Ce sujet a été résolu
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il y a un mois
il y a un mois
Repose en paix Bayrou il aura fait tomber le masque du vieux centriste ronflant en révélant être en fait un libertarien qui veut baisser les retraites et rendre la thune aux actifs, les français ce peuple de merde ne méritait pas quelqu'un comme lui allez on continue de faire monter la dette
il y a un mois
C'est une chaine au cou qu'il lui faut à ce franc maçon puant
Les juifs ca ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait
il y a un mois

CHAPITRE : LES INSTRUMENTS MONETAIRES
La maîtrise des instruments monétaires.
O n peut se demander si les pouvoirs publics ont la maîtrise des instruments et des objectifs intermédiaires sur lesquels porte en fait leur action.
On sait qu'il est impossible de contrôler vraiment le volume du crédit et donc de la création monétaire. Les principales difficultés viennent de l'interaction et parfois des contradictions, entre les objectifs intermédiaires, dans une économie largement ouverte à la circulation des biens et des capitaux. Voilà le dilemme. Dans l'idéal, les autorités souhaiteraient garder la maîtrise du taux de change, du crédit et des taux d'intérêt, tout en préservant l'accès libre de leurs entreprises au marché mondial des biens et des capitaux. Or, dès les années 1960, Robert Mundell et Marcus Flemming ont démontré l'impossibilité théorique de conserver en même temps une politique monétaire autonome, un taux de change stable et la libre circulation des capitaux. Cette impossibilité théorique s'est ensuite manifestée comme un dilemme pratique insoluble lorsque les pays de l'UE se sont efforcés de combiner un marché unique sans frontières et un système de change fixe. L'étude de ce dilemme est indispensable pour comprendre la genèse de l'euro qui était censé apporter la solution. Le souci de maintenir un taux de change stable renforce l'impossibilité de contrôler la masse monétaire. Si la balance des paiements est déséquilibrée, cela se traduit soit par une variation incontrôlée de la masse monétaire ( si on fixe le taux de change ) soit par une variation du taux de change. C'est le moindres mal, est on tenté de se dire, dans la mesure où la politique monétaire ne cherche plus à contrôler la masse monétaire et vise surtout à agir via les taux d'intérêt. Hélas, la politique des taux voit aussi son autonomie compromise par le maintien du taux de change. Une partie de la monnaie en circulation est créée par conversion des devises étrangères en monnaie nationale, lorsque la balance des paiements est excédentaire. Cette conversion n'est pas une faculté ouverte aux banques, mais une obligation.
Si les monnaies sont officiellement convertibles, les banques ne peuvent refuser les opérations de change à leurs clients. Sur le marché des chances, l'afflux de devises étrangères se traduit donc par une forte demande de monnaie nationale. Pour maintenir un taux de change stable ( éviter l'appréciation ), la banque centrale doit racheter toutes les devises présentées par les banques à un taux fixe. La totalité des devises entrant dans le pays sera alors convertie en monnaie nationale à un prix inchangé et la masse monétaire augmentera dans les mêmes proportions. Inversement, dans le cas d'une balance des paiements déficitaire, il se produit une sortie nette de monnaie nationale qui sera convertie en devise à un prix inchangé : la masse monétaire intérieure est donc amputée. En change fixe, la part de la masse monétaire qui est imputable au solde de la balance des paiements est donc incontrôlable. On peut en revanche rendre la masse monétaire relativement indépendante de la balance des paiements en laissant fluctuer le taux de change au gré de l'offre et de la demande. Le marché s'ajuste alors principalement par le prix relatif des monnaies ( les taux de change ) et non par la quantité de monnaie. Un excédent de la balance des paiements entraîne une appréciation du taux de change jusqu'au niveau nécessaire pour résorber l'excès de demande pour la monnaie nationale. Inversement, un déficit n'induit pas un recul équivalent de la masse monétaire. Le marché élimine l'excès de demande pour les devises par une appréciation de ces dernières ( et donc une dépréciation de la monnaie nationale ).
Les marchés de capitaux nationaux sont interdépendants et liés entre eux par des réseaux de télécommunications qui permettent de passer des ordres d'achat de devises ou de titres partout dans le monde et ce 24 heures sur 24 ( dans la mesure où, à tout moment, il existe un marché ouvert quelque part sur la planète à. Les opérateurs qui interviennent sur ces marchés tiennent donc compte des opportunités de placement et de spéculation qui se présentent sur le marché international et pas seulement sur leur marché national des capitaux. En conséquence, il existe des masses considérables de capitaux, placées à court terme ( qui peuvent donc changer d'affectation rapidement ) et susceptibles de se déplacer d'un pays à un autre selon l'évolution des taux de rendement comparés des différents placements disponibles dans le monde. Cette situation limite considérablement l'autonomie de la politique des taux d'intérêt. En effet, si un pays souhaite pratiquer une politique monétaire restrictive, sa banque centrale fait monter les taux d'intérêt pour freiner le crédit intérieur. mais si la politique monétaire des autres pays n'est pas aussi restrictive et si les taux d'intérêt nationaux deviennent plus attractifs que les taux étrangers, il s'ensuit une entrée massive de capitaux qui, en situation de change fixe, se traduit par une augmentation proportionnelle de la masse monétaire. Autrement dit, la restriction du crédit interne engagée par la politique monétaire est contrariée par un développement des crédits externes attirés par la hausse des taux. l'afflux de capitaux étrangers ramène les taux d'intérêt à la baisse et se poursuit jusqu'à l'annulation de l'écart de taux voulu par la banque centrale.
Inversement, si un pays veut faciliter la création monétaire et fait baisser les taux d'intérêt, il s'expose à une sortie massive de capitaux vers l'étranger où les placements deviennent relativement plus rémunérateurs : l'extension souhaitée du crédit interne est empêchée par la fuite des capitaux à l'étranger, et la raréfaction du crédit intérieur fera remonter les taux d'intérêt. Dans un sens ou dans l'autre, il n'y a plus de politique monétaire autonome, plus de souveraineté nationale en cette matière. Pour préserver la capacité de mener une politique indépendante, il faut soit renoncer à la stabilité du taux de change, soit renoncer à la libre circulation des capitaux. Telle est l'essence de la démonstration qui sous tend le théorème de l'incompatibilité de Mundell Flemming : " Sin l'on considère les trois objectifs intermédiaires que sont un taux de change stable, une politique monétaire nationale autonome et une libre circulation des capitaux, il est impossible de tenir les trois ensembles. Il faut choisir deux de ces objectifs et renoncer au troisième ". Ce théorème est plus connu sous le nom de sa représentation graphique : " le triangle d'incompatibilité ". A chaque sommet du triangle correspond un objectif intermédiaire et chaque côté relie deux objectifs qu'il est possible de viser simultanément si l'on renonce au troisième. Les pouvoirs publics peuvent donc au choix : 1 Maintenir un taux de change fixe et la libre circulation des capitaux, à condition de renoncer à toute politique monétaire discrétionnaire et souveraine. 2. Préserver l'autonomie nationale de la politique monétaire et la stabilité du taux de change, à condition de réguler efficacement la circulation internationale des capitaux. 3. Préserver l'autonomie nationale de la politique monétaire et la libre circulation des capitaux, à condition de passer en régime de change flexible.
Ce dilemme théorique était nettement moins radical en pratique jusqu'aux années 1960, car la circulation internationale des capitaux était relativement limitée et très réglementée. Comme on l'a déjà rappelé, dans la décennie suivante, le monde entre dans une phase de grande volatilité des taux de change avec la fin du SMI en 1971 - 1973 et l'intensification de la circulation internationale des capitaux. Et dans les années 1980, la déréglementation de la finance s'installe progressivement dans la plupart des grands pays industriels. Les capitaux qui circulent alors à court terme d'un marché à un autre dépassent de loin les réserves de change que les banques centrales peuvent mobiliser pour stabiliser le taux de change. Dans ce contexte, le dilemme mis en évidence par Mundell et Flemming devient une réalité incontournable : les pays doivent choisir une des trois options. De nombreux pays ont d'abord renoncé à la stabilité des changes. C'est l'option 3. Quelques rares Etats ont choisi la stabilité monétaire et la souveraineté assurées par un contrôle efficace des mouvements de capitaux. C'est l'option 2, notamment pratiquée par la Chine, dès les années 1980 et la Malaisie, après la crise financière de 1997.
Les pays de l'Union européenne finiront par s'engager radicalement vers l'option 1, mais seulement après avoir, 20 années durant, entre 1973 et 1992, fait comme si on pouvait ignorer le théorème d'incompatibilité. Pour ces pays, à partir de 1973, il fallait répondre à une urgence : éviter la volatilité des taux de change qui gagnait le monde, après la disparition de tout ancrage de monnaies à un dollar convertible en or. Cette volatilité crée en effet une grande incertitude sur les recettes ou les charges des exportateurs et des importateurs. Cela constitue un frein au développement des échanges et cela pénalise particulièrement des pays européens déjà intégrées dans un marché unique des marchandises et qui réalisent entre eux la plus grosse part de leurs échanges extérieurs. Et les pays les plus compétitifs comme l'Allemagne ne pouvaient guère accepter d'être dans une union douanière avec des pays qui conserveraient la faculté de dévaluer à leur guise ou de laisser leur taux de change se déprécier continuellement. Sous la pression des circonstances, la Communauté européenne a donc mis en place un mécanisme de stabilité du taux de change, éliminant ainsi l'option 3, mais elle n'a pas clairement tranché le choix nécessaire entre les options 1 et 2, jusqu'au moment où la pression des événements obligera à choisir entre la liberté de l'Etat et celle du capital.
il y a un mois

La politique de change désigne les interventions monétaires visant à réguler la valeur internationale de la monnaie et les conditions de fonctionnement du marché des changes. On se situe là dans un contexte de liberté totale de ce marché. Les capitaux circulent librement d'un pays à un autre. le marché des changes n'est régi que par la loi de l'offre et de la demande. Les taux de changes sont parfaitement flexibles. Ce cadre permet de mettre en évidence les facteurs non politiques susceptibles de déterminer l'évolution des taux de change. il faut voir ensuite comment cette évolution spontanée est susceptible d'être corrigée par l'action des autorités monétaires. Il y a deux manières symétriques de mesurer le taux de change nominal et, par conséquent, un même texte peut avoir des significations opposées selon la définition retenue par l'auteur. Le taux de change peut être exprimé comme le prix d'une unité étrangère, par exemple le dollar. Ou alors en monnaie nationale comme l'euro. Dans ce cas : e = 1,15 signifie qu'un dollar vaut 1,15 euros. C'est la définition la plus courant chez les économistes. Elle présente un avantage d'un point de vue pédagogique : on peut facilement comprendre le taux de change comme le prix ordinaire d'une marchandise ( 1 kilo de tomates vaut 3 euros et 1 tomate coûte 1,15 euros.
