La MEILLEURE ARMÉE de la 2NDE GUERRE MONDIALE

Ensuite, l'objectif opératif de l'Armée rouge est facile à déduire en ce qui concerne l'automne 1943, à savoir empêcher les Allemands de solidifier leurs défenses le long du Dniepr. Cela signifie pour les 5 Fronts concernés de franchir le fleuve et bâtir une tête de pont suffisamment vaste pour y accommoder une armée combinée, qui est un instrument de percée, ainsi qu'une armée de tanks, qui est un instrument d'exploitation dans la profondeur. Or, les 23 têtes de points conquises entre le 22 et le 29 septembre 1943 ne répondent pas à ce critère de taille. De plus, elle ne sont pas suffisamment solides. En effet, les hommes qui ont passé le fleuve à la barque ou sur des radeaux improvisées n'ont que pour arme individuelos quelques 45 mm et 57 mm. Plus, il faut attendre les équipes de pontonnier pour acheminer le matériel lourd. Au nord de Kiev, la 13ème Armée du général Puchov essaie de passer sur la rive ouest le 22 septembre mais au pire des endroits puisqu'au confluent Pripiat Dniepr, il y a un marias hostile au déplacement de matériel lourd. Alors que les premières unités de la 2ème Armée auraient disparu dans des circonstances normales dans les mètres d'eau et de vase à travers lequel pousse une forêt de bouleaux mais des chaussées de rondins ont heureusement pour eux été construites par plusieurs détachements de partisans, eux même encadrés par des officiers du GRU. De telle sorte que la tête de point s'etend le 23 septembre sur 30 à 40 kilomètres pour 20 kilomètres de profondeur. Le 1er octobre 1943, c'est le Pripiat qui est franchi puis la profondeur portée sur 50 kilomètres tandis que Tchernobyl est atteint par de unités de l'Armée rouge. Pour ce qui est de Tchernobyl, des contre attaques des 7ème et 8ème Panzerdivisionen reprennent la ville. Mais 60 kilomètres au sud, c'est Tcherniakovsky qui est en retard étant donné qu'il ne passe Dymer que le 25 septembre. après que des soldats des VII et XIIIème Corps Panzer aient fait sauté les ponts.

Mais au débouché de 3 points de franchissement il y a 3 têtes de pont soviétique certes de petite taille avec une largeur d'entre 8 et 15 kilomètres pour une profondeur de 1 à 10 kilomètres seulement. Dans la tête de point qui fait face à la ville de Dymer, la 60ème Armée dispose de 5 000 hommes. Cependant, les efforts de cette armée ne suffisent pas à souder sa tête de pont avec celle tenue par la 38ème Armée qui appartient au Front de Voronej dirigé par Nikolai Vatounine à Lyutezh. A l'OKH, comme du côté des Groupes d'Armées Centre et Sud, on pense que cette tête de pont est négligeable car implantée loin de toute rocade sur un territoire impossible. Or, le maréchal Koniev ne fait pas mieux de son côté puisqu'il est lui même freiné par la défense dirigée par Wohler à Poltava et sur la rivière Worskla entre le 20 et le 23 septembre 1943. Ensuite, du 27 au 29 septembre, c'est la 5ème Armée de la Garde et la 53ème Armée tentent de s'accaparer de Krementchoug mais ne parviennent pas à empêcher les Panzers SS et le Grossdeutschland de mettre en oeuvre la destruction des ponts. Il n'y a donc que vers le fleuve au sud à l'embouchure de la Worskla qu'il y a un chemin libre pour le Front de la Steppe de Koniev. Ainsi, la 7ème Armée de la Garde commandée par Choumilov arrive sur cette rive durant la nuit entre le 22 et le 23 septembre. Koniev s'y rend avec Pliaskine qui est son commandant des pontonniers au Front. Mais, un demi régiment de la 15ème Division de la Garde de la 7ème Armée de la Garde seulement traverse le 25 septembre la rive et se fait bloquer dans la village Domotkan par l'artillerie allemande. De telle sorte que le général Wassilenko devra revenir sur la rive gauche afin d'organiser des tirs de contre batterie. Le 26 septembre 1943, c'est plus tendu encore puisque un contre attaque est menée par les Stukas et des Focke WUlf, ainsi que des Bf109 appuyant l'infanterie. Du coup, plusieurs bataillons du 24ème Corps de fusiliers de la Garde lâchent du terrain.

