Ce sujet a été résolu
Bonjour, mes chers kheyons.
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.
Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses
"En 1833, François Guizot, ministre de Louis-Philippe, veut une instruction primaire dirigée par l'État et centralisée. Il promeut une nouvelle loi visant à organiser l'éducation primaire, et à contrôler la formation des maîtres par la création d'écoles normales. Il tranche aussi, sur les méthodes pédagogiques, pour l'enseignement simultané sur le modèle des écoles des frères des écoles chrétiennes (ou lasalliens), au détriment de l'enseignement mutuel"
Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.
Plus rapide : les élèves apprennent et retiennent très rapidement, contrairement à l'enseignement simultané où on traîne pendant des années pour apprendre les bases.
Pro-social : les élèves sont amenés à s'entraider et donc à tisser des liens.
Beaucoup moins coûteux : 1 seul maître peut diriger des centaines d'élèves, plutôt que plein de profs pour quelques dizaines. Aujourd'hui, pour rappel, l'éducation est le domaine qui pèse le plus lourd dans le budget de l'Etat (hors sécu).
Plus actif : favorise la participation active à l'apprentissage.
Très adaptable : Le professeur peut aller faire cours directement aux élèves en difficulté, tout en laissant les élèves forts faire leur travail. Chacun peut progresser à son rythme.
Inculque naturellement la coopération et l'entraide dans l'esprit des enfants, ce qui est très bon pour la société.
Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
"
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
(monitoring system en anglais, "monitorat"")
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Raison n°1 : Un système d'enseignement trop efficace pour le capitalisme industriel
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.

Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Raison n°2 : Un système d'enseignement trop libérateur
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses

Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
En quoi consiste le monitorat ?
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Avantages du monitorat
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.






Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
L'avis des pédagogistes
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Conclusion
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
Au plaisir ~
il y a un mois
Putain de merde
En plus si t'ajoutes à ça que si t'es étudiants t'es pas chômeurs (donc bénef pour l'état, non seulement tu payes des études mais en plus tu prend pas trop d'argent a l'état, ça c'est pour les étudiants plus vieux mais bon)
ça reprend les principes de l'écoles de charlemagne
Tout le monde connais la chanson
"Qui a eu cette idée folle
Un jour d´inventer l´école
C´est ce sacré Charlemagne"
En réalité, certes c'est pas charlemagne mais le système actuelle (que tu décris) c'est lécole de charlemagne, qui à la base a été créer par sa demande, pour christianiser les enfants paiens et EMPECHER leurs parents de leurs inculquer une éducation
en gros une éducation d'état pour formater des enfant, c'était y'a 1200 ans, pour dire à quel point ce système nous colle à la peau
ET oui aussi
En plus si t'ajoutes à ça que si t'es étudiants t'es pas chômeurs (donc bénef pour l'état, non seulement tu payes des études mais en plus tu prend pas trop d'argent a l'état, ça c'est pour les étudiants plus vieux mais bon)
ça reprend les principes de l'écoles de charlemagne
Tout le monde connais la chanson
"Qui a eu cette idée folle
Un jour d´inventer l´école
C´est ce sacré Charlemagne"
En réalité, certes c'est pas charlemagne mais le système actuelle (que tu décris) c'est lécole de charlemagne, qui à la base a été créer par sa demande, pour christianiser les enfants paiens et EMPECHER leurs parents de leurs inculquer une éducation
en gros une éducation d'état pour formater des enfant, c'était y'a 1200 ans, pour dire à quel point ce système nous colle à la peau
ET oui aussi

