Ce sujet a été résolu
De funes s'est justement plaint qu'on lui donnait des rôles trop enfantins qui se reposaient en grande partie sur ses mimiques car ça faisait rire tout le monde.
Il a opéré un changement de direction dans ses derniers films et ce sont les meilleurs.
Il a opéré un changement de direction dans ses derniers films et ce sont les meilleurs.
il y a 6 mois
Narboleon
6 mois
Ce duo d'incommensurables merdes ....
Résumé :
plus d'une heure de pitreries à bases de "prout prout" de "zin zin" d'enchaînement de grimaces évidemment puisque rien d'intelligent n'en émane ...
Et bien entendu comme si ça ne suffisait pas :


Bien sûr "Jacques Villeret" ça passe mieux comme déguisement que "Jacky Boufroura" d'Algérie et on ne parlera pas de l'espingouin "De funès" ...
Film français mais oui ...
Le lendemain de la diffusion de n'importe quel étron du genre, dans toutes les entreprises de France :




Toi :
Ok merci du résumé des 20 premières minutes l'op ça s'appelle la mise en scène
LE MODO EST MON RECEVEUR DE PROTÉINES
il y a 6 mois
Mais quelle daube, comment ont-ils osé produire un film grand-publix qui convenait à son temps ?
Et vous les lemgos comment êtes-vous capables d'adhérer à cette nostalgie que 85% des français ressentiront ?
Et vous les lemgos comment êtes-vous capables d'adhérer à cette nostalgie que 85% des français ressentiront ?
LE MODO EST MON RECEVEUR DE PROTÉINES
il y a 6 mois
Comme les gendarmes qui sont de mauvais films
mais gneu gneu c'est culte
Non c'est juste ringard
mais gneu gneu c'est culte
Non c'est juste ringard
house music
il y a 6 mois
c'est justement après que ça commence
tant pis va regarder squidgame alors
tant pis va regarder squidgame alors
des zinzins fruités
il y a 6 mois
Énorme film de merde mais interressant dans le sens où c'est l'un des premiers films de stoner qui n'a jamais oser avouer ce qu'il était
Moi > all > toi
il y a 6 mois
moi je trouve ça sympa, une amitié entre vieux bonhommes c'est touchant
osef total de l'extra terrestre
osef total de l'extra terrestre
il y a 6 mois
Narboleon
6 mois
Ce duo d'incommensurables merdes ....
Résumé :
plus d'une heure de pitreries à bases de "prout prout" de "zin zin" d'enchaînement de grimaces évidemment puisque rien d'intelligent n'en émane ...
Et bien entendu comme si ça ne suffisait pas :


Bien sûr "Jacques Villeret" ça passe mieux comme déguisement que "Jacky Boufroura" d'Algérie et on ne parlera pas de l'espingouin "De funès" ...
Film français mais oui ...
Le lendemain de la diffusion de n'importe quel étron du genre, dans toutes les entreprises de France :




Toi :
C'est évidemment la surface du film, puisqu'il y a un message sous-jacent dont tu ne fus visiblement pas réceptif. Chose assez redondante chez les non-cinéphiles - ainsi que chez les citadins qui ne communiquent plus avec les anciens - de ne pas percevoir la finalité d'un film.
Il faut contextualiser celui-ci dans une époque où les générations passées deviennent largement dépassées par les événements et l'accélération du développement de la civilisation. L'on peut donc constater une sorte de lutte entre le conatus des "anciens" et leur résilience, face aux tendances modernistes. Et cela est parfaitement réalisé dans l'humour infantile qui est mis en place, qui, je rappelle, est universel en dépit des générations, ce que Rabelais nommait "le gros rire." Nous n'avons affaire qu'à une comédie en surface, la morale et finalité de celui-ci est tragique, c'est donc une tragi-comédie.
Premièrement, nous avons la solitude qui est omniprésente pour les deux protagonistes, qui sont le Glaude (protagoniste) et le Bombé (deutéragoniste), qui sont solitaires face au monde, qui n'ont plus aucun ami, et sont mélancoliques de leurs années de jeunesse, que l'on peut voir dans les diverses scènes où ils parlent vraisemblablement de tout et de rien, uniquement pour tuer le temps et échapper à la souffrance de leur solitude et dépassement. D'ailleurs, nous pouvons noter que les deux maisons qu'ils habitent n'ont pas été mises à l'écart par hasard, puisqu'elles ont été bâties pour le film justement à un endroit assez reculé pour accentuer cette solitude. Ils se sont habitués comme seule compagnie à l'un et l'autre et aux songes de leur passé, accompagnés par un fort alcoolisme – aussi un élément qu'on associe souvent à la solitude et l'ancienneté. Puis, comme nous le savons, nous avons l'arrivée de la Denrée suite à une série de "vents," l'élément déclencheur du film, qui surprend nos deux protagonistes dans des tenues de chambre reflétant encore une couche de vétusté, qui n'étaient déjà plus portées à cette époque, ainsi que des sabots. Ce qui enclenche des scènes dans lesquelles nous pouvons voir le Glaude s'aventurer dans la ville, au commissariat, qui, en tant que campagnard, reçoit le même traitement que Mme Poulangeard, qui est considérée comme une folle du village. S'ensuit une série d'insultes quant à son statut de villageois, et le fait que ce soit un "poivrot", habitude qui, ut supra, fut rappelée comme étant très consubstantielle des stéréotypes quant aux villageois. Cela marque les premières confrontations entre l'ancienneté et le moderne, à travers le conflit opposant les villageois aux citadins, les villes aux villages. Un sentiment d'opposition qui a commencé à nettement se faire sentir par la désertification rurale, qui a mené à ce choc générationnel.
