Ce sujet a été résolu
"alors il faudrait repardonner tous les jours"
eh bien si ma mémoire est bonne c'est précisément ce que disait le christ. Qu'il fallait non pas pardonner une fois ou deux, mais bien jusqu'à 77 fois. Ton topic s'adressait aux chrétiens à la base, eh bien la réponse du Christ est là.
Du reste, j'ajouterai que cette volonté d'induire du remord chez autrui n'est peut-être pas forcément très...évangélique. Après tout, il s'agit bien de faire culpabiliser l'autre, le rendre malheureux et pleins de remords, de regrets. Est-ce bien là le sens du joyeux message , l'évangile du Christ ?
C'est un point fondamental de la discussion, car en effet le simple fait de pardonner contient une accusation implicite. On ne pardonne jamais celui qui a fait du bien, mais seulement celui qui a fait du mal. A cet égard le fait de pardonner signifie forcément que la personne que l'on pardonne a fait quelque chose de mal. Pardonner, c'est accuser indirectement.
Il s'ensuit que le pardon n'est peut être pas si gentil et innocent que ce que l'on pourrait croire. L'assassin peut bien rire sur le moment, mais après plusieurs milliers d'années de christianisme on voit que la religion a porté ses fruits, et si aujourd'hu un assassin devait éclater de rire devant sa victime qui le pardonne, il serait unanimement considéré comme un monstre et mis au ban de la société.
En somme la religion a déjà triomphé, et nous vivons actuellement son âge d'or même si tout le monde dit le contraire.

Du reste, j'ajouterai que cette volonté d'induire du remord chez autrui n'est peut-être pas forcément très...évangélique. Après tout, il s'agit bien de faire culpabiliser l'autre, le rendre malheureux et pleins de remords, de regrets. Est-ce bien là le sens du joyeux message , l'évangile du Christ ?
C'est un point fondamental de la discussion, car en effet le simple fait de pardonner contient une accusation implicite. On ne pardonne jamais celui qui a fait du bien, mais seulement celui qui a fait du mal. A cet égard le fait de pardonner signifie forcément que la personne que l'on pardonne a fait quelque chose de mal. Pardonner, c'est accuser indirectement.
Il s'ensuit que le pardon n'est peut être pas si gentil et innocent que ce que l'on pourrait croire. L'assassin peut bien rire sur le moment, mais après plusieurs milliers d'années de christianisme on voit que la religion a porté ses fruits, et si aujourd'hu un assassin devait éclater de rire devant sa victime qui le pardonne, il serait unanimement considéré comme un monstre et mis au ban de la société.
En somme la religion a déjà triomphé, et nous vivons actuellement son âge d'or même si tout le monde dit le contraire.
Mon idée était plutôt de pardonner pour générer puis libérer le remord, et non pas maintenir l'assassin dans un état de remord. Alors c'est vrai que la victime devrait persister dans le pardon, et pardonner à chaque instant même si c'est inefficace. Mais c'est dur, et je ne crois pas qu'un homme ait la force d'accomplir un pardon à ce niveau. Dans l'Evangile, les pécheurs finissent par céder aux remords, à la peine, et à tous les sentiments qui découlent normalement du mal fait à autrui. On ne trouve pas d'homme de cette trempe, heureux dans le crime jusqu'au bout.
