La MEILLEURE ARMÉE de la 2NDE GUERRE MONDIALE

Ordre est donné au 3ème Front Biélorusse de prendre Vilnius le 4 juillet pour avant les 10 11 ou 12 juillet. Or à ce moment là il se trouve à 150 kilomètres de la ville. De plus, la 33ème armée est à ce moment là en train de liquider la poche à l'est de Minsk tandis que la 5ème Armée de tanks et la 11ème Armée de la Garde combattent pour la prise de Molodetchno. Enfin la 31ème Armée se trouve à Minsk ce qui ne laisse que la 5ème Armée combinée de Choc commandée par Krylov. Or cette dernière se trouve en terrain marécageux à Naracanski et leurs unités peinent à avancer rapidement à gause de la résistance allemande. La route Vilnus Polotsk a quant à elle été grandement minée et elle débouche sur le seul point de passage qu'est le pont de Mihalisky sur la rivière Vilija. L'autre possibilité se trouve au nord en suivant la route et la voie ferrée de Daugavpils Vilnius. A Svencionys, elle est bloquée par un point fortifié solide. Le 3ème corps mécanisé de la Garde doit se désengager de Smorgon et venir devant la 5ème armée pour aller vers Vilnius sur ordre de Tcherniakovski. Mais ce 3ème Front Biélorusse devra faire face à la 3ème armée panzer dirigé par le colonel général Reinhardt, pas encore intégralement ou même majoritairement détruite à ce moment là contrairement aux 4ème et 9ème armées et ce malgré des dommages importants subis à Vitebsk. Malgré cela elle dispose de la 392ème division de sécurité, le Korpsabteilung et le 212ème division d'infaterie. et un groupe de barrage qui se nomme Sperrgruppe. A la droite de la 3ème armée il y a la 4ème armée qui va jusqu'à Smorgon tandis qu'à sa gauche se situe le Groupe d'Armées Nord. Mais aucune des 2 ne fait la jonction avec la 3ème armée ce qui la rend fragile. L'envoie de la 299ème division d'infanterie, d'un bataillon de chasseurs de char de la 197ème division d'infanterie ainsi que d'un régiment d'infanterie ne suffit pas vu qu'il y a en tout 3 000 combattants et quelques chars seulement.

Plus, la garnison de Vilnius ne consiste qu'en 4 batteries de Flak, une compagnie de feldgendarmes ainsi que 3 compagnies isolées. Ensuite Model place la 7ème disivion panzer à Lida à 90 kilomètres au sud de Vilnius en cas de besoin après le refus de Heusinger d'nenvoyer la 225ème division d'infanterie à Model. L'offensive commence le 5 juillet d'abord seulement avec l'infanterie et l'aviation dans les airs. Le pont de Mihalisky est atteint sur la rivière Vilija. 2 régiments Walkyrues sont renforcés suite à la reconnaissance u 3ème corps mécanisé par le Luftwaffe. A cela s'ajoutent la 761ème brigade et du bataillon Fuhrer Begleit plus 2 bataillons de défense antichar ainsi qu'un bataillon de marche. Le 6 juillet, l'attaque de Krylov augmente via l'arrivée du 3ème corps mécanisé de la Garde qui est divisé en 3 brigades qui précèdent chacun des corps de la 5ème armée combinée de choc avec l'aide d'un détachement divisionnaire avancé. A la fin de la journée le front finit par s'effondrer et le Korpsabteilung D est détruit encore une fois avec la 391ème division de sécurité qui se fait annihiler dans sa totalité. La 3ème armée panzer recule donc jusqu'à Sevncionys et Pabrade au nord ouest ouvrant ainsi à la 5ème armée de choc le passage de Mihalisky. Des ponts sont donc sautés sur le Niémen qui longe Vilnius. Model rassemble au sud de Vilnius le XXXIXème corps panzer constitué des 5ème et 7ème diviison panzers ainsi que des 170ème et 221ème divisions d'infanterie. Le but est de foncer sur le flanc de la 5ème armée de choc de Krylov mais encore faut il quze la 11ème armée soviétique n'intervienne pas pour l'en empêcher. Par le sud ouest la 131ème division d'infanterie arrive par train du Groupe d'Armées Nord Ukraine et lea brigade von Werthern par le nord ouest. La division SS Totenkof est également promis à Model par Hitler qui ne veut toujours pas l'évacuation des pays Baltes. Plus le 16ème régiment de parachutistes qui atterriront le lendemain soit le 7 juillet.
Ce même 7 juillet les faubourgs sud de la ville sont investies et le 8, la ville est pratiquement encerclée.

Le 10 juillet c'est la première des 4 opérations latérales liées à Bagration qui commence. Le ligne Panther est attaquée le 10 juillet par le 2nd Front de la Baltique qui est tenu par la 16ème armée allemande. Ce second Front Baltique est commandée par le colonel général Eremenko qui dispose de 4 armées, à savoir du nord au sud la 10ème armée de la Garde, la 3ème armée de Choc, la 22ème armée et la 4ème armée de Choc plus la 15ème armée aérienne, le tout pesant 33 divisions, 11 corps d'infanterie et 1 corps blindé pour plus de 390 000 hommes dont 300 000 combattants stricto sensus. Le 11 juillet, c'est le 3ème Front de la Baltique qui fait la même chose au nord contre la 18ème armée allemande. Ce front là est dirigé par le général Maslennikov qui dirige la 1ère armée de Choc ainsi que la 54ème et 67ème armées sachant qu'il dispose de la 14ème armée aérienne soit plus de 210 000 hommes dont 180 000 combattants stricto sensus pour 25 divisions et 8 corps d'infanterie. En face, leurs adversaires regroupés dans les 16ème et 18ème armées consistent seulement en 215 000 hommes, 200 Sturmgeschutz et plus de 40 Tigres tirés du 502ème bataillon lourd. Or depuis le commencement de Bagration, 4 divisions ont été envoyés au Groupe d'Armées Centre, 5 le long de la Dvina contre Bagramian et 1 autre en Finlande. Malgré cela ils bénéficient de la solidité de la ligne Panther leur permettant pendant 4 jours durant de contenir les attaques soviétiques avant que finalement le 15 juillet, la percée soit obtenue à la jonction entre les 16ème et 18ème armées. Friessner n'a pas d'autre choix que l'abandon de la ligne Panther puis de ramener vers l'ouest ses troupes le 16 juillet vers la frontière lettone. Mais cela ne s'arrête pas là puisqu'il doit reculer de plus de 50 kilomètres à l'ouest le 23 juillet sur la position Marienburg à Iekabpils prèus du lac Peipous, sur la Dvina.

