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LFR


Programme politique


L'Abolition du salariat


Note d'introduction : Ceci sera un très long pavé, je posterai les parties au fur et à mesure.
:justice1:


Section 1 : Le système économique actuel, les raisons de sa défaillance.

Le système économique actuel - qu'on peut appeler le capitalisme de salariat - repose sur une simple idée. C'est l'idée suivante :

:d)
Celui qui investit l'argent mérite de récolter 100% des profits.

Il y a une part de vérité là-dedans. Celui qui investit le capital prend des risques, c'est vrai. Mais le capitalisme néglige quelque chose de très important : il néglige le travail. Pour le capitalisme, le travail n'est qu'une vulgaire charge. La création de richesse se fait par le capital et l'investissement, le travail c'est une sorte de poids qu'il faut traîner malgré nous.

On sent bien que cette vision des choses n'est pas tout à fait vraie. A partir du XIXème siècle, on a même commencé à considérer que ça serait tout l'inverse : en réalité la création de richesse se ferait par le travail. Le capital serait, lui, le poids à traîner malgré nous.

Le socialisme, en revanche, s'est développé sur une voie palliative. "Oui, d'accord, au fond le capitaliste mérite 100% des profits, mais il faut quand même pallier aux injustices que ça provoque envers les travailleurs".

Cela donne le capitalisme hybride actuel, capitalisme de salariat.

Nous reviendrons sur ces idées fondamentales dans la Section 2.

*


Le salariat, une forme d'esclavage

Le salariat est un système d'esclavage raffiné. Dans le salariat, le patron achète directement le temps d'une personne ; tout comme le temps de l'esclave appartient à son propriétaire, le temps du salarié appartient au patron. Or cela est justement le propre de l'esclavage : posséder directement le temps d'une autre personne.

C'est en outre un système très profitable au capital, car cet esclave gère lui-même sa propre maintenance : nourriture (hors temps de travail, et dans le travail quand il n'y a pas de ticket resto ou autre), transport (L'obtention d'un permis de conduire, l'achat d'une voiture, sa maintenance, entre autres transports), ses vêtements, son logement, ses frais de santé, etc.

Le capitaliste laisse ce travail de gestion aux salariés, ce qui lui est très pratique.

Comme je l'ai explique précédemment, le socialisme s'est développé sur une voie palliative. Il n'a fait qu'augmenter les frais - les charges - du patron afin de pallier aux injustices du système.

*


Un système intenable économiquement : une illusion

Il faut également signaler que le salariat a un côté confortable. Si ce système a réussi, c'est qu'il s'est avéré confortable pendant une certaine période - cela grâce aux mesures socialistes. Mais on assiste aujourd'hui à la fin de ce système, qui est économiquement intenable. Je vais expliquer pourquoi je pense cela.

Le salariat est devenu un système absurdement rigide. En effet, pour rendre supportable cette forme d'esclavage, il a été nécessaire de le réguler très fortement. A commencer par le salaire minimum : le SMIC n'a rien de naturel. Le salaire "réel" qu'on devrait toucher serait beaucoup, beaucoup plus bas, ce qui rendrait ce système insupportable, invivable. Regardez le monde du XIXème siècle si vous en voulez une illustration.

A cela s'ajoutent beaucoup d'autres régulations, mais aussi un taux d'imposition gigantesque par les cotisations sociales.

Résultat : les patrons ont peur d'embaucher. C'est horriblement cher, lourd, et même dangereux. Or ces régulations sont nécessaires, car sans elles, le salariat se dégrade très vite et révèle sa vraie nature d'esclavage.

Les travailleurs ont du mal à trouver du boulot, ils sont obligés de se mettre à plat ventre pour travailler, ce qui est une aberration dans l'histoire de l'humanité. Les patrons deviennent extrêmement méfiants, et arborent également une sorte de supériorité morale lorsqu'ils "donnent du travail", car cela leur coûte très cher.

Cette situation est suffocante, et de plus en plus de gens s'enfuient du salariat, ou se barrent du pays pour chercher un salariat plus confortable - mais cela va finir par se dégrader partout dans le monde. On ne peut pas maintenir une illusion éternellement.

*


Personne ne bosse : l'immense richesse de la France

Attention : ce n'est pas tout à fait vrai, il y a pas mal de gens qui bossent. Nonobstant, je parie que la majorité (plus de 50%) de la population ne fout rien ou pas grand chose de productif. Cf le topic : onche.org https://onche.org/topic/4[...]-travaille-en-france-pave

Comment expliquer ce phénomène ?