Satan lui-même, qui est surnaturel, est continuellement roulé dans la poussière, à l'agonie sous le pied de Saint Michel, c'est toujours un vaincu malheureux. J'aurais voulu voir le Christ confronté à un homme qu'il laisse indifférent sur le long terme, et même qui se moque de lui. Bon, il y a bien les pharisiens, mais ce sont surtout des hypocrites. La question du crime heureux me travaille. Si le pardon et la religion n'atteint pas ces hommes, est-ce qu'ils ont quelque chose de supérieur au christianisme ? Peut-être pas si un homme est capable de pardonner inlassablement, mais l'autre cas est tellement plus courant
Satan lui-même, qui est surnaturel, est continuellement roulé dans la poussière, à l'agonie sous le pied de Saint Michel, c'est toujours un vaincu malheureux. J'aurais voulu voir le Christ confronté à un homme qu'il laisse indifférent sur le long terme, et même qui se moque de lui. Bon, il y a bien les pharisiens, mais ce sont surtout des hypocrites. La question du crime heureux me travaille. Si le pardon et la religion n'atteint pas ces hommes, est-ce qu'ils ont quelque chose de supérieur au christianisme ? Peut-être pas si un homme est capable de pardonner inlassablement, mais l'autre cas est tellement plus courant
il y a 2 ans
Mon idée était plutôt de pardonner pour générer puis libérer le remord, et non pas maintenir l'assassin dans un état de remord. Alors c'est vrai que la victime devrait persister dans le pardon, et pardonner à chaque instant même si c'est inefficace. Mais c'est dur, et je ne crois pas qu'un homme ait la force d'accomplir un pardon à ce niveau. Dans l'Evangile, les pécheurs finissent par céder aux remords, à la peine, et à tous les sentiments qui découlent normalement du mal fait à autrui. On ne trouve pas d'homme de cette trempe, heureux dans le crime jusqu'au bout.
Satan lui-même, qui est surnaturel, est continuellement roulé dans la poussière, à l'agonie sous le pied de Saint Michel, c'est toujours un vaincu malheureux. J'aurais voulu voir le Christ confronté à un homme qu'il laisse indifférent sur le long terme, et même qui se moque de lui. Bon, il y a bien les pharisiens, mais ce sont surtout des hypocrites. La question du crime heureux me travaille. Si le pardon et la religion n'atteint pas ces hommes, est-ce qu'ils ont quelque chose de supérieur au christianisme ? Peut-être pas si un homme est capable de pardonner inlassablement, mais l'autre cas est tellement plus courant
Satan lui-même, qui est surnaturel, est continuellement roulé dans la poussière, à l'agonie sous le pied de Saint Michel, c'est toujours un vaincu malheureux. J'aurais voulu voir le Christ confronté à un homme qu'il laisse indifférent sur le long terme, et même qui se moque de lui. Bon, il y a bien les pharisiens, mais ce sont surtout des hypocrites. La question du crime heureux me travaille. Si le pardon et la religion n'atteint pas ces hommes, est-ce qu'ils ont quelque chose de supérieur au christianisme ? Peut-être pas si un homme est capable de pardonner inlassablement, mais l'autre cas est tellement plus courant
Je ne crois pas que la question du crime heureux soit un véritable problème. Il me semble que c'est précisément dans un monde rempli de criminels heureux que le christianisme est né.
Bien sûr l'expression de "criminel heureux" ne sert pas à rendre compte de ce qu'étais l'humanité antique, mais ce que j'essaye de dire c'est que je crois qu'à l'époque on culpabilisait mille fois moins. On devait même se sentir si peu coupable qu'on devait même régulièrement se sentir dans son bon droit, aimé des dieux lorsqu'on martyrisait les chrétiens dans l'arène.
Faut voir comment les chrétiens étaient persécutés au temps de Néron. On se servait des chrétiens comme de torches humaines pour éclairer les jeux du cirques, pendant que d'autres martyrs se faisaient égorger dans l'arène. Et tout le monde se réjouissait, les gens s'amusaient beaucoup, les spectateurs étaient très heureux d'assister à tous ces massacres et toute cette torture.
Un peu comme les enfants qui s'amusent à arracher les pattes d'un criquet, ou les ailes d'une mouche.
C'est pourquoi je pense que le problème du criminel heureux n'est pas vraiment un souci pour la foi chrétienne, puisque c'est précisément par là que le christianisme à commencé. Le monde antique était réglé sur la vertu, pas sur la morale.
Quant au fait qu'il soit difficile de pardonner indéfiniment je ne te donne pas tort, de manière générale il me semble que marcher dans les pas du Christ est très difficile. Même sur la croix le Christ continuait de pardonner, et je pense que même pour lui c'était déjà difficile. Pour nous c'est encore plus difficile.
Je ne pense pas que tout le monde puisse vivre la même vie que Jésus, et aller aussi loin que lui. Mais disons qu'on peut le prendre en modèle.