Ultérieurement dans le film, nous avons l'arrivée du maire véreux qui se rend auprès du Glaude et du Bombé pour prévenir de l'expansion économique qu'il souhaite entreprendre, et qu'il voudrait déloger les deux protagonistes. Il commence à faire un dithyrambe des avancées de la modernité, vers le profit économique qui remplace les débris désuets. Et toutes ses paroles quant au profit, à la bétonisation du paysage, aux moyens techniques colossaux, ne font que l'effet d'une dystopie dans les esprits de nos protagonistes qui s'empressent de se munir d'un fusil pour se défendre face à ce qu'ils perçoivent comme un danger. Cela marque bien la lutte dont nous parlons, la fuite éperdue des anciens contre la modernité. Le maire jure de quand même porter son projet à bien, que cela plaise ou non à ces fossiles, et qu'ils n'auront pas d'autre choix que de vivre avec ça. Très rapidement, le site qu'ils habitaient devient une sorte de parc d'attractions, ils sont enfermés derrière des grillages. Cela incarne deux choses: déjà, la brise entre la jeunesse et la vieillesse, mais également la capitalisation de la culture. La culture, incarnée par les anciens, devient une sorte de manège, quelque chose qu'on observe, qu'on critique aisément unilatéralement, quelque chose qu'on peut acheter... c'est vu comme une sorte d'exotisme, une chose animale, cela se voit avec quel œil les jeunes perçoivent les anciens, comme s'ils n'étaient pas des humains. Ce qui rappelle fortement les zoos humains du XIXe siècle, où les cultures extérieures, les humains qui sortaient du quotidien (Joseph Merrick en est l'exemple le plus fameux), étaient observées comme des animaux, devant jusqu'à l'absurde leurs coutumes. Comme nous l'avons dit précédemment, les tenues de chambre et sabots aussi étaient dépassés à ce moment-là de l'histoire, ce qui transforme cette scène en quelque chose de métadiégétique, puisque nous observons les spectateurs du manège qui eux-mêmes observent les "anciens" tirés à l'absurde, et comme eux, nous croyons au spectacle qui nous est mis devant nos yeux, avec une sorte de mépris pour cette désuétude dont ils font preuve. Le film incarne donc une sorte de zoo humain en lui-même. C'est une tendance assez fréquente de considérer les âgés comme toujours plus dépassés qu'ils le sont véritablement, et le fait que ces détails quant aux accoutrements passent inaperçus pour le spectateur moyen en est un véritable exemple. Le burlesque du film, cette sorte de joie de vivre simpliste et quasi-primitive qu'on ressent, est une manière de nous présenter les anciens comme nous autres les voyons, c'est-à-dire de simples bons vivants, drôles, amusants par le fait qu'ils sont arriérés, est justement fait pour nous les présenter comme des primates. Bref, le voisinage commence à en avoir profondément marre de cette industrialisation ambiante.
Finalement, nous avons le dénouement du film avec le fait que la Denrée ramène la Francine à la vie, une deutéragoniste assez symbolique. C'est à ce moment que le tragique du film est le plus présent, et, qui devrait être évident pour n'importe quel individu ayant un QI légèrement au-delà de 0, ce qui lui permettrait de comprendre que tout le contexte comique du film précédent cet événement est à prendre avec un grain de sel. Francine qui est ramenée à la vie fait le pont entre le monde des morts et des vivants, entre les villageois et les citadins, ce qui est un signe avant-gardiste de la mort inévitable de nos deux protagonistes qui sont toujours plus dépassés par la modernité. Nous pouvons constater en filigrane l'opposition entre les deux forces à plusieurs moments, de manière subtile comme outrancière, comme avec la confrontation directe entre les protagonistes et des motards. Au fur et à mesure que Francine (à noter le rapprochement entre "France" et "Francine") part vers la modernité, au plus le Glaude se sent partir. Sa revenante mène aussi à une confrontation entre les protagonistes pour des histoires de jeunesse, dans laquelle nous voyons que le Bombé n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu. Finalement, ils enterrent assez aisément la hache de guerre quant à cette dispute, eux qui pourtant avaient (comme nous l'avons dit) l'habitude de la réminiscence du passé, comme s'ils vivaient davantage pour le passé qu'autre chose. C'est une chose forte: ça implique qu'ils ont finalement abandonné le passé, qu'ils sont prêts à partir, rien ne les rattache à la vie. Éventuellement, la Denrée leur offre la possibilité de partir sur la planète Oxo. Ils ne sont pas compliqués à convaincre, on leur parle de vie éternelle, que le chat peut venir avec eux aussi, et qu'ils pourront rester ensemble. Le Glaude ne demande qu'une chose: c'est de laisser "un petit quelque chose" pour la Francine, et il lègue des Louis d'or, qui sont en réalité un héritage. Le voyage sur Oxo n'est rien d'autre que la mort. Ils acceptent de partir, se détachent de la vie sur terre qui ne fait que les pousser de plus en plus vers la fuite, qui aimerait faire sans ces poids morts qui retardent l'expansion économique. Les requêtes futiles qu'ils émettent, comme parler du chat, soulignent bien le fait qu'ils n'ont en réalité plus beaucoup de soucis à se faire, et celui-ci peut aussi les rejoindre dans la mort, naturellement. Le fait de partir sur Oxo est donc l'acceptation de la mort, ils acceptent leur destin, ils ne parlent plus du passé - ce qui nous rattache à notre identité, à notre personnalité - mais de l'avenir.