C'est que la richesse et la productivité de la France sont tellement élevées qu'un pourcentage immense de gens peuvent se permettre de brasser du vent. C'est en réalité une réussite civilisationnelle incroyable, l'aboutissement de 1000 ans de travail, d'effort, de détermination à travers les générations.

Mais c'est notre devoir de bien gérer cette richesse, de ne pas la dilapider comme on le fait aujourd'hui. C'est un devoir moral, mais aussi un besoin de survie, car même cette immense richesse ne dure pas éternellement.

Il faut donc un système économique qui prenne compte de cette réalité. Le salariat, comme vous pouvez le constater, est totalement inadapté. Cela provoque des aberrations, des petites castes privilégiées qui se gavent alors qu'une minorité continue à bosser.

*


Comment le capitalisme de salariat arrive-t-il à survivre ?

Le capitalisme de salariat tient par :

:d)
Un martèlement quotidien de propagande depuis la petite enfance, visant à confondre l'esprit des populations (la propagande a été tellement intense et efficace que ça leur est échappé des mains avec les wokistes, d'où la volonté d'une certaine classe mainstream de rétropédaler) ;

:d)
Un renforcement sécuritaire, mis en place après des crises accidentelles ou provoquées, afin d'infantiliser toujours plus les populations et de soumettre leur âme (et de plus en plus leur corps, cf crise cobide) ;

:d)
Les mesures palliatives du socialisme, qui ont surtout pour but d'acheter la paix sociale ;

:d)
Une hyper-exigence émotionnelle à échelle individuelle, qui détruit les individus de l'intérieur (culpabilisation à outrance dans tous les sujets).

Mais pourquoi les castes dominantes maintiennent ce système ?

Laissons de côté le complotisme de bas étage. Il est évident que les individus qui nous gouvernent sont incapables de concevoir un nouveau système, encore moins de le porter politiquement. Même s'ils le voulaient, ils n'en seraient pas capables. Suffit de les voir.

Il y a bien sûr des complots, des intérêts géopolitiques, mais il est clair que le seul projet véritable, d'ensemble sur lequel toutes les élites occidentales s'accordent tacitement, c'est de faire durer le système le plus possible. Ce n'est même pas une volonté égoïste de continuer à se gaver ; ces élites ont surtout peur de sortir du cadre, peur de changer réellement les choses.

*


Conclusion de la Section 1 : La nécessité de dépasser le salariat

J'ai rapidement esquissé les raisons pour lesquelles le salariat est un système à dépasser.

- Sa nature profonde d'esclavage, qui le rend immoral et donc intenable à long terme ;

- Sa lourdeur réglementaire suffocante ;

- Son incapacité à correctement gérer la richesse de la France.

Il y en a sûrement d'autres, mais ces trois là me semblent suffisantes pour justifier l'abolition du salariat, et en conséquence la proposition d'un nouveau système que je présenterai dans les parties suivantes.

Partie 1 / ?
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Prochaine partie demain, je suis fatigué
:tomochat:
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Putaso
Putaso
1 an
Prochaine partie demain, je suis fatigué
:tomochat:
Repose-toi bien
:hug:
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a un an
ok j'attends la suite
:Noted:
il y a un an
Putaso
Putaso
1 an
Prochaine partie demain, je suis fatigué
:tomochat:
Bon repos
:Chatchat:
𓃫 𓃩 𓁣
il y a un an
Section 2 : Proposition d'un nouveau principe : la théorie des forces productives

Revenons à l'introduction.

J'ai dit que selon le capitalisme :

:d)
Celui qui investit l'argent mérite de récolter 100% des profits.

Et selon le communisme :

:d)
Celui qui effectue le travail mérite de récolter 100% des profits.

Ces deux visions ne sont pas totalement fausses. Mais elles sont très incomplètes, et provoquent inévitablement des injustices. Ce sont des visions simplistes des forces productives de la richesse.

Ici, je vais vous proposer non pas 1, mais 2, mais bel et bien 4 forces productives différentes.

*

Les quatre forces productives

1) Les forces naturelles

Totalement négligées par le capitalisme ainsi que par le communisme, ces forces sont pourtant explicitement mentionnées par Adam Smith. Néanmoins, il n'en tire aucune conséquence économique autre que la nature fournirait du travail "gratuit" pour l'humain.

En effet, la nature travaille et pas qu'un peu. Dans l'agriculture et l'élevage, l'humain ne fait qu'accompagner les forces naturelles qui font pousser les plantes, les animaux qui mangent et grandissent par eux-mêmes, etc. C'est un travail naturel.

