Ce sujet a été résolu
Préambule : si vous êtes contre l’IVG, merci de passer votre chemin et de vous abstenir de commenter.
J’ai 34 ans, et il y a deux semaines, j’ai fait une IVG médicamenteuse. Comme mon expérience diffère beaucoup de celle racontée dans ce post, j’ai décidé moi aussi de raconter comment tout s’était passé.
Mes règles étaient en retard, et je n’avais aucun des mes symptômes pré-menstruels habituels, donc j’ai commencé à m’inquiéter. Comme mon cycle peut varier de quelques jours j’ai attendu d’être sûre d’être à J+1 de la date présumée du début des règles pour faire un test de grossesse. Sans surprise, il était positif. Mon premier réflexe a été d’appeler mon partenaire pour le prévenir, et de prévenir aussi ma soeur et mes amis proches, qui savaient tous que je ne voulais pas d’enfants et que si je me retrouvais enceinte la décision serait d’avorter.
À ce moment, j’avais beau être bien renseignée sur le sujet, mes capacités de réflexion sont tombées à 0. J’étais juste là à me dire “ok je veux avorter, mais comment on fait ???” Je ne remercierait jamais assez l’amie qui m’a dit au téléphone “appelle le planning familial, ils te diront quoi faire”, et les 2 amies qui m’ont dit “si tu as besoin de quelqu’un pour t’accompagner, je lâche tout et je viens”.
Une fois le choc passé, je prends la première téléconsultation venue avec un gynécologue pour me faire prescrire un dosage de beta-HCG, l’hormone de grossesse, pour confirmer le test, et une fois l’ordonnance en poche je pars faire la prise de sang au labo. Ensuite, je passe bien 5 bonnes heures à essayer de joindre le planning familial le plus proche de chez moi. Ils ont beau avoir des permanences ce jour de la semaine, c’était pas gagné de les avoir au téléphone, ne vous découragez pas ! Vous pouvez aussi appeler le numéro vert 0 800 081 111. Je finis par avoir quelqu’un, j’explique mon cas et demande une IVG médicamenteuse à la maison et pas une procédure à l’hôpital, et après envoi du résultat du labo par mail, j’ai rdv pour le lundi suivant.
J’appelle aussi une amie qui était passé par là il y a quelques années dans un autre pays, qui me rassure, et sur ses conseils, je prends rdv avec la gynécologue qui me suit. Dans les jours qui suivent, je me renseigne sur la procédure et je fais le stock pour le jour J : maxi serviettes de nuit, trucs faciles à manger, etc. Je commence à avoir des gros coups de fatigue et je sens que j’ai les hormones en vrac.
Une semaine plus tard, le lundi, rdv au planning familial. Tout le monde arrive à 14h, on a droit à de longues explications sur la grossesse et l’avortement (plutôt bonne ambiance, pas du tout de culpabilisation ou de diabolisation), et ensuite c’est les rendez-vous. D’abord les suivis post-IVG, puis les rdv d’IVG, en mode “premier arrivé premier servi”. À 17h je rencontre enfin la gynéco. Très gentille, un peu insistante pour me prescrire tout de suite une contraception (je lui dis que je verrai la gynéco qui me suis), pas d’échographie de datation au vu du faible taux de bHCG. J’apprends d’ailleurs à cette occasion que si le taux le jour du rdv est de 70000 ou +, on n’a pas le droit de faire une IVG médicamenteuse à la maison.
Elle me fait prendre le 1er comprimé, qui dilate le col de l’utérus, me donne l’ordonnance pour le 2e medicament à prendre 2j plus tard (celui qui va déclencher les contractions), et une ordonnance d’Antadys (allergies à la morphine / codéine dans ma famille donc pas d’anti-douleurs super forts pour moi), et je rentre chez moi après un passage à la pharmacie. Elle m’autorise aussi à prendre du metoclopramide pour les nausées (le 2e médicament peut faire vomir), c’est sur ordonnance mais j’en ai déjà chez moi. Elle me parle de l’abondance possible des saignements, et que si on saigne vraiment beaucoup il faut aller à l’hôpital. Du coup pour celles qui se demanderaient : beaucoup c’est une serviette de nuit en une demi-heure…
Le lendemain, les nausées qui ont commencé la veille sont toujours là, et je commence à avoir mal aux seins. Le soir, j’ai quelques petits saignements (ça peut arriver suite au 1er médicament).
