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(Everest est mon secondaire)
C'est un serveur à quel sujet ?
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L'Annapurna, le dixième plus haut sommet du monde avec ses 8 091 mètres, est célèbre pour ses exploits et sa dangerosité
il y a un an
(Everest est mon secondaire)
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Politique
Au plaisir ~
il y a un an
Everest
1 an
A l’approche des européennes, je me devais de faire ce topic qui revient un peu sur ce qu’est l’euro, son fonctionnement global et ce qu’il implique.
Je pense que certaines personnes ici sont déjà au courant de ces mécanismes mais il est bon de faire un état des lieux car un grand nombre de personnes sont incapables d’expliquer le fonctionnement d’une monnaie qu’ils utilisent pourtant quotidiennement, ce qui de mon point de vue est, à défaut d’être stupide, un manque d’intérêt et d’éducation.
Mais bon ne le prenez pas pour vous, tout ceci est fait à dessein, des technocrates s’occupent de penser pour vous, les gueux, qui ne sont pas assez intelligents pour comprendre des choses trop “techniques”, trop “alambiquées”, alors consommez avec les moyens que des gens plus intelligents que vous ont pondus pour vous et faites pas chier !
1) monnaie unique, monnaie commune késako ?
Pour commencer, on entend souvent, notamment dans les médias, parler de l’euro comme étant une monnaie “unique”. Une monnaie unique est une monnaie qui se substitue à la monnaie nationale au sein d’une zone monétaire. Une monnaie commune,elle, est une monnaie partagée par plusieurs états pour réaliser des échanges entre eux mais qui se superpose à la monnaie nationale de chaque pays.
Alors oui dans les faits l’euro est une monnaie unique car aucun des pays composant la zone euro ne possède sa propre monnaie, mais le diable se cache dans les détails et pour l’euro la question est un peu plus compliquée que cela.
En effet, pour parler d’une monnaie unique à part entière, il faudrait que l’euro soit géré par une unique banque centrale. Or ce n’est aujourd’hui pas le cas, chaque pays de la zone euro possède sa propre banque centrale nationale qui, par simplification, possède un compte à la banque centrale.
De ce fait, parler de l’euro comme unique n’est pas incorrect mais c’est une simplification -volontaire ou non- qui a des conséquences bien réelles.
Ainsi dans une monnaie réellement unique, un euro qui circulerait de la france à l’allemagne n’aurait aucune conséquence sur la balance des paiements de ces pays puisqu’ils se partageraient la même monnaie gérée par la même banque centrale. Or aujourd’hui quand un euro passe de la france à l’allemagne, une reconnaissance de dette envers la banque centrale allemande est mise au passif de la banque de france, qui elle de son côté (la banque centrale allemande) crée ex-nihilo un euro "allemand" qu’elle utilisera pour réaliser le transfert monétaire.
De ce fait, les banques centrales nationales savent envers qui elles sont débiteuses et à envers qui elles sont créancières. Ce système est ce que l’on nomme le système target2 (nous y reviendrons plus tard).
Tout ceci a pour conséquence que chaque membre possède dans les faits son “propre euro”, car les euros en circulation dans un pays ont bien été créés par la banque centrale nationale de ce pays (c’est une créance). Les pays ne possèdent donc pas un euro qui fait loi dans l’ensemble de la zone (sinon les banques commerciales de pays différents ne devraient pas passer par leurs banques nationales pour réaliser des échanges) mais bien une monnaie nationale, qu’ils nomment “euro” et qu’ils décident arbitrairement de s’échanger au taux de 1:1 entre eux.
2) Fin des taux de change, dévaluation interne et externe
Auparavant, lorsqu’un échange était effectué entre deux pays, le réglement des sommes se faisait sur le marché des changes. Par exemple, si la france importait une voiture allemande, alors elle vendait sur le marché des changes des francs en échange de Deutsche Mark et utilisait ce deutsh mark acquis pour régler la somme qu’elle devait à l’allemagne. Cela avait pour conséquence de déprécier la vauleur du franc et d’apprécier la valeur du deutsche mark.
Je ne rentrerai pas dans les détails techniques ici, mais si la france importait trop et n’exportait pas assez alors la valeur de sa monnaie se dépréciait fortement (et vice versa). Ceci a pour conséquence que la france devenait plus compétitive à l’exportation ce qui lui permettait de gagner des marchés à l’international, mais en contrepartie le prix de ses importations augmentait, ce qui naturellement faisait baisser la consommation de biens provenant de l’étranger.
Pour chaque économie, un point d’équilibre était donc trouvé en fonction de la compétitivité du pays et de sa capacité à produire des biens où la monnaie s’ajustait. Un pays trop peu compétitif et faiblement exportateur voyait sa monnaie baisser et au contraire un pays fortement exportateur voyait sa monnaie s’apprécier, jusqu’à qu’un point d’équilibre soit trouvé.