Dans les manufactures, les forces naturelles sont moins évidentes. Car on a tendance à associer nature à "plantes, animaux, terre". Alors que la "nature" désigne également les lois de la physique et de la chimie. Encore une fois, le travail de l'homme accompagne le travail des forces naturelles de la physique et de la chimie, sans lesquelles on ne pourrait pas transformer la matière.

Enfin même dans le secteur des services, on peut affirmer que la nature intervient par notre corps même, qui fait un travail constant et insconscient pour assurer notre survie. Sans ces forces naturelles, on ne pourrait pas travailler.

Pourquoi ces forces ne sont pas à négliger ?

On reconnaît un arbre à ses fruits... et même ses mauvais fruits.

L'écologie a fait son apparition au siècle dernier. C'est la réaction à la négligence totale de la nature par les capitalistes et les communistes : en effet, lorsqu'on néglige la présence de la nature, cela finit par se payer.

Pollution, destruction des milieux naturels, destruction de la biodiversité (on peut même le constater à l'oeil nu, pour ceux vivant à la campagne depuis longtemps), infertilité des terres, etc. Négliger la nature est un désastre, alors il me semble tout à fait cohérent d'en faire une force productive à part entière.

2) Les forces du travail

On reprend ici la force productive du travail humain, elle reconnue par le communisme et le socialisme, mais considérée comme une charge par le capitalisme.

Rien à dire, le travail humain est une force productive. Aucune explication n'est nécessaire je pense.

3) Les forces mécaniques

Ce sont les forces productives issues des outils et des machines humaines. On inclut ici l'argent, qui est un outil.

Sans ces forces, on ne pourrait pas travailler, ou le travail serait infiniment moins productif. Enfoncer un clou sans marteau c'est plus compliqué.

Encore une fois, je crois que c'est bien clair.

4) Les forces psychologiques ou spirituelles

En effet, pour produire il faut une certaine motivation, une force qui nous pousse à agir.

C'est une force qui a été découverte récemment, et qui a donné lieu à des techniques managériales et manipulatoires qui rendent le travail encore plus insupportable. La psychologie est également utilisée dans le marketing, et son importance est tellement grande que cela peut être considéré comme une force productive.

En outre, on peut dire que le patron, en mettant en place l'entreprise, génère la force psychologique nécessaire pour motiver un groupe d'hommes à travailler dans un but commun. Cela n'est pas à négliger.

Le côté spirituel est optionnel. Pour ceux qui y croient, ce sont des forces spirituelles qui sont mises en oeuvre... mais je ne vais pas détailler, ce n'est pas strictement nécessaire. La force psychologique est bien claire et suffisante.

*

Conclusion

On a donc 4 forces au lieu d'une :

:d)
Forces naturelles ;

:d)
Force du travail ;

:d)
Force mécanique ;

:d)
Force psychologique.

Quelle en est la conclusion économique ?

:d)
Les profits doivent être divisés en 4 parts et justement répartis selon les forces apportées par chacun.

Voilà, c'est la fin de la Section 2. Nous pouvons désormais passer à la Section 3, ou je présenterai le premier contrat remplaçant le salariat : le contrat d'association.

Partie 2/5
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Section 3 : Le contrat d'association

Les contrats de travail ayant recours au salariat ne seront plus autorisés. Ces contrats seront remplacés par les contrats d'association.

Le fondateur d'une société pourra s'associer avec une ou plusieurs personnes. Chaque associé percevra une part des profits. Les profits seront répartis selon la théorie des forces productives.

*


Répartition des profits selon la théorie des forces productives

Comme on l'a vu, il faut diviser le profit en 4 parts, donc des parts de 25%. Ces parts seront réparties comme suit :

:d)
Les forces naturelles appartiennent à toute la collectivité, donc elles seront fixées en impôts. En outre, il n'y aura plus aucun impôt après cela : ça sera un impôt fixe sur les profits. Il n'y aura plus de salariat et pas de contributions sociales non plus.
C'est d'ailleurs exactement le taux de l'impôt sur les sociétés à l'heure actuelle : 25% (il y a un taux réduit de 15% jusqu'à 42500€, et beaucoup d'exceptions, bref. On peut aussi prévoir des exceptions).



:d)
Concernant le travail, on partira de la présomption que tous les associés travaillent de façon à peu près égale (c'est une présomption). Le ou les fondateurs seront exclus de cette part, vous verrez pourquoi. Donc cette part de 25% sera répartie entre les travailleurs.

:d)
Concernant les forces mécaniques : il s'agit ici du capital investi. L'investisseur ou les investisseurs du capital auront droit à cette part (25%).

