[Officiel] Le blabla des Onchois et des Sardinonches

Tu lis beaucoup de livres ?

il a vraiment publié ça ? je comprends pas trop la question noire aux états-unis mais c'est fou comme en dix ans la parole s'est radicalisée. je voudrais qu'on entende des personnalités publiques parler aussi ouvertement en France, même si ça a quelque chose de capital c'est important de catalyser les tensions sociales

Ca depend des periodes et de mon interet

ok je vois, tu regardes des films aussi ?

Donne juste des noms

Si vous avez moins de 30 ans, vous bénéficiez d'une réduction de 50% sur l'ensemble des propositions du Collège des Bernardins. Pensez à entrer le code promo JEUNE-BERNARDINS au moment du paiement pour en bénéficier.

imaginons que le death note pour une raison obscure existe réellement et que j'en obtiens un. c'est improbable bien sur mais dans cette probabilité non nulle et bien j'aimerais ne pas me révéler avant même de l'utiliser en ecrivant une liste de noms visible publiquement sur un forum internet , ce serait extrêmement stupide

Notre situation me fait un peu penser à celle du petit groupe d'étudiants de Bergson au début du XXe siècle avec Péguy, les Maritain, Sorel, Anna de Noailles, Psichari etc. Ils méprisaient le conformisme mondain et le positivisme hégémonique, et s'exasperaient de voir que la médiocrité avait autant d'empire sur de si grandes intelligences naturelles. Faut se dire qu'à l'époque, rien que le mot "vérité" relevait de la "mystique" (un gros mot pour les sorbonnards de ce temps, pour eux, tout ce qui n'était pas physique était de la mythologie). Raïssa qualifiait même tous ces universitaires de misalèthes et regrettait qu’ils n’aient jamais su dépasser la matière la plus triviale. Enfin cet esprit matérialiste concernait surtout la bourgeoisie parisienne et universitaire, c'était relativement hermétique. Aujourd'hui, il s'est propagé au vulgaire, mais en revanche, je nuancerais ton propos @eros , j'ai l'impression que la recherche universitaire est moins sectaire qu'elle ne l'était (en philo en tout cas) et laisse une place à la spiritualité, on a toute une école française qui suit les travaux de Marion en phéno par ex, c'est quand même un grand pas par rapport au tout début du XXe siècle où Christianisme signifiait bêtise. Rien qu'un Bergson a su insuffler un renouveau spirituel, (d'ailleurs, c'est fou de se dire qu'il est à l'origine, avec d'autres et malgré lui, de l'émergence du neothomisme. Le courant suait son temps et s'est emmêlé sur lui-même au point de s'étouffer, mais on peut malgré tout saluer le travail universitaire d'Étienne Gilson qui a permis de jeter un nouvel œil sur la philosophie médiévale et de redécouvrir des textes, tout un pan de la recherche a été ouvert grâce à lui et on recolte les fruits encore aujourd'hui), alors avec l'urgence mêlée aux plus belles intelligences, je suis plutôt confiant

Mais je ne sais pas trop quoi penser du regain religieux depuis 4-5 ans, les baptêmes sont en hausse, mais d'une part, j'ai l'impression qu'il s'agit parfois plus d'un simple repli culturel, d'autre part, j'observe vraiment une effervescence intellectuelle et une foi resplendissante chez les fidèles

Toi aussi tu pourrais en profiter

oui, il y aussi la fois ou il a posté un pavé de zinzin a cause d'ouvrier ayant mal fait leur boulot
en fait son twitter est remplie de folie , on passe de message simple et concrets , parfois des slogans a d'un coup des


et malheureusement on verrait jamais Macron ou un président Français poster ça par exemple :
mais bon pour Noel c'est déjà compliqué que le président nous souhaite un joyeux noel au lieu de "joyeuses fêtes"' . en plus c'est tellement hypocrites, fêtes de quoi ? c'est bien Noel dont on parle, il n'y a pas à avoir honte de le dire

