Ce sujet a été résolu
Plutôt bipolaire askip
est ce que tu a déjà boucler au cmp ?
si oui ton ressentit ?
t'a des bipolaire dans ta famille ?
il y a 17 jours-PEMT
Tu as l’air fier de ca.alors que tu ne devrais pas
Il y a deux façons de se tromper : L'une est de croire ce qui n'est pas, L'autre de refuser de croire ce qui est
il y a 17 jours
Margouler
17j
Raconte ton séjour ? Médicaments ? L'ambiance était comment ?
médoc c'était valium + tercian principalement là j'en ai encore mais on a baissé ma dose l'ambiance est affreuse tout le monde parle sur le dos de tout le monde et on fume clope sur clope pck on s'fait chier et ça capte mal donc j'ai voulu fuir ce truc très vite
il y a 17 jours
Tu as l’air fier de ca.alors que tu ne devrais pas
non pas du tout c'est juste intéressant de connaître ce "milieu" dont on parle peu
il y a 17 jours
Posez vos questions !
Zéro question
Simple constat
Tu à exécuter un bah sors
Taré
Simple constat
Tu à exécuter un bah sors
Taré
Partie du fdce.Pour le retou de l'errance chevaleresque https://onche.org/topic/5[...]u-chevalier-errant#messag
il y a 17 jours
environ 2 semaines c'était en soins libres mais je suis sorti avec "l'autorisation" d'un médecin
il y a 17 jours
non pas du tout c'est juste intéressant de connaître ce "milieu" dont on parle peu
Raconte sur ce milieu
J’ai fais un texte sur l’angoisse : Au début, c’est une urgence. Un cri muet dans la gorge, les poumons qui s’écartèlent dans un spasme violent, cherchant désespérément une gorgée d’air. La bouche s’ouvre, le corps se tend, mais rien ne vient. Le vide s’infiltre, épais, écrasant, collant comme une poix invisible.
Chaque seconde devient une torture mécanique. Le cœur cogne comme un marteau déchaîné, prêt à éclater sous la pression. Les veines gonflent, le sang tambourine dans les tempes. Le crâne pulse, incandescent, comme si chaque cellule implorait une respiration qui n’arrivera jamais.
Puis vient la panique brute, animale. Le corps entier se débat, hurle en silence, cherche à se tordre hors de cette prison. Mais il n’y a pas de fuite. Les poumons brûlent, griffent de l’intérieur, une fournaise acide qui ronge les entrailles. Le monde entier se réduit à ce manque : l’air, introuvable, inaccessible, absent.
Avec le temps, la panique se transforme. Elle ne disparaît pas, elle se fossilise. Le spasme devient continu, une crampe éternelle. L’esprit supplie, supplie encore, jusqu’à ce que la supplique elle-même s’use, s’effondre. La conscience flotte dans ce supplice fixe, clouée à un moment qui ne s’écoule plus.
La mort ne vient pas. L’évanouissement ne vient pas. Le soulagement ne viendra jamais. Il n’y a que la suffocation, interminable, figée. Une éternité dans l’instant où l’air manque, où le souffle s’arrache mais ne naît pas.
Alors naît une autre terreur, plus profonde que la peur : la certitude. Non pas « je ne peux pas respirer », mais « je ne respirerai jamais plus ». Et ce savoir s’inscrit dans la chair, dans l’esprit, comme une condamnation infinie.
La suffocation s’étend, non comme un événement mais comme une peau nouvelle qui recouvre tout. Les frontières du corps s’effacent : la bouche, la cage thoracique, les doigts — tout devient membrane qui vibre sans fonction. Le souffle réclame son droit et ne l’obtient jamais ; la demande se transforme en une phrase creuse répétée jusqu’à n’être plus qu’un son sans locuteur.
Les souvenirs, d’abord vifs, se délitent. Les visages s’effacent comme des dessins tracés à la main et frottés par la pluie. Les rires perdent leur rythme, les voix deviennent lointaines et opaques, puis se dispersent en poussière de syllabes. Ce qui était “moi” se sépare en fragments qui flottent, chacun sans poids ni volonté. On atteint un point où se rappeler soi-même est un effort abstrait, une opération mentale dont les instruments ont disparu.
