Le Moyen-âge catholique était bel et bien une époque sombre

Des prisonniers chinois auraient en effet établi un atelier de fabrication de papier à Samarkand puis à Bagdad et Damas sont apparus les ateliers suivants si on en croit Tsien Tsuen-hsuin, Science and civilization in China à la page 297. Le secret de fabrication s'est diffusé en Espagne à l'époque musulmane ce qui a permis sa diffusion dans le reste de l'Europe. En Europe la première marque de fabrique atteintd'Italie vers 1276 selon la même source, page 299. Bien sûr la diffusion du papier s'accompagne de celle de l'imprimerie elle même apparue pour la première fois en Chine durant le VIIIème siècle sans doute sur la base d'impressions de tissus en Inde ou sur l'antécédent des reproductions de papier des textes importants gravés dans la pierre. A Sichuan, le technique d'imprimerie à partir de planches de bois se développe à partie du IXème siècle. Le travail d'impression est lui même facilité par l'invention des caractères mobiles vers les années 1050. Selon Pacey Arnold dans The Culture of Technology en 1996 page 56, la technique européenne des caractères mobiles attribuée en Gutenberg en 1458 constituerait une invention indépendant malgré le fait que la technique chinoise d'origine ait été diffusée vers la Perse à la fin du XIIIème siècle puis propagée par les Mongols en Russie puis en Europe centrale. Enfin, concernant le transport les canaux impériaux sont bien connus depuis le IIIème siècle avant JV mais on sait que l'écluse a été inventé par la Chine également. D'ailleurs des siècles pklus tard en 983, Jiao Wei Ye veut éviter que lors de changements de niveau brusques du niveau des rivières, les bateaux aient besoin d'être tirés sur des rampes parallèles entraînant des dégâts voire de spillages de cargaison. Le principe de l'écluse à 2 entrées né ainsi permettant un transport plus sûr et rapide et pouvant impliquer des tonnages plus élevés également. Ce qui sera imité par les européens à partir de 1373 selon " Temple " page 218.

Le transport maritime se développe au point que le gouvernail apparait à partir du Ier siècle et la perforation de petites fenêtres à l'intérieur des planches améliorera la maniabilité en maneuvre apparaissant en Europe en 1180 environ selon Ibid page 204. La voile de bourcet est également notable et apparait en Indénésir selon les travaux de Needham, de Wang et de Lu en 1971 page 696, dyssimétrique par rapport au mât contrairement à la voile carrée européenne constituée de plusieurs morceaux de toile séparés par des lattes et installés dans l'axe du bateau et non perpendiculairement. D'ailleurs l'installation de ces voiles d'avant en arrière sur 3 mâts légèrement décalés par rapport à cet axe semblait assez efficace pour diriger le bateau et régler sa vitesse dès le IIIème siècle. La division de cales en compartiment indépendants permettant en cas de voie d'eau localisée de maintenir la flottaison du bâtiment est également apparue en Asie avant d'atteindre l'Europe des siècles plus tard en 1795 malgré une description déjà effectué avant cela par Marco Polo. Et ces techniques maritimes chinoises expliquent en partie l'avancée des britanniques par rapports aux autres européens ce qui est indiqué à la page 205 de l'ouvrage " Temple ". L'horloge mécanique est une invention importante également puisqu'apparue au VIIIème siècle, voire les allumettes, le parapluie ou encore la canne à pêche. En bref, la Chine a souvent inventé mais l'Europe a su perfectionner et améliorer les inventions antérieures.

