Ce sujet a été résolu
Morgoth
6j
Qui se souvent d'Indiana Jones ?
La dernière croisade, excellent film sois-dit en passant, un de mes préférés.
Il y a une scène dans ce film dont je me souviens particulièrement bien, c'est celle du saut de la foi. Je vous la met ici, c'est un petit extrait de deux minutes.
Pendant longtemps j'ai cru que le saut de la foi était une notion religieuse ancienne et bien connue, après avoir demandé à mon père je me suis rendu compte qu'en réalité très peu de philosophes avaient abordés le sujet. Quelques mentions par-ci par là, éventuellement chez Kierkegaard, mais sinon à part ça pas grand-chose.
Après avoir demandé à ma mère j'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une notion beaucoup plus littéraire que philosophique, mais quoi qu'il en soit il semblerait que la question du saut de la foi soit un problème relativement peu abordé.
Pour ma part, je pense que le saut de la foi représente un des moment les plus difficile d'une histoire d'Amour : le moment où on doit déclarer sa flamme à quelqu'un.
Je m'explique :
Lorsqu'un homme et une femme sont amoureux mais ne se sont pas encore ouvertement déclarés leurs sentiments ils finissent toujours par se retrouver dans une situation aussi délicate qu'embarrassante.
Au début tout va bien, la demoiselle rit à toutes les blagues de son prince charmant, elle le cherche du regard en permanence, trouve mille et un prétextes pour passer du temps avec lui, profite de la moindre occasion pour se rapprocher de lui, bref c'est le temps béni des petits jeux amoureux.
Puis viens le moment où ils finissent par se donner rendez-vous.
Trois jours avant le rendez-vous tout va bien. L'homme sait, tout les signaux sont au vert : il est confiant.
Deux jours avant le rendez-vous pareil, tout va très bien.
La veille, pas de soucis.
Bon il a un peu de mal à dormir mais c'est rien il est un peu excité, ça va aller...
Au réveil par contre c'est une autre histoire. Ça va moins bien d'un coup. Rien de dramatique bien entendu, mais disons simplement que l'excitation de la veille n'est pas passée avec la nuit. Il est encore un peu nerveux. Ça ne l'empêche pas d'y aller bien sûr, alors il se met en route.
Et c'est en chemin que le drame se joue.
À chaque pas qu'il fait en direction de sa bien aimée ses certitudes semblent de moins en moins solide, le doute s'installe et bientôt l'abîme s'ouvrira devant lui :
"et si je m'étais trompé ?" pense t-il
"peut-être que je me suis fait des films"
"si ça se trouve elle pense à autre chose"
"peut-être que pour elle on est juste des amis"
Ces interrogations sont légitimes, car en effet dans ce genre d'histoire il y a toujours une ambiguïté quelque part.
Pour quelqu'un qui regarderait la scène de l'extérieur tout est évident et le scénario est joué d'avance. On souffle devant cette scène d'amour vue et revue mille fois, le spectateur sait très bien comment ça va se finir.
"ces deux là vont s'embrasser, c'est sûr"
Mais du point de vue de celui qui vit le moment ce n'est pas du tout pareil. L'angoisse est terrible, et elle augmente crescendo.
Des scénarios de plus en plus sombre lui viennent à l'esprit.
Peut-être qu'elle est méchante.
Peut-être qu'elle s'est moquée de lui, qu'elle se fiche de lui avec ses copines quand elle est sur son téléphone.
Et ceci n'est rien, bientôt le PIRE lui viendra à l'esprit : l'innocente ingénue.
"et si elle se retire quand j'essayerai de l'embrasser ?"
"Si je m'avance et qu'elle prend un air choqué et scandalisé ? "
"Oh mon Dieu Célestin ! Tu..."
"Tu pensais que... ? Tu pensais que toi et moi on...? "
"Mais non ! J...Je croyais qu'on étais des amis"
L'HORREUR ! L'ENFER SUR TERRE !
LE MALAISE ULTIME QUI TE DONNE JUSTE ENVIE DE DISPARAITRE A TOUT JAMAIS !
Mais c'est trop tard, à force de marcher il est arrivé au rendez-vous maintenant. Et elle est là devant lui. Le cauchemar laisse place à une réalité encore plus épouvantable.
Impossible d'esquiver : il faut y aller ou repartir comme un tocard sans avoir essayé.
Ici commence l'épreuve la plus terrifiante que puisse passer un homme : le saut de la foi.
Le saut de la foi est une épreuve très simple en principe, il suffit d'avancer et d'embrasser sa dulcinée. En pratique c'est une des choses les plus difficiles au monde, parce que cela demande d'avoir des burnes.
Pour visualiser le problème, il faut repenser au saut de la foi tel qu'il est montré dans le film de Spielberg, et changer quelques éléments.

