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Concernant Andrew Jackson, il faut savoir que la charte concernant la second Banque des Etats Unis avait une limitation de temps. On parle de la Charte initiale. Sauf que pour la Reserve Federal actuelle, ce n'est pas le cas. Une charte destinée à remplacer celle expirant, en ce qui concerne la seconde Banque des Etats Unis, a été promulgué en juillet 1832 par le Congrès. Cependant, le président Andrew Jackson s'y est farouchement opposé en y mettant son veto. Car il savait les conséquences d'une telle loi sur la démocratie.

A noter que même le journal Le Monde a parlé d'Andrew Jackson comme de quelqu'un d'hostile au pouvoir des banques dans un de ses articles.

www.lemonde.fr https://www.lemonde.fr/in[...]-modele_5084458_3210.html

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Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Ainsi,à l'occasion de son premier discours inaugural, Jackcon déclara :


" Etant donné que la Charte de la Banque des Etats Unis expirera en 1836 et qu'il est fort probable que ses actionnaires formuleront une demande de renouvellement de leurs privilèges, mon sentiment est qu'aux fins d'éviter les maux qui résulteraient d'une attitude précipitée quant à mesure impliquant des principes de cette importance, il m'est impossible pour une question de justice vie à vis de nos électeurs et des parties intéressées, de la soumettre trop hâtivement à la considération réfléchie du corps législatif et du Peuple. Le constitutionnalité de cette loi a largement été mise en cause.... car elle garantit aux détenteurs de capitaux des privilèges exclusifs empreints de dangereux penchants. Une grande partie de nos citoyens conteste son opportunité.... et l'opinion générale est que personne ne songerait à nier que notre grand objectif d'établir une monnaie saine et unique dans les Etats Unis ait été un échec. "

Source : Hamilton, James A, Reminiscences, page 149.



On peut trouver cette opinion personnelle d'Andrew Jackson sur la seconde Banque des Etats Unis dans un mémorandum de janvier 1820 écrit de sa propre main.

Source : " Corresponsance of Andrew Jackson, Annotée et commentée par Basset, John Spender volume 4


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Page 389 et page 390
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Ainsi,à l'occasion de son premier discours inaugural, Jackcon déclara :


" Etant donné que la Charte de la Banque des Etats Unis expirera en 1836 et qu'il est fort probable que ses actionnaires formuleront une demande de renouvellement de leurs privilèges, mon sentiment est qu'aux fins d'éviter les maux qui résulteraient d'une attitude précipitée quant à mesure impliquant des principes de cette importance, il m'est impossible pour une question de justice vie à vis de nos électeurs et des parties intéressées, de la soumettre trop hâtivement à la considération réfléchie du corps législatif et du Peuple. Le constitutionnalité de cette loi a largement été mise en cause.... car elle garantit aux détenteurs de capitaux des privilèges exclusifs empreints de dangereux penchants. Une grande partie de nos citoyens conteste son opportunité.... et l'opinion générale est que personne ne songerait à nier que notre grand objectif d'établir une monnaie saine et unique dans les Etats Unis ait été un échec. "

Source : Hamilton, James A, Reminiscences, page 149.



On peut trouver cette opinion personnelle d'Andrew Jackson sur la seconde Banque des Etats Unis dans un mémorandum de janvier 1820 écrit de sa propre main.

Source : " Corresponsance of Andrew Jackson, Annotée et commentée par Basset, John Spender volume 4