Mais elle présente aussi un inconvénient : une hausse du taux de change et constitue une dépréciation de l'euro car le dollar vaut plus d'euros et l'euro vaut moins de dollars. Inversement, une baisse de e manifeste une appréciation : c'est plutôt contre intuitif. Il y a la seconde définition : le prix d'une unité de monnaie nationale en devise étrangère. Dans ce cas, le fait qu'un dollar vaut 1,15 euro est traduit par 1 euro vaut 0,8696 dollar, autrement dit e = 0,869. La valeur des monnaies est la même qu'avec la première définition mais la signification des mouvements du taux de change est inversé : une hausse du taux de change indique désormais une appréciation de l'euro, une baisse signifie une dépréciation. Alors pour éviter tout contresens, il est essentiel de retenir que l'euro est considéré comme une monnaie nationale ( ce qui est le cas pour les pays de la zone euro ). Que le taux de change nominal mesure le prix d'une unité de monnaie étrangère en monnaie nationale. Et pour éviter la signification contre intuitive des hausses et baisses du taux de change il faut éviter ces deux termes et plus parler d'appréciation ou de dépréciation du taux de change, ce qui permet de désigner sans ambiguité une progression ou un recul de la valeur internationale de la monnaie nationale.
Tous les facteurs qui entraînent un excédent de la balance des paiements se traduisent par une forte demande pour la monnaie nationale sur le marché des changes : ils tendent donc à apprécier le taux de change. Inversement, tous les facteurs qui provoquent un déficit de la balance des paiements impliquent une forte offre de monnaie nationale ( et une forte demande de devises étrangères ) qui tend à déprécier le taux de change. Il existe trois facteurs objectifs susceptibles d'engendrer mécaniquement une tendance à la dépréciation ou à l'appréciation de la monnaie ( on les baptise parfois fondamentaux du taux de change ) : le compétitivité des produits échangés, les écarts de taux d'intérêt, les écarts de taux d'inflation. La combinaison de ces trois facteurs est censée nous donner les raisons économiquement rationnelles et prévisibles d'une variation des taux de change. A ces facteurs fondamentaux viennent d'ajouter les effets de la spéculation. Dans un régime de libre circulation des capitaux et de déréglementation de la finance, le prix d'un actif négocié sur un marché international ( une devise, une matière première, un titre ) peut connaître des fluctuations indépendantes des fondamentaux et engendrées par les paris des spéculateurs et le comportement mimétique des investisseurs. De plus, le taux de change est impacté par la compétitivité internationale, c'est à dire la capacité des entreprises d'un pays à affronter la concurrence sur le marché mondial. Celle ci prend deux formes : " la " compétitivité structurelle " ou hors prix est celle qui est attachée à la qualité des produits, des réseaux de distribution, de la spécialisation industrielle, etc... Ou alors la compétitivité prix, qui est la capacité à soutenir la concurrence sur les prix de vente des biens et services.
La compétitivité affecte le taux de change dans la mesure où elle modifie le solde de la balance des transactions courantes ( BTC ). Un renforcement de la compétitivité se traduit par la hausse de BTC ( réduction du déficit ou accroissement de l'excédent ), ce qui soutien une appréciation de la monnaie nationale sur le marché des changes. Inversement, une perte de compétitivité tend à détériorer le solde des échanges courants et donc à déprécier le taux de change. Notons que le soldes des échanges extérieures ( et donc l'évolution du taux de change ) peut aussi être influencé par l'existence d'un différentiel de croissance marqué entre un pays et ses principaux partenaires commerciaux. Un pays qui a systématiquement une croissance plus forte et donc une demande intérieure qui progresse toujours plus vite que la demande étrangère peut avoir tendance au déficit des échanges ( et donc à la dépréciation ). Inversement, un pays à croissance toujours plus faible que celle de ses partenaires peut avoir tendance à l'excédent et donc à l'appréciation.
L'écart de taux d'intérêt.
Si un pays offre des taux d'intérêt plus rémunérateurs que ceux offerts sur les places financières étrangères, il attire à lui les capitaux étrangers. Les entrées de capitaux contribuent à un excédent de la balance des capitaux et se traduisent par une forte demande internationale pour la monnaie nationale et donc par une appréciation du taux de change. Inversement, des taux d'intérêt mois élevés qu'à l'étranger encouragent des sorties de capitaux, un déficit de la balance des capitaux et une dépréciation de la monnaie nationale. C'est donc le différentiel des taux d'intérêt ( l'écart avec les taux étrangers ) qui est ici déterminant : il déclenche des opérations d'arbitrage en faveur des placements les plus rentables. Cette influence des taux d'intérêt est d'autant plus importante que la mobilité internationale des capitaux est forte. Normalement si la circulation de capitaux est parfaitement libre, on s'attend à constater une égalisation des taux d'intérêt pour des placements de même nature et de même échéance. En effet, l'afflux de capitaux étrangers vers les pays à taux élevés, en gonflant l'offre de fonds, contribue à abaisser les taux d'équilibre. Inversement, la réduction de l'offre de fonds dans les pays à taux faibles tend à faire remonter les taux d'intérêt : sur un marché international ouvert de libre concurrence, un même actif ne peut pas durablement générer un taux de rendement différent d'une place financière à une autre. Néanmoins, certains écarts de taux nominaux subsistent sans déclencher de nouveaux arbitrages, car les investissements sont motivés par l'espérance de rendements réels nets des placements, c'est ) dire le taux nominal moins les coûts de transaction ( frais et taxes ) et le risque de perte éventuel qu'ils anticipent. Par conséquent, seuls les rendements nets anticipés ont tendance à s'égaliser.
Une source particulière d'écart persistant des taux d'intérêt nominaux vient des anticipations des investissements à propos de l'évolution des taux de change pendant la durée de leurs placements financiers dans une devise étrangère. Si les investisseurs ont plus confiance dans la stabilité ( en valeur ) de la monnaie X que dans celle de Y, ils redoutent une dépréciation de Y par rapport à X. En conséquence, ils n'accepteront de placer des capitaux en monnaie Y que si les taux d'intérêt offerts sont supérieurs aux taux offerts pour des placements libellés en X. La différence de taux est une prime de risque équivalente à la dépréciation de Y anticipée par les investisseurs.
Les écarts d'inflation et la parité des pouvoirs d'achat.
Lorsqu'un pays a un taux d'inflation plus faible que celui de ses principaux partenaires commerciaux, le pouvoir d'achat relatif de sa monnaie s'améliore. Les étrangers ont intérêt à convertir leurs capitaux dans cette monnaie pour effectuer leurs achats dans le pays à faible inflation. En effet, les prix des produits étrangers sont de moins en moins compétitifs par rapport aux produits de ce pays : ses importations sont donc freinées et ses exportations stimulées. La balance commerciale devient excédentaire. Sur le marché des charges, il s'ensuit une forte demande pour la monnaie à faible inflation qui tend donc à s'apprécier, tandis que les monnaies à plus forte inflation tendent à se déprécier. Au fur et à mesure que le taux de change s'apprécie, le coût d'achat plus élevé de la monnaie compense progressivement son taux d'inflation plus faible. En théorie, le mouvement devrait se poursuivre jusqu'au rétablissement de la parité des pouvoirs d'achat des différentes monnaie. Il s'agit de la parité relative des pouvoirs d'achat, car il y a égalisation des taux d'inflation et non pas du niveau des prix. Dans ce cas il s'agirait de parité absolue. Empiriquement, il semble que les taux d'inflation agissent sur les taux de change uniquement à long terme et le solde des échanges courants, à long et moyen terme. Dans le court terme, ce sont les variations qui jouent le rôle déterminant dans l'évolution des taux de change. Cela tient à l 'ampleur des capitaux qui circulent à court terme, à l'affût des meilleurs placements dans le monde, à à la rapidité avec laquelle ils se déplacent effectivement ( en quelques secondes pour les ordres passés par un opérateur humain. En quelques nanosecondes pour les ordres automatiques lancés par des logiciels de trading à haute fréquence ).
il y a un mois

Les banques centrales font partie de la vie de tous les agents économiques depuis qu'elles y ont fait irruption. Il n'y a qu'un seul moyen de retourner l'inflation. Changer de politique monétaire. La politique monétaire est de la responsabilité d'une entité indépendante des gouvernements et en théorie des querelles politiques, les banques centrales. Les banques centrales sont les banques les plus puissantes. La plus influence et la plus médiatisée est la banque centrale américaine. La FED. Powell son président est en passe d'être l'homme le plus écouté du monde, succédant ainsi à une autre légende du milieu, Alan Greenspan, président durant la crise de la bulle internet. Aux Etats Unis, la hausse des taux directeurs a entraîné une crise obligataire et perturbe les marchés. L'Amérique se prépare à un choc de grande ampleur prenant le caractère d'une récession. Et ils comptent sur la banque centrale pour absorber les chocs. Ce qu'elle a toujours fait et ce qui a aussi causé l'inflation actuelle. La violence de ces crises a obligé la fed par le passé à prendre des initiatives sans attendre forcément un accord du Congrès américain. C'est une histoire passionnante pour ceux qui s'intéressent à la finance mondiale.
Dans sa version moderne et la plus couramment répandue, une banque centrale est un organisme public chargé de veiller à la stabilité d'une monnaie. Donc des prix et à celle des taux. Elle ne fait pas de crédit, n'ouvre pas de compte et ne distribue pas de carte bancaire. Elle ne propose pas d'abonnement téléphonique car elle n'a même pas d'agence. Elle doit gérer l'équilibre entre plusieurs indicateurs différents pour maintenir une inflation moyenne généralement inférieure à 2 ou 2,5% par and et des taux de crédit bas favorisant la croissance. Elle surveille la quantité de monnaie en circulation comme le lait sur le feu. Car quand il y en a trop, comme en ce moment, la monnaie perd de la valeur ce qui se traduit en inflation. Quand il y en a pas assez, cela freine les échanges et bloque une économie en quelques semaines seulement. En théorie les banques centrales sont indépendantes des gouvernements et gérées par des personnes compétentes dans le cadre des limites fixées par les statuts de la banque. Ce ne sont ni des sociétés ni des administrations ni des associations ce qui laisse place aux esprits parmi les plus imaginatifs. Bien sûr on a ensuite la BRI, la banque des réglements internationaux, qui est la banque centrale des banques centrales et qui est basé à Bâle en Suisse.
