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Parvati
Parvati
4 mois
pk
Mental breakdown mais enft c bon
:Mawcosy:
quand les cœurs s'embrasent
il y a 4 mois
Sainte
Sainte
4 mois
oui mais que si tu veux je veux pas te forcer
:blblbl:
non je me force pas, c'est personnel et pourtant si vague et commun
:nana_hatchi_pleurs:


va falloir que je le lise à voix haute dans... 2 minutes
:nana_hatchi_pleurs:


Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Il faut dire que je n'y prête pas beaucoup d'attention, ces histoires de grands me dépassent, et je veux juste jouer près de la drôle de fenêtre qui donne sur le couloir. Celui où tout le monde entre et sort. Des visages synonymes, des feuilles mortes sous la porte, des queues qui remuent puis se souviennent, des araignées cherchant une chaude cavité dans laquelle se terrer jusqu'aux prochains Soleils.

C'est mon refuge, mon micro-monde de moins d'un mètre carré. Avec une ouverture sur rien. Sur un mur. Une ouverture sur une porte que je ne peux atteindre. Je n'ai d'ailleurs pas envie de l'atteindre, je n'ai pas envie de quitter cette pièce en dépit de ce que font les adultes derrière moi. Ils parlent de choses que je ne comprends pas, utilisent des mots encore inconnus auxquels j'appose une signification approximative en fonction de leurs sonorités, comme une langue que je ne comprends pas, comme si je n'étais même pas là.

Moi, j'aime cette maison malgré sa charge de souvenirs, les miens, ceux des autres, et d'autres encore avant nous. Y retourner paraîtrait con, tout s'y est tellement mal passé. Mal commencé, mal continué, mal terminé. Mais si je savais que je ne pourrais plus jamais la voir, j'y retournerai une dernière fois. J'y retournerai pour imaginer ce que la vie là bas aurait pu être, dans une réalité alternative, où tout aurait été différent. Des millions de possibilités ratées, des chemins pas empruntés, peuplés de gens que je n'ai jamais pu aimer.

Je la regarderais et je penserais aux multivers, les univers où tout est possible, et où je peux y créer ma vérité. Je toucherais ces murs où nous avons tous été mesurés, dans les coins desquels nous avons tous été punis, où les araignées se sont tantôt cachées puis montrées, ces murs qui résonnent encore des fractures de phalanges qui ne faisaient jamais aussi mal que celles de l'âme, ces murs dans lesquels nous avons tous été enfermés, ces murs en pleine nature et leurs trous d'araignées.

On les a tous regardé, ces petits monstres reclus dans l'abîme pétrifiée. Je les ai même nourris parfois. Qui aurait cru que nous prendrions leur place, ailleurs, avec la même vie ?

Dans mon trou noir je mange des mouches. Dans son trou les vers le mange. Dans le sien son cerveau dévoré. Dans son trou les cadavres s'accumulent. Dans les leurs je ne sais pas.

Y retourner ce serait con. On irait et on verrait que les araignées c'est nous. Que le mobilier familier, familial, est désormais recouvert d'un drap blanc, sans même un seul trou pour les yeux. Qu'un bout de chacun y est resté sacrifié sur l'autel de la violence, du vacarme, et de la destruction méthodique.

Des fantômes immuables moulés par dessus les nervures de bois sombres, sous le cuir tanné ciré, sous les souvenirs accumulés, entassés, conservés loin de la lumière de la réalité.

Comme un chien, je ne comprenais que l'intention des mots, des tons, des voix. Mais contrairement aux chiens, on ne me battait pas, moi. Je pouvais marcher, monter les escaliers, explorer les vieilles granges, ouvrir les pots de conserves abîmés.

Face à la fenêtre donnant sur le mur lambris foncé barricadé, je fixais le reflet, et je ne me retournais que dans les rares durées de rire morcelées, il y en avait bien sûr, mais toujours les rires grognaient. Mais il y en avait même beaucoup. Au regard de l'autel sacrificiel, tout semblait trivial et candide.

Je m'accrochais au moindre regard tendre, au moindre repas concocté, à l'odeur familière, au miaulement du chat derrière la fenêtre, au chien sous la télé. Ils existaient, j'y étais.

Entre les insultes et les menaces, dans les interstices qui nous faisaient reprendre nos souffles, naissaient des moments de grâce. Où le temps semblait suspendu. Ou soudainement, la rancœur, la haine, la violence et l'indifférence s'en allaient comme le voile d'une épaisse fumée devant une fenêtre ouverte.

Un sourire un peu carnassier apparaissait sur un visage familier, nos dents identiques et droites, comme aiguisées, et tous nos yeux homologues riaient alors un peu. Nous baissions nos mains prêtes à riposter, et une musique semblait se jouer.

Une musique que tout le monde connaît, que tout le monde dénigre, mais dont tout le monde avait cruellement besoin. Quelque chose de con, quelque chose de bête, quelque chose de léger.

