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Putaso
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1 an
LFR


Programme politique


L'Abolition du salariat


Note d'introduction : Ceci sera un très long pavé, je posterai les parties au fur et à mesure.
:justice1:


Section 1 : Le système économique actuel, les raisons de sa défaillance.

Le système économique actuel - qu'on peut appeler le capitalisme de salariat - repose sur une simple idée. C'est l'idée suivante :

:d)
Celui qui investit l'argent mérite de récolter 100% des profits.

Il y a une part de vérité là-dedans. Celui qui investit le capital prend des risques, c'est vrai. Mais le capitalisme néglige quelque chose de très important : il néglige le travail. Pour le capitalisme, le travail n'est qu'une vulgaire charge. La création de richesse se fait par le capital et l'investissement, le travail c'est une sorte de poids qu'il faut traîner malgré nous.

On sent bien que cette vision des choses n'est pas tout à fait vraie. A partir du XIXème siècle, on a même commencé à considérer que ça serait tout l'inverse : en réalité la création de richesse se ferait par le travail. Le capital serait, lui, le poids à traîner malgré nous.

Le socialisme, en revanche, s'est développé sur une voie palliative. "Oui, d'accord, au fond le capitaliste mérite 100% des profits, mais il faut quand même pallier aux injustices que ça provoque envers les travailleurs".

Cela donne le capitalisme hybride actuel, capitalisme de salariat.

Nous reviendrons sur ces idées fondamentales dans la Section 2.

*


Le salariat, une forme d'esclavage

Le salariat est un système d'esclavage raffiné. Dans le salariat, le patron achète directement le temps d'une personne ; tout comme le temps de l'esclave appartient à son propriétaire, le temps du salarié appartient au patron. Or cela est justement le propre de l'esclavage : posséder directement le temps d'une autre personne.

C'est en outre un système très profitable au capital, car cet esclave gère lui-même sa propre maintenance : nourriture (hors temps de travail, et dans le travail quand il n'y a pas de ticket resto ou autre), transport (L'obtention d'un permis de conduire, l'achat d'une voiture, sa maintenance, entre autres transports), ses vêtements, son logement, ses frais de santé, etc.

Le capitaliste laisse ce travail de gestion aux salariés, ce qui lui est très pratique.

Comme je l'ai explique précédemment, le socialisme s'est développé sur une voie palliative. Il n'a fait qu'augmenter les frais - les charges - du patron afin de pallier aux injustices du système.

*


Un système intenable économiquement : une illusion

Il faut également signaler que le salariat a un côté confortable. Si ce système a réussi, c'est qu'il s'est avéré confortable pendant une certaine période - cela grâce aux mesures socialistes. Mais on assiste aujourd'hui à la fin de ce système, qui est économiquement intenable. Je vais expliquer pourquoi je pense cela.

Le salariat est devenu un système absurdement rigide. En effet, pour rendre supportable cette forme d'esclavage, il a été nécessaire de le réguler très fortement. A commencer par le salaire minimum : le SMIC n'a rien de naturel. Le salaire "réel" qu'on devrait toucher serait beaucoup, beaucoup plus bas, ce qui rendrait ce système insupportable, invivable. Regardez le monde du XIXème siècle si vous en voulez une illustration.

A cela s'ajoutent beaucoup d'autres régulations, mais aussi un taux d'imposition gigantesque par les cotisations sociales.

Résultat : les patrons ont peur d'embaucher. C'est horriblement cher, lourd, et même dangereux. Or ces régulations sont nécessaires, car sans elles, le salariat se dégrade très vite et révèle sa vraie nature d'esclavage.

Les travailleurs ont du mal à trouver du boulot, ils sont obligés de se mettre à plat ventre pour travailler, ce qui est une aberration dans l'histoire de l'humanité. Les patrons deviennent extrêmement méfiants, et arborent également une sorte de supériorité morale lorsqu'ils "donnent du travail", car cela leur coûte très cher.

Cette situation est suffocante, et de plus en plus de gens s'enfuient du salariat, ou se barrent du pays pour chercher un salariat plus confortable - mais cela va finir par se dégrader partout dans le monde. On ne peut pas maintenir une illusion éternellement.

*


Personne ne bosse : l'immense richesse de la France

Attention : ce n'est pas tout à fait vrai, il y a pas mal de gens qui bossent. Nonobstant, je parie que la majorité (plus de 50%) de la population ne fout rien ou pas grand chose de productif. Cf le topic : onche.org https://onche.org/topic/4[...]-travaille-en-france-pave

Comment expliquer ce phénomène ?

C'est que la richesse et la productivité de la France sont tellement élevées qu'un pourcentage immense de gens peuvent se permettre de brasser du vent. C'est en réalité une réussite civilisationnelle incroyable, l'aboutissement de 1000 ans de travail, d'effort, de détermination à travers les générations.

Mais c'est notre devoir de bien gérer cette richesse, de ne pas la dilapider comme on le fait aujourd'hui. C'est un devoir moral, mais aussi un besoin de survie, car même cette immense richesse ne dure pas éternellement.

Il faut donc un système économique qui prenne compte de cette réalité. Le salariat, comme vous pouvez le constater, est totalement inadapté. Cela provoque des aberrations, des petites castes privilégiées qui se gavent alors qu'une minorité continue à bosser.

*


Comment le capitalisme de salariat arrive-t-il à survivre ?

Le capitalisme de salariat tient par :

:d)
Un martèlement quotidien de propagande depuis la petite enfance, visant à confondre l'esprit des populations (la propagande a été tellement intense et efficace que ça leur est échappé des mains avec les wokistes, d'où la volonté d'une certaine classe mainstream de rétropédaler) ;

:d)
Un renforcement sécuritaire, mis en place après des crises accidentelles ou provoquées, afin d'infantiliser toujours plus les populations et de soumettre leur âme (et de plus en plus leur corps, cf crise cobide) ;

:d)
Les mesures palliatives du socialisme, qui ont surtout pour but d'acheter la paix sociale ;

:d)
Une hyper-exigence émotionnelle à échelle individuelle, qui détruit les individus de l'intérieur (culpabilisation à outrance dans tous les sujets).

Mais pourquoi les castes dominantes maintiennent ce système ?

Laissons de côté le complotisme de bas étage. Il est évident que les individus qui nous gouvernent sont incapables de concevoir un nouveau système, encore moins de le porter politiquement. Même s'ils le voulaient, ils n'en seraient pas capables. Suffit de les voir.

Il y a bien sûr des complots, des intérêts géopolitiques, mais il est clair que le seul projet véritable, d'ensemble sur lequel toutes les élites occidentales s'accordent tacitement, c'est de faire durer le système le plus possible. Ce n'est même pas une volonté égoïste de continuer à se gaver ; ces élites ont surtout peur de sortir du cadre, peur de changer réellement les choses.

*


Conclusion de la Section 1 : La nécessité de dépasser le salariat

J'ai rapidement esquissé les raisons pour lesquelles le salariat est un système à dépasser.

- Sa nature profonde d'esclavage, qui le rend immoral et donc intenable à long terme ;

- Sa lourdeur réglementaire suffocante ;

- Son incapacité à correctement gérer la richesse de la France.

Il y en a sûrement d'autres, mais ces trois là me semblent suffisantes pour justifier l'abolition du salariat, et en conséquence la proposition d'un nouveau système que je présenterai dans les parties suivantes.

Partie 1 / ?
Je vais être franc, j’ai pas tout lu dans le détail, mais je pense avoir compris les grandes lignes (à part peut-être la partie sur le contrat à la tache, qui mêle un peu trop de trucs pour en tirer une ligne directrice claire juste en lisant en diagonale).

Pour moi ton programme souffre de plusieurs faiblesses.