Tout commence en octobre 1910 lorsque 6 homme se réunissent sur l'île de Jekyll Island qui est une petite île américaine située face à la ville de Brunswick en Géorgie. A l'époque c'est un des clubs privés les plus inaccessibles des USA. Seulement fréquenté par des milliardaires et autres têtes triées sur le volet. Un fort très bien surveillé qui plus est. C'est le first name club. Ils doivent garder un secret absolu sur leu identité et ne se font appeler que par leur prénom. La teneur des conversations échangées ne sera révélé au grand public qu'en 1916 via un article écrit par un journaliste, un certain Berty Forbs. Ils se sont réunis pour rédiger un ensemble de lois qui doit doter les Etats Unis d'une banque centrale. Si la réunion fut discrète, c'est que ces gens représentaient des intérêts privés. Le groupe a été fondé par un membre officiel du parlement américain. le président de la Commission des finances du Sénat de l'époque, Nelson Aldrich. Lequel a été nommé 2 ans plus tôt président d'une commission d'études monétaires chargés de trouver des solutions pour stabiliser le dollar. Il s'est entouré de son secrétaire particulier, Arthur B. Shelton. Et Henry Davidson, associé chez JP Morgan. Sans oublier Paul Warburg, un financier allemand, propriétaire d'une banque d'investissement. Frank Vanderlip était président de la National City Bank. Des banquiers mais aussi des experts dans leurs domaines chargés d'étudier ensemble les paniques financières frappant le pays tous les 15 ans environ et qui inspira à Paul Warburg cette réflexion.
Ensemble ils veulent prouver au Congrès qu'une banque centrale est nécessaire pour stabiliser l'économie. Une variante du projet est présenté à Neol 1913. Elle est validée par la Congrès sans que son origine ne soit dévoilé. La Réserve Fédérale est né. La FED, une des institutions les plus puissantes du monde est né des ambitions d'une poignée de banquiers et de milliardaires. Aujourd'hui on connait les détails de la rencontre sur l'île sur le site de la Fed. Elle n'a plus rien d'un secret désormais. A part son degré d'indépendance, rien n'a changé quasiment depuis le début. Une indépendance toute relative tout de même. Après la crise de 1929, la NRA est réformé, les pions de Washington écartés et le conseil des gouverneurs devient un bureau et il est assisté désormais par le federal open market commitee. ou FOMC. Le bureau des gouverneurs mené par son président, supervise et et régule les activités des banques membres pendant que le FOMC se concentre sur les objectifs de maintien du plein emploi, de stabilité des taux, de stabilité des prix. C'est lui qui décide d'acheter ou de vendre des titres chaque fois. C'est ce qu'on appelle le triple objectif de la FED. Ils prennent des décisions faisant varier les taux. Bref, La FED est un organisme unique en son genre, chargé de servir des intérêts publics et des intérêts privés en les conciliant le mieux possible. Elle n'imprime pas d'argent à proprement parler mais dispose de fonds infinis pour acheter les obligations émises par le Trésor américain à chaque fois que le gouvernement américain a besoin d'argent ce qui revient au même. Elle ne crée pas nom plus de richesse directe comme une entreprise et elle ne reçoit pas de budget de fonctionnement comme une administration.
Elle gagne des intérêts sur les actifs qu'elle détient par exemple sur des obligations du Trésor. Il lui arrive de réaliser des profits. C'est le cas après le versement des dividendes. Le reste file alimenter le budget fédéral. Ses actifs nets au 30 août dernier ont été évalués à 42,7 milliards pour un total de bilan de plus de 8 000 milliards de dollars. La plupart des banques américaines privés sont adhérentes à la FED. Cela ne signifie pas que la FED appartienne aux banques privées. Les banques fédérales régionales sont dirigées par un Conseil d'Administration composé de 9 membres dont un président. Leur nomination ne dépend pas du gouvernement. Ils sont proposés localement par les banques membres et élus ou nommés selon les status en fonction des secteurs économiques qu'ils représentent. Tout banque privée qui souhaite exercer des activités dans au moins 2 états différents doit adhérer à la fed la plus proche de son siège social qui se charge à l'heure de gérer ses réserves, de traiter ses biens, de collecter le maximum de données destinées à faciliter les études et les statistiques publiées par le FOMC. En échange, les banques adhérentes assistent aux réunions importantes détiennent des droits de votes lors des assemblées de la FED. Et reçoivent en outre 6% des intérêts par an quand il y a des bénéfices. Les 12 banques régionales sont placées sous la houlette d'un Board of Governors. Il est composé de 5 gouverneurs choisis par le président et le vice président du board. Eux même désignés par le président des Etats Unis, généralement choisis parmi les gouverneurs en fonction. Le système est conçu pour maintenir une grande indépendance au board qui doit pouvoir prendre des décisions en se basant sur des considérations financières et économiques. Et pas sous une influence politique.
Le mandat dure 14 ans. Les partis et les présidents se succédent à Washington mais les membres du bureau de la fed restent. Etant donné que les pouvoirs de la FED sont définis par le Congrès dans le Federal Reserve Act de 1936, Et que les membres du bureau doivent être nommés ou approuvés par le gouvernement, la question de mesurer l'étendue réelle de cette indépendance doit se poser. Chaque crise aura révélé sa vedette. Durant la crise des années 1980 et la récession du au choc pétrolier, la star s'appelle Paul Volcker. Il est connu pour avoir été partisan d'une politique monétaire brutale mais efficace. En 1974, il monte les taux à 13% et pousse même le curseur jusqu'à 20% En 1981 et sans demander l'accord du gouvernement il y a urgence; En 2000 et 2001 il faut la fermeté et l'habileté d'Alan Greenspan, une célébrité de l'histoire de la FED, pour remettre les finances américaines en route après l'explosion de la bulle internet. Enfin en 2007 et 2011, il y avait Ben Bernanke, l'homme qui avait traversé les subprimes. En 2008 après le déclenchement de la crise, Ben abaisse les taux pour calmer les marchés. Il décide de racheter pour 300 milliards de Treasuries les obligations fédérales américaines. Et 750 milliards de MBS, des titres adossés à des crédits hypothécaires. Avec son troisième bras, il reprend 100 milliards de dollars de dette à Fanny Bay et Freddit Mac, spécialiste du crédit immobilier douteux alors au bord de la faillite. En moins d'un an le bilan de la FED augmente de 3500 milliards de dollars, un influx d'argent qui permet à l'économie américaine de reprendre le chemin de la croissance alors qu'il faudra attendre 7 ans pour l'Europe. Quand Jay Powell est nommé président du conseil des gouverneurs en 2018, les taux sont proches de 0. Il sait qu'il aura du boulot. Mais il ne s'attendait sans doute pas à affronter une telle rafale de crise.
il y a un mois

Crise covid, crise géopolitique mondiale autour de l'Ukraine, crise de la dette, etc... Sans oublier Israel Palestine et la guerre commerciale. Chacune de ses allocutions est plus suivie que les allocutions du pape. On dit même qu'il fait de l'ombre à Taylor Swift. En UE, on a notre banque central avec la banque centrale européenne. Les objectifs sont les mêmes que ceux de la FED. A ceci près que les statistiques de l'emploi peuvent entrer en ligne de compte dans la prise de décision. Elle n'est pas aussi importante qu'aux Etats Unis et ses activités se limitent surtout à maintenir la stabilité des prix et à prévenir les crises financières. Elle n'est pas là pour prêter de l'argent aux états comme le fait la FED. Pour ne pas déséquilibrer la stabilité monétaire en faveur d'un membre ou d'un autre, c'est même interdit. Côté structure 2 organes se partagent la tâche. D'abord le conseil des gouverneurs qui prend les décisions en matière de politique monétaire. Il se compose des gouverneurs des banques centrales nationales des 20 pays de la zone euro dont la France. Depuis 2015 pour la France, c'est François Villeroi de Galot. Ensuite il y a le Directoire qui est responsable de la gestion quotidienne de la BCE et de la mise en oeuvre des décisions du conseil. Parmi ses membres, le président, le vice président et 4 autres personnes forment le comité exécutif de la BCE. Président et vice président sont désignés pour 8 ans au terme d'une procédure longue et complexe par le Conseil de l'Union européenne. après consultation du parlement et de la président de l'Union européenne. Le mode de désignation des gouverneurs des banques nationales aujourd'hui fédéré par le BCE varie d'un pays à l'autre.
Mais en France et en Allemagne c'est le président et la chancelier respectivement qui doivent désigner leur candidat qui doit ensuite être au Parlement. Ce mode de désignation soumis au jugement de la démocratie doit pouvoir garantir de la Banque Centrale face aux pressions des gouvernements. Une fois en place, les gouverneurs surveillent et régulent le activités des institutions financières sur leur territoire. Ils participent à l'élaboration et à l'application de la politique monétaire commune au sein de la BCE. Elle est une organisation unique définie par ses statuts en tant qu'organisation publique internationale. Ce n'est pas une source de profit. Ce n'est pas non plus un instrument de financement politique puisqu'elle n'a pas le droit d'acheter des obligations souveraines pour soutenir les besoins des états membres contrairement à la FED. Ce serait assimilé à de la création monétaire Le total du bilan de la BCE a frôlé les 9 000 milliards d'euros en 2022. En rachetant les obligations souveraines sur les marchés secondaires.