Conséquence, le trou est élargi de 60 kilomètres et Model ne peut plus recevoir d'aides de même que le Groupe Nord qui ne peut plus tenir à l'est ou attaquer vers le sud pour faire la jonction avec le Groupe Centre. Le Groupe Narva tout au nord défend la ville de Narva devant l'Estonie. Model doit empêcher l'Armée rouge de prendre Riga et Siauliai. Le front suit la frontière lettonne et franchit la Dvina à Drujapuis puis se projette jusqu'à Pasvalys qui se situe à 70 kilomètres au nord est de Siauliai et à 90 kilomètres de Riga. Par Ukmerge le front revient ensuite vers l'est et va jusqu'à 30 kilomètres à l'est de Kaunas pour suivre le Niémen jusqu'à Grodno de telle sorte qu'à partir de Masty il se trouve grosso modo le long de la frontière soviétique de 1941. Seuls Brest et Kobryn sont encore allemands le 16 juillet 1944 de telle sorte qu'en 25 jours, 95% de la Biélorussie a été libérée par l'Armée rouge après avoir avancé de plus de 450 kilomètres et ce en avance par rapport aux plannings d'origines. Mais on sait du côté de la stavka que le ralentissement de l'avance est inévitable du fait des difficultés au niveau logistique et le manque de moyens ferroviaires sans oublier le manque de camions malgré le lend lease. Une autre raison majeure est la perte de près de deux tiers des unités blindés de l'armée rouge voir des 3 quarts pour quelques unités. Cela signifie des pertes en chars ayant dépassé largement les 1 000 chars depuis le début de Bagration. La 5ème armée e tabks de la Garde ainsi que les 6 corps blindés ou mécanisés utilisés par 33 Front sur 4 ont au total le 22 juin 1944, date du début de Bagration, plus de 1 600 chars et canons automoteurs sur les 4 000 déployés pour l'opération Bagration. Or ces plus de 1 000 pertes de chars concernent les unités mobiles sachant que les chars se répartissaient entre brigades de tanks et d'automoteurs de soutien de l'infanterie d'une part et d'autre part à des régiments de chars lourds.

Si on ajoute à cela, les pertes inconnues au niveau des chars de soutien de l'infanterie, les pertes totales doivent se situer à moins de 3 000 au plus, sachant que plus de 40% d'entre elles sont définitives soit 1 200 pertes définitives. Dans le même temps la Wehrmacht et les SS ont perdu entre 500 et 600 chars lors de l'opération Bagration dont la moitié étaient définitives. Soit un rapport de 5 contre 1 environ ce qui montre une supériorité allemande en matière de blindé sur le plan purement qualitatif malgré une meilleure doctrine d'emploi côté soviétique à savoir l'exploitation dans la profondeur. Mais côté soviétique on compte les pertes en canons automoteurs également donc on peut aussi compter les Sturmgeschutz et les tubes chenillés détruits côté allemands qui sont de moins de 300 environ, dotation des unités détruites des différentes poches. Soit un rapport de pertes de 900 côté allemande contre 3 000 côté soviétique. Un rapport de plus de 3 contre 1 en faveur des allemands, similaire aux rapports de forces entre blindés allemands et anglo saxons en Normandie d'ailleurs. Et les batailles dans la profondeur que ce soit pour Borissov, Baranovitchi, Molodetchno, Stolsby, Vilnius, Daugavpils, toutes ont été menés par les unités blindées de l'Armée rouge pour un total à chaque selon les batailles d'entre 100 et 200 blindés perdus. Notamment à Daugavpils, 8 Tigres du 502ème bataillon de chars lourd détruisent 27 IS 2 Staline lourds de Bagramian. Sans oublier les combats antichars rapprochés dans lequel les Allemands excellaient toujours avec les l'utilisation de panzefaust, de mines magnétiques et de bazookas. De telle sorte que le 12 juillet, le 2ème puis le 1er corps blindé de la Garde est contraint de s'arrêter et de récupérer de ses pertes respectivement à l'ouest de Lida et à Slonim tandis que le 15 juillet c'est la 5ème Armée de tanks de la Garde dans son intégralité qui doit s'arrêter au sud de Vilnius.
Sans oublier l'endommagement des deux corps mécanisés des 1er et 3ème Fronts de Biélorussie. Tout cela fait que les commandants de Fronts ne disposent plus de groupes mobiles pour l'exploitation. Du moins pas de groupes assez forts à partir du 16 juillet ce qui signifie qu'ils doivent juste continuer de maintenir la pression sur les forces de Walter Model avec des opérations d'infanterie mais plus lentes. Sachant qu'à ce moment là, la grande offensive stratégique de l'été 1944 débute au sud avec le début de l'opération Lvov Sandomir par Koniev depuis le 13 juillet 1944 puis l'opération Kovel Lublin à partir du 18 juillet par l'aile gauche du 1er Front de Biélorussie de Rokossovski. C'est donc au tour des 15 armées combinés de continuer le combat entre le 16 et le 31 juillet pour poursuivre l'exploitation dans la profondeur à la places des unités blindés habituellement utilisés pour l'exploitation. Mais Bagramian est freiné depuis le 10 juillet et notamment la 6ème armée par la 16ème armée allemande qui contre attaque vers le sud ce qui oblige Bagramian à accorder un corps de la 43ème armée à la protection de ce flanc droit qui est désormais long de 120 kilomètres. Il reste donc 2 corps à la 43ème armée ainsi qu'à la 39ème armée qui vont vers Kaunas en subissant les attaques de la Luftwaffe. La totalité ou presque des avions de la SG 3 consistant en une centaine de Fw 100 ainsi que des avions d'attaque au sol de la SG 4 sont engagés depuis le 5 juillet 1944 face aux colonnes de ravitaillement du 1er Front de la Baltique. A cela s'ajoute des unités de chasseurs venant des autres fronts. Le tout pour un total de 475 d'avions engagés à l'est en comparaison aux 425 engagés en Normandie. D'un côté comme de l'autre c'est une dizaine d'avions abattus au dessus de la Dvina où se situe l'essentiel des batailles aériennes dont des as allemands.