En réalité il n'y a aucun pont invisible, le ravin est bien réel et il n'y a pas de filet de secours. Vous ne pouvez pas franchir le ravin par vos propres forces. De l'autre coté il y a votre bien aimée. Votre seule chance de passer consiste à sauter dans le vide en espérant qu'elle vous tende la main et vous rattrape à la dernière seconde.
En clair: faire le premier pas pour l'embrasser en espérant qu'elle en fasse de même.
C'est déjà très éprouvant mais le saut de la foi comporte en plus une difficulté abominable : il doit être fait en marchant.
Imaginez-vous dans cette situation : vous êtes au bord de l'abîme, de l'autre coté du ravin se trouve votre bien aimée, et vous devez sauter dans sa direction pour qu'elle vous rattrape. Quel sera votre premier réflexe ?

C'est tout à fait normal puisque vous prenez un risque, vous allez essayer de maximiser vos chance.
Mais c'est une jeune femme qui se trouve de l'autre coté, si elle voit un tarax lui foncer dessus en hurlant elle va avoir peur et s'enfuir. vous allez donc sauter dans le vide et personne ne vous rattrapera.
Tout ce que je vous raconte est symbolique évidemment, concrètement à quoi cela correspond t'il ? Eh bien j'ai déjà vu ça, je me souviens d'avoir vu la vidéo d'un homme qui avait fait une déclaration en attaquant trop fort : il avait choisi un lieu à la fois très touristique et romantique, une belle place parisienne, et il avait fait sa déclaration à genoux devant tout le monde.
Que s'est-il passé ? Eh bien la jeune femme a eu peur et s'est enfuie, la pression était trop forte pour elle. Le type est resté à terre, complètement brisé au fond du ravin.
C'est pour cette raison que je parle d'un saut de la foi.

Il sait qu'il prend un risque énorme et au fond il se dit "si elle ne me rattrape pas, je dois pouvoir m'en sortir par mes propres moyens"
Il ne veut courir aucun risque et cherche à pouvoir atteindre l'autre bord même si la demoiselle le laisse tomber.
Il refuse de lâcher prise, il ne veut pas s'en remettre à la personne en face de lui, il veut tout contrôler.
En un mot comme en cent : il manque de foi.
Tout ce qui possède un esprit fort manque naturellement de foi, Jésus l'avais d'ailleurs bien fait remarquer : "Heureux les simples d'esprit, car le royaume des cieux est à eux ! ". La foi du charbonnier est inébranlable, mais pour les autres ce n'est pas aussi simple, et pour certains l'épreuve de foi est d'une épouvantable difficulté. Chacun peut y arriver, mais tout le monde n'est pas égal en la matière.
Cependant, à celui pour qui la foi est difficile, la réussite de l'épreuve est extraordinairement gratifiante.
Soyons bien clair ici : la France valorise depuis longtemps l'intelligence, c'est un lieu commun qui s'observe partout. Il est bien vu d'être intelligent, et la bêtise est toujours sanctionnée. D'ailleurs on a peur d'avoir l'air bête. Mais la réalité c'est que l'intelligence ne suffit pas, pour bien penser il faut encore être courageux, avoir du coeur.
Dans le cas d'une histoire d'amour c'est évident, toutes les prévisions tranquilles et les certitudes intellectuelles peuvent se transformer en cauchemar si nous sommes impliqués dans une histoire qui nous met en danger, parce qu'en dernière analyse autrui échappera toujours à nos calculs, c'est une éternelle inconnue dans l'équation.
En face du danger la peur et le courage ont la même valeur logique, mais seul le courage peut ouvrir le chemin de la vie.
L'amour est un exemple oui, mais je crois que cette notion s'applique dans une grande variétés de situations. Tout ça est très lié à la confiance bien sûr, et le penchant envers de ce que tu as décris existe aussi, des gens tellement sûr d'eux-mêmes qu'ils ne considèrent même pas qu'ils puissent se prendre un râteau, pour continuer ton allégorie, ce serait des gens qui voit toujours un pont là où il n'est pas forcément. Ça me fait penser aussi également à un concept de psychologie que j'ai découvert récemment, l'impuissance apprise. Il y a un livre à ce sujet, j'aimerai le lire. C'est un concept qui explique que par nos expérience et notre éducation, on peut intégrer certains paterns psychologiques qui nous poussent à nous dire "n'essaie même pas", lorsqu'on se trouve face à une épreuve ou une simple tâche. Je pense que la France et son système éducatif sont des usines à générer de l'impuissance apprise, qui inhibe toute tentative de saut de la foi. Reste à trouver comment rééduquer son esprit pour gagner en confiance et favoriser "l'optimisme appris".
