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1. Pour commencer, il est nécessaire de rappeler que la société arabe où l’islam est apparu est une société orale où l’écriture occupe une place mineure. C’est précisément ce qui justifie qu’une grande majorité des Arabes contemporains du Prophète ﷺ, dont ce dernier, étaient illettrés. Dans le même sens, étant donné qu’ils n’avaient pas de calendrier précis, ils se servaient des événements majeurs ayant marqué leur vie et leur mémoire comme référence pour dater un fait et le situer par rapport à un autre. À titre d’exemple, l’Envoyé de Dieu ﷺest né durant « l’année de l’éléphant ». C’est durant cette année-là qu’Abraha l’Éthiopien, gouverneur du Yémen à cette époque, envoya son armée avec à sa tête des éléphants afin de détruire la Ka‘ba. Cet événement est mentionné dans les ouvrages de sîra. A fortiori, aucune administration civile n’enregistrait les naissances et les décès à cette époque. Toutes les informations mentionnant l’âge des individus ayant vécu durant cette période sont donc approximatives. Afin d’illustrer cela, nous pouvons mentionner le cas du grand-père du Prophète ﷺ‘Abd al-Muttalib, et celui de Hassân b. Thâbit et al-Nâbigha Al-Ja‘diyy, considérés tous deux comme les plus grands poètes en leur temps. Il est rapporté que tous trois moururent à l’âge de 120 ans. On peut légitimement s’interroger sur la précision de ce chiffre. Les récits ne mentionnent pas en effet que l’un aurait par exemple vécu 115 ans, et l’autre 125, mais qu’ils vécurent tous les trois 120 ans. Ce chiffre est aussi avancé pour l’âge auquel seraient décédées d’autres personnalités de leur temps. Il arrive d’ailleurs même que différents âges de décès soient avancés pour une seule et même personne. Nous pouvons également citer l’avis notoire et répandu selon lequel, l’épouse du Prophète ﷺ, Khadija, avait 40 ans lorsqu’elle l’épousa. Or, nous savons qu’elle a donné naissance à six enfants par la suite, ce qui implique qu’elle était probablement dans ses années les plus fertiles. Certes, il ne fait aucun doute qu’une femme qui atteindrait sa quarantième année puisse encore enfanter, mais donner naissance à six enfants reste peu probable. Toutefois si, une femme a six enfants, sur une période d’environ 10 ans, cela signifie soit qu’elle est probablement jeune et dans une période idéale pour enfanter, soit, qu’elle aurait plus ou moins, entre 18 et 35 ans. D’ailleurs, certains récits mentionnent différents âges lors de leur mariage :45, 35, 30, 28 ou encore 25 ans. Tous ces chiffres, concernant son âge, sont cités dans différents ouvrages de sîra. Nonobstant, pour donner prédominance à un récit sur l’autre, nous devons tenir compte d’autres éléments. En effet, il est important de rappeler que les chroniqueurs et historiens arabo-musulmans des premiers siècles de l’islam portaient une plus grande attention aux évènements majeurs qu’à leur dates précise. Tout cela ayant occasionné une certaine confusion sur le plan historique. C’est pourquoi cette situation épineuse implique un travail scrupuleux et précis sur la datation et l’âge des personnages historiques des premières années de l’islam.

2. Ensuite, bien qu’il soit courant d’entendre que le Messager de Dieu ﷺ aurait demandé la main de ‘Âicha alors qu’elle avait 6 ans, puis qu’ils se sont mariés quand elle en avait 9, nous affirmons pour notre part que cet avis est fortement douteux. Tout d’abord, rappelons qu’avant de se marier avec le Prophète ﷺ, ‘Âicha avait déjà été promise à Jubayr b. Mut‘im. Or, cette demande était une demande sérieuse et avait bien dépassé le stade d’une simple discussion entre les deux familles. En effet, lorsqu’Abû Bakr avait appris que le Prophète ﷺsouhaitait épouser sa fille ‘Âicha, il lui dit « Ô Messager de Dieu ﷺ, je l’ai déjà promise à Mut‘im b. ‘Adiyy pour son fils Jubayr. Laisse-moi le temps de me libérer de mon engagement envers eux». Cela montre que ce projet de mariage était déjà bien avancé. Et c’est grâce à l’agilité et l’habileté d’Abû Bakr qu’il a été possible d’y renoncer sans provoquer de la rancœur entre les deux familles.

