Voici les PLUS GRANDES VICTOIRES MILITAIRES de la RUSSIE depuis 19 MOIS

De son côté, le XXXXVIIIème PanzerKorps de Veiel fonce également et avale plus de 70 kilomètres le 3 juillet pour arriver durant la nuit sur le Don. La ville de Voronej ne se trouve qu'à 8 kilomètres à peine à ce moment là. 2 régiments du NKVD organise la défense de la ville, auxquels s'ajoutent les restes de la 40ème Armée épuisés. Le 4 juillet, la 24ème Division Panzer, la 16ème Division motorisée ainsi que la Gross Deutschland font savoir qu'ils ont franchit le Don au milieu de colonnes soviétiques qui retraitent. L e pont routier de Semilouki est même pris par la Gross Deutschland pour aller ensuite jusqu'à la gare même de Voronej. Le 6 juillet, sur ordre de Bock, contre les recommendations de Hitler, de l'OKH, de Halder et même de son propre état major, les Panzergrenadiers pénètrent dans la ville. Hitler accepte finalement à condition que les 3ème et 16ème Divisions motorisés plus la 24ème Panzerdivision soient renvoyés vers le sud le plus rapidement possible. Cependant, von Bock a sous estimée la résistance russe et les forces qui lui faisaient face autour de Voronej. Golikov est envoyé par Staline le 2 juillet et missionné de prendre le commandement du Front de Voronej, lui qui était le commandement du Front de Briansk jusque là. Les 6ème et 6àème Armées de la réserve soviétique lui sont envoyées. Auxquels s'ajoutent 3 Corps blindés dans le secteur, à savoir les 4ème, 17ème et 24ème Corps blindés. Pendant ce temps là, Chapochnikov est remplacé par le talentueux Vassilevski au poste de chef de l'état major. Les préparatifs des 2ème, 7ème et 11ème Corps blindés, eux même appartenant à la 5ème Armée de tanks sont d'ailleurs supervisés par Vassilevski lui même sur place aux côté de Feforenko. Pour ce qui est de l'aviation, elle consiste en 1 corps aérien, notamment, le 1er Corps aérien. Au total, plus de 800 KV et T 34 sont présents, qui s'opposeront aux 500 chars allemands, majoritairement des Panzer III et Panzer IV.

L'offensive démarre le 5 juillet, soit 1 an jour pour jour avant le début de l'opération Citadelle. Il s'agit d'attaquer en direction de Ezmliansk depuis le sud de Yelets et de viser par conséquent les arrières des forces allemands se trouvant devant Voronej. L'affrontement dure 5 jours.La VIIIème Fliegerkorps sera également impliquée côté allemand. Mais la coordination est encore une fois mauvaise. En effet, le 2nd Corps est coincé sur ses wagons plateaux tandis que le 7ème Corps s'engage seul sans tenir compte des mouvements de ces voisines le 6 juillet. Et les forces sont trop dispersées, ce qui est contre le principe même du Schwerpunkt. Le 7 juillet, c'est le 11ème Corps qui se fait prendre au dépourvu par les Stukas allemands et qui se fera en grande partie détruire. Lizyukov se fait finalement rétrogradé à la tête du 2nd Corps le lendemain. Et l'attaque peut reprendre le 10 juillet depuis le Don au nord de Voronej. Mais encore une fois, les avions ne couvrent par les 1er et 2nd Corps et les Stukas, aidés par les armes antichars et par l'artillerie allemande ainsi que les Mark IV s'en donnent à coeur joie et détruisent une grande partie du matériel soviétique. Lizyukov y trouvera d'ailleurs la mort. Avec la 5ème Armées de tanks détruite, on voit bien l'incapacité des chefs soviétiques à déployer un corps comprenant plus de 160 chars, une centaine de canons, plusieurs centaines de véhicules et plusieurs milliers d'hommes. Le commandant du 17ème Corps blindé, Feklenko, se fait d'ailleurs punir par Staline. Même si selon le témoignage d'après guerre Rotmistrov, qui était à ce moment là commandant du 7ème Corps blindé avant de prendre la tête de la 5ème Armée de tanks plusieurs mois plus tard, Vassilevski porterait la majeure partie de la responsabilité des événements dramatiques qui se sont déroulés. Selon lui, il se sert des tanks comme il se sert de l'infanterie et donne des contre ordres inutiles à ceux de Golikov.