Ps : merci pour la dédicace
Ps : merci pour la dédicace
il y a 5 jours
L'amour est un exemple oui, mais je crois que cette notion s'applique dans une grande variétés de situations. Tout ça est très lié à la confiance bien sûr, et le penchant envers de ce que tu as décris existe aussi, des gens tellement sûr d'eux-mêmes qu'ils ne considèrent même pas qu'ils puissent se prendre un râteau, pour continuer ton allégorie, ce serait des gens qui voit toujours un pont là où il n'est pas forcément. Ça me fait penser aussi également à un concept de psychologie que j'ai découvert récemment, l'impuissance apprise. Il y a un livre à ce sujet, j'aimerai le lire. C'est un concept qui explique que par nos expérience et notre éducation, on peut intégrer certains paterns psychologiques qui nous poussent à nous dire "n'essaie même pas", lorsqu'on se trouve face à une épreuve ou une simple tâche. Je pense que la France et son système éducatif sont des usines à générer de l'impuissance apprise, qui inhibe toute tentative de saut de la foi. Reste à trouver comment rééduquer son esprit pour gagner en confiance et favoriser "l'optimisme appris".
Ps : merci pour la dédicace
Ps : merci pour la dédicace
il y a effectivement des gens qui voient un pont là où il n'y en a pas forcément, d'ailleurs pour ceux que j'ai croisé c'étaient souvent des gens très agréable et de bonne compagnie
évidemment cela peut aussi avoir de mauvais coté, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que les gens confiants étaient plus agréable que les autres
évidemment cela peut aussi avoir de mauvais coté, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que les gens confiants étaient plus agréable que les autres
il y a 5 jours
il y a effectivement des gens qui voient un pont là où il n'y en a pas forcément, d'ailleurs pour ceux que j'ai croisé c'étaient souvent des gens très agréable et de bonne compagnie
évidemment cela peut aussi avoir de mauvais coté, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que les gens confiants étaient plus agréable que les autres
évidemment cela peut aussi avoir de mauvais coté, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que les gens confiants étaient plus agréable que les autres
Je vois, c'est drôle, en disant ça j'imaginais plutôt l'archétype opposé du type imbu de lui même difficile à supporter. Mais ça parait aussi logique que des gens qui sont en bonne harmonie avec eux-mêmes n'aient pas de mal à se mettre en bonne harmonie avec les autres.
il y a 5 jours
Je vois, c'est drôle, en disant ça j'imaginais plutôt l'archétype opposé du type imbu de lui même difficile à supporter. Mais ça parait aussi logique que des gens qui sont en bonne harmonie avec eux-mêmes n'aient pas de mal à se mettre en bonne harmonie avec les autres.
c'est pour ça que je disais que ça pouvais avoir de mauvais cotés, mais j'ai trouvé que ce genre de cas était plutôt rare. Il y a des gens qui affichent une fausse assurance et qui sont intérieurement complexés, c'est très courant et on les repère rapidement, il y a aussi le cas de gens qui sont réellement confiant alors qu'ils n'ont aucune raison de l'être, on parlera alors de confiance mal placée, ça se voit chez pas mal de politiciens en ce moment. Mais encore une fois j'ai trouvé que la plupart des gens réellements confiants n'étaient ni insupportable ni imbus d'eux-même. Au contraire ils sont plutôt agréable.
Que tu pense spontanément à un type imbu de lui même lorsqu'on met sur la table le sujet des gens confiants, n'est-ce pas quelque chose qui mérite d'être examiné ? En y réfléchissant bien c'est comme si tu associais immédiatement la confiance en soi à une erreur. Mais n'est-ce pas précisément ce genre de chose qui peut paralyser l'action ?
Par ailleurs, il faudrait également se demander si c'est juste.
Après tout, je veux bien entendre que nous ne sommes pas parfait et qu'il faut savoir se remettre en question, mais de là à se dévaloriser en permanence en toutes choses et en tout temps, au point de s'interdire la moindre confiance en soi, est-ce juste ? Il me semble qu'être sûr de soi quand on a de bonnes raisons de l'être ne constitue pas un problème, au contraire c'est plus juste.
Par ailleurs il faut encore faire remarquer que les gens confiants n'ont pas seulement confiance en eux-même, ils ont également confiance en autrui, et c'est pour ça qu'ils sont agréable justement. Ce sont des gens qui ont à la fois une bonne image d'eux même et des autres.
Que tu pense spontanément à un type imbu de lui même lorsqu'on met sur la table le sujet des gens confiants, n'est-ce pas quelque chose qui mérite d'être examiné ? En y réfléchissant bien c'est comme si tu associais immédiatement la confiance en soi à une erreur. Mais n'est-ce pas précisément ce genre de chose qui peut paralyser l'action ?
Par ailleurs, il faudrait également se demander si c'est juste.