3. Comment le Prophète ﷺ a-t-il eu l’idée de se marier avec ‘Âicha ? Rappelons, avant de répondre à cette question, qu’il se maria avec Khadîja alors qu’il avait une vingtaine d’années. Il vécut auprès d’elle une vie paisible et heureuse pendant 25 ans. Elle donna naissance à quatre filles et deux garçons (ces derniers moururent en bas âge). Lorsque l’Envoyé de Dieu ﷺreçut la révélation pour la première fois, Zaynab, sa fille aînée, était mariée à Abû al-‘ s b. Rabî‘. Quant à Ruqayya et sa soeur Umm Kulthûm, elles étaient mariées respectivement à ‘Utba et ‘Utayba, les deux fils d’Abû Lahab – l’oncle du Prophète ﷺ. Toutefois, leur mariage n’avait pas encore été consommé. Lorsque Abû Lahab, qui était réputé pour être l’un des plus ardents ennemis de l’islam ordonna à ses deux fils de les répudier, ils s'exécutèrent. Ruqayya se maria alors avec ‘Uthmân b. ‘Affân. Quand le Messager de Dieu ﷺ ordonna à une poignée de musulmans d’émigrer en Abyssinie durant la 5eannée de la révélation, ‘Uthmân et son épouse Ruqayya furent parmi les premiers à émigrer. Cinq ans plus tard (soit dix ans après la révélation, et trois ans avant l’hégire), Khadîja décédera. Quelque temps après son décès, Khawla bint Hakîm – l’une des tantes de Muhammad ﷺ et l’une des premières personnes à avoir embrassé l’islam à La Mecque – vint trouver le Prophète ﷺ pour lui parler. Connaissant l’attachement du Prophète ﷺ envers sa défunte épouse, elle savait le grand vide que cela avait laissé chez lui. N’était-elle pas celle qui le soulageait dans ses moments de souffrance ? N’était-elle pas celle auprès de qui il trouvait réconfort et qui avait fait de son foyer un lieu de repos et de sérénité ? C’était elle qui l'encourageait à continuer dans sa lutte et à persévérer dans l’appel à l’islam. C’est pour toutes ces raisons que Khawla vint trouver le Prophète ﷺafin de lui proposer de se remarier. Le trouvant ouvert à cette idée, elle lui demanda s’il souhaitait une femme qui avait ou pas été mariée préalablement. Puis elle lui proposa deux noms :Sawda bint Zam‘a et ‘Âicha, la fille d’Abû Bakr. Le Prophète ﷺ l’a chargera alors de les demander toutes deux en mariage en son nom. Peu de temps après cette discussion, le Messager de Dieu ﷺ se maria avec Sawda. Quant à son mariage avec ‘Âicha, il n’advint qu’après l’émigration à Médine, qui n’eut lieu que 3 ans au moins après cette entrevue. Lorsque Khawla bint Hakîm fît part du souhait du Prophète ﷺ à Abû Bakr, celui-ci lui expliqua qu’il devait d’abord mettre un terme à la promesse de mariage avec Jubayr b. Mut‘im. On peut alors se demander pourquoi ni le Prophète ﷺ, ni qui que ce soit d’autre au sein de la famille de ‘Âicha n’a-t-il évoqué le fait qu’elle soit trop jeune pour se marier ? Pourtant, le Prophète ﷺavait mis en avant le jeune âge de sa fille Fâtima à deux reprises, alors que deux de ses plus illustres compagnons, Abû Bakr et ‘Umar, avaient demandé la main de cette dernière. Comment Khawla, dont on peut souligner la clairvoyance, pour avoir compris l’émotion suscitée chez le Prophète ﷺ par la perte de Khadîja, aurait-elle pu lui soumettre l’idée de se marier à une enfant de six ans, plus jeune donc que ses propres filles à lui ? Une enfant de cet âge qui vivrait chez le Prophète ﷺ n’aurait-elle pas été un fardeau de plus qui se serait ajouté à tout ce qu’il avait déjà à endurer ? Par ailleurs, l’idée de Khawla était de rechercher un mariage assez rapide afin que celui ci apporte réconfort et soutien au Prophète ﷺ. Sachant qu’elle ne pensait pas qu’il allait demander en mariage les deux femmes qu’elle lui avait proposées. On peut donc en déduire qu’elle n’envisageait pas un mariage à conclure des années plus tard. Ce qu’elle souhaitait pour son neveu, c’était qu’il se marie avec une femme qui comblerait au moins partiellement le vide que Khadîja avait laissé et qu’elle lui apporte sérénité et apaisement. L’enjeu est grand, et c’est pour cette raison qu’elle a mûrement réfléchi et qu’elle n’a gardé que deux noms à proposer au Prophète ﷺ. Or, si ‘Âicha avait 6 ans à ce moment-là, comme l’avance une version très répandue, pourquoi l’aurait-elle choisie ? Ce serait en effet très surprenant. Une enfant de 6 ans nécessite elle-même une grande attention, il serait donc impossible de lui confier une responsabilité aussi lourde que celle de s’occuper d’un homme qui porte sur ses épaules l’une des missions les plus difficiles de l’Histoire. Enfin, gardons à l’esprit que si elle avait six ans à ce moment-là, elle aurait été plus jeune que les deux filles cadettes du Prophète ﷺ qui vivaient encore toutes les deux avec lui.

4. Parmi les éléments pouvant nous orienter sur l’âge de ‘Âicha lors de son mariage, nous pouvons nous référer au moment de son entrée en islam. Ibn Ishâq, qui a écrit le premier récit détaillé de la vie du Prophète ﷺ et des débuts de l’Islam, mentionne une liste de 51 hommes et femmes ayant répondu à l’appel du Prophète. Aucun enfant en bas-âge ne figure sur cette liste. ‘Alî y figure, mais on sait que sa conversion intervient alors qu’il a une dizaine d’années. La plupart des personnes figurant sur cette liste faisaient partie des 101 compagnons ayant participé à l’émigration en Abyssinie qui eut lieu durant la cinquième année après la révélation. A ce moment-là, la communauté musulmane comptait environ deux cents personnes. On peut donc en déduire légitimement que les cinquante-et-un compagnons de cette liste avaient embrassés l’islam bien avant cette émigration, au sujet de laquelle nous reviendrons. Ibn Ishâq rapporte ceci :« [Les premiers à avoir cru en la prophétie du messager de Dieu sont : Kha-dîja, ‘Alî b. ‘Abû Tâlib, Zayd b. Hâritha, Abû Bakr b. Abû Quhâfa, ‘Uthmân b. ‘Affân, al-Zubayr b. al-‘Awwâm, ‘Abd al-Rahmân b. ‘Awf, Sa‘d b. Abî Waqqâs, Talha b. ‘Ubaydallâh] Puis se sont convertis :Abû ‘Ubayda dont le nom est 'Amir b. ‘Abdallâh b. al-Jarrâh, Abû Salama dont le nom est ‘Abdallâh
il y a 5 mois
gpalu
:Poker_face:
:Quintero3D:
il y a 5 mois
Zephyr
Zephyr
5 mois
gpalu
:Poker_face:
Moi nonplu
:ahi:
Mes ordres sont royaux, papaux et messianiques
:risitas_roi:
il y a 5 mois