Le temps se courbe autour de la douleur et la retient : il y a une boucle qui recopie la même coupure d’air encore et encore. À force de répétition, la peur change d’objet. Ce n’est plus la peur de mourir — la mort est trop active, trop nette — c’est la peur d’un état perpétuel, d’une immobilité sans fin où même l’idée de fin est absente. L’esprit, privé d’horizon, invente des micro-routines pour exister : compter des battements, nommer des couleurs qui ne sont plus là, s’agripper à des images falsifiées pour éviter le vide total.
Mais ces artifices se cassent. Les défenses cognitives s’émoussent comme du métal attaqué par un acide lent. L’identité se fragmente en silhouettes errantes, puis en taches pâles. La sensation de soi — ce « je » qui se tient au centre de la perception — se rétracte, devient translucide, puis disparaît comme une étoile qui cesse d’émettre. Il ne reste qu’une awareness sans forme, un témoin sans nom collé au bord d’un gouffre.
Dans ce nouvel état, la douleur change de texture : elle n’est plus qu’une surface sourde, un grésillement électrique qui traverse tout sans crier. Les émotions se nient elles-mêmes ; la colère se recolte, la tristesse s’endort. Seule persiste une compréhension froide, presque mathématique : l’absence d’air n’est pas seulement physique, elle est ontologique. C’est une modification de l’être, une reprogrammation où les anciennes valeurs n’ont plus cours.
Enfin, même la certitude s’efface. Ne subsiste qu’un léger point lumineux — ni conscience ni obscurité, un résidu d’observation — qui regarde un monde devenu non-monde. Il n’y a plus d’objet contre lequel lutter, plus d’histoire à raconter. Il y a juste cet instant figé qui s’étire sans jamais atteindre une fin. Et dans cet étirement, l’âme, si l’on peut encore appeler ça ainsi, se dissout en un silence plus dense que la nuit : pas de fin, pas de délivrance, seulement l’éternel manque qui se fait être.
J’ai fais un texte sur l’angoisse : Au début, c’est une urgence. Un cri muet dans la gorge, les poumons qui s’écartèlent dans un spasme violent, cherchant désespérément une gorgée d’air. La bouche s’ouvre, le corps se tend, mais rien ne vient. Le vide s’infiltre, épais, écrasant, collant comme une poix invisible.
Chaque seconde devient une torture mécanique. Le cœur cogne comme un marteau déchaîné, prêt à éclater sous la pression. Les veines gonflent, le sang tambourine dans les tempes. Le crâne pulse, incandescent, comme si chaque cellule implorait une respiration qui n’arrivera jamais.
Puis vient la panique brute, animale. Le corps entier se débat, hurle en silence, cherche à se tordre hors de cette prison. Mais il n’y a pas de fuite. Les poumons brûlent, griffent de l’intérieur, une fournaise acide qui ronge les entrailles. Le monde entier se réduit à ce manque : l’air, introuvable, inaccessible, absent.
Avec le temps, la panique se transforme. Elle ne disparaît pas, elle se fossilise. Le spasme devient continu, une crampe éternelle. L’esprit supplie, supplie encore, jusqu’à ce que la supplique elle-même s’use, s’effondre. La conscience flotte dans ce supplice fixe, clouée à un moment qui ne s’écoule plus.
La mort ne vient pas. L’évanouissement ne vient pas. Le soulagement ne viendra jamais. Il n’y a que la suffocation, interminable, figée. Une éternité dans l’instant où l’air manque, où le souffle s’arrache mais ne naît pas.
Alors naît une autre terreur, plus profonde que la peur : la certitude. Non pas « je ne peux pas respirer », mais « je ne respirerai jamais plus ». Et ce savoir s’inscrit dans la chair, dans l’esprit, comme une condamnation infinie.