:d)
Finalement, la force psychologique sera attribué au fondateur ou aux fondateurs, car la société ne serait pas possible sans eux. Ils ont permis la création de la société et la gouvernent. Le ou les fondateurs auront donc toujours une part réservée de 25% des profits.

On pourrait découper les profits de plusieurs façons. Je propose la suivante :

- D'abord on enlève les 25% de forces naturelles. Ces profits sont ceux qui appartiennent proprement à toute la collectivité.

- On divise ce qui reste par 3 et on répartit selon la participation de chacun.

*


Exemples

:d)
Prenons une société à deux personnes, un fondateur et un associé :

D'abord on enlève les 25% des forces naturelles.

Il reste 75%. Le patron aurait 50% des profits réservés car il a investi le capital et il a fondé la société. Il reste donc la part de l'associé de 25%.

Cela peut paraître peu pour l'associé, mais gardez en tête que le patron a investi 100% du capital, a fondé la société et la gouverne.
:konata_blasee:


Pour un bénéfice mensuel de 5000€, il restera 3750€ après les forces naturelles. Réparti en 3 parts, 2 reviennent au patron : 2500€. Le reste de 1250€ revient à l'associé.

Je rappelle encore qu'il n'y aura pas de salaire ni de contributions sociales. Ces charges deviendront des profits, donc un profit de 5000€ mensuel n'est pas improbable
(un salarié coûterait 2400€ en moyenne à l'employeur, toutes charges comprises...).



:d)
Prenons une société co-fondée par deux personnes, les deux ayant investi une part égale du capital.

D'abord on enlève les 25% des forces naturelles.

Les parts liées à la fondation et au capital (50% total) seront réparties équitablement entre eux. Ils auront donc 25% chacun.

En l'absence d'autres associés, la force du travail sera répartie entre eux. 12,5% pour chacun.

Au total, chacun obtiendra 37,5% des profits.

Reprennons l'exemple de 5000€. En enlevant la nature, ça nous donne 3750€. Les parts du capital et de la fondation seront réparties en deux, donc 1250€ chacun. La partie du travail sera répartie entre eux, elle sera donc de 625€ supplémentaires.

Au total, chacun gagnera 1875€ pour un bénéfice mensuel de 5000€.

:d)
Prenons une société co-fondée par 3 personnes ayant investi une part égale du capital : chacune toucherait 25% des profits, car les 3 parts devront être réparties de façon égale.

Ca donne 1250€ par personne.

:d)
Prenons maintenant une société avec un patron et 100 associés. Le patron, ayant fondé la société et investi le capital, aurait 2 parts (50%) en réserve. En outre, la part du travail serait divisée par 100, donc ça donne 0,25% par personne.

Imaginons que cette société obtient un bénéfice mensuel d' 1 million d'euros.
(100 salariés au SMIC coûtent aujourd'hui 240 000€ par mois environ, en prenant en compte toutes les charges. Cela s'ils ont tous au SMIC sans heures supplémentaires. Ces charges deviendront des profits purs, donc un profit d'un million sera beaucoup plus accessible).



- 250 000€ seront imposés (part naturelle).
- Le restant, 750 000€, sera divisé en 3 parts égales de 250 000€.
- Le patron, ayant fondé la société et investi tout le capital obtiendra deux parts complètes, soit 500 000€.
- La dernière part de 250 000€ sera divisée par 100. Cela nous donne 2500€ pour chaque associé.

Comme vous pouvez le voir, c'est déjà le double du SMIC pour les associés, imaginant un bénéfice d1 million d'euros par mois. Pour un communiste cela peut paraître peu, mais pour une personne raisonnable, le patron ayant fondé la société et la dirigeant, en plus d'avoir investi 100% du capital, mérite une récompense conséquente. Sans compter que beaucoup de cet argent sera probablement réinvesti dans la société.

Souvenez vous que tout cela s'accompagnera de la RPF à 800€. Donc l'associé de cette entreprise aura un revenu total de 3300€.


*


Règles du contrat

Pour associer une nouvelle personne, il faudra l'accord du fondateur et de 50% au moins des associés.

Les contrats d'association dureront un an maximum. Ils seront renouvelables.

Un fondateur ne pourra pas s'associer à une autre société.

Une personne ne pourra s'associer qu'une seule fois en même temps. On pourra se désassocier et changer de société, mais une seule à la fois.

Le ou les fondateurs gouverneront la société. Ils prendront les décisions et donneront les consignes générales (peu importe qui a investi le capital, même si le plus souvent c'est la même personne). Néanmoins, les associés ne seront pas obligés de faire quoi que ce soit. Ils ne seront pas obligés d'aller travailler.