5. Si ‘Âicha avait vraiment 9 ans lors de la célébration de son mariage, alors elle avait 8 ans lorsque le Prophète ﷺ émigra à Médine avec son père Abû Bakr. Penchons-nous alors sur ce récit rapporté par Ibn Ishâq, avec une chaîne de transmission remontant jusqu’à ‘Âicha :« Le Messager de Dieu ﷺ ne manquait jamais de rendre visite à Abû Bakr chez lui, soit très tôt le matin, soit en soirée. Jusqu’au jour où Dieu lui ordonna de quitter secrètement La Mecque, sans que personne ne soit au courant, afin d’émigrer [à Médine]. C’est ainsi qu’il nous rendit visite à une heure qui lui était inhabituelle, à midi lorsque la chaleur est intense. Lorsqu’Abû Bakr l’aperçut, il dit :‘Rien ne ferait venir l’Envoyé de Dieu ﷺ à cette heure-ci s’il n’y avait pas quelque chose d’important’. […] Le Messager de Dieu ﷺ s’assit alors que j’étais auprès de mon père ainsi que de ma sœur Asma’. Le Prophète ﷺ dit alors [à Abû Bakr] :‘Fais sortir ceux qui sont présents !’, ce à quoi Abû Bakr répondit :‘Ô Messager de Dieu ﷺ, seules mes deux filles sont avec nous. Mais qu’y a-t-il […] ?’. Il dit alors :‘Dieu m’a ordonné d’émigrer’. Abû Bakr lui demanda :‘Ô Messager de Dieu ﷺ, est-ce que je t’accompagnes ?’ et il lui répondit :‘Oui, tu m’accompagnes’. Par Dieu, je n’avais jamais vu auparavant une personne pleurer de joie comme Abû Bakr à ce moment-là. Il dit ensuite :‘Ô Prophète ﷺ de Dieu, voici deux montures que j’avais préparées pour cette occasion ». ‘Âicha rapporte ici un événement dont elle a été le témoin privilégié juste avant l’émigration vers Médine. Selon les différentes narrations, son mariage avec le Prophète ﷺ se déroula un an environ après cet événement. Dès lors, si l’on suppose qu’elle avait effectivement 9 ans lors de son mariage, c’est qu’elle aurait eu 8 ans ou moins lors de cette conversation entre le Prophète ﷺ et son père. Compte tenu de la description faite de son père, il ressort qu’elle a observé les effets qu’une telle nouvelle avait produit sur le visage et dans les yeux de ce dernier. Est-il possible qu’une enfant de 8 ans puisse avoir un tel discernement au point de distinguer les larmes de joie et de tristesse ? Le sentiment spontané d’une enfant de cet âge voyant son père pleurer ne la pousserait-il pas à ressentir de la détresse voire de la colère ? Il semblerait plus réaliste qu’une fillette de 8 ans dans cette situation veuille consoler son père en le prenant dans ses bras par exemple, tout en étant certainement troublée et confuse. Or on constate qu’il n’en fut rien, bien au contraire. ‘Âicha comprit que son père pleurait de joie et ne fut nullement affectée par ce qu’il se passait. Par ailleurs, il est évident que ce projet d’émigration devait rester strictement secret. Serait-il sage d’en parler devant des enfants qui ne comprendraient pas l’importance de l’affaire et la nécessité de garder le secret ? D’ailleurs, nous savons que quand les Qurayshites ont réalisé que le Prophète ﷺ et Abû Bakr avaient quitté La Mecque, Abû Jahl s’empressa d’interroger Asmâ’. Il la gifla violemment quand elle lui dit qu’elle ignorait où était son père. Si ‘Âicha n’avait que 8 ans à ce moment-là, le Messager de Dieu ﷺ aurait-il pris le risque d’exprimer son intention d’émigrer en sa présence et ainsi de mettre en danger l’opération ?
il y a 5 mois
:toutes:
surtout aille-chat
:CHIPI_CHAPA:
:noel:
il y a 5 mois
Source : Wallah
:Trizomental_cr7:
Image
il y a 5 mois
6. Les réactions de ‘Âicha lors de certaines circonstances nous renseignent sur sa personnalité, sa psychologie mais aussi sur son âge. Parmi ces événements, nous pouvons évoquer l’épisode dit de la « calomnie » : les hypocrites de l’époque propagèrent une rumeur accusant ‘Âicha d’avoir eu une relation extra-conjugale avec Safwân b. al-Mu‘attal, l’un des jeunes compagnons du Prophète ﷺ. Cette rumeur mensongère continua à alimenter les discussions à Médine un mois durant sans que le Prophète ﷺ ne puisse trouver un élément qui tranche la question et rétablisse la vérité. Durant cette période, ‘Âicha fut malade au point de devoir retourner chez ses parents afin que sa mère lui prodigue tous les soins nécessaires. Un jour, alors que le Messager de Dieu ﷺ lui rendit visite, il lui demanda de se repentir si toutefois elle avait commis un tel péché. Elle se mura dans le silence sans tenter de se défendre et demanda à ses parents de répondre à sa place mais ces derniers lui répondirent qu’ils ne savaient quoi répondre. ‘Âicha persista dans son entêtement en ne disant mot, ni même pour essayer de se défendre. Convaincue de son innocence, elle espérait le secours divin qui viendrait prouver son innocence. C’est à ce moment-là que fut révélé un verset du Coran qui allait l’innocenter. Cet événement se déroula durant la 5eannée de l’hégire, soit 3 ou 4 ans après son mariage. Si ‘Âicha avait 9 ans lors de son mariage, alors elle aurait été âgée de 12 ou 13 ans lors de cette épreuve de la calomnie. Penchons-nous donc sur la situation en détail : une femme qui saisit les paroles et rumeurs l’accusant d’adultère ; ses propres parents incapables de prendre sa défense ;et enfin son propre mari – qui n’est autre que le Messager de Dieu ﷺ– lui demandant de se repentir si toutefois elle avait commis ce péché. Or quelle attitude a été adoptée ici par cette supposée fillette de 13 ans face à toute cette pression ? Elle a persévéré, sachant parfaitement qu’elle était innocente. C’est Dieu lui-même qui innocentera ‘Âicha dans un verset du Coran. Immédiatement après avoir reçu cette révélation, le Prophète ﷺ s’empressa de lui annoncer cette bonne nouvelle. Mais quand la mère de ‘Âicha lui demanda de rejoindre son mari, elle garda la même attitude et lui répondit :« Par Dieu ! Je n’irai pas vers lui et ne remercierai que Dieu le Tout Puissant9! ». Nous sommes ici face à une femme adulte blâmant son mari. Elle blâmait ici Muhammad, dans sa dimension humaine, et non sa dimension prophétique, et l’accablait. Or, il semble impossible qu’une telle attitude vienne d’une enfant de 13 ans, mais plutôt d’une femme mature cherchant à affirmer sa droiture et sa personnalité dans un tel moment de contrariété face à son époux.
