Je suis un psychologue de comptoir

Les deux kheys, je pense que c'est en partie familial donc génétique mais aussi réactionnel

Au fur et à mesure du temps c'est devenu auto-réalisateur si bien que lorsque ça va mieux je ne trouve pas ça normal

à combien concrètement (et je sais que ma question va paraître bizarre mais elle est importante ..)

bref à combien de pourcent tu penses qu’un jour tu vas te suicider ?

0% et je suis très honnête, c'est même pas pour esquiver un signal gouv

De 1. Ça reste une idée lointaine, un fantasme refuge qui n'a aucune chance d'arriver.

De 2. Je ne veut pas faire de peine à ma famille.

De 3. Ma religion interdit le suicide.

De 4. Je ne me scarifie/drogue même pas alors me suicider... J'aurais trop peur de me louper en plus, finir en légume

Si je doit souffrir alors autant le faire jusqu'au bout et pas ragequit

je vois, et pourtant tu es dépressif chronique, l’une des maladies les plus dur à vivre car tu te dis que quoi qu’il en soit ça partira JAMAIS et que jusqu’à la fin tu seras triste


donc soit (et je ne cherche pas à minimiser ta dépression) mais soit t’as dépression est moins « grave » et forte que ça, peut être légère et vivable ?
Soit en effet c’est vrai et à ce moment là c’est incroyable car j’en connais pas bcp voir aucun des VRAIES dépressifs chronique sans espoir comme toi qui disent 0% de chance de suicide un jour ..

Quelle est votre religion monsieur le psychologue ?

C'était un des signes les plus caractéristiques de sa vie.

Un autre était d'appartenir aux suicidés. [...] Il est faux de n’appeler suicidés que ceux qui se suppriment réellement. [...] parmi ceux qui, par essence, appartiennent aux suicidés, beaucoup, la plupart même, ne se suppriment pas en réalité. Le propre du "suicidé" [...] n'est pas de se trouver forcément en relations constantes avec la mort, mais de sentir son moi, à tord ou à raison n'importe, comme un germe particulièrement dangereux, douteux, menaçant, et menacé de la nature; c'est de se croire toujours exposé au danger, comme s'il se trouvait sur la pointe extrême d'un rocher d'où la moindre poussée du dehors et la moindre faiblesse du dedans peuvent suffire à le précipiter dans le vide. [...] pour eux, le genre de mort le plus vraisemblable est le suicide, du moins dans leur imagination. Cet état d'âme, qui se manifeste presque toujours dans leur première jeunesse et ne les quitte pas de toute leur vie, n'est pas conditionné par une trop faible vitalité; au contraire [...] Mais, de même qu'il est des tempéraments chez qui la moindre indisposition provoque la fièvre, de même, chez ceux que nous appelons suicidés [...], le moindre bouleversement provoque l'abandon à l'idée de la mort.

[...]

Il est vrai que tout bouleversement, toute souffrance, provoquaient immédiatement en lui [...] le désir de s'y soustraire par la mort. Mais, peu à peu, il transforma ce penchant en philosophie utile à la vie. L'accoutumance à l'idée que cette sortie de secours lui était toujours ouverte lui donnait de la force, le rendait curieux de goûter les douleurs et les peines, et, lorsqu'il se sentait bien misérable, il lui arrivait d'éprouver une sorte de joie féroce : "je suis curieux de voir combien un homme est capable de supporter. Si j'atteins à la limite de ce qu'on peut encore subir, et bien, je n'ai qu'à ouvrir la porte et je serai sauvé !" Il existe beaucoup de suicidés qui puisent dans cette idée des forces extraordinaires.

(Le loup des steppes, Herman Hess, je ne retirais rien de ce texte)

Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une seule parole et je serais guéri

excuse moi mais je suis peu être con mais .. je n’ai rien compris et je ne capte pas pk tu me fais lire ce passage d’un livre ?

pourquoi tu réponds pas tout simplement à mon message de maniere clair et précise ?

Parce que ce livre parle mieux de moi que je n'arrive à le faire moi même, il a trouvé les bons mots

Même en territoire Onchien, je n'ai pas trouvé une telle foi !

Va ! Ta foi t'a sauvé !

Mais tu penses ne jamais guérir , être POUR TOUJOURS comme ça quoi qu’il en soit, y’a strictement aucune chance que tu t’en extrait de ta dépression qui te colle autant depuis des années mtn ?

Je ne cesserait jamais d'avoir un penchant dépressif, c'est une réponse devenu naturelle, mais je pense qu'il est possible de s'en sortir ou dumoins de vivre bien avec.

Mais ça demande une métamorphose profonde et comme te l'expliquait un khey sur ton autre topic, c'est le plus difficile, c'est le combat d'une vie presque

Parce qu'on a pas toujours été comme ça, on a aussi été fougueux, amoureux, drôle, passionné, challenger, amis, amant, leader, brillant, et plein d'autre chose. On est pas juste "des dépressifs" et on a facilement tendance à ne se considérer que comme tel.

C'est cette révélation et la lecture du dit livre ci-dessus qui m'a remis en question depuis 2 ans, tout ceux qui sont dans la même situation devrait le lire.

bah moi je suis pas dépressif chronique mais la dépression à en effet laissé des séquelles notamment anxieux, je suis plus facilement anxieux qu’avant .. plus facilement mélancolique …

Une fois que tu as vue/vécue tu ne peux malheureusement plus réapprendre, c’est la mémoire qui est comme ça … ça fait chier, c’est vrm une horrible maladie, la vie est déjà assez dur comme ça mais non, il fallait que des trucs dans notre tête qu’on contrôle pas existent ..

Emballé c'est pesé