Ce sujet a été résolu
J'aimerai servir de chiotte humain a une horde de kikoojap mignon s'étant retenu de chier durant toute la japan expo 
					 
				
il y a 3 jours
Toi on te dit que tu ressembles a Napoléon quand tu vas a des irls, tu peux pas comprendre 
					 
				
Personne m'a dit ça face à face irl clé 
					 
				 
Et je veux pas remuer les histoires dont je ne connais pas les détails, mais je doute de la validité de ces compliments, bref
Et je veux pas remuer les histoires dont je ne connais pas les détails, mais je doute de la validité de ces compliments, bref
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
Il y a plein de théoriciens littéraires et d'auteurs eux-mêmes qui, pour se gausser en partie de la noblesse et de l'utilité du roman, genre vulgaire, disent que le roman par ses artifices devient plus vrai que la vie réelle elle-même. D'une certaine façon, la cause des événements de la vraie vie nous échappe très souvent, et on vit dans l'ignorance des pensées et actes des autres, et souvent même de soi-même, tellement nous agissons par conformisme. Le roman tisse un lien entre chaque événement, personnage, intrigue, thème, idée explorée, bref reflète une forme de vie idéale qui a un sens immédiat et total. Et d'aucuns de considérer que cette capacité des bons et plus aboutis des romans à lier toute l'expérience humaine de cette façon, permet de comprendre de façon plus profonde certaines idées, d'aller plus loin que les limites de la logique rationnelle de la vie réelle, etc. etc. 
					 
				
un roman "complet" c'est un roman écueil pour moi, la littérature ne parvient à avoir vraiment de sens que si elle fait allégeance au mystère, que si elle est consciente de l'illusion connaturelle à l'homme, de l'aporie au fond de chaque existence, de l'infini auquel tout se réfère. le roman qui a la prétention de dissoudre par la suranalyse (à la Laclos) perd de vue ce dont il parle, le roman qui ignore la complication et réduit tout à un simulacre d'évidence (à la Flaubert) ne parle vraiment plus de rien, il faut une littérature consciente de sa condition, une littérature spirituelle (au vrai sens du terme), qui s'offre aux illusions, aux symboles sans en avoir peur, mais sans en faire le tombeau de la raison, dont le coeur soit spontané sans être frénétique, qui soit morale et qui suive toujours et qui manifeste la grâce particulière qui l'inspire. il ne faut pas avoir la prétention d'épuiser les rapports qui sont entre chaque chose, mais reconnaître que tout est lié à tout, il faut une harmonie en somme, et une harmonie pleine de grâce, et c'est au fond tout ce que l'art a à offrir
il y a 3 jours
un roman "complet" c'est un roman écueil pour moi, la littérature ne parvient à avoir vraiment de sens que si elle fait allégeance au mystère, que si elle est consciente de l'illusion connaturelle à l'homme, de l'aporie au fond de chaque existence, de l'infini auquel tout se réfère. le roman qui a la prétention de dissoudre par la suranalyse (à la Laclos) perd de vue ce dont il parle, le roman qui ignore la complication et réduit tout à un simulacre d'évidence (à la Flaubert) ne parle vraiment plus de rien, il faut une littérature consciente de sa condition, une littérature spirituelle (au vrai sens du terme), qui s'offre aux illusions, aux symboles sans en avoir peur, mais sans en faire le tombeau de la raison, dont le coeur soit spontané sans être frénétique, qui soit morale et qui suive toujours et qui manifeste la grâce particulière qui l'inspire. il ne faut pas avoir la prétention d'épuiser les rapports qui sont entre chaque chose, mais reconnaître que tout est lié à tout, il faut une harmonie en somme, et une harmonie pleine de grâce, et c'est au fond tout ce que l'art a à offrir
il y a 3 jours
un roman "complet" c'est un roman écueil pour moi, la littérature ne parvient à avoir vraiment de sens que si elle fait allégeance au mystère, que si elle est consciente de l'illusion connaturelle à l'homme, de l'aporie au fond de chaque existence, de l'infini auquel tout se réfère. le roman qui a la prétention de dissoudre par la suranalyse (à la Laclos) perd de vue ce dont il parle, le roman qui ignore la complication et réduit tout à un simulacre d'évidence (à la Flaubert) ne parle vraiment plus de rien, il faut une littérature consciente de sa condition, une littérature spirituelle (au vrai sens du terme), qui s'offre aux illusions, aux symboles sans en avoir peur, mais sans en faire le tombeau de la raison, dont le coeur soit spontané sans être frénétique, qui soit morale et qui suive toujours et qui manifeste la grâce particulière qui l'inspire. il ne faut pas avoir la prétention d'épuiser les rapports qui sont entre chaque chose, mais reconnaître que tout est lié à tout, il faut une harmonie en somme, et une harmonie pleine de grâce, et c'est au fond tout ce que l'art a à offrir
c'est une vision valable et noble de l'artifice romanesque, clé de voûte de l'illusion qui lie la représentation romanesque à l'idée représentée.