D'abord l'obligation d'investir dans des technologies plus ou moins liés à l'armement. Notamment on le voit dans la Chine des Song du Nord au XIème siècle après que les Tang aient entre le VIème et Xème siècle étendus l'influence de la Chine vers l'ouest. Ce qui a fait que la Chine a du maintenir une position et influence forte dans le sud est et en Asie centrale. Sans oublier la menace des Liao au nord. La production de fonce est engagée avec des haut fourneaux qui sont les premiers dispositifs techniques de la sorte sur cette échelle. Au milieu du XIème siècle, la plus grande partie de la fonte ira à des usages militaires notamment la fabrication d'armures, d'étriers et de têtes de flèches en métal. L'autre partie est fait pour l'équipement agricole dans la région nouvellement intégrée à la Chine. Ensuite il y a la pression démographique interne obligeant à l'innovation. La Chine des Tang puis des Song répond clairement à ces critères étant donné que la pression sur les terres proches du fleuve Jaune oblige à émigrer mais surtout à améliorer les techniques agricoles. Cette pression conduit à adopter de nouvelles variétés de riz venus du Champa qui est l'actuel Vietnam. Les Pays Bas du XVIIème siècle se trouve dans un même dynamoque d'innovation avec le développement de l'horticulture et des plantes destinées au textile. Dans les 2 cas, une population abondante et dense est requise pour une position centrale. Car elle est la source d'une production exportable et d'un potentiel militaire de ressources commerciales. Donc en bref pour des raisons alimentaires en augmentation, la pression démographique est un facteur à prendre en compte. La recherche de gains de productivité dans le secteur des biens exportables enfin, ne doit pas être oublié car comme on le voit en Chine sous les Tong et les Song, la porcelaine devient significative sous leur règne. De même, la boussole est généralisée sous les Song pour leur navigation maritime.
La boussole permet un transport plus facile des marchandises en mer de Chine et dans l'océan Indien.

OK le scientiste

Needham ajoute quelques facteurs plus secondaires mais à ne pas négliger pour autant. A savoir la présence d'une bureaucratie centrée sur l'irrigation, l'agriculture et le transport des denrées. On le voit dans l'ouvrate " Temple " page 10. Il existe donc un lien entre la bureaucratie à partir du VIIIème siècle et la créativité dont a fait preuve la Chine sous les Tang. La Chine des VIIIè XIème siècle pratique la rétention de ses innovations. Mais celles ci finissent en fin de compte par sortir. Le papier et les techniques de fabrication du sel par évaporation au monde musulman en 751. La technique de fabrication de soie vers 550 a été transmise à Byzance via des moines nestoriens qui en dissimulant des oeufs de ver à soie dans une canne de bambou auraient bravé la peine de mort imposée par le pouvoir chinois à tout divulgateur du " secret des étoffes les plus belles " si on en croit " Etiemble à la page 72 . Ensuite, c'est par la mer Baltique que la boussole atteint l'Europe vers 1200 servant les intérêts de la Ligue Hanséatique. Ce sont les populations Kara Khitai qui avaient pris la place des chinois en Asie centrale à la fin de la dynastie des Tang qui l'aurait transmise. De plus, l'adoption transformation d'innovations étrangères se situe au coeur des échanges depuis longtemps puisque les réseaux commerciaux de longue distance impliquent des échanges de bien mais aussi des savoirs et des croyances. Convictions religieuses et connaissances techniques sont ainsi liés et imbriquées en la personne des marchands. Le bouddhisme est ainsi indissociable de son lien avec les marchands de longue distance en Asie centrale. Les marchands de longue distance sont les plus à même d'entretenir monastères et moines. En diffusant cette nouvelle croyance de l'Inde à la Chine ils répandent quelques technologies importantes issues d'Inde.

On peut notamment citer l'impression de caractères sur tissus qui sont les ancêtres de la première méthode d'impression chinoise vers 800 ou encore la combustion du salpêtre donnant par la suite naissance à la poudre en Chine vers le IXème siècle probablement même s'il est possible que les alchimistes taoistes la connaissaient plusieurs siècles avant. En bref, la Chine a su non seulement créer, mais aussi adopter, adapter, améliorer et transformer les technologies venues de l'étranger. En plus de tous ces éléments, parmi les apports de l'Inde à la Chine on peut citer le coton et l'artisanat textile correspondant qui sont transférés d'Inde en Chine vers 600. On peut noter la récupération de beaucoup de plantes indonésiennes ou malaise puis la diffusion dans toute l'Asie et le fait que les Indiens aient joué dans cela un rôle prépondérant. Mais la Chine aurait aussi probablement emprunté à l'Iran des techniques d'irrigation, en l'occurrence le moulin hydraulique et la roue à eau si on en croit " Pacey "aux pages 8, 9, 10 et 11.

