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je suis d'accord sur tout, sauf une chose : la charité est bonne, qu'importe si elle sert de déversoir au donateur pour soulager sa conscience, chercher le désintéressement dans un geste sympathique est comme chercher une petite bête et quand bien même on voudrait sonder les reins et les coeurs, les seuls préalables à une charité vraiment désintéressée sont l'égalité absolue dans la considération (quelqu'un qui n'a les moyens de donner que 1 euro doit être considéré au même niveau que celui qui en a donné 1000 ; les vrais changements sont cependant dans la connaissance ou le statut et non dans le don matériel) et si elle est bien ordonnée (il faut prendre en compte les moyens de la personne, son objectif)



Aussi, un point me chiffonne mais un collectif peut faire de bonnes choses, du moment où chacun de ses membres consent à sacrifier un peu de liberté ; je ne suis pas particulièrement rousseauiste, mais il faut bien dire qu'une société c'est un ensemble de libertés qui se partagent à part égale, sans quoi elle n'est qu'un rapport de force désordonné, sans discipline et donc sans ordre pérenne

C'est pour ça que quand une personne ne respecte pas les règles, les autres se mettent à l'imiter quel que soit le domaine
:Finito_lunette:
Chercher le désintéressement d'un geste n'a pas de sens en effet. Je crois que la charité consiste aussi à accepter la charité (oui c'est redondant), peu importe son origine. Si on refuse le don d'un capitaliste en alléguant qu'il est un connard et qu'il veut juste blanchir son image, au final on se prive de ce don d'argent qui peut être utile, et spirituellement on lui empêche justement de blanchir son âme en quelque sorte. Il faut laisser tomber son égo et accepter l'aide, même si ça vient d'un ennemi (tant que cette aide n'est pas un prêt à intérêt hein...)
:TomokoSourire:


Cependant... il ne faut pas abandonner tout jugement non plus. On peut bien accepter le don d'un capitaliste tout en étant conscient de ses réelles intentions. Je crois que les chrétiens, surtout catholiques pèchent souvent sur ça. Soit ils jugent trop, soit ils ne jugent plus du tout. Faut donner à césar ce qui revient à césar, à dieu ce qui revient à dieu. Dieu demande de ne pas juger, mais notre condition terrestre nous exige de juger autrui pour lutter contre le mal. Ces deux principes sont difficiles à concilier, mais c'est pas impossible. C'est nécessaire
:TomokoCafe:


Concernant le dernier point, c'est bien plus compliqué que ça je pense... la liberté est trop complexe car elle est qualitative et incroyablement diverse. Par exemple, la liberté varie d'individu en individu en fonction de la génétique. Si on veut égaliser la société en termes de liberté, on aboutit nécessairement à des scénarios de manipulation génétique ou d'hyperrationalisation de l'existence pour que tout le monde dispose de la même liberté. C'est à mon avis l'aboutissement logique de cette pensée.
:tomochat:


Je crois en revanche qu'une société fonctionnelle est, pour reprendre les termes de rousseau, un rapport de force ordonné, discipliné et avec un ordre pérenne. On ne peut pas prétendre à l'égalité, mais on peut au moins répartir les rôles et les sacrifices de façon plus ou moins juste. Pour revenir à notre exemple, je ne crois pas qu'il revienne à titouan le prolo au smic de prendre des actions pour l'écologie. Je crois que c'est plutôt à l'industrie agroalimentaire d'arrêter de détruire les sols, contaminer les eaux, etc. Et s'il faut vraiment changer nos modes de vie pour sauver le monde, que cela se fasse au niveau politique, de façon organisée, et que la transition soit justement collective, et non individuelle.

L'approche doit justement être politique et non pas un agrégat d'atomes isolés, un peu le chemin qu'à pris l'écologie, sans succès.
:tomochat:
Au plaisir ~
:justice1:
il y a 8 mois
Putaso
Putaso
8 mois
Chercher le désintéressement d'un geste n'a pas de sens en effet. Je crois que la charité consiste aussi à accepter la charité (oui c'est redondant), peu importe son origine. Si on refuse le don d'un capitaliste en alléguant qu'il est un connard et qu'il veut juste blanchir son image, au final on se prive de ce don d'argent qui peut être utile, et spirituellement on lui empêche justement de blanchir son âme en quelque sorte. Il faut laisser tomber son égo et accepter l'aide, même si ça vient d'un ennemi (tant que cette aide n'est pas un prêt à intérêt hein...)
:TomokoSourire:


Cependant... il ne faut pas abandonner tout jugement non plus. On peut bien accepter le don d'un capitaliste tout en étant conscient de ses réelles intentions. Je crois que les chrétiens, surtout catholiques pèchent souvent sur ça. Soit ils jugent trop, soit ils ne jugent plus du tout. Faut donner à césar ce qui revient à césar, à dieu ce qui revient à dieu. Dieu demande de ne pas juger, mais notre condition terrestre nous exige de juger autrui pour lutter contre le mal. Ces deux principes sont difficiles à concilier, mais c'est pas impossible. C'est nécessaire
:TomokoCafe:


Concernant le dernier point, c'est bien plus compliqué que ça je pense... la liberté est trop complexe car elle est qualitative et incroyablement diverse. Par exemple, la liberté varie d'individu en individu en fonction de la génétique. Si on veut égaliser la société en termes de liberté, on aboutit nécessairement à des scénarios de manipulation génétique ou d'hyperrationalisation de l'existence pour que tout le monde dispose de la même liberté. C'est à mon avis l'aboutissement logique de cette pensée.
:tomochat:


Je crois en revanche qu'une société fonctionnelle est, pour reprendre les termes de rousseau, un rapport de force ordonné, discipliné et avec un ordre pérenne. On ne peut pas prétendre à l'égalité, mais on peut au moins répartir les rôles et les sacrifices de façon plus ou moins juste. Pour revenir à notre exemple, je ne crois pas qu'il revienne à titouan le prolo au smic de prendre des actions pour l'écologie. Je crois que c'est plutôt à l'industrie agroalimentaire d'arrêter de détruire les sols, contaminer les eaux, etc. Et s'il faut vraiment changer nos modes de vie pour sauver le monde, que cela se fasse au niveau politique, de façon organisée, et que la transition soit justement collective, et non individuelle.

L'approche doit justement être politique et non pas un agrégat d'atomes isolés, un peu le chemin qu'à pris l'écologie, sans succès.
:tomochat:
L'égalité parfaite n'existe pas, mais il ne s'agit pas de cela, il ne s'agit pas de voir un aboutissement génétique mais tout simplement de se méfier et d'exclure nos excès. Et comment le fait-on ? En sacrifiant chacun un peu de ce qui nous obsède, faire preuve de suffisamment d'empathie pour se rendre compte de ce qui, en nous, dérange l'autre, pour le modérer selon les circonstances ce qui est une forme d'intelligence individuelle et collective
:chamain:
il y a 8 mois
gépalu + padamalgam + grand komvouzémoi
:ChaCochonou:


165cm
:ChaCochonou:
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a 8 mois
OK jean-Droit
:Mouais_Jesus:
il y a 8 mois
c'est un peu le délire d'Ant-Man qui pourrait rapetisser et rentrer dans le cul de Thanos pour le faire exploser de l'intérieur en grandissant et ainsi régler tous les problèmes de l'univers
je vois que je ne suis pas le seul à y avoir pensé
:risitaeheh:
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a 8 mois
Putaso
Putaso
8 mois
Bonjour, chers kheyons
:caisse:


En droit, il y a un adage très célèbre qui dit :

:d)
"De minimis non curat praetor."

Traduction :

:d)
"Le juge ne s'intéresse pas aux petites choses."

Prenons un exemple : un pickpocket vient et vous vole 1€. Si vous allez porter plainte pour ça, pour 1€, les policiers vont vous regarder bizarrement.
:policetice:


De plus, vous n'aurez pas le droit d'aller devant un tribunal : pour aller devant le juge il y a une exigence de d'intérêt à agir.

Image

Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Il y aurait des vols autorisés juste parce qu'ils sont petits ?
:lorepense:


Or la loi interdit le vol, peu importe la somme. La loi ne dit pas "Le vol est autorisé jusqu'à 100€, après il est interdit". Au contraire : la loi interdit TOUT type de vol, aussi petit soit-il.
:loregarde:


Mais dans les faits, la loi ne peut rien contre le pickpocket qui vole 1€. Il y a plusieurs verrous qui empêchent à la justice d'agir.

Le petit contre la Justice : 4 verrous


:d)
Verrou n°1 : le silence de la victime. En général, la victime ne va pas se plaindre pour 1€, elle va juste encaisser la perte et continuer sa vie.