Bagramian demande par la suite une réorientation de son front vers le nord ouest à Vassilevski en direction de Siaulai voir Riga vu que trois quarts de ses forces sont orientés vers le nord pour un quart vers l'ouest. Si Vassilevski accepte, Staline lui, refuse la demande de 5ème armée de tanks de la Garde pour atteindre la Baltique. Il ne donne que la faible 16ème division lituanienne et le 3ème corps mécanisé de la Garde pourtant grandement affaiblie par les assauts précédents. Il promet également le 19ème corps blindé dirigé par le lieutenant général Obuchov qui se trouve loin du front. Bagramian dit dans ses mémoires que Vassilevski annonce faire réorienter le 1er Front Baltique vers le nord ouest avec Bagramian mettant la 6ème armée de la Garde face au nord pour bloquer la 16ème armée et l'empêcher de déboucher par Daugavpils, la 39ème armée entre Ukmergé et Kaune et enfin la 43ème armée sur la route de Siaulai. Ordre est donné par Staline le 14 juillet de donner la priorité à Siauliai tandis que Tcherniakovski avec une partie de son 3ème Front de Biélorussie doit entrer dans Kaunas. La 6ème armée de la Garde fixe essentiellement les attaques de la 16ème armées tout en tentant l'encerclement de Daugavpils tandis que les 39ème et 43ème armée repartent vers l'ouest à partir du 12 juillet malgré un ralentissement ultérieur du à un manque de munitions et de carburants qui fait qu'un partie de l'artillerie lourde reste à l'arrière. En 6 jours, seulement 45 kilomètres sont avalés par ces 2 armées en conséquence. A partir du 19 juillet, la 2ème de la Garde, commandée par Porfiri Tchantchibadzé, ainsi que la 51ème armée, dirigé par Kreiser, arrivent. Les deux commandants, n'ont certes pas de chars mais disposent tout deux de 3 corps pour 3 divisions par corps soit 9 divisions au total pour chaque armée. Les 2 armées avancent de 50 kilomètres en 2 jours. Mais l'absence de chars fait qu'ils ne peuvent pas avancer aussi vite que prévu. Sans eux, on va à pied.
Ils reçoivent tout de même l'assistance de la 3ème armée aérienne qui soutient l'infanterie au maximum de ses moyens. Il faudra attendre le retour du 3ème corps mécanisé le 26 juillet pour percer et parcourir 70 kilomètres en l'espace d'une journée seulement. Finalement, Siaulai se fait encercler par le nord et l'est. La 43ème arrive ensuite pour bloquer les autres accès avec notamment 2 régiments de chars lourds dotés d'IS 2. Du côté de la 6ème armée de la Garde, l'avancée de la 4ème armée de Choc permet de débloquer la situation. Chistiakov attaque Daugavpils par le sud alors qu'au même moment un corps blindé et un corps d'infanterie dirigés par Eremenko bloque cette même ville par le nord le 25 juillet. Le lendemain l'assaut est donné. Et le lendemain de l'assaut, le 27 juillet, la garnison finit par se rendre. A ce moment là Riga se situe à 120 kilomètres vers le nord tandis que la Baltique de Memel se situe à 140 kilomètres plus vers l'ouest.

Le 28 juillet 1944, Staline donne aux 2nd et 3ème Fronts de Biélorussie l'objectif de la Prusse Orientale.

Ensuite, il y a l'opération Lvov Sandomir.

L'opération Lvov Sandomir doit amener les armées du 1er Front Ukrainien au franchissement de la Vistule pour bâtir ensuite une vaste tête de pont nécessaire pour la marche vers Berlin pour plus tard. D'abord l'opération Lvov Peremyshl pour franchir le San qui est un affluent de la Vistile ensuite la prise de Lvov qui est la ville principale de la Galicie en Ukraine occidentale après Kiev. Model dirige le Groupe d'Armée Nord Ukraine par intermédiaire du colonel Josef Harpe après le 28 juin même si Model se consacrera plus au Groupe Centre de tel sorte que Harpe dirigera personnellement les combats lors de Lvov Sandomir. Après que Model soit envoyé sur le front de l'oeust le 16 aout c'est lui seul qui dirige le Groupe d'Armée Nord Ukraine. Harpe a ridigé le XXXXIème Corps en 1942 et 1943 avant de recevoir la 9ème puis la 4ème armée panzer en 1944. Il s'agit pour la Groupe d'Armées Nord Ukraine d'empêcher Koniev d'accéder à la Vistule de Sandomir qui mettrait la ville de Cracovie en danger sans oublier l'importante zone industrielle de Silésie jusque là pas bombardée par les quadrimoteurs anglo américains. Tandis que Lvov est un atout ferroviaire et que les puits de pétrole de Drohobycz livrent 500 000 tonnes de pétrole brut par an. Mais le Groupe Nord Ukraina a l'avantage de la géographie puisque le front à défendre, en cas de recul, se reccourcirait vers l'ouest en direction des chaînes de Carpates orientée sud est, nord ouest sans oublier les nombreux cours d'eaux dans la région comme le Bug, le San, le Styrpa ou encore le Dniestr. A cela s'ajoute les vallées, les callines devant Lvov au sud est ainsi qu'une plaine marécageuse à l'est. De plus, les seules possibilités soviétiques du fait de la géographie réside dans l'attaque vers Lvov depuis Brody ou Ternopol ou vers Raska Ruska. Mais sur les 12 unités blindés du Groupe Nord Ukraine, 5 ont été envoyés depuis le début de Bagration au Groupe Centre chez Model et 2 en Normandie.