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Page 389 et page 390
· January 1 820
that Easter owed the army almost $22,000 (see John C. Calhoun to AJ, February 17, AJ to
Calhoun, March 9, and to Gibson, March 15).
To John Clark
Nashville Janry. 6th 1820
Dear Sir
I have the pleasure to acknowledge the receipt of your kind letter of the
29th. of Novbr. last, and sincerely thank you for the Trouble you have taken
to have the pamphlet republished in numbers in the chronicle-To the Edi
tors of which, when an opportunity offers have the goodness to present my
acknowledgements-1
Having laboured from my youth to Establish a charector founded upon
uprightness of conduct in every station that it has been my fate to fill, by
the unsolicited voice of my Country, the only solicitude I had upon the
subject was that I should not be deprived of that charector, by the falshood
of a conspiracy, formed by designing Demagogues, of which I found Wil
liam H. Crawford the chief, surrounded by his Minnions, Clay, Cobb, &
Co-who he wielded with the dexterity that a shewman does his puppets,
to exalt himself by prostrating the Executive through me, and thereby raise
himself to the Presidential chair, and his minions to office, by which Mr
Speaker Clay might become secratary of state, and his other minions to
distinguished offices-Like lucifer they have politically fallen never to rise
again.
I would have been gratified to have recd. your pamphlet before I sent on
my answer to the false & wicked report of a majority of the Committee of
the Senate of the united States. It might have assumed a differrent charector
in some respects. But I hope to receive it in due time for other valuable
purposes2-I intend Sir when leisure will permit to annalise the speach of
Mr Cobb on the Seminole question, in which the certificate of Doctor
[Thomas] Moor can be introduced to advantage and will bring out Mr
Crawford when I am prepared to bring him before the public in a manner
which I know he dreads & must feeP-or if he should come forward before
the public in any other way he shall be duly noticed-I have had a wish for
some time to retire-my official duties, impair my health and does not
afford leisure for attention to (my health) its restoration, or any other busi
ness that require attention. I had a hope that the moment had arived when
I gave peace to our borders, and Terminated the Seminole war-But the
perfidy of Spain encouraged by the Debates in last congress & calculating
upon a continued support from that body Ferdinand has had the Temerity
to withold his signature from the Treaty, and from information, (from)
your Frontier, may be again involved in an Indian & Spanish war-The
Floridas will have again to be occupied by our Troops, or our Frontier
deludged in Blood, under these circumstances I am requested not to
resign


I have allways viewed my services to belong to my country, when it was
thought it could be beneficial-altho' enfeebled, with a broken constitu
tion, that requires rest-under these circumstances I cannot withdraw
But will lend my feeble aid in again giving security to our borders; This
Sir may afford me an opportunity of seeing you & my friends in Georgia,
which will afford me much pleasure, & which I will view as one of the
happiest occurrences of my life.
I hope & Trust that the movement of our Troops from Traders Hill to
Ft Scott will keep down the hostile spirit of the Indians on your Frontier
untill Congress acts upon the subject, I trust that the Representatives in
congress from Georgia, (altho some of them are in a dilemma)-will act
with promptness, to prevent the savage Tomhawk from desolating your
Frontier; again, excited by Spanish perfidy. Should the representatives in
congress not do their duty in ordering a speedy remedy to prevent Indian
outrage upon your borders, I trust that the good people of Georgia will
exercise their right by witholding their suffrages from such unworthy ser
vants. I know the President will act with promptness, and energy as far as
he has the power and be assured as far as I am authorised nothing shall be
witheld from the defence of your frontier.
I have only to remark, that every preparatory measure is adopted, to act,
when authorised, with effect, and I am well aware that Gen! Gains feels
every disposition to render every secur[i]t[y} in his power to your state.
I thank you for the certificate of Docto[r] Moor, you had before for
warded a copy. I named to you in a former letter, that I had given it a proper
direction.5
The late investigation of the agent, Gen! Mitchells conduct in his illicit
conduct in smugling african slaves cannot fail to bring the subject before
congress and the President-Should it fail to produce an investigation of
his conduct, one thing is certain, the omission will be noticed by the
people-There is not a shade of doubt left of his guilt6-Accept assurances
of my Esteem & respect, & believe me to be yr mo. ob. serv.



Andrew Jackson
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
On voit bien que l'interprétation actuelle de la constitution américaine n'a rien avoir avec celle des prédécesseurs. Pour Jackson, les Etats et le peuple sont souverain. Jackson dit ensuite qu'il est éventuellement possible d'accorder le pouvoir de garantir une charte aux banques et aux entreprises sauf que cela devra constituer une nécessité positive échappant à toute complaisance.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Le problème c'est que Jackson allait faire face à beaucoup de difficultés. Ainsi, sa lettre écrite à Hugh L White ( volume 4 page 271 ) retranscrit parfaitement ce combat. :

" Les grands principes de démocratie que nous avons tous deux à coeur de voir restaurés au sein du gouvernement fédéral ne sauraient l'être que par un Cabinet unifié qui oeuvrerait à cette fin. Nous devrons en venir à lutter contre une nouvelle charte destinée à la Banque des Etats Unis. Il faudra sans crainte s'opposer à l'influence corruptrice de la Banque sur le Peuple et le Congrès...