il y a 5 mois
18 ans comme c'est pratique
:delormeaufou:
il y a 5 mois
7. L’un des faits les plus marquants de l’Histoire musulmane est la bataille d’Uhud, lors de laquelle les musulmans ont essuyé leur premier revers militaire dans leur lutte contre les polythéistes. Avant le départ pour Uhud, le Messager de Dieu ﷺ s’est rendu auprès de ses troupes et a constaté la présence d’un certain nombre de jeunes parmi elles. Il a alors ordonné à tous ceux âgés de moins de 15 ans de retourner à Médine, ce qu’ils firent. Les femmes aussi participaient aux expéditions militaires en présence du Messager de Dieu ﷺ. Elles prodiguaient généralement les premiers soins aux blessés et ne manquaient pas d’encourager les combattants. Durant la bataille d’Uhud, certaines d’entre elles participèrent même au combat. D’ailleurs, de nombreux textes mentionnent le courage dont a fait preuve Nusayba bint Ka‘b lorsqu’elle repoussa plusieurs attaques de polythéistes qui visaient à tuer le Prophète ﷺ. C’est durant le mois de Shawwâl, la troi-sième année de l’hégire que se déroula cette bataille – soit environ deux ans après le mariage de ‘Âicha. Un hadith authentique que l’on retrouve dans plusieurs chapitres du recueil de l’imam al-Bukhârî, mentionne le récit suivant rapporté par Anas b. Mâlik :« Le jour de la bataille d’Uhud, lorsque les gens commencèrent à fuir en laissant le Prophète ﷺ. […] J’ai vu ‘Âicha, la fille d’Abû Bakr, et Umm Sulaym faire preuve d’un grand dévouement. Elles portaient des outres sur leur dos (dans d’autres versions, elles les déplaçaient) pour abreuver les musulmans. Ensuite, elles revenaient les remplir d’eau. » Si elle avait 9 ans lors de son mariage, elle aurait donc eu 11 ans ou peut-être moins lors de cette bataille. Or, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, le Messager de Dieu ﷺ n'autorisait pas ceux qui avaient moins de 15 ans à participer au combat. Si ‘Âicha avait 11 ans à ce moment là, comment aurait-il pu lui permettre d’y participer ?

8. Le savoir de ‘Âicha est un indicateur supplémentaire sur son âge. Elle était connue pour sa grande connaissance de l’islam. Elle apportait ainsi son expertise en exprimant ses avis personnels avec beaucoup d’assurance. D’ailleurs, en cas de divergences, elle ne se privait pas de réfuter les avis des compagnons les plus savants. Un ouvrage de l’imam Badr al-Dîn al-Zarkashiyy est entièrement consacré aux corrections et aux rectifications scientifiques apportées par ‘Âicha aux compagnons. Dans son introduction, ce dernier écrit :« J’ai réuni dans cet ouvrage ce qui la distinguait, les sujets dans lesquels elle eut différents avis, les traditions éclairées qu’elle a pu rapporter, ainsi que ses apports déterminants sur le plan scientifique, les confrontations qu’elle a eues sur certains sujets avec les savants de l’époque, les grands de son époque qui la consultait, ses fatwas ou encore ses efforts d’interprétation (ijtihâd) ». L’imam al-Zarkashiyy a également mentionné une vingtaine des plus illustres compagnons avec qui elle aurait été en divergence comme ‘Umar b. al-Khattâb, ‘Alî b. Abî Tâlib, ou ‘Abdallâh b. ‘Abbâs. Cinquante-neuf de ses corrections sont ainsi rapportées. À l’instar de toutes les filles de son époque, ‘Âicha a reçu les rudiments élémentaires en matière d’éducation à La Mecque. Néanmoins, elle a certainement profité du fait d’être issue de la famille de Abû Bakr, le compagnon et l’ami le plus proche du Prophète ﷺ, à la fois en terme d’ouverture d’esprit mais aussi de finesse intellectuelle. Par la suite, c’est auprès du Prophète ﷺlui-même qu’elle acquit la majeure partie de sa science. Si elle avait réellement 9 ans lors de son mariage, elle aurait alors eu 18 ans ou moins lors du décès de ce dernier. À cet âge, toute personne entre dans une phase de structuration intellectuelle qui lui permet d’acquérir les outils de la compréhension, tandis que la phase de débats ou de critiques se développe chez l’individu plutôt à l’âge de la maturité, donc bien après. Ce degré n’est atteignable qu’au prix d’efforts considérables
il y a 5 mois
Elle avait 9 ans c'est écrit dans le coran.
:pascal:

T'es pas au coran ?
