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as-tu déjà porté ton interêt sur Simone Weil ?
J'ai jamais lu d'essai entier de Weil, mais elle est dans ma liste d'attente : askip elle a des choses à dire en métaphysique et j'ai croisé des paragraphes que j'ai trouvé sympa !
:Tealcsmile:


Je ne saute jamais le pas de m'en prendre un lors de mes achats parce qu'elle est a priori dans la limite haute de ce qui est trop récent pour moi. Hermann Hesse - romancier et une génération avant - c'est déjà au-delà de ma limite, alors je suis perplexENT !
:Pokerface:
j’aime énormément le Nouveau Testament de la Bible
Faut dire que c'est une bonne compilation et y'a beaucoup d'excellentes choses !
:GaahlSaythan:


Du reste, difficile de passer à coté à moins de vouloir patauger dans la semoule vis à vis de l'histoire des idées occidentale.
un petit début de Krishnamurti
J'ai lu plusieurs essais, je connais son histoire et son contexte intellectuel, donc je vois de quoi il est question !
:AbanGlass:


Trop radical pour moi dans son approche dirais-je en résumé (je suis pas trop en harmonie avec l'advaita/zen).

Mais d'un point de vue pragmatique et à l'échelle globale, c'est une bonne chose qu'il ait dit ce qu'il a dit amha.
:Cosmiccat:
Je ne suis pas Marxiste, ni matérialiste d’ailleurs, car ce sont des catégories aliénatrices de la division de classe [...]
Je crois que je vois où tu veux en venir et on reconnait d'ailleurs ici un rapprochement avec Krishnamurti.
:Orly:


C'est, du mon point de vue, radical, utilitariste et psychologisant comme position, politisé aussi (je me tiens assez en dehors de la politique mais je suis tout prêt à en parler si tu veux !) et un commentateur critique (voir polémique) la qualiferait d'"hyper-marxiste" dans son vocabulaire.
:Hiii:


Cependant, si je puis me permettre et afin de faire avancer notre échange, je m'interroge sur le bien-fondé de cette position.

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Pour commencer, estimes-tu que TOUTES les catégories sont problématiques, ou bien plus spécifiquement celles qui naturalisent la division de classe ? Est-il selon toi nécessaire qu'il existe une phase où la catégorie existe, faut-t-il l'utiliser jusqu'à leur dissolution ou non ? (je rebondis sur ton évocation de l'aufhebung) Enfin, les catégories qui te gênent, sont-t-elles celles qui sont descriptives (observer qu'il existe des classes sociales quoi) ou celles qui sont prescriptives (dire que ces classes doivent exister) ? C'est une nuance/précision importante qui pourrait appréciablement changer mon approche !
:Platonfuckyeah:


Quoiqu'il en soit, en l'état, cela m'évoque une série de questions :
1) Les classifications ne sont-elles pas cependant utiles voires nécessaires à toute pensée ?
2) Ces classifications sont-elles réellement une cause efficiente (d'un point de vu de la psychologie des foules) des divisions de classe et du repli sur soi ?

J'aurais tendance à répondre :

1) "Oui, elles le sont, néanmoins il est certain qu'elles ont des défauts si elles sont maniées de façon trop simplistes." Dès lors, il est nécessaire d'en avoir une utilisation plus raffinée, à savoir :
a) une pensée à plusieurs couches superposées au niveau vertical et b) capables de former de multiples diagrammes de Venn au niveau horizontal (lien rapide aucazou : fr.wikipedia.org https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Venn).
➔ Ainsi, on garde le bénéfice du cloisonnement tout en réduisant l'étanchéité de ce même cloisonnement induit par les délimitations. D'un point de vue psychologique on limite également l'impact d'une identification erronée aux idées, impliquant des radicalisations (et donc des exclusions) inappropriées.

2) "Non, ce n'est pas une cause, je pense plutôt à une conséquence qui par la suite, renforce effectivement cette tendance et devient en effet un rouage de reproduction des divisions que tu évoques."
Pour en revenir au point 1), il me semble que l'utilisation des catégories - simpliste d'un point de vu conceptuel et erronée d'un point de vue psychologique - provient plutôt d'un manque d'attachement à des valeurs qui feraient contrepoids : la recherche sincère et donc motivée (presque charnelle) de la vérité notamment.
➔ Donc, plutôt que de me concentrer sur l'effacement des catégories, j'aurais tendance à en créer d'autres dont la propriété serait justement d'éncourager le point 1) : développement de la perception des couches de profondeur + multiplication des diagrammes superposés sur le même niveau.

▶ Qu'en penses-tu ? Est-ce que je t'ai bien compris ou est-ce que je fais fausse route ? Pourquoi es-tu si convaincu par ce que tu m'as écris ?
:Topper:


Ps : je ne crois pas pouvoir répondre avant début Janvier, alors ne te presse pas ^^
Pour la première question concernant la totalité des catégories
:d)
ma réponse prendra des largesses sur le sujet et répondra généralement