Le seul point positif de ces événements réside dans la fixation des Divisions mécanisés de la 4ème Armée Panzer qui avaient pour mission de rouler vers le sud, laissant ainsi le temps aux armées de Timochenko de s'échapper en grande partie. Mais à quel prix. Côté allemand justement, les 3ème et 16ème Divisions motorisés combattent dans les rues de Voronej. Hitler s'impatiente. La question est posée de savoir ce qui arriverait si une fois ces forces parties, les soviétiques attaqueraient dans ce secteur. Le problème étant que les unités rapides ne sont pas assez nombreuses. Or, 2 ou 3 Panzerdivisionen supplémentaires auraient été suffisant pour éviter ces perts inutiles en temps comme en vies à Voronej, et ce malgré la présente de la Division SS Leibstandarte Adolf Hitler sur les arrières de la 1ère Armée Panzer. Et c'est cette unité que Halder demande. Refus de Hitler qui préfère l'envoyer en France étant donner son inquiétude quant à l'ouvertude d'un front à l'ouest. La Division SS Das Reich est également transférée en France le 9 aout 1942. Et même 3 nouvelles Divisions d'infanterie. La chute de Voronej est annoncée par la radio allemande le 7 juillet, malgré le fait que les combats de rue continueront encore jusqu'au 13 juillet dans certains endroits de la ville et de l'autre côté de la rivière traversant la citée. Ensuite, seuls quelques unités d'infanterie restent pour faire face aux 6ème et 40ème Armées, cette dernière étant affaiblie, plus la 3ème Armée soviértique de réserve appartenant tousau Front de Voronej nouvellement constitué depuis la fin du mois de juin 1942. Vatounine en devient le commandant à la place de Golikov au bout de quelques semaines seulement. Ce même Vatounine qui s'illustrera d'ailleurs plus tard en 1943 lors de la bataille de Koursk et lors de la reprise de l'Ukraine aux Allemands la même année. Ce même Vatounine, pour le moment demande des contre attaques sans cesse pour éviter que les Allemands ne puissent se tourner vers Moscou.

Mais durant la semaine les 8 jours séparant le 12 et le 20 juillet, près de 30 000 hommes seront perdus par la 60ème Armée sur un total de 90 000. Soit moins d'un tiers, si l'on en croit du moins Svetlana Vasiljevna Markova, au musée de Voronej. Pendant ce temps, Hitler veut que la 6ème Armée, du moins son aile gauche, prenne la direction de Rossoh et refuser son aile droite pour ne pas que les Soviétiques retraitenet trop rapidement. Ce qui indique qu'il croit un encerclement possible des 21ème et 28ème Armées soviétiques, respectivement commandées par Gordov et Riabitchev, et ce dans la région de Michailovka. Bock cependant, n'est pas d'accord car pour lui, les forces à faire prisonniers dans cette zone sont peu conséquentes. Il s'agit selon lui d'engager la 6ème Armée dans un encerlement plus grand, comme prévu dans le plan Blau, situé plus au sud. Le XXXXème Corps motorisé doit jouer le rôle de la pince sud pour former l'encerclement extérieur. Or, dans ce secteur, les forces soviétiques sont peu nombreuses. De telle sorte que la Tichaja Sosna est tranchie avant que ce ne soit au tour de Rossoh avec la capture de certains soviétiques de l'état major de Timochenko. Enfin, Mikahilovka le 7 juillet. Malgré quelques résistances de la part de la 28ème Armée soviétique, rien n'y fait et la voie ferrée Moscou Rostov est sectionnée. Malheureusement pour les Allemands, seuls quelques milliers de soviétiques sont fait prisonniers à Mikhailovka tandis que la 21ème Armée a franchie le Don entre Pavlosk et Boguchar et que la 28ème Armée a des difficultés à franchir le fleuve à Vechenskaia. La 13ème Division de la Garde protège le recul de cette 28ème Armée, ce qui leur coûtera cher. Autrement dit, les encerclements allemands de 1942 n'avaient déjà plus rien avoir avec ceux de 1939, 1940 ou encore 1941 en Ukraine, Biélorussie et Russie. Staline ordonne le 7 juillet une retraite générale des Front du Sud et du Sud Ouest vers le sud et l'est, de même que la 38ème Armée.

Mais il faut souligner que Staline a donné cet ordre à contrecoeur et non pas de bonne foi. C'est avant tout par contre de la répétition des catastrophes de 1941. Prendre le risque de dilapider des forces reconsturites avec grande difficultés depuis 1941 serait suicidaire pour l'URSS. L'Armée rouge ne peut pas se permettre des pertes aussi astronomiques éternellement sans en payer le prix. Le problème de ces reculs c'est que à ce moment là plus de 45% de la population soviétique est sous occupation allemande, autrement dit près de la moitié. A cela s'ajoute la perte du bassin de Donetz. De plus, les armées de Timochenko perdent le contact les unes des autres. En fin de compte, la quadrilatère Koursk, Voronej, Rossoh, Izium est maîtrisée par l'Armée allemande sur des dimensions de 150 sur 240 kilomètres, pour un total de 50 000 prisonniers seulement contre les près de 500 000 prisonniers espérés au début de l'enclenchemet du plan Blau, ce qui aurait été le cas si l'intégralité des armées soviétiques se situant dans le secteur avaient été capturées. L'encerclement entre le Don inférieur et le Donetez n'est plus possible. C'est sur von Bock que la colère de Hitler et Halder va s'abattre, le premier étant accusé par les 2 autres de s'être trop attardé à Voronej. Le même von Bock qui se montrera clairement opposé à l'OKH sur sa décision qui s'appliquera le 9 juillet 1942 et qui consiste à diviser le Groupe d'Armées Sud en deux, avec la création d'un Groupe d'Armées B. Ainsi, seuls les 4ème Armées Panzer, la 6ème Armée ainsi que le Groupe Weichs serait conservé par Von bock, le reste étant pris par le Feldmarschal Wilhem List, qui disposera de la 1ère Armée Panzer, de la 8ème Armée italienne dirigée par Gariboldi ainsi que les 11ème et 17ème Armées, au sein de son nouveau Groupe d'Armées A.