:pascal:
:drapeau_europe:
:drapeau_ukraine:
:seringue_twitter:
:seringue_twitter:
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il y a 5 mois
Meat
Meat
5 mois
Moi nonplu
:ahi:
En même temps qui va lire ces blocs dégueulasses de textes copiés collés, pas moi entouka
:Poker_face:
:Quintero3D:
il y a 5 mois
nouvelles
nouvelles
5 mois
1. Pour commencer, il est nécessaire de rappeler que la société arabe où l’islam est apparu est une société orale où l’écriture occupe une place mineure. C’est précisément ce qui justifie qu’une grande majorité des Arabes contemporains du Prophète ﷺ, dont ce dernier, étaient illettrés. Dans le même sens, étant donné qu’ils n’avaient pas de calendrier précis, ils se servaient des événements majeurs ayant marqué leur vie et leur mémoire comme référence pour dater un fait et le situer par rapport à un autre. À titre d’exemple, l’Envoyé de Dieu ﷺest né durant « l’année de l’éléphant ». C’est durant cette année-là qu’Abraha l’Éthiopien, gouverneur du Yémen à cette époque, envoya son armée avec à sa tête des éléphants afin de détruire la Ka‘ba. Cet événement est mentionné dans les ouvrages de sîra. A fortiori, aucune administration civile n’enregistrait les naissances et les décès à cette époque. Toutes les informations mentionnant l’âge des individus ayant vécu durant cette période sont donc approximatives. Afin d’illustrer cela, nous pouvons mentionner le cas du grand-père du Prophète ﷺ‘Abd al-Muttalib, et celui de Hassân b. Thâbit et al-Nâbigha Al-Ja‘diyy, considérés tous deux comme les plus grands poètes en leur temps. Il est rapporté que tous trois moururent à l’âge de 120 ans. On peut légitimement s’interroger sur la précision de ce chiffre. Les récits ne mentionnent pas en effet que l’un aurait par exemple vécu 115 ans, et l’autre 125, mais qu’ils vécurent tous les trois 120 ans. Ce chiffre est aussi avancé pour l’âge auquel seraient décédées d’autres personnalités de leur temps. Il arrive d’ailleurs même que différents âges de décès soient avancés pour une seule et même personne. Nous pouvons également citer l’avis notoire et répandu selon lequel, l’épouse du Prophète ﷺ, Khadija, avait 40 ans lorsqu’elle l’épousa. Or, nous savons qu’elle a donné naissance à six enfants par la suite, ce qui implique qu’elle était probablement dans ses années les plus fertiles. Certes, il ne fait aucun doute qu’une femme qui atteindrait sa quarantième année puisse encore enfanter, mais donner naissance à six enfants reste peu probable. Toutefois si, une femme a six enfants, sur une période d’environ 10 ans, cela signifie soit qu’elle est probablement jeune et dans une période idéale pour enfanter, soit, qu’elle aurait plus ou moins, entre 18 et 35 ans. D’ailleurs, certains récits mentionnent différents âges lors de leur mariage :45, 35, 30, 28 ou encore 25 ans. Tous ces chiffres, concernant son âge, sont cités dans différents ouvrages de sîra. Nonobstant, pour donner prédominance à un récit sur l’autre, nous devons tenir compte d’autres éléments. En effet, il est important de rappeler que les chroniqueurs et historiens arabo-musulmans des premiers siècles de l’islam portaient une plus grande attention aux évènements majeurs qu’à leur dates précise. Tout cela ayant occasionné une certaine confusion sur le plan historique. C’est pourquoi cette situation épineuse implique un travail scrupuleux et précis sur la datation et l’âge des personnages historiques des premières années de l’islam.

2. Ensuite, bien qu’il soit courant d’entendre que le Messager de Dieu ﷺ aurait demandé la main de ‘Âicha alors qu’elle avait 6 ans, puis qu’ils se sont mariés quand elle en avait 9, nous affirmons pour notre part que cet avis est fortement douteux. Tout d’abord, rappelons qu’avant de se marier avec le Prophète ﷺ, ‘Âicha avait déjà été promise à Jubayr b. Mut‘im. Or, cette demande était une demande sérieuse et avait bien dépassé le stade d’une simple discussion entre les deux familles. En effet, lorsqu’Abû Bakr avait appris que le Prophète ﷺsouhaitait épouser sa fille ‘Âicha, il lui dit « Ô Messager de Dieu ﷺ, je l’ai déjà promise à Mut‘im b. ‘Adiyy pour son fils Jubayr. Laisse-moi le temps de me libérer de mon engagement envers eux». Cela montre que ce projet de mariage était déjà bien avancé. Et c’est grâce à l’agilité et l’habileté d’Abû Bakr qu’il a été possible d’y renoncer sans provoquer de la rancœur entre les deux familles.

3. Comment le Prophète ﷺ a-t-il eu l’idée de se marier avec ‘Âicha ? Rappelons, avant de répondre à cette question, qu’il se maria avec Khadîja alors qu’il avait une vingtaine d’années. Il vécut auprès d’elle une vie paisible et heureuse pendant 25 ans. Elle donna naissance à quatre filles et deux garçons (ces derniers moururent en bas âge). Lorsque l’Envoyé de Dieu ﷺreçut la révélation pour la première fois, Zaynab, sa fille aînée, était mariée à Abû al-‘ s b. Rabî‘. Quant à Ruqayya et sa soeur Umm Kulthûm, elles étaient mariées respectivement à ‘Utba et ‘Utayba, les deux fils d’Abû Lahab – l’oncle du Prophète ﷺ. Toutefois, leur mariage n’avait pas encore été consommé. Lorsque Abû Lahab, qui était réputé pour être l’un des plus ardents ennemis de l’islam ordonna à ses deux fils de les répudier, ils s'exécutèrent. Ruqayya se maria alors avec ‘Uthmân b. ‘Affân. Quand le Messager de Dieu ﷺ ordonna à une poignée de musulmans d’émigrer en Abyssinie durant la 5eannée de la révélation, ‘Uthmân et son épouse Ruqayya furent parmi les