https://www.youtube.com/watch?v=HpPYQMnk39g
il y a un mois
Putaso
1 mois
Bonjour, mes chers kheyons.
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.
Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses
"En 1833, François Guizot, ministre de Louis-Philippe, veut une instruction primaire dirigée par l'État et centralisée. Il promeut une nouvelle loi visant à organiser l'éducation primaire, et à contrôler la formation des maîtres par la création d'écoles normales. Il tranche aussi, sur les méthodes pédagogiques, pour l'enseignement simultané sur le modèle des écoles des frères des écoles chrétiennes (ou lasalliens), au détriment de l'enseignement mutuel"
Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.
Plus rapide : les élèves apprennent et retiennent très rapidement, contrairement à l'enseignement simultané où on traîne pendant des années pour apprendre les bases.
Pro-social : les élèves sont amenés à s'entraider et donc à tisser des liens.
Beaucoup moins coûteux : 1 seul maître peut diriger des centaines d'élèves, plutôt que plein de profs pour quelques dizaines. Aujourd'hui, pour rappel, l'éducation est le domaine qui pèse le plus lourd dans le budget de l'Etat (hors sécu).
Plus actif : favorise la participation active à l'apprentissage.
Très adaptable : Le professeur peut aller faire cours directement aux élèves en difficulté, tout en laissant les élèves forts faire leur travail. Chacun peut progresser à son rythme.
Inculque naturellement la coopération et l'entraide dans l'esprit des enfants, ce qui est très bon pour la société.
Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
"
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
(monitoring system en anglais, "monitorat"")
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Raison n°1 : Un système d'enseignement trop efficace pour le capitalisme industriel
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.

Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Raison n°2 : Un système d'enseignement trop libérateur
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses

Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
En quoi consiste le monitorat ?
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Avantages du monitorat
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.






Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
L'avis des pédagogistes
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Conclusion
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
Très bonne explication cailloux
Approuvé par gilbert https://onche.org/topic/8[...]ez-moi/4#message_17260409
il y a un mois
Mael
1 mois
Putain de merde
En plus si t'ajoutes à ça que si t'es étudiants t'es pas chômeurs (donc bénef pour l'état, non seulement tu payes des études mais en plus tu prend pas trop d'argent a l'état, ça c'est pour les étudiants plus vieux mais bon)
ça reprend les principes de l'écoles de charlemagne
Tout le monde connais la chanson
"Qui a eu cette idée folle
Un jour d´inventer l´école
C´est ce sacré Charlemagne"
En réalité, certes c'est pas charlemagne mais le système actuelle (que tu décris) c'est lécole de charlemagne, qui à la base a été créer par sa demande, pour christianiser les enfants paiens et EMPECHER leurs parents de leurs inculquer une éducation
en gros une éducation d'état pour formater des enfant, c'était y'a 1200 ans, pour dire à quel point ce système nous colle à la peau
ET oui aussi
En plus si t'ajoutes à ça que si t'es étudiants t'es pas chômeurs (donc bénef pour l'état, non seulement tu payes des études mais en plus tu prend pas trop d'argent a l'état, ça c'est pour les étudiants plus vieux mais bon)
ça reprend les principes de l'écoles de charlemagne
Tout le monde connais la chanson
"Qui a eu cette idée folle
Un jour d´inventer l´école
C´est ce sacré Charlemagne"
En réalité, certes c'est pas charlemagne mais le système actuelle (que tu décris) c'est lécole de charlemagne, qui à la base a été créer par sa demande, pour christianiser les enfants paiens et EMPECHER leurs parents de leurs inculquer une éducation
en gros une éducation d'état pour formater des enfant, c'était y'a 1200 ans, pour dire à quel point ce système nous colle à la peau
ET oui aussi

