La MEILLEURE ARMÉE de la 2NDE GUERRE MONDIALE

A ce stade de la guerre l'interdiction totale du champ de bataille par l'aviation rouge n'est pas encore possible comme l'avaient fait les Allemands en 1941 et comme le fera l'Armée rouge en 1945. Koniev ordonne à la 60ème armée et à la 4ème armée de tanks de prendre la ville de Lvov. Le 22 juillet la 3ème armée de tanks laisses ses positions au 31ème corps blindé puis cette même armée marche au nord au travers des forêts avant d'obliquer vers l'ouest et de repousser 2 bataillons de la 368ème division d'infanterie et de franchir la route de Lvov Rava Ruska et aller en direction du sud ouest. Le mouvement est ralenti par la boue et les pluies. La même journée au sud de la ville de Lvov, c'est la 4ème armée de tanks qui parvient à prendre Peremychliany en perçant à la jonction entre les IIIème et XXXXVIIIème corps panzer. Malgré cela, des contre attaques allemandes parviennent à colmater la brèche avant que le 23 juillet, cette même armée de tanks parvient à percer et à avancer jusqu'à Nikolaev en coupant la route de Lvov Stryi. Mais la 6ème division panzer la bloque pour 6 jours empêchant le même encerclement qu'à Minsk L'OKH néanmoins accepte à contre coeur l'abandon de Lvov pour protéger les pétroles de Drohobycz pour se concentrer à Sambor puis attaquer les flancs de la 3ème armée de tanks. La Front de Koniev lance son aile gauche à l'attaque dès le 21 juillet. A partir de Ternopol direction Stryi la 1ère armée de la Garde va tandis que la 18-me armée va vers Stanislav après être sortie de Kolomia le 23. Le VIIème corps hongrois se fait détruire et bat en retraite. Le VIème corps hongrois s'en sort mieux. La 1ère hongroise est donc contrainte au recul jusqu'aux Carpates tandis que Beregffy est limogé et remplacé par le colonel général Miklos Dalkoni. L'envoie du XIème corps et de ses 10ème SS panzergrenadiers, 100ème division de chasseurs ainsi que sa 96ème division d'infanterie parvient à stopper les Soviets enfin tandis que Lvov est prise le 27 juillet.

En 2 semaines, plus de 90 000 hommes ont été perdus par le Groupe d'Armées Nord Ukraine pour plus de 350 blindés perdus. Avec pour bilan un recul certes aussi catastrophiques que celui du Groupe d'Armées Centre à Bagration plus tôt mais tout de même de 200 kilomètres. De plus la 4ème armée panzer a battu en retraite jusqu'à la Vistule tandis que la 1ère armée panzer rejoint la 1ère armée hongroise dans les Carpates en Slovaquie. Ensuite, une fois Peremyshl atteint, la 1ère armée de tanks, le groupe mixte de Baranov ainsi que la 13ème armées s'élancent le 23 juillet et atteignent le San repoussant en face d'eux une 4ème armée panzer déjà bien amôchée par les précédents combats. A Jaroslaw, Katoukov et sa 1ère armée de tanks passent le San tandis que la 3ème armée de tanks de Rybalko le franchit 3 jours plus tard le 27 à Peremyshl. L'objectif maintenant est de prendre une tête de pont sur la Vistule entre Sandomir et la rivière Wilsloka comme le dit la Stavka. Le groupe mixte commandé par Sokolov à savoir le 6ème corps de cavalerie de la Garde ainsi que le 31ème corps blindé soutient la 3ème armée de tanks et avancent jusqu'à la Vistule dès le 28 juillet juste au sud d'Annopol qui lui même se trouve à seulement 25 kilomètres de Sandomir. Cette même Vistule est franchie durant la nuit du 29 au 30 juillet pour au final la conquête de trois têtes de ponts, certes de petite taille. Mais les contre attaques allemandes donnent puissamment et 2 des 3 têtes de ponts sont réduites. La troisième ne gardera qu'une dimension de 5 par 3 kilomètres et ce grâce à l'artillerie rouge située de l'autre côté de la Vistule à l'est. La 13ème armée en revanche franchit le sud de Sandomir le 30 juillet juste devant le bourg de Baranov. Les attaques de la 4ème armée panzer et de la 17ème armée allemande pour la réduire sont mises en échec par l'artillerie russe à l'est. Le 4 aout, c'est Katoukov qui traverse pour donner 20 kilomètres de profondeur à sa tête de pont.