Le jour d’après, c’est le jour de prendre le médicament qui déclenche les contractions. Mon partenaire est présent. Je prends l’Antadys et le metoclopramide, je ne prends pas de Doliprane en me disant “l’Antadys ça marche trop bien j’en n’aurait pas besoin”. 1h plus tard je prends le médicament qui déclenche les contractions. On est censé le laisser fondre sous la joue, mais j’oublie et je le gobe. Je prends mon petit dej, je me prépare une bouillotte, et là BAM les contractions arrivent. A ce moment je regrette amèrement de pas avoir pris le Doliprane en plus, parce que la douleur est vénère et elle ne s’arrête pas peu importe la position dans laquelle je suis. J’ai giga mal pendant une bonne heure, et puis je dors un peu. Ça devient un peu plus supportable vers 13h (comprendre: j’arrive à sortir du lit), mais je me traîne comme une loque toute la journée. Je ne saigne pas, et le lendemain non plus (mais au moins la douleur est passée). J’ai toujours la nausée, je suis exténuée et j’ai toujours mal aux seins.
Finalement c’est le vendredi que les saignements arrivent. Comme je déteste porter des serviettes, j’ai le périnée contracté en permanence, donc c’est surtout quand je vais aux toilettes que ça sort. Je commence à me sentir un peu mieux. Les saignements dureront quelques jours de plus, un peu comme des règles (j’ai cru voir l’embryon sortir le samedi). Les symptômes de grossesse (fatigue, nausée, mal aux seins) disparaissent. Je pense que j’ai eu beaucoup de chance et que l’embryon était pas vraiment bien implanté ce qui explique que j’aie aussi peu saigné (autrement dit: j’étais probablement partie pour faire vite une fausse couche).
Le jeudi je vois la gynéco qui me suis, elle m’examine et me confirme que tout est bien parti. Le dosage de la bHCG le lendemain confirme aussi la fin de la grossesse. J’ai la visite de contrôle demain, cette fois, je penserai à arriver bien en avance… En tout cas, je me suis dit qu’on avait énormément de chance d’habiter dans un pays où l’IVG était légal et prise en charge (je n’ai rien payé, sauf la visite chez ma propre gynéco), et l’existence du planning familial a beaucoup facilité le processus. Je recommande 0 cette expérience, mais je suis reconnaissante que cette option existe. Merci de m’avoir lue et bonne soirée.
il y a 2 mois
comme quoi les femmes s'alignent vraiment exactement sur ce que les autres pensent ou font semblant de penser
je suis quasiment certain que si les hommes pouvaient avorter la plupart seraient dans une extrême confusion ne serait ce que pendant que la pilule fait effet et ne se feraient certainement pas un petit déjeuner pendant ce temps
je suis quasiment certain que si les hommes pouvaient avorter la plupart seraient dans une extrême confusion ne serait ce que pendant que la pilule fait effet et ne se feraient certainement pas un petit déjeuner pendant ce temps
il y a 2 mois
gwendal56
2 mois
Préambule : si vous êtes contre l’IVG, merci de passer votre chemin et de vous abstenir de commenter.
J’ai 34 ans, et il y a deux semaines, j’ai fait une IVG médicamenteuse. Comme mon expérience diffère beaucoup de celle racontée dans ce post, j’ai décidé moi aussi de raconter comment tout s’était passé.