Un pays dont la compétitivité était jugée insuffisante avait donc la possibilité de dévaluer sa monnaie afin de le rendre plus compétitif sur la scène internationale. C’est notamment ce qu’a effectivement par 2 reprises le gouvernement Miterrand en 1981 et 1982. C’est aussi ce qui explique la faiblesse relative du yuan alors que la Chine est largement exportatrice. La banque centrale chinoise manipule le yuan à la baisse afin de garder une compétitivité forte tout en accumulant des réserves de change importantes (plus de 3000 milliards de dollars US).
Aujourd’hui, ce mécanisme est rendu caduque par l’euro. Les pays dont la compétitivité est en berne sont donc forcés de substituer leur dévaluation externe par de la dévualuation interne. Cette dévualation interne consiste à appauvrir les travailleurs d’un pays notamment en faisant pression à la baisse sur les salaires dans le but de piquer les parts de marché de ses voisins qui n’auraient pas appliqué les mêmes mesures économiques.
En d’autres termes c’est toutes les mesures d’austérité qu’on se tape depuis des décennies en france. Ces mesures d’austérité sont basées sur des ajustements structurels tels que des réformes du marché du travail, des changements fiscaux, et d'autres réorganisations économiques (réforme des retraites…). Je vous fais pas un dessin).
Avant l’euro, les monnaies des pays du sud dont la france, ne cessaient de se déprécier face au deutsche mark. On estime aujourd’hui qu’un retour au deutsche mark entrainerait une appréciation de sa valeur de 34% et pour le franc une dépréciation d’une quinzaine de pourcents.
Ainsi en conservant l’euro, les allemands gagnent un boost de compétitivité à hauteur de ces 30% et inversement pour les pays du sud qui voient leurs exportations sabordées en raison d’un euro trop fort par rapport aux besoins de leurs économies.
J’y reviendrai dans la partie suivante mais il faut bien garder en tête que l’europe et l’euro sont des concepts dans leur configuration actuelle germano-centrés qui profitent largement à l’allemagne. Pour autant l’allemagne ne souhaite pas une intégration complète (comme avec la suppression des banques centrales nationales) car cela signifierait pour elle financer la mauvaise gestion financière des pays du sud, qu’elle nomme par ailleurs “amicalement” les PIGS (portugal, italie, grèce espagne).
Je pense que certaines personnes ici sont déjà au courant de ces mécanismes mais il est bon de faire un état des lieux car un grand nombre de personnes sont incapables d’expliquer le fonctionnement d’une monnaie qu’ils utilisent pourtant quotidiennement, ce qui de mon point de vue est, à défaut d’être stupide, un manque d’intérêt et d’éducation.
Mais bon ne le prenez pas pour vous, tout ceci est fait à dessein, des technocrates s’occupent de penser pour vous, les gueux, qui ne sont pas assez intelligents pour comprendre des choses trop “techniques”, trop “alambiquées”, alors consommez avec les moyens que des gens plus intelligents que vous ont pondus pour vous et faites pas chier !
1) monnaie unique, monnaie commune késako ?
Pour commencer, on entend souvent, notamment dans les médias, parler de l’euro comme étant une monnaie “unique”. Une monnaie unique est une monnaie qui se substitue à la monnaie nationale au sein d’une zone monétaire. Une monnaie commune,elle, est une monnaie partagée par plusieurs états pour réaliser des échanges entre eux mais qui se superpose à la monnaie nationale de chaque pays.
Alors oui dans les faits l’euro est une monnaie unique car aucun des pays composant la zone euro ne possède sa propre monnaie, mais le diable se cache dans les détails et pour l’euro la question est un peu plus compliquée que cela.
En effet, pour parler d’une monnaie unique à part entière, il faudrait que l’euro soit géré par une unique banque centrale. Or ce n’est aujourd’hui pas le cas, chaque pays de la zone euro possède sa propre banque centrale nationale qui, par simplification, possède un compte à la banque centrale.
De ce fait, parler de l’euro comme unique n’est pas incorrect mais c’est une simplification -volontaire ou non- qui a des conséquences bien réelles.
Ainsi dans une monnaie réellement unique, un euro qui circulerait de la france à l’allemagne n’aurait aucune conséquence sur la balance des paiements de ces pays puisqu’ils se partageraient la même monnaie gérée par la même banque centrale. Or aujourd’hui quand un euro passe de la france à l’allemagne, une reconnaissance de dette envers la banque centrale allemande est mise au passif de la banque de france, qui elle de son côté (la banque centrale allemande) crée ex-nihilo un euro "allemand" qu’elle utilisera pour réaliser le transfert monétaire.