Pour ce qui est de l'opération Kovel Lublin, Staline veut faire de Kovel la capitale provisoire à partir de laquelle organiser la nouvelle Pologne. Il s'agit d'y mettre des institutions nouvelles. Le fait que Rokossovski soit dirigé par Rokossovski montre bien en soit que c'était une offensive de nature politique. Avec notamment la participation de la 1ère Armée polonaise commandée par le général Berling. Staline Et Bierut ont déjà préparé les bases d'un nouveau gouvernement polonais. Bierut est d'ailleurs à la tête d'un Conseil nation qui est une pseudo assemblée représentative crée à Moscou le 31 décembre 1943. Lors de la libération de Chelm le 21 décembre 1944 par le 1er Front de Biélorussie, le Comité polonais de libération national est proclamé et se considère comme seul gouvernement polonais légitime. Un traité est signé entre ce dernier et le gouvernement soviétique. Ce traité est un traité d'amitié. Plus tard nommé le Comité de Lublin. Du côté des forces en présences, Rokosskvsi dispose de 8ème, 47ème, 69ème et 70ème Armées combinées à cela s'ajoute la 1ère Armée polonaise, ce qui porte le total à 5. Pour ce qui est des moyens mobiles d'exploitation on a les 2ème et 7ème corps de cavalerie, le 11ème corps blindé dirigé par le général Iouchouk ainsi que la 2ème Armée de tanks dirigée par Bogdanov. Dans les airs, la 6ème Armée aérienne est fort conséquente avec ses 1 465 avions. Pour revenir aux Armées combinées, la 70ème Armée ne doit que garder le nord de l'offensive. Ce qui est cohérent vu qu'elle n'a que 29 000 hommes et qu'elle ne doit que faire face au VIIIème Corps et ses 3 dividions d'infanterie de la 4ème Armée Panzer plus une brigade de Sturmgeschulz. La 8ème Armée de la Garde ainsi que la 47ème Armée plus au centre à l'ouest de Kovel représentent en réalité le centre de gravité de l'offensive vu qu'ils se trouvent sur un front de seulement 30 kilomètres. Les 2 armées disposent de respectivement 110 000 et 70 000 hommes.

La première doit laisser passer la 2ème Armée de tanks tandis que la deuxième doit percer pour que le 2ème corps de cavalerie et le 11ème Corps blindé puissent exploiter dans la profondeur. En face de la 8ème Armée de la Garde se dresse le puissant LVIème corps panzer doté de 4 divisions d'infanterie plus 2 brigades de Sturmgeschutz doté lui même de 75 blindés. Plus au sud c'est la 69ème Armée doté de 65 000 hommes et d'une centaine de chars et canon automoteurs dirigés par le général Kolpatchi qui doit percer pour introduire le 7ème corps de cavalerie de la Garde derrière. A noter que les 2ème et 7ème corps de cavalerie sont respectivement commandés par le général Krioukov et le général Konstantinov. Il s'agit pour cette dernière de maintenir les liaisons avec la 1er Front d'Ukraine avec la 3ème Armée de la Garde tandis que la 1ère Armée polonaise reste en réserve pour entrer en action plus tard et ce pour des raisons politiques. L'armée la plus puissante parmi elles est la 2ème Armée de tanks puisqu'elle contient 35 000 hommes pour 768 chars et canons d'assaut. Sa mission consiste à parcourir 200 kilomètres dans la profondeur, prendre Lublin pour ensuite exploiter vers la Vistule et bâtir une tête de pont. Bogdanov est d'ailleurs reconnu comme l'un des tout meilleurs tankistes soviétiques de l'histoire. Une fois l'exploitation effectuée, la 8ème Armée de la Garde du colonel général Tchouikov doit le suivre le plus près possible. L'ensemble pèse plus de 410 000 hommes pour plus de 1 500 chars pour affronter plus de 100 000 Allemands et forces de l'Axe et 160 canons antichars pour plus de 120 kilomètres de front.