Mes règles étaient en retard, et je n’avais aucun des mes symptômes pré-menstruels habituels, donc j’ai commencé à m’inquiéter. Comme mon cycle peut varier de quelques jours j’ai attendu d’être sûre d’être à J+1 de la date présumée du début des règles pour faire un test de grossesse. Sans surprise, il était positif. Mon premier réflexe a été d’appeler mon partenaire pour le prévenir, et de prévenir aussi ma soeur et mes amis proches, qui savaient tous que je ne voulais pas d’enfants et que si je me retrouvais enceinte la décision serait d’avorter.
À ce moment, j’avais beau être bien renseignée sur le sujet, mes capacités de réflexion sont tombées à 0. J’étais juste là à me dire “ok je veux avorter, mais comment on fait ???” Je ne remercierait jamais assez l’amie qui m’a dit au téléphone “appelle le planning familial, ils te diront quoi faire”, et les 2 amies qui m’ont dit “si tu as besoin de quelqu’un pour t’accompagner, je lâche tout et je viens”.
Une fois le choc passé, je prends la première téléconsultation venue avec un gynécologue pour me faire prescrire un dosage de beta-HCG, l’hormone de grossesse, pour confirmer le test, et une fois l’ordonnance en poche je pars faire la prise de sang au labo. Ensuite, je passe bien 5 bonnes heures à essayer de joindre le planning familial le plus proche de chez moi. Ils ont beau avoir des permanences ce jour de la semaine, c’était pas gagné de les avoir au téléphone, ne vous découragez pas ! Vous pouvez aussi appeler le numéro vert 0 800 081 111. Je finis par avoir quelqu’un, j’explique mon cas et demande une IVG médicamenteuse à la maison et pas une procédure à l’hôpital, et après envoi du résultat du labo par mail, j’ai rdv pour le lundi suivant.
J’appelle aussi une amie qui était passé par là il y a quelques années dans un autre pays, qui me rassure, et sur ses conseils, je prends rdv avec la gynécologue qui me suit. Dans les jours qui suivent, je me renseigne sur la procédure et je fais le stock pour le jour J : maxi serviettes de nuit, trucs faciles à manger, etc. Je commence à avoir des gros coups de fatigue et je sens que j’ai les hormones en vrac.
Une semaine plus tard, le lundi, rdv au planning familial. Tout le monde arrive à 14h, on a droit à de longues explications sur la grossesse et l’avortement (plutôt bonne ambiance, pas du tout de culpabilisation ou de diabolisation), et ensuite c’est les rendez-vous. D’abord les suivis post-IVG, puis les rdv d’IVG, en mode “premier arrivé premier servi”. À 17h je rencontre enfin la gynéco. Très gentille, un peu insistante pour me prescrire tout de suite une contraception (je lui dis que je verrai la gynéco qui me suis), pas d’échographie de datation au vu du faible taux de bHCG. J’apprends d’ailleurs à cette occasion que si le taux le jour du rdv est de 70000 ou +, on n’a pas le droit de faire une IVG médicamenteuse à la maison.
Elle me fait prendre le 1er comprimé, qui dilate le col de l’utérus, me donne l’ordonnance pour le 2e medicament à prendre 2j plus tard (celui qui va déclencher les contractions), et une ordonnance d’Antadys (allergies à la morphine / codéine dans ma famille donc pas d’anti-douleurs super forts pour moi), et je rentre chez moi après un passage à la pharmacie. Elle m’autorise aussi à prendre du metoclopramide pour les nausées (le 2e médicament peut faire vomir), c’est sur ordonnance mais j’en ai déjà chez moi. Elle me parle de l’abondance possible des saignements, et que si on saigne vraiment beaucoup il faut aller à l’hôpital. Du coup pour celles qui se demanderaient : beaucoup c’est une serviette de nuit en une demi-heure…
Le lendemain, les nausées qui ont commencé la veille sont toujours là, et je commence à avoir mal aux seins. Le soir, j’ai quelques petits saignements (ça peut arriver suite au 1er médicament).