La 1ère Armée Panzer début la seconde phase le 19 juillet avec Von Kleist à sa tête. Le Groupe Strecker, le XXXXIVème Corps composé de 2 Divisions de campagne et 2 Divisions légères ainsi que le LIème Corps composé de la 5ème Division d'infanterie fonce précédé par le IIIème Panzerkorps de von Mackensen qui dispose de son côté de 3 Panzerdivisionenn et 1 Division motorisée. Le Donetez est franchi le 10 juillet et une tête de pont est formé sur l'Adjar à 50 kilomètres des bases de départ. Or, l'Armée rouge est déjà au delà de l'Adjar. Autrement dit, pas besoin de rejoindre le LIème Corps pour former un encerclement hypothétique des 9ème et 37-me Armées soviétiques. Désormais le IIIème Corps, le LIème COrps et le XXXXème Corps motorisés iront en direction de Millerovo en vertu de la directive formulée le 11 juillet par l'OKH. Ensuite, ce sont les XXIVème et XXXXVIIIème Corps de la 4ème Armée Panzer qui partent de Voronej le long du Don et avancer vers Millerovo pour effectuer le grand encerclement prévu. Leurs unités avalent 350 kilomètres en seulement 6 jours, ce qui pose tout de même des problèmes au niveau du ravitaillement et de la logistique. A cela s'ajoute le mauvais état des routes russes et aux destructions des ponts et carrefours effectués par les Soviétiques. Il faut faire appel à la Luftwaffe pour parachuter 200 tonnes de carburant par joue avec les Ju 52. Le 16 juillet n l'encerclement est tout de même scéllé. Or là aussi même scénario qu'il y a quelques semaines. A savoir que la majorité des forces de Timochenko sont déjà à l'extérieur. Pour le moment le jeu du chat et à la souris tourne à l'avantage des Soviétiques qui frustrent les Allemands d'encerclements fructueux. Plus, pas mal d'encerclés parviennet à s'échapper d'un encerclement qui n'est pas étanche. En même temps, pour la 4ème Armée Panzer, surveiller plus de 80 kilomètres de front, ce n'est pas évident non plus. Au total, seulement 20 000 prisonniers des 9ème et 38ème Armées.

A noter que Bock avait prévenu que le gros des forces soviétiques ne seraient plus là à Millerovo. Et qu'il fallait foncer vers le sud est en direction de Morozovsk. Et donc effectuer un encerclement bien plus large que ça. Finalement, le 13 juillet, von Weichs remplace Bock à la tête du Groupe d'Armées B. Plus tard, Rostov tombe. A noter qu'entretemps, la plan Blau initial n'est plus respecté vu que la direction de Stalingrad n'est plus privilégiée au détriment de Rostov. La 4ème Armée Panzer est du coup transférée du Groupe d'Armées B au Groupe d'Armées A. Vu que la 8ème Armée italienne n'est pas encore dans le secteur en attendant seule la 6ème Armée allemande devra aller vers Stalingrad. Le 15 juillet pourtant Gehlen signale la présence du nouveau Front de Stalingrad ainsi que de l'arrivée de nouvelles unités de l'Armée rouge entre les secteurs du Don et de la Volga. A Kremenenskaia de nouvelles unités entrent également dans la boucle du Don. Mais le départ de Von Bock a une mauvaise conséquence sur la Wehrmacht, à savoir que Hitler commence à se mêler des exécutions des opérations au lieu de se contenter de définir des objectifs stratégiques globaux. A l'origine, la 11ème Armée dirigée par Manstein devait renforcer le Groupe d'Armée A le long du Mious et du Donetez une fois le problème de la Crimée résolu. Mais la congestion des chemins de fer en Ukraine méridionale rend l'opération impossible comme Halder le fait remarquer à Hitler le 3 juillet. C'est pourquoi, au lieu de devoir avancer de 400 kilomètres après les durs combats de Sébastopol, Hitler donne l'ordre le 11 juillet la mise au point de l'opération Blucher, le transport de la 11ème Armée par voie maritime du port de Kertch à la péninsule de Taman pour un parcours d'à peine 30 kilomètres. De ce fait, les champs pétrolifères de Maikop sont directement menacés. Mais, le 17 juillet, les 24ème, 132ème, 178ème divisions d'infanterie plus la 28ème division de chasseurs sont envoyés par Hitler vers Leningrad.