La diversion commence le 17 juillet près du Pripiat à Ratno sur la routee de Brest à l'encontre de la division de réserve hongroise. La percée est de 10 kilomètres et le VIIIème corps engage déjà le peu de réserves qu'il a tandis que le lendemain, la 18, plusieurs balles traçantes d'abattent sur les nids de mitrailleuses allemandes. 500 pe 2 et Sturmoviks des 6ème et 16ème armées aériennes parviennent à attaquer le système de feu en piqué et en rase mottes et les reconnaissances des armées combinées en l'occurrence les 8ème, 47ème et 69ème percent avec l'aide de l'artillerie et de l'aviation dont 1 000 d'entre eux entraînent la fixation des forces allemandes. Lorsque cela est fini, les points d'appuis sont écrasés et la première ligne de défense prise 2 heures après le début des reconnaissances renforcées. Jusqu'à la rivière de Lyska, les unités d'exploitation entrent en action avant le barrage d'artillerie prévu à cette occasion. En cette rivière Lyska se trouve la deuxième ligne de défense allemande. Le 19 juillet, la rivière est franchie sur un large front de 10 kilomètres tandis que le 11ème corps blindés avance suivi du 2ème corps de cavalerie de la Garde pour une avancée de plus 10 à 20 kilomètres selon les lieux. La déroute est déjà présente côté allemand tandis que le 4ème corps de la 8ème armée de Tchouikov traverse le Bug le début de la journée du 20 juillet.

En parlant de Molodechno, la ville ressemble à ça aujourd'hui :

Concernant la ville de Baranovitchi, on peut voir que la ville dispose aujourd'hui d'une identité particulièrement marquée par la religion chrétienne orthodoxe en témoigne les nombreux bâtiments et symboles religieux de la ville aujourd'hui :

Concernant la ville de Baranovitchi, on peut voir que la ville dispose aujourd'hui d'une identité particulièrement marquée par la religion chrétienne orthodoxe en témoigne les nombreux bâtiments et symboles religieux de la ville aujourd'hui :

Bialystok.

Kobryn aujourd'hui c'est ça :





Panneau indiquant le nom de la ville de Kobryn.

Byalistok qui se trouve à l'est de la Pologne :

Pour ce qui est de Minsk :

En octobre 1941, l'armée allemande engagea de féroces batailles avec l'Armée rouge et utilisa 561 000 obus de 75 mm, alors que l'industrie pendant cette période ne produisit que 75 000 de ces obus. En décembre, 494 000 ont été utilisés et 18 000 reçus des usines. Ce n'est qu'en janvier 1942 qu'Hitler prit la décision d'amorcer progressivement le déplacement de l'industrie allemande pour répondre aux besoins de la guerre.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée rouge disposait de l'artillerie la plus puissante du monde. Seule l'artillerie américaine pouvait rivaliser. L'artillerie était utilisée correctement, c'est-à-dire qu'elle était secrètement concentrée en masse sur d'étroites bandes de territoire et utilisée dans des frappes soudaines et intenses. Entre 1939 et juin 1941, l'Armée rouge dispose de 82 000 nouveaux canons d'artillerie. Le célèbre M-30 122 mm a été utilisé par différentes armées jusqu'à la fin du XXe siècle. Obusier de 122 mm M1938 (M-30).