Tout d’abord, ton idée des quatre grandes forces. Ce que tu appelles les forces naturelles correspond à ce que j’appellerais plutôt les communs. Ils constituent une forme particulière de capital, en ce qu’il est communément admis que ce capital est la propriété collective de tous, ou d’une communauté spécifique : le soleil et l’énergie qu’il produit appartiennent à tous, les roseaux du marais communal appartiennent aux habitants de la commune, etc.

Pour moi, la question des communs est à traiter à part, car d’un point de vue économique, il s’agit juste d’un capital qui peut être traité comme tel, le sujet politique étant plutôt celui de la prise de décision concernant un capital appartenant à des personnes extérieures à l’entreprise de production.

Quant aux forces psychologiques, pour moi, elles n’existent pas comme moteur de la production. D’ailleurs, le seul exemple concret que tu donnes est « l’impulsion de créer une entreprise ». Dans les faits, cette part supposée de la production est presque systématiquement corrélée à la propriété du capital.

Je corrigerais donc ton schéma en disant que la production repose sur des intrants, du travail et du capital, chacun ayant droit à sa part de rémunération.

La deuxième grande faiblesse de ton programme, c’est de supposer que chacune des composantes de la production contribue de manière égale à celle-ci, et ce de manière continue dans le temps. En clair, ton idée d’attribuer 25% de la richesse créée à chaque force productrice.

Or en pratique, ce n’est pas vrai. Dans une entreprise de ménage, le capital et les intrants sont minimaux : respectivement, le matériel de ménage (seaux, balais, uniformes, autolaveuses, etc.) et l’eau et les détergents. Au moins 90 % des revenus de l’entreprise sont générés par le travail. Il serait alors profondément injuste que les travailleurs se partagent uniquement 25% de ces revenus, tandis que le fondateur et apporteur du capital en récupérerait 50 %.

De surcroît, la part de richesse attribuable au capital décroît généralement lorsque le nombre de travailleurs augmente dans l’entreprise. Prenons l’exemple d’une boulangerie nouvellement créée. Il faut des locaux, un four, un pétrin, des racks pour laisser refroidir la production, toute une machinerie spécialisée… alors qu’il n’y a qu’un boulanger tout seul qui travaille. En clair, il faut un capital conséquent, pour un travail modéré. Mais à mesure que la boulangerie grandit, qu’elle embauche plusieurs boulangers, des vendeuses, une comptable, etc. le capital grandit aussi (on peut pas faire bosser 10 boulangers avec le même four qu’un seul), mais nettement moins que le travail accompli. Pourtant, dans la plupart des entreprises, le capital continue à être rémunéré toujours autant, alors même que l’apport marginal (au sens économique du terme) du capital à la création de richesse baisse inexorablement.

Enfin, ton analyse du salariat passe totalement à côté d’une réalité fondamentale : le marché du travail n’est pas un marché concurrentiel, et pas seulement en raison de l’existence du SMIC et des cotisations sociales. C’est là que la lutte des classes entre réellement en jeu, car l’organisation du marché du travail est le fait de la bourgeoisie, qui pipe les dés en sa faveur.

Rappelons le principe d’un marché concurrentiel. Des vendeurs proposent un bien à l’achat à un certain prix, et des acheteurs choisissent ou non d’acquérir le bien au prix proposé. À la longue, les prix s’uniformisent autour d’un prix d’équilibre du fait que les vendeurs qui demandent trop ne peuvent pas vendre, et que les acheteurs trop radins ne peuvent pas acheter. C’est évidemment simpliste, mais c’est une modélisation qui tient globalement la route.

Là où le bât blesse concernant le « marché du travail », c’est que le refus de vendre est impossible. Les acheteurs (alias les employeurs) décident combien ils sont prêts à donner pour le travail des vendeurs (les travailleurs), et ces derniers n’ont pas la possibilité de refuser indéfiniment de vendre (de travailler). En effet, les besoins essentiels à la survie (logement, nourriture, eau, etc.) sont tous payants, donc une personne sans revenus se condamne à mourir.

Alors quelles solutions ? Je vais rester concis, parce que ça fait beaucoup trop longtemps que je suis sur cette réponse…

Premièrement, le revenu universel à hauteur du seuil de pauvreté. On pourrait discuter plus à plein du détail de comment j’envisage ce revenu universel, mais l’idée générale est de décorréler la survie du travail, permettant de faire du marché du travail un marché réellement concurrentiel. On pourrait supprimer le SMIC, parce que qui va accepter de récurer des chiottes 40h par semaine pour 200 € par mois ? L’offre et la demande feront leur travail, et oui, on aura des femmes de ménage mieux payées que des ingénieurs, et ça ne me pose absolument aucun problème. A contrario, il n’y aura sans doute plus assez d’argent disponible pour continuer à rémunérer des bullshit jobs comme chief happiness officer ou communiquant, et le monde ne s’en portera pas plus mal.

Deuxièmement, la propriété collective des moyens de production passé un certain seuil d’employés. L’idée est de ne pas décourager la création d’entreprise, mais que dès lors que l’apport marginal du capital à la création de richesse devient trop faible, le propriétaire du capital n’ait plus droit de vie ou de mort sur l’outil de travail. Cela s’accompagnerait d’une rémunération du capital sous forme d’un remboursement de dette, qui s’éteindrait dès lors que l’apport de capital a été entièrement amorti, plutôt que sous forme de dividendes ad vitam aeternam (dit autrement, les actions seraient remplacées par des obligations sans droit de vote).

Voilà, je pense avoir résumé du mieux possible mon opinion sur ta proposition. Et c’était vraiment trop long. Paz nonobstant.

:staline-love:
il y a un an
J'en parle ici, je te recommande de lire : onche.org https://onche.org/topic/6[...]ine-et-comment-y-remedier

En apparence notre société est très "cool" et "libre", mais lorsqu'on commence à regarder les coulisses, à discuter avec les gens de plusieurs catégories sociales, on constate que notre civilisation est horriblement exigeante et suffocante émotionnellement.

Déjà il y a le constat : une énorme masse de la population se sent mal dans sa peau, triste, dépressive, impuissante. La majorité ne l'exprime jamais, mais de mon expérience personnelle c'est un constat systématique, presque tout le monde que j'ai connu a des problèmes émotionnels handicapants, y compris les fameux yes-life. Si on veut une preuve encore plus tangible, suffit d'observer le nombre de gens qui se droguent, qui sont sous médoc, etc.

L'expression "golem" a complètement envahi le forum, il est difficile de passer un jour sur le fofo sans voir cette expression au moins une fois. Or un golem est une créature qui ne pense pas, mais aussi qui n'a pas d'émotions ou de sentiments. Pas de colère, pas de tristesse, pas de joie, pas de mélancolie... les golems sont lisses et neutres.

:d)
On constate, en général, que les émotions ne sont pas socialement acceptées, ou très peu. Tu ne peux pas être triste et le dire : on parle de "dépression" parce que ça fait un peu médical, mais en réalité la plupart des "dépressifs" sont juste tristes. Mais l'émotion "tristesse" n'est pas tolérée. De même pour la colère, la joie et les autres. On peut à la limite exprimer ces émotions de façon très légère, très modérée, très lisse.

Il suffit d'observer les parents et les écoles. On te force à rester stoïque en toutes circonstances, ce qui est anormal pour un enfant, et sûrement néfaste pour son développement émotionnel. Je ne dis pas qu'il faudrait abandonner toute discipline, mais sûrement adopter un système un peu plus normal.

Par contraste, on peut prendre par exemple l'Iliade, ce texte écrit il y a 2500 ans. Dans ce texte, on constate que les héros pleurent à plusieurs reprises. On parle de héros comme Achille, le roi Agamemnon - chef de l'armée qui pleure devant tout le monde, chose qui serait lunaire aujourd'hui - entre autres.

J'ai aussi jeté un oeil à la guerre des Gaules de Jules César, je n'ai pas tout lu mais les personnes semblaient exprimer beaucoup plus d'émotions, comme pleurer par exemple. Et contrairement à l'Iliade, la guerre des Gaules est un texte basé sur des faits réels.