La chute de Rostov choque clairement les Soviétiques car c'est grâce à la reconquête de cette cille en novembre 1941 qu'ils avaient commencé à reprendre un peu confiance, juste avant la contre offensive devant Moscou. Malgré cela, les Allemands prennent la ville en 4 jours. Et le pire c'est que la digue sud est contrôlée par la Wehrmacht. La presse parle de fuyards et de paniquards. Aujourd'hui encore, il y a débat quant à savoir si l'effondrement est du à un manque de contrôle de la troupe ou à l'inanité de la résistance quand les défenses du Donc ont cédé. En tout cas, l'Allemagne se dirigeait vers une victoire incontestable. Les steppes du Kouban sont directement menacés. 2 jours après la chute de Rostov, 20 000 prisonniers soviétiques supplémentaires sont pris parmi les éléments en retraite des 9ème, 12ème, 18ème et 37ème Armées. Après Kharkov et la Crimée, les doutes de Staline apparaissent encore plus nettement quant aux capacités de son armée. C'est pourquoi il envoie Molotov à Washington et Londres pour tenter d'obtenir plus rapidement l'obtention d'un second front. Or, si second front il y aura à la fin de l'année 1942 comme le précise un communiqué de Roosevelt et de Churchill le 12 juin, il est précisé à Molotov que le débarquement en Afrique ne pouvant comporter que 6 divisions, sera modeste. Malgré cela, la campagne de presse de la Pravda tente de persuader les Soviétiques qu'une partie des forces allemandes devra combattre à l'ouest et donc partir de leur pays. L'avancée allemande est impressionnante au point que les Anglo saxons en viennent à se demander si l'URSS ne s'effondrera pas totalement d'ici la fin de 1942. De plus, les convois à Mourmansk sont suspendus et également le 18 juillet, il est annoncé à Staline par Churchill qu'il n'y aura pas de débarquement en Europe en 1942.

La rencontre du 12 juillet entre Churchill et Staline à Moscou fait le points sur le fait que les Alliés débarqueront en Afrique du nord dès l'automne 1942. Même si à ce moment là, et il changera d'avis par la suite, il ne voit pas en quoi l'URSS y trouvera son compte. Staline précise ensuite que Hitler n'a pas les forces nécessaire pour lancer des offensives de grande ampleur sur plusieurs fronts à la fois contre l'Armée rouge, le 15 juillet. Malgré son faux jugement concernant le fait que les Allemands aient voulu prendre Moscou, il a raison sur le fait que les moyens alloués au plan Blau ne sont pas suffisants côté allemand et que Stalingrad pourrait offrir la chance d'une contre attaque de grande ampleur. De plus il faut savoir que si les économies soviétiques et allemandes disposaient d'un PNB à peu près équivalent, respectivement 417 et 387 milliards de dollars pour l'Allemagne et l'URSS, la première dispose d'une économie clairement plus moderne. A cela s'ajoute la perte de 40% du territoire européen de l'URSS ainsi que de sa partie riche et peuplée soit 80 millions d'habitants change la donne au niveau du rapport de forces. En effet, lorsque le plan Blau se met en marche, puisque la prise du Dombass, du Kouban et du Caucase ou du moins de son piémont, l'URSS passe de 387 à 274 milliards de PNB si on en croit les chiffres de l'histoire britannique Mark Harrison dans son ouvrage intitulé : The Economics of World War II : A Overview. Si on additionne la chute de production que ce soit au niveau de l'acier qui passe entre 1940 à 1942 de 18 à 8 millions, la chute de productions de grains de 95 à 30 millions de tonnes en 1942. La réduction de moitié de la production d'électricité. La réduction de 80% de la production de ciment, de trois quarts de la production d'aluminium ainsi qu'une production réduite de moitié concernant la charbon, on comprend mieux pourquoi la métallurgie de transformation connaisse des difficultés incroyables.

Mêmes les véhicules à moteurs passent de 145 390 en 1940 à 34 976 en 1942. Malgré une base industrielle fortement réduite, c'est l'année durant laquelle l'URSS démontrera sa capacité de relèvement malgré les épreuves puisque le nombre de mobilisés dans l'industrie de la guerre comme au sein de l'armée augmente de 14 millions entre 1940 et 1942 alors que dans le même temps, les actifs du secteur civil diminuent de 46 millions durant la même période. L'agriculture n'a plus rien vu que tout est consacré à la guerre. Seuls les femmes et les enfants peuvent se charger de ce secteur. Ce secteur retourne littéralement au Moyen Age durant la guerre. De plus, des millions de russes campent dans les ruines à cause d'un habitat détruits par les bombardements ou batailles et qui ne sont jamais reconstruits. Le niveau de vie d'un citoyen soviétique était déjà très précaire en 1940. Il faut se dire que malgré cela, ce même niveau de vie a encore chuté de 40% entre 1940 et 1942. Une commission de l'Académie des Sciences recommande même de consommer des souris, des écureuils, des renards, etc... si on en croit l'ouvrage intitulé " Ivan's War " à la page 209 écrit par C Merridale. Par conséquence directe, il ne faut pas s'étonner que le mortalité civile grimpe en flèche, à savoir de plus de 65% entre 1940 et 1942, pour une multiplication par 5 pour les seuls enfants, pour en arriver à plus de 500 pour 1000. Pourtant, il y a raison d'espérer à ce moment là. En effet, le prêt bail entraîne la livraison de tracteurs et de camions qui contribue à la motorisation croissante de l'Armée rouge bien que le lend lease n'ait eu de conséquence que très mineure sur l'issue de la bataille de Stalingrad. Sans oublier que la brutalité de l'occupation allemande fait qu'aucun soviétique du moins pour la majorité des ethnies n'a à attendre quoique ce soit de positif s'il se rend.