La Roumaine est un pays d'Europe de l'Est 2 fois et demi moins grand que la France et entouré de plusieurs chaînes de montagnes dont les Carpates célèbres pour le conte de Dracula. Sous la dictature de Ceaucescu, la Roumanie accuse plusieurs décennies de retard en terme de développement. Elle est cependant isolée du reste de l'Europe mais aussi du reste du monde communiste auquel elle s'oppose. Pendant des décennies, la Roumanie est plus ou moins restée confinée dans son coin. Mais depuis le début de la décennie, le pays manifeste une certaine résolution de vouloir reprendre son destin en main. Ca ne saute pas aux yeux car elle fait partie des pays les plus pauvres d'Europe. Mais l'évolution est positive. D'ici 15 ans on parlera peut être de miracle économique roumain. Un PIB multiplié par 7 an moins de 2 décennies. On parle de Silicon Valley d'Europe. Contrairement à une vieille croyance, il y a du réseau en Roumanie et il y a même la 5G. Depuis l'ère communiste, la Roumanie part de loin. Certains obstacles sont difficiles à surmonter. Notamment un gros boulet, celui du retard au niveau du développement. Si la Roumanie est restée aussi pauvre, ce n'est pas par guetté de coeur. Défaite par l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale, mené par un régime fasciste durant les années 1930 et le début des années 1940. Et occupée par les Soviétiques et l'Armée rouge après la Seconde Guerre mondiale. Puis menée par une dictature communiste. Les activités de la Roumanie vont stagner désespérément. Le PIB ne dépasse pas 2 500 euros par habitant.
Le salaire minimum reste dramatiquement bas et le pays semble être figer dans le temps. 85% de la population est rurale et la majorité est pauvre. On est loin des Trente Glorieuses. La situation va durer jusqu'à la chute de la dictature communiste et du renversement de Ceaucescu. S'il avait su que cela causerait sa perte, le dictateur n'aurait sans doute pas donné l'ordre à ses forces de sécurité de tirer sur les manifestants anti communistes à Timiroara le 17 décembre 1989. Car en faisant cela, il a provoqué une révolution. Il est capturé quelques jours plus tard, jugé en 55 minutes et exécuté illico. Le pays est dirigé par Iliescu qui veut préserver son pays des ravages du capitalisme. Finalement le passage d'une économie planifiée à une économie de marché va entraîner plus de 10 années de crise. Les structures du pays sont vieillissantes. La main d'oeuvre qualifiée a massivement émigré vers l'ouest. L'inflation dépasse les 200% en 1993. Les gouvernements ont beau se succéder avec leurs idées, ils se cassent tous les dents. Pourtant, la Roumanie ne manque pas de ressources. Son sous sol regorge de gaz naturel et de charbon. On y trouve même du pétrole et de l'uranium. Il y a aussi du cuivre, du zinc, du sel. Le pays vit aux rythme des 4 saisons imposée par son climat continental qui permet une variété de cultures. Plus d'un tiers de sa surface est constitué de terres arables contre 11% de moyenne mondiale. Puis il y a ses paysages somptueux, ses plages de sable à Constanza qui donnent sur les eaux turquoises de la Mer Noire. Une grande forêt couvre 27% du pays dont une partie est restée vierge depuis l'Holocène. Et puis il y a les Carpates majestueuses dominées par le mont Moldovéanu. Le patrimoine religieux qu'elles habitent et toutes les légendes qui habitent la Transylvanie. Autant d'appels aux touristes.
il y a un mois

Les maîtres de l'univers.
Hong Kong tient depuis longtemps une place particulière dans le coeur des fanatiques du marché. A une époque où la plupart des pays du tiers monde pensaient que la planification centralisée constituaient la voie de développement, Kong Kong pratiquait le libre échange et faisait une politique laissant toute liberté aux entrepreneurs, et montrait qu'une économie aussi ouverte avait des taux de croissance que les théoriciens du développement n'avaient jamais crus possibles. La cité Etat avait conduit au renouveau des caisses d'émission, dans lesquelles quelques conservateurs se plaisent à voir une première étape d'un retour à l'étalon or. La Heritage Foundation, année après année, avait classé Kong Kong premier selon son indice de liberté économique. Mais Hong Kong avait souffert de la crise asiatique. Il est difficile de trouver la moindre erreur dans sa gestion de la cité : plus qu'une autre dans la région, son économie était administrée selon la règle du droit, avec des banques bien régulées et des politiques budgétaires conventionnelles. Il y avait peu de signes de collusion rampante avant la crise; il n'y avait pas eu durant la première année, la moindre fuite de capitaux entraînée par la panique. La ville restait malgré tout au mauvais endroit au mauvais moment. Quand ses voisins s'enfoncent dans la crise, ses affaires en souffrirent : les Japonais cessèrent de venir y faire leurs emplettes, les entreprises d'Asie du Sud Est arrêtèrent de recourir aux services des banques de Kong Kong. Pire encore, avec le système strict de caisse d'émission du territoire, le taux de change était fixé au dollar américain à 7,8 au moment où la plupart des monnaies asiatiques dévaluaient. Hong Kong devint soudain plus cher que Bangkok voire Tokyo. Il en résulta une profonde récession, la pire qu'on ait connue de mémoire d'homme.
Des doutes commencèrent à se faire jour. Hong Kong devait il défendre son taux de change coûte que coûte? Des hommes d'affaires pressaient l'autorité monétaire hongkongais de dévaluer la monnaie pour restaurer la compétitivité de leurs coûts. Ces demandes furent rejetées et le gouvernement confirma que le taux resterait fixe; or. C'est ce qu'avait fait le gouvernement britannique en 1992. La Chine avait échappé à la première vague de la crise grâce aux contrôles sur les capitaux notamment. Mais durant l'été 1998 les signes d'un ralentissement apparaissent et avec eux les rumeurs selon lesquelles la monnaie chinoise serait aussi dévaluée, ce qui mettrait Hong Kong encore plus sous pressions. Certains ont pu voir dans tout cela des mauvaises nouvelle, pas certains fonds spéculatifs. Un petit groupe de fonds spéculatifs dont auraient fait partit selon la rumeur, le fonds Quantum de Soros et le fonds Tiger, moins célèbre mais tout aussi actif, appartenant à Julian Robertson, même si les autorités n'ont pas cité de noms, se livra à une " double jeu " contre Hong Kong. Ils se mirent en position courte sur des actions de Hong Kong, c'est à dire qu'ils empruntèrent ces actions à leurs propriétaires et les vendirent contre des dollars hongkongais contre la promesse faite aux propriétaires de les racheter ensuite et de les leur rendre, moyennant un " droit de location " pour l'utilisation des actions entre temps. Puis ils changèrent leurs dollars hongkongais en dollars américains. Ils tablaient sur la survenue de l'un des événements suivants : Soit le dollar hongkongais allait être dévalué et donc ils gagneraient de l'argent sur leurs spéculation monétaire, soit l'autorité monétaire de Hong Kong allait défendre sa monnaie en relevant ses taux d'intérêt, ce qui ferait baisser la bourse locale, et ils gagneraient de l'argent sur leur position courte en Bourse.
Du point de vue des autorités de Hong Kong, les fonds spéculatifs ne faisaient cependant pas que parier sur ces évènements : comme Soros en 1992, ils faisaient leur possible pour les provoquer. Les ventes de dollars hongkongais furent ostensibles, soigneusement chronométrée pour que cela puisse être remarqué par tous les acteurs du marché. Une fois encore sans donner de noms, les responsables de Hong Kong affirmèrent aussi que des fonds spéculatifs rémunéraient des reporters et des rédacteurs pour faire courir des rumeurs sur la dévaluation imminente du dollar de Hong Kong ou du renminbi chinois. En gros ils essayaient par tous les moyens de provoquer une ruée sur la monnaie. Cela est possible car alors qu'un accord explicite pour manipuler le prix de l'action de Microsolf par exemple, conduirait directement en prison une conspiration de même nature contre la Bourse de Hong Kong qui représente à peu près la même capitalisation que Microsolft, tombe apparemment dans un vide juridique. Il se peut aussi qu'il n'y ait eu aucun contact entre les fonds. Il y eut probablement des signes discrets et des allusions voire quelques paroles échangées. Il n'y avait pas tant de joueurs que ça et tous savaient que la partie était commencée. D'autres voyaient une conspiration plus vaste. Ils participaient en même temps à d'autres jeux. Ils avaient des positions courtes en yens car les taux d'intérêt étaient bas au Japon et qu'ils pensaient que le yen pourrait chuter avec le dollar de Hong Kong, de même que le dollar australien, le dollar canadien, etc.... Ils devinrent donc de gros vendeurs, bien visibles, de certaines de ces monnaies également. On peut donc ne voir dans Hong Kong que la plaque tournante d'un jeu qui visait en fait la quasi totalité de la région Asie Pacifique, probablement la plus grande conspiration de tous les temps sur les marchés.
Cela semble presque devoir se réaliser. La Bourse de Hong Kong semblait importante comparée à celles de la plupart des pays en développement mais pas suffisamment si on la compare aux ressources des fonds spéculatifs. Les rumeurs évaluaient la position courte cumulée des conspirateurs supposée à 30 milliards de dollars ce qui équivaudrait à peu près à 1 500 milliards de vente à découvert sur le marché boursier américain. De surcroît, le marché de Hong Kong était grand ouvert et avait de grandes chances de le rester : une ville dont la principale source de revenus dépendait précisément de sa réputation de lieu où chacun pouvait faire ce qu'il voulait de son argent, à l'abri de toute ingérence arbitraire de l'Etat, n'oserait même pas caresser l'idée de contrôles sur la fuite des capitaux. Tout est considéré, cela ressemblait à un plan brillant, ayant de grandes chances de succès. Mais Hong Kong contre attaque de façon inattendue. Notamment via l'utilisation inédite de fonds de l'autorité monétaire de Hong Kong. A ce moment là, le Hong Kong Monetary Authority, HKMA, disposait de ressources considérables. Hong Kong avait une caisse d'émission garantissant la réserve en dollars américains du dollar hongkongais au taux de 7,8 dollars hongkongais pour un dollar américain. Or il se trouve qu'à ce moment précis, la HKMA avait bien plus de dollars que la contrepartie dont elle avait besoin pour garantir sa monnaie. Comment utiliser cette richesse contre les fonds spéculatifs? En achetant des titres locaux, les faisant ainsi monter et obligeant les fonds de couverture qui avaient acheté des titres à découvert à faire des pertes. Cependant pour être efficaces, il fallait faire ces achats sur grande échelle, à hauteur des ventes à découvert des fonds agresseurs, voire en quantité plus importante. Les autorités avaient sans doute les ressources pour le faire.