Beaucoup se sont enrôlés dans ses rangs sans que vous ne les en eussiez jamais soupçonnés, et il est bien difficile, entre ceux qui voudraient délégitimer les hommes de la Banque et les hommes secrètement acquis à cette dernière, d'arriver à un Cabinet uni corps et âme autour de moi, dans une grande tâche de réformer démocratiquement l'administration de notre gouvernement. "

Ainsi en 1833, le combat contre le renouvellement de la charte de la banque se transforme en conflit. Celui ci voit William J Duane directement s'opposer à Andrew Jackson. William J. Duane est le secrétaire au Trésor de Jackson, ce qui finit par provoquer la démission de ce même William. Car Jackson voulait retirer de la banque privée des Etats Unis tout ce que le gouvernement y avait déposé, contrairement à Duane qui lui, refusait de donner l'ordre de retirer ces dépôts. Dans une lettre qui date du 26 juin 1833 ( volume 5, page 111 ), Andrew Jackson a ajouté à sa demande de retraits des dépôts gouvernementaux de la banque une proposition selon laquelle on choisirait une banque dans chacune des diverses villes américaines pour lui confier les dépôts du gouvernement. Plusieurs banques d'Etat jouissant d'un bon crédit seraient préférables à la concentration de fonds gouvernementaux dans une banque unique qui serait nantie d'un monopole privé.


Pour rappel, le Congrès avait fait une demande de renouvellement de la Charte bancaire, Jackson ayant opposé son veto à u ne telle loi. Quand Jackson fut ensuite candidat à sa réélection, cela eut pour effet que ledit veto fut soumis directement aux électeurs, et en donnant leur approbation au Président, les gens condamnaient ainsi cette loi comme étant inconstitutionnelle. Jackson pouvait donc s'appuyer sur le fait que son veto avait été approuvé par le peuple. Jackson disait ensuite : " Le devoir de la banque était de renoncer à ses intérêts de la manière qui pèserait le moins sur le marché de l'argent. "
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Jackson avait en tête l'énorme augmentation de la dette du gouvernement via à vis de la banque, laquelle avait augmenté de 28 millions de dollars, soit une augmentation de plus de 66%. Le tout en seulement 16 mois...

Jackson dit ainsi:

" On ne saurait plus douter du motif de la considérable extension des prêts. Il est incontestable que c'était pour asseoir son pouvoir dans le pays et forcer le gouvernement à lui accorder une nouvelle charte de par l'influence qu'auraient sur lui les emprunteurs. "


Il est probable que ce soit là la première et dernière déclaration d'un Président américain par rapport au fait que certaines banques utilisent la dette comme arme de contrôle politique. Bien évidemment, ce n'est pas le cas de tous les banquiers. Jackson a énoncé sa raison de vouloir supprimer toute relation entre la banque et le gouvernement :

" L'une des principales objections est que la Banque des Etats Unis a un pouvoir tel qu'elle pourrait être tentée d'annihiler les banques des Etats, en particulier celles que le gouvernement pourrait choisir en tant que dépositaires de ses fonds, en provoquant ainsi une importante vague de faillite et de désespoir à travers tous les Etats Unis. "
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Jackson avait formulé un dernier message, le 4 mars 1837. Un message qui allait se révéler particulièrement vrai, et surtout futuriste. C'était un avertissement à son peuple quant aux dangers que le monopole bancaire privé faisait courir à leurs libertés. Parmi ce message, un extrait particulièrement intéressant :