Donc, La Soupe aux choux est une tragi-comédie, assez atypique, mais cela ne dément pas sa profondeur. Malgré ses défauts, elle possède un charme et des acteurs très bien choisis. Le fait que De Funès meure peu de temps après étoffe le message, des anciens acteurs, un cinéma assez ancien très proche du théâtre avec peu d'effets spéciaux (ou mal faits), alors que le cinéma se modernise et se distance des codes du théâtre, les acteurs se rajeunissent... même le film en lui-même est un dernier adieu au cinéma pré-hollywoodien. Le film communique moult messages quant à la modernisation, l'hostilité du monde envers les anciens, notre condescendance envers les générations passées, la culture qui se transforme en commodité au sens économique, la mort, l'oubli et la solitude. Il y a des faiblesses narratives dans le film qui sont indubitables, mais réduire le film uniquement à sa surface burlesque est justement tombé directement dans ce que le film dénonce: voir l'ancienne France comme une vieille chose que l'on met sur des cartes postales, aux traits grossis pour souligner les stéréotypes culturels et déshumanisés qui y sont associés. C'est un visionnage plaisant et stimulant, assez triste dans le fond, et mélancolique. Je t'invite donc à revoir le film en prenant ça en considération, ou alors éviter de faire de la critique cinématographique lorsque tu n'as pas la capacité d'étudier un film pourtant si évident. Je me demande quel genre de positions loufoques, tu dois avoir pour les films plus subtils, tels que Shining.
Il faut contextualiser celui-ci dans une époque où les générations passées deviennent largement dépassées par les événements et l'accélération du développement de la civilisation. L'on peut donc constater une sorte de lutte entre le conatus des "anciens" et leur résilience, face aux tendances modernistes. Et cela est parfaitement réalisé dans l'humour infantile qui est mis en place, qui, je rappelle, est universel en dépit des générations, ce que Rabelais nommait "le gros rire." Nous n'avons affaire qu'à une comédie en surface, la morale et finalité de celui-ci est tragique, c'est donc une tragi-comédie.
Premièrement, nous avons la solitude qui est omniprésente pour les deux protagonistes, qui sont le Glaude (protagoniste) et le Bombé (deutéragoniste), qui sont solitaires face au monde, qui n'ont plus aucun ami, et sont mélancoliques de leurs années de jeunesse, que l'on peut voir dans les diverses scènes où ils parlent vraisemblablement de tout et de rien, uniquement pour tuer le temps et échapper à la souffrance de leur solitude et dépassement. D'ailleurs, nous pouvons noter que les deux maisons qu'ils habitent n'ont pas été mises à l'écart par hasard, puisqu'elles ont été bâties pour le film justement à un endroit assez reculé pour accentuer cette solitude. Ils se sont habitués comme seule compagnie à l'un et l'autre et aux songes de leur passé, accompagnés par un fort alcoolisme – aussi un élément qu'on associe souvent à la solitude et l'ancienneté. Puis, comme nous le savons, nous avons l'arrivée de la Denrée suite à une série de "vents," l'élément déclencheur du film, qui surprend nos deux protagonistes dans des tenues de chambre reflétant encore une couche de vétusté, qui n'étaient déjà plus portées à cette époque, ainsi que des sabots. Ce qui enclenche des scènes dans lesquelles nous pouvons voir le Glaude s'aventurer dans la ville, au commissariat, qui, en tant que campagnard, reçoit le même traitement que Mme Poulangeard, qui est considérée comme une folle du village. S'ensuit une série d'insultes quant à son statut de villageois, et le fait que ce soit un "poivrot", habitude qui, ut supra, fut rappelée comme étant très consubstantielle des stéréotypes quant aux villageois. Cela marque les premières confrontations entre l'ancienneté et le moderne, à travers le conflit opposant les villageois aux citadins, les villes aux villages. Un sentiment d'opposition qui a commencé à nettement se faire sentir par la désertification rurale, qui a mené à ce choc générationnel.