Stalingrad n'est pas top 5 des villes soviétiques que ce soit par sa population ou son importance industrielle. Mais elle joue un rôle de pivot entre Caucase et Russie centrale. Aujourd'hui, la ville se nomme Volgograd. Cette ville est fondée par Ivan le Terrible en 1589 sur un gué de la Volga, Tsaritsyne se spécialise au commerce, et également à la guerre déjà d'une certaine manière. Les richesses étaient amenés vers Moscou puis Saint Petersbourg depuis le Caucase. La présence d'un fleuve aussi long et large que la Volga a bien évidemment énormément aidé. La géographie de cette ville donnent aux soldats soviétiques qu'ils meurent sur la dernière ligne russe avant la rupture totale et définitive. Ainsi l'industrie nait avec les chenmins de fer en 1867. Une gare de style néoclassique apparait au centre. La ville est en plus d'être liée à Moscou, également liée au Donbass. Les cheminées de fabriques alimentaires et chimiques notamment l'usine Lazue peuplent la ville. A noter que des capitaux français fondent dans cette ville la future Octobre rouge qui est l'une des plus grosses usines métallurgiques de Russie. Comme aucun pont ne franchit le fleuve, la ville s'allonge sur la rive droite de telle sorte que certaines usines ont des bases dans l'eau de la rive. Pour ce qui est de son rôle dans la guerre, bien avant la célèbre bataille de 1942, à l'époque de la guerre civile russe, les Armées blanches se retranchent sur leurs bases arrières de Sibérie et du Caucase tandis que les Armées rouges sont repliés sur la Grande Moscovie. Les conséquences de la guerre sont une diminution de moitié de sa population. Mais le premier plan quiquennal sous Staline commencent à donner à la ville une grande importance industrielle. Ainsi l'usine Stalingradsky Traktorny Zavod est construite au nord des 2 précédentes usines. De base elle était censée fournir de smachines agricoles aux steppes céréalières du Kouban avant de se convertir dans la production de T 34 en 1941.

Il faut savoir que les usines nouvellement bâties se trouvent aux côtés de quartiers d'habitations. Ces quartiers d'habitations sont de type usines ouvrières. Ces habitations, loin d'être une habitation particulièrement salubre, reste meilleure que la majorité des habitations soviétiques de l'époque. Puis, le régime tente d'en faire une sorte d'exemple de ce que à quoi doit ressembler la future ville soviétique typique. On en fait un vitrine du socialisme soviétique. Le nom de Tsarytsine se fait en 1925 en référence d'une victoire que Staline y aurait remporté contre les Armées blanches durant la guerre civile. La réalité est bien moins glorieuse. En effet, Staline était président du conseil militaire du Front Sud. Il a donc participé à la défense de Tsaritsyne face aux Cosaques blancs commandés par Krasnov. Mais il n'a fait que commander quelques raids d'unités de cavalerie depuis l'arrière. En réalité, Staline a même voulu abandonner la ville après que la pression de Krasnov soit devenu oppressante sur la cité en octobre 1918. En réalité, c'est Dimitri Zhloba qui a conservé la cité, ainsi que sa Division de fer. Or, ce dernier fut exécuté par Staline en 1938. Pour ce qui est de la ville en tant que champ de bataille, les Allemands ne voulaient pas y livrer des combats urbains de base. Ils voulaient s'en emparer en une seule poussé seulement. Il auraient pu le faire à 2 reprises mais ils ne l'ont pas fait. La Wehrmacht a beau avoir l'avantage et faire jouer de sa supériorité technique et tactique dans les combats d'openfield et dans les steppes russes sur terrain plat, en combat urbain, les chefs allemands savent qu'ils n'ont pas l'avantage. Ce n'est pas pour rien qu'Hitler avait demandé expréssément à ses troupes de ne pas se battre dans la ville de Leningrad dès l'automne 1941, préférant la réduire par un siège. Pareil pour la ville de Moscou. Les Soviétiques avaient montré d'ailleurs à Sébastopol qu'en combat urbain, les Allemands n'étaient pas avantagés.

Cependant, les Allemands pensent que la situation dos au fleuve leur donnera l'avantage. Mais pour s'emparer de la ville dans son entiéreté, un grand nombre d'obstacles s'imposent face à eux. En effet, la partie nord qui est dominée par les trois grande susines, est un dédale d'ateliers et de voies ferrées durs à franchir. L'usine de tracteurs Djerzinski fait partie de ce secteur nord, de même que l'usine Barricades et l'usine Octobre rouge.. Des habitations ouvrières bordent également le secteur à l'ouest. On trouve également des écoles, des stades, des magasins et même des jardins publics. Un affluent de la Vola, à savoir la Mokraia Metchetka marche la limite de la ville tout au nord. Après, il y a Rynok et Spartakovka et leurs fauborugs ouvriers. Ensuite, on trouve le centre ville, doté d'immeubles plus modernes ainsi que de grands boulevards. Parmi les immeubles, on a les centres et sièges d'associations communistes et syndicales ainsi que des administrations. La gare numéro 1 est l'une des places les plus emblématiques de ce secteur centre notamment son horloge réglée sur heure de Moscou. Mais c'est la place Rouge qui forme le véritable centre de la ville. Il s'agit d'un quadrilatère composé par le théâtre Gorki, le magasin Univermag ainsi que du siège de la Pravda. Pour terminer, au sud de la cité se trouve ce qui est la partie la plus ancienne de la ville. C'est là que se trouvent le débarcadère principal du ferry reliant la ville à son faubourg sur la rive orientale à savoir Krasnaia Sloboda. C'est là aussi que se situe la gare numéro 2. Des quartiers résidentielles s'y trouvent avec des maisons individuelles le plus souvent en bois. La raffinerie se sucre et l'énorme silo de grains sont ce qui le séparent de la Volga. De Rynok au nord à Duroposnoe au sud, il y a 50 kilomètres de distance. Cela oblige à passer par la Volga pour tourner la ville que ce soit par le nord ou par le sud.