La catégorisation est certes posée théoriquement mais c’est une pratique aussi, elle découle de la souche sociale, puisqu’effectivement l’homme est relation avec la nature comme premier moyen de forme productrice de ses besoins. L’Homme grec, dans les temps pré-Socratiques avait effectivement des catégorisations formelles, par exemple : l’eau pour Thalès, le feu pour Heraclite, l’atome pour Démocrite. Mais jamais des en-casernements de la modernité marchande contemporaine. Ce n’est qu’avec le développement du capital que socialement et commercialement la démocratie Athénienne a pu s’ériger à partir de ces rapports sociaux sur les ruines de ceux des pré-Socratiques en décompositions, du temps du mode social de l’esclavage, qui font que les idées pré-socratiques deviennent les idées Aristotéliciennes des catégories scientifiques, physiques, politiques, rhétoriques, éthiques, esthétiques etc. C’est un développement nécessaire, qui passe ici d’une forme donnée à une forme réalisée, puisqu’il est arrivé dans l’histoire et que l’histoire est déterministe et qu’elle va vers une finalité objective qui doit obligatoirement se détruire en ces contradictions pour ne pas recomposer les catégories quelqu’elles soient d’une façon ou d’une autre en tant que représentations de la valeur d’échange du capital en mouvement et re-production du mode social aliénatoire.

Donc les catégories pré-Socratiques sont des catégories aliénatrices en puissance, puisqu’elles débouchent sur celles d’Aristote lui même aliéné comme tout le monde, plus ou moins selon un seuil historique donné. Mais que cette finalité objective de l’histoire a une loi : la lutte des classes qui abolira elle-même les catégories étants aliénatrices. Ce qui fait dire que ce temps du communisme est déjà-là et était déjà-là dans la conscience communiste radicale, (radicale au sens de « racine » et « enracinement de l’être dans la souche ») déployée dans le mouvement du Tout. On sait aujourd’hui qu’avant le néolithique les Hommes vivaient un pré-communisme, sans propriété privée, sans production a des fins d’échanges commerciaux et vivaient un mode de vie sain sans massacres organisés et sans chefs ni division du travail (seule existait la division entre hommes et femmes ; l’arc et le pannier) mais qu’ils étaient encore restreints dans leur localité, et qu’une fois passée la révolution capitaliste du néolithique, les Hommes ont petit à petit intégré le mode de vie du stock agraire, sédentaire et du compte engendrant famines, guerres, crises, maladies etc. La loi dialectique de la finalité historique pose donc là que l’homme retrouvera ces temps pré-communistes incomplets devenus pré-capitalistes et capitalistes achevés, mais que, aufhebung oblige, de qualité supérieure car restaurée universellement. J’invite à aller voir le site Guerre de Classe où une poignée d’hommes accueille le mouvement réel de l’histoire et qui avec, des pré-Socratiques jusqu’à Hegel puis le groupe Marx-Engels en passant par les groupes communistes de ces derniers temps de crise font tout un travail de groupe au contenu riche et critique de concept radical sur les determinations historiques et de prévision en prolongement du livre Le Capital et ses tomes…

Et pour ce qui concerne l’agir révolutionnaire, il part de l’Amour. Pas l’amour de soi, ou l’amour propre. L’Amour au sens du besoin de l’homme de sapience, au sens radical du Christ confirmé par les grecs, dans une relation dialectique, l’agape qui passe par Eros et la philia d’abolition de la conscience malheureuse (voir Hegel - La phénoménologie de l’esprit) l’amour de conscience d’insurrection révolutionnaire contre la marchandise, en opposition à toutes les crasses inhumaines du capital, dans un rapport dialectique constituant un tout supérieur à leurs sommes. Donc qui mène à l’humilité face à nous-même en réalité du regard véridique sur le reflet de notre miroir vers la beauté de passion transcendante du Divin immanent en soi, pour soi, retourné à soi - qui passe partout - pour prendre la relève de Hegel dans son universalité vérifiée.

Les propositions descriptives et prescriptives sont toujours en rapport dialectique les unes aux autres. Si elles sont catégorisées idéalement ou pratiquement sans devenir, c’est qu’elles sont fausses, puisque non radicales du point de vue du mouvement total et objectif de sa nature qui est position, changement, transformation constante et qui n’est pas fixe et éternel malgré que l’on puisse l’imaginer d’un point de vue existentiel, subjectif ou idéel, mais seulement ce procédé qui se borne là part de l’individu particulier et qui n’est donc pas total et vrai dans le rapport social quand cet individu ne va pas au delà de lui même en se rapportant activement au mouvement total et objectif de naturalité humaine dans sa conscience qui dans un dialogue d’amour et d’accueillement au monde de réciprocité engage l’agir révolutionnaire pour abolir ces catégorisations dans l’au delà du Moi particulier et insignifiant au regard du tout qui fait l’humilité dans la prise de conscience de la partie humble du Moi radical en mouvement de dépassement de soi.

Voici un petit bout de perspective communiste qui est un point de vue qui regarde la totalité globale du monde en maximisant la non-catégorie malgré l’aliénation encore présente dans tous les hommes qui existent et sont dépossédés d’eux mêmes mais qui peuvent oeuvrer au renversement de son déchoir dans un bel effort radical de conscience certaine de la fin du capitalisme sans restructuration supérieure sur un temps long qui prendra un temps long, en un capitalisme nouveau qui redistribuerait les mêmes aliénations sociales mais bien en restauration de la communauté de l’Être d’abolition définitive de l’état, de l’argent et du salariat, outils de notre exploitation servile aliénée et qu’en étant sûr dans le maximalisme de cette issue là, il n’y a pas de place au désespoir de la Défaite !
il y a 7 jours