C'est ce contraste avec l'Antiquité qui m'a fait comprendre que notre société n'est pas normale, y'a un truc qui cloche.

On vit dans ce que j'appelerais le "stoïcisme bourgeois" : les bourgeois ont cette attitude froide, indifférente, stoïque, suffit de regarder les protestants qui sont les plus gros bourgeois. Cette mentalité est devenu dominante en même temps que les bourgeois ont pris le pouvoir.

En parallèle, notre société te responsabilise à outrance, comme je l'ai expliqué dans le topic sur la névrose masculine. On met sur les épaules des individus (et surtout des jeunes) l'échec de la civilisation, ce qui rend la vie très suffocante.

Cette pression émotionnelle terrible est un vrai handicap. Les émotions ont un fort impact sur le corps. Mais ce handicap est profitable au système, non seulement pour big pharma, mais aussi pour la docilité que cela provoque chez les individus.
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Je vais être franc, j’ai pas tout lu dans le détail, mais je pense avoir compris les grandes lignes (à part peut-être la partie sur le contrat à la tache, qui mêle un peu trop de trucs pour en tirer une ligne directrice claire juste en lisant en diagonale).

Pour moi ton programme souffre de plusieurs faiblesses.

Tout d’abord, ton idée des quatre grandes forces. Ce que tu appelles les forces naturelles correspond à ce que j’appellerais plutôt les communs. Ils constituent une forme particulière de capital, en ce qu’il est communément admis que ce capital est la propriété collective de tous, ou d’une communauté spécifique : le soleil et l’énergie qu’il produit appartiennent à tous, les roseaux du marais communal appartiennent aux habitants de la commune, etc.

Pour moi, la question des communs est à traiter à part, car d’un point de vue économique, il s’agit juste d’un capital qui peut être traité comme tel, le sujet politique étant plutôt celui de la prise de décision concernant un capital appartenant à des personnes extérieures à l’entreprise de production.

Quant aux forces psychologiques, pour moi, elles n’existent pas comme moteur de la production. D’ailleurs, le seul exemple concret que tu donnes est « l’impulsion de créer une entreprise ». Dans les faits, cette part supposée de la production est presque systématiquement corrélée à la propriété du capital.

Je corrigerais donc ton schéma en disant que la production repose sur des intrants, du travail et du capital, chacun ayant droit à sa part de rémunération.

La deuxième grande faiblesse de ton programme, c’est de supposer que chacune des composantes de la production contribue de manière égale à celle-ci, et ce de manière continue dans le temps. En clair, ton idée d’attribuer 25% de la richesse créée à chaque force productrice.

Or en pratique, ce n’est pas vrai. Dans une entreprise de ménage, le capital et les intrants sont minimaux : respectivement, le matériel de ménage (seaux, balais, uniformes, autolaveuses, etc.) et l’eau et les détergents. Au moins 90 % des revenus de l’entreprise sont générés par le travail. Il serait alors profondément injuste que les travailleurs se partagent uniquement 25% de ces revenus, tandis que le fondateur et apporteur du capital en récupérerait 50 %.

De surcroît, la part de richesse attribuable au capital décroît généralement lorsque le nombre de travailleurs augmente dans l’entreprise. Prenons l’exemple d’une boulangerie nouvellement créée. Il faut des locaux, un four, un pétrin, des racks pour laisser refroidir la production, toute une machinerie spécialisée… alors qu’il n’y a qu’un boulanger tout seul qui travaille. En clair, il faut un capital conséquent, pour un travail modéré. Mais à mesure que la boulangerie grandit, qu’elle embauche plusieurs boulangers, des vendeuses, une comptable, etc. le capital grandit aussi (on peut pas faire bosser 10 boulangers avec le même four qu’un seul), mais nettement moins que le travail accompli. Pourtant, dans la plupart des entreprises, le capital continue à être rémunéré toujours autant, alors même que l’apport marginal (au sens économique du terme) du capital à la création de richesse baisse inexorablement.

Enfin, ton analyse du salariat passe totalement à côté d’une réalité fondamentale : le marché du travail n’est pas un marché concurrentiel, et pas seulement en raison de l’existence du SMIC et des cotisations sociales. C’est là que la lutte des classes entre réellement en jeu, car l’organisation du marché du travail est le fait de la bourgeoisie, qui pipe les dés en sa faveur.

Rappelons le principe d’un marché concurrentiel. Des vendeurs proposent un bien à l’achat à un certain prix, et des acheteurs choisissent ou non d’acquérir le bien au prix proposé. À la longue, les prix s’uniformisent autour d’un prix d’équilibre du fait que les vendeurs qui demandent trop ne peuvent pas vendre, et que les acheteurs trop radins ne peuvent pas acheter. C’est évidemment simpliste, mais c’est une modélisation qui tient globalement la route.

Là où le bât blesse concernant le « marché du travail », c’est que le refus de vendre est impossible. Les acheteurs (alias les employeurs) décident combien ils sont prêts à donner pour le travail des vendeurs (les travailleurs), et ces derniers n’ont pas la possibilité de refuser indéfiniment de vendre (de travailler). En effet, les besoins essentiels à la survie (logement, nourriture, eau, etc.) sont tous payants, donc une personne sans revenus se condamne à mourir.

Alors quelles solutions ? Je vais rester concis, parce que ça fait beaucoup trop longtemps que je suis sur cette réponse…

Premièrement, le revenu universel à hauteur du seuil de pauvreté. On pourrait discuter plus à plein du détail de comment j’envisage ce revenu universel, mais l’idée générale est de décorréler la survie du travail, permettant de faire du marché du travail un marché réellement concurrentiel. On pourrait supprimer le SMIC, parce que qui va accepter de récurer des chiottes 40h par semaine pour 200 € par mois ? L’offre et la demande feront leur travail, et oui, on aura des femmes de ménage mieux payées que des ingénieurs, et ça ne me pose absolument aucun problème. A contrario, il n’y aura sans doute plus assez d’argent disponible pour continuer à rémunérer des bullshit jobs comme chief happiness officer ou communiquant, et le monde ne s’en portera pas plus mal.

Deuxièmement, la propriété collective des moyens de production passé un certain seuil d’employés. L’idée est de ne pas décourager la création d’entreprise, mais que dès lors que l’apport marginal du capital à la création de richesse devient trop faible, le propriétaire du capital n’ait plus droit de vie ou de mort sur l’outil de travail. Cela s’accompagnerait d’une rémunération du capital sous forme d’un remboursement de dette, qui s’éteindrait dès lors que l’apport de capital a été entièrement amorti, plutôt que sous forme de dividendes ad vitam aeternam (dit autrement, les actions seraient remplacées par des obligations sans droit de vote).

Voilà, je pense avoir résumé du mieux possible mon opinion sur ta proposition. Et c’était vraiment trop long. Paz nonobstant.

:staline-love:
Déjà je n'apprécie pas du tout que tu lises mon topic de travers et que tu te permettes de le commenter, avec un petit ton suffisant en plus, en me "corrigeant" comme tu dis. Je crois que c'est la base de tout lire correctement avant de se lancer dans une critique. Par exemple tu proposes un revenu universel : je le propose aussi, j'en ai fait un topic dédié, et je mentionne cela dans ce topic à plusieurs reprises.

On verra que tes remarques ne sont pas toutes pertinentes, surtout car tu n'as pas pris la peine de bien lire ce topic.

Concernant la première faiblesse, considérer la nature comme un capital c'est déjà rentrer dans le jeu du système actuel. Or mon souhait est de sortir de ce système qui a fonctionné pendant un certain temps, mais on peut être d'accord pour dire qu'il provoque de très grandes souffrances et qu'il n'est pas tenable à long terme.

Je sais que c'est difficile de sortir de la logique actuelle. De considérer que la nature n'est pas un capital, que c'est encore une chose à part. Mais il faut sauter le pas, car sans cela on est condamné à rester exactement dans le même système, mais avec des mesures palliatives qui le rendraient plus supportable, comme je l'ai expliqué dans le topic.