Ultérieurement dans le film, nous avons l'arrivée du maire véreux qui se rend auprès du Glaude et du Bombé pour prévenir de l'expansion économique qu'il souhaite entreprendre, et qu'il voudrait déloger les deux protagonistes. Il commence à faire un dithyrambe des avancées de la modernité, vers le profit économique qui remplace les débris désuets. Et toutes ses paroles quant au profit, à la bétonisation du paysage, aux moyens techniques colossaux, ne font que l'effet d'une dystopie dans les esprits de nos protagonistes qui s'empressent de se munir d'un fusil pour se défendre face à ce qu'ils perçoivent comme un danger. Cela marque bien la lutte dont nous parlons, la fuite éperdue des anciens contre la modernité. Le maire jure de quand même porter son projet à bien, que cela plaise ou non à ces fossiles, et qu'ils n'auront pas d'autre choix que de vivre avec ça. Très rapidement, le site qu'ils habitaient devient une sorte de parc d'attractions, ils sont enfermés derrière des grillages. Cela incarne deux choses: déjà, la brise entre la jeunesse et la vieillesse, mais également la capitalisation de la culture. La culture, incarnée par les anciens, devient une sorte de manège, quelque chose qu'on observe, qu'on critique aisément unilatéralement, quelque chose qu'on peut acheter... c'est vu comme une sorte d'exotisme, une chose animale, cela se voit avec quel œil les jeunes perçoivent les anciens, comme s'ils n'étaient pas des humains. Ce qui rappelle fortement les zoos humains du XIXe siècle, où les cultures extérieures, les humains qui sortaient du quotidien (Joseph Merrick en est l'exemple le plus fameux), étaient observées comme des animaux, devant jusqu'à l'absurde leurs coutumes. Comme nous l'avons dit précédemment, les tenues de chambre et sabots aussi étaient dépassés à ce moment-là de l'histoire, ce qui transforme cette scène en quelque chose de métadiégétique, puisque nous observons les spectateurs du manège qui eux-mêmes observent les "anciens" tirés à l'absurde, et comme eux, nous croyons au spectacle qui nous est mis devant nos yeux, avec une sorte de mépris pour cette désuétude dont ils font preuve. Le film incarne donc une sorte de zoo humain en lui-même. C'est une tendance assez fréquente de considérer les âgés comme toujours plus dépassés qu'ils le sont véritablement, et le fait que ces détails quant aux accoutrements passent inaperçus pour le spectateur moyen en est un véritable exemple. Le burlesque du film, cette sorte de joie de vivre simpliste et quasi-primitive qu'on ressent, est une manière de nous présenter les anciens comme nous autres les voyons, c'est-à-dire de simples bons vivants, drôles, amusants par le fait qu'ils sont arriérés, est justement fait pour nous les présenter comme des primates. Bref, le voisinage commence à en avoir profondément marre de cette industrialisation ambiante.
Finalement, nous avons le dénouement du film avec le fait que la Denrée ramène la Francine à la vie, une deutéragoniste assez symbolique. C'est à ce moment que le tragique du film est le plus présent, et, qui devrait être évident pour n'importe quel individu ayant un QI légèrement au-delà de 0, ce qui lui permettrait de comprendre que tout le contexte comique du film précédent cet événement est à prendre avec un grain de sel. Francine qui est ramenée à la vie fait le pont entre le monde des morts et des vivants, entre les villageois et les citadins, ce qui est un signe avant-gardiste de la mort inévitable de nos deux protagonistes qui sont toujours plus dépassés par la modernité. Nous pouvons constater en filigrane l'opposition entre les deux forces à plusieurs moments, de manière subtile comme outrancière, comme avec la confrontation directe entre les protagonistes et des motards. Au fur et à mesure que Francine (à noter le rapprochement entre "France" et "Francine") part vers la modernité, au plus le Glaude se sent partir. Sa revenante mène aussi à une confrontation entre les protagonistes pour des histoires de jeunesse, dans laquelle nous voyons que le Bombé n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu. Finalement, ils enterrent assez aisément la hache de guerre quant à cette dispute, eux qui pourtant avaient (comme nous l'avons dit) l'habitude de la réminiscence du passé, comme s'ils vivaient davantage pour le passé qu'autre chose. C'est une chose forte: ça implique qu'ils ont finalement abandonné le passé, qu'ils sont prêts à partir, rien ne les rattache à la vie. Éventuellement, la Denrée leur offre la possibilité de partir sur la planète Oxo. Ils ne sont pas compliqués à convaincre, on leur parle de vie éternelle, que le chat peut venir avec eux aussi, et qu'ils pourront rester ensemble. Le Glaude ne demande qu'une chose: c'est de laisser "un petit quelque chose" pour la Francine, et il lègue des Louis d'or, qui sont en réalité un héritage. Le voyage sur Oxo n'est rien d'autre que la mort. Ils acceptent de partir, se détachent de la vie sur terre qui ne fait que les pousser de plus en plus vers la fuite, qui aimerait faire sans ces poids morts qui retardent l'expansion économique. Les requêtes futiles qu'ils émettent, comme parler du chat, soulignent bien le fait qu'ils n'ont en réalité plus beaucoup de soucis à se faire, et celui-ci peut aussi les rejoindre dans la mort, naturellement. Le fait de partir sur Oxo est donc l'acceptation de la mort, ils acceptent leur destin, ils ne parlent plus du passé - ce qui nous rattache à notre identité, à notre personnalité - mais de l'avenir.