Bon, toutes les inventions chinoises reprises par l'Occident durant la période médiévale, étaient pour certaines plus anciennes que ce qu'on appelle communément la période médiévale. Mais tu auras compris le truc.

" J'imagine que ça faire jaser les middle iq du forom mais il faut rétablir la vérité "

Je ne suis pas sûr que tu sois particulièrement bien placé pour parler de middle QI en régurgitant toutes les idées reçues concernant la période médiévale.

" J'imagine que ça faire jaser les middle iq du forom mais il faut rétablir la vérité "

Car l'intelligence consiste aussi à apporter des informations factuelles, des arguments mais aussi des approches nuancées concernant une période que tu tentes à tout prix d'obscurcir quitte à noircir le trait à de très nombreuses reprises voire plus.

" - L'obscurantisme religieux a considérablement freiné la recherche scientifique, pire encore car les Ecritures étaient en duel avec la science étant donné que chaque nouveauté scientifique devaient être approuvé par des instances catholiques, c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise, comme Roger Bacon qui ira en prison pendant 13 ans sur ordre de l'Eglise, comme Galilé qui a prouvé l'éliocentrisme , ou comme Vésale qui fonda l'anatomie et qui sera puni de mort par l'Inquisition"

Déjà commençons par l'obscurantisme religieux et cette vieille idée reçue.

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- L'obscurantisme religieux a considérablement freiné la recherche scientifique, pire encore car les Ecritures étaient en duel avec la science étant donné que chaque nouveauté scientifique devaient être approuvé par des instances catholiques, c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise, comme Roger Bacon qui ira en prison pendant 13 ans sur ordre de l'Eglise, comme Galilé qui a prouvé l'éliocentrisme , ou comme Vésale qui fonda l'anatomie et qui sera puni de mort par l'Inquisition"

" - L'obscurantisme religieux a considérablement freiné la recherche scientifique, pire encore car les Ecritures étaient en duel avec la science étant donné que chaque nouveauté scientifique devaient être approuvé par des instances catholiques, c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise, comme Roger Bacon qui ira en prison pendant 13 ans sur ordre de l'Eglise, comme Galilé qui a prouvé l'éliocentrisme , ou comme Vésale qui fonda l'anatomie et qui sera puni de mort par l'Inquisition "






Les temps médiévaux, on a tendance à les voir comme une époque où l'obscurantisme régnait. Un obscurantisme qui viendrait de la religion chrétienne enfermée dans des pratiques populaires avec leurs superstitions. On a tendance à dire que les Grecs et les Romains de l'Antiquité, qui n'avaient pas subi l'oppression, le joug du christianisme, échappaient soit disant à l'oppression morale comme intellectuelle. Comme si ces hommes étaient nécessairement libres. Pour ce qui est du Moyen Age en revanche, combien d'auteurs ont condamné le christianisme jusqu'à la caricature? Et cela dure depuis 1700.

En donnant une image fort détestable de l'église, ils transmettaient des idées fausses aux générations futures. Ce courant soit disant historique, latent dès les philosophes comme chez Voltaire ou Rousseau, s'est fait renforcé par l'ambiance anticléricalisme des années 1890 jusqu'aux années 1910. Et encore par la remise en question de certains croyances et valeurs, de formes de vie religieuse, à l'intérieur même de l'Eglise romaine. Avec cela, la détestation et le mépris de l'église n'a fait que s'agrandir avec le temps chez une faction non négligeable de notre société.