Considérer la nature comme quelque chose d'autre qu'un capital, ce n'est pas aussi fou que cela je pense. Je dirais même que la folie est d'imaginer que la nature en elle-même peut s'assimiler à un capital. On peut être le propriétaire d'un terrain... mais jamais de la nature elle-même, sauf à être un bourgeois mentalement détraqué qui se prend pour dieu.

En outre tu as raison de souligner le problème des capitaux extérieurs. Cette question ne m'a pas échappé, mais je ne suis pas encore décidé. Je pense que l'idéal serait d'éliminer définitivement le système des sociétés par actions, mais je dois encore y réfléchir.

Tu "corriges" mon système en revenant aux mêmes principes qui opèrent actuellement. Or j'ai explicitement dit que je voulais les dépasser, c'est tout l'intérêt de cette proposition. Si tu reviens au système actuel, aucun changement véritable ne sera possible.

Pour les forces psychologiques, j'ai parlé de fondation et gouvernement, mais tu n'as pas bien lu alors...

Le gouvernement, la gestion si tu préfères de l'entreprise mérite cette rémunération. Je crois que c'est raisonnable, il l'a crée et il la gouverne, c'est un rôle primordial.

Pour tes exemples de l'entreprise de ménage ou de la boulangerie... c'est une façon de voir les choses. Sans le capital et son fondateur, la société n'existerait pas. Les travailleurs ne fournissent aucun capital, ils débarquent et ils travaillent. Ils ne prennent aucun risque en ce sens. Le capital est de plus en plus profitable et c'est bien normal, c'est ce qui motive à investir. En revanche, tu n'as pas complètement tort. Il faudrait faire peser les charges sur le capital exclusivement et non pas solidairement.

Je méprise l'idée de la lutte des classes, qui est une idée de merde franchement. Il n'y a pas de classes, il y a une guerre de tous contre tous et des intérêts qui convergent et divergent. La lutte des classes n'est pas une idée descriptive de la réalité ni même diachronique, c'est une idée qui se veut performative, qui souhaite imposer un cadre conceptuel sur la réalité plutôt que de la comprendre et en tirer les conclusions qui s'imposent. Un observateur sain d'esprit constate une lutte générale pour le pouvoir et la liberté, avec des intérêts qui peuvent converger à plusieurs échelles, mais qui ne se cristallisent jamais en une "classe" précisément définie. Il n'y a pas de "classe bourgeoise", il n'y a pas d' "intérêts bourgeois", juste le réseau d'intérêts d'une masse chaotique d'individus.

Il n'y a de classe véritable que lorsque la société est organisée et pacifiée, comme dans certaines périodes du Moyen-Âge. La "lutte des classes" survient justement quand il n'y a plus de classes, il n'y a plus d'ordre mais du chaos. Alors les "classes" ne sont que des notions tribalistes pour rassembler les individus par des idées inférieures. Regarde l'époque actuelle, avec les droitards, les gauchistes, tout aussi ridicules les uns que les autres, qui rassemblent par des idées stupides et simplistes. C'est ce qui émerge dans les sociétés désordonnées. Tout le contraire d'un système de classes sociales, où chacune dépend de l'autre, et toutes se tiennent en relative harmonie.

J'en ai marre de me coltiner ce concept du XIXème inventé par un juif mentalement dérangé. J'en ai marre aussi de la conception du monde aberrante de l'économie moderne. Je ne veux pas de marché "concurrentiel", je veux un monde normal, sain d'esprit. Je veux sortir de ce système inhumain, écrasant, insupportable. Ce que je cherche n'est pas de créer un marché concurrentiel, mais un monde normal. Je veux arrêter de soumettre les hommes à l'économie, et commencer à soumettre l'économie aux hommes.

Je ne commente pas ton idée du revenu universel parce que j'ai déjà traité cette question. Ici : onche.org https://onche.org/topic/6[...]ncaise/1#message_12248435

Concernant le capital, je pense qu'il est juste de s'enrichir considérablement si on prend des risques et on est persévérants, surtout à hauteur de 25% des profits moins les charges. En revanche, cela n'est juste que si l'investisseur appartient à la société. Le prêt à intérêt, d'accord... mais l'investissement par actions est terrible moralement.

Mon idée est que l'investisseur appartient aussi à l'entreprise et y participe, y travaille (sans pour autant percevoir les profits du travail, car il a sa part de capital).
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Yoneda
Yoneda
1 an
Mais les salariés ne sont-ils pas satisfaits de leur condition ?
:pepe10:

Contrairement aux esclaves ils l'ont choisi.
Ils n'ont pas vraiment choisi le système du salariat.
:tomochat:
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Putaso
Putaso
1 an
Déjà je n'apprécie pas du tout que tu lises mon topic de travers et que tu te permettes de le commenter, avec un petit ton suffisant en plus, en me "corrigeant" comme tu dis. Je crois que c'est la base de tout lire correctement avant de se lancer dans une critique. Par exemple tu proposes un revenu universel : je le propose aussi, j'en ai fait un topic dédié, et je mentionne cela dans ce topic à plusieurs reprises.

On verra que tes remarques ne sont pas toutes pertinentes, surtout car tu n'as pas pris la peine de bien lire ce topic.

Concernant la première faiblesse, considérer la nature comme un capital c'est déjà rentrer dans le jeu du système actuel. Or mon souhait est de sortir de ce système qui a fonctionné pendant un certain temps, mais on peut être d'accord pour dire qu'il provoque de très grandes souffrances et qu'il n'est pas tenable à long terme.

Je sais que c'est difficile de sortir de la logique actuelle. De considérer que la nature n'est pas un capital, que c'est encore une chose à part. Mais il faut sauter le pas, car sans cela on est condamné à rester exactement dans le même système, mais avec des mesures palliatives qui le rendraient plus supportable, comme je l'ai expliqué dans le topic.

Considérer la nature comme quelque chose d'autre qu'un capital, ce n'est pas aussi fou que cela je pense. Je dirais même que la folie est d'imaginer que la nature en elle-même peut s'assimiler à un capital. On peut être le propriétaire d'un terrain... mais jamais de la nature elle-même, sauf à être un bourgeois mentalement détraqué qui se prend pour dieu.

En outre tu as raison de souligner le problème des capitaux extérieurs. Cette question ne m'a pas échappé, mais je ne suis pas encore décidé. Je pense que l'idéal serait d'éliminer définitivement le système des sociétés par actions, mais je dois encore y réfléchir.

Tu "corriges" mon système en revenant aux mêmes principes qui opèrent actuellement. Or j'ai explicitement dit que je voulais les dépasser, c'est tout l'intérêt de cette proposition. Si tu reviens au système actuel, aucun changement véritable ne sera possible.

Pour les forces psychologiques, j'ai parlé de fondation et gouvernement, mais tu n'as pas bien lu alors...

Le gouvernement, la gestion si tu préfères de l'entreprise mérite cette rémunération. Je crois que c'est raisonnable, il l'a crée et il la gouverne, c'est un rôle primordial.

Pour tes exemples de l'entreprise de ménage ou de la boulangerie... c'est une façon de voir les choses. Sans le capital et son fondateur, la société n'existerait pas. Les travailleurs ne fournissent aucun capital, ils débarquent et ils travaillent. Ils ne prennent aucun risque en ce sens. Le capital est de plus en plus profitable et c'est bien normal, c'est ce qui motive à investir. En revanche, tu n'as pas complètement tort. Il faudrait faire peser les charges sur le capital exclusivement et non pas solidairement.