C'est en effet très vieux comme modèle, et la République n'a fait que le reprendre.
L'enseignement mutuel est une alternative qui existe sûrement depuis longtemps, mais ça a été mis en avant au XVIIIème et un peu au XIXème. Très vite l'Eglise a protesté, les royalistes ont appuyé l'Eglise, et en 1833 le ministre de l'éducation a écrasé le modèle mutuel pour encore 200 ans
Au XXème, les pédagogistes en ont remis une couche en disant que les deux modèles étaient facho, et développant des systèmes de MERDE qui ont mené l'école (et surtout les élèves) à la ruine.
Donc maintenant les gens en ont marre, ils sont dégoûtés, ils veulent revenir au système traditionnel. Si tu proposes l'enseignement mutuel on va te prendre pour un connard de wokiste
L'enseignement mutuel est une alternative qui existe sûrement depuis longtemps, mais ça a été mis en avant au XVIIIème et un peu au XIXème. Très vite l'Eglise a protesté, les royalistes ont appuyé l'Eglise, et en 1833 le ministre de l'éducation a écrasé le modèle mutuel pour encore 200 ans
Au XXème, les pédagogistes en ont remis une couche en disant que les deux modèles étaient facho, et développant des systèmes de MERDE qui ont mené l'école (et surtout les élèves) à la ruine.
Donc maintenant les gens en ont marre, ils sont dégoûtés, ils veulent revenir au système traditionnel. Si tu proposes l'enseignement mutuel on va te prendre pour un connard de wokiste
Au plaisir ~
il y a un mois
Il y a quelques classes, de temps en temps, qui fonctionnent comme ça et ça se passe bien
A mon avis faudrait bien l'expérimenter dans quelques écoles, puis le nationaliser si les résultats sont bons
A mon avis faudrait bien l'expérimenter dans quelques écoles, puis le nationaliser si les résultats sont bons
Au plaisir ~
il y a un mois
Putaso
1 mois
Bonjour, mes chers kheyons.
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.
Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses
"En 1833, François Guizot, ministre de Louis-Philippe, veut une instruction primaire dirigée par l'État et centralisée. Il promeut une nouvelle loi visant à organiser l'éducation primaire, et à contrôler la formation des maîtres par la création d'écoles normales. Il tranche aussi, sur les méthodes pédagogiques, pour l'enseignement simultané sur le modèle des écoles des frères des écoles chrétiennes (ou lasalliens), au détriment de l'enseignement mutuel"
Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.
Plus rapide : les élèves apprennent et retiennent très rapidement, contrairement à l'enseignement simultané où on traîne pendant des années pour apprendre les bases.
Pro-social : les élèves sont amenés à s'entraider et donc à tisser des liens.
Beaucoup moins coûteux : 1 seul maître peut diriger des centaines d'élèves, plutôt que plein de profs pour quelques dizaines. Aujourd'hui, pour rappel, l'éducation est le domaine qui pèse le plus lourd dans le budget de l'Etat (hors sécu).
Plus actif : favorise la participation active à l'apprentissage.
Très adaptable : Le professeur peut aller faire cours directement aux élèves en difficulté, tout en laissant les élèves forts faire leur travail. Chacun peut progresser à son rythme.
Inculque naturellement la coopération et l'entraide dans l'esprit des enfants, ce qui est très bon pour la société.
Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
"
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
(monitoring system en anglais, "monitorat"")
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Raison n°1 : Un système d'enseignement trop efficace pour le capitalisme industriel
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.

Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Raison n°2 : Un système d'enseignement trop libérateur
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses

Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
En quoi consiste le monitorat ?
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Avantages du monitorat
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.






Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
L'avis des pédagogistes
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Conclusion
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
L’OP a lu une croûte de Rancière et croit avoir découvert le sens de la vie
il y a un mois
L’OP a lu une croûte de Rancière et croit avoir découvert le sens de la vie
Rien compris le croûteux
Au plaisir ~
il y a un mois
C'est en effet très vieux comme modèle, et la République n'a fait que le reprendre.
L'enseignement mutuel est une alternative qui existe sûrement depuis longtemps, mais ça a été mis en avant au XVIIIème et un peu au XIXème. Très vite l'Eglise a protesté, les royalistes ont appuyé l'Eglise, et en 1833 le ministre de l'éducation a écrasé le modèle mutuel pour encore 200 ans
Au XXème, les pédagogistes en ont remis une couche en disant que les deux modèles étaient facho, et développant des systèmes de MERDE qui ont mené l'école (et surtout les élèves) à la ruine.
Donc maintenant les gens en ont marre, ils sont dégoûtés, ils veulent revenir au système traditionnel. Si tu proposes l'enseignement mutuel on va te prendre pour un connard de wokiste
L'enseignement mutuel est une alternative qui existe sûrement depuis longtemps, mais ça a été mis en avant au XVIIIème et un peu au XIXème. Très vite l'Eglise a protesté, les royalistes ont appuyé l'Eglise, et en 1833 le ministre de l'éducation a écrasé le modèle mutuel pour encore 200 ans
Au XXème, les pédagogistes en ont remis une couche en disant que les deux modèles étaient facho, et développant des systèmes de MERDE qui ont mené l'école (et surtout les élèves) à la ruine.
Donc maintenant les gens en ont marre, ils sont dégoûtés, ils veulent revenir au système traditionnel. Si tu proposes l'enseignement mutuel on va te prendre pour un connard de wokiste
Si on tente le monitorat aujourd'hui, les gauchiasses hurleront au retour des Jeunesses Hitlériennes
"Vivre c'est combattre et combattre c'est vivre"
il y a un mois
Si on tente le monitorat aujourd'hui, les gauchiasses hurleront au retour des Jeunesses Hitlériennes
Enseignement mutuel ça passe mieux oui
Au plaisir ~
il y a un mois
Rien compris le croûteux
Je reconnais bien la logorrhée marxiste de ce vieux débris de Rancière dans ton topic, moi aussi je l’ai un peu lu donc fais pas genre
il y a un mois
Putaso
1 mois
Bonjour, mes chers kheyons.
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.
Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses
"En 1833, François Guizot, ministre de Louis-Philippe, veut une instruction primaire dirigée par l'État et centralisée. Il promeut une nouvelle loi visant à organiser l'éducation primaire, et à contrôler la formation des maîtres par la création d'écoles normales. Il tranche aussi, sur les méthodes pédagogiques, pour l'enseignement simultané sur le modèle des écoles des frères des écoles chrétiennes (ou lasalliens), au détriment de l'enseignement mutuel"
Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.
Plus rapide : les élèves apprennent et retiennent très rapidement, contrairement à l'enseignement simultané où on traîne pendant des années pour apprendre les bases.
Pro-social : les élèves sont amenés à s'entraider et donc à tisser des liens.
Beaucoup moins coûteux : 1 seul maître peut diriger des centaines d'élèves, plutôt que plein de profs pour quelques dizaines. Aujourd'hui, pour rappel, l'éducation est le domaine qui pèse le plus lourd dans le budget de l'Etat (hors sécu).
Plus actif : favorise la participation active à l'apprentissage.
Très adaptable : Le professeur peut aller faire cours directement aux élèves en difficulté, tout en laissant les élèves forts faire leur travail. Chacun peut progresser à son rythme.
Inculque naturellement la coopération et l'entraide dans l'esprit des enfants, ce qui est très bon pour la société.
Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
"
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
(monitoring system en anglais, "monitorat"")
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Raison n°1 : Un système d'enseignement trop efficace pour le capitalisme industriel
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.

Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Raison n°2 : Un système d'enseignement trop libérateur
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses

Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
En quoi consiste le monitorat ?
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Avantages du monitorat
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.






Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
L'avis des pédagogistes
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Conclusion
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
le mieux c'est le mentorat façon druidique
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a un mois
Je reconnais bien la logorrhée marxiste de ce vieux débris de Rancière dans ton topic, moi aussi je l’ai un peu lu donc fais pas genre
Si tu veux tout savoir, j'ai appris de l'existence de ce système grâce à Jean-Baptiste Say... un libéral
Je ne connais pas ce type dont tu parles
Je ne connais pas ce type dont tu parles
Au plaisir ~
il y a un mois
Putaso
1 mois
Bonjour, mes chers kheyons.
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.
Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses
"En 1833, François Guizot, ministre de Louis-Philippe, veut une instruction primaire dirigée par l'État et centralisée. Il promeut une nouvelle loi visant à organiser l'éducation primaire, et à contrôler la formation des maîtres par la création d'écoles normales. Il tranche aussi, sur les méthodes pédagogiques, pour l'enseignement simultané sur le modèle des écoles des frères des écoles chrétiennes (ou lasalliens), au détriment de l'enseignement mutuel"
Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.
Plus rapide : les élèves apprennent et retiennent très rapidement, contrairement à l'enseignement simultané où on traîne pendant des années pour apprendre les bases.
Pro-social : les élèves sont amenés à s'entraider et donc à tisser des liens.
Beaucoup moins coûteux : 1 seul maître peut diriger des centaines d'élèves, plutôt que plein de profs pour quelques dizaines. Aujourd'hui, pour rappel, l'éducation est le domaine qui pèse le plus lourd dans le budget de l'Etat (hors sécu).
Plus actif : favorise la participation active à l'apprentissage.
Très adaptable : Le professeur peut aller faire cours directement aux élèves en difficulté, tout en laissant les élèves forts faire leur travail. Chacun peut progresser à son rythme.
Inculque naturellement la coopération et l'entraide dans l'esprit des enfants, ce qui est très bon pour la société.
Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
"
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
En 1833, la France a fait un choix décisif sur son modèle éducatif. Elle a choisi l'enseignement simultané plutôt que l'enseignement mutuel
(monitoring system en anglais, "monitorat"")
Mais c'est quoi l'enseignement mutuel, ou monitorat ?
Avant de vous expliquer en quoi ça consiste, je vais vous raconter POURQUOI on l'a abandonné.
Raison n°1 : Un système d'enseignement trop efficace pour le capitalisme industriel
Ce titre n'est pas une exagération. C'était l'une des raisons principales qui ont conduit à son abandon.
En effet, les élèves suivant le modèle du monitorat apprennaient en 2 ans ce que les élèves suivant le modèle simultané (bonne vieille école chrétienne) apprenaient en 5 ou 6 ans.
Vous allez me dire : mais où était le problème alors ?
C'est qu'à l'époque, on commence à s'inquiéter du travail des enfants. On ne veut plus que les enfants travaillent à l'usine ou dans les mines. Ce qui est très bien, mais alors où les mettre ?
A l'école bien sûr.
Sauf que si les gosses ont tout compris en 2 ans (lire écrire compter principalement) ... bah ils n'auront plus rien à faire.
Des enfants libres de jouer, de rire, de se faire des amis ? Intolérable
Faut bien enfermer les gosses à l'école pour qu'ils ne deviennent pas des FEIGNANTS qui ne vont pas accepter de se faire EXPLOITER comme des ESCLAVES dans les usines des gros capitalistes
Oui, c'était vraiment un argument pour l'enseignement simultané, un argument de poids.
L'école a littéralement l'objectif de te soumettre, de t'habituer à la soumission.

Mais il y a un argument encore plus important, l'argument principal qui a conduit à abandonner le monitorat.
Raison n°2 : Un système d'enseignement trop libérateur
Encore une fois, pas d'exagération.
L'argument principal contre ce système était qu'il n'assurait pas l'éducation morale des élèves, seulement l'instruction des connaissances.
En d'autres mots : on ne pouvait plus laver le cerveau des gosses

Comme vous pouvez le voir, l'école est devenue la nouvelle Eglise.
Une église républicaine pour laver le cerveau des gens, leur inculquer des dogmes et surtout, surtout, surtout, la SOUMISSION.
C'est l'objectif n°1 de l'école républicaine : la transmission d'une MORALE. Te dire comment tu dois penser, te juger, te moraliser, te culpabiliser si tu ne penses pas comme le veut l'Etat.
Tout comme l'Eglise.
En quoi consiste le monitorat ?
Passons à l'explication.
Actuellement, le prof fait un cours magistral à une classe de 20 à 30 élèves. Les élèves restent le cul vissé sur une chaise pendant une heure, deux heures. Ils ne bougent pas, ne parlent pas. Ils doivent demander une autorisation pour aller pisser. Les élèves qui ont tout compris du cours s'ennuient, ceux qui n'ont rien compris restent à la traîne.
Dans le monitorat, un seul maître peut tenir une classe de plusieurs centaines d'élèves (l'article wiki donne un exemple de 800...) Mais prenons par exemple une classe de 100 élèves.
Le maître commence par donner les notions de base du cours, classiquement. Cela prend de 10 à 20 minutes.
Ensuite, il forme des groupes de niveau et désigne des moniteurs, par exemple 10 moniteurs pour des groupes de 10
Les moniteurs vont enseigner à leur petit groupe. A l'intérieur du groupe, les élèves vont s'entraider mutuellement. Ils vont faire des exercices et réviser les cours.
Le maître surveille et dirige le tout, se rend chez les élèves qui ont besoin d'aide, etc.
Avantages du monitorat
Ce système est diablement efficace sur tous les plans.