Ainsi, les 4ème, 5ème, 6ème, 7ème panzer ont été déplacé au nord et les 8ème et 10ème SS panzer en Normandie. Soit de 1550 chars et canons d'assaut à moins de 900. La seule compensation a consisté en des unités hongroises sous équipés. Le front à défendre s'allonge sur près de 450 kilomètres entre Vladimir Volinsk et Kolomia du nord au sud, en passant par Brody et Ternopol. Le sud est sous la garde de la 1ère armée hongroise dirigée par Karoly Beregffy et rattachée elle même à la 1ère armée panzer. Cette 1ère armée hongroise dispose des VIème et VIIème corps magyars à 3 divisions d'infanterie plus la 68ème division allemande ainsi que la XIème corps plus consistant avec 4 divisions hongroise plus la 101ème division de chasseurs. avec pour seules réserves une division d'infanterie sous équipée avec des panzers obsolètes et 2 divisions d'infanterie hongroises. La 1ère armée panzer est commandée par le colonel général Erhard Raus qui garde la zone située à l'est du Dniestr au nord de Brody à Hrodenka au sud où elle fait la jonction avec les unités hongroises. La 1ère armée panzer dispose du nord au sud du XIIIème corps avec ses 3 divisions d'infanterie, du XXXXVIIIème corps panzer avec ses 4 divisions d'infanterie, du XXIVème corps panzer avec égaleemnt 4 divisions d'infanterie et enfin du XXXXVIème corps panzer avec cette fois seulement 2 divisions d'infanterie. Cette armée garde les routes de Lvov et de Rava Ruska sur un front de 180 kilomètres. Il s'agit donc du secteur le plus dangereux. Les réserves de la 1ère armée panzer sont d'ailleurs importantes puisque dotées du IIIème corps panzer ainsi que de la 20ème division de panzergrenadiers sachant que le premier a les 1ère et 8ème divisions panzer, la 14ème division de volontaires SS Galicie d'Ukraine occidentale ainsi que du bataillon de Tigre 531 tandis que la 20ème panzergrenadier dispose selon le général Raus de plus de 100 chars eet Sturmgeschutz et d'une bataillon motorisé antichar lourd.

En réserve encore la 1ère et 8ème panzer avec respectivement 15 000 hommes, 34 Panzer IV, 32 Panther, 12 Sturmgeschutz et 18 chasseurs de chars plus 15 pièces antichars lourdes sans oublier un régiment blindé de 181 half tracks et un régiment d'artillerie de 37 pièces pour la première et 3 Panzer III, 11 Panzer IV, 19 chasseurs de chars, 10 pièces antichars louds pour la seconde ( 8ème panzer ). Les deux sont respectivement commandé par Werner Marcks et Werner Friebe. De plus, au nord de la 1ère armée panzer il y a la 4ème armée panzer commandée par le colonel général Walter Nehrig pour garder un front plus court de 100 kilomètres se situant de Kovel au sud de Gorokhuv. A son nord la jonction est faite avec le Groupe Centre. Du nord au sud, la 4ème panzer est composé du VIIIème corps panzer pour 3 divisions d'infanterie dont 1 hongroise, du LVIème corps panzer qui commande à 5 divisions d'infanterie et enfin du XXXXII_me corps possédant 6 divisions d'infanterie. Avec en réserve les 16ème et 17ème divisions panzer auquels s'ajoutent la 213me division de sécurité même sei les 16ème et 17ème n'aligent que respectivement 50 et 80 chars ce qui n'est pas rien non plus sachant qua la moitié de 80 chars de la 18ème division d'infanterie sont des Panthers et qu'un de ses deux régiments de grenadiers est équipé en half tracks à 100%. Le tout pour un total de 47 divisions dont 11 hongroises et 5 panzer ou panzergrenadiers pour le Groupe d'Armées Nord Ukraine et 850 000 hommes dont plus de 200 000 Hongrois. Côté matériel le bilan avant le début de la bataille est de plus de 900 chars et canons automoteurset de plus de 1 500 pièces d'artillerie, soit le deuxième Groupe d'Armées le plus puissant à l'est juste derrière le Groupe d'Armée Centre.

Côté allemand la défense est bien organisée et solide sur la première ligne dont la profondeur est de 4 à 6 kilomètres comportant des points d'appuis bien érigés à Brody par exemple. Derrière, la 2ème ligne nommée " Prince Eugnène " se trouve à 6 voire 10 kilomètres à l'arrière selon les secteurs. Cette dernière n'est pas totalement terminée en dépit des deux mois sans combat dans le secteur entre le 15 mai et le 15 juillet. A noter la présence de points d'appuis conséquents tout de même à Kolochev notamment.. A cela s'ajoute des aménagements situés derrière le Bug à 20 60 kilomètres du front selon les secteurs. L'objectif de Harpe est de saigner les forces soviétiques en menant une défense élastique et en ne reculant que pas à pas derrière le Bug qui forme le boulevard de Lvov. Cependant, il n'y a pas de réserve opérationnelle digne de ce nom contrairement à l'adversaire. Et puis Kovel tout comme Brody a été déclarée forteresse par Hitler, donc à conservée à tout prix. Le XIIème corps doit défendre la ville de Brody dans les forêts se situant autour. Sauf que Koniev sait qu'il s'agit de base de la défense la plus difficile à passer. C'est la raison pour laquelle il évite l'attaque directe sur ce point solide. Mais le 30 juin 1944, sans doute à cause des précédents désastres de Vitebsk, Moguilev et Bobruisk, Hitler change d'avis et Harpe reçoit l'autorisation de reculer de 20 kilomètres vers l'ouest. De plus, l'aviation allemande est encore forte puisque la Luftwaffe y est conséquente en comparaison à celle du Groupe d'Armée Centre durant Bagration. En effet, il n'y a pas eu envoie important de renforts côté Luftwaffe d'un Groupe d'Armée à l'autre contrairement aux blindés et aux unités d'infanterie. Au contraire, ce secteur a été renforcé vu que les Allemands s'attendaient à ce que la plus grosse attaque se déroule dans le secteur au sud se situant entre Brody et Kovel. En effet trois groupes de chasses sont y sont envoyés à la Fliegergkorps VIII.

