Ce sujet a été résolu
Morgoth
1 an
Mmh...si tu lis attentivement la parole de Jésus, il a techniquement condamné à mort la prostituée. Mais il a donné des conditions d'exécutions impossibles à réaliser. Elle est donc sauvée, faute de pouvoir être tuée. C'est le coup de la "flamme qui ne brule pas" dans l'ancien testament. Ici on est sur une condamnation à mort, qui ne tue pas. C'est le même principe. De ce que j'en crois il ne s'agit pas à proprement parler de justice mais de grâce, privilège réservé exclusivement aux souverains.
En effet, c'est la grâce, encore un cas spécifique. Je ne sais pas si on peut dire que ça fait partie de la justice, d'une certaine façon oui puisque le souverain représente traditionnellement la justice absolue
Mais bon, la religion n'est pas mon fort de toute façon, j'ai juste pris cet exemple parce qu'il est très connu et parlant
Mais bon, la religion n'est pas mon fort de toute façon, j'ai juste pris cet exemple parce qu'il est très connu et parlant
Au plaisir ~
il y a un an
En effet, c'est la grâce, encore un cas spécifique. Je ne sais pas si on peut dire que ça fait partie de la justice, d'une certaine façon oui puisque le souverain représente traditionnellement la justice absolue
Mais bon, la religion n'est pas mon fort de toute façon, j'ai juste pris cet exemple parce qu'il est très connu et parlant
Mais bon, la religion n'est pas mon fort de toute façon, j'ai juste pris cet exemple parce qu'il est très connu et parlant
Rooh allez, fais pas cette tête là, il est excellent ton topic. J'ai tout lu et c'était un plaisir. De toute évidence tu maitrises ton sujet. Tout ce que je dis c'est qu'il est peut-être risqué d'illustrer des notions de droit romain avec des exemples bibliques. Après tout ce ne sont pas les mêmes cultures, qu'en penses-tu ?
il y a un an
Rooh allez, fais pas cette tête là, il est excellent ton topic. J'ai tout lu et c'était un plaisir. De toute évidence tu maitrises ton sujet. Tout ce que je dis c'est qu'il est peut-être risqué d'illustrer des notions de droit romain avec des exemples bibliques. Après tout ce ne sont pas les mêmes cultures, qu'en penses-tu ?
oui et non... ce ne sont pas les mêmes cultures, cependant Ulpien écrit au IIIème siècle.
Je ne sais pas si le christianisme avait une influence significative à cette époque mais c'est pas impossible.
Ensuite, cette idée d'équité ne date pas des temps originels de Rome, elle a été introduite par les Grecs comme beaucoup de choses.
je dirais qu'aux origines ils devaient s'en battre les couilles de toute façon. Ils étaient juste dans la loi du plus fort et dans une justice très stricte, presque animale - tu te comportes mal ou t'es pas obédient, je te punis. Un Romain des origines n'aurait jamais dir "la justice est l'art du bon et de l'équitable", c'est un truc de trap KJ ça
L'équité consiste vraiment à voir l'esprit de la loi plutôt que le texte littéral. Donc parler d'équité c'est forcément parler d'une morale plus proche de nous.
Y'a une image célèbre qui décrit bien l'équité :
On regarde l'esprit de la loi plutôt que l'application égale, uniforme, bête et méchante
Alors j'ai pensé à un exemple un peu plus récent et moins sérieux : c'est dans Helltaker
Pour rappel, dans helltaker on complète des puzzle et on drague des démons. Si on drague mal, le démon nous tue
Cependant, il y a un seul démon qui ne te tuera jamais
c'est Justice, mon avatar
Il faut savoir que le jeu te permet de sauter les puzzle, tu peux directement aller vers les gonzesses sans avoir fait le puzzle.
Quand tu vas draguer justice, elle te dit un truc du genre :
T'as complété le puzzle ? Impressionant
Et tu peux lui répondre, en gros :
Oé, on baise ?
Non, je l'ai juste sauté sur le menu du jeu. on baise ?
Dans le premier cas elle rejoins ton harem, dans le deuxième elle dit :
J'aurais fais pareil à ta place. Allez, je te rejoins :ChatCochonouAYA:
Ici Justice applique encore cette idée de se regarder soi même avant de juger les autres. À ta place, elle aurait sauté le puzzle aussi, donc elle va te pardonner, c'est équitable
Donc "Justice" te pardonne non pas par miséricorde, mais plutôt parce que c'est équitable, elle fait "l'art du bon et de l'équitable" : d'abord elle se regarde elle même avant de te juger, puis elle fait le bon en rejoignant ton harem
Je ne sais pas si le christianisme avait une influence significative à cette époque mais c'est pas impossible.
Ensuite, cette idée d'équité ne date pas des temps originels de Rome, elle a été introduite par les Grecs comme beaucoup de choses.
je dirais qu'aux origines ils devaient s'en battre les couilles de toute façon. Ils étaient juste dans la loi du plus fort et dans une justice très stricte, presque animale - tu te comportes mal ou t'es pas obédient, je te punis. Un Romain des origines n'aurait jamais dir "la justice est l'art du bon et de l'équitable", c'est un truc de trap KJ ça
L'équité consiste vraiment à voir l'esprit de la loi plutôt que le texte littéral. Donc parler d'équité c'est forcément parler d'une morale plus proche de nous.
Y'a une image célèbre qui décrit bien l'équité :
On regarde l'esprit de la loi plutôt que l'application égale, uniforme, bête et méchante
Alors j'ai pensé à un exemple un peu plus récent et moins sérieux : c'est dans Helltaker
Pour rappel, dans helltaker on complète des puzzle et on drague des démons. Si on drague mal, le démon nous tue
Cependant, il y a un seul démon qui ne te tuera jamais