Les fonds spéculatifs n'ont pas prévu cette réaction car ils ne pensaient pas le gouvernement de Hong Kong prêt à prendre le risque de provoquer l'inévitable réaction des conservateurs horrifiés de voir un modèle du marché libre tenter de manipuler les prix du marché. Et la réaction fut vraiment violente. Les actions du gouvernement étaient " incensées " selon Milton Friedman. La Heritage Foudnation retira officiellement le label du bastion de la liberté économqiue de la cité. Des articles de presse faisaient le lien entre Hong Kong et la Malaisie qui venait d'impsoer des controles draconiens sur les capitaux. Le secrétaire des finances Donald Tsang commença une tournée mondiale en essayant d'expliquer aux investisseurs les actions entreprises et de les persuader que l'orientation procapitaliste du gouvernement n'avait pas changé, mais il eut beaucoup de mal. Pendant un temps, les fonds spéculatifs attendirent que la réaction obligeat les autorités de HOng Kong à reculer. Ils renouvelèrent leurs positions courtes, c'est à dire qu'ils payèrent aux propriétaires initiaux de titres empruntés une redevance supplémentaire pour pouvoir retarder le moment où ils les leur rendraient. Et commençèrent à attendre que le gouvernement se découvre. Le gouvernement plaça la barre plus haut en instaurant de nouvelles règles limitant la vente à déocouvert, forçant ainsi les investisseurs de Hong Kong qui avaient ^prêté des valeurs à les réclare. Cela obligea les fonds spéculatifs à relâcher leurs positions, mais continue à soulever des hurlements d'indignation. Puis le problème de Hong Kong s'estompa quand une série d'événements bizarres survenus dans le monde amena les fonds spéculatifs à restreindre leurs activités.
il y a un mois

L'économie Potemkine.
En 1787, l'impératrice Catherine de Russie visitait les provinces méridionales de son empire. Selon la légende, son principal minsitre, Grigori Alexandrovitch Potemkine, prenait un jour d'avance sur l'itinéraire de la tsarine, dressait de fausses façades qui donnaient un air prospère à des villages misérables, puis après le passage de la souveraine, démontrait les construction et les convoyaut à l'étape suivante. Depuis lors, l'expression de " village Potemkine " a servi à désigner des scènes apparemment heureuses mais qui ne sont en fait rien d'autre qu'une façade ne reflétant pas la réalité. Une façade ne reflétant pas ce que se trouve derrière. Durant la deuxième moitié des années 1990, la Russie devient une sorte d'économie Potemkine. La transition du socialisme au capitalisme ultra libéral fut particulièrement dur pour la Russie. Des années après la chute du communisme, son économie semblait être tombée au milieu de nulle part, ayant perdu toutes les orientations qui lui fournissait autrefois la planification centrale, sans pour autant avoir réussi à mettre sur pied un système de marché capable de fonctionner. Même ce qui jusque là marchait un tant soit peu était en panne : les usines qui servaient à produire des biens de qualité médiocre ne produisaient plus rien du tout, les fermes collectives étaient devenues encore moins productives qu'avant, et les mornes années Brejnev se mirent à ressembler à un âge d'or.
Il y avait des centaines de milliers de programmeurs, d'ingénieurs, de scientifiques, de mathématiciens hautement qualifiés mais ils ne parvenaient pas à trouver un emploi décent. Il restait un dernier actif à la Russie car en tant qu'héritière de l'Union soviétique, elle possédait un arsenal d'armes nucléaires considérable. Elle ne menaçait pas de vendre ces armes au plus offrant mais ce risque potentiel détermina en partie la politique occidentale, forçant les USA à adopter une meilleure contenance possible dans cette situation précise. Longtemps après le début de la transition, alors que les personnes les mieux informées étaient devenues totalement désabusées, les USA continuaient d'espérer que les réformateurs en Russie parviendraient à remettre en marche une transition en panne, que les oligarques cesseraient d'être à ce point égoistes ou du moins d'avoir une si courte. Les Etats Unis ont contraint le FMI à prêter de l'argent à la Russie pour gagner du temps dans des plans de stabilisation qui ne sont jamais matérialisées. The Medley Report, une lettre économique internationale, fit remarquer que les USA, contrairement à ce que certains disaient, ne jetaient pas de l'argent par les fenêtres. Ils le jetaient plutôt dans un silo de missiles. L'aptitude apparente de la Russie à faire de ses armes nucléaires un nantissement encouragea des investisseurs étrangers risque tout à placer de l'argent dans ce pays. Tout le monde savait que le rouble pouvait être dévalué, peut être même fortement ou que le gouvernement russe pouvait simplement se retrouver dans l'incapacité de payer ses dettes. Mais cela semblait un bon paris que dé prévoir que l'Occident, avant que cela n'arrive, interviendrait en urgence par une nouvelle injection d'argent. Comme la dette publique russe offrait des taux d'intérêt extrêmement élevés, atteignant jusqu'à 150%, le pari était tentant pour les investisseurs ayant un seuil de tolérance au risque élevé, notamment pour les fonds spéculatifs.
Il apparut cependant que le pari n'était pas si bon que ça finalement. Durant l'été 1998, la situation financire de la Russie se dégrade plus rapidement que prévu et en août, Soros préconisait publqiuement que la Russie dévalue le rouble et adopte une caisse d'émission ensuite. Ses remarques entraînèrent une ruée sur la monnaie, une dévaluation mal adaptée, un peu comme celle réalisée au Mexique, puis l'engrenade de l'effondrement de la monnaie et du moratoire sur la dette. Or l'Ouest en avait apparemment assez : il n'y aurait pas de sauvetage cette fois ci et soudainement, les titres russes se vendiront, si on arrivait à les négocier, pour une fractino seulement de leur valeur, et ainsi des milliards de dollars allaient être perdus. En termes absolus, les sommes perdues en Russie étaient assez insignifiantes, ne dépassant pas ce qui est perdu quand par exemple, la Bourse de Well Street chute d'une fraction de point, ce quelle fait quasiment chaque jour. Mais ces pertes d'opérateurs financiers qui avaient un fort effet de levier, ce qui voulait dire qu'elles eurent des conséquences disproportionnées sur le reste du monde. En effet durant quelques semaines, on eut l'impression que l'effondrement financier de la Russie allait entraîner à sa suite le monde entier.
La panique de 1998.
La somme de toutes les peurs.
La crise de la banque non bancaire.
La première moitié de l'année 2007 avait déjà connu de sérieux séismes financiers, mais au début du mois d'août encore, les autorités affirmèrent que les problèmes posés par l'effondrement immobilier et les prêts subprime étaient maîtrisés, et la vigueur de la Bourse laissait penser que les marchés partageaient cette position officielle. Puis ce fut la pagaie. Tim Geithner, de la Réserve Fédérale à New York, parlant des risques qu'avait fait naître l'essor du système bancaire de l'ombre : " L'échelle d'actifs risqués à long terme et relativement liquides , financés par des dettes à très court terme, a rendu nombre des véhicules et institutions de ce système financier parallèle vulnérables à une forme classique de panique, mais sans bénéficier des protections comme l'assurance des dépôts, à laquelle recourt le système bancaire, pour réduire de tels risques. " Dans le même discours prononcé en juin 2008, il décrit comment la panique s'était vraiment produite. Elle commença par les pertes liées aux prêts subprime qui ébranlèrent la confiance dans ce système bancaire de l'ombre. Cela aboutit à un cycle vicieux de débouclage : Geithner a mis l'accent sur la manière dont la baisse de la valeur des actifs a nui aux bilans, obligeant à vendre davantage d'actifs dans un processus qui allait s'autorenforçant.
C'est essentiellement la même logiqeu de désendettement de 1997 et 1998 en Asie. Les acteurs à fort effets de levier dans le système économique subirent des pertes qui les forc_rent à agir, ce qui les conduisit à enregistrer des pertes supplémentaires, et ainsi de suite. Dans le cas présent, les pertes se sont produites en raison de la chute en valeur des actifs financiers risqués plut^to qu'à travers la chute de la valeur de la monnaie nationale comme en Indonésie ou en Argentine, mais l'histoire restait globalement la même. En fait le résultat de ce processus d'auto renforcement fu une gigantesque panique bancaire qui a fait se réduire comme peau de chagrin le sysstème bancaire de l'ombre, bien plus que ne l'avait été le système bancaire traditionnel au début des années 1930. Les titres dont le taux d'intérêt était fixé par adjudication ( ARS ), un secteur bancaire fournissant 330 milliards de dollars de crédit, disparurent. Le billet de trésorerie, adossé à des créances ( ABCP : Asset backet commercial paper ), autre secteur bancaire de facto, s'affaissa de 1 200 milliards de crédit à 700 milliards de dollars, etc... Le taux de rendement sur les billets du Trésor des USA c'est à dire la dette à court terme, s'effondrèrent, tombant presque à 0. Cela était dû aux investisseurs qui cherchaient le salut dans la fuite et comme l'a noté un journaliste, les seules choses qu'ils voulaient acheter, c'étaient des bons du Trésor et de l'eau minérale ( la dette du gouvernement américain fait partie des titres très sûrs, non pas car les USA sont le pays ayant le plus de responsabilité dans le monde mais parce qu'un monde dans lequel leur gouvernement s'effondrerait serait un monde dans lequel à peu près tout le reste s'effondrerait également... d'où la demande d'eau minérale, au cas où....
En de rares occasions, les taux de rendement des bons du Trésor sont devenus réellement négatifs, parce que ces titres étaient l’unique contrepartie susceptible d'être acceptée dans les opérations financières. Il y eut donc une ruée sur une quantité limitée de bons. Certains emprunteurs purent compenser l'effondrement du système bancaire de l'ombre en se rabattant sur les banques traditionnelles pour obtenir un crédit. Un des aspects apparemment pervers de la crise fut l'expansion du crédit bancaire, laquelle rendit les observateurs perplexes : où était l'étranglement du crédit? demandaient ils. Pourtant l'expansion des prêts bancaires à l'ancienne ne parvint pas à compenser l'effondrement de la banque de l'ombre. Le crédit à la consommation fut le dernier à être touché mais en octobre 2008, il devint de plus en plus patent que les cartes de crédit étaient sur la sellette, avec la baisse des autorisations de débit, le refus plus fréquent d'octroi de cartes, et toute la capacité des consommateurs américains déjà rendus nerveux, à acheter à crédit se retrouva amoindrie. Partout dans l'économie des entreprises et individus étaient en train de perdre accès au crédit, tandis que d'autres étaient obligés de payer des taux d'intérêt plus élevés alors même que la Réserve fédérale tentait de faire baisser les taux. Cela nous amène à l'apparition d'une trappe de liquidité à la japonaise pour la politique monétaire des Etats Unis.
il y a un mois

MACROECONOMIE MONETAIRE ET FINANCIERE Livre : Macroéconomie monétaire et financière. Théories, institutions, politiques. Jean François Goux.