Soit un total de plus de 600 avions dont des stukas regroupés en une escadrille hongroise. De plus, Seidemann veut 400 appareils du Fliegerkorps IV qui se trouve à Varsovie à ce moment là. Parmi les dispositions prises par Raus côté 1ère armée panzer on a la tactique défensive de zone. Résultat de l'expérience accumulée sur le front de l'est durant plus de 30 mois ajoutées à celles de 1917 et 1918 sur le front français à l'ouest. Cela suppose un retrait préventif une heure ou plus avant le début de l'attaque et du bombardement par l'artillerie rouge. Les forces doivent donc se replier de 1000 à 2500 mètres derrières sur la ligne de défense principale nommée HKL. Pareil pour les batteries de l'artillerie qui reculeront. D'énormes champs de mines disposés en échiquier sur 25 kilomètres de profondeur pour bloquer les allées par où les chars peuvent passer le plus facilement et au total 200 000 armes antichars et 160 000 armes anti personnelles freineront Koniev dans la profondeur. Sans oublier les emplacements de tirs avec des armes antichars de tous types notamment les flak, pièces soviétiques capturées, les tourelles de char enterrées, la pak lourde pour garder les passages comme les carrefours et les ponts et bien sûr des fossés anti char. Mais pour que cela fonctionne, il faut que le commandant d'armée puisse détecter l'imminence de l'attaque soviétique de part les écoutes électromagnétiques ou les reconnaissances aériennes et qu'il agisse au bon moment car si la maneuvre est effectuée trop tôt, les Soviétiques le verraient mais s'il le fait trop tard, l'infanterie serait durement touchée par l'artillerie soviétique car n'ayant pas eu le temps de reculer comme il le faut.
De plus, les forces blindés allemandes sont organisées par Raus en 3 niveaux de contre attaque avec des Kampfgruppen tirés du IIIème corps panzer intervenant au niveau divisionnaire pour freiner une pénétration adverse et le bataillon de tigres ainsi que la 20ème panzergrenadiers venant aider les corps. Les 1ère et 8ème panzer ont pour charger d'étouffer l'axe de pénétration principale de l'Armée rouge au sud de Brody.

Koniev possède une grande puissance de feu pour mener son opération stratégique telle que Staline lui a confiée. Il faut savoir qu'à l'origine le nom de l'opération est Lvov Peremysh et que ce n'est que plus tard qu'elle sera nommée Lvov Sandomir. Peremysh est construite autour d'une forteresse sur un coude de la rivère du San là où cette rivière ne se trouve qu'à que de moins de 85 kilomètres de Lvov. Cela signifie que la stavka comme l'état major général n'envisagent pas autre chose en juin qu'une avancée allant de 120 à 140 kilomètres et au mieux la prise d'une tête de pont à l'ouest du San. Mais à l'époque on ne savait pas ce que Bagration allait donner exactement comme résultat. Plus, 80% des chars modernes à savoir Panthers et Tigres se trouvaient au sud face aux forces de Koniev, ce qui ne rassure pas. Le 20 juin, Koniev va à Moscou avec son officier politique qui est Krainioukov pour tenter de convaincre Staline des bienfaits et de l'efficacité de son plan basé sur une double frappe, idée venant de Sokolovski qui est le chef d'état major de Koniev. Dans un premier temps Staline doute de l'idée de 2 frappes étroites distances de seulement 70 kilomètres l'une de l'autre, sans doute à cause de l'échec des offensives vers le Dniepr en 1943. Au bout d'1 heure 30, Staline finit par accepter son plan. Koniev se montre d'abord trop optimiste car dans son plan d'opération adressée à la stavka le 7 juillet, il prévoyait l'introduction des armées de tanks dès le premier jour. De plus, Koniev voulait que la 3ème Armée de la Garde avance de plus de 40 kilomètres jusqu'au Bug une fois la percée obtenue et le tout en une seule journée. De plus, il était sûr que le Bug serait franchi le lendemain du début de l'offensive et que le troisième jour, 110 kilomètres aurait été avalés par ses forces armées. Finalement, Koniev se ravise et rallonge son délai de 2 fois plus même si ça reste encore optimiste. Ce n'est que le 27 juillet que l'opération se nomme Lvov Sandomir.

En bref, hormis sur Brody, Koniev n'envisage pas d'opération d'encerclement monté depuis ses positions de départ. A la place, 2 masses maneuvreront à 70 kilomètres de distance pour d'abord encercler et détruire les forces allemandes se situant à Brody pour aller franchir le Bug par la suite. Puis, Ravka Ruska serait atteint. Ensuite, Lvov doit être pris. Enfin, il faut atteindre la rivière San. Dans la région de Zviniache située au sud ouest de Lutsk la percée doit être obtenue par la 3ème armée de la Garde ainsi que la 13ème armée et donc battre la 4ème armée panzer qui se trouve en face d'eux pour préparer l'introduction de la 1ère armée de tanks de Katoukov ainsi que du groupement mixte cavalerie mécanisé dirigé par le général Baranov. Une partie de la 13ème armée est censée aide dans l'encerclement de la ville de Brody. Ensuite la 1ère armée de tank de la garde doit foncer en direction de Sokal, puis passer la rivière du Bug avant d'encercler Lvov après avoir pris Rava Ruska. A ses côtés, l'autre maneuvre est le fait des 38ème et 60ème armées qui ont pour mission de percer par leurs ailes mitoyennes sur 14 kilomètres de large vers le nord d'Ozernaia se situant à l'ouest de Ternopol. L'aile droite de la 60ème armée aide l'aile gauche de la 13ème armée pour l'encerclement de Brody avant que ne soit introduite une autre armée de tanks, en l'occurence la 3ème armée de tanks de la Garde commandée par Rybalko une fois que la voie ferrée Tarnopol Krasnoé sera devancée. Tout comme la 1ère armée de tanks de la Garde, la 3ème armée de tanks de la Garde passera au nord de Lvov avant de prendre Peremyshl situé sur le San. Le groupement mixte commandé par Solokov qui consiste en un 6ème corps de cavalerie de la Garde mené par Sokolov ainsi qu'un 31ème corps blindé du général Grigoriev l'aide ensuite en allant à l'ouest de Lvov.
Enfin, la 4ème armée de tanks marche de concert avec la 38ème armée. La première assistera la 3ème armée de tanks de la Garde en encerclement Lvov par le sud. Tandis qu'au sud, la 1ère armée de la Garde ainsi que la 18ème armée ont une mission de fixation sur les plus de 220 kilomètres de front pour lesquels ils ont la garde. Mais une fois Lvov investie ou juste avant, elles devront passer à l'offensive. Vers Galitch puis Stryi ainsi que la zone pétrolifère de Drohobycz la 1ère armée de la Garde foncera en gardant le flanc du 4ème corps blindé de la Garde. Pour ce qui est des cols donnant accès à la Transylvanie à la haute vallée de la Tysa ainsi que des plaines hongroises, ce sera à la 18-me armée tout au sud du dispositif soviétique de s'en occuper en partant depuis Kolomia en passant par le long des Carpates.