premiers à émigrer. Cinq ans plus tard (soit dix ans après la révélation, et trois ans avant l’hégire), Khadîja décédera. Quelque temps après son décès, Khawla bint Hakîm – l’une des tantes de Muhammad ﷺ et l’une des premières personnes à avoir embrassé l’islam à La Mecque – vint trouver le Prophète ﷺ pour lui parler. Connaissant l’attachement du Prophète ﷺ envers sa défunte épouse, elle savait le grand vide que cela avait laissé chez lui. N’était-elle pas celle qui le soulageait dans ses moments de souffrance ? N’était-elle pas celle auprès de qui il trouvait réconfort et qui avait fait de son foyer un lieu de repos et de sérénité ? C’était elle qui l'encourageait à continuer dans sa lutte et à persévérer dans l’appel à l’islam. C’est pour toutes ces raisons que Khawla vint trouver le Prophète ﷺafin de lui proposer de se remarier. Le trouvant ouvert à cette idée, elle lui demanda s’il souhaitait une femme qui avait ou pas été mariée préalablement. Puis elle lui proposa deux noms :Sawda bint Zam‘a et ‘Âicha, la fille d’Abû Bakr. Le Prophète ﷺ l’a chargera alors de les demander toutes deux en mariage en son nom. Peu de temps après cette discussion, le Messager de Dieu ﷺ se maria avec Sawda. Quant à son mariage avec ‘Âicha, il n’advint qu’après l’émigration à Médine, qui n’eut lieu que 3 ans au moins après cette entrevue. Lorsque Khawla bint Hakîm fît part du souhait du Prophète ﷺ à Abû Bakr, celui-ci lui expliqua qu’il devait d’abord mettre un terme à la promesse de mariage avec Jubayr b. Mut‘im. On peut alors se demander pourquoi ni le Prophète ﷺ, ni qui que ce soit d’autre au sein de la famille de ‘Âicha n’a-t-il évoqué le fait qu’elle soit trop jeune pour se marier ? Pourtant, le Prophète ﷺavait mis en avant le jeune âge de sa fille Fâtima à deux reprises, alors que deux de ses plus illustres compagnons, Abû Bakr et ‘Umar, avaient demandé la main de cette dernière. Comment Khawla, dont on peut souligner la clairvoyance, pour avoir compris l’émotion suscitée chez le Prophète ﷺ par la perte de Khadîja, aurait-elle pu lui soumettre l’idée de se marier à une enfant de six ans, plus jeune donc que ses propres filles à lui ? Une enfant de cet âge qui vivrait chez le Prophète ﷺ n’aurait-elle pas été un fardeau de plus qui se serait ajouté à tout ce qu’il avait déjà à endurer ? Par ailleurs, l’idée de Khawla était de rechercher un mariage assez rapide afin que celui ci apporte réconfort et soutien au Prophète ﷺ. Sachant qu’elle ne pensait pas qu’il allait demander en mariage les deux femmes qu’elle lui avait proposées. On peut donc en déduire qu’elle n’envisageait pas un mariage à conclure des années plus tard. Ce qu’elle souhaitait pour son neveu, c’était qu’il se marie avec une femme qui comblerait au moins partiellement le vide que Khadîja avait laissé et qu’elle lui apporte sérénité et apaisement. L’enjeu est grand, et c’est pour cette raison qu’elle a mûrement réfléchi et qu’elle n’a gardé que deux noms à proposer au Prophète ﷺ. Or, si ‘Âicha avait 6 ans à ce moment-là, comme l’avance une version très répandue, pourquoi l’aurait-elle choisie ? Ce serait en effet très surprenant. Une enfant de 6 ans nécessite elle-même une grande attention, il serait donc impossible de lui confier une responsabilité aussi lourde que celle de s’occuper d’un homme qui porte sur ses épaules l’une des missions les plus difficiles de l’Histoire. Enfin, gardons à l’esprit que si elle avait six ans à ce moment-là, elle aurait été plus jeune que les deux filles cadettes du Prophète ﷺ qui vivaient encore toutes les deux avec lui.

4. Parmi les éléments pouvant nous orienter sur l’âge de ‘Âicha lors de son mariage, nous pouvons nous référer au moment de son entrée en islam. Ibn Ishâq, qui a écrit le premier récit détaillé de la vie du Prophète ﷺ et des débuts de l’Islam, mentionne une liste de 51 hommes et femmes ayant répondu à l’appel du Prophète. Aucun enfant en bas-âge ne figure sur cette liste. ‘Alî y figure, mais on sait que sa conversion intervient alors qu’il a une dizaine d’années. La plupart des personnes figurant sur cette liste faisaient partie des 101 compagnons ayant participé à l’émigration en Abyssinie qui eut lieu durant la cinquième année après la révélation. A ce moment-là, la communauté musulmane comptait environ deux cents personnes. On peut donc en déduire légitimement que les cinquante-et-un compagnons de cette liste avaient embrassés l’islam bien avant cette émigration, au sujet de laquelle nous reviendrons. Ibn Ishâq rapporte ceci :« [Les premiers à avoir cru en la prophétie du messager de Dieu sont : Kha-dîja, ‘Alî b. ‘Abû Tâlib, Zayd b. Hâritha, Abû Bakr b. Abû Quhâfa, ‘Uthmân b. ‘Affân, al-Zubayr b. al-‘Awwâm, ‘Abd al-Rahmân b. ‘Awf, Sa‘d b. Abî Waqqâs, Talha b. ‘Ubaydallâh] Puis se sont convertis :Abû ‘Ubayda dont le nom est 'Amir b. ‘Abdallâh b. al-Jarrâh, Abû Salama dont le nom est ‘Abdallâh
Gpalu le pédophile
:gpalu_blc_tgl:
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il y a 5 mois
Zephyr
Zephyr
5 mois
En même temps qui va lire ces blocs dégueulasses de textes copiés collés, pas moi entouka
:Poker_face:
Qui ?
:Mais_qui:
:drapeau_europe:
:drapeau_ukraine:
:seringue_twitter:
:seringue_twitter:
:seringue_twitter:
:seringue_twitter:
il y a 5 mois
:P__:
:A__:
:L__:
:U__:
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il y a 5 mois
et la fille de Ali vendu a Umar a l'age de 7 ans et elle avait qu'elle age si on calcule en "Mauvaise foi" ?