Après tout, je veux bien entendre que nous ne sommes pas parfait et qu'il faut savoir se remettre en question, mais de là à se dévaloriser en permanence en toutes choses et en tout temps, au point de s'interdire la moindre confiance en soi, est-ce juste ? Il me semble qu'être sûr de soi quand on a de bonnes raisons de l'être ne constitue pas un problème, au contraire c'est plus juste.
Par ailleurs il faut encore faire remarquer que les gens confiants n'ont pas seulement confiance en eux-même, ils ont également confiance en autrui, et c'est pour ça qu'ils sont agréable justement. Ce sont des gens qui ont à la fois une bonne image d'eux même et des autres.
il y a 5 jours
L'amour est un exemple oui, mais je crois que cette notion s'applique dans une grande variétés de situations. Tout ça est très lié à la confiance bien sûr, et le penchant envers de ce que tu as décris existe aussi, des gens tellement sûr d'eux-mêmes qu'ils ne considèrent même pas qu'ils puissent se prendre un râteau, pour continuer ton allégorie, ce serait des gens qui voit toujours un pont là où il n'est pas forcément. Ça me fait penser aussi également à un concept de psychologie que j'ai découvert récemment, l'impuissance apprise. Il y a un livre à ce sujet, j'aimerai le lire. C'est un concept qui explique que par nos expérience et notre éducation, on peut intégrer certains paterns psychologiques qui nous poussent à nous dire "n'essaie même pas", lorsqu'on se trouve face à une épreuve ou une simple tâche. Je pense que la France et son système éducatif sont des usines à générer de l'impuissance apprise, qui inhibe toute tentative de saut de la foi. Reste à trouver comment rééduquer son esprit pour gagner en confiance et favoriser "l'optimisme appris".
Ps : merci pour la dédicace
Ps : merci pour la dédicace
tu as raison
Je vous aime tous
Tu ne fais pas exception
il y a 3 jours
c'est pour ça que je disais que ça pouvais avoir de mauvais cotés, mais j'ai trouvé que ce genre de cas était plutôt rare. Il y a des gens qui affichent une fausse assurance et qui sont intérieurement complexés, c'est très courant et on les repère rapidement, il y a aussi le cas de gens qui sont réellement confiant alors qu'ils n'ont aucune raison de l'être, on parlera alors de confiance mal placée, ça se voit chez pas mal de politiciens en ce moment. Mais encore une fois j'ai trouvé que la plupart des gens réellements confiants n'étaient ni insupportable ni imbus d'eux-même. Au contraire ils sont plutôt agréable.
Que tu pense spontanément à un type imbu de lui même lorsqu'on met sur la table le sujet des gens confiants, n'est-ce pas quelque chose qui mérite d'être examiné ? En y réfléchissant bien c'est comme si tu associais immédiatement la confiance en soi à une erreur. Mais n'est-ce pas précisément ce genre de chose qui peut paralyser l'action ?
Par ailleurs, il faudrait également se demander si c'est juste.
Après tout, je veux bien entendre que nous ne sommes pas parfait et qu'il faut savoir se remettre en question, mais de là à se dévaloriser en permanence en toutes choses et en tout temps, au point de s'interdire la moindre confiance en soi, est-ce juste ? Il me semble qu'être sûr de soi quand on a de bonnes raisons de l'être ne constitue pas un problème, au contraire c'est plus juste.
Par ailleurs il faut encore faire remarquer que les gens confiants n'ont pas seulement confiance en eux-même, ils ont également confiance en autrui, et c'est pour ça qu'ils sont agréable justement. Ce sont des gens qui ont à la fois une bonne image d'eux même et des autres.
Que tu pense spontanément à un type imbu de lui même lorsqu'on met sur la table le sujet des gens confiants, n'est-ce pas quelque chose qui mérite d'être examiné ? En y réfléchissant bien c'est comme si tu associais immédiatement la confiance en soi à une erreur. Mais n'est-ce pas précisément ce genre de chose qui peut paralyser l'action ?
Par ailleurs, il faudrait également se demander si c'est juste.
Après tout, je veux bien entendre que nous ne sommes pas parfait et qu'il faut savoir se remettre en question, mais de là à se dévaloriser en permanence en toutes choses et en tout temps, au point de s'interdire la moindre confiance en soi, est-ce juste ? Il me semble qu'être sûr de soi quand on a de bonnes raisons de l'être ne constitue pas un problème, au contraire c'est plus juste.