Le système bancaire.
Les institutions financières monétaires françaises et européennes.
Avant 1999 on pouvait distinguer 3 composantes de ce système en France, à savoir le Trésor, les institutions bancaires et financières et la Banque de France. A cela s'ajoute depuis le système européen de banques centrales, dit SEBC. La BCE désigne ces organismes sous le nom d'institutions financières monétaires, IFM. Les IFM ont 3 grandes catégories d'établissements. Les banques centrales. Ensuite les établissements de crédit résidents au sens du droit communautaire. Ils sont définis comme des entreprises dont l'activité consiste à recevoir du public des dépôts ou d'autres fonds remboursables et à consentir des crédits. Enfin l'ensemble des autres institutions financières résidentes dont l'activité consiste à recevoir des dépôts à vue et/ou des substituts proches et à consentir des crédits ou à effectuer des placements en titre.
Des procédures de contrôle ont été mis en place par le SEBC, de vérification et de mise à jour aussi des établissements de crédit formant le secteur des IFM.
Les banques centrales : le cas de la banque de France.
Au fur et à mesure que les billets devenaient une vraie monnaie, le priviliège d'émission a été accordé de façon graduel à une seule banque. C'est le résultat d'une double tendance, le développement du monopole et accroissement des pouvoirs de l'Etat. Elle est nette dans le cas de la France mais cela s'est produit dans la plupart des autres pays, y compris aux USA. La Banque de France est créée le 13 février 1800 sous Bonaparte pour favoriser l'activité économique via l'émission de billets payables à vue et au porteur en contrepartie de l'escompte d'effets de commerce. Ses statuts fondamentaux datent de 1808. C'était un établissement privé sous forme de société anonyme à l'époque. Le tout administré par un gouverneur et 2 sous gouverneurs, nommés par décret. La conseil général, composé de 15 personnes choisies par les assemblées d'actionnaires parmi l'aristocratie financière, doivent les assister. Le droit de vote est réservé seulement aux actionnaires les plus importantes. Ce sont les fameux 200 familles. La Banque de Frnace fonctionnait à la fois comme banque ordinaire et à la fois comme banque d'émission. Son monopole, en tant que banque d'émission, ne date que de 1848. Jusqu'en 1870, elle a bénéficié d'une liberté complète d'émission. Après 1870 : plafond légal. En 1928, la loi du 28 juin abroge le principe du maximum légal. Le principale de la proportion minimale obligatoire entre l'encaisse or de la banque et les montants de ses engagements à vue ( billets + comptes courants ), est adopté. La Banque a fonctionné comme ça jusqu'en 1936. Entre 1936 et 1945, il y a en renforcement du contrôle de l'Etat grâce à la nationalisation. La nationalisaiton s'est faite en 2 temps. D'abord il y a eu la loi du 24 juillet 1936. Ensuite il y a eu la loi du 2 décembre 1945.
Pour commencer par la loi du 24 juillet 1936, il y a plutôt eu ce qu'on peut appeler une démocratisation plus qu'une nationalisation car tous les actionnaires ont obtenus le droit de vote, un avantage certes illusoire. Le conseil des 15 régents est remplacé par un conseil de 23 membres dont 2 sont élus par les actionnaires seulement avec les autres nommés par l'Etat. C'est plus une étatisation qu'une nationalisation donc. Ensuite c'est lors de la loi du 2 décembre 1945 qu'a eu lieu la vraie nationalisation via expropriation des actionnaires. Les actions ont été transférées à l'Etat qui en devient propriétaire. Les anciens actionnaires sont indemnisés. On échange des actions contre des obligations. Par la suite la Banque de France devient une banque centrale nationale. On peut citer 1973 qui marque l'apogée des idées keynésiennes. La politique monétaire n'est à ce moment là qu'un des rouages de la politique économique. Mais la politique monétaire et la Banque centrale donc finit par s'émanciper avec l'émergence de la doctrine monétariste et le renouveau du libéralisme. EN 1936, c'est le stade de l'indépendance. Dans le cadre de l'UE, la Banque de France intègre le SEBC le 1 janvier 1999.
1973 est une date importante car la loi numéro 73 7 du 3 janvier et le décret n 73 102 du 30 janvier ont doté la banque d'une nouvelle charte fixant les règles après avoir énuméré les différentes fonctions de la banque. Les règles concernent son organisation. La charte définit aussi les opération qu'elle peut effectuer pour accomplir ses missions. Le premier alinéa de l'article 1 précise la mission d'ensemble de la Banque de France. " La Banque de France est l'institution qui, dans le cadre de la politique économique et financière de la nation, reçoit de l'Etat la mission de veiller sur la monnaie et le crédit. A ce titre, ele veille au bon fonctionnement du système bancaire. " L'article 25 supprime la possibilité pour la Banque de France d'acheter directement des titres de l'Etat. Cette mesure restera par la suite.
Pour ce qui est de l'organisation de la Banque de France il n'y a pas eu de changement particulièrement profond. Juste des aménagements et c'est toujours 1 gouverneur et 2 sous gouverneurs qui dirigent la Banque de France depuis. Ils sont nommés par décret en Conseil des ministres. Les pouvoirs du gouverneur ont juste été étendus. Aucune durée de mandat n'est prévue et il rst révocable à tout moment. La Banque de France n'est donc pas indépendante du gouvernement à ce moment là. Ses moyens d'intervention sont définis de façon suffisamment généraux pour que son action puisse s'adapter à toutes les évolutions avec souplesse. Mais elle garde une certaine dépendance vis à vis des pouvoirs publics. Elle n'offre donc pas les garanties souhaitées par les opérateurs financiers internationaux pour avoir une confiance totale dans la monnaie. Et ces statuts ne sont pas totalement conformes au traité de Maastricht.
C'est en 1993 que cela devient une institution monétaire indépendante, via la loi numéro 93 - 980 du 4 août 1993. C'est une rupture dans la tendance au renforcement des prérogatives de l'Etat et de l'influence de la politique économique au sein de l'organisme. Cela a pu être fait soit pour séduire les marchés financiers et stopper la spéculation contre le franc qui avait lieu à l'époque, soit pour s'affirmer face à la Bundesbank allemande, soit une mesure d'anticipation des mesures contenues dans le traité de Maastricht. Le premier objectif de la Banque de France était désormais la stabilité des prix. On le voyait dans le premier article. Article 1: La Banque de France définit et met en oeuvre la politique monétaire pour assurer la stabilité des prix. Elle accomplit sa mission dans le cadre de la politique monétaire dans le but d'assurer la stabilité des prix. Elle accomplit sa mission dans le cadre de la politique économique générale du gouvernement. "
La comparaison avec l'ancienne formulation fait ressortir une double restriction. D'une part la Banque était seule pour définir la politique monétaire et d'autre part le rôle donné à la politique monétaire se résumait à une action stabilisatrice des prix en dehors de tout objectif économique. On voit bien l'influence monétariste. La parité du franc et le régime de change restent du ressort du gouvernement. La Banque régularise le taux de change. Pour cela elle détient et gère les réserves de change de l'Etat en or et en devises. Il était interdit à la Banque de France d'autoriser des découverts ou d'accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprises publics. On le voit via l'article 3. Les restrictions de la loi de 1973 sont rappelées. On les trouve à partir de 1993 dans le CMF ( article L. 141 - 2.). Cette restriction est plus symbolique qu'effective car les procédures fed financement du déficit d'Etat ne font plus appel à la planche à billets depuis longtemps. Mais elle est coûteuse pour l'Etat qui désormais devait s'adresser aux marchés.
il y a un mois

La Banque continuait d'être la seule habilitée à émettre la monnaie légale sous forme de billets. Elle assurer dans le cadre du partage des responsabilités instauré par la loi bancaire de 1984, la présidence de la commission bancaire et du comité des établissements de crédit, ce qui lui confère un rôle de surveillance du système bancaire et des mécanismes de paiement. Le conseil de la politique monétaire était une nouvelle instance surveillant l'évolution de la masse monétaire et définissant les opérations auxquelles la banque procédait, notamment sur le marché monétaire. Ce conseil détermine aussi les obligations que la politique monétaire peut conduire à poser aux établissements de crédit, par exemple les réserves obligatoires. Ce conseil comprend outre le gouverneur et les 2 sous gouverneurs, 6 membres choisis en raison de leurs compétences dans le domaine économique et monétaire. Pour ce qui est du conseil général, ses attributions étaient bien plus réduites par rapport aux textes antérieurs étant donné la mise en place du conseil de la politique monétaire. Le gouvernement est y représenté par un censeur qui a un droit de veto. Enfin, concernant le gouverneur, il préside 2 conseils. Il est nommé, ainsi que les 2 sou gouverneurs, via décret en conseil des ministres, le tout pour une durée de 6 ans. Il n'est pas révocable et en principe, donc il est totalement indépendant. La loi du 12 mai 1998 est aussi l'une des dates les plus importantes de la Banque de France. Cette loi s'appliquait à partir du 1 janvier 1999 et la plupart des prérogatives monétaires ont été transférées à la Banque centrale européenne. Le premier alinéa de l'article 1 précise : " La Banque de France fait partie intégrant du système européen de banques centrales, institué par l'article 4 A du traité instituant la communauté européenne, et participe à l'accomplissement des missions et au respect des objectifs qui sont assignés à celui ci par le traité. "
Autrement dit, la Banque de France n'est plus qu'un rouage du SEBC. Elle continue malgré tout à émettre les billets, en euro, sur son territoire exclusivement, avec l'autorisation de la BCE. Le conseil de la politique monétaire, qui disparait, n'a plus qu'un rôle technique ou subalterne de mise en oeuvre de la politique monétaire élaborée au niveau du SEBC, sous le nom de Comité monétaire du Conseil général depuis 2007. En 2009, il disparaît définitivement. Le SEBC est institué en vertu de l'article 4 A du traité de Maastricht. Il est composé de la BCE et des banques centrales nationales des états membres de l'UE. On désigne par le terme d'eurosystème l'ensemble formé par la BCE et les BCN des pays membres ayant adopté l'euro. Il y a donc une différence entre l'eurosystème et le SEBC. Les objectifs du SEBC sont définis par l'article 127 du TFUE ( Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ). Cet article est l'ex article 105 du Traité de Maastricht. Il stipule que : " L'objectif principal du système européen de banques centrales, ci après dénommé SEBC, est de maintenir la stabilité des prix. Sans préjudice à l'objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l'Union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l'Union, tels que définis à l'article 3 du TFUE. Cet article 3 qui est l'ex article 2 du TUE, précise que " l'Union oeuvre pour le développement durable de l'EUrope fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitivité, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement.".