Donc, La Soupe aux choux est une tragi-comédie, assez atypique, mais cela ne dément pas sa profondeur. Malgré ses défauts, elle possède un charme et des acteurs très bien choisis. Le fait que De Funès meure peu de temps après étoffe le message, des anciens acteurs, un cinéma assez ancien très proche du théâtre avec peu d'effets spéciaux (ou mal faits), alors que le cinéma se modernise et se distance des codes du théâtre, les acteurs se rajeunissent... même le film en lui-même est un dernier adieu au cinéma pré-hollywoodien. Le film communique moult messages quant à la modernisation, l'hostilité du monde envers les anciens, notre condescendance envers les générations passées, la culture qui se transforme en commodité au sens économique, la mort, l'oubli et la solitude. Il y a des faiblesses narratives dans le film qui sont indubitables, mais réduire le film uniquement à sa surface burlesque est justement tombé directement dans ce que le film dénonce: voir l'ancienne France comme une vieille chose que l'on met sur des cartes postales, aux traits grossis pour souligner les stéréotypes culturels et déshumanisés qui y sont associés. C'est un visionnage plaisant et stimulant, assez triste dans le fond, et mélancolique. Je t'invite donc à revoir le film en prenant ça en considération, ou alors éviter de faire de la critique cinématographique lorsque tu n'as pas la capacité d'étudier un film pourtant si évident. Je me demande quel genre de positions loufoques, tu dois avoir pour les films plus subtils, tels que Shining.
il y a 6 mois
C'est évidemment la surface du film, puisqu'il y a un message sous-jacent dont tu ne fus visiblement pas réceptif. Chose assez redondante chez les non-cinéphiles - ainsi que chez les citadins qui ne communiquent plus avec les anciens - de ne pas percevoir la finalité d'un film.
Il faut contextualiser celui-ci dans une époque où les générations passées deviennent largement dépassées par les événements et l'accélération du développement de la civilisation. L'on peut donc constater une sorte de lutte entre le conatus des "anciens" et leur résilience, face aux tendances modernistes. Et cela est parfaitement réalisé dans l'humour infantile qui est mis en place, qui, je rappelle, est universel en dépit des générations, ce que Rabelais nommait "le gros rire." Nous n'avons affaire qu'à une comédie en surface, la morale et finalité de celui-ci est tragique, c'est donc une tragi-comédie.
Premièrement, nous avons la solitude qui est omniprésente pour les deux protagonistes, qui sont le Glaude (protagoniste) et le Bombé (deutéragoniste), qui sont solitaires face au monde, qui n'ont plus aucun ami, et sont mélancoliques de leurs années de jeunesse, que l'on peut voir dans les diverses scènes où ils parlent vraisemblablement de tout et de rien, uniquement pour tuer le temps et échapper à la souffrance de leur solitude et dépassement. D'ailleurs, nous pouvons noter que les deux maisons qu'ils habitent n'ont pas été mises à l'écart par hasard, puisqu'elles ont été bâties pour le film justement à un endroit assez reculé pour accentuer cette solitude. Ils se sont habitués comme seule compagnie à l'un et l'autre et aux songes de leur passé, accompagnés par un fort alcoolisme – aussi un élément qu'on associe souvent à la solitude et l'ancienneté. Puis, comme nous le savons, nous avons l'arrivée de la Denrée suite à une série de "vents," l'élément déclencheur du film, qui surprend nos deux protagonistes dans des tenues de chambre reflétant encore une couche de vétusté, qui n'étaient déjà plus portées à cette époque, ainsi que des sabots. Ce qui enclenche des scènes dans lesquelles nous pouvons voir le Glaude s'aventurer dans la ville, au commissariat, qui, en tant que campagnard, reçoit le même traitement que Mme Poulangeard, qui est considérée comme une folle du village. S'ensuit une série d'insultes quant à son statut de villageois, et le fait que ce soit un "poivrot", habitude qui, ut supra, fut rappelée comme étant très consubstantielle des stéréotypes quant aux villageois. Cela marque les premières confrontations entre l'ancienneté et le moderne, à travers le conflit opposant les villageois aux citadins, les villes aux villages. Un sentiment d'opposition qui a commencé à nettement se faire sentir par la désertification rurale, qui a mené à ce choc générationnel.
Ultérieurement dans le film, nous avons l'arrivée du maire véreux qui se rend auprès du Glaude et du Bombé pour prévenir de l'expansion économique qu'il souhaite entreprendre, et qu'il voudrait déloger les deux protagonistes. Il commence à faire un dithyrambe des avancées de la modernité, vers le profit économique qui remplace les débris désuets. Et toutes ses paroles quant au profit, à la bétonisation du paysage, aux moyens techniques colossaux, ne font que l'effet d'une dystopie dans les esprits de nos protagonistes qui s'empressent de se munir d'un fusil pour se défendre face à ce qu'ils perçoivent comme un danger. Cela marque bien la lutte dont nous parlons, la fuite éperdue des anciens contre la modernité. Le maire jure de quand même porter son projet à bien, que cela plaise ou non à ces fossiles, et qu'ils n'auront pas d'autre choix que de vivre avec ça. Très rapidement, le site qu'ils habitaient devient une sorte de parc d'attractions, ils sont enfermés derrière des grillages. Cela incarne deux choses: déjà, la brise entre la jeunesse et la vieillesse, mais également la capitalisation de la culture. La culture, incarnée par les anciens, devient une sorte de manège, quelque chose qu'on observe, qu'on critique aisément unilatéralement, quelque chose qu'on peut acheter... c'est vu comme une sorte d'exotisme, une chose animale, cela se voit avec quel œil les jeunes perçoivent les anciens, comme s'ils n'étaient pas des humains. Ce qui rappelle fortement les zoos humains du XIXe siècle, où les cultures extérieures, les humains qui sortaient du quotidien (Joseph Merrick en est l'exemple le plus fameux), étaient observées comme des animaux, devant jusqu'à l'absurde leurs coutumes. Comme nous l'avons dit précédemment, les tenues de chambre et sabots aussi étaient dépassés à ce moment-là de l'histoire, ce qui transforme cette scène en quelque chose de métadiégétique, puisque nous observons les spectateurs du manège qui eux-mêmes observent les "anciens" tirés à l'absurde, et comme eux, nous croyons au spectacle qui nous est mis devant nos yeux, avec une sorte de mépris pour cette désuétude dont ils font preuve. Le film incarne donc une sorte de zoo humain en lui-même. C'est une tendance assez fréquente de considérer les âgés comme toujours plus dépassés qu'ils le sont véritablement, et le fait que ces détails quant aux accoutrements passent inaperçus pour le spectateur moyen en est un véritable exemple. Le burlesque du film, cette sorte de joie de vivre simpliste et quasi-primitive qu'on ressent, est une manière de nous présenter les anciens comme nous autres les voyons, c'est-à-dire de simples bons vivants, drôles, amusants par le fait qu'ils sont arriérés, est justement fait pour nous les présenter comme des primates. Bref, le voisinage commence à en avoir profondément marre de cette industrialisation ambiante.