Mais pour chaque jour non travaillé, le fondateur pourra retirer 1/30 du revenu de l'associé en question et le redistribuer entre le reste des travailleurs.
Des accords pourront être trouvés pour donner des congés hebdomadaires uniformes à tout le monde.



Si un associé fait preuve de mauvaise foi (il vient bosser mais ne fout rien par exemple) il pourra être entraîné devant le juge de paix.

Une société peut être transmise, et la part du fondateur changer de main.

Si un fondateur souhaite avoir un représentant, il devra lui donner 10% de sa part de fondateur au minimum (donc 9 représentants au maximum).

*


Conséquences

On peut deviner que l'association sera relativement rare.

Il y aura toujours des entreprises, car on peut toujours se faire de très grands bénéfices. Mais ça ne sera plus comme avant. On ne va pas s'associer à n'importe qui, car en effet un associé a la liberté de travailler ou pas. Son profit en dépend, certes, et il peut être trainé devant la justice : mais dans les grandes sociétés il est difficile de contrôler que tout le monde travaille.

Ce système favorisera probablement les petites sociétés familiales et amicales, où l'on peut se faire confiance.

Les grandes sociétés survivront avec un certain nombre d'associés. Le patron, ne touchant pas la part du travail, ne souffre pas financièrement des conséquences d'associer plus de monde. Ceux qui souffriront financièrement seront le reste des associés. C'est au patron de les convaincre, en leur montrant qu'on peut réduire la charge du travail ou que les profits augmenteront de façon à compenser cette perte.

Au lieu d'associer un nouveau membre, on pourra recourir à un autre type de contrat, qu'on verra dans la Section 4 : le contrat à la tâche.

Partie 3/5
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Section 4 : Le contrat à la tâche

Le patron offrira, par la voie affiches, par lettre, oralement ou de n'importe quelle manière, une consigne contenant trois éléments :

:d)
Une tâche précise à effectuer ;
:d)
Les outils de travail fournis par le patron ;
:d)
Une rémunération définie. Cette rémunération peut être en nature ou en monnaie.

En revanche, comme il sera indiqué dans les formules du contrat, la tâche doit être accomplie de façon loyale. Prendre un temps déraisonnable pour accomplir une tâche sera considéré comme un acte déloyal.

:d)
Patron et tâcheron signeront alors un contrat manuscrit, sur n'importe quel support (généralement une feuille) en respectant soigneusement les formules qui suivent :

"Moi, [Nom et Prénom du travailleur] m'engage à loyalement [description de la tâche à accomplir] pour le compte de [Nom et Prénom du patron] pour la récompense de [Rémunération].

"Moi, [Nom et Prénom du patron] m'engage à loyalement récompenser [Nom et Prénom du travailleur] par [Rémunération], dès que la tâche de [Tâche] sera accomplie par lui.

Sur mon honneur, qu'il en soit ainsi. [Signature du travailleur]

Sur mon honneur, qu'il en soit ainsi. [Signature du patron]

Fait le [Date].


Le patron peut être représenté par un associé.

La rédaction manuelle de ces formules sera obligatoire, sous peine d'amandes à la charge du patron. Les deux individus se serreront alors les mains (non obligatoire juridiquement). Ce manuscrit original sera donné à un tiers : le "gardien des voeux", qui sera chargé de garder tous les contrats jusqu'à son exécution, et de les archiver quand ils seront complétés.

Au niveau des villes, il y aura donc des nouveaux centres de travail, qui remplaceront Pôle emploi et qui concentreront toutes les offres de tâches à accomplir.

La publication de l'offre au centre coûtera 5 centimes au patron,l'enregistrement de chaque contrat coûtera 5 centimes au travailleur. N'importe qui pourra déposer une offre, le gardien doit toutes les accepter sauf illégalité (pas de tueur à gage)
:Oopsi:


Il y aura en outre un gardien des voeux par commune, mais chaque commune n'aura pas un centre dédié. Les gardiens des petites communes travailleront chez eux ou dans un local séparé de la mairie
(à adapter selon la commune ; certaines seront très petites et presque aucune tâche ne sera proposée là-bas. Mais il est important que ce service soit disponible partout).



Il est également possible de conclure de tels contrats en dehors du gardien des voeux, et si les formules sont respectées, alors ces contrats seront valides. L'original doit être gardé par le travailleur, le patron pouvant garder une copie.