:praud_emir:
membre de la confrérie des "Frères Validux"
:praud_emir:
il y a 5 mois
Ok pédo
:Corbeau:
il y a 5 mois
@resumax2livres je te disais quoi
:Vous-comprenez:
Mariama ou l'Oracle de Mayotte
il y a 5 mois
nouvelles
nouvelles
5 mois
1. Pour commencer, il est nécessaire de rappeler que la société arabe où l’islam est apparu est une société orale où l’écriture occupe une place mineure. C’est précisément ce qui justifie qu’une grande majorité des Arabes contemporains du Prophète ﷺ, dont ce dernier, étaient illettrés. Dans le même sens, étant donné qu’ils n’avaient pas de calendrier précis, ils se servaient des événements majeurs ayant marqué leur vie et leur mémoire comme référence pour dater un fait et le situer par rapport à un autre. À titre d’exemple, l’Envoyé de Dieu ﷺest né durant « l’année de l’éléphant ». C’est durant cette année-là qu’Abraha l’Éthiopien, gouverneur du Yémen à cette époque, envoya son armée avec à sa tête des éléphants afin de détruire la Ka‘ba. Cet événement est mentionné dans les ouvrages de sîra. A fortiori, aucune administration civile n’enregistrait les naissances et les décès à cette époque. Toutes les informations mentionnant l’âge des individus ayant vécu durant cette période sont donc approximatives. Afin d’illustrer cela, nous pouvons mentionner le cas du grand-père du Prophète ﷺ‘Abd al-Muttalib, et celui de Hassân b. Thâbit et al-Nâbigha Al-Ja‘diyy, considérés tous deux comme les plus grands poètes en leur temps. Il est rapporté que tous trois moururent à l’âge de 120 ans. On peut légitimement s’interroger sur la précision de ce chiffre. Les récits ne mentionnent pas en effet que l’un aurait par exemple vécu 115 ans, et l’autre 125, mais qu’ils vécurent tous les trois 120 ans. Ce chiffre est aussi avancé pour l’âge auquel seraient décédées d’autres personnalités de leur temps. Il arrive d’ailleurs même que différents âges de décès soient avancés pour une seule et même personne. Nous pouvons également citer l’avis notoire et répandu selon lequel, l’épouse du Prophète ﷺ, Khadija, avait 40 ans lorsqu’elle l’épousa. Or, nous savons qu’elle a donné naissance à six enfants par la suite, ce qui implique qu’elle était probablement dans ses années les plus fertiles. Certes, il ne fait aucun doute qu’une femme qui atteindrait sa quarantième année puisse encore enfanter, mais donner naissance à six enfants reste peu probable. Toutefois si, une femme a six enfants, sur une période d’environ 10 ans, cela signifie soit qu’elle est probablement jeune et dans une période idéale pour enfanter, soit, qu’elle aurait plus ou moins, entre 18 et 35 ans. D’ailleurs, certains récits mentionnent différents âges lors de leur mariage :45, 35, 30, 28 ou encore 25 ans. Tous ces chiffres, concernant son âge, sont cités dans différents ouvrages de sîra. Nonobstant, pour donner prédominance à un récit sur l’autre, nous devons tenir compte d’autres éléments. En effet, il est important de rappeler que les chroniqueurs et historiens arabo-musulmans des premiers siècles de l’islam portaient une plus grande attention aux évènements majeurs qu’à leur dates précise. Tout cela ayant occasionné une certaine confusion sur le plan historique. C’est pourquoi cette situation épineuse implique un travail scrupuleux et précis sur la datation et l’âge des personnages historiques des premières années de l’islam.

2. Ensuite, bien qu’il soit courant d’entendre que le Messager de Dieu ﷺ aurait demandé la main de ‘Âicha alors qu’elle avait 6 ans, puis qu’ils se sont mariés quand elle en avait 9, nous affirmons pour notre part que cet avis est fortement douteux. Tout d’abord, rappelons qu’avant de se marier avec le Prophète ﷺ, ‘Âicha avait déjà été promise à Jubayr b. Mut‘im. Or, cette demande était une demande sérieuse et avait bien dépassé le stade d’une simple discussion entre les deux familles. En effet, lorsqu’Abû Bakr avait appris que le Prophète ﷺsouhaitait épouser sa fille ‘Âicha, il lui dit « Ô Messager de Dieu ﷺ, je l’ai déjà promise à Mut‘im b. ‘Adiyy pour son fils Jubayr. Laisse-moi le temps de me libérer de mon engagement envers eux». Cela montre que ce projet de mariage était déjà bien avancé. Et c’est grâce à l’agilité et l’habileté d’Abû Bakr qu’il a été possible d’y renoncer sans provoquer de la rancœur entre les deux familles.