" Le désespoir et l'inquiétude qui gagnèrent et agitèrent tout le pays quand le Banque des Etats Unis s'attaque au Peuple dans le but de l'obliger à se soumettre à ses revendications, ne doivent cependant pas tomber dans l'oublie. La nature aussi impitoyable qu'implacable qui présida à l'oppression de cités et de communautés entières, à la ruine et à l'appauvrissement de moult individu, ainsi qu'à la brusque transformation d'un décor de prospérité réjouie en une scène de ténèbres et d'abattement, devrait toujours rester gravée dans la mémoire du Peuple américain. Si ce fut là son pouvoir en temps de paix, quel n'aurait il pas été en période de guerre avec l'ennemi à nos portes? Il n'est pas de nature, sinon celle des hommes libres des Etats Unis, qui eût pu sortir victorieux d'un tel combat; pourtant, si vous n'aviez pu vaincre, le gouvernement serait passé des mains de tous à celles de quelques uns, et ce pouvoir organisé de l'argent vous aurait dicté, à partir de ses secrètes enclaves, le choix de vos plus hauts fonctionnaires, et obligé à faire la paix ou la guerre pour satisfaire au mieux ses propres désirs. "

Source : " Richardson's Messages, volume 4, page 1523.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Les 676 pages de ce document concernant Andrew Jackson sont globalement très instructifs quant à ce qui a été fait durant sa présidence.

trace.tennessee.edu https://trace.tennessee.e[...]1&context=utk_jackson
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
:chat_lunettes:
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Ca, c'était la partie consacrée à Andrew Jackson.

Je compléterai tout cela demain avec les dossiers qui concernent Abraham Lincoln ainsi que celui de Kennedy.

Ils seront tout aussi intéressants.
:chat_lunettes:
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
:zizou:
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il y a 2 ans
Partie 3 : Abraham Lincoln.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Abraham Lincoln fut l'un des derniers présidents américains ayant combattu la banque et le monopole privé de l'argent. Il se trouve qu'il devait faire face à la guerre de sécession et que le système monétaire américain était déjà grandement soumis aux intérêts privés. Comme le gouvernement voulait lever suffisamment de fonds pour payer ses troupes, il y avait une pénurie de monnaie. De plus, le système bancaire privé rechignait à considérer les besoins de l'Armée de l'Union sans chercher des avantages personnels.

Pour revenir à Lincoln, son idéologie se situait dans la droite ligne de Jefferson et de Jackson en ce sens, qu'il pensait que le droit de battre monnaie devait être conserver par le gouvernement fédéra, avec l'argument que cela était un droit régalien ne pouvant être transféré à un monopole privé. Lincoln proposa ainsi en 1862 au Congrès une loi accordant un cours légal de plein droit aux billets de banque des Etats Unis, permettant ainsi au gouvernement fédéral d'imprimer suffisamment de papier monnaie pour financer la guerre de Sécession. Même s'il est possible que Lincoln n'ait pas prévu le potentiel inflationniste qu'impliquait l'augmentation du pouvoir d'achat du gouvernement, il est plus probable que son programme financier était vu comme étant un moyen de s'acquitter de dettes et dépenses gouvernementales, qui interdisait au monopole privé de l'argent de faire des bénéfices sur le dos du Trésor Public.

Le problème était que le secrétaire au Trésor de Lincoln était un certain Samuel Portland Chase, qui était allié des banques. Alors certes, Chase avait soutenu la politique monétaire de Lincoln durant la Guerre de Sécession, une politique allant à l'encontre des intérêts du monopole privé de l'argent. Cependant, par la suite il a présenté au Congrès des lois. Ces lois favorisaient les intérêts des banques.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
On peut dire la même chose pour ce qui est du sénateur John Sherman qui a donné encore plus de pouvoir financier au monopole de l'argent avec les lois concernant la Banque Nationale. Il se trouve que ce John Sherman était en charge du vote du Sénat quant aux lois financières. Le billet de banque à cours légal de Lincoln a été annoncé le 25 février 1862. Avec 150 millions de dollars devant être émis sous forme de billets de banques à cours légal des Etats Unis.