Ces contrats seront soumis au droit général des contrats, mais il est à supposer qu'il y aura des abus de type spécifique. Les prud'hommes se chargeront de juger ces nouveaux cas, et une jurisprudence nouvelle émergera. En revanche, la première personne à qui s'adresser en cas de conflit sera le gardien des voeux, qui tentera de résoudre tout conflit par l'amiable avant de le renvoyer aux juridictions pertinentes.
(Le patron ou le salarié peuvent aussi renvoyer l'affaire s'ils l'estiment nécessaire).



Aucune limite réelle de temps n'est imposée. Par exemple, nettoyer un magasin peut prendre quelques heures s'il est petit, ou de toute une journée s'il est énorme. C'est au travailleur d'estimer si la tâche lui convient, et s'il sera capable de l'accomplir.

Ce système s'accompagnera de la RPF : onche.org https://onche.org/topic/6[...]ncaise/1#message_12248435 ce qui donnera au travailleur la possibilité de choisir des tâches convenablement rémunérées, sans avoir à souffrir des injustices des patrons pour assurer sa survie.

* * *


Conséquences de ce système

Comme vous pouvez le constater, ce système est très souple mais aussi très facile à abuser.

:d)
On peut demander à un saisonnier d'hôtellerie, par exemple, de "tenir l'accueil pour 20 clients", ou pour 99999 clients, et on aura l'équivalent d'un contrat à durée indéterminée (ce nom ne sera plus valide).

Ces abus sont possibles, je l'admets volontiers. Mais puisqu'on aura la RPF et que ces contrats seront contrôlés par le gardien des voeux, on peut imaginer que globalement les travailleurs ne se feront pas systématiquement baiser. Certes, il y aura des boulets, comme il y en a toujours, mais le gardien ainsi que le système judiciaire s'occuperont de ces cas, et développeront une jurisprudence spécifique.

On peut également interdire les abus les plus évidents, comme celui cité là-haut : interdiction des contrats de très longue durée. Mais puisque le but est de rendre ce système le plus souple possible, on tâchera de ne pas trop l'encombrer de régulation.

Exemple : livraison à un magasin

:d)
L'achat sera effectué à distance par le patron du magasin.

:d)
Le vendeur livrera lui-même personnellement (ou par son associé) la marchandise si c'était prévu dans le contrat, ou alors il fera livrer la marchandise par quelqu'un d'autre. Dans ce cas, il signera un contrat à la tâche qui consistera à livrer telle quantité de marchandises à telle adresse. Si le transport n'est pas prévu, l'acheteur viendra lui même la chercher, ou le fera faire à son associé, ou alors signera un contrat à la tâche pour faire transporter la marchandise.

:d)
Le patron du magasin pourra signer un contrat avec quelqu'un pour "décharger toute la marchandise dans le magasin", ou alors le faire personnellement (ou le faire faire à son associé).

:d)
Il pourra signer un contrat pour "la mise en rayon du magasin", ou le faire lui-même, ou le faire faire à son associé.

* * *


Conclusion


C'est un système très souple et aussi très dangereux. Mais la RPF, ainsi que le contrôle du gardien, seront à mon avis des garanties suffisantes pour empêcher que ça devienne un chaos généralisé. Il y aura des abus, mais ils seront vite réparés.

Dans ce programme, je compte également rétablir la justice de paix, soit une justice beaucoup plus proche des citoyens.

:d)
"Les juges de paix avaient pour principale mission de régler les litiges de la vie quotidienne par une démarche conciliatrice : petites affaires personnelles et mobilières, reconnaissances en paternité, conflits bénins entre particuliers, litiges entre voisins, conflits entre locataires et propriétaires (les propriétaires se plaignant qu'ils n'ont pas reçu leur loyer, les locataires se plaignant de charges trop élevées par exemple), contraventions de simple police, levée ou maintien de scellés (lors des règlements de successions en cas d'héritages)"

La présence de ces juges contribuera également à pacifier la société et à limiter les abus.
D'où le nom "juge de paix".



Partie 4/5
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Section 5 : Conclusion : un système dual

Comme vous pouvez le voir, je propose un système dual. Le contrat d'association et le contrat à la tâche.

Le contrat d'association est plus rigide que le salariat. Mais cela est compensé par le contrat à la tâche, qui est beaucoup plus souple.

Il faut ajouter que le fonctionnariat marchera toujours comme aujourd'hui. Il mériterait peut être une réforme, mais ça peut faire l'objet d'un autre topic.

Ce ne sont que des idées qui devront faire l'objet d'expérimentations et sans doute de beaucoup de changements et de perfectionnements. Leur impact sera énorme sans doute, mais si cela finit par fonctionner, on pourrait former une société beaucoup plus juste et fonctionnelle.

Au plaisir.