De ce fait, les banques centrales nationales savent envers qui elles sont débiteuses et à envers qui elles sont créancières. Ce système est ce que l’on nomme le système target2 (nous y reviendrons plus tard).
Tout ceci a pour conséquence que chaque membre possède dans les faits son “propre euro”, car les euros en circulation dans un pays ont bien été créés par la banque centrale nationale de ce pays (c’est une créance). Les pays ne possèdent donc pas un euro qui fait loi dans l’ensemble de la zone (sinon les banques commerciales de pays différents ne devraient pas passer par leurs banques nationales pour réaliser des échanges) mais bien une monnaie nationale, qu’ils nomment “euro” et qu’ils décident arbitrairement de s’échanger au taux de 1:1 entre eux.
2) Fin des taux de change, dévaluation interne et externe
Auparavant, lorsqu’un échange était effectué entre deux pays, le réglement des sommes se faisait sur le marché des changes. Par exemple, si la france importait une voiture allemande, alors elle vendait sur le marché des changes des francs en échange de Deutsche Mark et utilisait ce deutsh mark acquis pour régler la somme qu’elle devait à l’allemagne. Cela avait pour conséquence de déprécier la vauleur du franc et d’apprécier la valeur du deutsche mark.
Je ne rentrerai pas dans les détails techniques ici, mais si la france importait trop et n’exportait pas assez alors la valeur de sa monnaie se dépréciait fortement (et vice versa). Ceci a pour conséquence que la france devenait plus compétitive à l’exportation ce qui lui permettait de gagner des marchés à l’international, mais en contrepartie le prix de ses importations augmentait, ce qui naturellement faisait baisser la consommation de biens provenant de l’étranger.
Pour chaque économie, un point d’équilibre était donc trouvé en fonction de la compétitivité du pays et de sa capacité à produire des biens où la monnaie s’ajustait. Un pays trop peu compétitif et faiblement exportateur voyait sa monnaie baisser et au contraire un pays fortement exportateur voyait sa monnaie s’apprécier, jusqu’à qu’un point d’équilibre soit trouvé.
Un pays dont la compétitivité était jugée insuffisante avait donc la possibilité de dévaluer sa monnaie afin de le rendre plus compétitif sur la scène internationale. C’est notamment ce qu’a effectivement par 2 reprises le gouvernement Miterrand en 1981 et 1982. C’est aussi ce qui explique la faiblesse relative du yuan alors que la Chine est largement exportatrice. La banque centrale chinoise manipule le yuan à la baisse afin de garder une compétitivité forte tout en accumulant des réserves de change importantes (plus de 3000 milliards de dollars US).
Aujourd’hui, ce mécanisme est rendu caduque par l’euro. Les pays dont la compétitivité est en berne sont donc forcés de substituer leur dévaluation externe par de la dévualuation interne. Cette dévualation interne consiste à appauvrir les travailleurs d’un pays notamment en faisant pression à la baisse sur les salaires dans le but de piquer les parts de marché de ses voisins qui n’auraient pas appliqué les mêmes mesures économiques.
En d’autres termes c’est toutes les mesures d’austérité qu’on se tape depuis des décennies en france. Ces mesures d’austérité sont basées sur des ajustements structurels tels que des réformes du marché du travail, des changements fiscaux, et d'autres réorganisations économiques (réforme des retraites…). Je vous fais pas un dessin).
Avant l’euro, les monnaies des pays du sud dont la france, ne cessaient de se déprécier face au deutsche mark. On estime aujourd’hui qu’un retour au deutsche mark entrainerait une appréciation de sa valeur de 34% et pour le franc une dépréciation d’une quinzaine de pourcents.
Ainsi en conservant l’euro, les allemands gagnent un boost de compétitivité à hauteur de ces 30% et inversement pour les pays du sud qui voient leurs exportations sabordées en raison d’un euro trop fort par rapport aux besoins de leurs économies.
J’y reviendrai dans la partie suivante mais il faut bien garder en tête que l’europe et l’euro sont des concepts dans leur configuration actuelle germano-centrés qui profitent largement à l’allemagne. Pour autant l’allemagne ne souhaite pas une intégration complète (comme avec la suppression des banques centrales nationales) car cela signifierait pour elle financer la mauvaise gestion financière des pays du sud, qu’elle nomme par ailleurs “amicalement” les PIGS (portugal, italie, grèce espagne).
Rien qu avec target tu comprends qu Un jour ou l autre ça saute.
il y a un an
Personne n'en veux de cette grande europe, on est pas les USA,outre les problèmes économiques que met l'OP ent évidence, les lituaniens s'en battent les couilles des portugais, qui s'en battent les couilles des suedois, qui s'en battent les couilles des français :zid:
il y a un an