Bien évidemment, l'ignorance de certains dramaturges et romanciers n'ont pas aidé, loin de là. Combien de personnages ont été dressés et décrits pour incarner l'obscurantisme, l'intolérance et la stupidité? Même Balzac et Victor Hugo s'y sont par moment mis. Comme si cette société médiévale avait été étouffée par le joug des clercs, des évêques et des abbés.

" - L'obscurantisme religieux a considérablement freiné la recherche scientifique, pire encore car les Ecritures étaient en duel avec la science étant donné que chaque nouveauté scientifique devaient être approuvé par des instances catholiques, c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise, comme Roger Bacon qui ira en prison pendant 13 ans sur ordre de l'Eglise, comme Galilé qui a prouvé l'éliocentrisme , ou comme Vésale qui fonda l'anatomie et qui sera puni de mort par l'Inquisition "


Ainsi, un auteur comme Renan avait écrit : " Un poids colossal de stupidité a écrasé l'esprit humain... L'effroyable aventure du Moyen Age, cette interruption de mille ans dans l'histoire de la civilisation, vient moins des Barbares que de l'esprit dogmatique chez les masses ". On voit bien l'intention derrière toutes ces idées. A savoir que ce ne sont pas les invasions barbares étrangères qui ont causé la décadence puis la chute de Rome et de l'Empire romain mais bel et bien le christianisme, qui aurait détruit les valeurs véritables et nobles de l'Antiquité. Et dans la continuité de cette idée, le Moyen Age n'est ni plus ni moins vu que comme un fils de l'Eglise qui était la principale instigatrice. Les deux étaient donc coupables ou du moins désignés comme tels.

" - L'obscurantisme religieux a considérablement freiné la recherche scientifique, pire encore car les Ecritures étaient en duel avec la science étant donné que chaque nouveauté scientifique devaient être approuvé par des instances catholiques, c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise, comme Roger Bacon qui ira en prison pendant 13 ans sur ordre de l'Eglise, comme Galilé qui a prouvé l'éliocentrisme , ou comme Vésale qui fonda l'anatomie et qui sera puni de mort par l'Inquisition "




De telles outrances, n'étaient pas à ce moment là vues comme étant extravagantes. En fait, les livres et les manuels des classes juste après les lois sur l'obligation scolaire, allaient déjà dans ce sens. Ainsi, il se trouve que les manuels d'histoire accusaient sans aucune retenue ni nuance, l'Eglise médiévale d'avoir tout fait pour maintenir les hommes dans un état d'inculture et d'ignorance quasi totale. En disant que pour le clergé, " la diffusion des livres était le triomphe du diable " ou alors que " l'ignorance était en honneur au Moyen Age ". Lorsqu'on les lit, on croirait qu'au sein de l'Eglise s'était imposée l'idée que cette même Eglise avait réservé la science et la connaissance que pour les moines. Et qu'il ne fallait pas communiquer ce savoir et cette connaissance à la masse. Soit disant pour les maintenir dans l'ignorance et dans la servitude d'une Eglise décrite comme étant quasi totalitaire et d'un clergé oppressif.

On voit bien la trace de Michelet, qui instituait les chapitres de son ouvrage intitulé : " Histoire de France ", consacrés à l'Eglise, où il était dit : " De la création d'un peuple de fous " ou encore " La proscription de la nature ".

Et visiblement, l'historien que tu cites se trouve sur la même ligne de pensée caricaturale, dans le cas où il aurait vraiment dit tout ce que tu dis là sur ce topic.

Source : Cité par J. Guiraud, " Histoire partielle. Histoire vraie,t. I " 1912, page 58. Et pour Michelet, " Histoire de France, VII, pages 27 et 36.

Tout cela au point où on pourrait en venir à penser que rien ou presque n'avait été fait pour instruire le peuple avant la IIIème République et Jules Ferry. "

" Aucune école (qui fait vraiment apprendre) "


Comme si aucune école ni aucune université digne de ce nom n'avait été mise en place à l'époque médiévale. Ou alors seulement pour quelques privilégiés, pour la caste dominante seulement. Lesquels se destineraient aux carrières ecclésiastiques. Ou alors comme tu le prétends, des écoles qui ne feraient pas apprendre.