pour le problème du regain spirituel aujourd'hui c'est une phénomène très compliqué, il est motivé par un manque de sens, comme toutes les conversions, et il a évidemment bénéficié de toute la pensée favorable à la spiritualité dans le siècle dernier, avec Bergson, mais encore avec tous les redécouvreurs du néoplatonisme (Bréhier, Trouillard, Festugière, Marquet, Hadot), tous les penseurs de l'imaginaire et des symboles (Cassirer, Bachelard, Durand), les pérennialistes, le néothomisme, la Nouvelle théologie, la phénoménologie, etc. (intellectuellement c'est beaucoup plus facile de défendre la spiritualité qu'à l'époque de Bergson, on a plein de concepts et de recul historique en plus), mais il y a aussi évidemment une dimension contestataire et identitaire dans les conversions et pour parler parfois à des convertis on voit souvent la religion être vue comme un modèle alternatif de société (ce qu'elle est), comme l'affirmation d'un attachement à la tradition française, voire comme un centre de préservation raciale dans les paroisses les plus "tradis". il y a aussi ceux qui se convertissent parce que les femmes chrétiennes sont réputées plus morales que les autres et qu'ils désespèrent de trouver un amour sain.

c'est vraiment multifactoriel et les motivations sont pas toujours nobles, et je pense que sur les convertis il y a beaucoup de désillusionnés qui ne restent pas forcément longtemps une fois passée la première crise mystique

Si les motivations ne sont pas toujours nobles, la pratique religieuse et l'immersion dans cette beauté peuvent convertir définitivement un coeur, on connaît la recommandation de Pascal. Je demanderai à Josette son avis

OUAIS SALE MALADE ENVOIE UN MSG AU 07 80 99 37 34

Allô ??

19 jours cv pas ???

j'en parlais l'autre jour avec sisyphe, l'échec de la monarchie de juillet puis l'échec de la seconde république ont vraiment été des coups durs pour ceux qui avaient une vision sociale fondée dans l'idéal et la spiritualité. c'est ce qui fait que les auteurs en vogue sous le second empire sont les Renan, les Taine, les Flaubert, les Maupassant, les Leconde de Lisle, tous ces esprits désillusionnés, explicateurs, cyniques. la technique, la finance, le commerce prennent possession des rênes de la société au lieu des grands idéologues, et remplacent l'aristocratie décadente par une caste de banquiers et d'industriels, c'est ce qui fait tout l'amertume de la génération de poètes qui a grandi sous la monarchie de juillet (baudelaire, gautier, nerval, le petit cénacle), jusqu'à la littérature fin-de-siècle et toutes ses difformités noires ou désespérées. pour moi c'est vraiment 1848 la période charnière, où la grande vision sociale se fait déchirer par la mise au pouvoir par les députés du général Cavaignac, par l'élection de Louis-Napoléon puis par son coup d'état.

pour moi je suis tout à fait certaine que comme tu le remarques la prise du pouvoir par le capital a favorisé le confort, la jouissance, le cynisme et dénaturé les expériences esthétiques et spirituelles qui sont les seules formes de contre-pouvoir capables de donner une vision fertile et durablement structurante à la société. pour moi la seule solution c'est une promotion systématique par tous les moyens possibles de la religion (parce que les autres formes de spiritualité n'ont pas la force narrative et la capacité de cohésion de la religion) jusqu'au point que sous le poids de ses contradictions internes et de la lucidité de la critique religieuse, l'état des choses finisse par se délégitimer et se détruire. le problème étant qu'effectivement il est bien plus difficile de passionner les foules pour l'espérance religieuse que pour l'argent, le confort, le divertissement. il faut y ajouter le concours de quelque crise sociale, économique dont la spiritualité donnerait une solution novatrice (charité ? communion ?). enfin c'est bien compliqué de sortir de nihilisme et du rationalisme abusif qu'on traîne et qu'on approfondit depuis plus d'un siècle

J'ai envie de parler mais je sais pas quoi dire

J'ai envie de parler mais je sais pas quoi dire