La riposte ne se fait pas attendre avec le décollage de la 1ère ShAK et ses 120 Sturmoviks bombardant les positions d'artillerie allemande. Du côté de la tête de pont de Boukrine, elle se situe dans le secteur tenu par Vatounine. Le 18 septembre 1943, ordre est donné par la stavka de s'emparer d'une tête de pont entre le nord de Boukrine et le sud de Tcherkassy et l'élargir de telle sorte qu'il sera possible d'y construire des ponts et d'y introduire une Armée de tanks dans son intégralité. Au fur et à mesure que les jours passent, ordre est donné au Front de Voronej d'accélérer le mouvement. De plus, les officiers du GRU encadrant les partisans sur les arrières allemands signalent une absence complète de défense allemande dans la péninsule de Boukrine ainsi qu'à son débouché vers l'ouest. Vatounine demande à la 3ème Armée de tanks soutenus par le 1er Corps de cavalerie de la Garde de se jeter sur le Dniepr pour un résultat nul. L'objectif des 4 Corps blindés d'avancée de 200 kilomètres sur un front large de 70 kilomètres est un échec à cause notamment de l'apparition des boues d'automne et d'un détachement de la 40ème Armée du général Moskalenko, qui parvient à faire mieux que son partenaire Le 19 septembre, le 10ème Corps blindé appartenant à la 40ème Armée combinée, prend la ville de Piriatin avec l'aide de la 309ème Division des fusiliers. Le 20 septembren après avoir parcouru 75 kilomètres, le détachemen entre dans le village de Pereiaslav qui se situe à 50 kilomètres au sud de Kiev. Or il n'y a aucun Allemand ici également. L'iliot Andrushi est également réoccupée en face de la péninsule de Boukrine et située à 14 kilomètres de la ville de Rzhichev au nord et de Kanev au sud. Durant la nuit du 21 au 22 septembre, ce sont des éléments des 161èm,e 42ème Garde, 237ème, 337ème et 309ème Divisions qui viennent à leur secours.
Malgré ses premiers succès, la défense allemande finit par se solidifier et le 22 septembre, des dizaines de Fucke Wulf et de Stukas venus d'Uman, à 100 kilomètres de là, attaquent de midi jusqu'au soir. C'est le général Seidemann, commandant du VIIIème Fliegerkorps qui fait donner toute son aviation que ce soit des Me Bf 109, des He 111, des Ju 88, des Fw 190, des Stukas. Le problème des soviétiques c'est que les allemands, eux ont leurs bases à 100 kilomètres à l'ouest alors que les soviétiques eux, ont leurs bases à 300 kilomètres à l'est.

Pour ce qui est de Tcherkassy Korsun, En janvier 1944, le groupe d'armées Sud de la Wehrmacht, sous le commandement du maréchal Erich von Manstein, qui comprend notamment la 8e armée allemande dirigée par le général Otto Wöhler, a fait retraite jusqu'à la ligne Panther-Wotan, une position défensive le long du Dniepr, en Ukraine. Deux corps d'armées allemands, le XIe du général Wilhelm Stemmermann et le XLIIe du lieutenant général Theobald Lieb, renforcés par le détachement d'armée B, occupent un saillant à l’intérieur des lignes soviétiques : ce saillant s’étend sur 100 km, jusqu’au village de Kanev, sur le Dniepr, avec en son centre la ville de Korsun, à l’ouest de Tcherkassy.

Le maréchal de l’Union soviétique Gueorgui Joukov se rend compte de la possibilité de détruire la 8e armée de Wöhler, en prenant Stalingrad comme modèle et en utilisant les mêmes tactiques que celles qui ont permis la défaite de la 6e armée de Paulus après son encerclement. Joukov propose au commandement suprême de l’Armée rouge (Stavka) de déployer les premier et deuxième fronts ukrainiens afin de constituer deux lignes d’encerclement, la première étant destinée à anéantir les troupes allemandes prises au piège et la deuxième à empêcher que des renforts ne puissent rejoindre les unités encerclées.