Finalement, nous avons le dénouement du film avec le fait que la Denrée ramène la Francine à la vie, une deutéragoniste assez symbolique. C'est à ce moment que le tragique du film est le plus présent, et, qui devrait être évident pour n'importe quel individu ayant un QI légèrement au-delà de 0, ce qui lui permettrait de comprendre que tout le contexte comique du film précédent cet événement est à prendre avec un grain de sel. Francine qui est ramenée à la vie fait le pont entre le monde des morts et des vivants, entre les villageois et les citadins, ce qui est un signe avant-gardiste de la mort inévitable de nos deux protagonistes qui sont toujours plus dépassés par la modernité. Nous pouvons constater en filigrane l'opposition entre les deux forces à plusieurs moments, de manière subtile comme outrancière, comme avec la confrontation directe entre les protagonistes et des motards. Au fur et à mesure que Francine (à noter le rapprochement entre "France" et "Francine") part vers la modernité, au plus le Glaude se sent partir. Sa revenante mène aussi à une confrontation entre les protagonistes pour des histoires de jeunesse, dans laquelle nous voyons que le Bombé n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu. Finalement, ils enterrent assez aisément la hache de guerre quant à cette dispute, eux qui pourtant avaient (comme nous l'avons dit) l'habitude de la réminiscence du passé, comme s'ils vivaient davantage pour le passé qu'autre chose. C'est une chose forte: ça implique qu'ils ont finalement abandonné le passé, qu'ils sont prêts à partir, rien ne les rattache à la vie. Éventuellement, la Denrée leur offre la possibilité de partir sur la planète Oxo. Ils ne sont pas compliqués à convaincre, on leur parle de vie éternelle, que le chat peut venir avec eux aussi, et qu'ils pourront rester ensemble. Le Glaude ne demande qu'une chose: c'est de laisser "un petit quelque chose" pour la Francine, et il lègue des Louis d'or, qui sont en réalité un héritage. Le voyage sur Oxo n'est rien d'autre que la mort. Ils acceptent de partir, se détachent de la vie sur terre qui ne fait que les pousser de plus en plus vers la fuite, qui aimerait faire sans ces poids morts qui retardent l'expansion économique. Les requêtes futiles qu'ils émettent, comme parler du chat, soulignent bien le fait qu'ils n'ont en réalité plus beaucoup de soucis à se faire, et celui-ci peut aussi les rejoindre dans la mort, naturellement. Le fait de partir sur Oxo est donc l'acceptation de la mort, ils acceptent leur destin, ils ne parlent plus du passé - ce qui nous rattache à notre identité, à notre personnalité - mais de l'avenir.
Donc, La Soupe aux choux est une tragi-comédie, assez atypique, mais cela ne dément pas sa profondeur. Malgré ses défauts, elle possède un charme et des acteurs très bien choisis. Le fait que De Funès meure peu de temps après étoffe le message, des anciens acteurs, un cinéma assez ancien très proche du théâtre avec peu d'effets spéciaux (ou mal faits), alors que le cinéma se modernise et se distance des codes du théâtre, les acteurs se rajeunissent... même le film en lui-même est un dernier adieu au cinéma pré-hollywoodien. Le film communique moult messages quant à la modernisation, l'hostilité du monde envers les anciens, notre condescendance envers les générations passées, la culture qui se transforme en commodité au sens économique, la mort, l'oubli et la solitude. Il y a des faiblesses narratives dans le film qui sont indubitables, mais réduire le film uniquement à sa surface burlesque est justement tombé directement dans ce que le film dénonce: voir l'ancienne France comme une vieille chose que l'on met sur des cartes postales, aux traits grossis pour souligner les stéréotypes culturels et déshumanisés qui y sont associés. C'est un visionnage plaisant et stimulant, assez triste dans le fond, et mélancolique. Je t'invite donc à revoir le film en prenant ça en considération, ou alors éviter de faire de la critique cinématographique lorsque tu n'as pas la capacité d'étudier un film pourtant si évident. Je me demande quel genre de positions loufoques, tu dois avoir pour les films plus subtils, tels que Shining.