Sans oublier les îles sablonneuses de Zaitsevki et de Golodny. Au delà de la Volga, la rivière Tsaritsa passe la ville au sud. Le plateau sur lequel se situe Stalingrad est toutefois scindé par plus de 50 ravins escarpés appelés balky. Ce n'est donc pas un grand obstacle. Contrairement à la colline du Kougan Mamaiev. Depuis le haut de cette colline on aperçout non seulement la rive orientale de la Volga mais aussi les quartiers des usines au nord. Bien spur, la falaise haute qui protège la rive occidentale pour la Volga donne un avantage aux défenseurs contre les assaillants. Des prairies humide sparsèment la rive gauche au bord du fleuve. Lors des assèchements, ils se transforment en steppe sablonneuse. Seul problème pour les défenseurs, il n'y a pas assez d'arbres et de possibilité de camouflage en dehors de certains ravins dont beaucoup se révéleront d'ailleurs utiles aux Soviétiques face aux attaques de la Luftwaffe.

Les 2 Armées qui s'illustreront durant la bataille sont respectivement la 6ème Armée côté allemand et la 62ème Armée côté soviétique. La 6ème Armée doit garder un front de 200 kilomètres en septembre 1942. Son PC se trouve sur le Don à Golubinski à 75 kilomètres de Stalingrad. Les 4 Corps de la 6ème Armée en font la plus puissante de la Wehrmacht. Ainsi à l'ouest du Don on trouve le XIème Corps. Elle bloque les têtes de pont de Trekostrovskaia et celle de Kremenskaia. Le tout fait 3 Divisions de chasseurs avec les 44ème, 376ème et 385ème. Certaines éléments de la 24ème Panzerdivision se trouvent dans sa réserve. L'ensemble fait 45 000 hommes. Plus bas se trouve le VIIIème Corps entre la rive orientale du Don à la moitié de l'isthme on Volga. Ce Corps est dirigé par Heitz sur 50 kilomètres avec ses 2 divisions qui consistent en les 76ème et 113ème Divisions de chasseurs. Le tout fait 30 000 hommes.Entre la Volga et l'isthme Don vola on trouve le XIVème Panzerkorps dirigé par le général Hube. Ce dernier garder 13 kilomètres le long de la Volga à l'est et également la zone située entre Orlovka et Rynok au sud. L'ensemble est doté des 3ème et 60ème Divisions motorisées comprenant chacune un bataillon de chasseurs de chars et un bataillon de chars. A cela s'ajoutent la 16ème Panzerdivisionen ainsi que la 94ème Division d'infanterie. L'ensemble fait 60 000 hommes. Mais le Corps le plus puissant non seulement de la 6ème Armée mais aussi et surtout de toute la Wehrmacht est sans aucun doute le LIème Corps qui comporte une masse impressionnante de 150 000 hommes. La conquête de la ville sera en grande partie faite par ce Corps. En son sein se trouvent les 71ème, 79ème, 295ème, 305ème et 389ème Divisions d'infanterie, une partie de la 14ème Division Panzer ainsi que la 24ème Division Panzer. A cela s'ajoute la 100ème Division de chasseurs ainsi que la plus grosse partie de l'artillerie de la 6ème Armée. Notamment 1 000 canons et lances roquettes multiples.

Sur le flanc sur la 4ème Armée Panzer les protège. Cette dernière est commandée par le général Hoth. La 29ème Division motorisée la compose ainsi que les 297ème et 371ème Divisions..
Du côté de la Luftwaffe, c'est William von Richtoffen qui en aura la charge pour le secteur de Stalingrad, lui qui commande la Luftflotte 4.Il doit tenir une zone allant de Bakou à Voronej. Egalement il doit défendre le pétrole roumain dans un premier temps avant de laisser cette responsabilité à un autre. Le Fliegerkorps IV est quant à lui sous les ordres du général Pflugbeil. Enfin, le Fliegerkorps VIII est dirigé par le général Fiebig. Ce dernier est également doté d'un corps roumain. Ce Fliegerkorps doit aider la 6ème Armée depuis les airs. Les Junkers 52 servent au ravitaillement de la Luftwaffe alors que plusieurs milliers de tonnes de munitions sont livrés depuis le début du plan Blau. Les hommes de Fiebig bombardent les unités soviétiques ce qui ouvre la voie à Stalingrad pour la 6ème Armée allemande.La grand boucle du Don est survolé par Richtoffen le 21 août.