Malgré les avertissements répétés de Manstein et d’autres officiers, Adolf Hitler refuse d’autoriser les unités exposées à une offensive soviétique à se retirer sur des positions plus sûres.

Pour mener à bien la destruction de la 8e armée allemande, les Soviétiques déploient les forces suivantes :

premier front ukrainien :

27e et 40e armées combinées, 2e armée aérienne et 6e armée blindée ;

deuxième front ukrainien :

4e, 52e et 53e armées combinées, 5e armée blindée, 5e armée aérienne et 5e corps de cavalerie de la Garde. Ces forces sont rejointes par la 2e armée blindée pendant le cours de l’opération.

Le 18 janvier 1944, les craintes de Manstein s’avèrent fondées lorsque le premier front ukrainien du général Nikolaï Vatoutine et le deuxième front ukrainien du général Ivan Koniev attaquent les côtés du saillant et encerclent les deux corps d’armées allemands. Le 28 janvier, la jonction entre la 20e brigade blindée de la Garde et la 6e armée blindée du 1er front ukrainien, au village de Zvenigorodka boucle l’encerclement et crée la poche (Kessel signifie « chaudron » en allemand), bientôt connue sous le nom de poche de Korsoun-Tcherkassy. Staline attend le second Stalingrad qui lui avait été promis : « Il ne faut pas s’en faire, camarade Staline. L’ennemi encerclé ne s’échappera pas. »

Soixante mille hommes sont pris dans la nasse, soit six divisions comprenant environ 55 % de leurs effectifs et un certain nombre d’autres unités de plus petite taille. Parmi les forces allemandes prises au piège, se trouvent la 5e Panzerdivision SS Wiking dont fait partie la SS Sturmbrigade Wallonie, le bataillon SS estonien Narwa, ainsi que cinq à six mille auxiliaires russes. Ces forces sont placées sous le commandement du général Wilhelm Stemmermann et dénommés « Gruppe Stemmerman ». La division Wiking dispose de 43 tanks Panzer III/IV et de canons d’assaut : ces éléments blindés sont complétés par 27 canons d’assaut fournis par deux bataillons de ce type d’arme.

Les Soviétiques se battent durement, dans deux directions, pour élargir « l'anneau » d'encerclement, guère épais de plus de trois kilomètres au moment de la percée. Au prix de lourdes pertes, cet anneau mesure 45 km dans sa partie la plus étroite2. La tactique soviétique est alors, d'après le major Kampov, de liquider le Kessel morceau par morceau. À la mi-février, les Allemands tiennent encore une poche de dix kilomètres sur douze autour de Korsoun et Chanderovka, attendant le miracle d'une percée du général Hube.

Von Manstein réagit rapidement et début février, les IIIe et XLVIIe corps blindés sont rassemblés pour une opération de secours. Adolf Hitler ordonne cependant à Manstein que cette opération de secours soit transformée en un contre-encerclement des deux fronts russes.

Alors que le général Hermann Breith, commandant du IIIe Panzerkorps insiste pour que les deux corps blindés unissent leurs forces pour ouvrir un couloir vers le Gruppe Stemmermann, Manstein soutient la position d’Hitler, même si elle lui semble erronée, et l’attaque se transforme en une tentative allemande d’encercler la totalité des forces soviétiques.

L’offensive menée par la 11e Panzerdivision, du XLVIIe Panzerkorps, qui ne dispose que de 27 chars et 34 canons d’assaut, est rapidement bloquée. Se rendant compte que l’encerclement des troupes soviétiques va échouer, Manstein donne l’ordre au IIIe Panzerkorps de tenter de rejoindre le Gruppe Stemmermann. Conduite par la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, l’attaque allemande rencontre rapidement une forte résistance face à quatre corps blindés soviétiques et s’enlise, à la suite du changement de météo, dans la boue épaisse de la raspoutitsa.

Le 11 février, le IIIe Panzerkorps, avec à sa tête la 16e division blindée renouvelle ses efforts. Après de durs combats, la division, épuisée, atteint la rivière Gniloï Tikitch et établit une petite tête de pont sur sa rive est, dans la petite ville de Lyssianka. Le IIIe Panzerkorps ne pouvant poursuivre sa percée, c’est au Gruppe Stemmermann de se frayer un chemin pour briser l’encerclement.