Je méprise l'idée de la lutte des classes, qui est une idée de merde franchement. Il n'y a pas de classes, il y a une guerre de tous contre tous et des intérêts qui convergent et divergent. La lutte des classes n'est pas une idée descriptive de la réalité ni même diachronique, c'est une idée qui se veut performative, qui souhaite imposer un cadre conceptuel sur la réalité plutôt que de la comprendre et en tirer les conclusions qui s'imposent. Un observateur sain d'esprit constate une lutte générale pour le pouvoir et la liberté, avec des intérêts qui peuvent converger à plusieurs échelles, mais qui ne se cristallisent jamais en une "classe" précisément définie. Il n'y a pas de "classe bourgeoise", il n'y a pas d' "intérêts bourgeois", juste le réseau d'intérêts d'une masse chaotique d'individus.

Il n'y a de classe véritable que lorsque la société est organisée et pacifiée, comme dans certaines périodes du Moyen-Âge. La "lutte des classes" survient justement quand il n'y a plus de classes, il n'y a plus d'ordre mais du chaos. Alors les "classes" ne sont que des notions tribalistes pour rassembler les individus par des idées inférieures. Regarde l'époque actuelle, avec les droitards, les gauchistes, tout aussi ridicules les uns que les autres, qui rassemblent par des idées stupides et simplistes. C'est ce qui émerge dans les sociétés désordonnées. Tout le contraire d'un système de classes sociales, où chacune dépend de l'autre, et toutes se tiennent en relative harmonie.

J'en ai marre de me coltiner ce concept du XIXème inventé par un juif mentalement dérangé. J'en ai marre aussi de la conception du monde aberrante de l'économie moderne. Je ne veux pas de marché "concurrentiel", je veux un monde normal, sain d'esprit. Je veux sortir de ce système inhumain, écrasant, insupportable. Ce que je cherche n'est pas de créer un marché concurrentiel, mais un monde normal. Je veux arrêter de soumettre les hommes à l'économie, et commencer à soumettre l'économie aux hommes.

Je ne commente pas ton idée du revenu universel parce que j'ai déjà traité cette question. Ici : onche.org https://onche.org/topic/6[...]ncaise/1#message_12248435

Concernant le capital, je pense qu'il est juste de s'enrichir considérablement si on prend des risques et on est persévérants, surtout à hauteur de 25% des profits moins les charges. En revanche, cela n'est juste que si l'investisseur appartient à la société. Le prêt à intérêt, d'accord... mais l'investissement par actions est terrible moralement.

Mon idée est que l'investisseur appartient aussi à l'entreprise et y participe, y travaille (sans pour autant percevoir les profits du travail, car il a sa part de capital).
Je trouve intéressant que tu affirmes avec beaucoup de vigueur vouloir dépasser le modèle actuel, et pourtant tu en reproduis certaines conceptions sous-jacentes sans jamais les remettre en question. Par exemple, quand tu dis ceci.

> Sans le capital et son fondateur, la société n'existerait pas. Les travailleurs ne fournissent aucun capital, ils débarquent et ils travaillent.

C’est une conception archétypique de ceux qui estiment qu’il est normal que quelqu’un puisse être milliardaire, que c’est une juste récompense pour « s’être investi à fond dans une entreprise ». Effectivement, sans capital et sans quelqu’un pour la créer, une entreprise n’existerait pas. Mais sans travail, une entreprise ne serait qu’une coquille vide : le capital sans travail ne produit rien, car le capital est par nature inerte. Ce qui nous amène à ceci.

> Le gouvernement, la gestion si tu préfères de l'entreprise mérite cette rémunération. Je crois que c'est raisonnable, il l'a crée et il la gouverne, c'est un rôle primordial.

Gouverner une entreprise, c’est du travail. Il est assez commun chez les gauchistes bas du front de considérer que les travailleurs du bas de l’échelle s’opposent aux cadres et aux patrons, mais en termes de contribution à la production de richesse, c’est faux. Les cadres sont des travailleurs, les patrons sont des travailleurs… qui parfois sont aussi propriétaires du capital, les deux n’étant pas antinomiques. Un propriétaire de capital pur est un actionnaire, pas un patron.

C’est la raison pour laquelle je réfute ton idée d’une « force psychologique » qui serait une composante distincte de la production de richesse. Je réaffirme le fait que la production de richesse est le fait de la combinaison [1] de composants inertes qui seront transformés ou consommés par le processus de création de richesse (les intrants) [2] de composants inertes qui participent à la création de richesse mais ne sont ni transformés ni consommés par le processus (le capital) et [3] d’actions volontaires et coordonnées agissant sur les intrants et au moyen du capital (le travail).

Autre exemple.

> Concernant le capital, je pense qu'il est juste de s'enrichir considérablement si on prend des risques et on est persévérants, surtout à hauteur de 25% des profits moins les charges.

Cette idée que l’investisseur « prend un risque » alors que le travailleur non, c’est là encore une conception qui j’abhorre au plus au point.

Le charpentier qui passe ses journées à faire l’acrobate sur un toit, il ne prend pas de risque, peut-être ? Le plaquiste qui a passé trente ans de sa vie a poser de l’amiante, il n’a pas pris de risque ? Le petit jeune qui se lance dans le métier de carreleur, bien connu pour te bousiller les genoux au point qu’à 50 ans tu ne peux plus marcher droit, il ne prend pas de risque ? L’égoutier qui, jour après jour, peut mourir d’avoir rencontré une nappe d’H2S, il ne prend pas de risque ? L’infirmière qui doit porter des vieux à la force de ses bras et les rattraper quand ils tombent, elle ne prend pas de risque ? La magistrate qui annonce à Mouloud qu’il va en taule devant ses 30 copains venus assister à l’audience, elle ne prend pas de risque ?

Il est certain que tous les métiers ne présentent pas le même niveau de risque, et il en va de même pour les investissements. Investir dans l’implantation d’une colonie au Brésil au XVIIe siècle, c’est un investissement à très haut risque. En revanche, acheter des parts de SCPI, ça présente un risque quasi-nul.

La différence fondamentale, et qui n’est jamais mise en exergue par les chantres de la « prise de risque » des entrepreneurs, c’est que l’investisseur prend des risques pour son capital alors que le travailleur prend des risques pour son corps. Et encore, je n’ai pas abordé le fait qu’un travailleur qui déménage pour aller bosser investit de l’argent dans ce changement en prenant le risque bien réel que l’emploi en question soit une arnaque…

Alors comment se fait-il que le risque pris par le travailleur soit compensé au mieux par une somme forfaitaire (prime de risque, salaire plus élevé, etc.), tandis que le risque pris par l’investisseur est compensé par une rémunération ad vitam aeternam ? Est-ce vraiment juste ??

(1/2)
il y a un an
(2/2)

Ceci étant dit, revenons sur ton approche de la lutte des classes, que je trouve là aussi paradoxale. On sent bien ta haine profonde du concept, et dans le même temps, tu t’épanches sur l’aliénation que te cause le système capitaliste actuel. Il y a beaucoup à démêler, donc pardonne-moi si mon raisonnement n’est pas entièrement clair.

> Un observateur sain d'esprit constate une lutte générale pour le pouvoir et la liberté, avec des intérêts qui peuvent converger à plusieurs échelles, mais qui ne se cristallisent jamais en une "classe" précisément définie. Il n'y a pas de "classe bourgeoise", il n'y a pas d' "intérêts bourgeois", juste le réseau d'intérêts d'une masse chaotique d'individus.

Et c’est très exactement ce qu’est une classe sociale. Un ensemble mouvant d’individus, ayant chacun leurs désirs et contextes propres, mais que l’on peut rassembler intellectuellement en raison d’une communauté d’intérêts qui dépasse le cercle familial. Ce que tu appelles « des intérêts qui peuvent converger à plusieurs échelles », lorsque cette échelle est celle d’une portion de la population, c’est précisément ce qui constitue une classe sociale.