Les romans psychologiques à la Laclos et toute la tradition d'après, et avant tout les romans réalistes/naturalistes ont prétendu ne plus avoir besoin de l'illusion, ne plus représenter l'idée qui pour eux n'existe plus, mais seulement la réalité dans sa myriade de détails. Ce qui ressort le plus souvent, c'est un dégoût de la vie coupée de l'idéal, c'est le rire moqueur, l'esprit des moralistes qui renversent toutes les qualités en défauts, et élèvent tous les défauts en qualité, et le laid et le grotesque en sont les sujets naturels. Quand on est trop fatigué de ces plaisirs amers de se dégoûter, on a le roman absurdiste, puis existentialiste, puis tous ces succédanées de sacré qui reviennent et succèdent à l'absurde et au réalisme laid, comme une boucle.
Il y a le roman sacré, d'une certaine façon, où la pureté des sentiments, l'élévation de l'idéal est tout, ou il y a aussi du réalisme et du comique, mais au service de l'idéal et non plus pour s'en détacher.
Les romans psychologiques à la Laclos et toute la tradition d'après, et avant tout les romans réalistes/naturalistes ont prétendu ne plus avoir besoin de l'illusion, ne plus représenter l'idée qui pour eux n'existe plus, mais seulement la réalité dans sa myriade de détails. Ce qui ressort le plus souvent, c'est un dégoût de la vie coupée de l'idéal, c'est le rire moqueur, l'esprit des moralistes qui renversent toutes les qualités en défauts, et élèvent tous les défauts en qualité, et le laid et le grotesque en sont les sujets naturels. Quand on est trop fatigué de ces plaisirs amers de se dégoûter, on a le roman absurdiste, puis existentialiste, puis tous ces succédanées de sacré qui reviennent et succèdent à l'absurde et au réalisme laid, comme une boucle.
Il y a le roman sacré, d'une certaine façon, où la pureté des sentiments, l'élévation de l'idéal est tout, ou il y a aussi du réalisme et du comique, mais au service de l'idéal et non plus pour s'en détacher.
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
d'ailleurs les meilleurs romans des "réalistes" sont ceux qui sont plein d'idéal et plein de tragique, et plus de ce voyeurisme de la misère, ou des stupides théories psychologiques ou génétiques de l'époque appliquées systématiquement
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
c'est une vision valable et noble de l'artifice romanesque, clé de voûte de l'illusion qui lie la représentation romanesque à l'idée représentée.
Les romans psychologiques à la Laclos et toute la tradition d'après, et avant tout les romans réalistes/naturalistes ont prétendu ne plus avoir besoin de l'illusion, ne plus représenter l'idée qui pour eux n'existe plus, mais seulement la réalité dans sa myriade de détails. Ce qui ressort le plus souvent, c'est un dégoût de la vie coupée de l'idéal, c'est le rire moqueur, l'esprit des moralistes qui renversent toutes les qualités en défauts, et élèvent tous les défauts en qualité, et le laid et le grotesque en sont les sujets naturels. Quand on est trop fatigué de ces plaisirs amers de se dégoûter, on a le roman absurdiste, puis existentialiste, puis tous ces succédanées de sacré qui reviennent et succèdent à l'absurde et au réalisme laid, comme une boucle.
Il y a le roman sacré, d'une certaine façon, où la pureté des sentiments, l'élévation de l'idéal est tout, ou il y a aussi du réalisme et du comique, mais au service de l'idéal et non plus pour s'en détacher.