Le Gruppe Stemmermann ne tient plus que Chanderovska où la situation sous les bombes incendiaires soviétiques est dramatique. Le 16 février, sans attendre le feu vert d'Hitler, von Manstein envoie un message à Stemmermann pour l'autoriser à tenter la percée. Le message dit simplement : « Mot de passe Liberté, objectif Lysyanka, 2300 heures »

Le Gruppe Stemmermann, incluant la division SS Wiking, décide de se séparer en deux colonnes. Les blessés non transportables sont abandonnés. À 23 heures, les unités se mettent en marche silencieusement en direction de Lysyanka, à environ 7 km au sud-ouest de Chanderovska. Le contact avec la première ligne soviétique a lieu une demi-heure plus tard.

Se rendant compte de la manœuvre, le général Koniev, qui avait promis à Staline qu'aucun Allemand n'en échapperait, ordonne à toutes les troupes disponibles — des unités blindées et d'artillerie, de la cavalerie, sans infanterie conséquente — d'attaquer les fuyards. Des éléments de la 5e armée blindée de la Garde, solidement installée sur la Colline 239 située sur la route du retrait, forcent les Allemands à la contourner. Depuis la tête de pont allemande une unité légère, le Kampfgruppe Bäke, s'infiltre à la rencontre d'unités en fuite pour leur ouvrir le passage. Le général Stemmermann est tué par un éclat d'obus dans l'arrière-garde chargée de couvrir la retraite. Il sera enterré par les Soviétiques.

À 6 h 30, les premiers éléments atteignent Lysyanka, et à midi la quasi-totalité des unités a fait de même, dans la panique la plus totale. Plusieurs centaines de prisonniers de guerre, de civils ukrainiens mais aussi des auxiliaires féminines russes, craignant des représailles des Soviétiques, suivent les troupes allemandes. Sous le feu soviétique et sous la pression des chars T-34 et JS-2, certains trouvent la mort en cherchant à traverser immédiatement la rivière Gniloy Tikich gonflée par les glaces, sans emprunter l'un des deux ponts tenus par le IIIe Panzerkorps.

Le reste du Kessel est liquidé par l'Armée rouge. Les Allemands se retirent le 19 février, considérant que plus aucun évadé n'est à attendre.

Le 28 février, le général Nikolaï Vatoutine est grièvement blessé, dans une embuscade loin du front, par l'Armée insurrectionnelle ukrainienne. Il meurt de ses blessures six semaines plus tard.

Pour revenir sur Koursk

Clocher commémorant les Soviétiques morts à Prokhorovka

bataille de Prokhorovka





Pince nord de Koursk avec Model contre Rokossovsky





Pince sud de Koursk avec Manstein vs Vatounine






Plan de la bataille de Prokhorovka le 12 juillet 1943

Un Panzer allemand

Char lourd Tigre I Allemand

Char Panther allemand

Autre Tigre allemand

Un canon d'assaut allemand

Tourelle de T 34 détruite par un tir d'artillerie ou de bombardement

Autres photos, vidéos ou captures intéressantes venant de Koursk.

Le lance roquettes multiples Katiouchas durant l'offensive allemande à Koursk, qui seront aussi utilisés durant les opérations Katoukov et Rumiantsev.

Autres Katiouchas durant la bataille

Les T 34 76 soviétiques ont été massivement utilisés durant la bataille, pour des pertes largement supérieurs aux blindés allemands notamment face aux Panthers et aux Tigres I.

Un T 34 76 de soutien de l'infanterie rouge.

Plan de Koursk


Assaut du 18ème corps blindé de la 5ème armée de tanks de Rotmistrov.

Destruction d'un char à Prokhorovka

Suite à la défaite de Stalingrad, les troupes allemandes ont perdus beaucoup de terrain sous la pression exercée par l'Armée rouge et ce n’est qu’au printemps 1943 que les Allemands ont pu stabiliser le front et même reprendre les villes de Kharkov et Belgorod, d’où ils avaient été délogés. À la suite des combats, un énorme saillant s’est formé ; les positions de l’Armée rouge s’enfonçaient profondément dans les territoires tenus par les troupes allemandes. Bientôt, cette bande de terre serait connue dans le monde entier sous le nom de « saillant de Koursk ».