Le jour d’après, c’est le jour de prendre le médicament qui déclenche les contractions. Mon partenaire est présent. Je prends l’Antadys et le metoclopramide, je ne prends pas de Doliprane en me disant “l’Antadys ça marche trop bien j’en n’aurait pas besoin”. 1h plus tard je prends le médicament qui déclenche les contractions. On est censé le laisser fondre sous la joue, mais j’oublie et je le gobe. Je prends mon petit dej, je me prépare une bouillotte, et là BAM les contractions arrivent. A ce moment je regrette amèrement de pas avoir pris le Doliprane en plus, parce que la douleur est vénère et elle ne s’arrête pas peu importe la position dans laquelle je suis. J’ai giga mal pendant une bonne heure, et puis je dors un peu. Ça devient un peu plus supportable vers 13h (comprendre: j’arrive à sortir du lit), mais je me traîne comme une loque toute la journée. Je ne saigne pas, et le lendemain non plus (mais au moins la douleur est passée). J’ai toujours la nausée, je suis exténuée et j’ai toujours mal aux seins.
Finalement c’est le vendredi que les saignements arrivent. Comme je déteste porter des serviettes, j’ai le périnée contracté en permanence, donc c’est surtout quand je vais aux toilettes que ça sort. Je commence à me sentir un peu mieux. Les saignements dureront quelques jours de plus, un peu comme des règles (j’ai cru voir l’embryon sortir le samedi). Les symptômes de grossesse (fatigue, nausée, mal aux seins) disparaissent. Je pense que j’ai eu beaucoup de chance et que l’embryon était pas vraiment bien implanté ce qui explique que j’aie aussi peu saigné (autrement dit: j’étais probablement partie pour faire vite une fausse couche).
Le jeudi je vois la gynéco qui me suis, elle m’examine et me confirme que tout est bien parti. Le dosage de la bHCG le lendemain confirme aussi la fin de la grossesse. J’ai la visite de contrôle demain, cette fois, je penserai à arriver bien en avance… En tout cas, je me suis dit qu’on avait énormément de chance d’habiter dans un pays où l’IVG était légal et prise en charge (je n’ai rien payé, sauf la visite chez ma propre gynéco), et l’existence du planning familial a beaucoup facilité le processus. Je recommande 0 cette expérience, mais je suis reconnaissante que cette option existe. Merci de m’avoir lue et bonne soirée.
Quelle époque satanique j ai pas envie de commenter plus longuement
Je ne parle pas de femmes victimes mais assurément ce genre de femme iront en enfer comme dans la vision de notre dame de Fatima
Je ne parle pas de femmes victimes mais assurément ce genre de femme iront en enfer comme dans la vision de notre dame de Fatima
il y a 2 mois
Flemme de lire mais elle doit pas se sentir bien j'imagine
https://m.youtube.com/wat[...]amp;t=11s&pp=2AELkAIB
il y a 2 mois
Pourquoi ces personnes ne se font pas stériliser si elles ne veulent pas d’enfants ?
il y a 2 mois
Dagoth-Ur
2 mois
Pourquoi ces personnes ne se font pas stériliser si elles ne veulent pas d’enfants ?
Le pire c'est la fausse couche, elle encore elle savait
https://m.youtube.com/wat[...]amp;t=11s&pp=2AELkAIB
il y a 2 mois
Je ne suis pas anti-avortement à la base mais lire ce type d’histoire me rend profondément triste et crée un sentiment de malaise
il y a 2 mois
la pute sataniste juive simone veil a le sang de millions de bebe français sur les mains sans compter le sang des petit goyims quio avait besoin d'un greffe mais dont la chance leur ai passé sous le nez car moshé et shlomo en israel avait aussi besoin d'une greffe



il y a 2 mois
Ceci est un meurtre madame
Que l'on m'empale sur la place publique si cela vous déplaît madame la juge mais vous ne me ferrez jamais retirer ceci.
C'est un meurtre
Que l'on m'empale sur la place publique si cela vous déplaît madame la juge mais vous ne me ferrez jamais retirer ceci.