Chase dit à ce moment : " J'ai la plus grande aversion pour toute monnaie légal qui ne serait pas faite de pièces quand il s'agit de payer une dette, ... mais en conséquences des fortes dépenses que la guerre a entraînées dans son sillage, il est aujourd'hui impossible d'en fournir suffisamment pour assurer ces dépenses : nous en sommes par conséquent amenés à l'indispensable nécessité de faire appel à l'émission de billets de banque des Etats Unis. " Et donc John Sherman a défendu les mesures de Lincoln car il pensait qu'à ce moment là, pour satisfaire les besoins de l'armée, aucune autre solution était possible. Mais déjà à l'époque, les banques new yorkaises se sont opposées à ce programme de devise nationale. Ainsi donc, John Sherman trompait délibérément les gens quant à ses intentions véritables tout comme le Député Glass et le Sénateur Owen par la suite concernant la loi sur la Réserve Fédérale en 1913. Il est facile de comprendre pourquoi les puissance d'argent se sont opposés à Lincoln là dessus. En effet, les banquiers n'avaient plus le privilège d'émettre un substitut valable pour l'argent, que la constitution définissait comme étant de l'or et de l'argent. Ce que les banquiers voulaient en fait, c'est que le gouvernement transfère le droit de battre monnaie aux banques, complètement. Soit que les banquiers agissent en tant qu'agents du gouvernement fédéral américain.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Cela voudrait dire que le gouvernement américain serait un emprunteur perpétuel et qu'il devrait emprunter des fonds avec intérêts à des banquiers privés après que ceux ci aient obtenu un monopole du gouvernement. Mais la Constitution était un obstacle que les banques devaient contourner en finesse. En parlant de constitution il se trouve qu'un certain Clinton Roosevelt, de la famille Roosevelt, de la Banque de New York, voulait justement se débarrasser de cette Constitution, pour ces mêmes raisons. On verra la même chose se produire à la fin du XXème siècle avec la Commission Trilatérale disant que la Constitution serait dépassée. Ainsi donc entre l'époque de Jefferson et l'époque actuelle, tout débat touchant au monopole privé de l'argent et à la Fed a été étouffé. Les banquiers voulaient que le gouvernement émette des bons portant intérêt. Ces bons serviraient de base au crédit bancaire. Puisque Lincoln imposait aux Etats Unis sa monnaie légale contre les intérêts des grandes banques privées, les banquiers se réunissaient pour esquisser ce qui serait plus tard le National Bank Act, la loi de 1863. L'objectif du National Bank Act était justement de donner aux banquiers le contrôle de l'émission de la monnaie. Cela servirait à faire des bénéfices qui pourraient en temps de guerre, être énormes. Lincoln s'opposait aux puissances d'argent et aux banques en ce sens qu'il fallait savoir si la monnaie d'échange, soit des billets de banque convertibles et un crédit bancaire non convertible transférable par chèque devait être créé et émis par un monopole privé ou par un monopole gouvernemental. Intérêt public contre intérêts privés. Intérêts de la nation contre intérêts oligarchiques et de la haute finance. L'un devait imposer son pouvoir à l'autre. Or, cela signifiait que si les banques perdaient, on aurait eu des banques soumis au pouvoir du peuple.


Le double jeu des politiciens a été justement exposé par la lettre du Sénateur John Sherman aux frères Rothschild de Londres, le 25 juin 1863, qui a été divulgée à Wall Street en 1863. Pour s'attirer les faveurs des grands banquiers internationaux, il a soumis à certains d'entre eux les avantages de la proposition de la loi sur la National Bank.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
Une lettre des frères rothschild de Londres à Ikleheimer, Morton et Vandergould de Wall Street à New York, accusant réception d'une lettre de Sherman en relayant son contenu. Les banquiers en question répondirent son contenu. Les banquiers en question répondirent aux frères ROthschild le 6 juillet 1863, en détaillant le National Banking Act et en donnant un aperçu de la personnalité du Sénateur John Sherman.