La suffocation s’étend, non comme un événement mais comme une peau nouvelle qui recouvre tout. Les frontières du corps s’effacent : la bouche, la cage thoracique, les doigts — tout devient membrane qui vibre sans fonction. Le souffle réclame son droit et ne l’obtient jamais ; la demande se transforme en une phrase creuse répétée jusqu’à n’être plus qu’un son sans locuteur.
Les souvenirs, d’abord vifs, se délitent. Les visages s’effacent comme des dessins tracés à la main et frottés par la pluie. Les rires perdent leur rythme, les voix deviennent lointaines et opaques, puis se dispersent en poussière de syllabes. Ce qui était “moi” se sépare en fragments qui flottent, chacun sans poids ni volonté. On atteint un point où se rappeler soi-même est un effort abstrait, une opération mentale dont les instruments ont disparu.
Le temps se courbe autour de la douleur et la retient : il y a une boucle qui recopie la même coupure d’air encore et encore. À force de répétition, la peur change d’objet. Ce n’est plus la peur de mourir — la mort est trop active, trop nette — c’est la peur d’un état perpétuel, d’une immobilité sans fin où même l’idée de fin est absente. L’esprit, privé d’horizon, invente des micro-routines pour exister : compter des battements, nommer des couleurs qui ne sont plus là, s’agripper à des images falsifiées pour éviter le vide total.
Mais ces artifices se cassent. Les défenses cognitives s’émoussent comme du métal attaqué par un acide lent. L’identité se fragmente en silhouettes errantes, puis en taches pâles. La sensation de soi — ce « je » qui se tient au centre de la perception — se rétracte, devient translucide, puis disparaît comme une étoile qui cesse d’émettre. Il ne reste qu’une awareness sans forme, un témoin sans nom collé au bord d’un gouffre.
Dans ce nouvel état, la douleur change de texture : elle n’est plus qu’une surface sourde, un grésillement électrique qui traverse tout sans crier. Les émotions se nient elles-mêmes ; la colère se recolte, la tristesse s’endort. Seule persiste une compréhension froide, presque mathématique : l’absence d’air n’est pas seulement physique, elle est ontologique. C’est une modification de l’être, une reprogrammation où les anciennes valeurs n’ont plus cours.
Enfin, même la certitude s’efface. Ne subsiste qu’un léger point lumineux — ni conscience ni obscurité, un résidu d’observation — qui regarde un monde devenu non-monde. Il n’y a plus d’objet contre lequel lutter, plus d’histoire à raconter. Il y a juste cet instant figé qui s’étire sans jamais atteindre une fin. Et dans cet étirement, l’âme, si l’on peut encore appeler ça ainsi, se dissout en un silence plus dense que la nuit : pas de fin, pas de délivrance, seulement l’éternel manque qui se fait être.
Il y a deux façons de se tromper : L'une est de croire ce qui n'est pas, L'autre de refuser de croire ce qui est
il y a 17 jours
Raconte sur ce milieu
J’ai fais un texte sur l’angoisse : Au début, c’est une urgence. Un cri muet dans la gorge, les poumons qui s’écartèlent dans un spasme violent, cherchant désespérément une gorgée d’air. La bouche s’ouvre, le corps se tend, mais rien ne vient. Le vide s’infiltre, épais, écrasant, collant comme une poix invisible.
Chaque seconde devient une torture mécanique. Le cœur cogne comme un marteau déchaîné, prêt à éclater sous la pression. Les veines gonflent, le sang tambourine dans les tempes. Le crâne pulse, incandescent, comme si chaque cellule implorait une respiration qui n’arrivera jamais.
Puis vient la panique brute, animale. Le corps entier se débat, hurle en silence, cherche à se tordre hors de cette prison. Mais il n’y a pas de fuite. Les poumons brûlent, griffent de l’intérieur, une fournaise acide qui ronge les entrailles. Le monde entier se réduit à ce manque : l’air, introuvable, inaccessible, absent.
Avec le temps, la panique se transforme. Elle ne disparaît pas, elle se fossilise. Le spasme devient continu, une crampe éternelle. L’esprit supplie, supplie encore, jusqu’à ce que la supplique elle-même s’use, s’effondre. La conscience flotte dans ce supplice fixe, clouée à un moment qui ne s’écoule plus.