Par ailleurs il faut encore faire remarquer que les gens confiants n'ont pas seulement confiance en eux-même, ils ont également confiance en autrui, et c'est pour ça qu'ils sont agréable justement. Ce sont des gens qui ont à la fois une bonne image d'eux même et des autres.
le topic qui se transforme en séance de psychanalyse
Je vous aime tous
Tu ne fais pas exception
il y a 3 jours
c'est pour ça que je disais que ça pouvais avoir de mauvais cotés, mais j'ai trouvé que ce genre de cas était plutôt rare. Il y a des gens qui affichent une fausse assurance et qui sont intérieurement complexés, c'est très courant et on les repère rapidement, il y a aussi le cas de gens qui sont réellement confiant alors qu'ils n'ont aucune raison de l'être, on parlera alors de confiance mal placée, ça se voit chez pas mal de politiciens en ce moment. Mais encore une fois j'ai trouvé que la plupart des gens réellements confiants n'étaient ni insupportable ni imbus d'eux-même. Au contraire ils sont plutôt agréable.
Que tu pense spontanément à un type imbu de lui même lorsqu'on met sur la table le sujet des gens confiants, n'est-ce pas quelque chose qui mérite d'être examiné ? En y réfléchissant bien c'est comme si tu associais immédiatement la confiance en soi à une erreur. Mais n'est-ce pas précisément ce genre de chose qui peut paralyser l'action ?
Par ailleurs, il faudrait également se demander si c'est juste.
Après tout, je veux bien entendre que nous ne sommes pas parfait et qu'il faut savoir se remettre en question, mais de là à se dévaloriser en permanence en toutes choses et en tout temps, au point de s'interdire la moindre confiance en soi, est-ce juste ? Il me semble qu'être sûr de soi quand on a de bonnes raisons de l'être ne constitue pas un problème, au contraire c'est plus juste.
Par ailleurs il faut encore faire remarquer que les gens confiants n'ont pas seulement confiance en eux-même, ils ont également confiance en autrui, et c'est pour ça qu'ils sont agréable justement. Ce sont des gens qui ont à la fois une bonne image d'eux même et des autres.
Que tu pense spontanément à un type imbu de lui même lorsqu'on met sur la table le sujet des gens confiants, n'est-ce pas quelque chose qui mérite d'être examiné ? En y réfléchissant bien c'est comme si tu associais immédiatement la confiance en soi à une erreur. Mais n'est-ce pas précisément ce genre de chose qui peut paralyser l'action ?
Par ailleurs, il faudrait également se demander si c'est juste.
Après tout, je veux bien entendre que nous ne sommes pas parfait et qu'il faut savoir se remettre en question, mais de là à se dévaloriser en permanence en toutes choses et en tout temps, au point de s'interdire la moindre confiance en soi, est-ce juste ? Il me semble qu'être sûr de soi quand on a de bonnes raisons de l'être ne constitue pas un problème, au contraire c'est plus juste.
Par ailleurs il faut encore faire remarquer que les gens confiants n'ont pas seulement confiance en eux-même, ils ont également confiance en autrui, et c'est pour ça qu'ils sont agréable justement. Ce sont des gens qui ont à la fois une bonne image d'eux même et des autres.
D’accord avec tout ce que tu dis clé, bien sûr, cette représentation spontanée a une signification du point de vue de mon inconscient. Bien sûr il est important lis souhaitable pour tout le monde que chacun tende vers la confiance en soi, et la confiance n’est pas mauvaise en soi du tout, c’est d’ailleurs la base de la civilisation. On pourrait dire en simplifiant qu’il faut que cette conscience soit lucide et pas aveugle, car c’est plutôt la confiance aveugle qui génère les mauvais côtés dont nous parlons. Il faudrait donc une confiance qui s’apparente à la foi, quand on a foi en Dieu, on a confiance en Dieu, ce qui n’empêche pas de garder une grande humilité face à lui, c’est ce genre de confiance qu’il faut être capable de se donner à soi-même.
Se dévaloriser en permanence est évidemment mauvais, autant pour soi que pour les autres.
Se dévaloriser en permanence est évidemment mauvais, autant pour soi que pour les autres.
il y a 3 jours
tu as raison
Ahi ce n’est pas souvent que tu me gratifies de ton approbation !
il y a 3 jours
Gandalf fait les mêmes pavés ici pour parler d'un film, que sur dp pour parler de, vous savez qui...
Je vois des gens qui sont trans. 

il y a 3 jours
ça peut aussi être pour de la drague normal sans amour
https://youtu.be/oY71e2hX[...]-ZNbNtzGsoutaVp&t=298
il y a 3 jours
Ahi ce n’est pas souvent que tu me gratifies de ton approbation !
Tu vas souvent chercher des explications compliquées avec des références philosophiques.
Je suis simple et mes références sont la terre, la mer et l'air.
C'est normal que j'approuve rarement. Souvent je ne comprends même pas vraiment ce que tu veux dire.
Je suis simple et mes références sont la terre, la mer et l'air.
C'est normal que j'approuve rarement. Souvent je ne comprends même pas vraiment ce que tu veux dire.