En ce qui concerne Satan, Saint Michel, la question de l'homme indifférent et moqueur, et quelques autres sujets que tu as abordé, je te répondrai avec plaisir mais comme il y a beaucoup à dire je vais m'arrêter là pour l'instant. Peut-être une autre fois.
A la limite...Si tu as envie de discuter je te suggère cette piste de réflexion : Satan est vaincu, mais il n'est pas malheureux. En réalité il désire être vaincu.
voilà, je pose ici le problème du séducteur.
Imaginons un homme incroyablement séduisant. Il est beau, grand et fort, et surtout très intelligent, charismatique.
Il dispose d'une incroyable capacité de persuasion, c'est à tel point qu'il peut rallier n'importe qui à sa cause. Il peut lever des armées monumentales en un tour de main, influer sur n'importe quelle élection pour faire gagner n'importe qui.
Il est tellement persuasif qu'il suffit qu'il dise quelque chose pour qu'immédiatement le monde entier dise la même chose que lui.
Quand il dit "le ciel est vert" toute la terre répète après lui "le ciel est vert". Même si le ciel est bleu. Cela ne change rien. Les gens sont tellement convaincu de ce qu'il raconte qu'il pourrait même dire "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus", le monde entier répèterait après lui, sincèrement "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus".
Cet homme est le plus grand séducteur de tout l'univers.
Quel est son problème ?
Son problème c'est que au début il s'amuse bien, il peut faire plier le monde entier à sa volonté. Mais au bout d'un moment il finit par se poser une question.
Il se rend bien compte qu'à chaque fois qu'il dit quelque chose tout le monde répète après lui ce qu'il vient de dire.
Finalement, il se demande s'il n'est pas un peu...seul.
Un peu comme un homme qui crie dans les montagnes, et qui en retour reçoit sa propre parole sous la forme d'écho.
Il a poussé la séduction tellement loin qu'il a transformé toute la réalité en une gigantesque chambre d'écho.
Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, tout ce qu'il fait lui revient à l'identique. Il a beau être entouré de plusieurs millions de fidèles et de partisans, il se sent très seul car dans le fond il n'y a aucune différence entre la parole de ses partisans et celle d'un écho dans les montagnes.
C'est à ce moment qu'arrives Jésus. Jésus dit la vérité, donc il déclare "le ciel est bleu".
A cet instant le séducteur est surpris. Pour la première fois de sa vie il vient de rencontrer quelqu'un qui n'as pas succombé à son pouvoir et qui au lieu de répéter ce qu'il dit va plutôt dire la vérité à la place.
Contrairement à ce que raconte la théologie chrétienne, le séducteur n'est pas si fâché. En fait il est même très rassuré. Il avait peur d'être seul au monde, mais finalement il n'est pas seul. Il a bien la preuve que quelqu'un d'autre existe. Il le sait, il en a la preuve, car ce quelqu'un a dit autre chose que lui. Il a dit la vérité.
Mais le séducteur est inquiet. Peut-être n'étais-ce qu'un faux espoir.
Peut-être que si le séducteur va voir celui qui a dit la vérité, et qu'il utilise tout son pouvoir pour le convaincre que le ciel est vert, alors l'homme qui dit la vérité va finir par craquer, par céder, comme tous les autres. Et peut-être que même lui va finir par dire que le ciel est vert.
Alors le séducteur va utiliser tout les outils qui sont à sa disposition pour infléchir la position de celui qui dit la vérité. Il va le tenter, lui faire miroiter des récompense, le menacer, il va TOUT utiliser pour essayer de faire changer le discours de l'homme qui dit la vérité.
C'est une sorte de test en fait, le séducteur veut voir si celui qui dit la vérité est vraiment réel, s'il est solide, s'il dira la vérité jusqu'au bout.
Si c'est le cas, alors le séducteur sera définitivement rassuré: il n'est pas seul. Quelqu'un d'autre existe.
Mais pour en être vraiment sûr, il faut pousser le test jusqu'au bout. Jusqu'à la croix.
si celui qui dit la vérité continue de dire la vérité, même devant la mort, même devant la torture et les humiliations, même devant le supplice, alors ce sera fait, prouvé. Ce type était bien réel, il existait vraiment. Ce n'était pas un pantin de plus, une marionnette de plus.