Partie 5/5
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Oh, j'ai presque oublié. @Seugondaire
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
Palu
:Charcelement:
:tintinsuce:
:tintinpute:
il y a un an
J'ai lu, c'est très intéressant.

J'attends de voir ce que les libéraux et communistes du forum en penseront.
:NNNhutts1:
il y a un an
Wilgen
Wilgen
1 an
J'ai lu, c'est très intéressant.

J'attends de voir ce que les libéraux et communistes du forum en penseront.
Merci kheyon, ça fait plaisir
:pandyboit2:
Au plaisir ~
:justice1:
il y a un an
:Noted:
il y a un an
Ce serait sympa un contrat à la tâche entre personnes, sans entreprise
:pote_de_ADlaurent:
Je vous aime tous
:love:
Tu ne fais pas exception

il y a un an
:Risipalu:


intéressant cependant

:selection_naturelle:
:selection_naturelle:
il y a un an
Putain j'ai rien compris + c'est trop long.
:notready2:
il y a un an
:Noted:
je suis daltonien
il y a un an
Putaso
Putaso
1 an
LFR


Programme politique


L'Abolition du salariat


Note d'introduction : Ceci sera un très long pavé, je posterai les parties au fur et à mesure.
:justice1:


Section 1 : Le système économique actuel, les raisons de sa défaillance.

Le système économique actuel - qu'on peut appeler le capitalisme de salariat - repose sur une simple idée. C'est l'idée suivante :

:d)
Celui qui investit l'argent mérite de récolter 100% des profits.

Il y a une part de vérité là-dedans. Celui qui investit le capital prend des risques, c'est vrai. Mais le capitalisme néglige quelque chose de très important : il néglige le travail. Pour le capitalisme, le travail n'est qu'une vulgaire charge. La création de richesse se fait par le capital et l'investissement, le travail c'est une sorte de poids qu'il faut traîner malgré nous.

On sent bien que cette vision des choses n'est pas tout à fait vraie. A partir du XIXème siècle, on a même commencé à considérer que ça serait tout l'inverse : en réalité la création de richesse se ferait par le travail. Le capital serait, lui, le poids à traîner malgré nous.

Le socialisme, en revanche, s'est développé sur une voie palliative. "Oui, d'accord, au fond le capitaliste mérite 100% des profits, mais il faut quand même pallier aux injustices que ça provoque envers les travailleurs".

Cela donne le capitalisme hybride actuel, capitalisme de salariat.

Nous reviendrons sur ces idées fondamentales dans la Section 2.

*


Le salariat, une forme d'esclavage

Le salariat est un système d'esclavage raffiné. Dans le salariat, le patron achète directement le temps d'une personne ; tout comme le temps de l'esclave appartient à son propriétaire, le temps du salarié appartient au patron. Or cela est justement le propre de l'esclavage : posséder directement le temps d'une autre personne.

C'est en outre un système très profitable au capital, car cet esclave gère lui-même sa propre maintenance : nourriture (hors temps de travail, et dans le travail quand il n'y a pas de ticket resto ou autre), transport (L'obtention d'un permis de conduire, l'achat d'une voiture, sa maintenance, entre autres transports), ses vêtements, son logement, ses frais de santé, etc.

Le capitaliste laisse ce travail de gestion aux salariés, ce qui lui est très pratique.

Comme je l'ai explique précédemment, le socialisme s'est développé sur une voie palliative. Il n'a fait qu'augmenter les frais - les charges - du patron afin de pallier aux injustices du système.

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Un système intenable économiquement : une illusion

Il faut également signaler que le salariat a un côté confortable. Si ce système a réussi, c'est qu'il s'est avéré confortable pendant une certaine période - cela grâce aux mesures socialistes. Mais on assiste aujourd'hui à la fin de ce système, qui est économiquement intenable. Je vais expliquer pourquoi je pense cela.

Le salariat est devenu un système absurdement rigide. En effet, pour rendre supportable cette forme d'esclavage, il a été nécessaire de le réguler très fortement. A commencer par le salaire minimum : le SMIC n'a rien de naturel. Le salaire "réel" qu'on devrait toucher serait beaucoup, beaucoup plus bas, ce qui rendrait ce système insupportable, invivable. Regardez le monde du XIXème siècle si vous en voulez une illustration.

A cela s'ajoutent beaucoup d'autres régulations, mais aussi un taux d'imposition gigantesque par les cotisations sociales.

Résultat : les patrons ont peur d'embaucher. C'est horriblement cher, lourd, et même dangereux. Or ces régulations sont nécessaires, car sans elles, le salariat se dégrade très vite et révèle sa vraie nature d'esclavage.