" Chers Messieurs. "

Un certain Mr Sherman nous a écrit d'une ville de l'Ohio, aux Etats Unis d'Amérique, quan t aux bénéfices qui pourraient être réalisés à l'échelle nationales, eu égard à une loi récente de votre Congrès; une copie de ladite loi accompagne la présente lettre. Cette loi a apparemment été reprise sur le projet formulé chez nous par la " British Bankers Association ", et recommandée à nos amis américains par ladite Association comme un loi qui, si elle se voyait promue, s'avérerait être une vaste source de bénéfices pour toute la fraternité bancaire mondiale. Mr. Sherman affirme que jamais une loi n'a représenté pour les capitalistes une telle opportunité d'amasser de l'argent. Elle donne à la banque nationale un contrôle presque totale des finances nationales. " Les rares personnes qui comprendront le système, nous dit il, auront d'un côté un tel intérêt à en bénéficier et seront, de l'autre, tellement dépendantes de ses avantages, qu'aucune opposition ne sera à craindre de cette catégorie là, lors que la vaste entité qu'est le peuple, intellectuellement incapable de comprendre les fabuleux avantages que le Capital retirera d'un tel système, portera son fardeau sans se plaindre, et peut être même sans soupçonner que ledit système dessert ses intérêts. "

Très respectueusement vos, Rothschild Frères.
Batman sera toujours là pour faire régner la justice sur les topics de onche.
il y a 2 ans
New York,
le 6 juillet 1863,
A Mrs Rothschild Frères, Londres, Angleterrre.

Chers Messiers

Permettez ici que nous accusions réception à votre lettre du 25 juin dans laquelle vous faites référence à une communication reçue de Monsieur le Député John Sherman de l'Ohio, portant mention des avantages et bénéfices d'un investissement américain obéissant aux dispositions du National Bank Act. Mr Sherman affiche toutes les marques et caractéristiques d'un financier auréolé de succès. Son tempérament est de nature à ne guère d'embarrasser de sentiments lorsqu'une opportunité majeure est en vue. Il est jeune, habile et ambitieux. Il s'est fixé pour objectifs la Présidence des Etats Unis et siège déjà au Congrès ( il ne manque pas non plus d'ambitions financières ). Il pense légitimement qu'il a tout à gagner à se montrer amical avec des hommes et des institutions disposant d'importantes ressources financières,qui ne sont parfois pas trop regardants quant à leurs méthodes lorsqu'il s'agit d'obtenir l'aide du gouvernement, ou de se protéger d'une législation peu amicale. Pour ce qui est ici de la mise en place de la Banque Nationale et de la nature d'un tel investissement, comme des bénéfices y afférents, permettez nous de vous renvoyer au circulaires ci jointes, qui veulent que :

" Tout ensemble de personnes dont le membre ne sera pas inférieur à cinq est habilité à fonder une Société Bancaire Nationale. "
" A moins d'être dans une ville de 6 000 habitants ou moins, une Banque Nationale ne peut pas disposer de moins de 1 000 000 de dollars en capital. "
" Ce sont des sociétés privées conçues pour des gains privés, et elles choisissent elles même leurs argents et employés. "
Elles ne relèvent pas des lois de l'Etat, à l'exception des dispositions que le Congrès pourrait parfois prendre. "
" Elles sont habilitées à recevoir des dépôts et à faire des prêts de l'équivalent pour leur propre profit. Elles peuvent acheter et vendre des bons d'escomptes, ainsi que faire toutes sortes d'opération bancaires. "
" Démarrer une Banque Nationale sur la base de 1 000 000 de dollars requerra de se procurer ce montant ( valeur au pair ) en bons du gouvernement américain. "
" On peut aujourd'hui se procurer des bons du gouvernement américain avec un rabais de 50% et ainsi, une banque nantie de 1 000 000 de dollars de capital peut en ce moment être démarrée avec 500 000 dollars seulement. "
" Ces bons doivent être déposés au Trésor américain, à Washington, en tant que garantie que la devise de la Banque Nationale qui sera fournie à la banque par le gouvernement. "
" Le gouvernement américain paiera 6% d'intérêts en or sur ces bons, ces intérêts étant payés deux fois par an. On veillera à ce qu'au prix actuel des bons, les intérêts payés par le gouvernement lui même se montent à 12% en or sur toute monnaie investie. "
" Le gouvernement américain, ayant reçu les bons susmentionnés en dépôt sous la responsabilité de son Trésorier, fournira, sur la foi d'une telle garantie, des devises nationales aux banques ayant déposé ces bons, à un taux d'intérêt annuel de seulement un pour cent par année écoulée. "
" La devise est imprimée par le gouvernement sur un modèle équivalent aux dollars greenback, de manière à ce que le peuple ne remarque pas la différence, quand bien même cette devise ne représente rien d'autre qu'une promesse de la banque de payer. "
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il y a 2 ans
" La demande d'argent est si importante que cet argent peut être facilement prêté au guichet de la banque avec un taux d'escompte de 10% sur une période de trente ou soixante jours, ce qui fait autour de 12% d'intérêts sur la devise. "
" Les intérêts sur les bons, plus les intérêts sur la devise que les bons garantissent, plus ce que les affaires rapporteront incidemment, devraient faire que les gains bruts de la banque avoisineront les 28 à 33%.
" Les Banques Nationales ont le privilège d'augmenter ou de restreindre le volume de leurs devises à volonté, et sont bien sûr susceptibles de garantir ou de refuser les prêts selon qu'ils paraissent adaptés ou pas. Etant donné que les banques relèvent d'une organisation nationale et qu'elles peuvent facilement agir de concert pour refuser des prêts ou les accroître, il en découle qu'elles sont en mesure, de par une action commune consistant à refuser de faire des prêts, de provoquer l'austérité du marché de l'argent et d'engendrer en une seule semaine, voire un seul jour, un déclin général des productions de la nation. "
" Les Banques Nationales ne paient de taxes ni sur leurs bons, ni sur leurs capitaux, ni sur leurs dépôts. "