Le séducteur est donc rassuré, il va mieux. Certes quelqu'un n'as pas cédé à son pouvoir, mais c'est précisément pour cette raison que son inquiétude a disparu.
Je vais arrêter l'histoire ici. Toute cette histoire ne m'a servi qu'à poser la chose suivante sur la table: il est tout à fait possible que Satan soit vaincu (le séducteur a échoué), mais il n'en est pas forcément malheureux pour autant. En fait, il est même possible qu'il soit très heureux d'avoir été vaincu.
Bien sûr l'expression de "criminel heureux" ne sert pas à rendre compte de ce qu'étais l'humanité antique, mais ce que j'essaye de dire c'est que je crois qu'à l'époque on culpabilisait mille fois moins. On devait même se sentir si peu coupable qu'on devait même régulièrement se sentir dans son bon droit, aimé des dieux lorsqu'on martyrisait les chrétiens dans l'arène.
Faut voir comment les chrétiens étaient persécutés au temps de Néron. On se servait des chrétiens comme de torches humaines pour éclairer les jeux du cirques, pendant que d'autres martyrs se faisaient égorger dans l'arène. Et tout le monde se réjouissait, les gens s'amusaient beaucoup, les spectateurs étaient très heureux d'assister à tous ces massacres et toute cette torture.
Un peu comme les enfants qui s'amusent à arracher les pattes d'un criquet, ou les ailes d'une mouche.
C'est pourquoi je pense que le problème du criminel heureux n'est pas vraiment un souci pour la foi chrétienne, puisque c'est précisément par là que le christianisme à commencé. Le monde antique était réglé sur la vertu, pas sur la morale.
Quant au fait qu'il soit difficile de pardonner indéfiniment je ne te donne pas tort, de manière générale il me semble que marcher dans les pas du Christ est très difficile. Même sur la croix le Christ continuait de pardonner, et je pense que même pour lui c'était déjà difficile. Pour nous c'est encore plus difficile.
Je ne pense pas que tout le monde puisse vivre la même vie que Jésus, et aller aussi loin que lui. Mais disons qu'on peut le prendre en modèle.
En ce qui concerne Satan, Saint Michel, la question de l'homme indifférent et moqueur, et quelques autres sujets que tu as abordé, je te répondrai avec plaisir mais comme il y a beaucoup à dire je vais m'arrêter là pour l'instant. Peut-être une autre fois.
A la limite...Si tu as envie de discuter je te suggère cette piste de réflexion : Satan est vaincu, mais il n'est pas malheureux. En réalité il désire être vaincu.

Imaginons un homme incroyablement séduisant. Il est beau, grand et fort, et surtout très intelligent, charismatique.
Il dispose d'une incroyable capacité de persuasion, c'est à tel point qu'il peut rallier n'importe qui à sa cause. Il peut lever des armées monumentales en un tour de main, influer sur n'importe quelle élection pour faire gagner n'importe qui.
Il est tellement persuasif qu'il suffit qu'il dise quelque chose pour qu'immédiatement le monde entier dise la même chose que lui.
Quand il dit "le ciel est vert" toute la terre répète après lui "le ciel est vert". Même si le ciel est bleu. Cela ne change rien. Les gens sont tellement convaincu de ce qu'il raconte qu'il pourrait même dire "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus", le monde entier répèterait après lui, sincèrement "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus".
Cet homme est le plus grand séducteur de tout l'univers.
Quel est son problème ?

Son problème c'est que au début il s'amuse bien, il peut faire plier le monde entier à sa volonté. Mais au bout d'un moment il finit par se poser une question.
Il se rend bien compte qu'à chaque fois qu'il dit quelque chose tout le monde répète après lui ce qu'il vient de dire.
Finalement, il se demande s'il n'est pas un peu...seul.
Un peu comme un homme qui crie dans les montagnes, et qui en retour reçoit sa propre parole sous la forme d'écho.

Il a poussé la séduction tellement loin qu'il a transformé toute la réalité en une gigantesque chambre d'écho.
Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, tout ce qu'il fait lui revient à l'identique. Il a beau être entouré de plusieurs millions de fidèles et de partisans, il se sent très seul car dans le fond il n'y a aucune différence entre la parole de ses partisans et celle d'un écho dans les montagnes.