Les troupes soviétiques concentrées ici menaçaient les flancs et l’arrière des groupes d’armées allemands Centre et Sud. À leur tour, les Allemands, en cas d’évolution favorable des événements, espéraient « couper » le saillant à l’aide d’attaques de flanc convergentes et piéger le gros des forces de l’Armée rouge.

Hitler parlait ainsi à propose de l'opération Citadelle : Cette offensive est d’une importance capitale. Elle doit se conclure par un succès rapide et décisif... Les meilleures formations, les meilleures armes, les meilleurs commandants et une grande quantité de munitions doivent être utilisés sur l’axe des attaques principales. La victoire à Koursk doit constituer un signal pour le monde entier ».


Ce que résume l'historien de l'Allemagne de l'Ouest, Wal-ter Gôrlitz, dans cette phrase « Hitler pensait que plus tôt
un nouveau coup important frapperait la Russie, plus tôt lacoalition entre l'Est et l'Ouest s'effondrerait »

Environ, 70% des chars, jusqu’à 30% des divisions motorisées, plus de 20% des divisions d’infanterie, et plus de 65% de tous les avions de combat impliqués dans la guerre contre l’URSS sont allés à Koursk.

Dans un rapport à Staline le 8 avril, le maréchal Gueorgui Joukov écrivait : « Je considère qu’il est inopportun pour nos troupes de passer à l’offensive dans les prochains jours afin de devancer l’ennemi. Il vaudrait mieux que nous épuisions l’ennemi avec nos défenses, assommions ses chars, puis, introduisant de nouvelles réserves, entamions une offensive générale, et achevions enfin le groupement principal de l’ennemi ».

Pour revenir à l'Ukraine, Manstein tient 3 Armées dans la partie centrale de l'Ukraine avec la 1ère Armée panzer, la 4ème Armée panzer et la 8ème Armée. Une dizaine de panzerdivisionen grâce auxquelles il peut mener sa défense mobile. Mais il est au courant ne pas pouvoir mener comme il le souhaite cette défense mobile au vu de la faiblesse de ses 2 flancs. En effet, seule la 2ème Armée peu dotée garde le flanc nord tandis qu'au sud, dans le Donbass c'est la 1ère Panzerarmee auprès du Groupe A pour garder le bassin du Donetz jusqu'au Misou soit 300 kilomètres plus à l'est que les soviétiques situés à Achtyrka. Il a donc urgemment besoin d'une réserve centrale conséquente en abandonnant la zone industrielle du Donbass. Il le demande le 27 aout 1943 à Vinnitsa en compagnie de ses chef d'Armées et de Corps. Mais au de l'alternative posé par Manstein, à savoir accorder au Groupe d'Armées de nouvelles forces avec au moins 12 divisions et ramener des nouvelles unités des autres secteurs du front ou alors abandonner la région du Donetz. Ou Manstein n'a pas vu la situation précaire de la Wehrmacht ou alors il est au courant qu'Hitler ne peut lui accorder beaucoup de troupes supplémentaires et il fait ça pour continuer à entretenir son image de chef mal soutenu comme justification de la défaite finale. Ce qui est sûr c'est qu'Hitler ne comprend pas plus que Manstein, loin de là car selon lui, les Soviétiques ne sont pas en capacité de lancer de nouvelles opérations en automne. Abandonner le Donetz signifie abandonner la Crimée et le prolongement du Kouban lui semblent constituer un verrou des pétroles de Ploesti en Roumanie. Et selon lui c'est depuis la Crimée que ces sites seront bombardés par l'aviation rouge. Il semble mal comprendre la transformation progressive de l'Armée rouge en un outil militaire de plus en plus performant et que les épreuves précédentes, loin de l'avoir affaiblis, l'ont au contraire renforcé.

La zone Krenev Kremenchourg est privilégié. Le Front du Centre de Rokossovski dispose de moins de forces que ses voisines car il a à priori moins de chances de réussite à cause des marais et des bois plus l'obstacle de la Desna et du Sosh.