Il faut contextualiser celui-ci dans une époque où les générations passées deviennent largement dépassées par les événements et l'accélération du développement de la civilisation. L'on peut donc constater une sorte de lutte entre le conatus des "anciens" et leur résilience, face aux tendances modernistes. Et cela est parfaitement réalisé dans l'humour infantile qui est mis en place, qui, je rappelle, est universel en dépit des générations, ce que Rabelais nommait "le gros rire." Nous n'avons affaire qu'à une comédie en surface, la morale et finalité de celui-ci est tragique, c'est donc une tragi-comédie.
Premièrement, nous avons la solitude qui est omniprésente pour les deux protagonistes, qui sont le Glaude (protagoniste) et le Bombé (deutéragoniste), qui sont solitaires face au monde, qui n'ont plus aucun ami, et sont mélancoliques de leurs années de jeunesse, que l'on peut voir dans les diverses scènes où ils parlent vraisemblablement de tout et de rien, uniquement pour tuer le temps et échapper à la souffrance de leur solitude et dépassement. D'ailleurs, nous pouvons noter que les deux maisons qu'ils habitent n'ont pas été mises à l'écart par hasard, puisqu'elles ont été bâties pour le film justement à un endroit assez reculé pour accentuer cette solitude. Ils se sont habitués comme seule compagnie à l'un et l'autre et aux songes de leur passé, accompagnés par un fort alcoolisme – aussi un élément qu'on associe souvent à la solitude et l'ancienneté. Puis, comme nous le savons, nous avons l'arrivée de la Denrée suite à une série de "vents," l'élément déclencheur du film, qui surprend nos deux protagonistes dans des tenues de chambre reflétant encore une couche de vétusté, qui n'étaient déjà plus portées à cette époque, ainsi que des sabots. Ce qui enclenche des scènes dans lesquelles nous pouvons voir le Glaude s'aventurer dans la ville, au commissariat, qui, en tant que campagnard, reçoit le même traitement que Mme Poulangeard, qui est considérée comme une folle du village. S'ensuit une série d'insultes quant à son statut de villageois, et le fait que ce soit un "poivrot", habitude qui, ut supra, fut rappelée comme étant très consubstantielle des stéréotypes quant aux villageois. Cela marque les premières confrontations entre l'ancienneté et le moderne, à travers le conflit opposant les villageois aux citadins, les villes aux villages. Un sentiment d'opposition qui a commencé à nettement se faire sentir par la désertification rurale, qui a mené à ce choc générationnel.
Ultérieurement dans le film, nous avons l'arrivée du maire véreux qui se rend auprès du Glaude et du Bombé pour prévenir de l'expansion économique qu'il souhaite entreprendre, et qu'il voudrait déloger les deux protagonistes. Il commence à faire un dithyrambe des avancées de la modernité, vers le profit économique qui remplace les débris désuets. Et toutes ses paroles quant au profit, à la bétonisation du paysage, aux moyens techniques colossaux, ne font que l'effet d'une dystopie dans les esprits de nos protagonistes qui s'empressent de se munir d'un fusil pour se défendre face à ce qu'ils perçoivent comme un danger. Cela marque bien la lutte dont nous parlons, la fuite éperdue des anciens contre la modernité. Le maire jure de quand même porter son projet à bien, que cela plaise ou non à ces fossiles, et qu'ils n'auront pas d'autre choix que de vivre avec ça. Très rapidement, le site qu'ils habitaient devient une sorte de parc d'attractions, ils sont enfermés derrière des grillages. Cela incarne deux choses: déjà, la brise entre la jeunesse et la vieillesse, mais également la capitalisation de la culture. La culture, incarnée par les anciens, devient une sorte de manège, quelque chose qu'on observe, qu'on critique aisément unilatéralement, quelque chose qu'on peut acheter... c'est vu comme une sorte d'exotisme, une chose animale, cela se voit avec quel œil les jeunes perçoivent les anciens, comme s'ils n'étaient pas des humains. Ce qui rappelle fortement les zoos humains du XIXe siècle, où les cultures extérieures, les humains qui sortaient du quotidien (Joseph Merrick en est l'exemple le plus fameux), étaient observées comme des animaux, devant jusqu'à l'absurde leurs coutumes. Comme nous l'avons dit précédemment, les tenues de chambre et sabots aussi étaient dépassés à ce moment-là de l'histoire, ce qui transforme cette scène en quelque chose de métadiégétique, puisque nous observons les spectateurs du manège qui eux-mêmes observent les "anciens" tirés à l'absurde, et comme eux, nous croyons au spectacle qui nous est mis devant nos yeux, avec une sorte de mépris pour cette désuétude dont ils font preuve. Le film incarne donc une sorte de zoo humain en lui-même. C'est une tendance assez fréquente de considérer les âgés comme toujours plus dépassés qu'ils le sont véritablement, et le fait que ces détails quant aux accoutrements passent inaperçus pour le spectateur moyen en est un véritable exemple. Le burlesque du film, cette sorte de joie de vivre simpliste et quasi-primitive qu'on ressent, est une manière de nous présenter les anciens comme nous autres les voyons, c'est-à-dire de simples bons vivants, drôles, amusants par le fait qu'ils sont arriérés, est justement fait pour nous les présenter comme des primates. Bref, le voisinage commence à en avoir profondément marre de cette industrialisation ambiante.