La mort ne vient pas. L’évanouissement ne vient pas. Le soulagement ne viendra jamais. Il n’y a que la suffocation, interminable, figée. Une éternité dans l’instant où l’air manque, où le souffle s’arrache mais ne naît pas.
Alors naît une autre terreur, plus profonde que la peur : la certitude. Non pas « je ne peux pas respirer », mais « je ne respirerai jamais plus ». Et ce savoir s’inscrit dans la chair, dans l’esprit, comme une condamnation infinie.
La suffocation s’étend, non comme un événement mais comme une peau nouvelle qui recouvre tout. Les frontières du corps s’effacent : la bouche, la cage thoracique, les doigts — tout devient membrane qui vibre sans fonction. Le souffle réclame son droit et ne l’obtient jamais ; la demande se transforme en une phrase creuse répétée jusqu’à n’être plus qu’un son sans locuteur.
Les souvenirs, d’abord vifs, se délitent. Les visages s’effacent comme des dessins tracés à la main et frottés par la pluie. Les rires perdent leur rythme, les voix deviennent lointaines et opaques, puis se dispersent en poussière de syllabes. Ce qui était “moi” se sépare en fragments qui flottent, chacun sans poids ni volonté. On atteint un point où se rappeler soi-même est un effort abstrait, une opération mentale dont les instruments ont disparu.
Le temps se courbe autour de la douleur et la retient : il y a une boucle qui recopie la même coupure d’air encore et encore. À force de répétition, la peur change d’objet. Ce n’est plus la peur de mourir — la mort est trop active, trop nette — c’est la peur d’un état perpétuel, d’une immobilité sans fin où même l’idée de fin est absente. L’esprit, privé d’horizon, invente des micro-routines pour exister : compter des battements, nommer des couleurs qui ne sont plus là, s’agripper à des images falsifiées pour éviter le vide total.
Mais ces artifices se cassent. Les défenses cognitives s’émoussent comme du métal attaqué par un acide lent. L’identité se fragmente en silhouettes errantes, puis en taches pâles. La sensation de soi — ce « je » qui se tient au centre de la perception — se rétracte, devient translucide, puis disparaît comme une étoile qui cesse d’émettre. Il ne reste qu’une awareness sans forme, un témoin sans nom collé au bord d’un gouffre.
Dans ce nouvel état, la douleur change de texture : elle n’est plus qu’une surface sourde, un grésillement électrique qui traverse tout sans crier. Les émotions se nient elles-mêmes ; la colère se recolte, la tristesse s’endort. Seule persiste une compréhension froide, presque mathématique : l’absence d’air n’est pas seulement physique, elle est ontologique. C’est une modification de l’être, une reprogrammation où les anciennes valeurs n’ont plus cours.
Enfin, même la certitude s’efface. Ne subsiste qu’un léger point lumineux — ni conscience ni obscurité, un résidu d’observation — qui regarde un monde devenu non-monde. Il n’y a plus d’objet contre lequel lutter, plus d’histoire à raconter. Il y a juste cet instant figé qui s’étire sans jamais atteindre une fin. Et dans cet étirement, l’âme, si l’on peut encore appeler ça ainsi, se dissout en un silence plus dense que la nuit : pas de fin, pas de délivrance, seulement l’éternel manque qui se fait être.
J’ai fais un texte sur l’angoisse : Au début, c’est une urgence. Un cri muet dans la gorge, les poumons qui s’écartèlent dans un spasme violent, cherchant désespérément une gorgée d’air. La bouche s’ouvre, le corps se tend, mais rien ne vient. Le vide s’infiltre, épais, écrasant, collant comme une poix invisible.
Chaque seconde devient une torture mécanique. Le cœur cogne comme un marteau déchaîné, prêt à éclater sous la pression. Les veines gonflent, le sang tambourine dans les tempes. Le crâne pulse, incandescent, comme si chaque cellule implorait une respiration qui n’arrivera jamais.