C'est à ce moment qu'arrives Jésus. Jésus dit la vérité, donc il déclare "le ciel est bleu".

A cet instant le séducteur est surpris. Pour la première fois de sa vie il vient de rencontrer quelqu'un qui n'as pas succombé à son pouvoir et qui au lieu de répéter ce qu'il dit va plutôt dire la vérité à la place.
Contrairement à ce que raconte la théologie chrétienne, le séducteur n'est pas si fâché. En fait il est même très rassuré. Il avait peur d'être seul au monde, mais finalement il n'est pas seul. Il a bien la preuve que quelqu'un d'autre existe. Il le sait, il en a la preuve, car ce quelqu'un a dit autre chose que lui. Il a dit la vérité.
Mais le séducteur est inquiet. Peut-être n'étais-ce qu'un faux espoir.
Peut-être que si le séducteur va voir celui qui a dit la vérité, et qu'il utilise tout son pouvoir pour le convaincre que le ciel est vert, alors l'homme qui dit la vérité va finir par craquer, par céder, comme tous les autres. Et peut-être que même lui va finir par dire que le ciel est vert.
Alors le séducteur va utiliser tout les outils qui sont à sa disposition pour infléchir la position de celui qui dit la vérité. Il va le tenter, lui faire miroiter des récompense, le menacer, il va TOUT utiliser pour essayer de faire changer le discours de l'homme qui dit la vérité.
C'est une sorte de test en fait, le séducteur veut voir si celui qui dit la vérité est vraiment réel, s'il est solide, s'il dira la vérité jusqu'au bout.
Si c'est le cas, alors le séducteur sera définitivement rassuré: il n'est pas seul. Quelqu'un d'autre existe.

Mais pour en être vraiment sûr, il faut pousser le test jusqu'au bout. Jusqu'à la croix.

Le séducteur est donc rassuré, il va mieux. Certes quelqu'un n'as pas cédé à son pouvoir, mais c'est précisément pour cette raison que son inquiétude a disparu.
Je vais arrêter l'histoire ici. Toute cette histoire ne m'a servi qu'à poser la chose suivante sur la table: il est tout à fait possible que Satan soit vaincu (le séducteur a échoué), mais il n'en est pas forcément malheureux pour autant. En fait, il est même possible qu'il soit très heureux d'avoir été vaincu.
il y a 2 ans
Eussoudore01
2 ans
De la question théologique
Admettons une femme qui a perdu son fils, assassiné. Elle rend visite à l'assassin pour lui pardonner, et le criminel hurle de rire parce qu'il n'eprouvait aucun remords. Pire, cet assassinat l'a rendu heureux. Pourquoi l'assassin est plus fort que la foi chrétienne ?

Admettons une femme qui a perdu son fils, assassiné. Elle rend visite à l'assassin pour lui pardonner, et le criminel hurle de rire parce qu'il n'eprouvait aucun remords. Pire, cet assassinat l'a rendu heureux. Pourquoi l'assassin est plus fort que la foi chrétienne ?
Le pardon ça sert à ne pas être rongé par le mal à l'intérieur de soi, la réaction du pardonné n'a aucune importance
il y a 2 ans
Oui
Blog et discord catholique/actu/prophéties : https://tribulatioprophetica.wordpress.com/ - https://discord.gg/XYrAfrk689
il y a 2 ans
Je ne crois pas que la question du crime heureux soit un véritable problème. Il me semble que c'est précisément dans un monde rempli de criminels heureux que le christianisme est né.
Bien sûr l'expression de "criminel heureux" ne sert pas à rendre compte de ce qu'étais l'humanité antique, mais ce que j'essaye de dire c'est que je crois qu'à l'époque on culpabilisait mille fois moins. On devait même se sentir si peu coupable qu'on devait même régulièrement se sentir dans son bon droit, aimé des dieux lorsqu'on martyrisait les chrétiens dans l'arène.
Faut voir comment les chrétiens étaient persécutés au temps de Néron. On se servait des chrétiens comme de torches humaines pour éclairer les jeux du cirques, pendant que d'autres martyrs se faisaient égorger dans l'arène. Et tout le monde se réjouissait, les gens s'amusaient beaucoup, les spectateurs étaient très heureux d'assister à tous ces massacres et toute cette torture.