Je vous aime tous
Tu ne fais pas exception
il y a 3 jours
rth
3j
ça peut aussi être pour de la drague normal sans amour
je pense que ce n'est pas tout à fait la même chose, même si il y a des ressemblances
imagine un équilibriste qui marche sur un fil à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, il y a deux possibilités :
- il le fait avec un filet de sécurité
- il le fait sans filet
S'il regarde en bas, dans les deux cas il pourra ressentir le vertige.
S'il chute, dans les deux cas il ressentira quelque chose aussi, je ne sais pas trop comment ça s'appelle mais quand on tombe ça fais toujours une sensation très bizarre et désagréable, le corps humain n'est pas fait pour ça. Y a des gens qui aiment ça, ce sont ceux qui font du saut à l'élastique, du saut en parachute, etc. Ils le font en partie parce que même si ils sont en sécurité ils ressentent des sensations fortes.
Je pense que la drague sans amour c'est un peu pareil, c'est comme tomber avec un filet de sécurité en dessous, ou comme faire du saut à l'élastique. Si il se font recaler par la fille ça leur fera quelque chose effectivement, ils auront une sensation , peut être meme une sensation forte. Mais la différence avec un amoureux c'est que l'amoureux n'as aucun filet de sécurité, il n'as pas de parachute non plus. S'il tombe il est complètement brisé, alors que celui qui drague sans amour sera protégé en cas de chute. Au pire ça va lui faire mal à l'égo, mais il s'en remettra.
imagine un équilibriste qui marche sur un fil à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, il y a deux possibilités :
- il le fait avec un filet de sécurité
- il le fait sans filet
S'il regarde en bas, dans les deux cas il pourra ressentir le vertige.
S'il chute, dans les deux cas il ressentira quelque chose aussi, je ne sais pas trop comment ça s'appelle mais quand on tombe ça fais toujours une sensation très bizarre et désagréable, le corps humain n'est pas fait pour ça. Y a des gens qui aiment ça, ce sont ceux qui font du saut à l'élastique, du saut en parachute, etc. Ils le font en partie parce que même si ils sont en sécurité ils ressentent des sensations fortes.
Je pense que la drague sans amour c'est un peu pareil, c'est comme tomber avec un filet de sécurité en dessous, ou comme faire du saut à l'élastique. Si il se font recaler par la fille ça leur fera quelque chose effectivement, ils auront une sensation , peut être meme une sensation forte. Mais la différence avec un amoureux c'est que l'amoureux n'as aucun filet de sécurité, il n'as pas de parachute non plus. S'il tombe il est complètement brisé, alors que celui qui drague sans amour sera protégé en cas de chute. Au pire ça va lui faire mal à l'égo, mais il s'en remettra.
il y a 3 jours
Tu vas souvent chercher des explications compliquées avec des références philosophiques.
Je suis simple et mes références sont la terre, la mer et l'air.
C'est normal que j'approuve rarement. Souvent je ne comprends même pas vraiment ce que tu veux dire.
Je suis simple et mes références sont la terre, la mer et l'air.
C'est normal que j'approuve rarement. Souvent je ne comprends même pas vraiment ce que tu veux dire.
Mmh, je ne te trouve pas si simple des fois
La terre, la mer et l’air ça suffit pas pour réfléchir sur la condition humaine
La terre, la mer et l’air ça suffit pas pour réfléchir sur la condition humaine
il y a 3 jours
L'amour est un exemple oui, mais je crois que cette notion s'applique dans une grande variétés de situations. Tout ça est très lié à la confiance bien sûr, et le penchant envers de ce que tu as décris existe aussi, des gens tellement sûr d'eux-mêmes qu'ils ne considèrent même pas qu'ils puissent se prendre un râteau, pour continuer ton allégorie, ce serait des gens qui voit toujours un pont là où il n'est pas forcément. Ça me fait penser aussi également à un concept de psychologie que j'ai découvert récemment, l'impuissance apprise. Il y a un livre à ce sujet, j'aimerai le lire. C'est un concept qui explique que par nos expérience et notre éducation, on peut intégrer certains paterns psychologiques qui nous poussent à nous dire "n'essaie même pas", lorsqu'on se trouve face à une épreuve ou une simple tâche. Je pense que la France et son système éducatif sont des usines à générer de l'impuissance apprise, qui inhibe toute tentative de saut de la foi. Reste à trouver comment rééduquer son esprit pour gagner en confiance et favoriser "l'optimisme appris".
Ps : merci pour la dédicace
Ps : merci pour la dédicace
C'est quoi le livre sur l'impuissance apprise akhy ?
il y a 3 jours
Mmh, je ne te trouve pas si simple des fois
La terre, la mer et l’air ça suffit pas pour réfléchir sur la condition humaine
La terre, la mer et l’air ça suffit pas pour réfléchir sur la condition humaine
Bien sûr que si.