Il faut savoir que le jeu te permet de sauter les puzzle, tu peux directement aller vers les gonzesses sans avoir fait le puzzle.
Quand tu vas draguer justice, elle te dit un truc du genre :

Et tu peux lui répondre, en gros :


Dans le premier cas elle rejoins ton harem, dans le deuxième elle dit :

Ici Justice applique encore cette idée de se regarder soi même avant de juger les autres. À ta place, elle aurait sauté le puzzle aussi, donc elle va te pardonner, c'est équitable
Donc "Justice" te pardonne non pas par miséricorde, mais plutôt parce que c'est équitable, elle fait "l'art du bon et de l'équitable" : d'abord elle se regarde elle même avant de te juger, puis elle fait le bon en rejoignant ton harem
Au plaisir ~
il y a un an
Putaso
1 an
Bonjour, mes chers kheyons.
Je viens aujourd'hui vous proposer quelques définitions de la Justice. Ceci n'est pas un travail universitaire, loin de là. Ce sont juste mes études personnelles et je les fais par plaisir.
En droit, il y a souvent une confusion des différentes définitions, que les profs en droit n'ont jamais été capables de m'éclaircir quand j'étais à la fac. Je vous parle des définitions du droit par les romains.
Quelles sont-elles ?
"La justice est l'art du bon et de l'équitable" (Celse) ;
"La justice est la volonté constante et perpétuelle de donner à chacun ce que lui revient" (Ulpien) ;
"Les préceptes de la justice sont : vivre honnêtement, ne pas blesser autrui, donner à chacun ce qui lui revient" (Celse).
On a donc 3 définitions et on peut se dire : putain je n'y comprends rien, elles sont toutes les trois différentes mais désignent la même chose. En plus elles sont les 3 proposées par le même enculé (Ulpien les reprend toutes), il s'emmelait les pinceaux ce con. :ChatCochonouFDP:
A cela on peut ajouter la définition de jurisprudence, qui brouille encore plus les choses :
"La jurisprudence est la connaissance des choses divines et humaines, et la science du juste et de l'injuste" (Ulpien).
Là ça n'a encore rien à voir avec les 3 antérieures putain.
Les juristes modernes considèrent qu'Ulpien confondait 3 sortes de justices : le fas (droit divin), le jus (droit), et la morale. On suppose ainsi qu'Ulpien avait une vision sous-évoluée de la justice, qu'on a corrigé au fil du temps.
Si vous ne me croyez pas, une citation venant d'un manuel de droit romain par des universitaires de Paris (donc faisant grande autorité) :
"Il n'est guère permis d'ignorer ces formules devenues proverbiales ; mais leur principal mérite reste peut-être de nous rappeler au prix de quels tâtonnements les Romains eux-mêmes sont parvenus à la notion scientifique d'un droit indépendant de la religion et distinct de la morale. Nous nous contentons de les signaler sans leur attribuer une valeur qu'elles n'ont pas."
On s'arrête là et on ne cherche pas plus loin.
Mais personnellement, je ne suis pas du même avis. Je pense qu'Ulpien ne confondait rien et que ses définitions se complètent parfaitement. Permettez-moi de vous exposer pourquoi je pense cela.
Partie 1/6
Je viens aujourd'hui vous proposer quelques définitions de la Justice. Ceci n'est pas un travail universitaire, loin de là. Ce sont juste mes études personnelles et je les fais par plaisir.
En droit, il y a souvent une confusion des différentes définitions, que les profs en droit n'ont jamais été capables de m'éclaircir quand j'étais à la fac. Je vous parle des définitions du droit par les romains.
Quelles sont-elles ?