C'est un meurtre
Je suis un parfait anonyme. https://jvflux.fr/Pokonche
il y a 2 mois
Quelle époque satanique j ai pas envie de commenter plus longuement
Je ne parle pas de femmes victimes mais assurément ce genre de femme iront en enfer comme dans la vision de notre dame de Fatima
Je ne parle pas de femmes victimes mais assurément ce genre de femme iront en enfer comme dans la vision de notre dame de Fatima
Des politiciens qui ont validé la loi aux médecins qui pratiquent en passant par tout l'administratif qui planifie, la famille qui conseille et la femme qui pratique. Tous sont responsables et payeront très chèrement.
Nachts steht Hunger starr in unserm Traum, Tags die Schüsse knallen her vom Waldessaum.
il y a 2 mois
Des politiciens qui ont validé la loi aux médecins qui pratiquent en passant par tout l'administratif qui planifie, la famille qui conseille et la femme qui pratique. Tous sont responsables et payeront très chèrement.
Tu feras rien Corentin
il y a 2 mois
gwendal56
2 mois
Préambule : si vous êtes contre l’IVG, merci de passer votre chemin et de vous abstenir de commenter.
J’ai 34 ans, et il y a deux semaines, j’ai fait une IVG médicamenteuse. Comme mon expérience diffère beaucoup de celle racontée dans ce post, j’ai décidé moi aussi de raconter comment tout s’était passé.
Mes règles étaient en retard, et je n’avais aucun des mes symptômes pré-menstruels habituels, donc j’ai commencé à m’inquiéter. Comme mon cycle peut varier de quelques jours j’ai attendu d’être sûre d’être à J+1 de la date présumée du début des règles pour faire un test de grossesse. Sans surprise, il était positif. Mon premier réflexe a été d’appeler mon partenaire pour le prévenir, et de prévenir aussi ma soeur et mes amis proches, qui savaient tous que je ne voulais pas d’enfants et que si je me retrouvais enceinte la décision serait d’avorter.
À ce moment, j’avais beau être bien renseignée sur le sujet, mes capacités de réflexion sont tombées à 0. J’étais juste là à me dire “ok je veux avorter, mais comment on fait ???” Je ne remercierait jamais assez l’amie qui m’a dit au téléphone “appelle le planning familial, ils te diront quoi faire”, et les 2 amies qui m’ont dit “si tu as besoin de quelqu’un pour t’accompagner, je lâche tout et je viens”.
Une fois le choc passé, je prends la première téléconsultation venue avec un gynécologue pour me faire prescrire un dosage de beta-HCG, l’hormone de grossesse, pour confirmer le test, et une fois l’ordonnance en poche je pars faire la prise de sang au labo. Ensuite, je passe bien 5 bonnes heures à essayer de joindre le planning familial le plus proche de chez moi. Ils ont beau avoir des permanences ce jour de la semaine, c’était pas gagné de les avoir au téléphone, ne vous découragez pas ! Vous pouvez aussi appeler le numéro vert 0 800 081 111. Je finis par avoir quelqu’un, j’explique mon cas et demande une IVG médicamenteuse à la maison et pas une procédure à l’hôpital, et après envoi du résultat du labo par mail, j’ai rdv pour le lundi suivant.
J’appelle aussi une amie qui était passé par là il y a quelques années dans un autre pays, qui me rassure, et sur ses conseils, je prends rdv avec la gynécologue qui me suit. Dans les jours qui suivent, je me renseigne sur la procédure et je fais le stock pour le jour J : maxi serviettes de nuit, trucs faciles à manger, etc. Je commence à avoir des gros coups de fatigue et je sens que j’ai les hormones en vrac.