:d)
Verrou n°2 : la réaction des autres. Si le premier verrou saute et la victime se plaint, on lui dira sûrement "c'est juste 1€, arrête de te plaindre, passe à autre chose". Ce qui est une réaction saine, du moins à priori...
:TomokoSourire:


:d)
Verrou n°3 : le coût pour trouver le délinquant. Si la victime est néanmoins déterminée à retrouver son euro, elle devra retrouver le délinquant. Et cela coûtera beaucoup trop de temps et d'efforts, alors la police ne se déplacera jamais pour ça. Et retrouver le voleur par soi-même sera sdifficile, voir impossible.

:d)
Verrou n°4 : l'impossibilité d'aller en justice. Comme je l'ai expliqué précédemment, on ne peut pas aller en justice pour 1€. ça coûterait beaucoup trop de ressources pour presque rien.

Alors que faut-il en conclure ?
:lorepense:


:d)
Le petit est une zone de non-droit.

Jean Carbonnier illustre ça très bien avec l'image de la fleur.
:d)
Il est interdit de dégrader des biens publics, mais personne ne va te poursuivre si tu cueillis une fleur d'un parc. Cette douce fleur arrive à vaincre l'Etat dans toute sa puissance.

Généralisation du constat et exemples


Le petit est une zone de non-droit, et ça les fils de pute qui peuplent ce monde le savent très bien
:chat_pouce:


Le fils de pute est celui qui te nique à petit feu, sans que tu puisses te plaindre ni demander de l'aide. Détruire quelqu'un par petites touches est probablement la façon la plus diabolique de le faire.

Quelques exemples :

:d)
Les conflits de voisinage. Le voisin qui fait du bruit tôt le matin, ou très tard, ou pire encore : en milieu de journée. C'est un dérangement assez petit pour te faire chier, mais pas assez pour que tu puisses te plaindre. Et si le voisin est un peu malin, il ne le fera pas tous les jours
:Tomoko_fum:


:d)
Le harcèlement. Ce qu'on appelle du harcèlement c'est beaucoup de petites insultes, provocations, rabaissements, etc. On pense naturellement à Célestin au collège/lycée, mais attention, c'est aussi présent dans le monde du travail, dans les réunions familiales...
:lucystress:


La victime de harcèlement ne peut pas se plaindre d'une insulte ou provoc individuelle, parce qu'en elle-même ce n'est presque rien. Mais lorsqu'on accumule ces petits trucs, ça donne des dépressions voir des suicides, et parfois des suicides à un très jeune âge
:TomokoSourire:


:d)
Les impôts Tu ne vas pas te plaindre pour un petit impot de 2 centimes hein ? Sale radin, t'as pas envie de donner 2 centimes pour les enfants qui crèvent à l'hôpital ?
:maisputaso:


Et c'est comme ça qu'on arrive, lentement mais sûrement, à un niveau de taxation délirant
:TomokoSourire:


:d)
L'appel au don. Similaire à l'impôt. C'est particulièrement vicieux quand c'est un supermarché, c'est à dire un monopole capitaliste de la grande distribution, qui te propose de donner aux enfants qui crèvent de faim alors que tu vas acheter ta pizza otker
:justice1:


:d)
L'appel du patron le soir. Tu ne vas pas te plaindre pour un petit appel hein? Ton patron a besoin d'un renseignement, tu ne vas pas le laisser tomber, t'es pas un connard c'est juste 5 minutes hein
:maisputaso:


Et ça vaut aussi pour les 5 minutes sup non payés, et toute petite tâche non établie par le contrat mais ordonnée par le patron. Un exemple concret et qui est dans la loi c'est le temps d'habillage et de déshabillage au travail. C'est à peine quelques minutes, mais si on cumule cela sur des mois voir des années, ça donne des journées entières de travail qui ne seraient pas prises en compte.

* * *

Vous avez compris l'idée. Les meurtres, les gros vols, les délits très graves sont relativement rares... Mais les petites enculades du quotidien sont omniprésentes. C'est une zone de non-droit inexpugnable.

Comment faire face à ces petits défis ?
:d)
Qui vole un oeuf, vole un boeuf. Il ne faut pas oublier cette maxime et l'appliquer le plus souvent possible.

Les bonnes petites actions


Jusque là nous avons vu les applications négatives du petit. Mais bien sûr, on peut aussi faire des bonnes petites actions au lieu de faire le mal. Donner à un sdf par exemple
:modeusdoute:


Mais, à priori, les bonnes petites actions ne servent à rien. Le bénéficiaire n'en parlera jamais ou rarement, puisque l'action est petite. Personne ne s'intéressera à ça, et il est même possible que le bénéficiaire oublie cette bonne action à son égard.