Dans l'opération Vistule-Oder, le commandement soviétique a utilisé 34 500 canons et mortiers. Ils n'étaient pas répartis uniformément au seins des forces armées soviétiques, mais plutôt concentrés sur les bandes où la percée devait se produire. Dans la bande couverte par la 3e Armée de la Garde, la concentration atteint 420 armes par kilomètre. Lors de l'opération de Berlin, l'Armée rouge a utilisé plus de 42 000 canons et mortiers. Le long des zones de percée, d'énormes quantités de munitions étaient concentrées, ainsi que d'énormes quantités d'armes. Le maréchal Ivan Koniev a franchi trente-six kilomètres de ligne de front et a utilisé 8 626 armes pour le faire. Le maréchal Joukov a concentré moins d'armes - 7 318 canons et mortiers - mais a traversé trente kilomètres de ligne de front, il avait donc en fait des concentrations d'artillerie plus élevées.
Le record a été établi dans la zone occupée par la 381e division de fusiliers de la 2e armée de choc, au cours de l'opération de Prusse orientale : 468 canons et mortiers sur un kilomètre de ligne de front, sans compter les installations de tir de salve Katyusha

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L'Armée rouge a traversé la Vistule pour la première fois en 1944, pas au début de 1945. Après l'incroyable succès de l'opération Bagration, qui a totalement anéanti le centre du groupe d'armées allemand en Biélorussie, l'Armée rouge a avancé sans contrôle vers la Vistule et a capturé 2 têtes de pont sur la rive ouest de le fleuve en juillet et août 1944 avec une relative facilité (puisque les principales forces allemandes avaient été détruites.) Ce n'est qu'après cela que les réserves allemandes sont arrivées et ont stoppé l'avance soviétique.

Ensuite, le 1er front ukrainien soviétique a lancé une autre offensive réussie (offensive Lvov-Sandomierz) et s'est emparé d'une nouvelle tête de pont.

Une fois les têtes de pont sécurisées, les choses sont devenues assez faciles. L'armée de l'air soviétique a fourni une couverture aérienne à l'infanterie et au génie pour construire des ponts reliant la rive est et les têtes de pont sur la rive ouest. Ensuite, plus de chars et d'infanterie se sont déplacés sur les ponts, c'est aussi simple que ça.
Par "début 1945", vous parlez probablement de la date de début de l'offensive soviétique Vistule-Oder, le 12 janvier 1945. À ce moment-là, l'Armée rouge avait eu plus de 5 mois pour renforcer ses forces. Les renseignements allemands estimaient que les Soviétiques avaient une supériorité de 11 contre 1 dans l'infanterie, de 7 contre 1 dans les chars et de 20 contre 1 dans l'artillerie et aussi dans l'aviation. Aussi incroyables qu'elles puissent paraître, ces estimations n'étaient certainement pas exagérées, en fait elles étaient bien en deçà du secteur menacé. Mais face à ces chiffres, Hitler explose : « C'est la plus grande imposture depuis Gengis Khan. Qui est responsable de la production de tous ces déchets ? » Puis il a catégoriquement refusé de transférer les divisions allemandes de l'offensive ratée des Ardennes à l'ouest pour renforcer la défense de la Vistule. Le front de l'Est sur la Vistule était seul et s'est rapidement effondré sous les coups de marteau incessants de l'Armée rouge.

À la fin de 1943, sous le commandement du maréchal von Manstein, le groupe d'armées allemand sud fortifia fortement la rive ouest du grand fleuve Dniepr en Ukraine et offrit une résistance féroce contre l'avancée de l'Armée rouge. Les fantassins et ingénieurs soviétiques ont dû construire un pont de 600 mètres sur le grand fleuve près de Kiev, tout en étant sous le bombardement aérien et d'artillerie allemand constant. Il faudrait 3 mois à l'Armée rouge avec de nombreuses pertes pour se frayer un chemin hors de ses minuscules têtes de pont sur la rive ouest du Dniepr et libérer la capitale ukrainienne Kiev. C'est ce qui se produit lorsque vous essayez de traverser une rivière fortement et habilement défendue.


Le 16 avril 1945, le 1er front ukrainien du maréchal Ivan Konev doit traverser la rivière Neisse pour attaquer Berlin. Joukov avait déjà sécurisé 2 têtes de pont remplies d'infanterie au nord et au sud de la ville de Kustrin mais Konev n'en avait aucune, ses troupes devraient traverser la rivière sous le feu ennemi. Quelle était donc sa stratégie ?