Au total parmi les 6 armées d'infanterie, la 3ème armée, la 1ère armée de la Garde ainsi que la 60ème armée respectivement commandés àar Gordov, Gretchko et Kourotchkine disposent désormais de 4 corps au lieu de 3 pour les autres. Ce qui fait au total plus de 250 000 hommes. La 38ème armée, la 13ème armée et la 18ème armées sont menées, elles, respectivement par Moskalenko, Pukhov et Chouravliov. La 3ème armée de la Garde est la plus puissante car renforcée par 1 régiment de chars d'accompagnement de l'infanterie, 1 régiment de tubes automoteurs ainsi que 1 brigade. Mais tout n'est pas parfait loin de là vu que la 13ème armée et la 38ème armées ne comptent respectivement qu'une trentaine de blindés et de plus de 80. Rien avoir avec les effectifs et les allouements de matériels pour Bagration. Enfin du côté de réserve on trouve la 5ème armée de la ade menée par le général Jadov ainsi que le 47ème corps de fusiliers le premier conservé au sud est de Ternopol et disposant de plus de 62 000 hommes, le corps de fusileirs étant conservé près de Tcherkov et disposant de bien moins d'hommes. Mais comme d'habitude la puissance de feu de l'artillerie compense largement ces quelques faiblesses étant donné que 10 brigade ssont présentes au total auxquelles s'ajoutent 4 régiments, 4 brigades et 14 régiments de lance roquettes sans oublier les 4 divisions de pénétration qui viennent s'additionner que 26 bataillons et 8 brigades des armées combinées citées ci dessus.

Pour ce qui est du nombre de blindés et des rapports de forces, Koniev dispose de plus de 1 500 chars et moins de 500 canons automoteurs pour un total de 2 000 blindés environ sachant ques les Allemands en disposent de plus de 900 ce qui donne donc un rapport de 2,2 contre 1 similaire au rapport de forces durant Bagration sur le plan des forces combattantes en présence. Pour rappel durant Bagration, le rapport de forces entre blindés allemands et soviétiques étaient de près de 8 contre 1. Sans oublier 3,5 contre 1 durant l'offensive dans les pays baltes. Mais malgré cela, le fait est que 2 tanks sur 3 sont répartis entre la 1ère, la 3ème et la 4ème armée de tanks à raison de 346, pour la 1ère, 456 pour la 3ème et 387 pour la 4ème, le reste faisant figure de chars d'accompagnement pour l'infanterie au sein des armées combinées ou encore plus dans les 3 groupements mixtes de Baranov et de Solokov à raison de respectivement plus de 300 pour le premier et plus de 200 pour le second. Cependant, tous les T 34 ne sont pas des T 34 85 et la moitié des 1165 T 34 présents sont encore des T 34 76 totalement surclassé par les nouveaux Panzers allemands arrivés en masse en Russie en 1943. Et en parlant des nouveaux Panzers allemands, entre un quart et un tiers des tanks allemands consistent en Panther ou en Tigres. Par conséquent, supériorité numérique certes, mais pas aussi écrasante qu'à Bagration et en grande partie compensée par l'avantage qualitatif des blindés allemands. C'est pour cela que l'Armée rouge espère faire la différence dans les airs, ce qui n'a jamais été fait auparavant du fait de la supériorité de la Luftwaffe sur la VVS. Ainsi, la 2ème armée de l'air commandée par Krasovski est appelée à l'action avec ses plus de 3 200 appareils. Par comparaison durant l'opération Bagration, la 1er Front Biélorusse de Rokossovski disposait de 2 000 à Bobruisk tandis que le 3ème Front Biélorusse de Tcherniakovski en disposait de plus de 1 800

Les reconnaissances de Koniev parviennent à repérer la plupart des forces allemandes également tandis qu'à l'inverse, les Allemands parviennent à faire de même à l'exception du 11ème corps blindé de la Garde de la 1ère armée de tanks de la Garde et du 10ème corps blindé de la 4ème armée de tanks ce qui est une meilleure performance que lors de Bagration il y avait quelques semaines de cela même si cette fois la différence c'est que les Soviétiques n'avaient pas l'intention de cacher la présence de leurs armées de tanks dans le secteur pour garder les forces de Koniev dans ce secteur et l'empêcher de les envoyer en renforts au Groupe d'Armée Centre. Le colonel général Harpe a choisi la soustraction aux bombardements d'artillerie sur la seconde ligne de défense pour ensuite réoccuper la première ligne en partie au moins entre la fin du bombardement et le début de l'assaut et de la tentative de percée. Les préliminaires des combats commencent dès le 12 juillet alors que le vrai assaut général début le 15 juillet. Les premiers mouvements sont détectés par les Allemands dès la fin du 11 juillet tout de même et l'aviation de reconnaissance soviétique constate les premiers retraits entre Torchin et Sviniatch pour un recul préventif la veille d'une attaque et pour un retrait planifié dans l'optique d'éliminer le saillant et d'économiser des unités ce qui a été utilisé par Hitler et effectué par le XXXXIIème corps à Torchin. Koniev veut surprendre l'ennemi en avançant les reconnaissances le 12 juillet à 22 heures. Il est clair que les Allemands préparent un nouveau retrait préventif ce qui fait que Koniev avance son assaut de 2 jours et attaque le 13 juillet au lieu du 15. Cela commence avec les secteurs des 3ème armée de la Garde et de la 13ème armée. Les arrièresgardes des divisions des XXXXIIème et XXXXVIème corps sont rencontrés par les bataillons d'assauts soviétiques. La première ligne de défense tombe et le point fortifié de Gorokhuv est atteint.
2 corps de Sturmoviks à savoir le 1er Garde et le 5ème effectuent 664 sorties malgré le mauvais temps orageux. 8 kilomètres sont avalés mais la ligne de résistance principale stoppe les soviétiques pour un temps. Par contre autant cela marche plutôt bien au nord, autant au sud, les 38-me et 60ème armées soviétiques ont du mal. Le 12 comme le 13 juillet, Raus fait évacuée puis réocuppée la première ligne de défense en l'absence de réaction soviétique. Le 14 juillet, les avancées ne dépassent pas les 2 kilomètres à cause des contre attaques menés par les Tigres et les Sturmgeschutz. La 3ème armée de la Garde intervient le même jour au nord et la 291ème division d'infanterie allemande recule de 5 kilomètres en arrière à cause du choc effectuée par cette 3ème armée appuyée par la 13ème division d'artillerie soviétique. La jonction avec les 88ème et 340ème divisions d'infanterie allemande à sa gauche et à sa droite est coupée. Le lendemain le 15 juillet, l'artillerie pillone les positions allemandes 1 heure durant avant que la 3ème armée de la Garde avance et prend enfin la deuxième ligne de résistance. C'est là que Nehring fait intervenir les 16ème et 17ème divisions panzer une fois l'autorisation de Harpe obtenue. Celles ci frappent en direction de Gorokhuv et Seidemann envoie tous ses avions qui consistent en Focke Wulf 190, Messerchmidtt bf 109 et des Stukas.