Alors à quoi bon de faire des bonnes petites actions ? Pour comprendre pourquoi, méditons un instant :

:d)
Qui est l'ennemi des délits et des crimes ? L'Etat, la police, la justice en général. Le petit est une zone de non-droit vis à vis de l'Etat.

:d)
Qui est l'ennemi du bien, des bonnes actions ? Si vous n'êtes pas croyants, vous pouvez dire l'égo, l'intérêt personnel. Si vous êtes croyants vous pouvez dire simplement le Diable, Satan.

Si les grands crimes tombent sous le coup de l'Etat, alors on peut dire la grande charité tombe sous le coup du Diable, de l'égo, de l'intérêt personnel.

Je m'explique : si on vous propose de donner 10000€ à une association, cela vous refroidira tout de suite. Vous allez considérer votre intérêt personnel : dix mille balles, c'est trop. Aider les enfants qui crèvent de faim c'est très bien, mais y'a des limites. En revanche, si on vous propose de donner 1€, vous serez beaucoup plus enclins à le faire.

C'est bête et évident oui, mais c'est un principe fondamental de la charité. Jamais demander aux gens de donner beaucoup.
:justice1:


Ensuite, concernant l'égo, c'est plus compliqué.

:d)
Cela concerne d'abord la personne qui reçoit l'aide. En effet, beaucoup de gens ont un grand égo et refuseront toute aide pour préserver leur honneur. Mais si l'aide est suffisamment petite, l'égo fléchira et la personne acceptera.

:d)
Cela concerne ensuite la personne qui donne aide. Si tu donnes 10000€ à une association, tu te sentiras très charitable, et donc tu regarderas le reste du monde avec mépris, parce que TOI tu es très gentil et tu as un grand coeur, tandis que ces minables prolos ne donnent que quelques centimes aux sdf de temps en temps.
:TomokoCafe:


"mais putaso, moi je ne serais jamais comme ça, je ne regarderais pas les autres avec mépris, même si je donne beaucoup"
:maisputaso:


Dans la plupart des cas, cela est faux... mais admettons. Même si tu es réellement gentil jusqu'au bout, la réaction des gens autour de toi va être inévitable. Certains vont t'admirer, d'autres vont croire que tu fais ça pour te faire bien voir, d'autres encore vont être découragés de donner, car leur petite somme est ridicule et ton grand soutien semble suffisant...

Pour faire simple, les grandes actions tombent forcément sous le coup du diable, tandis que les petites bonnes actions lui échappent.

Or une suite de petites bonnes actions peut changer le monde. Le principe est le même que pour les mauvaises actions : ça s'accumule et ça devient vite inârretable.

Le problème de l'écologie


"mais putaso, alors pourquoi les petites actions en écologie ne servent à rien?"
:maisputaso:


Parce qu'il n'y a rien de charitable dans l'écologie.

La charité c'est charnel, humain, vivant et immédiat.

Les écolos te demandent de réaliser des actions qui sont rationnelles à un niveau collectif et à long terme, mais inutiles dans l'immédiat. Par exemple recycler les déchets, arrêter de manger de la viande ou arrêter de circuler en voiture. Ca marcherait très bien si les humains fonctionnaient comme une ruche, or ce n'est pas le cas.
:modeusdoute:


La charité, les bonnes actions consistent plutôt à donner une banane à quelqu'un, de donner un coup de main pour porter les courses, d'aider quelqu'un à se relever quand il est tombé, etc. Même quelque chose d'aussi petit comme la politesse : "bonjour" "merci" avec un bon regard et un sourire peuvent changer la journée de quelqu'un.
:Kona_lire2:


Comme vous pouvez le voir, ce sont des actions qui ne coûtent rien ou presque rien.

Rien à voir avec les actions écolo, qui sont froides, machinales, inutiles, culpabilisantes, et surtout des actions qui te demandent des sacrifices considérables. Pour le recyclage ça va, c'est chiant mais ça se fait. Par contre arrêter la voiture, moins manger de viande, etc ça ça te demande un grand sacrifice pour un impact social quasi nul.
:tomochat:


Conclusion


(au prochain post)
c'est long
:hibiki_pensive:
:israeldrapeau:
il y a 8 mois
très intéressant, je me permet d'apporter ma pierre à l'édifice: la tyrannie du petit existe, mais elle n'est pas absolue et toute puissante, elle a des limites:
:Risibouteille_Cocacola:


par exemple tu parlais des petites taxes, qui mises bout à bout finissent par se cumuler et donner un truc énorme: c'est vrai, mais ça marche pas à l'infini. Au bout d'un moment on finis par sentir l'arnaque. Par exemple dans le cas du tabac c'est flagrant, à force de faire des petites augmentations de taxe pendant 20 ans le prix est devenu énorme, et le résultat c'est que maintenant un gigantesque marché noir s'est développé, sans parler de tout ceux qui vont acheter leurs clopes à l'étranger.
:Ahi_Cocacola:


dans le même ordre d'idée, on se souviendra que les gilets jaune ont démarré à cause d'une augmentation du prix de l'essence de quatre centime, à priori quatre centime c'est rien mais ça a quand même donné le plus gros mouvement social depuis mai 68
:Descolin_ahi:


Je dirai donc que tu as raison, mais que la tyrannie des petites choses est limitée. L'astuce ne fonctionne que pendant un temps, au bout d'un moment les petites merdes mises bout à bout commencent à peser trop lourd, et à ce moment là la tyrannie des nabots commence à s'effondrer.
:Risibouteille_Cocacola:


en ce qui concerne les petites bonne actions c'est exactement la même chose, mais c'est vrai que c'est bien de souligner leur importance car on les sous-estime considérablement.
:oiseauselection:


D'ailleurs, petite anecdote.
:oiseauselection:


:d)
la dernière fois j'allais acheter mes pizza docteur otkeur à la superette du coin, j'arrive à la caisse pour payer et je vois qu'il y a personne. Je passe derrière la caisse pour prendre les petits sacs plastique, histoire de gagner du temps. Le caissier arrive et il me dit que je ne dois pas passer moi-même derrière la caisse pour prendre des sacs plastique, que c'est interdit blabla.
:Brozeur:


Et là je le regarde et je lui dis... "vous avez raison monsieur, je vous demande pardon"
:chat-mirroir:


J'ai cru qu'il allait chialer le mec...il m'a répondu "je vous pardonne" avec la voix qui tremblait. Il devait se dire un truc du genre "putain, enfin quelqu'un qui me respecte"
:risitas_pleure_:


deux jours plus tard je suis repassé, il m'a reconnu et il m'a fait une réduction sur un article.
:risitas_riche:


En France personne ne dis jamais "je vous demande pardon", en cas de problème on dit au mieux "pardon", voire "je m'excuse", beaucoup de gens ne disent même pas ça et préfère dire que c'est pas de leur faute et que c'est la faute de l'autre. Mais très peu de gens prononcent la phrase "je vous demande pardon". C'est pourtant quelque chose qui marche très bien, parce que c'est une véritable marque de respect. La formulation indique qu'on demande à la personne de bien vouloir pardonner, ce qui n'est pas la même chose que "je m'excuse" ou encore le simple "pardon" qu'on jette à la figure d'autrui pour se débarasser de ses reproches.
:ashley_mock:


bref, les petites bonnes actions ont du poid oui, c'est vrai, et vous pouvez même obtenir des réductions sur vos paquets de gateaux grâce à ça.
:ashley_hide:
:Blazacad:
il y a 8 mois
zuzulo
zuzulo
8 mois
C'était un petit viol sans conséquence. Vous n'allez quand même pas vous plaindre.
Non coupable, au suivant
:Juge2:
Viol douxED votre honneur
il y a 8 mois
Morgoth
Morgoth
8 mois
très intéressant, je me permet d'apporter ma pierre à l'édifice: la tyrannie du petit existe, mais elle n'est pas absolue et toute puissante, elle a des limites:
:Risibouteille_Cocacola:


par exemple tu parlais des petites taxes, qui mises bout à bout finissent par se cumuler et donner un truc énorme: c'est vrai, mais ça marche pas à l'infini. Au bout d'un moment on finis par sentir l'arnaque. Par exemple dans le cas du tabac c'est flagrant, à force de faire des petites augmentations de taxe pendant 20 ans le prix est devenu énorme, et le résultat c'est que maintenant un gigantesque marché noir s'est développé, sans parler de tout ceux qui vont acheter leurs clopes à l'étranger.
:Ahi_Cocacola:


dans le même ordre d'idée, on se souviendra que les gilets jaune ont démarré à cause d'une augmentation du prix de l'essence de quatre centime, à priori quatre centime c'est rien mais ça a quand même donné le plus gros mouvement social depuis mai 68
:Descolin_ahi:


Je dirai donc que tu as raison, mais que la tyrannie des petites choses est limitée. L'astuce ne fonctionne que pendant un temps, au bout d'un moment les petites merdes mises bout à bout commencent à peser trop lourd, et à ce moment là la tyrannie des nabots commence à s'effondrer.
:Risibouteille_Cocacola:


en ce qui concerne les petites bonne actions c'est exactement la même chose, mais c'est vrai que c'est bien de souligner leur importance car on les sous-estime considérablement.
:oiseauselection:


D'ailleurs, petite anecdote.
:oiseauselection:


:d)
la dernière fois j'allais acheter mes pizza docteur otkeur à la superette du coin, j'arrive à la caisse pour payer et je vois qu'il y a personne. Je passe derrière la caisse pour prendre les petits sacs plastique, histoire de gagner du temps. Le caissier arrive et il me dit que je ne dois pas passer moi-même derrière la caisse pour prendre des sacs plastique, que c'est interdit blabla.
:Brozeur:


Et là je le regarde et je lui dis... "vous avez raison monsieur, je vous demande pardon"
:chat-mirroir:


J'ai cru qu'il allait chialer le mec...il m'a répondu "je vous pardonne" avec la voix qui tremblait. Il devait se dire un truc du genre "putain, enfin quelqu'un qui me respecte"
:risitas_pleure_:


deux jours plus tard je suis repassé, il m'a reconnu et il m'a fait une réduction sur un article.
:risitas_riche:


En France personne ne dis jamais "je vous demande pardon", en cas de problème on dit au mieux "pardon", voire "je m'excuse", beaucoup de gens ne disent même pas ça et préfère dire que c'est pas de leur faute et que c'est la faute de l'autre. Mais très peu de gens prononcent la phrase "je vous demande pardon". C'est pourtant quelque chose qui marche très bien, parce que c'est une véritable marque de respect. La formulation indique qu'on demande à la personne de bien vouloir pardonner, ce qui n'est pas la même chose que "je m'excuse" ou encore le simple "pardon" qu'on jette à la figure d'autrui pour se débarasser de ses reproches.
:ashley_mock:


bref, les petites bonnes actions ont du poid oui, c'est vrai, et vous pouvez même obtenir des réductions sur vos paquets de gateaux grâce à ça.
:ashley_hide:
Lorsqu'on accumule les petites choses elles deviennent grandes, comme les taxes. Tu as tout à fait raison.

Pour la politesse aussi. J'ai déjà eu une situations similaires en disant un simple "merci beaucoup" : l'autre personne était émue
:zahi:


La reconnaissance et le respect sont rares, et donc précieux
:TomokoCafe:
Au plaisir ~
:justice1:
il y a 8 mois
Les libéraux seront toujours aussi débiles "nan mais l'écologie c'est bien ça permet de produire plus longtemps"

Allez vous faire interner
:Mouais_Jesus:


Comment on peut pas comprendre que le voleur est un apropriateur, le premier à te cracher à la face "je crois à la propriété, je la prends"
il y a 8 mois
Euh franchement rien à redire c'est parfait
Je suis Seugondaire.
il y a 8 mois
Putaso
Putaso
8 mois
Bonjour, chers kheyons
:caisse:


En droit, il y a un adage très célèbre qui dit :

:d)
"De minimis non curat praetor."

Traduction :

:d)
"Le juge ne s'intéresse pas aux petites choses."

Prenons un exemple : un pickpocket vient et vous vole 1€. Si vous allez porter plainte pour ça, pour 1€, les policiers vont vous regarder bizarrement.
:policetice:


De plus, vous n'aurez pas le droit d'aller devant un tribunal : pour aller devant le juge il y a une exigence de d'intérêt à agir.

Image

Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Il y aurait des vols autorisés juste parce qu'ils sont petits ?
:lorepense:


Or la loi interdit le vol, peu importe la somme. La loi ne dit pas "Le vol est autorisé jusqu'à 100€, après il est interdit". Au contraire : la loi interdit TOUT type de vol, aussi petit soit-il.
:loregarde:


Mais dans les faits, la loi ne peut rien contre le pickpocket qui vole 1€. Il y a plusieurs verrous qui empêchent à la justice d'agir.

Le petit contre la Justice : 4 verrous


:d)
Verrou n°1 : le silence de la victime. En général, la victime ne va pas se plaindre pour 1€, elle va juste encaisser la perte et continuer sa vie.

:d)
Verrou n°2 : la réaction des autres. Si le premier verrou saute et la victime se plaint, on lui dira sûrement "c'est juste 1€, arrête de te plaindre, passe à autre chose". Ce qui est une réaction saine, du moins à priori...
:TomokoSourire:


:d)
Verrou n°3 : le coût pour trouver le délinquant. Si la victime est néanmoins déterminée à retrouver son euro, elle devra retrouver le délinquant. Et cela coûtera beaucoup trop de temps et d'efforts, alors la police ne se déplacera jamais pour ça. Et retrouver le voleur par soi-même sera sdifficile, voir impossible.