Or, il se trouve que les documents, que ce soient les archives judiciaires, les registres fiscaux ou encore les archives comptables des municipalités témoignaient pour les différents pays non seulemet de l'existence de maîtres d'école de profession, lesquels était patentés et rémunérés régulièrement. A Paris, en 1380, un certain Guillaume de Salvadille, professeur de théologie au collège des Dix Huit, chef des petites écoles de la ville, réunissait les directeurs de ces écoles où l'on apprenait aux enfants la lecture, le calcul, l'écriture, mais aussi le catéchisme. 22 maîtresses et 41 maîtres étaient présents. Tous étaient non clercs. Dont 2 bacheliers en droit et 7 maîtres des arts.

Pour ce qui est de l'Université, le concert des critiques, condescendant, veut à toute forte nous faire croire l'idée d'une scolastique rétrograde, du moins figée. Comme si ses enseignements se limitaient à parler des mêmes textes et refusaient les idées nouvelles et cherchaient avant tout à discréditer les esprits de liberté et de recherche. On parlait des doctes maîtres et des prélats des universités comme de persécuteurs et de gens qui condamnaient les hommes de science et les hommes de liberté, soit disant. On en parle comme si ces gens avaient interprété le monde sans recourir aux Pères de l'Eglise et sans recourir aux Ecritures saintes.

Le boom technologique attribué à la "renaissance" est principalement dû aux Ottomans (qui ont poussé les scientifiques byzantinsa fuir Constantinople avec leurs écrits grecs et romains) s'en est suivi une redécouverte des sciences passées ainsi qu'une autre vision du monde
L'imprimerie a aussi joué un rôle décisif dans la propagation du savoir, ce qui a permis une accélération de la démocratisation du savoir

Concernant les autres domaines au Moyen-âge, ona fait des avancées immenses en ce qui concerne la construction cathédrale, château etc.
Concernant les armes, l'acier est mieux maîtrisé et on voit apparaître tout type d'armes et d'armures ainsi que arbalètes, canons
D'autres inventions notables comme les horloges, les lunettes

Si le moyen âge est dépeint comme une période sombre par notre chère république, c'est surtout par soucis idéologique, il faut que notre roman national ne soit pas entaché par le catholicisme, la chevalerie et d'autres valeurs non souhaitable.

Concernant les moeurs de la renaissance, le moyen âge n'a rien a leur envier

" c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise "

" - Le dogme catholique promouvait l'ignorance contre le savoir, le savoir était une façon de comprendre Dieu et la nature qu'il a créée "


Bizarrement, tu ne parles pas de l'épisode de Christophe Colomb. Et pour cause, cela n'irait pas dans ton sens.
Post avant : oui mais Christophe Colomb c'est la Renaissance et pas le Moyen Age.

Sachant que l'affaire Galilée a eu lieu en pleine époque classique dite de la Renaissance justement.

" c'était très courant qu'un scientifique soit considéré comme magiciens avec ses thèses car trop en désaccord avec l'Eglise "