Les romans psychologiques à la Laclos et toute la tradition d'après, et avant tout les romans réalistes/naturalistes ont prétendu ne plus avoir besoin de l'illusion, ne plus représenter l'idée qui pour eux n'existe plus, mais seulement la réalité dans sa myriade de détails. Ce qui ressort le plus souvent, c'est un dégoût de la vie coupée de l'idéal, c'est le rire moqueur, l'esprit des moralistes qui renversent toutes les qualités en défauts, et élèvent tous les défauts en qualité, et le laid et le grotesque en sont les sujets naturels. Quand on est trop fatigué de ces plaisirs amers de se dégoûter, on a le roman absurdiste, puis existentialiste, puis tous ces succédanées de sacré qui reviennent et succèdent à l'absurde et au réalisme laid, comme une boucle.
Il y a le roman sacré, d'une certaine façon, où la pureté des sentiments, l'élévation de l'idéal est tout, ou il y a aussi du réalisme et du comique, mais au service de l'idéal et non plus pour s'en détacher.
je réfléchis à écrire une sorte de récit narratif qui soit à la fois une hagiographie, une description et une méditation, je n'ai pas connaissance que ça ait été vraiment fait même si je n'ai pas regardé en détail et je crois que c'est susceptible d'avoir une valeur littéraire et artistique nouvelle si c'est bien fait, ça correspondrait aux traits que tu imagines pour le roman sacré (mais ça ne serait pas vraiment du roman)
il y a 3 jours
je réfléchis à écrire une sorte de récit narratif qui soit à la fois une hagiographie, une description et une méditation, je n'ai pas connaissance que ça ait été vraiment fait même si je n'ai pas regardé en détail et je crois que c'est susceptible d'avoir une valeur littéraire et artistique nouvelle si c'est bien fait, ça correspondrait aux traits que tu imagines pour le roman sacré (mais ça ne serait pas vraiment du roman)
Ca a sans doute dû exister, là comme ça je pense à La Légende Dorée et d'autres romans (enfin, on ne peut pas parler de roman pour la légende dorée) médiévaux qui mélangent les genre et les formes classiques.
C'est très difficile de faire s'absorber la discipline de recherche dans le roman, quand on s'attarde trop sur l'étude, on a tendance à endormir le lecteur, et à l'inverse, trop d'inventions qui éloignent le roman de la réalité ou de l"&poque qu'on prétend représenter risquent de perdre le lecteur par rapport à la réalité sur laquelle on s'est documentée.
Et là tu veux mélanger encore plus. Même si le roman est un pot-pourri des autres genres à l'origine, je dirais, c'est très dur, comme une émulsion, de le faire correctement.
Je crois que les romanciers les plus insupportables actuellement sont ceux qui romancent un point de détail de tel ou tel savant récent, ou un mystère qui reprend des faits réels avec une intrigue inventée, et qui font tout mal par leur mauvais mélange et la disharmonie de leur roman, ou ne font que surfer sur une mode passagère.
Mes yeux se ferment tous seuls et j'ai du mal à penser
C'est très difficile de faire s'absorber la discipline de recherche dans le roman, quand on s'attarde trop sur l'étude, on a tendance à endormir le lecteur, et à l'inverse, trop d'inventions qui éloignent le roman de la réalité ou de l"&poque qu'on prétend représenter risquent de perdre le lecteur par rapport à la réalité sur laquelle on s'est documentée.
Et là tu veux mélanger encore plus. Même si le roman est un pot-pourri des autres genres à l'origine, je dirais, c'est très dur, comme une émulsion, de le faire correctement.
Je crois que les romanciers les plus insupportables actuellement sont ceux qui romancent un point de détail de tel ou tel savant récent, ou un mystère qui reprend des faits réels avec une intrigue inventée, et qui font tout mal par leur mauvais mélange et la disharmonie de leur roman, ou ne font que surfer sur une mode passagère.
Mes yeux se ferment tous seuls et j'ai du mal à penser
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
Aragon et Pérec ont beaucoup joué sur cette question de forme romanesque qui intègre dans un tout supérieur en sens et en expérience émotionnnelle d'autres genres. J'avais beaucoup aimé la simplicité et pourtant la beauté du regard naïf sur les surfaces urbaines, leur artficialité utilitariste absurde, la publicité,  le contre-nature bizarre de la vie urbaine moderne dans Le Paysan de Paris d'Aragon par exemple...
Mais aucun de ceux-ci n'intègrent ton souci du sacré
Mais aucun de ceux-ci n'intègrent ton souci du sacré
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
Ca a sans doute dû exister, là comme ça je pense à La Légende Dorée et d'autres romans (enfin, on ne peut pas parler de roman pour la légende dorée) médiévaux qui mélangent les genre et les formes classiques.