Je vous aime tous
Tu ne fais pas exception
il y a 3 jours
Bien sûr que si.
Ah voilà, lànon est pas d’accord, je retrouve mes repères
il y a 3 jours
Morgoth
6j
Qui se souvent d'Indiana Jones ?
La dernière croisade, excellent film sois-dit en passant, un de mes préférés.
Il y a une scène dans ce film dont je me souviens particulièrement bien, c'est celle du saut de la foi. Je vous la met ici, c'est un petit extrait de deux minutes.
Pendant longtemps j'ai cru que le saut de la foi était une notion religieuse ancienne et bien connue, après avoir demandé à mon père je me suis rendu compte qu'en réalité très peu de philosophes avaient abordés le sujet. Quelques mentions par-ci par là, éventuellement chez Kierkegaard, mais sinon à part ça pas grand-chose.
Après avoir demandé à ma mère j'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une notion beaucoup plus littéraire que philosophique, mais quoi qu'il en soit il semblerait que la question du saut de la foi soit un problème relativement peu abordé.
Pour ma part, je pense que le saut de la foi représente un des moment les plus difficile d'une histoire d'Amour : le moment où on doit déclarer sa flamme à quelqu'un.
Je m'explique :
Lorsqu'un homme et une femme sont amoureux mais ne se sont pas encore ouvertement déclarés leurs sentiments ils finissent toujours par se retrouver dans une situation aussi délicate qu'embarrassante.
Au début tout va bien, la demoiselle rit à toutes les blagues de son prince charmant, elle le cherche du regard en permanence, trouve mille et un prétextes pour passer du temps avec lui, profite de la moindre occasion pour se rapprocher de lui, bref c'est le temps béni des petits jeux amoureux.
Puis viens le moment où ils finissent par se donner rendez-vous.
Trois jours avant le rendez-vous tout va bien. L'homme sait, tout les signaux sont au vert : il est confiant.
Deux jours avant le rendez-vous pareil, tout va très bien.
La veille, pas de soucis.
Bon il a un peu de mal à dormir mais c'est rien il est un peu excité, ça va aller...
Au réveil par contre c'est une autre histoire. Ça va moins bien d'un coup. Rien de dramatique bien entendu, mais disons simplement que l'excitation de la veille n'est pas passée avec la nuit. Il est encore un peu nerveux. Ça ne l'empêche pas d'y aller bien sûr, alors il se met en route.
Et c'est en chemin que le drame se joue.
À chaque pas qu'il fait en direction de sa bien aimée ses certitudes semblent de moins en moins solide, le doute s'installe et bientôt l'abîme s'ouvrira devant lui :
"et si je m'étais trompé ?" pense t-il
"peut-être que je me suis fait des films"
"si ça se trouve elle pense à autre chose"
"peut-être que pour elle on est juste des amis"
Ces interrogations sont légitimes, car en effet dans ce genre d'histoire il y a toujours une ambiguïté quelque part.
Pour quelqu'un qui regarderait la scène de l'extérieur tout est évident et le scénario est joué d'avance. On souffle devant cette scène d'amour vue et revue mille fois, le spectateur sait très bien comment ça va se finir.
"ces deux là vont s'embrasser, c'est sûr"
Mais du point de vue de celui qui vit le moment ce n'est pas du tout pareil. L'angoisse est terrible, et elle augmente crescendo.
Des scénarios de plus en plus sombre lui viennent à l'esprit.
Peut-être qu'elle est méchante.
Peut-être qu'elle s'est moquée de lui, qu'elle se fiche de lui avec ses copines quand elle est sur son téléphone.
Et ceci n'est rien, bientôt le PIRE lui viendra à l'esprit : l'innocente ingénue.
"et si elle se retire quand j'essayerai de l'embrasser ?"
"Si je m'avance et qu'elle prend un air choqué et scandalisé ? "
"Oh mon Dieu Célestin ! Tu..."
"Tu pensais que... ? Tu pensais que toi et moi on...? "
"Mais non ! J...Je croyais qu'on étais des amis"
L'HORREUR ! L'ENFER SUR TERRE !
LE MALAISE ULTIME QUI TE DONNE JUSTE ENVIE DE DISPARAITRE A TOUT JAMAIS !
Mais c'est trop tard, à force de marcher il est arrivé au rendez-vous maintenant. Et elle est là devant lui. Le cauchemar laisse place à une réalité encore plus épouvantable.
Impossible d'esquiver : il faut y aller ou repartir comme un tocard sans avoir essayé.
Ici commence l'épreuve la plus terrifiante que puisse passer un homme : le saut de la foi.
Le saut de la foi est une épreuve très simple en principe, il suffit d'avancer et d'embrasser sa dulcinée. En pratique c'est une des choses les plus difficiles au monde, parce que cela demande d'avoir des burnes.