Il n’y a pas de grand conseil de l’ordre de la bourgeoisie qui se réunit chaque mercredi pour décider tous ensemble de comment il vont niquer le populo. Il y a un ensemble d’individus, qui veulent tous se mettre bien et pouvoir faire ce qu’ils veulent, et n’hésitent pas à se tirer dans les pattes pour y parvenir, mais qui ont la caractéristique commune de tirer une part prépondérante de leurs moyens de subsistance des revenus de leur capital. Et ces gens ont un intérêt commun à maintenir le statu quo d’une société où le capital est fortement favorisé par rapport au travail.

Ce qui, je le répète, n’interdit en rien les dissensions internes. Par exemple, entre une bourgeoisie industrielle, dont le capital est investi dans des outils de production peu mobiles, et une bourgeoisie financière, dont le capital est investi dans des actifs financiers très mobiles. La seconde a intérêt au mondialisme, qui lui permet d’agir sur un terrain de jeu beaucoup plus grand et de mettre en concurrence plus de travailleurs pour tirer les prix du travail vers le bas. La première, elle, n’a pas intérêt à être mise en concurrence avec des entreprises au bout du monde qui ont un travail nettement moins cher et un meilleur accès à certains intrants (énergie, métaux, etc.).

Et en face, le populo n’est pas homogène non plus. La majorité a intérêt à ce que le travail soit favorisé par rapport au capital, mais une partie d’entre eux sont des parasites de la bourgeoisie, dont le travail n’existerait pas (ou moins) sans cette dernière (personnel de ménage chez les particuliers, bullshit jobs en entreprise, etc.), et ces derniers ont intérêt au maintien de la bourgeoisie dans sa richesse actuelle.

Ces « intérêts qui peuvent converger à plusieurs échelles », c’est ce qu’on appelle des intérêts de classe. Et quand deux groupes humains ont des intérêts de classe qui sont incompatibles, cela donne la lutte des classes.

> Il n'y a de classe véritable que lorsque la société est organisée et pacifiée, comme dans certaines périodes du Moyen-Âge. […] Tout le contraire d'un système de classes sociales, où chacune dépend de l'autre, et toutes se tiennent en relative harmonie.

Ici, j’ai bien peur que tu aies une vision tout à fait idéalisée du Moyen-Âge. La société des trois ordres n’a jamais été quelque chose d’homogène ou de pacifique, et si des rapports de dépendance existaient (comme c’est le cas aujourd’hui : si demain, l’ensemble des employés d’Elon Musk démissionnent, l’immense majorité de son capital n’a plus aucune valeur), on peut difficilement parler d’harmonie.

Je ne vais pas me lancer dans un exposé complet, parce qu’il y a littéralement des livres entiers écrits sur le sujet, mais je vais mettre en avant quelques points saillants. D’abord, l’extrême hétérogénéité interne des trois ordres. Un hobereau a plus en commun avec un riche alleutier qu’avec un prince du sang, et un curé desservant de campagne, qui ne perçoit que la portion congrue de la dîme de sa paroisse, a plus en commun avec un artisan de son bled qu’avec un évêque.

Ensuite, le fait que cette société reposait sur d’importants rapports de domination bien plus que sur une collaboration en harmonie. La nature exacte du servage est quelque chose d’extrêmement débattu parmi les historiens, mais il n’en demeure pas moins que les textes de l’époque parlent explicitement d’individus qui appartiennent à d’autres. Et même pour les personnes identifiées comme libres, la propriété seigneuriale donnait des droits totalement exorbitants à ponctionner leurs revenus, sans qu’ils aient tellement de recours. Pas de consentement à l’impôt, à l’époque…

Si certaines périodes apparaissent plus pacifiques, c’est essentiellement parce qu’elles sont globalement plus prospères, et que les tensions entre classes sociales passent un peu plus au second plan.

Pour finir, sur la question de la nature comme capital, je commence à sérieusement fatiguer, alors je vais faire bref. J’ai été un peu rapide en laissant à penser que nature = capital. En réalité, une partie relève plutôt des intrants et une partie plutôt du capital dans la répartition des éléments nécessaires à la production. Cela ne veut pas dire pour autant que ce capital ou ces intrants doivent forcément avoir un propriétaire identifié.

Effectivement, personne ne peut « posséder la nature ». En revanche, une société peut décréter un droit de propriété sur l’eau, ou a contrario trouver ça complètement aberrant. C’est la question des communs, qui est orthogonale à celle de l’organisation de la production.
il y a un an
Je trouve intéressant que tu affirmes avec beaucoup de vigueur vouloir dépasser le modèle actuel, et pourtant tu en reproduis certaines conceptions sous-jacentes sans jamais les remettre en question. Par exemple, quand tu dis ceci.

> Sans le capital et son fondateur, la société n'existerait pas. Les travailleurs ne fournissent aucun capital, ils débarquent et ils travaillent.

C’est une conception archétypique de ceux qui estiment qu’il est normal que quelqu’un puisse être milliardaire, que c’est une juste récompense pour « s’être investi à fond dans une entreprise ». Effectivement, sans capital et sans quelqu’un pour la créer, une entreprise n’existerait pas. Mais sans travail, une entreprise ne serait qu’une coquille vide : le capital sans travail ne produit rien, car le capital est par nature inerte. Ce qui nous amène à ceci.

> Le gouvernement, la gestion si tu préfères de l'entreprise mérite cette rémunération. Je crois que c'est raisonnable, il l'a crée et il la gouverne, c'est un rôle primordial.

Gouverner une entreprise, c’est du travail. Il est assez commun chez les gauchistes bas du front de considérer que les travailleurs du bas de l’échelle s’opposent aux cadres et aux patrons, mais en termes de contribution à la production de richesse, c’est faux. Les cadres sont des travailleurs, les patrons sont des travailleurs… qui parfois sont aussi propriétaires du capital, les deux n’étant pas antinomiques. Un propriétaire de capital pur est un actionnaire, pas un patron.

C’est la raison pour laquelle je réfute ton idée d’une « force psychologique » qui serait une composante distincte de la production de richesse. Je réaffirme le fait que la production de richesse est le fait de la combinaison [1] de composants inertes qui seront transformés ou consommés par le processus de création de richesse (les intrants) [2] de composants inertes qui participent à la création de richesse mais ne sont ni transformés ni consommés par le processus (le capital) et [3] d’actions volontaires et coordonnées agissant sur les intrants et au moyen du capital (le travail).

Autre exemple.

> Concernant le capital, je pense qu'il est juste de s'enrichir considérablement si on prend des risques et on est persévérants, surtout à hauteur de 25% des profits moins les charges.

Cette idée que l’investisseur « prend un risque » alors que le travailleur non, c’est là encore une conception qui j’abhorre au plus au point.

Le charpentier qui passe ses journées à faire l’acrobate sur un toit, il ne prend pas de risque, peut-être ? Le plaquiste qui a passé trente ans de sa vie a poser de l’amiante, il n’a pas pris de risque ? Le petit jeune qui se lance dans le métier de carreleur, bien connu pour te bousiller les genoux au point qu’à 50 ans tu ne peux plus marcher droit, il ne prend pas de risque ? L’égoutier qui, jour après jour, peut mourir d’avoir rencontré une nappe d’H2S, il ne prend pas de risque ? L’infirmière qui doit porter des vieux à la force de ses bras et les rattraper quand ils tombent, elle ne prend pas de risque ? La magistrate qui annonce à Mouloud qu’il va en taule devant ses 30 copains venus assister à l’audience, elle ne prend pas de risque ?

Il est certain que tous les métiers ne présentent pas le même niveau de risque, et il en va de même pour les investissements. Investir dans l’implantation d’une colonie au Brésil au XVIIe siècle, c’est un investissement à très haut risque. En revanche, acheter des parts de SCPI, ça présente un risque quasi-nul.

La différence fondamentale, et qui n’est jamais mise en exergue par les chantres de la « prise de risque » des entrepreneurs, c’est que l’investisseur prend des risques pour son capital alors que le travailleur prend des risques pour son corps. Et encore, je n’ai pas abordé le fait qu’un travailleur qui déménage pour aller bosser investit de l’argent dans ce changement en prenant le risque bien réel que l’emploi en question soit une arnaque…

Alors comment se fait-il que le risque pris par le travailleur soit compensé au mieux par une somme forfaitaire (prime de risque, salaire plus élevé, etc.), tandis que le risque pris par l’investisseur est compensé par une rémunération ad vitam aeternam ? Est-ce vraiment juste ??