Plus des Hs139 tueurs de chars ainsi que 150 chars et canons d'assauts. Mais manque de chance, 40 Stukas et Hs 129 escortés par 8 Fw 190 sont repérés par la 9ème division de chasse de la Garde d'Alexandre Pokrychkine, un des meilleurs aviateurs soviétiques de la guerre. 4 Aircobras sont lancé par ce dernier menés par Trud et Rechlakov qui sont tous les 2 des as soviétiques avec respectivement 20 et 57 victoires à ce moment, et ce contre les Fw 90. Quand à Pokrychkine, il s'attaque aux Hs 129 lesquels sont mis en échec avec 9 pertes. Quant aux panzers au sol, il en subissent les conséquences avec des Sturmoviks attaquant à basse voire très basse altitue par groupe de 6. Une quinzaine de blindés et de half tracks se font détruire. Cela fait que Harpe appelle la 20ème division de panzergrenadier qui se situe sur la rivière Styrpa à 120 kilomètres de là au sud ouest de Ternopol. Au sud, les 38ème et 60ème armées attaquent à partir du 14 juillet après une heure et demi de préparation d'artillerie ainsi que 1500 sorties aériennes ce qui n'est pas suffisant malgré tout pour faire céder les défenses de Raus et de la 1ère armée panzer qui riposte avec l'artillerie allemande avec succès. Dans le secteur de Koltov entre les 349ème et 357ème divisions d'infanterie la 60ème perce dans une zone étroite de 4 à 7 kilomètres. Le 15 juillet, les 1ère, 8ème divisions panzers ainsi que la 14ème division SS Galicie sont envoyés contre la droite de la 38ème armée ce qui entraîne sur cette dernière un recul de 5 kilomètres ce qui découvre l'aile gauche de la 60ème armée. Koniev fait alors envoyer avec Krasovski tous les appareils possibles contre les blindés allemands avec plus de 600 pe 2 et Sturmoviks. Il faudra 1 800 sorties pour mettre en échecs les allemands. La 349ème division d'infanterie allemande est prise de panique. La liaison entre la 38ème et 60ème armées est toujours gardée finalement. Mais l'introduction des armées de tanks est retardée à cause de l'échec de l'aile gauche.
Vu que le 15 juillet, Koniev est en retard sur ce qui a été prévu. Il fait engager le Groupe mixte dirigé par Baranov au lieu de la 1ère armée de tanks dont une introduction faite trop tôt ruinerait les chances de réussite de l'opération. Il s'agit pour ce groupe mixte d'avancer en direction de Stoianov à partir du 16 juillet avant de se rendre à Kamecha qui se trouve sur le Bug à 40 kilomètres au nord est de Lvov et continuer vers le sud pour envelopper le XIIIème corps allemand qui est resté à Brody. Mais les 3ème armées de la Garde et la 13ème armées soviétiques sont plus rapide que le groupe mixte de Baranov car les 2 premiers avancent d'une douzaine de kilomètres le 16 juillet ce qui crée un écart conséquent entre les groupes. La 38ème armée au sud recule face aux 1ère et 8ème divisions panzers épaulées par la 14ème division SS de Galicie. Mais ils sont sauvés par la VVS qui parvient à effectuer plus de 3 200 sorties aériennes durant le 16 juillet. D'abord une trentaine de Pe 2 puis une centaine de Pe 2 de la 2ème GBAK à 15 heures avant de terminer par une centaine de Sturmoviks à 16 heures, 120 précisément, avec la 1er GShak, 8ème ShAK, 10ème GShad et le 3ème corps panzer se fait laminer

Et Rybalko avec sa 3ème armée de tanks envoie 2 brigades pour forcer le passage qui n'a pas pu être atteint par la 60ème armée, entre Koltov et Trostsianets à 10 kilomètres à l'est de la zone d'introduction prévue. Il lance ses 2 corps blindés le 16 juillet par ce couloir fin de 6 kilomètres de large, à savoifr les 6ème et 7ème corps blindés auquel s'ajoute le 9ème corps mécanisé. Il s'agit pour ces 7 000 blindés de déboucher au nord ouest vers Sasov ce qui est risqué mais soutenue par la 2ème armée aérienne de Krasovsky qui tente de détruire les batteries allemandes. Les contre attaques des 1ère et 8ème divisions panzers échouent et malgré de spertes importantes, la 3ème armée de tanks de la Garde laisse la défense aux brigades de sapeurs mineurs et aux régiments de canon automoteurs poussés dans les forêts pendant qu'il pousse ses chars vers l'avant. Le 17 juillet, Koniev envoie els 1ère et 4ème armées de tanks rejoindre la percée la première à la 13ème arme et la seconde à la 60ème armée en espérant que la pression se relâchera sur les forces de Rybalko. Durant cette même journée, Katoukov envoie ses 346 chars, 553 canons d'assuts et plus de 29 000 hommes de l'avant ce qui se traduit par la mise en retraite de la 340ème division d'infanterie qui cède sous les coups des 8ème corps mécanisé de la Garde et 11ème corps blindé de la Garde respectivement commandés par le major général Dremov et le lieutenant général Getman qui s'était déjà illustré lors de la bataille de Koursk en juillet 1943. Le 18 juillet, le Bug est atteint par la 11ème corps blindé de la Garde à Dobrochine à 7 kilomètres au sud de Sokal et à 70 kilomètres au nord de Lvov. Pendant ce temps, les forces de Rybalko foncent vers le nord ouest malgré un terrain défavorable avec des canaux de drainage de telle sorte qu'une halte est faite sur la rivière de Zolochev dont le niveau est montée avec les pluies. Là ils attendent le génie pour réparer les ponts sautés pour passer le 18 juillet.
Le 71ème brigade mécanisée arrive ainsi que le Bug la première avant de passer devant Krasnoe dont s'est emparée la 69ème brigade mécanisée. Et l'encerclement du XIIIème corps allemand à Brody est efffectuée lors de la jonction avec les forces du groupe mixte de Baranov à Derevliany. Enfin, la 4ème armée de tanks élargit la brèche produite par la 3ème armée de tanks pour foncer vers Lvov suivant la route denue de Ternopol au point que sur 100 kilomètres de large, le Groupe d'Armées Nord Ukraine est trouvé. AInsi seuls la 20ème division de panzergrenadiers et la 101ème division de chasseurs ainsi que la 68ème division d'infanterie respectivement autour de Kamenka pour la première et sur la route de Lvov pour les deux suivants. Tandis que les 16ème et 17ème divisions panzers ne peuvent rien pour empêcher la 1ère armée de tanks de passer notamment à cause de l'aviation soviétique et des coups portées sur elles par la 3ème armée de la Garde. C'est la même chose au sud avec les 3ème et 4ème armées de tanks qui avancent au sud sans que les 1ère et 8ème divisions panzers puissent faire quoique ce soit à cause des assauts des 38ème et 60ème armées, bien qu'affaiblies. Comme si cela ne suffisait pas le flanc nord de Harpe voit les VIIIème et LVIème corps panzer ainsi que la 4ème armée panzer se prendre de plein fouet l'opération Kovel Lublin déclenchée par l'aile gauche du 1er Front de Biélorussie de Rokossovski qui parvient à avancer de 20 kilomètres en seulement 1 journée. De telle sorte que toutes les forces du général Harpe sont menacés d'enveloppement, du moins celles regroupées devant Lvov.