Ce modèle est donc supérieur sur tous les plans à l'éducation simultanée.
Mais on l'a totalement enterré et oublié.
L'avis des pédagogistes
"très bien Putaso, mais que disent les pédagogistes de tout ça ? ça va dans leur sens ce modèle non ?
Pas du tout. Ce modèle est bon pour les enfants, alors ça ne peut pas aller dans le sens des pédagogistes.
Ils ne vont jamais promouvoir le monitorat, et d'ailleurs vont s'y opposer. Michel Foucault a critiqué à la fois le système simultané et le monitorat, les mettant au même niveau.
Hé oui : la présence d'un professeur, ou maître, c'est déjà fasciste.
En effet, pour les pédagogistes, les élèves doivent construire leurs propres savoirs. Dans le monitorat, c'est le maître qui transmet les savoirs, puis les élèves qui coopèrent pour faire les exercices et intégrer les cours.
Conclusion
Nous avons subi une éducation sous un modèle obsolète et aliénant.
L'objectif était alors de former des bons petits esclaves, et cela reste l'ADN de l'école républicaine : soumettre, moraliser, emprisonner l'esprit, atomiser l'individu pour qu'il ne coopère pas et qu'il reste soumis et dépendant à l'autorité centrale.
Ce modèle a été imité par toutes les écoles à travers le monde.
Il revient à la France de reconstruire l'école à partir d'un modèle beaucoup plus sain. Le monitorat est sans doute une excellente base sur laquelle on peut élaborer un nouveau système.
Les fruits de ce nouveau système seront sans doute colossaux. Rien qu'au niveau budgétaire, on pourra économiser une quantité gargantuesque d'argent, car un seul maître pourra former des centaines d'élèves. Les cours seront en même temps plus rapides, on apprendra plus vite et les élèves pourront se professionnaliser très tôt, ou poursuivre une filière intellectuelle à un très jeune âge. Mais le changement le plus positif sera sans doute la libération de l'âme : se libérer de cette obéissance stupide à l'autorité pour être dans un rapport sain et productif au maître.
Au plaisir !
sinon en chine, c'est le monitorat qui est pratiqué, le prof sert quasiment à rien
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a un mois
Oui
mon rêve serait de retourner dans le passé et apprendre des sages de l'époque
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a un mois
sinon en chine, c'est le monitorat qui est pratiqué, le prof sert quasiment à rien
Je ne savais pas, sympa
On ne peut pas dire qu'ils ne s'en sortent pas
On ne peut pas dire qu'ils ne s'en sortent pas
Au plaisir ~
il y a un mois
Si tu veux tout savoir, j'ai appris de l'existence de ce système grâce à Jean-Baptiste Say... un libéral
Je ne connais pas ce type dont tu parles
Je ne connais pas ce type dont tu parles
tu connais la loi de say ?
say my name
say my name
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a un mois
Je ne savais pas, sympa
On ne peut pas dire qu'ils ne s'en sortent pas
On ne peut pas dire qu'ils ne s'en sortent pas
après eux ont fait ça dans une logique d'efficacité, pas une logique de liberté de l'individu
je préfère un système décentralisé mais bon
je préfère un système décentralisé mais bon
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a un mois