On en déduit que la BCE a 2 objectifs hiérarchisés car si objectif principal il y a, il y a forcément dans le même temps un objectif secondaire. L'objectif principale est la stabilité des prix. Pendant ce temps, l'objectif secondaire est le soutien aux politiques économiques générales de l'UE et par définition, selon l'article 3: la croissance, le plein emploi et la protection sociale. Les missions fondamentales consistent à définir et mettre en oeuvre la politique monétaire de l'UE, conduire les opérations de change de façon conforme à l'article 219 du TFUE, détenir et gérer les réserves officielles de change des Etats membres. Et enfin, promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement. En plus de cela, le SEBC contribue à la bonne conduite des politiques menées par les autorités pour ce qui est du contrôle prudentiel des établissements de crédit et la stabilité du système financier via l'article 127 du TFUE. Le SEBC a aussi des fonctions consultatives dans différents domaines, ainsi qu'un rôle dans la collecte d'informations statistiques. Les organismes du SEBC, que ce soit la BCE, le conseil des gouvernements, le directoire, le président, les banques centrales nationales, sont indépendants des gouvernements et des institutions européennes. La BCE est l'organisme principal du SEBC dont elle est l'exécutif. Elle a une personnalité juridique. Le directoire et le conseil des gouverneurs sont ses organes de décision. Elle est dirigée par un président. Le directoire compte le président, le vice président, et 4 autres membres. Ils sont nommés d'un commun accord par les gouvernements des Etats membres. Les mandants ne sont pas renouvelables et ont une durée de 8 ans. Le conseil des gouverneurs se compose des membres du directoire et des gouverneurs des banques centrales nationales de l'eurosystème. Le conseil des gouverneurs est l'organise de décision suprême de la BCE.
Selon le traité de Maastricht, les principales responsabilités des gouverneurs sont : Arrêter les grandes orientations et prendre les décisions nécessaires à l'accomplissement des missions du SEBC. Et définir la politique monétaire. Pour ce qui est du conseil général, son rôle est modeste et avant tout prospectif. Il fait des missions reprises de l'Institut Monétaire Européen pendant la phase III de l'UME, pour les Etats membres qui n'ont pas adopté l'euro. Aujourd'hui il sert avant tout d'antichambre pour les pays candidats à l'entrée dans l'eurosystème et qui, en attendant, participent au SME bis. Pour ce qui est du directoire, les principales responsabilités du directoire sont la mise en oeuvre de la politique monétaire conformément aux décisions et orientations du conseil des gouverneurs, l'exécution des affaires courantes de la BCE, la transmission des instructions nécessaires aux BCN de l'eurosystème, la préparation des réunions du conseil des gouverneurs. Enfin, exercer de certains pouvoirs délégués par le conseil des gouverneurs. Il y a une banque centrale par pays et elles font partie du SEBC. Ces banques agissent de façon conforme aux orientations de la BCE dans le cadre de l'eurosystème et notamment dans le domaine de la politique monétaire. Celles appartenant à l'eurosystème n'ont quasiment aucune autonomie, à part pour des fonctions très secondaires. Ce n'est pas le cas des banques centrales de pays n'étant pas dans la zone euro qui conservent toutes leurs prérogatives. Un gouverneur est là pour diriger les banques centrales nationales. Leurs statuts doivent être conformes aux principes du traité et particulièrement à ceux du SEBC.
C'est aussi le cas pour la Banque de France. Le conseil des gouverneurs arrête les orientations et prend les décisions nécessaires à l'accomplissement des missions du SEBC au sein de l'eurosystème. C'est lui qui définit la politique monétaire y compris le cas échéant, ls décisions concernant les objectifs monétaires, les taux directeurs et les réserves obligatoires. Le directoire met en oeuvre la politique monétaire et donne les instructions nécessaires aux banques centrales nationales que celles ci sont chargées d'exécuter. Pour atteindre les objectifs du SEBC, la BCE et les banques centrales nationales peuvent effectuer des opérations de crédit avec des établissements de crédit et d'autres intervenants. Ils peuvent également intervenir sur le marché monétaire dans le cadre d'opérations d'open market que ce soit par achat ou vente ferme, ou prise en pension ou prêt ou emprunt de créances et de titres négociables. La BCE est habilitée à imposer aux établissements de crédit des états membres de l'UEM la constitution de réserves obligatoires auprès d'elle même ou des banques centrales nationales. La zone euro a connu 2 progrès significatifs, à savoir le MES et la supervision bancaire unifiée applicable à la zone euro à partir du premier mars 2014. Ce sont les premiers pas vers une union bancaire. Le MES est le mécanisme européen de stabilité. C'est un système de gestion des crises financières uniquement au sein de la zone euro. Il remplace le FESF, qui est le fonds de stabilité financière et le mécanisme européen de stabilité financière, notée MESF, qui étaient provisoires. C'est le 27 novembre 2012 que le nouveau système était entré en vigueur. Une institution financière internationale est créé via une simple modification du traité FUE. L'institution peut lever des fonds sur les marchés financiers pour aider sous conditions les états en difficulté, notamment pour participer au sauvetage des banques.
il y a un mois

C'est une sorte de FMI mais à l'échelle européenne. Mais cela ne se fait pas gratuitement. Il y a des conditions. Et ces conditions incluent la coordination, la gouvernance et l'adhésion au traité sur la stabilité. Jusqu'à 2014, chaque pays avait son propre système de réglementation et de supervisions bancaires. En France, c'était l'autorité de contrôle prudentiel qui veillait au respect des règles par les banques voire éventuellement par les assurances. Or l'intégration dans la zone euro ne permettait pas cette séparation nationale sur le long terme. D'où la nécessité de mettre en place une supervision unique. Elle garantit à chaque pays que son voisin est soumis aux mêmes exigences et subira les mêmes mesures corrective en cas de défaillance. Cette instance est vue par certains comme nécessaires aussi pour permettre la recapitalisation directe de banques par le mécanisme européen de stabilité plutôt que par les Etats eux mêmes. Cela est censé dissocier les crises bancaires systémique des crises de dettes souveraines. Concernant la stabilité financière des banques, y compris en dehors de la zone euro pour les pays de l'UE acceptant le système, c'est la BCE qui exerce les missions de surveillance spécifiques. C'est elle qui gérera les EC et fera respecter les exigences en matière de fonds propres, d'endettement et de liquidité. Elle pourra obliger l'établissement à prendre des mesures correctives. Les autorités de surveillance nationales ne disparaissent pas mais elles s'occuperont des petites banques et des opérations courantes. Seules les plus grosses ( environ 200 ), seront supervisée directement par la BCE. L'accord, crée au sein de la BCE, un conseil de surveillance s'ajoutant aux autres institutions déjà présentes du SEB. C'est une instance collégiale prenant toutes les décisions importantes et exerçant ses pouvoirs en accord avec le conseil des gouverneurs de la BCE.
Pour ce qui est des institutions financières et bancaires françaises, il faut distinguer les banques au sens général du terme, des autres établissements de crédit et des organismes de placement collectif en valeurs mobilières, c'est à dire les OPCVM qui n'ont pas le statut d'établissement de crédit mais qui en dépendent souvent. Pour ce qui est des banques FBF, banques mutuelles et coopératives, caisses de crédit municipal, l'organisation d'aujourd'hui s'est faite en 6 étapes. D'abord 1945, ensuite 1966-1967, ensuite 1982, puis 1984, et puis 1987-1993 et enfin 1999-2000. Les banques en France se sont beaucoup développées durant la deuxième moitié du XIXème siècle grâce aux dépôts des entreprises et des particuliers. La tentation était grande d'utiliser ces fonds à court terme pour des opérations de longue durée, ce qui a entraîné des faillites ou des difficultés. La doctrine élaborée à l'époque pour lutter contre était l'utilisation de dépôt à vue uniquement pour des opérations à court terme via l'achat d'effets de commerce ou de créance. Mais la confusion entre activité des banques d'affaires et activités des banques de dépôts persiste jusqu'en 1945. La loi de 1945 a vu le jour parce qu'il y avait cette volonté de restituer le pouvoir monétaire à l'Etat via la nationalisation des 4 banques principales de dépôt. Il voit aussi dans cette loi du 2 décembre 1945 que 3 catégories de banques sont créées. Il y bien sûr les banques de dépôts et les banques d'affaires. Mais surtout il y a les banques de crédit à moyen et long terme. Aujourd'hui cela ne fonctionne plus de cette manière.
" Les banques de dépôts reçoivent du public des dépôts à vue ou à un terme qui ne peut être supérieure à deux ans. Elles ne peuvent détenir dans les entreprises autres que des banques, des établissements financiers ou des sociétés immobilières nécessaires à leur exploitation, des participations pour un montant dépassant 10% du capital de ces entreprises. L'ensemble de ces participations ne peut excéder 75% de leurs ressources propres, c'est à dire de leur capital et de leurs reserves, sauf autorisation accordée par la Comité des dépôts du Conseil national du crédit. "
" Les banques d'affaires sont celles dont l'activité principale est la prise et la gestion de participations dans des affaires existantes ou en formation et l'ouverture de crédits, sans limitation de durée, aux entreprises publiques ou privées qui bénéficient, ont bénéficié ou doivent bénéficier des dites participations. Elles ne peuvent investir dans celles ci que des fonds provenant de leurs ressources propres ou de dépôts, stipulés avec 2 ans au moins de terme ou de préavis. Elles ne peuvent ouvrir de comptes de dépôts qu'à leur personnel, aux entreprises qui ont fait l'objet d'ouverture de crédits ou bénéficié de participations aux personnes physiques ou morales ayant la qualité de commerçants pour l'exercice de leur activité professionnel.