Tout d'abord, il ordonna un intense bombardement d'artillerie, presque aussi intense que celui de Joukov, pour détruire les fortifications ennemies sur la rive ouest. De nombreux canons ont tiré directement au-dessus de la tête des troupes soviétiques (c'est-à-dire une trajectoire plate). Des barrages roulants, comme des faux enflammées, coupaient méthodiquement des chemins de plusieurs centaines de mètres de large à travers les positions allemandes. Des forêts entières commencèrent à flamboyer, des mers de flammes s'étendaient du fleuve sur des kilomètres devant.

Deuxièmement, l'artillerie était appuyée par une pluie de milliers de mitrailleuses, juste pour faire baisser la tête des Allemands.
Troisièmement, alors que Joukov utilisait des projecteurs pour éclairer le champ de bataille (une tactique qui s'avéra désastreuse), Konev mit un écran de fumée ! Bien que Konev attaquait sur un front d'environ 50 miles, il avait ordonné à ses escadrons d'avions de chasse volant à basse altitude de poser l'écran de fumée sur une distance presque quatre fois plus longue, juste pour confondre les Allemands.

Tout ce qui flottait : bateaux, pontons, carburants d'aviation vides, bacs à engrais allemands, etc. était jeté dans l'eau glacée pour que les ingénieurs de Konev construisent des ponts capables de supporter le poids des chars soviétiques. Bientôt, les véhicules des 3e et 4e armées de chars de la garde ont traversé la rive ouest et ont mis fin à la résistance allemande.

Pour ce qui est de l'arrêt sur l'Oder en 1944, ce n'était pas tant volontaire qu'une nécessité car toute l'offensive avait commencé à s'effondrer au moment où elle avait atteint l'Oder : débordée, sous-approvisionnée et ses flancs dangereusement exposés.


Vasily Chuikov est à la tête de la 8e armée interarmes de la garde, à la tête du 1er front biélorusse. Les critiques concernant l'hésitation de Joukov à pousser pour Berlin en février 1945 découlent principalement des mémoires d'après-guerre de Chuikov où il déclare catégoriquement que " Berlin aurait pu être prise en février et cela aurait, bien sûr, mis fin plus tôt à la guerre. " Cela a conduit à un débat acrimonieux entre les deux qui s'est joué dans les articles d'après-guerre.

En février 1945, le 1er front biélorusse sous le commandement du maréchal Georgy Joukov et le 1er front ukrainien sous le maréchal Ivan Koniev avaient commencé à se masser le long de l'Oder avec la pointe du saillant de Joukov atteignant la tête de pont de Küstrin qui se trouvait à seulement 48 miles (77 km) de Berlin même. Les deux généraux, soucieux de la fin de partie, ont cherché à atteindre Berlin le plus rapidement possible pour s'assurer la gloire.

À la lumière des deux mois précédents, Koniev et Joukov pensaient qu'il était possible de s'engager dans une offensive à grande vitesse qui pousserait directement vers Berlin, un point de vue partagé par le Stavka lorsqu'ils ont officiellement comploté la prise de Berlin. Joukov a couru avec cette idée, soumettant le 26 janvier ses plans pour une offensive non-stop visant directement Berlin.

Dans ce plan, Joukov concentrerait ses forces sur la percée de la ligne Berlinchen-Landsberg-Grätz, déplacerait la 3e armée de choc et la 1re armée polonaise dans les premiers rangs du front pour subir le plus gros des dégâts et les 2e gardes et 1er char de la garde. L'armée se balancerait respectivement du nord-ouest et du nord-est de Berlin pour encercler la ville.

La force du maréchal Konev encerclerait Breslau au sud, puis foncerait droit sur l'Elbe. Après cela, le flanc droit de Konev opérerait alors en tandem avec les troupes de Joukov dans la prise de Berlin tandis que son flanc gauche avançait vers Dresde de concert avec le 4e front ukrainien.

Staline a accepté ces plans, approuvant celui de Joukov le 27 janvier et celui de Konev le 29 janvier. Ce serait à ce moment que des fissures ont commencé à apparaître tout au long de l'offensive, sapant tout potentiel supplémentaire qu'elle aurait pu avoir.

