lasser d'un smiley en 10 ans

Exa exa pareil

Ceci étant dit j'ai vrmt besoin d'aide pour mon paillasson !!

t'as vu la réponse que j'ai faite à ton post sur Carlyle ? je remarquais qu'en France aussi on avait eu des intellectuels à la fois conservateurs mais ouverts à un mysticisme humanitaire, comme Saint-Simon, Joseph de Maistre, Ballanche ou Lamartine

Sur le sujet du sens exalté de la nature et du sentimentalisme à la fin du XVIIIeme y'a Bénichou qui a écrit aussi de mémoire dans ses livres sur le romantisme, il étudie le rapport entre sentiment et raison à cette époque en montrant que loin d'être un rationalisme étriqué et sans coeur comme on a eu l'habitude depuis avec les positivistes, le rationalisme des lumières accorde une grande place au sentiment et spécifiquement aux sentiments de l'humanité et de la nature

J'avais commencé à lire le Mabinogion à l'hôpital, c'est un recueil de légendes galloises du haut moyen âge, avec certaines versions les plus anciennes de la geste arthurienne.
Je connais très peu ce thème littéraire, donc j'ai envie de le lire, c'est très chargé d'idéaux chevaleresques et sentimentaux étranges, avec ses restes de paganisme.

Oui, il faudra que je m'intéresse à eux un de ces jours. Je ne connais que peu seulement les contre révolutionnaires, et que les anglais.

Un jour je lirai de Maistre, Ballanche, Saint Simon, puis des faiseurs de système comme Comte.

Ça ne m'étonne pas pour la réflexion de Benichou, il y a Rousseau, déjà. Mais je pense qu'il y a deux courants, un courant rationaliste peut-être pétri de bonne volonté mais qui prépare la terreur et les excès par son aveuglément, et un courant sentimentaliste qui rêve d'un état de l'homme antérieur à la tyrannie, qu'on doit retrouver j'imagine chez les jansénistes aussi, chez tout ce bas clergé qui rêvait d'un retour à l'église primitive, et chez les nobles et parlementaires nostalgiques de l'harmonie ancienne
Je connais encore mal tout ça

C'est pas ma faute si il fonctionne pour tout
Et je suis un homme stable, mettez-moi en prison

dans Rousseau c'est évident qu'il y a une jonction de la raison et de la sensibilité, mais en fait c'est très caricatural de vouloir distinguer deux courants, même un Voltaire participe des deux, et dans le fond les deux ne sont pas considérés comme dissociables parce que la rationalité même émerge de la sensibilité et l'approfondit

je trouve que c'est une période vraiment fondatrice, toutes les tendances des sociétés post-révolution sont déjà en en germe dans la période 1750-1850, j'ai l'impression qu'on ne vit aujourd'hui qu'une version appauvrie du grand éclatement intellectuel et artistique de cette époque, j'aimerais beaucoup pouvoir l'étudier en détail et écrire dessus

@clefserrure : Les livres sont là, les connaissances de base aussi, sur internet, gratuitement, pour tous ceux qui sont curieux de ces choses. J'aime bien la legende arthurienne quand je vois des miniatures baroques et étranges comme celle-ci : Lancelot en sang traversant le "pont de l'épée" pour retrouver la femme du roi Arthur, Guenièvre, dont il est amoureux.
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C'est un univers vraiment bizarre quand on y pense, sans âge ni lieu très précis, qui ne respecte pas les conventions et bienséances de l'époque, une sorte de vaste jeu mythopoïétique, avec en prime des écrivains femmes.

Je crois qu'il y a quand-même eu des penseurs se cantonnant à l'ingénierie politique, et à la fabrique d'utopies pas si sentimentales : Condorcet, Sieyès, les physiocrates, certains encyclopédistes, les babouvistes, les conventionnels de 92 et les robespierristes, etc.
Je caricature sûrement par manque de connaissance plus fine, mais une partie des plus enragés étaient sans doute plus dans une volonté de destruction sanguinaire, ou dans la libération de rancoeurs séculaires (et parfois légitimes dans la grande peur) plutôt que d'un sentimentalisme dévoyé malgré lui