C'est très difficile de faire s'absorber la discipline de recherche dans le roman, quand on s'attarde trop sur l'étude, on a tendance à endormir le lecteur, et à l'inverse, trop d'inventions qui éloignent le roman de la réalité ou de l"&poque qu'on prétend représenter risquent de perdre le lecteur par rapport à la réalité sur laquelle on s'est documentée.
Et là tu veux mélanger encore plus. Même si le roman est un pot-pourri des autres genres à l'origine, je dirais, c'est très dur, comme une émulsion, de le faire correctement.
Je crois que les romanciers les plus insupportables actuellement sont ceux qui romancent un point de détail de tel ou tel savant récent, ou un mystère qui reprend des faits réels avec une intrigue inventée, et qui font tout mal par leur mauvais mélange et la disharmonie de leur roman, ou ne font que surfer sur une mode passagère.
Mes yeux se ferment tous seuls et j'ai du mal à penser
C'est très difficile de faire s'absorber la discipline de recherche dans le roman, quand on s'attarde trop sur l'étude, on a tendance à endormir le lecteur, et à l'inverse, trop d'inventions qui éloignent le roman de la réalité ou de l"&poque qu'on prétend représenter risquent de perdre le lecteur par rapport à la réalité sur laquelle on s'est documentée.
Et là tu veux mélanger encore plus. Même si le roman est un pot-pourri des autres genres à l'origine, je dirais, c'est très dur, comme une émulsion, de le faire correctement.
Je crois que les romanciers les plus insupportables actuellement sont ceux qui romancent un point de détail de tel ou tel savant récent, ou un mystère qui reprend des faits réels avec une intrigue inventée, et qui font tout mal par leur mauvais mélange et la disharmonie de leur roman, ou ne font que surfer sur une mode passagère.
Mes yeux se ferment tous seuls et j'ai du mal à penser
la légende dorée c'est vraiment de la pure hagiographie, du peu que j'ai lu, c'est très laconique, ça prend quelques pages par saint, la contextualisation est réduite au minimum, et ça se cantonne aux faits sans approfondir la signification spirituelle des faits ou à expliciter le caractère propre de chaque vie de saint. j'aimerais faire quelque chose qui mélange à l'hagiographie de la description, qui recontextualise vraiment une vie dans un ordre, une époque, un paysage, mais qui ne soit pas non plus un pur travail d'histoire religieuse, mais qui prenne le temps de méditer sur la mystique particulière, sur le sentiment spirituel, sur les miracles et les dévotions propres du saint que je suivrais, un peu de la manière qu'on trouve dans le roman hugolien, par exemple dans le long passage où il médite sur l'amour entre gwynplaine et dea dans l'homme qui rit, et où il parvient à s'élever à des considérations très profondes à partir de la fiction narrative qu'il a construite. je me dis que si dans le cas d'une fiction narrative astucieuse ça marche, combien mieux encore ça doit marcher dans la méditation d'un modèle réel de vertu et de dévotion. 
après oui c'est certain que l'équilibre entre tout cela doit être délicat il qu'il faut un goût impeccable pour trouver le ton et le rythme qui conviennent, mais dans mon imagination je vois que ça peut donner quelque chose de très bien.
moi aussi j'ai du mal avec les romanciers que tu évoques, et même presque avec le récit de fiction en général, je voudrais bien que tous les récits soient fondés sur la réalité et que l'imagination se cantonne au style le plus possible. je pense que l'imagination ne sied qu'au théâtre, au conte et à la mythologie, ailleurs même si elle peut être très astucieusement intégrée il y a toujours un fond dérangeant, elle ressemble à de la tromperie
après oui c'est certain que l'équilibre entre tout cela doit être délicat il qu'il faut un goût impeccable pour trouver le ton et le rythme qui conviennent, mais dans mon imagination je vois que ça peut donner quelque chose de très bien.
moi aussi j'ai du mal avec les romanciers que tu évoques, et même presque avec le récit de fiction en général, je voudrais bien que tous les récits soient fondés sur la réalité et que l'imagination se cantonne au style le plus possible. je pense que l'imagination ne sied qu'au théâtre, au conte et à la mythologie, ailleurs même si elle peut être très astucieusement intégrée il y a toujours un fond dérangeant, elle ressemble à de la tromperie
il y a 3 jours
Aragon et Pérec ont beaucoup joué sur cette question de forme romanesque qui intègre dans un tout supérieur en sens et en expérience émotionnnelle d'autres genres. J'avais beaucoup aimé la simplicité et pourtant la beauté du regard naïf sur les surfaces urbaines, leur artficialité utilitariste absurde, la publicité,  le contre-nature bizarre de la vie urbaine moderne dans Le Paysan de Paris d'Aragon par exemple...