D'une part, la Stavka n'était pas entièrement consciente de l'ampleur et du rythme de l'avancée de la 1ère Biélorusse et de la 1ère Ukraine : les deux offensives avaient largement dépassé leurs objectifs et leurs délais, le front de Joukov à lui seul avait cinq jours d'avance sur le calendrier.

À la suite de ce développement, les forces soviétiques se sont retrouvées à atteindre les limites du carburant et des munitions qu'elles possédaient. Les équipages de chars soviétiques ont été contraints d'abandonner de plus en plus de véhicules alors qu'ils les cannibalisaient pour obtenir du carburant lors de leur poussée vers Berlin.
Toute la ligne de front, environ 500 km, était devenue une tâche importante en soi à gérer car le 2e front biélorusse et le 1er front ukrainien n'étaient plus synchronisés avec le 1er front biélorusse, laissant dangereusement les flancs nord et sud de Joukov. exposé.

La Stavka tentait de résoudre le problème politique que Staline avait créé sur la ligne de front : malgré les plans pour Berlin impliquant l'emploi du 1er Biélorusse et du 1er Ukrainien en étroite collaboration, Staline avait signalé que Joukov gagnerait seul l'honneur de « vainqueur de Berlin », ce qui a inévitablement compliqué les futures opérations impliquant Konev. Pour l'instant, la Stavka a évité la question, se concentrant sur la prochaine conférence de Yalta.
En fin de compte, ce qui détient la responsabilité centrale pour les Soviétiques de retarder et finalement de mettre fin à l'offensive Vistule-Oder est une facette durable du peuple allemand : la détermination agressive.
Plutôt que de s'allonger et de se soumettre à ce qui semblait être une éventuelle disparition aux mains de l'assaut soviétique, Hitler avait décrété que l'Allemagne devait se battre jusqu'au dernier homme et jusqu'à la dernière balle, ordonnant à ses généraux d'agir conformément à cette directive.

Le 24 janvier, Hitler a nommé le Reichsführer Himmler comme commandant général du groupe d'armées Vistule nouvellement constitué, conformément à ses tentatives de détruire «le système d'état-major général» qui avait façonné des hommes qui non seulement le contredisaient, mais ils ont carrément tenté de l'assassiner. Quelles que soient les compétences qu'il possédait en tant que bureaucrate, elles ne se sont presque certainement pas traduites en capacités militaires, ce que Guderian n'a pas tardé à souligner à maintes reprises.

Lors d'une conférence de situation au cours de la première semaine de février, Guderian a fait valoir que le maintien d'un corridor terrestre vers la Prusse orientale était primordial, poussant à une manœuvre en pince qui frapperait au sud de la Poméranie et au nord de l'Oder au sud de Berlin. Une telle manœuvre impliquait une concentration importante d'hommes et de matériel, ce qui manquait cruellement à l'Allemagne à ce stade de la guerre.

Pour y parvenir, Guderian a fait valoir que toutes les zones où les forces de la Wehrmacht étaient piégées inutilement devraient être évacuées et a appelé à l'arrêt immédiat de l'opération Konrad III en Hongrie.

Quand Hitler a refusé cette demande, les esprits se sont immédiatement enflammés :
GUDERIAN: «Vous devez me croire quand je dis que ce n'est pas seulement l'entêtement de ma part qui me fait continuer à proposer l'évacuation de la Courlande. Je ne vois pas qu'il nous reste d'autre moyen d'accumuler des réserves, et sans réserves nous ne pouvons espérer défendre le capital. Je vous assure que j'agis uniquement dans l'intérêt de l'Allemagne.

HITLER : « Comment oses-tu me parler comme ça ? Ne pensez-vous pas que je me bats pour l'Allemagne ? Toute ma vie a été une longue lutte pour l'Allemagne !

L'intensité de cet affrontement était telle que l'Oberstleutnant Karl Ernst Ulrich de Maizière, le nouvel officier des opérations de Zossen, eut peur pour Guderian qui dut être emmené par Goering pour calmer la pièce.