(1/2)
Tu dis la même chose, j'ai surligné :
Citation 1
Je trouve intéressant que tu affirmes avec beaucoup de vigueur vouloir dépasser le modèle actuel, et pourtant tu en reproduis certaines conceptions sous-jacentes sans jamais les remettre en question. Par exemple, quand tu dis ceci.

> Sans le capital et son fondateur, la société n'existerait pas. Les travailleurs ne fournissent aucun capital, ils débarquent et ils travaillent.

C’est une conception archétypique de ceux qui estiment qu’il est normal que quelqu’un puisse être milliardaire, que c’est une juste récompense pour « s’être investi à fond dans une entreprise ». Effectivement, sans capital et sans quelqu’un pour la créer, une entreprise n’existerait pas. Mais sans travail, une entreprise ne serait qu’une coquille vide : le capital sans travail ne produit rien, car le capital est par nature inerte. Ce qui nous amène à ceci.


Pareil ici :
Citation 2
> Le gouvernement, la gestion si tu préfères de l'entreprise mérite cette rémunération. Je crois que c'est raisonnable, il l'a crée et il la gouverne, c'est un rôle primordial.

Gouverner une entreprise, c’est du travail. Il est assez commun chez les gauchistes bas du front de considérer que les travailleurs du bas de l’échelle s’opposent aux cadres et aux patrons, mais en termes de contribution à la production de richesse, c’est faux. Les cadres sont des travailleurs, les patrons sont des travailleurs… qui parfois sont aussi propriétaires du capital, les deux n’étant pas antinomiques. Un propriétaire de capital pur est un actionnaire, pas un patron.

C’est la raison pour laquelle je réfute ton idée d’une « force psychologique » qui serait une composante distincte de la production de richesse. Je réaffirme le fait que la production de richesse est le fait de la combinaison [1] de composants inertes qui seront transformés ou consommés par le processus de création de richesse (les intrants) [2] de composants inertes qui participent à la création de richesse mais ne sont ni transformés ni consommés par le processus (le capital) et [3] d’actions volontaires et coordonnées agissant sur les intrants et au moyen du capital (le travail).


+ On réfute une hypothèse, pas une évidence. Les employés ont besoin d'avoir un chef stable et encourageant.

Pour la dernière partie, c'est la foire au jambon. Déjà, les métiers cités sont assez rares. Ensuite, il y a des charpentiers qui travaillent à leur compte. Surtout, ces métiers sont beaucoup moins dangereux qu'avant. Si tu ajoutes le reste de ses idées, qui devraient garantir un meilleur niveau de vie, de meilleurs soins ainsi qu'un mode de vie plus sain, plus libre, c'est beaucoup moins pénible.

Aussi, les métiers cités sont utiles, ce qu'il prendrait certainement en compte pour sa "RPF", càd une rémunération à vie.
Celui qui investit peut tout perdre et perdre son temps.

C'est beaucoup plus équilibré que ce que tu présentes.
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a un an
Putaso
Putaso
1 an
LFR


Programme politique


L'Abolition du salariat


Note d'introduction : Ceci sera un très long pavé, je posterai les parties au fur et à mesure.
:justice1:


Section 1 : Le système économique actuel, les raisons de sa défaillance.

Le système économique actuel - qu'on peut appeler le capitalisme de salariat - repose sur une simple idée. C'est l'idée suivante :

:d)
Celui qui investit l'argent mérite de récolter 100% des profits.

Il y a une part de vérité là-dedans. Celui qui investit le capital prend des risques, c'est vrai. Mais le capitalisme néglige quelque chose de très important : il néglige le travail. Pour le capitalisme, le travail n'est qu'une vulgaire charge. La création de richesse se fait par le capital et l'investissement, le travail c'est une sorte de poids qu'il faut traîner malgré nous.

On sent bien que cette vision des choses n'est pas tout à fait vraie. A partir du XIXème siècle, on a même commencé à considérer que ça serait tout l'inverse : en réalité la création de richesse se ferait par le travail. Le capital serait, lui, le poids à traîner malgré nous.

Le socialisme, en revanche, s'est développé sur une voie palliative. "Oui, d'accord, au fond le capitaliste mérite 100% des profits, mais il faut quand même pallier aux injustices que ça provoque envers les travailleurs".

Cela donne le capitalisme hybride actuel, capitalisme de salariat.

Nous reviendrons sur ces idées fondamentales dans la Section 2.

*


Le salariat, une forme d'esclavage

Le salariat est un système d'esclavage raffiné. Dans le salariat, le patron achète directement le temps d'une personne ; tout comme le temps de l'esclave appartient à son propriétaire, le temps du salarié appartient au patron. Or cela est justement le propre de l'esclavage : posséder directement le temps d'une autre personne.

C'est en outre un système très profitable au capital, car cet esclave gère lui-même sa propre maintenance : nourriture (hors temps de travail, et dans le travail quand il n'y a pas de ticket resto ou autre), transport (L'obtention d'un permis de conduire, l'achat d'une voiture, sa maintenance, entre autres transports), ses vêtements, son logement, ses frais de santé, etc.

Le capitaliste laisse ce travail de gestion aux salariés, ce qui lui est très pratique.

Comme je l'ai explique précédemment, le socialisme s'est développé sur une voie palliative. Il n'a fait qu'augmenter les frais - les charges - du patron afin de pallier aux injustices du système.

*


Un système intenable économiquement : une illusion

Il faut également signaler que le salariat a un côté confortable. Si ce système a réussi, c'est qu'il s'est avéré confortable pendant une certaine période - cela grâce aux mesures socialistes. Mais on assiste aujourd'hui à la fin de ce système, qui est économiquement intenable. Je vais expliquer pourquoi je pense cela.

Le salariat est devenu un système absurdement rigide. En effet, pour rendre supportable cette forme d'esclavage, il a été nécessaire de le réguler très fortement. A commencer par le salaire minimum : le SMIC n'a rien de naturel. Le salaire "réel" qu'on devrait toucher serait beaucoup, beaucoup plus bas, ce qui rendrait ce système insupportable, invivable. Regardez le monde du XIXème siècle si vous en voulez une illustration.

A cela s'ajoutent beaucoup d'autres régulations, mais aussi un taux d'imposition gigantesque par les cotisations sociales.

Résultat : les patrons ont peur d'embaucher. C'est horriblement cher, lourd, et même dangereux. Or ces régulations sont nécessaires, car sans elles, le salariat se dégrade très vite et révèle sa vraie nature d'esclavage.

Les travailleurs ont du mal à trouver du boulot, ils sont obligés de se mettre à plat ventre pour travailler, ce qui est une aberration dans l'histoire de l'humanité. Les patrons deviennent extrêmement méfiants, et arborent également une sorte de supériorité morale lorsqu'ils "donnent du travail", car cela leur coûte très cher.

Cette situation est suffocante, et de plus en plus de gens s'enfuient du salariat, ou se barrent du pays pour chercher un salariat plus confortable - mais cela va finir par se dégrader partout dans le monde. On ne peut pas maintenir une illusion éternellement.

*


Personne ne bosse : l'immense richesse de la France

Attention : ce n'est pas tout à fait vrai, il y a pas mal de gens qui bossent. Nonobstant, je parie que la majorité (plus de 50%) de la population ne fout rien ou pas grand chose de productif. Cf le topic : onche.org https://onche.org/topic/4[...]-travaille-en-france-pave

Comment expliquer ce phénomène ?

C'est que la richesse et la productivité de la France sont tellement élevées qu'un pourcentage immense de gens peuvent se permettre de brasser du vent. C'est en réalité une réussite civilisationnelle incroyable, l'aboutissement de 1000 ans de travail, d'effort, de détermination à travers les générations.