Un peu comme les enfants qui s'amusent à arracher les pattes d'un criquet, ou les ailes d'une mouche.
C'est pourquoi je pense que le problème du criminel heureux n'est pas vraiment un souci pour la foi chrétienne, puisque c'est précisément par là que le christianisme à commencé. Le monde antique était réglé sur la vertu, pas sur la morale.
Quant au fait qu'il soit difficile de pardonner indéfiniment je ne te donne pas tort, de manière générale il me semble que marcher dans les pas du Christ est très difficile. Même sur la croix le Christ continuait de pardonner, et je pense que même pour lui c'était déjà difficile. Pour nous c'est encore plus difficile.
Je ne pense pas que tout le monde puisse vivre la même vie que Jésus, et aller aussi loin que lui. Mais disons qu'on peut le prendre en modèle.
En ce qui concerne Satan, Saint Michel, la question de l'homme indifférent et moqueur, et quelques autres sujets que tu as abordé, je te répondrai avec plaisir mais comme il y a beaucoup à dire je vais m'arrêter là pour l'instant. Peut-être une autre fois.
A la limite...Si tu as envie de discuter je te suggère cette piste de réflexion : Satan est vaincu, mais il n'est pas malheureux. En réalité il désire être vaincu.
voilà, je pose ici le problème du séducteur.
Imaginons un homme incroyablement séduisant. Il est beau, grand et fort, et surtout très intelligent, charismatique.
Il dispose d'une incroyable capacité de persuasion, c'est à tel point qu'il peut rallier n'importe qui à sa cause. Il peut lever des armées monumentales en un tour de main, influer sur n'importe quelle élection pour faire gagner n'importe qui.
Il est tellement persuasif qu'il suffit qu'il dise quelque chose pour qu'immédiatement le monde entier dise la même chose que lui.
Quand il dit "le ciel est vert" toute la terre répète après lui "le ciel est vert". Même si le ciel est bleu. Cela ne change rien. Les gens sont tellement convaincu de ce qu'il raconte qu'il pourrait même dire "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus", le monde entier répèterait après lui, sincèrement "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus".
Cet homme est le plus grand séducteur de tout l'univers.
Quel est son problème ?
Son problème c'est que au début il s'amuse bien, il peut faire plier le monde entier à sa volonté. Mais au bout d'un moment il finit par se poser une question.
Il se rend bien compte qu'à chaque fois qu'il dit quelque chose tout le monde répète après lui ce qu'il vient de dire.
Finalement, il se demande s'il n'est pas un peu...seul.
Un peu comme un homme qui crie dans les montagnes, et qui en retour reçoit sa propre parole sous la forme d'écho.
Il a poussé la séduction tellement loin qu'il a transformé toute la réalité en une gigantesque chambre d'écho.
Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, tout ce qu'il fait lui revient à l'identique. Il a beau être entouré de plusieurs millions de fidèles et de partisans, il se sent très seul car dans le fond il n'y a aucune différence entre la parole de ses partisans et celle d'un écho dans les montagnes.
C'est à ce moment qu'arrives Jésus. Jésus dit la vérité, donc il déclare "le ciel est bleu".
A cet instant le séducteur est surpris. Pour la première fois de sa vie il vient de rencontrer quelqu'un qui n'as pas succombé à son pouvoir et qui au lieu de répéter ce qu'il dit va plutôt dire la vérité à la place.
Contrairement à ce que raconte la théologie chrétienne, le séducteur n'est pas si fâché. En fait il est même très rassuré. Il avait peur d'être seul au monde, mais finalement il n'est pas seul. Il a bien la preuve que quelqu'un d'autre existe. Il le sait, il en a la preuve, car ce quelqu'un a dit autre chose que lui. Il a dit la vérité.
Mais le séducteur est inquiet. Peut-être n'étais-ce qu'un faux espoir.
Peut-être que si le séducteur va voir celui qui a dit la vérité, et qu'il utilise tout son pouvoir pour le convaincre que le ciel est vert, alors l'homme qui dit la vérité va finir par craquer, par céder, comme tous les autres. Et peut-être que même lui va finir par dire que le ciel est vert.