Mais aucun de ceux-ci n'intègrent ton souci du sacré
Mais aucun de ceux-ci n'intègrent ton souci du sacré
je vais essayer le paysan de paris, j'aime beaucoup la poésie d'aragon mais je n'ai jamais lu son oeuvre narrative
le seul auquel j'arrive à penser qui se rapproche peu ou prou de ce que j'imagine c'est bernanos (sous le soleil de satan) mais c'est encore trop psychologique, trop torturé, enfin pas vraiment la tonalité que je veux
le seul auquel j'arrive à penser qui se rapproche peu ou prou de ce que j'imagine c'est bernanos (sous le soleil de satan) mais c'est encore trop psychologique, trop torturé, enfin pas vraiment la tonalité que je veux
il y a 3 jours
la légende dorée c'est vraiment de la pure hagiographie, du peu que j'ai lu, c'est très laconique, ça prend quelques pages par saint, la contextualisation est réduite au minimum, et ça se cantonne aux faits sans approfondir la signification spirituelle des faits ou à expliciter le caractère propre de chaque vie de saint. j'aimerais faire quelque chose qui mélange à l'hagiographie de la description, qui recontextualise vraiment une vie dans un ordre, une époque, un paysage, mais qui ne soit pas non plus un pur travail d'histoire religieuse, mais qui prenne le temps de méditer sur la mystique particulière, sur le sentiment spirituel, sur les miracles et les dévotions propres du saint que je suivrais, un peu de la manière qu'on trouve dans le roman hugolien, par exemple dans le long passage où il médite sur l'amour entre gwynplaine et dea dans l'homme qui rit, et où il parvient à s'élever à des considérations très profondes à partir de la fiction narrative qu'il a construite. je me dis que si dans le cas d'une fiction narrative astucieuse ça marche, combien mieux encore ça doit marcher dans la méditation d'un modèle réel de vertu et de dévotion. 
après oui c'est certain que l'équilibre entre tout cela doit être délicat il qu'il faut un goût impeccable pour trouver le ton et le rythme qui conviennent, mais dans mon imagination je vois que ça peut donner quelque chose de très bien.
moi aussi j'ai du mal avec les romanciers que tu évoques, et même presque avec le récit de fiction en général, je voudrais bien que tous les récits soient fondés sur la réalité et que l'imagination se cantonne au style le plus possible. je pense que l'imagination ne sied qu'au théâtre, au conte et à la mythologie, ailleurs même si elle peut être très astucieusement intégrée il y a toujours un fond dérangeant, elle ressemble à de la tromperie
après oui c'est certain que l'équilibre entre tout cela doit être délicat il qu'il faut un goût impeccable pour trouver le ton et le rythme qui conviennent, mais dans mon imagination je vois que ça peut donner quelque chose de très bien.
moi aussi j'ai du mal avec les romanciers que tu évoques, et même presque avec le récit de fiction en général, je voudrais bien que tous les récits soient fondés sur la réalité et que l'imagination se cantonne au style le plus possible. je pense que l'imagination ne sied qu'au théâtre, au conte et à la mythologie, ailleurs même si elle peut être très astucieusement intégrée il y a toujours un fond dérangeant, elle ressemble à de la tromperie
Pour moi le roman idéal c'est un long poème en prose qui remplace la contrainte poétique par la virtuosité du style, le rythme, la profondeur psychologique et sentimentale des personnages, et la façon dont les thèmes profonds du projet romanesque sont exposs élégamment sous toutes les faces qui sont contemplées par le romancier - et celui-ci lorsqu'il est bon réussit à créer l'illusion purement imaginaire chez le lecteur. Une réalité à laquelle il assiste par des mots, comme les acteurs de théâtre jouent une pièce, et pourtant l'imagination au théâtre est limitée par la représentation des acteurs, des costumes, des décors. Dans le roman, tout devient cérébral et l'imaginaire du lecteur s'attache à l'inspiration de l'auteur.