La faiblesse des blindés est claire et nette dans l'opération Tchernigov Poltava. En effet, les pertes ont été si importantes en été 1943 en chars à Koursk, Kharkov et Oral que seulement quelques blindés sont disponibles. Pour Rokossovski, notamment, 1 seul corps blindé, le 9ème pour 1 Armée de tanks, la deuxième, qui elle même comporte les 3ème et 7ème Corps blindés de la Garde. L'ensemble endivisionne plus de 200 chars Même si Joukov a à sa disposition 13 Corps blindés ou mécanisés en théorie, la plupart se trouvent loin de la zone de combat et notamment la 1ère Armée de tanks, contrainte au repos suite à ses pertes massives de l'été 1943. Quant à la 2ème Armée de tanks, ce n'est que 2 semaines après le début des opérations qu'il entre en action. L'objectif est de border le Dniepr en 2 temps, à savoir partir d'abord d'une ligne Sevsk Sumy Kharkov. les 3 Fronts seront menés sur un axe Tchernigov Poltava situé à plus de 150 kilomètres vers l'ouest. Les 2 villes sont distantes de plus de 320 kilomètres sachant que l'un se trouve à 40 kilomètres du Dniepr, l'autre à 100 kilomètres. Leur libération doit être effective le 15 septembre. Les 2 villes disposent d'un grand carrefour routier comme ferroviaire, plus des dépôts d'armement et un aérodrome utilisé par la Luftwaffe. L'objectif n'est pas le même que celle des grandes offensives de 1944 ou de 1945 à ce moment faute de blindés en nombre et de qualité suffisante à ce moment là mais de déséquilibrer l'adversaire et le repousser sur un large front, pour empêcher les transferts d'unités et profiter de la supériorité numérique soviétique. Cependant, cela ne réussira qu'en partie. Pour eux, ou il faudra aux allemands résister dos au fleuve sur place ou prendre le risque d'une destruction complète. Ou aller de l'autre côté du Dniepr., ce qui offrirait des occasions de points de passage puisqu'ils dégarniraient la moitié du cours du fleuve, rendant ainsi les infiltrations possibles aux Soviétiques.

Ensuite, il faudrait aligner les 3 Fronts sur 300 kilomètres du côté de la rive orientale du Dniepr, du Pripiat à Dniepropetrovsk, l'idée étant d'empêcher un rétablissement allemand sur une ligne de front en franchissant le fleuve en même temps. .Pour résumer, le Front du Centre doit attaquer la 2ème Armée allemande dirigée par Weiss vers des points de passages permettant par la suite d'aller à Tchernigov et Kiev. Son actions gênera en théorie les communications entre Groupe d'Armées Centre et Sud. Au sud, Koniev commande au Front de la Steppe ayant auparavant servi de réserve centrale à Koursk, notamment pour les forces de Vatounine. En parlant de Vatounine c'est justement lui qui mène la charge au milieu des 2 autres Front à la tête du Front de Voronej. Ce dernier aura l'objectif de frapper la 4ème Panzerarmee de Hoth au niveau de la double jonction entre la 2ème Armée et la 4ème Panzerarmee et également entre les 2 Groupes d'Armées Centre et Sud. Sachant que son voisin du sud devra attaque la 8ème Armée du général Wohler pour s'emparer du pont de Krementchoug tout en prenant le pont de Dniepropetrovsk pour ce qui est de l'aile gauche du Front. Soit en tout 16 Armées combinées pour 3 Armées de tanks seulement. A noter la présence de 3 Armées aériennes. Un total de plus de 1 500 000 hommes combattants contre 3 Armées allemands disposant de plus de 650 000 hommes. La supériorité numérique est clair sur le plan humain. Maintenant, elle est plus faible concernant les chars puisque 1 200 chars de l'Armée rouge affronteront près de 900 chars du côté des 13 divisions Panzer et Panzergrenadiers. A noter la présence de seulement 200 T 70 contre plus de 300 Panthers et Tigres I côté Allemand, un avantage qualitatif clair. Avec 1 700 avions contre 600 en revanche, le rapport est de presque 3 contre 1 dans les airs, avantage en grande partie compensée par la supériorité de l'aviation allemande sur le plan technique et au niveau de l'expérience des pilotes globalement.