Puis vient la panique brute, animale. Le corps entier se débat, hurle en silence, cherche à se tordre hors de cette prison. Mais il n’y a pas de fuite. Les poumons brûlent, griffent de l’intérieur, une fournaise acide qui ronge les entrailles. Le monde entier se réduit à ce manque : l’air, introuvable, inaccessible, absent.
Avec le temps, la panique se transforme. Elle ne disparaît pas, elle se fossilise. Le spasme devient continu, une crampe éternelle. L’esprit supplie, supplie encore, jusqu’à ce que la supplique elle-même s’use, s’effondre. La conscience flotte dans ce supplice fixe, clouée à un moment qui ne s’écoule plus.
La mort ne vient pas. L’évanouissement ne vient pas. Le soulagement ne viendra jamais. Il n’y a que la suffocation, interminable, figée. Une éternité dans l’instant où l’air manque, où le souffle s’arrache mais ne naît pas.
Alors naît une autre terreur, plus profonde que la peur : la certitude. Non pas « je ne peux pas respirer », mais « je ne respirerai jamais plus ». Et ce savoir s’inscrit dans la chair, dans l’esprit, comme une condamnation infinie.
La suffocation s’étend, non comme un événement mais comme une peau nouvelle qui recouvre tout. Les frontières du corps s’effacent : la bouche, la cage thoracique, les doigts — tout devient membrane qui vibre sans fonction. Le souffle réclame son droit et ne l’obtient jamais ; la demande se transforme en une phrase creuse répétée jusqu’à n’être plus qu’un son sans locuteur.
Les souvenirs, d’abord vifs, se délitent. Les visages s’effacent comme des dessins tracés à la main et frottés par la pluie. Les rires perdent leur rythme, les voix deviennent lointaines et opaques, puis se dispersent en poussière de syllabes. Ce qui était “moi” se sépare en fragments qui flottent, chacun sans poids ni volonté. On atteint un point où se rappeler soi-même est un effort abstrait, une opération mentale dont les instruments ont disparu.
Le temps se courbe autour de la douleur et la retient : il y a une boucle qui recopie la même coupure d’air encore et encore. À force de répétition, la peur change d’objet. Ce n’est plus la peur de mourir — la mort est trop active, trop nette — c’est la peur d’un état perpétuel, d’une immobilité sans fin où même l’idée de fin est absente. L’esprit, privé d’horizon, invente des micro-routines pour exister : compter des battements, nommer des couleurs qui ne sont plus là, s’agripper à des images falsifiées pour éviter le vide total.
Mais ces artifices se cassent. Les défenses cognitives s’émoussent comme du métal attaqué par un acide lent. L’identité se fragmente en silhouettes errantes, puis en taches pâles. La sensation de soi — ce « je » qui se tient au centre de la perception — se rétracte, devient translucide, puis disparaît comme une étoile qui cesse d’émettre. Il ne reste qu’une awareness sans forme, un témoin sans nom collé au bord d’un gouffre.
Dans ce nouvel état, la douleur change de texture : elle n’est plus qu’une surface sourde, un grésillement électrique qui traverse tout sans crier. Les émotions se nient elles-mêmes ; la colère se recolte, la tristesse s’endort. Seule persiste une compréhension froide, presque mathématique : l’absence d’air n’est pas seulement physique, elle est ontologique. C’est une modification de l’être, une reprogrammation où les anciennes valeurs n’ont plus cours.
Enfin, même la certitude s’efface. Ne subsiste qu’un léger point lumineux — ni conscience ni obscurité, un résidu d’observation — qui regarde un monde devenu non-monde. Il n’y a plus d’objet contre lequel lutter, plus d’histoire à raconter. Il y a juste cet instant figé qui s’étire sans jamais atteindre une fin. Et dans cet étirement, l’âme, si l’on peut encore appeler ça ainsi, se dissout en un silence plus dense que la nuit : pas de fin, pas de délivrance, seulement l’éternel manque qui se fait être.
chatj'aipété
il y a 17 jours