3. Comment le Prophète ﷺ a-t-il eu l’idée de se marier avec ‘Âicha ? Rappelons, avant de répondre à cette question, qu’il se maria avec Khadîja alors qu’il avait une vingtaine d’années. Il vécut auprès d’elle une vie paisible et heureuse pendant 25 ans. Elle donna naissance à quatre filles et deux garçons (ces derniers moururent en bas âge). Lorsque l’Envoyé de Dieu ﷺreçut la révélation pour la première fois, Zaynab, sa fille aînée, était mariée à Abû al-‘ s b. Rabî‘. Quant à Ruqayya et sa soeur Umm Kulthûm, elles étaient mariées respectivement à ‘Utba et ‘Utayba, les deux fils d’Abû Lahab – l’oncle du Prophète ﷺ. Toutefois, leur mariage n’avait pas encore été consommé. Lorsque Abû Lahab, qui était réputé pour être l’un des plus ardents ennemis de l’islam ordonna à ses deux fils de les répudier, ils s'exécutèrent. Ruqayya se maria alors avec ‘Uthmân b. ‘Affân. Quand le Messager de Dieu ﷺ ordonna à une poignée de musulmans d’émigrer en Abyssinie durant la 5eannée de la révélation, ‘Uthmân et son épouse Ruqayya furent parmi les premiers à émigrer. Cinq ans plus tard (soit dix ans après la révélation, et trois ans avant l’hégire), Khadîja décédera. Quelque temps après son décès, Khawla bint Hakîm – l’une des tantes de Muhammad ﷺ et l’une des premières personnes à avoir embrassé l’islam à La Mecque – vint trouver le Prophète ﷺ pour lui parler. Connaissant l’attachement du Prophète ﷺ envers sa défunte épouse, elle savait le grand vide que cela avait laissé chez lui. N’était-elle pas celle qui le soulageait dans ses moments de souffrance ? N’était-elle pas celle auprès de qui il trouvait réconfort et qui avait fait de son foyer un lieu de repos et de sérénité ? C’était elle qui l'encourageait à continuer dans sa lutte et à persévérer dans l’appel à l’islam. C’est pour toutes ces raisons que Khawla vint trouver le Prophète ﷺafin de lui proposer de se remarier. Le trouvant ouvert à cette idée, elle lui demanda s’il souhaitait une femme qui avait ou pas été mariée préalablement. Puis elle lui proposa deux noms :Sawda bint Zam‘a et ‘Âicha, la fille d’Abû Bakr. Le Prophète ﷺ l’a chargera alors de les demander toutes deux en mariage en son nom. Peu de temps après cette discussion, le Messager de Dieu ﷺ se maria avec Sawda. Quant à son mariage avec ‘Âicha, il n’advint qu’après l’émigration à Médine, qui n’eut lieu que 3 ans au moins après cette entrevue. Lorsque Khawla bint Hakîm fît part du souhait du Prophète ﷺ à Abû Bakr, celui-ci lui expliqua qu’il devait d’abord mettre un terme à la promesse de mariage avec Jubayr b. Mut‘im. On peut alors se demander pourquoi ni le Prophète ﷺ, ni qui que ce soit d’autre au sein de la famille de ‘Âicha n’a-t-il évoqué le fait qu’elle soit trop jeune pour se marier ? Pourtant, le Prophète ﷺavait mis en avant le jeune âge de sa fille Fâtima à deux reprises, alors que deux de ses plus illustres compagnons, Abû Bakr et ‘Umar, avaient demandé la main de cette dernière. Comment Khawla, dont on peut souligner la clairvoyance, pour avoir compris l’émotion suscitée chez le Prophète ﷺ par la perte de Khadîja, aurait-elle pu lui soumettre l’idée de se marier à une enfant de six ans, plus jeune donc que ses propres filles à lui ? Une enfant de cet âge qui vivrait chez le Prophète ﷺ n’aurait-elle pas été un fardeau de plus qui se serait ajouté à tout ce qu’il avait déjà à endurer ? Par ailleurs, l’idée de Khawla était de rechercher un mariage assez rapide afin que celui ci apporte réconfort et soutien au Prophète ﷺ. Sachant qu’elle ne pensait pas qu’il allait demander en mariage les deux femmes qu’elle lui avait proposées. On peut donc en déduire qu’elle n’envisageait pas un mariage à conclure des années plus tard. Ce qu’elle souhaitait pour son neveu, c’était qu’il se marie avec une femme qui comblerait au moins partiellement le vide que Khadîja avait laissé et qu’elle lui apporte sérénité et apaisement. L’enjeu est grand, et c’est pour cette raison qu’elle a mûrement réfléchi et qu’elle n’a gardé que deux noms à proposer au Prophète ﷺ. Or, si ‘Âicha avait 6 ans à ce moment-là, comme l’avance une version très répandue, pourquoi l’aurait-elle choisie ? Ce serait en effet très surprenant. Une enfant de 6 ans nécessite elle-même une grande attention, il serait donc impossible de lui confier une responsabilité aussi lourde que celle de s’occuper d’un homme qui porte sur ses épaules l’une des missions les plus difficiles de l’Histoire. Enfin, gardons à l’esprit que si elle avait six ans à ce moment-là, elle aurait été plus jeune que les deux filles cadettes du Prophète ﷺ qui vivaient encore toutes les deux avec lui.

4. Parmi les éléments pouvant nous orienter sur l’âge de ‘Âicha lors de son mariage, nous pouvons nous référer au moment de son entrée en islam. Ibn Ishâq, qui a écrit le premier récit détaillé de la vie du Prophète ﷺ et des débuts de l’Islam, mentionne une liste de 51 hommes et femmes ayant répondu à l’appel du Prophète. Aucun enfant en bas-âge ne figure sur cette liste. ‘Alî y figure, mais on sait que sa conversion intervient alors qu’il a une dizaine d’années. La plupart des personnes figurant sur cette liste faisaient partie des 101 compagnons ayant participé à l’émigration en Abyssinie qui eut lieu durant la cinquième année après la révélation. A ce moment-là, la communauté musulmane comptait environ deux cents personnes. On peut donc en déduire légitimement que les cinquante-et-un compagnons de cette liste avaient embrassés l’islam bien avant cette émigration, au sujet de laquelle nous reviendrons. Ibn Ishâq rapporte ceci :« [Les premiers à avoir cru en la prophétie du messager de Dieu sont : Kha-dîja, ‘Alî b. ‘Abû Tâlib, Zayd b. Hâritha, Abû Bakr b. Abû Quhâfa, ‘Uthmân b. ‘Affân, al-Zubayr b. al-‘Awwâm, ‘Abd al-Rahmân b. ‘Awf, Sa‘d b. Abî Waqqâs, Talha b. ‘Ubaydallâh] Puis se sont convertis :Abû ‘Ubayda dont le nom est 'Amir b. ‘Abdallâh b. al-Jarrâh, Abû Salama dont le nom est ‘Abdallâh
Mais qu'est-ce c'est que ce pavé allahcon ?
ZE seule chaîne YT 100% burnée !
il y a 5 mois
Proprio
Proprio
5 mois
Elle avait 9 ans c'est écrit dans le coran.
:pascal:

T'es pas au coran ?
:pascal:
Il a raison, c'est du fake l'histoire de 9 ans
Mariama ou l'Oracle de Mayotte
il y a 5 mois
Patrie
Patrie
5 mois
@resumax2livres je te disais quoi
:Vous-comprenez:
plusieurs hadith affirme le contraire et aisha elle meme.
:praud_emir:
membre de la confrérie des "Frères Validux"
:praud_emir:
il y a 5 mois