Mais c'est notre devoir de bien gérer cette richesse, de ne pas la dilapider comme on le fait aujourd'hui. C'est un devoir moral, mais aussi un besoin de survie, car même cette immense richesse ne dure pas éternellement.

Il faut donc un système économique qui prenne compte de cette réalité. Le salariat, comme vous pouvez le constater, est totalement inadapté. Cela provoque des aberrations, des petites castes privilégiées qui se gavent alors qu'une minorité continue à bosser.

*


Comment le capitalisme de salariat arrive-t-il à survivre ?

Le capitalisme de salariat tient par :

:d)
Un martèlement quotidien de propagande depuis la petite enfance, visant à confondre l'esprit des populations (la propagande a été tellement intense et efficace que ça leur est échappé des mains avec les wokistes, d'où la volonté d'une certaine classe mainstream de rétropédaler) ;

:d)
Un renforcement sécuritaire, mis en place après des crises accidentelles ou provoquées, afin d'infantiliser toujours plus les populations et de soumettre leur âme (et de plus en plus leur corps, cf crise cobide) ;

:d)
Les mesures palliatives du socialisme, qui ont surtout pour but d'acheter la paix sociale ;

:d)
Une hyper-exigence émotionnelle à échelle individuelle, qui détruit les individus de l'intérieur (culpabilisation à outrance dans tous les sujets).

Mais pourquoi les castes dominantes maintiennent ce système ?

Laissons de côté le complotisme de bas étage. Il est évident que les individus qui nous gouvernent sont incapables de concevoir un nouveau système, encore moins de le porter politiquement. Même s'ils le voulaient, ils n'en seraient pas capables. Suffit de les voir.

Il y a bien sûr des complots, des intérêts géopolitiques, mais il est clair que le seul projet véritable, d'ensemble sur lequel toutes les élites occidentales s'accordent tacitement, c'est de faire durer le système le plus possible. Ce n'est même pas une volonté égoïste de continuer à se gaver ; ces élites ont surtout peur de sortir du cadre, peur de changer réellement les choses.

*


Conclusion de la Section 1 : La nécessité de dépasser le salariat

J'ai rapidement esquissé les raisons pour lesquelles le salariat est un système à dépasser.

- Sa nature profonde d'esclavage, qui le rend immoral et donc intenable à long terme ;

- Sa lourdeur réglementaire suffocante ;

- Son incapacité à correctement gérer la richesse de la France.

Il y en a sûrement d'autres, mais ces trois là me semblent suffisantes pour justifier l'abolition du salariat, et en conséquence la proposition d'un nouveau système que je présenterai dans les parties suivantes.

Partie 1 / ?
Je 'nai pas d'avis sur l'ensemble du programme, qui me semble pêcher par immaturité écomomique. Mais ce passage a attiré mon attention.
je parie que la majorité (plus de 50%) de la population ne fout rien ou pas grand chose de productif. Comment expliquer ce phénomène ? C'est que la richesse et la productivité de la France sont tellement élevées qu'un pourcentage immense de gens peuvent se permettre de brasser du vent. C'est en réalité une réussite civilisationnelle incroyable, l'aboutissement de 1000 ans de travail, d'effort, de détermination à travers les générations.

Mais c'est notre devoir de bien gérer cette richesse, de ne pas la dilapider comme on le fait aujourd'hui. C'est un devoir moral, mais aussi un besoin de survie, car même cette immense richesse ne dure pas éternellement.


Primo, cette richesse est un acquis du passé qui est en train de s'évaporer sous nos yeux. La situation du monde des affaires est cataclysmique. Très peu de choses fonctionnent encore comme elles le devraient. Incurie, culture de l'à-peu-près, du "c'est bien suffisant". Erreurs, oublis, ratages, approximations. Bricolage, non respect de engagements et des plannings font que ça se barre salement en couille.

Je fais remonter cette chute aux années 2000, où nous étions sur une démarche ascendante en terme de qualité. Nous sommes clairement dans la descente. Les marges fondent comme neige au soleil, et la qualité des services suit la même pente. Des affaires ne se font pas. Il y a un énorme volant de besoins non satisfaits. De même qu'il y a un énorme volant de postes non pourvus.

Secondo, cette richesse ne flotte pas dans l'air à portée de qui veut l'attraper. Elle a le défaut d'être dans des poches privées. Et ces poches pourraient ne pas avoir la même conception que toi de « bien gérer cette richesse ». Le contraire est même certain.

Donc 50% des gens qui brassent du vent, ça va pas marcher longtemps.

D'autant que nous devons lutter contre le rouleau-compresseur asiatique si nous ne voulons pas finir tous en peintres sur coquillages pour assiettes décoratives en contrat d'association.
Certifié tous gaz.
il y a un an
Zardoz
Zardoz
1 an
Je 'nai pas d'avis sur l'ensemble du programme, qui me semble pêcher par immaturité écomomique. Mais ce passage a attiré mon attention.
je parie que la majorité (plus de 50%) de la population ne fout rien ou pas grand chose de productif. Comment expliquer ce phénomène ? C'est que la richesse et la productivité de la France sont tellement élevées qu'un pourcentage immense de gens peuvent se permettre de brasser du vent. C'est en réalité une réussite civilisationnelle incroyable, l'aboutissement de 1000 ans de travail, d'effort, de détermination à travers les générations.

Mais c'est notre devoir de bien gérer cette richesse, de ne pas la dilapider comme on le fait aujourd'hui. C'est un devoir moral, mais aussi un besoin de survie, car même cette immense richesse ne dure pas éternellement.


Primo, cette richesse est un acquis du passé qui est en train de s'évaporer sous nos yeux. La situation du monde des affaires est cataclysmique. Très peu de choses fonctionnent encore comme elles le devraient. Incurie, culture de l'à-peu-près, du "c'est bien suffisant". Erreurs, oublis, ratages, approximations. Bricolage, non respect de engagements et des plannings font que ça se barre salement en couille.

Je fais remonter cette chute aux années 2000, où nous étions sur une démarche ascendante en terme de qualité. Nous sommes clairement dans la descente. Les marges fondent comme neige au soleil, et la qualité des services suit la même pente. Des affaires ne se font pas. Il y a un énorme volant de besoins non satisfaits. De même qu'il y a un énorme volant de postes non pourvus.

Secondo, cette richesse ne flotte pas dans l'air à portée de qui veut l'attraper. Elle a le défaut d'être dans des poches privées. Et ces poches pourraient ne pas avoir la même conception que toi de « bien gérer cette richesse ». Le contraire est même certain.

Donc 50% des gens qui brassent du vent, ça va pas marcher longtemps.

D'autant que nous devons lutter contre le rouleau-compresseur asiatique si nous ne voulons pas finir tous en peintres sur coquillages pour assiettes décoratives en contrat d'association.
Pour une fois tu es totalement d'accord avec Putaso.

Pourquoi le penser immature si tu es d'accord ?
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a un an
Pour une fois tu es totalement d'accord avec Putaso.

Pourquoi le penser immature si tu es d'accord ?
Je ne me permettrais pas de traiter Putaso d'immature. Je dis que son programme économique manque de maturité. C'est une construction idéologique qui fait table rase des réalités.
Certifié tous gaz.
il y a un an
Je fav directe pour bien prendre le temps de lire.
:vador_doigt:
il y a un an
Jamais, c’est pas la commune ici
:MacronRire:
il y a un an
Zardoz
Zardoz
1 an
Je ne me permettrais pas de traiter Putaso d'immature. Je dis que son programme économique manque de maturité. C'est une construction idéologique qui fait table rase des réalités.
Qui vise à transformer la réalité. C'est différent
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a un an
Jamais, c’est pas la commune ici
:MacronRire:
Tu dis ça parce que tu perdrais 80% de ton salaire ?
:interloque:
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a un an