Comme un air de guitare familier joué entre les doigts de mon père embrumé dont il faut encore m'expliquer les paroles.

Et je vous regardais danser en harmonie, dans ces rares moments d’allégresse. Je vous regardais comme s'il s'agissait du dernier. Comme s'il s'agissait du premier. Et j'aurais souhaité prendre vos mains qui ressemblent aux miennes, pour que vous puissiez vous toucher sans vous blesser.

Dans une farandole irréelle, nous aurions pensé à tout ce qui aurait pu exister, tout ce qui existait avant, lorsque comme moi, vous ne compreniez pas. Lorsque comme moi, vous rêviez à des souvenirs futurs meilleurs, bien meilleurs que ceux dont vous avez hérité.

Des liens de sang sans fer, sans faire mal, sans faire peur, sans faire de bruit. Sans faire d'autre bruit que ceux des petits pas de danse qui vous rapprocheraient les uns des autres, en contre plongée, au dessus de ma tête qui vous ressemble.

Vous auriez rêvé à vos souvenirs à venir, à bien d'autres pas de danse dans la forêt, à des nuits étoilées sous la canopée, à des repas sans excès, et à de l'amour inconditionnel.

C'est ce que tout le monde attend d'une vie traditionnelle. Et vous en avez rêvé. Sur les notes de cette chanson que tout le monde connaît et que la bouche qui ressemble le plus à la mienne fredonne sans exagérer. Nous nous sommes tous pris en flagrant délit de rêverie, de niaiserie, en fait, de stupidité.

Faudrait vraiment être con pour y retourner.

Faudrait vraiment être con pour imaginer une vie qui n'a jamais été et n'aurait jamais pu être. C'est quelque chose dans nos gênes, quelque chose autour de nous, en nous, qui nous empêchait d'être heureux ensemble. Ici.

Mais si je devais vivre mon dernier jour sur terre, sur cet autel sacrificiel je pourrais retourner, retracer mes blessures originelles, conjurer les sorts de Noël de ces nappes en dentelles, et prier pour que dans la mort, le feu s'éteigne enfin dans les cœurs de chacun, dans les trous d'araignée, dans les paniers des chiens, dans les litières des chats, dans les lits d'enfants, dans les peluches pleines de sébum et de larmes, dans les fenêtres qui donnent sur rien.

Ce serait pas si con, finalement ?

De vous revoir danser, de vous revoir sourire, de me revoir jouer. C'était rare, mais c'est arrivé, et c'est de dont je préfère me souvenir, maintenant que je m'en vais.



PUTAIN C TELLEMENT LONG mdr
:ahi_vieux:
ᶻ 𝘇 𐰁
il y a 4 mois
FAUX-
FAUX-
4 mois
Mental breakdown mais enft c bon
:Mawcosy:
La pp !!
:kuromicute:
il y a 4 mois
attends j'essaie Image
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a 4 mois
Mais elle s'est quand même faite ramasser par chak aux échecs
:(
il y a 4 mois
ptit style j'aime bien
quand les cœurs s'embrasent
il y a 4 mois-PEMT
J'attendais une notif de l'admin pour ma pub ptn..
il y a 4 mois-PEMT
:Cashecran:
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a 4 mois
Perso je met une jupe et je dis Nyan Nyan desukaka
:Streamline:
:Stunticon:
VOTE STREAMLINE
:Stunticon:
il y a 4 mois
Parvati
Parvati
4 mois
La pp !!
:kuromicute:
Je préférais une autre PP perso...
il y a 4 mois
2sur10
2sur10
4 mois
Je préférais une autre PP perso...
:(
il y a 4 mois
déjà 19h . . .
:Why:
:Why:
:Why:
:Why:
:Why:
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a 4 mois
Image
quand les cœurs s'embrasent
il y a 4 mois
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a 4 mois
FAUX-
FAUX-
4 mois
Image
:ChatKobeFume:
:ChatKobeFume:
:ChatKobeFume:
:ChatKobeFume:
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a 4 mois
@trapjoyeuse ça marche pas ton truc, elle m'a bloqué
:Simp_Subway_:
Un visage sincère et plein d'empathie est le vrai visage de la " force"
il y a 4 mois
choah
choah
4 mois
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
:gpalu_blc_tgl:
mais normal
:nana_hatchi_pleurs:
ᶻ 𝘇 𐰁
il y a 4 mois
On reconnaît les membres de la team pastek à leur prestance à cadrer leur avatar
il y a 4 mois
"des queues qui remuent puis se souviennent"

"mon micro-monde de moins d'un mètre carré"

:Ahiyao:
il y a 4 mois
Parvati
Parvati
4 mois
On reconnaît les membres de la team pastek à leur prestance à cadrer leur avatar
T
:Stunticon:
VOTE STREAMLINE
:Stunticon:
il y a 4 mois