Ce sujet a été résolu
J’étais chez ma grand-mère paternelle, dans le salon, sur le canapé. Il y avait ma sœur et ma cousine. Nous parlions, et j’avais deux cannettes de Monster ainsi que des choses dans mes poches qui semblaient m’encombrer : une carte bleue, une puce moins large, et ma carte vitale.
J’ai donc décidé de m’en débarrasser. Je suis passée par la cuisine et ai rangé tout ça dans le frigo, qui était à un endroit différent de la réalité mais dans la même pièce (la cuisine). Pendant ce temps, ma cousine était en train de faire à manger pour elle. J’éprouvais une sorte de légère jalousie, parce que, malgré notre âge proche, elle était bien plus autonome que moi.
J’ai avancé vers le couloir après la cuisine, et me suis arrêtée près de la rambarde en bois de l’escalier qui descend au sous-sol pour confirmer une théorie : quand on touche du bois, la pluie tombe plus intensément.
Je regardais par la porte vitrée : il pleuvait des cordes, tandis que je frottais la rambarde de mes mains.
Ensuite, ma cousine m’a rejointe, mais elle est vite partie explorer une partie de la maison que je ne connaissais pas et qui n’existe pas dans la réalité. C’était une extension d’une pièce à une extrémité de la maison. Un autre escalier menait vers un autre sous-sol, plus profond que l’autre. C’était d’ailleurs absurde, puisque je pouvais voir l’autre escalier s’arrêter avant, en descendant celui-ci, ce qui est physiquement impossible puisqu’ils sont censés s’enfoncer dans le sol.
Pour y descendre, il fallait sauter entre le sol et le début de l’escalier, comme s’il manquait des marches. Il y avait donc un goût de transgression et d’aventure. Était-ce parce qu’on n’était pas censé y aller, nous "les enfants", ou parce que c’était un endroit interdit tout court ?
Je finis par arriver en bas. Tout était éclairé et neuf, la déco venait d’être refaite dans un style moderne. Je ne pouvais pas m’empêcher de critiquer intérieurement mes grands-parents : acheter autant de déco et une pièce en plus, à quoi cela pouvait-il bien servir ?
La première pièce était plus grande et carrée. Elle faisait le lien avec d’autres plus petites, de formes variées : la troisième, par exemple, était plus allongée, étroite et coudée.
La première pièce contenait de grands bancs style amphithéâtre, sur trois étages, avec de longs coussins beiges sur chaque rangée. Il y avait des bougies. Je compris alors que c’était un endroit pour communier avec les morts, leur rendre hommage, se recueillir.
J’ai trouvé ça super glauque. Encore une fois, une folie irresponsable de mes grands-parents : de l’argent jeté en l’air juste parce qu’ils sont incapables de faire le deuil comme tout le monde.
J’ai donc décidé d’avancer dans la première pièce, assez petite, avec une table au fond et beaucoup d’objets décoratifs comme des maquettes autour, comme une déco à thème. Le thème était assez moderne, dans le sens clair, avec des décorations sobres, type Ikea. Il y avait des maquettes de machines sur les côtés, et, sur la table du fond, une plaque commémorative accrochée à une armature de lit — comme un cadre fixé là où on cale l’oreiller.
Je me suis approchée et j’ai vu une lignée de photos. J’ai tout de suite compris que c’étaient des membres de ma famille, dont mon père et mon grand-père paternel (le père de mon père, séparé de ma grand-mère, donc pas dans la même maison).
J’ai trouvé ça malsain d’afficher des personnes encore vivantes sur une plaque faisant office d’autel, comme une pierre tombale. J’ai trouvé ça irrespectueux, et cela a encore plus conforté mon sentiment de déconnexion et de rejet envers mes grands-parents.
Après ce constat, j’ai fondu en larmes — de grosses larmes, celles où tu as du mal à respirer et dis des choses incohérentes, des phrases entrecoupées, arrêtées avant la fin, les yeux aveuglés, remplis, et l’expiration forcée.
C’est en voyant la première image, tout à gauche dans le sens de lecture : c’était mon père, plutôt souriant, une photo de lui jeune, quand j’étais enfant.
Je n’acceptais pas ce que je voyais. C’était trop. Je me plaignais à voix haute. Je ne me souviens plus de ce que faisait ma cousine, si elle était encore là, puisque je parlais seule — ou elle ne me répondait pas, et je le savais.
Aveuglée par les larmes et la confusion, je me suis retrouvée d’un coup dans une autre pièce. Une autre pièce à thème, très fournie, avec beaucoup de détails et les murs peints. Le thème était l’enfance : une chambre de petite fille, avec une maison de poupée, des jouets, des murs roses, un endroit de jeu et de repos.
J’ai crié « pourquoi ? » et j’ai voulu sortir de la pièce, vraiment révoltée, toujours en pleurs. Mais il y avait un poste radio / cassette qui diffusait une musique en boucle depuis tout à l’heure. Elle m’assourdissait et me gênait ; elle était répétitive et malvenue. Je lui en voulais presque.
Je me suis dépêchée d’aller vers lui et l’ai éteint violemment, en appuyant sur un gros bouton au-dessus.
J’étais à bout à cause du spectacle, mais je n’ai pas pu atteindre la sortie. Je fus téléportée ailleurs à la place.
Dans un endroit hors de l’espace et du temps, comme en apesanteur, dans le noir ou dans l’espace.
Je dis alors à ma grand-mère : « Pourquoi faire ça ? C’est horrible ! »
Son visage souriant, apaisé et bienveillant apparut et me dit — même si c’était une voix intérieure, floue :
« C’est pour créer un endroit physique où expérimenter le rêve, pour en sortir. »
il y a un mois
J'ai écrit ce topic avant de mettre mes notes et souvenirs en forme de texte compréhensible, tous les liens sont bons à faire
@KJ-Animus
il y a un mois
Zinzolineries dans le même genre :
https://onche.org/topic/904669/foret
https://onche.org/topic/8[...]c-est-une-epoque-troublee
https://onche.org/topic/8[...]dissociatif-de-l-identite
あそびたい~つ !
il y a un mois
Bide
Nothing will grow on this burnt cursed ground, 'Cause the breath of the death Is the only sound
il y a 25 jours
C’est beaucoup de details je ne sais pas comment tu peux te souvenir de tout ca
il y a 25 jours
il y a 25 jours
M'en fout t'as cliqué
Nothing will grow on this burnt cursed ground, 'Cause the breath of the death Is the only sound
il y a 25 jours