Finalement, nous avons le dénouement du film avec le fait que la Denrée ramène la Francine à la vie, une deutéragoniste assez symbolique. C'est à ce moment que le tragique du film est le plus présent, et, qui devrait être évident pour n'importe quel individu ayant un QI légèrement au-delà de 0, ce qui lui permettrait de comprendre que tout le contexte comique du film précédent cet événement est à prendre avec un grain de sel. Francine qui est ramenée à la vie fait le pont entre le monde des morts et des vivants, entre les villageois et les citadins, ce qui est un signe avant-gardiste de la mort inévitable de nos deux protagonistes qui sont toujours plus dépassés par la modernité. Nous pouvons constater en filigrane l'opposition entre les deux forces à plusieurs moments, de manière subtile comme outrancière, comme avec la confrontation directe entre les protagonistes et des motards. Au fur et à mesure que Francine (à noter le rapprochement entre "France" et "Francine") part vers la modernité, au plus le Glaude se sent partir. Sa revenante mène aussi à une confrontation entre les protagonistes pour des histoires de jeunesse, dans laquelle nous voyons que le Bombé n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu. Finalement, ils enterrent assez aisément la hache de guerre quant à cette dispute, eux qui pourtant avaient (comme nous l'avons dit) l'habitude de la réminiscence du passé, comme s'ils vivaient davantage pour le passé qu'autre chose. C'est une chose forte: ça implique qu'ils ont finalement abandonné le passé, qu'ils sont prêts à partir, rien ne les rattache à la vie. Éventuellement, la Denrée leur offre la possibilité de partir sur la planète Oxo. Ils ne sont pas compliqués à convaincre, on leur parle de vie éternelle, que le chat peut venir avec eux aussi, et qu'ils pourront rester ensemble. Le Glaude ne demande qu'une chose: c'est de laisser "un petit quelque chose" pour la Francine, et il lègue des Louis d'or, qui sont en réalité un héritage. Le voyage sur Oxo n'est rien d'autre que la mort. Ils acceptent de partir, se détachent de la vie sur terre qui ne fait que les pousser de plus en plus vers la fuite, qui aimerait faire sans ces poids morts qui retardent l'expansion économique. Les requêtes futiles qu'ils émettent, comme parler du chat, soulignent bien le fait qu'ils n'ont en réalité plus beaucoup de soucis à se faire, et celui-ci peut aussi les rejoindre dans la mort, naturellement. Le fait de partir sur Oxo est donc l'acceptation de la mort, ils acceptent leur destin, ils ne parlent plus du passé - ce qui nous rattache à notre identité, à notre personnalité - mais de l'avenir.
Donc, La Soupe aux choux est une tragi-comédie, assez atypique, mais cela ne dément pas sa profondeur. Malgré ses défauts, elle possède un charme et des acteurs très bien choisis. Le fait que De Funès meure peu de temps après étoffe le message, des anciens acteurs, un cinéma assez ancien très proche du théâtre avec peu d'effets spéciaux (ou mal faits), alors que le cinéma se modernise et se distance des codes du théâtre, les acteurs se rajeunissent... même le film en lui-même est un dernier adieu au cinéma pré-hollywoodien. Le film communique moult messages quant à la modernisation, l'hostilité du monde envers les anciens, notre condescendance envers les générations passées, la culture qui se transforme en commodité au sens économique, la mort, l'oubli et la solitude. Il y a des faiblesses narratives dans le film qui sont indubitables, mais réduire le film uniquement à sa surface burlesque est justement tombé directement dans ce que le film dénonce: voir l'ancienne France comme une vieille chose que l'on met sur des cartes postales, aux traits grossis pour souligner les stéréotypes culturels et déshumanisés qui y sont associés. C'est un visionnage plaisant et stimulant, assez triste dans le fond, et mélancolique. Je t'invite donc à revoir le film en prenant ça en considération, ou alors éviter de faire de la critique cinématographique lorsque tu n'as pas la capacité d'étudier un film pourtant si évident. Je me demande quel genre de positions loufoques, tu dois avoir pour les films plus subtils, tels que Shining.
Je me suis retapé le film intégralement pour répondre à ce topic.
il y a 6 mois
Blondin
6 mois
En même temps ces films n'avaient pas vocation à être des films philosophiques mais des films Comédie grand publique.
Donc bon, faut les prendre comme tel, c'est un peu idiot de critiquer un film de comédie d'être immature/puéril.
Après il y a eu quelques pépites, comme la grande vadrouille, le corniaud, oscar.
La soupe aux choux c'est sympa quand t'es gamin/ados.
Les films de comédie actuel sont aussi puérils mais sont encore plus nuls
Les tuches, camping et j'en passe.
Donc bon, faut les prendre comme tel, c'est un peu idiot de critiquer un film de comédie d'être immature/puéril.
Après il y a eu quelques pépites, comme la grande vadrouille, le corniaud, oscar.
La soupe aux choux c'est sympa quand t'es gamin/ados.
Les films de comédie actuel sont aussi puérils mais sont encore plus nuls
Les tuches, camping et j'en passe.
Pas vraiment. J'y réponds justement dans mon précédent message sur ce topic. Mais oui, il y a un comique grand public, et un message philosophique également, plus subtile.
https://onche.org/topic/7[...]xtreme/5#message_14763762
il y a 6 mois
On s'en branle de l'avis de de funes, du tiens aussi au passage
*PROUT*
Du génie ce film
*PROUT*
Du génie ce film
bite
il y a 6 mois