Pour visualiser le problème, il faut repenser au saut de la foi tel qu'il est montré dans le film de Spielberg, et changer quelques éléments.

En réalité il n'y a aucun pont invisible, le ravin est bien réel et il n'y a pas de filet de secours. Vous ne pouvez pas franchir le ravin par vos propres forces. De l'autre coté il y a votre bien aimée. Votre seule chance de passer consiste à sauter dans le vide en espérant qu'elle vous tende la main et vous rattrape à la dernière seconde.
En clair: faire le premier pas pour l'embrasser en espérant qu'elle en fasse de même.
C'est déjà très éprouvant mais le saut de la foi comporte en plus une difficulté abominable : il doit être fait en marchant.
Imaginez-vous dans cette situation : vous êtes au bord de l'abîme, de l'autre coté du ravin se trouve votre bien aimée, et vous devez sauter dans sa direction pour qu'elle vous rattrape. Quel sera votre premier réflexe ?

C'est tout à fait normal puisque vous prenez un risque, vous allez essayer de maximiser vos chance.
Mais c'est une jeune femme qui se trouve de l'autre coté, si elle voit un tarax lui foncer dessus en hurlant elle va avoir peur et s'enfuir. vous allez donc sauter dans le vide et personne ne vous rattrapera.
Tout ce que je vous raconte est symbolique évidemment, concrètement à quoi cela correspond t'il ? Eh bien j'ai déjà vu ça, je me souviens d'avoir vu la vidéo d'un homme qui avait fait une déclaration en attaquant trop fort : il avait choisi un lieu à la fois très touristique et romantique, une belle place parisienne, et il avait fait sa déclaration à genoux devant tout le monde.
Que s'est-il passé ? Eh bien la jeune femme a eu peur et s'est enfuie, la pression était trop forte pour elle. Le type est resté à terre, complètement brisé au fond du ravin.
C'est pour cette raison que je parle d'un saut de la foi.

Il sait qu'il prend un risque énorme et au fond il se dit "si elle ne me rattrape pas, je dois pouvoir m'en sortir par mes propres moyens"
Il ne veut courir aucun risque et cherche à pouvoir atteindre l'autre bord même si la demoiselle le laisse tomber.
Il refuse de lâcher prise, il ne veut pas s'en remettre à la personne en face de lui, il veut tout contrôler.
En un mot comme en cent : il manque de foi.
Tout ce qui possède un esprit fort manque naturellement de foi, Jésus l'avais d'ailleurs bien fait remarquer : "Heureux les simples d'esprit, car le royaume des cieux est à eux ! ". La foi du charbonnier est inébranlable, mais pour les autres ce n'est pas aussi simple, et pour certains l'épreuve de foi est d'une épouvantable difficulté. Chacun peut y arriver, mais tout le monde n'est pas égal en la matière.
Cependant, à celui pour qui la foi est difficile, la réussite de l'épreuve est extraordinairement gratifiante.
Soyons bien clair ici : la France valorise depuis longtemps l'intelligence, c'est un lieu commun qui s'observe partout. Il est bien vu d'être intelligent, et la bêtise est toujours sanctionnée. D'ailleurs on a peur d'avoir l'air bête. Mais la réalité c'est que l'intelligence ne suffit pas, pour bien penser il faut encore être courageux, avoir du coeur.
Dans le cas d'une histoire d'amour c'est évident, toutes les prévisions tranquilles et les certitudes intellectuelles peuvent se transformer en cauchemar si nous sommes impliqués dans une histoire qui nous met en danger, parce qu'en dernière analyse autrui échappera toujours à nos calculs, c'est une éternelle inconnue dans l'équation.
En face du danger la peur et le courage ont la même valeur logique, mais seul le courage peut ouvrir le chemin de la vie.
J'adore lire tes textes khey
Le saut de la foi c'est la confiance en l'autre et en soi même comme vous l'avez bien expliqués.
L'intelligence sans le courage est stérile, l'inverse est dangereux
Le saut de la foi c'est la confiance en l'autre et en soi même comme vous l'avez bien expliqués.
L'intelligence sans le courage est stérile, l'inverse est dangereux
il y a 3 jours
C'est quoi le livre sur l'impuissance apprise akhy ?
Idriss aberkane en a parlé en ces termes mais c'est mieux expliqué par Ivan Illich
il y a 3 jours
J'adore lire tes textes khey
Le saut de la foi c'est la confiance en l'autre et en soi même comme vous l'avez bien expliqués.
L'intelligence sans le courage est stérile, l'inverse est dangereux
Le saut de la foi c'est la confiance en l'autre et en soi même comme vous l'avez bien expliqués.
L'intelligence sans le courage est stérile, l'inverse est dangereux
Je me doutais que ça te plairai à toi...le courage ça te parle
il y a 3 jours