:d)
Verrou n°4 : l'impossibilité d'aller en justice. Comme je l'ai expliqué précédemment, on ne peut pas aller en justice pour 1€. ça coûterait beaucoup trop de ressources pour presque rien.

Alors que faut-il en conclure ?
:lorepense:


:d)
Le petit est une zone de non-droit.

Jean Carbonnier illustre ça très bien avec l'image de la fleur.
:d)
Il est interdit de dégrader des biens publics, mais personne ne va te poursuivre si tu cueillis une fleur d'un parc. Cette douce fleur arrive à vaincre l'Etat dans toute sa puissance.

Généralisation du constat et exemples


Le petit est une zone de non-droit, et ça les fils de pute qui peuplent ce monde le savent très bien
:chat_pouce:


Le fils de pute est celui qui te nique à petit feu, sans que tu puisses te plaindre ni demander de l'aide. Détruire quelqu'un par petites touches est probablement la façon la plus diabolique de le faire.

Quelques exemples :

:d)
Les conflits de voisinage. Le voisin qui fait du bruit tôt le matin, ou très tard, ou pire encore : en milieu de journée. C'est un dérangement assez petit pour te faire chier, mais pas assez pour que tu puisses te plaindre. Et si le voisin est un peu malin, il ne le fera pas tous les jours
:Tomoko_fum:


:d)
Le harcèlement. Ce qu'on appelle du harcèlement c'est beaucoup de petites insultes, provocations, rabaissements, etc. On pense naturellement à Célestin au collège/lycée, mais attention, c'est aussi présent dans le monde du travail, dans les réunions familiales...
:lucystress:


La victime de harcèlement ne peut pas se plaindre d'une insulte ou provoc individuelle, parce qu'en elle-même ce n'est presque rien. Mais lorsqu'on accumule ces petits trucs, ça donne des dépressions voir des suicides, et parfois des suicides à un très jeune âge
:TomokoSourire:


:d)
Les impôts Tu ne vas pas te plaindre pour un petit impot de 2 centimes hein ? Sale radin, t'as pas envie de donner 2 centimes pour les enfants qui crèvent à l'hôpital ?
:maisputaso:


Et c'est comme ça qu'on arrive, lentement mais sûrement, à un niveau de taxation délirant
:TomokoSourire:


:d)
L'appel au don. Similaire à l'impôt. C'est particulièrement vicieux quand c'est un supermarché, c'est à dire un monopole capitaliste de la grande distribution, qui te propose de donner aux enfants qui crèvent de faim alors que tu vas acheter ta pizza otker
:justice1:


:d)
L'appel du patron le soir. Tu ne vas pas te plaindre pour un petit appel hein? Ton patron a besoin d'un renseignement, tu ne vas pas le laisser tomber, t'es pas un connard c'est juste 5 minutes hein
:maisputaso:


Et ça vaut aussi pour les 5 minutes sup non payés, et toute petite tâche non établie par le contrat mais ordonnée par le patron. Un exemple concret et qui est dans la loi c'est le temps d'habillage et de déshabillage au travail. C'est à peine quelques minutes, mais si on cumule cela sur des mois voir des années, ça donne des journées entières de travail qui ne seraient pas prises en compte.

* * *

Vous avez compris l'idée. Les meurtres, les gros vols, les délits très graves sont relativement rares... Mais les petites enculades du quotidien sont omniprésentes. C'est une zone de non-droit inexpugnable.

Comment faire face à ces petits défis ?
:d)
Qui vole un oeuf, vole un boeuf. Il ne faut pas oublier cette maxime et l'appliquer le plus souvent possible.

Les bonnes petites actions


Jusque là nous avons vu les applications négatives du petit. Mais bien sûr, on peut aussi faire des bonnes petites actions au lieu de faire le mal. Donner à un sdf par exemple
:modeusdoute:


Mais, à priori, les bonnes petites actions ne servent à rien. Le bénéficiaire n'en parlera jamais ou rarement, puisque l'action est petite. Personne ne s'intéressera à ça, et il est même possible que le bénéficiaire oublie cette bonne action à son égard.