Le 13 février, une conférence a eu lieu à la Chancellerie du Reich sur la prochaine offensive qui devait avoir lieu en Poméranie. Étaient présents Hitler, Himmler, Sepp Dietrich, Guderian et son habile adjoint, le général Walther Wenck.

Guderian a expliqué à tous qu'il n'avait non seulement aucune confiance dans la capacité de Himmler à tenir aucune de ses promesses, mais qu'il estimait que seul Wenck lui-même serait en mesure de lutter contre le meilleur résultat de ce qui était principalement un "non-gagnant". ' situation:

HITLER: "Le Reichsführer SS est assez homme pour mener l'attaque par lui-même."

GUDERIAN: "Le Reichsführer SS n'a ni l'expérience requise ni un état-major suffisamment compétent pour contrôler l'attaque à lui seul. La présence du général Wenck est donc essentielle.

HITLER: "Je ne vous permets pas de me dire que le Reichsführer SS est incapable de remplir ses fonctions."

Encore une fois, les esprits se sont enflammés et Hitler s'est mis en colère et a commencé une série de diatribes qui n'ont pas été enregistrées. À la surprise générale, cependant, après deux heures, le Führer a cédé, acceptant le plan de Guderian.

Le 15 février, l'opération Solstice (Unternehmen Sonnenwende) a commencé.


Surnommé "The Boy General", Walther Wenck était considéré comme l'un des généraux les plus talentueux et les plus impromptus de la Wehrmacht, devenant le plus jeune General der Truppengattung de l'histoire allemande. Wenck s'est distingué sur le front de l'Est, principalement dans des opérations avec les forces roumaines (pour lesquelles la Roumanie l'a fortement décoré) et a été engagé par Guderian pour mener sa dernière opération offensive : Solstice. (Photo avec Guderian).

La 11e armée SS Panzer de l'Oberstgruppenführer Felix Steiner, divisée en trois groupes qui devaient attaquer vers le sud sur un front de 31 miles (50 km) de long avec la 11e division SS 'Nordland' Panzergrenadier en tête, soulageant Arnswalde en le processus. Le lendemain, le reste de la force allemande engagée a commencé son offensive, réalisant des gains surprenants.

Au bout de deux jours, l'offensive avait perdu à la fois son commandant (Wenck victime d'un accident de voiture dû en grande partie à Hitler) et son initiative ; les Allemands sont de nouveau relégués sur la défensive, mettant ainsi fin à l'opération Solstice trois jours seulement après son début.

Bien qu'infructueuse, l'opération Solstice avait obtenu un résultat sans commune mesure avec les dégâts qu'elle avait infligés. Pour Joukov, c'était une preuve suffisante que ses inquiétudes concernant les progrès à la traîne du maréchal Rokossovsky sur le flanc droit étaient valables.

Comme cela a été démontré à maintes reprises sur les deux fronts tout au long de la guerre, une armée allemande blessée n'a jamais été « à court de comptes » et, au contraire, était plus encline à des actions agressives et offensives alors que le Reich commençait à reculer.
Tout cela montre qu'il était en effet sage pour Joukov de faire une pause et de faire le point sur sa situation.

S'il avait traversé l'Oder de plein fouet, ce qui était considéré comme discutable avec le dégel hivernal, Joukov aurait exposé ses forces aux machinations du groupe d'armées Vistule et son total de '16 fantassins, 4 chars et 3 divisions motorisées, 4 brigades et 8 des groupements tactiques avec un effet bien plus dévastateur que celui qu'ils avaient produit avec Solstice.
De plus, la vitesse et l'ampleur de l'avancée soviétique pendant toute l'offensive avaient entraîné plusieurs complications opérationnelles : manque de carburant et de munitions, effondrement de la discipline de l'Armée rouge, pertes considérables avec certaines unités réduites à 10 % de leur effectif opérationnel, des problèmes de communication entre le terrain et Stavka, une ligne de front incohérente et dangereusement exposée, et plusieurs problèmes politiques, nationaux et internationaux.