Ensuite il y a eu la réforme de 1966 - 1967. Cette réforme avait pour objectif de supprimer ce cloisonnement qui était devenu un frein au développement de l’activité bancaire. Les gens à l'origine de la réforme voulaient adapter le système financier aux besoins d'investissement de l'économie et également manifester la volonté de retrait de l'Etat des circuits de financement au profit du secteur bancaire traditionnel dans une perspective libérale. Dans le mesure où l'Etat c'est à dire le FDES et le Trésor, se retirait, une pénurie de capitaux long risquait d'apparaître et c'était nécessaire dans ce cas de pratiquer la transformation, soit utiliser des ressources à court terme ou à vue pour des financements à long terme. La solution était possible en raison de la part de plus en plus importante de la monnaie scripturale et de la confiance quasi totale du public dans les banques à l'époque. Il fallait donc permettre aux banques d'affaires d'accéder plus facilement aux dépôts et de même, permettre aux banques de dépôts de participer plus activement à la vie économique. Il y avait aussi un souci de réanimer la concurrence au sein du secteur. La réforme a eu pour objet d'opérer un rapprochement entre les banques de dépôts et d'affaires et pas de supprime complètement la distinction entre les 2 car à l'époque les 2 catégories avaient encore une existence juridique. D'où l'unification des conditions de collectes des dépôts et l'octroi des crédits, l'extension de la faculté donnée aux banques de dépôts de prendre des participations. Enfin, en 1867, les limites de 10% et 75% ont été portées respectivement à 20% et à 100%.
il y a un mois

Intermédiation de bilan et intermédiation de marché.
Selon la présentation des théories de Gurley et Shaw, il ne convenait pas d'opposer trop fortement les I.F bancaires et les I.F. non bancaires, la banque et la finance, l'intermédiation et le marché, car ils voulaient " développer une théorie de la finance incluant la théorie monétaire et une théorie des institutions financières comprenant la théorie de la banque. " Certains travaux actuels fidèles à cette filiation théorique proposent une distinction plus opératoire entre intermédiation de bilan et intermédiation de marché. C'est notamment le cas de l'école lyonnaise : " Banque et finance " B. Courbis , E. Froment et M. Karlin La grande caractéristique de l'intermédiation de bilan est de faire la connexion de l'actif et du passif du bilan de l'intermédiaire, rendant possible une modification des risques ou échéances ou du support, etc.... en bref une transformation. Elle peut prendre aujourd'hui 2 formes, à savoir intermédiation de crédit ou intermédiation de titres. L'intermédiation de crédits est une forme classique d'intervention des banques : collecte de dépôts et octroi de crédits. On peut noter une forme dérivée où le crédit est financé par emprunt sur les marchés , qu'ils soient monétaires ( CD ), ou financiers ( obligations ). C'est un des aspects de la " mobiliérisarion " - utilisation de titres négociables sur des marchés - et de la " marchéisation " - crédits octroyés aux conditions du marchés - du financement de l'économie. L'intermédiation est compatible avec le marché. L'intermédiation de titres est plus nouvelle; la forme institutionnelle type est l'OPCVM ( organisme de placement collective en valeurs mobilières ). On peut dire que ces organismes font de la transformation de titres.
On peut aussi classer dans cette rubrique, les prises de participation des I.F. dans des entreprises et la titrisation. Pour ce qui est de l'intermédiation de marché, 2 procédures également, à savoir, courtage ou contrepartie. Quand il y a courtage, l'intermédiaire facilite la négociation, soit lors de l'émission, soit du le marché secondaire en mettant en relation les vendeurs et les acheteurs et se rémunérant par des commissions. L'activité de contrepartie ( market maker à est plus spécifique et plus récente. Il s'agit dans ce cas d'achats ou de ventes, pour compte propre en vue de régulariser ou d'animer le marché primaire ou secondaire. La forme institutionnelle la plus typique de cette catégorie est constituée par les entreprises d'investissement. On peut distinguer 3 types de systèmes financiers, à savoir un système financier fondé sur les marchés de capitaux ( capital markets based ) où l'allocation des ressources se fait grâce à des prix librement établis sur les différents marchés. Ensuite un système financier fondé sur le crédit ( crédit based ) ou la banque ( bank bansed ) avec des prix, en particuliers les taux d'intérêt, administrés par le gouvernement. Enfin, un système financier fondé sur le crédit ou la banque, libéralisé avec, soit concurrence sur des marchés financiers, soit domination des institutions financières. Pour distinguer ces différentes systèmes, on peut retenir plusieurs critères, le premier étant l'importance respective des marchés de capitaux et des marchés de fonds prêtables ( crédits bancaires ou provenant d'institutions financières spécialisées ). On retrouve la distinction entre finance directe et indirecte.
Ce critère n'a rien d'original. Le deuxième est le mode de fixation des prix, en l'occurrence des taux d'intérêt : librement déterminés sur un marché concurrentiel, ou déterminés par les institutions financières dominantes dans le cadre de marchés plus ou moins contrôlés, ou établis par les autorités gouvernementales et monétaires. La présentation des 3 systèmes financiers est plus développée dans " La taxonomie des systèmes financiers ", J F Goux, Revue d'économie financière, n 29, 1994, pages 201 - 228. Cela revient à mettre l'accent sur le même critère que les classifications inspirées par les théories de la " répression financière " ( Mc Kinnon ) : le caractère administré ou libéralisé du mécanisme de fixation des taux d'intérêt. Le troisième critère tient compte des différentes manières d'opérer des gouvernements sur les marchés monétaires et financiers : système financier, règlements favorisant éventuellement certaines catégories d'établissements de crédit, place de l'Etat et des IFS parmi les prêteurs et les emprunteurs, importance des prêts à long terme et politique de transformation. En bref, les systèmes financiers varient sur 3 points. La première est l'importance des différents canaux de financement permettant la distinction fondamentale entre systèmes fondés sur le crédit ou la banque. La seconde dimension est le monde d'établissement des taux d'intérêt fixés par le marché, ou les institutions bancaires, ou le gouvernement.
La dernière dimension est le rôle joué par le gouvernement au sein du système financier, donnant la priorité soit au contrôle d'agrégats monétaires, soit à l'orientation plus ou moins directe des flux financiers et arrivant à ses fins, soit en intervenant comme n'importe quel agent économique sur les marchés, soit de façon administrée. De là découlent les 3 types de systèmes financiers. La classification permet de caractériser l'évolution du système financier français non comme la transformation brutale d'une économie d'endettement en une économie de marchés de capitaux, mais de façon plus réaliste et modeste, comme le passage d'un système financier fondé sur la banque et administré à un système financier qui reste fondé sur la banque mais qui est désormais libéralisé. Pour ce qui est de la remise en cause des classifications, c'est la conséquence de l'évolution constante des systèmes financiers dans le monde et de la montée en puissance de nouvelles investigations théoriques ( approche fonctionnelle ). Les statistiques et les recherches récentes mettent en évidence 2 tendances. D'une part la place des marchés financiers et des financements de marché dépasse de plus en plus les mécanismes intermédiés. Cela suggère une tendance à la convergence vers le modèle anglo saxon du système financier fondé sur les marchés de capitaux. Mais d'autre part dans certains pays, les caractéristiques financières ne bougent pas. En Allemagne, le système financier reste fondé sur la banque de façon dominante alors qu'aux USA ou en Grande Bretagne, la place des marchés ne se réduit. Ces pays échapperaient donc au mouvement de convergence. Certains pensent que la distinction bank bansed vs marked based a perdu de son acuité et que ce serait un épisode transitoire.
Les innovations financières conduiraient à la mixité des 2 dans le cadre d'un système hybride. On doit à la Banque mondiale cette conception en 2001. Cela a été repris en France par Plihon et al ( 2006 ). Selon eux, la mutation financière en cours a développé des liens de complémentarité entre banques et marchés : " marchés et intermédiation sont de moins en moins dissociables ". De nouveaux systèmes hybrides apparaissent. La convergence se ferait plutôt vers ce genre de systèmes bybrides. Merton et Bodie, à partir de 1995, ont développé une nouvelle conception des systèmes financiers, qu'on appelle approche fonctionnelle. Chaque système financier doit remplir certaines fonctions, à savoir le transfert de ressources dans l'espace et dans le temps, al transformation des droits et obligations, l'allocation des risques, la fourniture d'informations, la gestion des incitations adverses et enfin la fourniture de moyens de paiement. L'idée fondatrice est de dire que ces fonctions doivent être assurées de façon optimale quel que soit l'arrangement institutionnel. Celui ci n'est pas important ou déterminant. Les fonctions ( exogènes ) priment sur les institutions ( endogènes ). Cela revient à nier l'existence de systèmes organisés. Ils pensent que les fonctions financières sont permanentes et assurées par des institutions en continuelle évolution. Les fonctions financières de base sont replies par des banques ou des marchés ou les 2 selon différentes combinaisons variables selon les pays ou les époques. Le poids respectif des marchés et des banques dépend du système productive et de la place des PME en particulier, du cadre juridique et de déterminants d'ordre institutionnel.
Pour ce qui est du crédit, il faut distinguer les crédits destinés aux entreprises et ceux concernant les particuliers. Les besoins financiers de l'entreprise sont multiples. Une part importante de ceux ci est couverte par l'autofinancement, le reste est fourni par les marchés, financiers et monétaires, et par les banques. L'offre des banques peut être classée en 4 catégories, à savoir entre le financement de l'investissement et de l'équipement, le financement du cycle d'exploitation et trésorerie, financement des échanges avec l'étranger, engagements par signature. Longtemps, les banques se sont désintéressées de ce secteur, considérant que ce type de financement était du ressort soit d'organisme publics spécialisés, soit des marchés finanicers. Aujourd'hui c'est aussi vrai mais elles y contribuent de façon significative en distribuant une gamme sans cesse élargie de concours à moyen et long terme et avec des formules nouvelles comme le crédit bail. Pour ce qui est des concours à moyen et long terme, ils ont été longtemps du seul domaine des intermédiaires financiers spécialisés ( IFS ), plutôt que de celui des banques commerciales.
il y a un mois