Alors à quoi bon de faire des bonnes petites actions ? Pour comprendre pourquoi, méditons un instant :

:d)
Qui est l'ennemi des délits et des crimes ? L'Etat, la police, la justice en général. Le petit est une zone de non-droit vis à vis de l'Etat.

:d)
Qui est l'ennemi du bien, des bonnes actions ? Si vous n'êtes pas croyants, vous pouvez dire l'égo, l'intérêt personnel. Si vous êtes croyants vous pouvez dire simplement le Diable, Satan.

Si les grands crimes tombent sous le coup de l'Etat, alors on peut dire la grande charité tombe sous le coup du Diable, de l'égo, de l'intérêt personnel.

Je m'explique : si on vous propose de donner 10000€ à une association, cela vous refroidira tout de suite. Vous allez considérer votre intérêt personnel : dix mille balles, c'est trop. Aider les enfants qui crèvent de faim c'est très bien, mais y'a des limites. En revanche, si on vous propose de donner 1€, vous serez beaucoup plus enclins à le faire.

C'est bête et évident oui, mais c'est un principe fondamental de la charité. Jamais demander aux gens de donner beaucoup.
:justice1:


Ensuite, concernant l'égo, c'est plus compliqué.

:d)
Cela concerne d'abord la personne qui reçoit l'aide. En effet, beaucoup de gens ont un grand égo et refuseront toute aide pour préserver leur honneur. Mais si l'aide est suffisamment petite, l'égo fléchira et la personne acceptera.

:d)
Cela concerne ensuite la personne qui donne aide. Si tu donnes 10000€ à une association, tu te sentiras très charitable, et donc tu regarderas le reste du monde avec mépris, parce que TOI tu es très gentil et tu as un grand coeur, tandis que ces minables prolos ne donnent que quelques centimes aux sdf de temps en temps.
:TomokoCafe:


"mais putaso, moi je ne serais jamais comme ça, je ne regarderais pas les autres avec mépris, même si je donne beaucoup"
:maisputaso:


Dans la plupart des cas, cela est faux... mais admettons. Même si tu es réellement gentil jusqu'au bout, la réaction des gens autour de toi va être inévitable. Certains vont t'admirer, d'autres vont croire que tu fais ça pour te faire bien voir, d'autres encore vont être découragés de donner, car leur petite somme est ridicule et ton grand soutien semble suffisant...

Pour faire simple, les grandes actions tombent forcément sous le coup du diable, tandis que les petites bonnes actions lui échappent.

Or une suite de petites bonnes actions peut changer le monde. Le principe est le même que pour les mauvaises actions : ça s'accumule et ça devient vite inârretable.

Le problème de l'écologie


"mais putaso, alors pourquoi les petites actions en écologie ne servent à rien?"
:maisputaso:


Parce qu'il n'y a rien de charitable dans l'écologie.

La charité c'est charnel, humain, vivant et immédiat.

Les écolos te demandent de réaliser des actions qui sont rationnelles à un niveau collectif et à long terme, mais inutiles dans l'immédiat. Par exemple recycler les déchets, arrêter de manger de la viande ou arrêter de circuler en voiture. Ca marcherait très bien si les humains fonctionnaient comme une ruche, or ce n'est pas le cas.
:modeusdoute:


La charité, les bonnes actions consistent plutôt à donner une banane à quelqu'un, de donner un coup de main pour porter les courses, d'aider quelqu'un à se relever quand il est tombé, etc. Même quelque chose d'aussi petit comme la politesse : "bonjour" "merci" avec un bon regard et un sourire peuvent changer la journée de quelqu'un.
:Kona_lire2:


Comme vous pouvez le voir, ce sont des actions qui ne coûtent rien ou presque rien.

Rien à voir avec les actions écolo, qui sont froides, machinales, inutiles, culpabilisantes, et surtout des actions qui te demandent des sacrifices considérables. Pour le recyclage ça va, c'est chiant mais ça se fait. Par contre arrêter la voiture, moins manger de viande, etc ça ça te demande un grand sacrifice pour un impact social quasi nul.
:tomochat:


Conclusion


(au prochain post)
Post très qualitatif mais ton regard est biaisé sur "l écologie".

Certains mouvements de gauche sont positifs à la société même si c est une cerise sur un cake à la merde, l214 par exemple qui dénonce les conditions de vie et d abattage des bovins.

Je suis pas du tout écolo mais nier complètement l impact anthropique de l homme sur la Nature et ne rien vouloir changer c est un truc de droittardé.

Bref les 2 premiers tiers sont très qualitatifs mais le dernier tiers c est clairement de la merde sans vouloir te vexer.
il y a 8 mois