Le 19 juillet il est envisagé par Harpe un recul de sa 1ère armée sur une ligne allant de Drohobycz à Lvov qui protège la région pétrolière en plus de la ville galicienne. Cela doit se terminer le 24 juillet mais c'est trop tard à cause de l'avancée trop rapides de l'Armée rouge. Mieux aurait valu de faire reculer tout le monde de 40 kilomètres vers l'ouest au lieu de tenter d'arrêter Rybalko avec des forces diminuées. Les 1ère et 8ème divisions panzer ne réussissent pas à percer l'anneau extérieur de l'encerclement de Brody de la 13ème armée et le groupe mixte de Baranov ainsi qu'une partie de la 4ème armée de tanks auxquels s'ajoutent 2 brigades de la 3ème armée de tanks. Les tentatives de percée du 20 juillet n'aboutissent pas et l'aviation rouge parvient à effectuer plus 2 340 missions tandis que l'anneau intérieure de l'encerclement avec le groupement mixte de Sokolov, une partie de la 60ème armée ainsi que le 4ème corps blindé de la Garde empêchent tout mouvement ordonné. Seulement 10 000 hommes tout au plus parviennent à sortir du chaudron, les 40 000 autres sont capturés par les Soviétiques entre la journée du 21 et du 23 juillet avec des pertes énormes en matériel. Bien sûr, la supériorité aérienne des Soviétiques ainsi que le manque de tentative digne de ce nom de désengagement par l'extérieur ainsi que l'absence de pont aérien comme on l'a vu à Demiansk en 1942 expliquent la succès soviétique en grande partie. Ensuite, la 3ème armée de tanks tente d'envelopper Lvov plus loin mais échoue face aux contre attaques du XXXXVIème corps panzer par le nord et l'ouest, sachant que le mauvais temps désavantage les chars de Rybalko. Le manque de munitions et de carburants également font que ce dernier doit attendre 2 jours. Pendant ce temps là, au sud est de Lvov, les tanks de la 4ème armée de tanks commandée par Leliuchenko n'atteint pas le profondeur espérer tandis que le général Harpe fait remonter les 208ème, 75ème et 254ème divisions d'infanterie.

Et ce au détriment de la 1ère armée hongroise. Au nord de Lvov par contre le front continue et cohérent n'existe plus du côté de la 4ème armée panzer car la 1ère armée de tanks peut en effet s'infultrer entre Tomachuv et Nesterov ainsi que les 2 groupements mixtes soviétiques. Nehring parvient à ramener ses troupes derrière le Bug sauf que la rivière en question est déjà passée par les tanks de Katoukov au moment où cet ordre est donné. Et la contre attaque de la 20ème division panzzergrenadiers ne change rien. Le Groupe Meden est montée autour de la 17-me division panzer auquel s'ajoute les 219ème division d'infanterie, la 210ème brigade de Sturmgestchuz et une partie de la 231ème division de sécurité pour attaquer au nord mais la 3ème armée de la Garde contient les attaques en gardant les flancs de la 1ère armée de tanks. De plus, les avions de la VVS empêchent la 17ème division panzer de se rassembler et de maneuvrer comme il se doit par des attaques incessantes. Nehring parvient à rassembler au sud de Zamsc des unités de barrage pour empêcher Koniev d'aller sur les arrières de ses forces. Hitler refuse la demande émise le 21 juillet de reculer derrière la Vistule à 150 kilomètres de là suite à l'enveloppement de Rokossovski dans le cadre de l'opération Kovel Lublin. De Sokal à Tchernovograd, Katoukov franchi le Bug occidental dès le 18 juillet et pénètre dans Rava Ruska deux jours plus tard le 20 juillet où des trains de carburants et de chars sont saisis. Le 44ème régiment de motocyclistes passent le San entre le 22 et le 23 juillet avant que la 154ème division d'infanterie de réserve consistant en 3 régiments de grenadiers sans expérience, à savoir un bataillon lourd, un bataillon d'artillerie et un bataillon d'infanterie, attaque avec un soutien de la Luftwaffe qui jette ses dernières forces.
Mais le 23 juillet, après l'envoie de la 9ème de la Garde aérienne de Pokrychkine, l'aviation allemande abandonne Par la suite, la 13ème armée libère la ville de Jaroslav le 27 juillet. Ensuite la 3ème armée de tanks ne peut pas prendre Lvov car en rupture de logistique sur un terrain peut favorable de telle sorte qu'il faut attendre le 20 juillet avant d'attaquer. Or, entretemps, des renforts allemands sont arrivés que ce soit la 16ème division panzer, la 20ème division panzergrenadiers, la 101ème division de chasseurs ainsi que la 168ème division d'infanterie. D'ailleurs le manque d'action de Krasovsky et de sa 2ème armée aérienne face à cette situation a été critiquée par l'état major soviétique.