En vous demandant de bien vouloir considérer tout ceci comme strictement confidentiel....
Avec tout notre respect,
Ikelheimer, Morton et Vandergould.

Source " Elsom, John, R, Lightning Over The Treasury Building, Boston, Meador Publishing Co, 1941, pages 51 52 et 53 55.
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il y a 2 ans
Pour les banquiers internationaux, il fallait que la maneuvre réussisse. Si Lincoln mettait jamais en place un système étatique des finances aux Etats Unis, d'autres nations prendraient alors leur courage à deux mains pour retirer le pouvoir financier à leurs banquiers. Les banquiers européens, en particulier les banquiers anglais, se sont donc organisés contre Lincoln et ont utilisé leurs canaux bancaires commerciaux pour presser les banquiers américains de les soutenir. La loi sur la monnaie fut soumise à un intense lobbying à Washington, et croula tellement sous les amendements qu'elle en devint inutile. Et l'un de ces amendements exigeait que les intérêts sur les bons et les billets de banques devraient être payés deux fois par an en pièces d'or. Et les amendements furent payant. Il y a donc eu non seulement la défaite de la loi sur la monnaie légale mais aussi en 1862 la loi autorisant les banques à émettre des billets de banque privés de moins de 5 dollars au sein du district de Columbia, premier pas vers un contrôle privé de la création monétaire fiduciaire. Le 23 juillet 1862, Lincoln apposa son veto sur la loi des billets de banque privés au motif qu'il était de la responsabilité du gouvernement fédéral de fournir une monnaie d'échange, et que les billets de banque des Etats Unis pouvaient tout aussi bien remplir la fonction des petits billets de banque privés. Ce véto a constitué un défi que Lincoln lançait aux banques. Face à cette critique des banquiers et des banques, des banquiers new yorkais se sont rendus à Washington pour faire pression en faveur à la loi sur la monnaie légale. Le Secrétaire au Trésor introduisit la question comme telle :
" Ces messiers de New York sont venus voir le Secrétaire au Trésor à propos de notre nouveau prêt. En tant que banquiers, ils sont dans l'obligation de détenir nos titres nationaux; je me porte garant de leur patriotisme et de leur loyauté car, comme le dit le Livre : " Car où est le trésor, là sera aussi le coeur. " A cela Lincoln répondit : " Il y a un autre test auquel on pourrait avoir recours : " Où que soit la carcasse, là seront aussi les aigles rassemblées. "
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il y a 2 ans
Je ferai ma partie sur Kennedy demain.
:zizou:
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il y a 2 ans