Alors le séducteur va utiliser tout les outils qui sont à sa disposition pour infléchir la position de celui qui dit la vérité. Il va le tenter, lui faire miroiter des récompense, le menacer, il va TOUT utiliser pour essayer de faire changer le discours de l'homme qui dit la vérité.
C'est une sorte de test en fait, le séducteur veut voir si celui qui dit la vérité est vraiment réel, s'il est solide, s'il dira la vérité jusqu'au bout.
Si c'est le cas, alors le séducteur sera définitivement rassuré: il n'est pas seul. Quelqu'un d'autre existe.
Mais pour en être vraiment sûr, il faut pousser le test jusqu'au bout. Jusqu'à la croix.
si celui qui dit la vérité continue de dire la vérité, même devant la mort, même devant la torture et les humiliations, même devant le supplice, alors ce sera fait, prouvé. Ce type était bien réel, il existait vraiment. Ce n'était pas un pantin de plus, une marionnette de plus.
Le séducteur est donc rassuré, il va mieux. Certes quelqu'un n'as pas cédé à son pouvoir, mais c'est précisément pour cette raison que son inquiétude a disparu.
Je vais arrêter l'histoire ici. Toute cette histoire ne m'a servi qu'à poser la chose suivante sur la table: il est tout à fait possible que Satan soit vaincu (le séducteur a échoué), mais il n'en est pas forcément malheureux pour autant. En fait, il est même possible qu'il soit très heureux d'avoir été vaincu.
Bien sûr l'expression de "criminel heureux" ne sert pas à rendre compte de ce qu'étais l'humanité antique, mais ce que j'essaye de dire c'est que je crois qu'à l'époque on culpabilisait mille fois moins. On devait même se sentir si peu coupable qu'on devait même régulièrement se sentir dans son bon droit, aimé des dieux lorsqu'on martyrisait les chrétiens dans l'arène.
Faut voir comment les chrétiens étaient persécutés au temps de Néron. On se servait des chrétiens comme de torches humaines pour éclairer les jeux du cirques, pendant que d'autres martyrs se faisaient égorger dans l'arène. Et tout le monde se réjouissait, les gens s'amusaient beaucoup, les spectateurs étaient très heureux d'assister à tous ces massacres et toute cette torture.
Un peu comme les enfants qui s'amusent à arracher les pattes d'un criquet, ou les ailes d'une mouche.
C'est pourquoi je pense que le problème du criminel heureux n'est pas vraiment un souci pour la foi chrétienne, puisque c'est précisément par là que le christianisme à commencé. Le monde antique était réglé sur la vertu, pas sur la morale.
Quant au fait qu'il soit difficile de pardonner indéfiniment je ne te donne pas tort, de manière générale il me semble que marcher dans les pas du Christ est très difficile. Même sur la croix le Christ continuait de pardonner, et je pense que même pour lui c'était déjà difficile. Pour nous c'est encore plus difficile.
Je ne pense pas que tout le monde puisse vivre la même vie que Jésus, et aller aussi loin que lui. Mais disons qu'on peut le prendre en modèle.
En ce qui concerne Satan, Saint Michel, la question de l'homme indifférent et moqueur, et quelques autres sujets que tu as abordé, je te répondrai avec plaisir mais comme il y a beaucoup à dire je vais m'arrêter là pour l'instant. Peut-être une autre fois.
A la limite...Si tu as envie de discuter je te suggère cette piste de réflexion : Satan est vaincu, mais il n'est pas malheureux. En réalité il désire être vaincu.

Imaginons un homme incroyablement séduisant. Il est beau, grand et fort, et surtout très intelligent, charismatique.
Il dispose d'une incroyable capacité de persuasion, c'est à tel point qu'il peut rallier n'importe qui à sa cause. Il peut lever des armées monumentales en un tour de main, influer sur n'importe quelle élection pour faire gagner n'importe qui.
Il est tellement persuasif qu'il suffit qu'il dise quelque chose pour qu'immédiatement le monde entier dise la même chose que lui.