Les travailleurs ont du mal à trouver du boulot, ils sont obligés de se mettre à plat ventre pour travailler, ce qui est une aberration dans l'histoire de l'humanité. Les patrons deviennent extrêmement méfiants, et arborent également une sorte de supériorité morale lorsqu'ils "donnent du travail", car cela leur coûte très cher.

Cette situation est suffocante, et de plus en plus de gens s'enfuient du salariat, ou se barrent du pays pour chercher un salariat plus confortable - mais cela va finir par se dégrader partout dans le monde. On ne peut pas maintenir une illusion éternellement.

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Personne ne bosse : l'immense richesse de la France

Attention : ce n'est pas tout à fait vrai, il y a pas mal de gens qui bossent. Nonobstant, je parie que la majorité (plus de 50%) de la population ne fout rien ou pas grand chose de productif. Cf le topic : onche.org https://onche.org/topic/4[...]-travaille-en-france-pave

Comment expliquer ce phénomène ?

C'est que la richesse et la productivité de la France sont tellement élevées qu'un pourcentage immense de gens peuvent se permettre de brasser du vent. C'est en réalité une réussite civilisationnelle incroyable, l'aboutissement de 1000 ans de travail, d'effort, de détermination à travers les générations.

Mais c'est notre devoir de bien gérer cette richesse, de ne pas la dilapider comme on le fait aujourd'hui. C'est un devoir moral, mais aussi un besoin de survie, car même cette immense richesse ne dure pas éternellement.

Il faut donc un système économique qui prenne compte de cette réalité. Le salariat, comme vous pouvez le constater, est totalement inadapté. Cela provoque des aberrations, des petites castes privilégiées qui se gavent alors qu'une minorité continue à bosser.

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Comment le capitalisme de salariat arrive-t-il à survivre ?

Le capitalisme de salariat tient par :

:d)
Un martèlement quotidien de propagande depuis la petite enfance, visant à confondre l'esprit des populations (la propagande a été tellement intense et efficace que ça leur est échappé des mains avec les wokistes, d'où la volonté d'une certaine classe mainstream de rétropédaler) ;

:d)
Un renforcement sécuritaire, mis en place après des crises accidentelles ou provoquées, afin d'infantiliser toujours plus les populations et de soumettre leur âme (et de plus en plus leur corps, cf crise cobide) ;

:d)
Les mesures palliatives du socialisme, qui ont surtout pour but d'acheter la paix sociale ;

:d)
Une hyper-exigence émotionnelle à échelle individuelle, qui détruit les individus de l'intérieur (culpabilisation à outrance dans tous les sujets).

Mais pourquoi les castes dominantes maintiennent ce système ?

Laissons de côté le complotisme de bas étage. Il est évident que les individus qui nous gouvernent sont incapables de concevoir un nouveau système, encore moins de le porter politiquement. Même s'ils le voulaient, ils n'en seraient pas capables. Suffit de les voir.

Il y a bien sûr des complots, des intérêts géopolitiques, mais il est clair que le seul projet véritable, d'ensemble sur lequel toutes les élites occidentales s'accordent tacitement, c'est de faire durer le système le plus possible. Ce n'est même pas une volonté égoïste de continuer à se gaver ; ces élites ont surtout peur de sortir du cadre, peur de changer réellement les choses.

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Conclusion de la Section 1 : La nécessité de dépasser le salariat

J'ai rapidement esquissé les raisons pour lesquelles le salariat est un système à dépasser.

- Sa nature profonde d'esclavage, qui le rend immoral et donc intenable à long terme ;

- Sa lourdeur réglementaire suffocante ;

- Son incapacité à correctement gérer la richesse de la France.

Il y en a sûrement d'autres, mais ces trois là me semblent suffisantes pour justifier l'abolition du salariat, et en conséquence la proposition d'un nouveau système que je présenterai dans les parties suivantes.

Partie 1 / ?
Mais les salariés ne sont-ils pas satisfaits de leur condition ?
:pepe10:

Contrairement aux esclaves ils l'ont choisi.
Vēritās līberābit vōs
il y a un an
Il faut aussi souligner le fait que les salariés sont dépossédés de leur travail.
Dans mon boulot, je copie systématiquement ma production sur un disque pour en faire une sauvegarde personnelle. Afin de ne pas avoir à recommencer à 0 quand je changerai de boîte.
Il faut être malin. Et lorsque je serais dans une autre entreprise, je reprendrais mes données en changeant juste la présentation et les couleurs et quelques ajustements.
Rien à foutre de savoir que c'est illégal. Je l'ai produit, il m'appartient.
il y a un an