Quand on lit nombre d'ouvrages, on croit que lorsque Christophe Colomb a présenté son projet qui consistait à atteindre l'Asie, l'empire du Cathay, en l'occurrence la Chine ou l'île de Cipangu, c'est à dire le Japon, via la voie maritime en naviguant vers l'ouest, nombre de docteurs de l'Université de Salamanque ont tenté de tourner ce qui est présenté aujourd'hui comme une expédition scientifique de la sphère terrestres. Ces docteurs auraient été incapbles de sortir des sentirs battus et de comprendre une démarche qui serait pour eux trop élevée non seulement scientifiquement mais aussi intellectuellement. En bref, une pseudo lutte entre la science moderne et le clergé obscurantiste. Sauf qu'en réalité, les hommes de cette université de Salamanque étaient des savants et Colomb avait fait figure dans ce domaine là, de charlatan. Car il est faux d'affirmer ces hommes d'Eglise et d'Université niaient qu'il était possible d'arriver en Chine en allant vers l'ouest depuis l'Europe. Ils connaissaient bien la configuration de la terre pour la plupart. Depuis plusieurs générations, ils savaient bien que la Terre était ronde. Ce qui était dit par ces hommes en revanche, c'était que la distance, du Portugal aux îles du Japon, était plus grande que ne l'affirmait Christophe Collomb. Et ils avaient pour le coup, bien raison. Car Collomb avait choisi parmi les écrits des Anciens les chiffres qui lui étaient les plu favorables, volontairement, tout en oubliant nombre de paramètres importants. Il prétendait ainsi devoir naviquer durant 750 lieues. Pourtant, la distance réelle était dans le meilleur des cas, de 3 300 lieues. Soit un projet irréaliste. Malgré, cela on garde le souvenir de Colomb d'un grand homme de science et aventurier ayant non seulement fait progressé la science mais aussi l'humanité en générale. Et ce par opposition au christianisme obscurantiste de son époque, soit disant.


Que Colomb se soit trompé ou ait volontairement faussé ses calculs, c'est un autre débat. Mais ce qui est sûr, c'est que ne nas vouloir le suivre dans son projet n'avait rien avoir avec de l'intolérance et encore moins de l'obscurantisme.

On fait souvent référence à Galilée pour tenter de persuader la masse. Pour autant, Galilée n'a pas été emprisonné durant le Moyen Age mais après, à l'époque classique. On connait tout cette histoire de sorciers et de sorcières au Moyen Age. Et les premiers procès mentionnés dans des textes expressément ont eu lieu au XIVème siècle dans la région toulousaine. On connait celui de Gilles de Rais accusé de magie en 1440. Ensuite, les affaires de sorcelleries les plus connues se passent dans al Cour du roi Louis XIV. On en voit aussi bien du côté des protestants et des anglais avec le règne d'Elizabeth I au XVIème siècle et en Allemagne et en Suède même parfois voire Amérique du nord. C'est le comte de Toulouse Raymond V qui pense à combattre les hérétiques qui se trouvent dans son domaine en premier. Et les combattre militairement. Raymond VI succède ensuite à Raymond V. Il les considère de manière plus indulgente. Lorsqu'en 1208 le pape lui adresse un légat, Pierre de Castelnau, il le renvoie avec des menaces qui ont pour conséquence l'assassinat de ce légat. C'est alors que le pape Innocent III prêche la croisade et demandant et convaincant les barons de France à prendre les armes contre le comte de Toulouse et les hérétiques du Midi. Mais avant cela, et jusqu'à ce moment là, les hérétiques ne vivaient pas contrairement à une croyance répandue, dans la clandestinité. Ils prêchent même au grand jour et circulent en faisant multiplier différents colloques avec ceux qui tentent de les ramener avec l'orthodoxie. Des discussions publiques ont lieu à Fanjeaux notamment dans le midi albigeois. En 1231, avec l'Inquisition pontificale, ce sera encore pire. Le pape Grégoire IX a l'initiative de cette inquisition. Ce même Grégoire IX a entraîné l'assimilation des dominicains à l'Inquisition. Les fonctions inquisitoriales seront exercées par des franciscains notamment.

De plus, les méridionaux ne seront pas les seuls à être accablés sous le poids de l'Inquisition au XIIIème siècle puisque des actes dramatiques se produiront en Champagne et en Bourgogne. Parfois même dans le nord de la France sous l'influence de Robert le Bougre, un ancien hérétique converti, de son vrai nom Robert le Petit. Il est entré chez les frères prêcheurs suite à sa conversion. Pour les croyants, l'Eglise est dans son droit d'exercer un pouvoir de juridiction. En tant que gardienne de la foi, ce droit lui a toujours été reconnu par ceux qui, de par leur baptême, appartiennent à l'Eglise. De là, par exemple, l'acceptation général de sanctions telle que l'excommunication ou l'interdit.