La 8ème Armée aérienne soviétique se fait battre à plat de couture par le VIIIème Fliegerkorps avec l'aide de la 9ème Division de Flak du général Pickert. La 8ème Armée aérienne est dirigé par Krukine. Ensuite, ce sont les avions de la 16ème Armée aérienne du général Stepanov qui sont défaits par cette même formation allemande. Ainsi, la chasse allemande ainsi que les Stukas sont systématiquement aidés par le Fliegerkorps. Richtofen envoie les avions de cette formation sur la mer Noire quand l'intensité des combats faiblit à Stalingrad. Et le nombre d'appareils en état de voler diminue au fur et à mesure. De plus, certaines escadrilles partent chez Rommel en Afrique du nord tandis que d'autres sont envoyés au Groupe d'Armée Centre plus au nord. On le voit très bien dans la diminution des sorties. On passe de plus de 1 3000 sorties par jour en moyenne durant les premières semaines de juillet 1942 contre à peine 900 durant les premières semaines du mois de septembre. Ces chiffres concernent la Luftflotte. Ainsi au début du plan Blau, 1 600 appareils sont en état et parmi eux 1 155 opérationnels. Or, plus de 10 semaines après le début des opérations, le chiffre tombe à 950 et parmi eux seulement 516 en état de voler. Et parmi ces derniers, 396 sont des avions de combat. Cela entraîne petit à petit un certain surmenage des pilotes restants. Goering ne parvient pas à fournir les remplacements au rythme des pertes. En effet, les offensives lancées par les Soviétiques face aux Groupes d'Armées Nord et Centre empêchent tout transfert massif d'unités. De 950 avions, on passe à seulement 974 en octobre 1942 finalement.

Pour ce qui est de la 6ème Armée allemande, c'est Friedrich Paulus qui commande. Nait en Hesse en 1890 dans une famille d'origine paysanne et roturière travaillant en tant que petit fonctionnaire. Son mariage avec Hélène Constance Rosetti Solesco lui permet d'intégrer la grande aristocratie militaire prussienne, et ce malgré ses origines modestes. Il sert au sein des états majors lors de la Première Guerre mondiale. Plus tard, en 1931, il enseigne à Berlin l'histoire et la tactique de guerre clandestine de la Reichswehr. Il monte rapidement les échelons après l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il prend le commandement du détachement motorisé numéro 3 qui sera la matrice de plusieurs Panzerdivisionen. Chef d'état major de la Direction des troupes motorisés, il l'est en 1935. Il contribue aux côté d'une dizaine d'officiers allemandes à la création de l'arme blindée allemande. Par la suite, il monte en grade pour devenir général en 1939 puis enfin chef d'état major de la 10ème Armée qui devient par la suite la 6ème Armée suite à la campagne de Pologne. Von Reichenau est son chef. Paulus remporte à ses côtés de grandes victoires en France après la Pologne. Le 28 mai 1940, c'est même Paulus qui reçoit la capitulation de l'Armée belge au château d'Avaing. Halder appelle Paulus au poste de quartier général le 3 septembre 1940, responsable de l'indsutrction et de l'organisation. Il participe à la préparation de l'opération Barbarossa contre l'URSS. Il se débrouille plutôt bien durant les premiers mois de l'opération en 1941 lorsqu'il mène plusieurs missions de liaison entre les Grouês d'Armées Nord, Centre et Sud et l'OKH. Le 5 janvier 1942, suite à l'échec de Barbarossa, von Reichenau recommande la direction allemande de nommer Paulus général des troupes blindées. Il prend la tête de la 6ème Armée alors qu'il n'a jamais commandé de corps ni même de division.

Son chef d'état major est Ferdinan Heim. Le colonel Schmidt le remplace par la suite. En mai 1942, lorsque Timochenko envoie les troupes soviétiques sur Kharkov, Paulus tente d'affaiblir la contre offensive de la 1ère Armée Panzer au détriment d'un renforcement de la 6ème Armée, grandement concernée par l'attaque également. Finalement, Kharkov est un succès pour les Allemands. Et Hitler comme Halder ont eu raison de refuser. Paulus est tout de même décoré de la Croix de chevalier pour sa défense acharnée. Plus tard, cependant, cette même 6ème Armée souffre de gros problèmes logistiques. En dépit de certains manquements, la 6ème Armée repousse toutes les contre attaques soviétiques. Le 23 août, lors de la percée, il refuse au chef du XIVème Panzerkorps qui est le général von Wietersheim le droit de revenir sur le Don. Paulus a su démontrer un grand sang froid ainsi qu'une grande capacité. De plus, il n'a pas démérité à Stalingrad malgré les critiques qu'il a reçu dans l'Allemagne d'après guerre.