Quand il dit "le ciel est vert" toute la terre répète après lui "le ciel est vert". Même si le ciel est bleu. Cela ne change rien. Les gens sont tellement convaincu de ce qu'il raconte qu'il pourrait même dire "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus", le monde entier répèterait après lui, sincèrement "le ciel est vert, avec des rayures rouges et des pois bleus".
Cet homme est le plus grand séducteur de tout l'univers.
Quel est son problème ?

Son problème c'est que au début il s'amuse bien, il peut faire plier le monde entier à sa volonté. Mais au bout d'un moment il finit par se poser une question.
Il se rend bien compte qu'à chaque fois qu'il dit quelque chose tout le monde répète après lui ce qu'il vient de dire.
Finalement, il se demande s'il n'est pas un peu...seul.
Un peu comme un homme qui crie dans les montagnes, et qui en retour reçoit sa propre parole sous la forme d'écho.

Il a poussé la séduction tellement loin qu'il a transformé toute la réalité en une gigantesque chambre d'écho.
Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, tout ce qu'il fait lui revient à l'identique. Il a beau être entouré de plusieurs millions de fidèles et de partisans, il se sent très seul car dans le fond il n'y a aucune différence entre la parole de ses partisans et celle d'un écho dans les montagnes.
C'est à ce moment qu'arrives Jésus. Jésus dit la vérité, donc il déclare "le ciel est bleu".

A cet instant le séducteur est surpris. Pour la première fois de sa vie il vient de rencontrer quelqu'un qui n'as pas succombé à son pouvoir et qui au lieu de répéter ce qu'il dit va plutôt dire la vérité à la place.
Contrairement à ce que raconte la théologie chrétienne, le séducteur n'est pas si fâché. En fait il est même très rassuré. Il avait peur d'être seul au monde, mais finalement il n'est pas seul. Il a bien la preuve que quelqu'un d'autre existe. Il le sait, il en a la preuve, car ce quelqu'un a dit autre chose que lui. Il a dit la vérité.
Mais le séducteur est inquiet. Peut-être n'étais-ce qu'un faux espoir.
Peut-être que si le séducteur va voir celui qui a dit la vérité, et qu'il utilise tout son pouvoir pour le convaincre que le ciel est vert, alors l'homme qui dit la vérité va finir par craquer, par céder, comme tous les autres. Et peut-être que même lui va finir par dire que le ciel est vert.
Alors le séducteur va utiliser tout les outils qui sont à sa disposition pour infléchir la position de celui qui dit la vérité. Il va le tenter, lui faire miroiter des récompense, le menacer, il va TOUT utiliser pour essayer de faire changer le discours de l'homme qui dit la vérité.
C'est une sorte de test en fait, le séducteur veut voir si celui qui dit la vérité est vraiment réel, s'il est solide, s'il dira la vérité jusqu'au bout.
Si c'est le cas, alors le séducteur sera définitivement rassuré: il n'est pas seul. Quelqu'un d'autre existe.

Mais pour en être vraiment sûr, il faut pousser le test jusqu'au bout. Jusqu'à la croix.

Le séducteur est donc rassuré, il va mieux. Certes quelqu'un n'as pas cédé à son pouvoir, mais c'est précisément pour cette raison que son inquiétude a disparu.
Je vais arrêter l'histoire ici. Toute cette histoire ne m'a servi qu'à poser la chose suivante sur la table: il est tout à fait possible que Satan soit vaincu (le séducteur a échoué), mais il n'en est pas forcément malheureux pour autant. En fait, il est même possible qu'il soit très heureux d'avoir été vaincu.
C'est pour ça que j'aime parler aux croyants. Vous avez toujours une manière originale de voir le monde. Je sais que si mon inspiration tarit un jour, je peux toujours aller causer avec un chrétien qui me fera voir des idées que l'art et la philosophie ne m'ont jamais apprises
il y a 2 ans
C'est pour ça que j'aime parler aux croyants. Vous avez toujours une manière originale de voir le monde. Je sais que si mon inspiration tarit un jour, je peux toujours aller causer avec un chrétien qui me fera voir des idées que l'art et la philosophie ne m'ont jamais apprises
à ton service, moi aussi j'aime bien discuter avec toi.
il y a 2 ans