Naumov, Fédorov et Saburov dirigent les partisans dans les marais du Pripet ainsi que dans les forêts de Tcherkassy et également entre le premier lieu et Sarny. Strokach devient alors la principale autorité de commandement. Le Front de Voronej doit franchir le Dniepr avec l'aide de Strokach entre Tcherkassy et la péninsule de Boukrine. Entre le nord et le sud, le Front de Voronej a les 38ème, 40ème, 52ème, 47èmen 27ème Armées ainsi que les 4ème, 6ème et 5ème Armées de la Garde. Derrière en second échelon se trouvent la 3ème Armée de tanks de la Garde commandée par Rybalko ainsi que le 1er Corps de cavalerie de la Garde de Baranov ainsi que les 2ème, 3ème et 10ème Corps blindés. A cela s'ajoutent le 5ème Corps de tanks de la Garde dirigé par Kravchenko ainsi que le 3ème Corps mécanisé. Or, ces unités ne se trouvent au mieux qu'à peine un tiers de leur force réglementaire. Il ne faut donc pas se laisser avoir par le nombre impressionnant d'armées soviétiques engagées dans la bataille. Une fois Rommy et sa région prise, les 2 groupes mobilse de Joukov doivent être engagés comme cela a été prévu par Joukov et Vatounine. L'état major général monte à 100% sur camions 3 des divisions de la 38ème Armée pour arriver à Darnitsa se situant au sud est de Kiev. Le groupe mobile 2 constitué des 2ème, 5ème et 10ème Corps blindés de la Garde partent ensuite de Lubny pour aller vers le Dniepr de Tcherkassy. Les forces allemandes situés entre ces 2 groupes doivent être coupés du fleuve puis détruites. Les 2 têtese de ponts seront lancés sur la rive ouest à ce moment là, le tout sur un front de 150 kilomètres sur 300 kilomètres de profondeur. Les forces allemandes connaissent malgré tout un état d'épuisement similaire ce qui est un motif de satisfaction pour les Soviétiques. Le Dniepr envisagé comme Ostwall remonte tout de même un moral assez bas du côté du Front. Les 160 000 hommes ainsi que les 300 chars des XXIVème et XXXXVIIIème Panzerkorps.

Le Ftont de Voronej passe à l'éattaque de puis l'est de la ligne Sumy Achtyrka à partir du 25 août 1943. Mais la résistance allemande fait que l'avancée soviétique est lente. Les contre attaques blindés allemandes usent les pointes de l'Armée rouge tandis que la 38ème Armée parvient à se dégager une voie vers Sumy bien qu'après de nombreuses difficultés. Cette dernière tombe aux mains des Soviets le 2 septembre après 8 jours d'une avance de seulement 20 kilomètres. On est loin de Bagration et de Vistule Oder pour le coup. La 40ème Armée à gauche de la 38ème traverse le Psel et parvient à passer entre les XXIVème Panzerkorps et XXXXIIème Corps aux côtés du 2nd Corps blindé pour former une hernie qui se en partie liquidée par les contre attaques de ces 2 corps allemands. La tête de pont du sud de la rivière est néanmoins conservée tandis que les 47ème et 52ème Armées cette dernière venant des réserves allouées par la Stava avalent plusieurs kilomètres comme cela a été prévu avant que au niveau de Gadiath la 4ème Armée Panzer contre attaque le 6 septembre et bloque les 2 grandes unités. A cause du risque d'enveloppement des 2 Armées soviétiques, la 38ème Armées ainsi que les 6ème et 10ème Corps blindés respectivement dirigés par Getman et Alexeiev au nord sont appelés en plus de la 4ème Armée de la Garde au sud. Malgré l'énergie dépensée par les Allemands, le planning est fortement ralentie au niveau du Front de Voronej par rapport au Front du Centre. Au nord le XIIIème Corps a été séparé de la 2ème Armée allemande à cause de la percée obtenue par Tcherniakovski L'accès au Dniepr risque d'être coupé tandis que la ligne Terny-Lebedin sert de repos à la 4ème Armée panzer épuisée par les combats. Mais le renforcement du nord par l'envoie d'unités d'infanterie permet à 2 brigades de T 34 au centre d'avancer en direction de Dorodiscé.