Une semaine plus tard, le lundi, rdv au planning familial. Tout le monde arrive à 14h, on a droit à de longues explications sur la grossesse et l’avortement (plutôt bonne ambiance, pas du tout de culpabilisation ou de diabolisation), et ensuite c’est les rendez-vous. D’abord les suivis post-IVG, puis les rdv d’IVG, en mode “premier arrivé premier servi”. À 17h je rencontre enfin la gynéco. Très gentille, un peu insistante pour me prescrire tout de suite une contraception (je lui dis que je verrai la gynéco qui me suis), pas d’échographie de datation au vu du faible taux de bHCG. J’apprends d’ailleurs à cette occasion que si le taux le jour du rdv est de 70000 ou +, on n’a pas le droit de faire une IVG médicamenteuse à la maison.
Elle me fait prendre le 1er comprimé, qui dilate le col de l’utérus, me donne l’ordonnance pour le 2e medicament à prendre 2j plus tard (celui qui va déclencher les contractions), et une ordonnance d’Antadys (allergies à la morphine / codéine dans ma famille donc pas d’anti-douleurs super forts pour moi), et je rentre chez moi après un passage à la pharmacie. Elle m’autorise aussi à prendre du metoclopramide pour les nausées (le 2e médicament peut faire vomir), c’est sur ordonnance mais j’en ai déjà chez moi. Elle me parle de l’abondance possible des saignements, et que si on saigne vraiment beaucoup il faut aller à l’hôpital. Du coup pour celles qui se demanderaient : beaucoup c’est une serviette de nuit en une demi-heure…
Le lendemain, les nausées qui ont commencé la veille sont toujours là, et je commence à avoir mal aux seins. Le soir, j’ai quelques petits saignements (ça peut arriver suite au 1er médicament).
Le jour d’après, c’est le jour de prendre le médicament qui déclenche les contractions. Mon partenaire est présent. Je prends l’Antadys et le metoclopramide, je ne prends pas de Doliprane en me disant “l’Antadys ça marche trop bien j’en n’aurait pas besoin”. 1h plus tard je prends le médicament qui déclenche les contractions. On est censé le laisser fondre sous la joue, mais j’oublie et je le gobe. Je prends mon petit dej, je me prépare une bouillotte, et là BAM les contractions arrivent. A ce moment je regrette amèrement de pas avoir pris le Doliprane en plus, parce que la douleur est vénère et elle ne s’arrête pas peu importe la position dans laquelle je suis. J’ai giga mal pendant une bonne heure, et puis je dors un peu. Ça devient un peu plus supportable vers 13h (comprendre: j’arrive à sortir du lit), mais je me traîne comme une loque toute la journée. Je ne saigne pas, et le lendemain non plus (mais au moins la douleur est passée). J’ai toujours la nausée, je suis exténuée et j’ai toujours mal aux seins.
Finalement c’est le vendredi que les saignements arrivent. Comme je déteste porter des serviettes, j’ai le périnée contracté en permanence, donc c’est surtout quand je vais aux toilettes que ça sort. Je commence à me sentir un peu mieux. Les saignements dureront quelques jours de plus, un peu comme des règles (j’ai cru voir l’embryon sortir le samedi). Les symptômes de grossesse (fatigue, nausée, mal aux seins) disparaissent. Je pense que j’ai eu beaucoup de chance et que l’embryon était pas vraiment bien implanté ce qui explique que j’aie aussi peu saigné (autrement dit: j’étais probablement partie pour faire vite une fausse couche).
Le jeudi je vois la gynéco qui me suis, elle m’examine et me confirme que tout est bien parti. Le dosage de la bHCG le lendemain confirme aussi la fin de la grossesse. J’ai la visite de contrôle demain, cette fois, je penserai à arriver bien en avance… En tout cas, je me suis dit qu’on avait énormément de chance d’habiter dans un pays où l’IVG était légal et prise en charge (je n’ai rien payé, sauf la visite chez ma propre gynéco), et l’existence du planning familial a beaucoup facilité le processus. Je recommande 0 cette expérience, mais je suis reconnaissante que cette option existe. Merci de m’avoir lue et bonne soirée.
T'as vraiment une chatte féminine ?
il y a 2 mois