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
Et puis les histoires de saints, édificatrices pour la foi et bien souvent pour la morale universelle, sont déjà une narration d'une réalité (si on y croit), une première mise en fiction d'une réalité qui devient artificialisée et bornée. Le re-raconter, c'est une sorte de seconde abstraction. Il y a je crois dans la fiction quelque chose qui fascine naturellement les hommes, le phénomène cathartique, et lorsque le style et la maîtrise du roman se combinent, le plaisir esthétique qui emporte vision des abords de l'idéal.
(๑o̴̶̷̥᷅﹏o̴̶̷̥᷅๑)
il y a 3 jours
Pour moi le roman idéal c'est un long poème en prose qui remplace la contrainte poétique par la virtuosité du style, le rythme, la profondeur psychologique et sentimentale des personnages, et la façon dont les thèmes profonds du projet romanesque sont exposs élégamment sous toutes les faces qui sont contemplées par le romancier - et celui-ci lorsqu'il est bon réussit à créer l'illusion purement imaginaire chez le lecteur. Une réalité à laquelle il assiste par des mots, comme les acteurs de théâtre jouent une pièce, et pourtant l'imagination au théâtre est limitée par la représentation des acteurs, des costumes, des décors. Dans le roman, tout devient cérébral et l'imaginaire du lecteur s'attache à l'inspiration de l'auteur.
je vois à peu près ce que tu veux dire même si je déteste l'idée de poème en prose qui en pratique n'a jamais rien donné de beau. je suis globalement d'accord avec ça, un bon roman c'est ce que tu dis, mais un bon roman ce n'est jamais un très bon livre, parce que le roman lui-même est condamné à être ce qu'il est, c'est à dire de la psychologie, alors que la réflexion psychologique est très mauvaise pour ce que j'attends de la littérature. alors certes on ne peut jamais se passer tout à fait de psychologie, mais j'aimerais mieux qu'elle soit au second rang, parce que dans l'importance qu'il lui donne, le roman réduit systématiquement la pensée à de la psychologie et du sentiment, alors qu'elle est avant tout un rapport à la réalité et fondée dans l'esprit, le roman immanentise la pensée alors qu'il faut montrer qu'elle s'inscrit dans la réalité (théâtre) et qu'elle est vouée à la contemplation des essences divines (poésie). je comprends qu'on ait appelé le roman genre bourgeois, il est préoccupé de son ventre alors que les genres plus nobles sont tournés vers ce qui fait vraiment la grandeur et la dignité de la personne humaine
il y a 3 jours
Et puis les histoires de saints, édificatrices pour la foi et bien souvent pour la morale universelle, sont déjà une narration d'une réalité (si on y croit), une première mise en fiction d'une réalité qui devient artificialisée et bornée. Le re-raconter, c'est une sorte de seconde abstraction. Il y a je crois dans la fiction quelque chose qui fascine naturellement les hommes, le phénomène cathartique, et lorsque le style et la maîtrise du roman se combinent, le plaisir esthétique qui emporte vision des abords de l'idéal.
je ne crois pas que la narration soit nécessairement une mise en fiction, ni que la réécriture soit une abstraction supplémentaire, pour moi la narration peut être fidèle à la réalité (si ce n'est pas le récit d'une fiction évidemment) et la réécriture n'est jamais qu'une nouvelle approche herméneutique des faits qu'on réécrit, j'ai tendance à dire même que la réécriture est moins abstraite que la première écriture, parce qu'elle est plus incarnée sans être moins fidèle à la réalité.
je ne comprends pas non plus pourquoi tu associes tant le roman/la fiction et l'idéal, pour moi je sens beaucoup mieux l'idéal dans la poésie ou la mythologie que dans le roman, en fait je trouve que le roman est un des genre littéraires les plus contraires à l'expression de l'idéal et à la sublimité esthétique
je ne comprends pas non plus pourquoi tu associes tant le roman/la fiction et l'idéal, pour moi je sens beaucoup mieux l'idéal dans la poésie ou la mythologie que dans le roman, en fait je trouve que le roman est un des genre littéraires les plus contraires à l'expression de l'idéal et à la sublimité esthétique
il y a 3 jours
le problème du roman c'est que s'il prétend être vraisemblable, il ressemble à un mensonge, et s'il est invraisemblable, il ressemble à un divertissement, il y a toujours une distance entre l'intention de l'auteur et ce que j'attends de la littérature
il y a 3 jours