Quand à son adversaire, il consiste en la 62ème Armée soviétique. Son passif avant Stalingrad n'est pas très glorieux. En effet, cette armée a connu des défaites face aux Allemands durant l'été 1942. Elle a été reformée à 2 reprises. Au point qu'elle comprend les éléments de 23 Divisions différentes au total. Lopatine était son ancien commandant. Ce dernier avait demandé l'abandon de la ville de Stalingrad à Emerenko, lequel avait refusé. Une partie de la 64ème Armée n'est pas loin et isolée au sud de la Tsaritsa. Ainsi, la 62ème Armée comprend 5 régiments d'infanterie; 4 brigades blindées et 1 demi brigade blindée6ème, 6ème Garde, 27ème et 189ème; 4 brigades d'infanterie, à savoir les 42ème, 115ème, 124ème et 149ème brigades, 3 Divisions d'infanterie, à savoir la 35ème Garde ainsi que les 112ème et 244ème. A cela s'ajoutent 2 brigades d'infanterie motorisées . Le problème est que l'ensemble est beaucoup trop hétérogènes. Ainsi on copte certaines brigades de chars n'ayant en réalité pas chars ou un seul seulement tandis qu'une autre en a 19. Certaines divisions d'infanterie n'ont plus que 800 hommes contre une dotation normale qui s'élève à 10 000 hommes. De plus, seuls 250 combattants composent le flanc gauche de la 62ème Armée gardé par la 35ème Division de la Garde. Au total, l'ensemble comporte entre 55 000 et 60 000 hommes tout au plus. Pour un nombre de canons s'élevant à 400 et seulement 60 chars, ce qui n'est manifestement pas assez. De plus, la 8ème Armée aérienne a déjà été affaibli par les attaques de la Luftwaffe. Seuls 359 missions peuvent être menés par jour par cette formation, soit 3 fois moins que son adversaire qu'est le VIIIème Fliegerkorps, ce qui est l'une des preuves que l'aviation allemande est toujours sur le plan qualitatif clairement supérieure à l'aviation rouge, malgré quelques progrès. Leurs munitions ne permet pas de dépasser en théorie plus d'une journée de combats urbains. Plus aucun fossé antichar dans la ville.

Concernant celui qui va commander la 62ème Armée durant la défense de la ville de Stalingrad, ce n'est autre que Vassili Tchouikov qui est né en 1900 dans la province de Toula, en tant que fils de paysan. Tous ses 7 frères deviendront soldats. Il devient Garde route en 1917 puis se bat contre les Cosaques durant la guerre civile russe. Les combats se déroulent dans la région de Tsaritsyne. Par la suite, ce sont les Armées blanches qu'il doit affronter dans les régions sibériennes. Dès 19 ans, il est commandant de régiemnts. Il est blessé à 4 reprises notamment durant des combats rapprochés. Une fois la guerre civile terminée, il voyage en Chine à plusieurs reprises. Il se forme au sein de l'académie Frounzé par la suite puis devient membre de l'état major de l'Armée d'Extrême Orient entre 1932 et 1935. Il devient chef de Corps juste avant la campagne de Finlande en 1940. Il fait partie de ces commandants qui parviennent à analyser avec justesses les performances médiocres de l'Armée rouge à ce moment là. Aussi, son rapport à Vorochilov parvient à pointer les problèmes majeurs, à savoir le manque d'initiative des commandants de la troupe, le manque de coordination et l'absence de doctrine militaire digne de ce nom. Ce même Tchouikov est envoyé par Staline à Tchongking en Chine en tant qu'attaché militaire auprès de Tchang Kai Chek sur un ordre de Staline. Résultat, il n'est pas là pour voir la catastrophe de 1941 puisqu'il reste en Chine jusqu'en 1942, précisément jusqu'en mai 1942. Il retourne finalement en Russie pour combattre en juillet 1942 avec la 64ème Armée soviétique. Il ne manque ni de sang froid ni de souplesse tactique, s'étant révéler capable de mobiliser ses troupes efficacement, y compris durant une retraite. Le 12 septembre 1942 ainsi, grâce à ses compétences, Emerenko nomme Tchoukov commandant de la 62ème Armée, quelques heures seulement avant l'assaut allemand contre la ville.

La bataille était de proportions incroyables et comprenait des commandants de pas moins de 4 fronts, le front du sud-ouest, le front de Voronej, le front de Stalingrad, le front du Caucase et le front du Don. Devant. Front étant une formation soviétique de haut niveau à peu près équivalente, mais souvent plus grande qu'une armée allemande en termes de taille.

Alors que le front de Stalingrad n'était pas le plus important pour l'opération offensive qui a finalement détruit la 6e armée allemande à Stalingrad, ce sont eux qui ont tenu la ville elle-même contre toute attente. Leurs principales unités à l'intérieur de la ville étaient les restes de la 62e armée de fusiliers, commandée par Vasily Chuikov, ainsi que les restes de la 64e armée.


Vasily Chuikov n'avait pas un nombre écrasant malgré ce que montrent de nombreuses représentations médiatiques populaires. 540 000 hommes ont participé à l'opération défensive sous le commandement du front de Stalingrad, y compris tous les renforts pendant 125 jours. Parmi ces personnes, 194 685 personnes sont mortes, 36% des effectifs au total donc , avec 215 305 autres blessés ou malades. Cela signifie que 76 % des soldats soviétiques qui défendaient Stalingrad étaient ou blessés ou morts ou gravement malades.

Cependant, seuls 50 à 70 000 soldats faisaient partie de la 62e armée de Chuikov au plus.
La 6e armée à elle seule comptait 248 000 hommes debout le 18 décembre et était appuyée par des éléments de la 4e armée Panzer, les 3e et 4e armées roumaines.