On a donc 3 définitions et on peut se dire : putain je n'y comprends rien, elles sont toutes les trois différentes mais désignent la même chose. En plus elles sont les 3 proposées par le même enculé (Ulpien les reprend toutes), il s'emmelait les pinceaux ce con. :ChatCochonouFDP:
A cela on peut ajouter la définition de jurisprudence, qui brouille encore plus les choses :

Là ça n'a encore rien à voir avec les 3 antérieures putain.
Les juristes modernes considèrent qu'Ulpien confondait 3 sortes de justices : le fas (droit divin), le jus (droit), et la morale. On suppose ainsi qu'Ulpien avait une vision sous-évoluée de la justice, qu'on a corrigé au fil du temps.
Si vous ne me croyez pas, une citation venant d'un manuel de droit romain par des universitaires de Paris (donc faisant grande autorité) :

On s'arrête là et on ne cherche pas plus loin.
Mais personnellement, je ne suis pas du même avis. Je pense qu'Ulpien ne confondait rien et que ses définitions se complètent parfaitement. Permettez-moi de vous exposer pourquoi je pense cela.
Partie 1/6
C'est l'application de la morale de celui qui est au pouvoir
DVX MEA LR – EST et RESTERA
il y a un an
Putaso
1 an
Bonjour, mes chers kheyons.
Je viens aujourd'hui vous proposer quelques définitions de la Justice. Ceci n'est pas un travail universitaire, loin de là. Ce sont juste mes études personnelles et je les fais par plaisir.
En droit, il y a souvent une confusion des différentes définitions, que les profs en droit n'ont jamais été capables de m'éclaircir quand j'étais à la fac. Je vous parle des définitions du droit par les romains.
Quelles sont-elles ?
"La justice est l'art du bon et de l'équitable" (Celse) ;
"La justice est la volonté constante et perpétuelle de donner à chacun ce que lui revient" (Ulpien) ;
"Les préceptes de la justice sont : vivre honnêtement, ne pas blesser autrui, donner à chacun ce qui lui revient" (Celse).
On a donc 3 définitions et on peut se dire : putain je n'y comprends rien, elles sont toutes les trois différentes mais désignent la même chose. En plus elles sont les 3 proposées par le même enculé (Ulpien les reprend toutes), il s'emmelait les pinceaux ce con. :ChatCochonouFDP:
A cela on peut ajouter la définition de jurisprudence, qui brouille encore plus les choses :
"La jurisprudence est la connaissance des choses divines et humaines, et la science du juste et de l'injuste" (Ulpien).
Là ça n'a encore rien à voir avec les 3 antérieures putain.
Les juristes modernes considèrent qu'Ulpien confondait 3 sortes de justices : le fas (droit divin), le jus (droit), et la morale. On suppose ainsi qu'Ulpien avait une vision sous-évoluée de la justice, qu'on a corrigé au fil du temps.
Si vous ne me croyez pas, une citation venant d'un manuel de droit romain par des universitaires de Paris (donc faisant grande autorité) :
"Il n'est guère permis d'ignorer ces formules devenues proverbiales ; mais leur principal mérite reste peut-être de nous rappeler au prix de quels tâtonnements les Romains eux-mêmes sont parvenus à la notion scientifique d'un droit indépendant de la religion et distinct de la morale. Nous nous contentons de les signaler sans leur attribuer une valeur qu'elles n'ont pas."
On s'arrête là et on ne cherche pas plus loin.
Mais personnellement, je ne suis pas du même avis. Je pense qu'Ulpien ne confondait rien et que ses définitions se complètent parfaitement. Permettez-moi de vous exposer pourquoi je pense cela.
Partie 1/6
Je viens aujourd'hui vous proposer quelques définitions de la Justice. Ceci n'est pas un travail universitaire, loin de là. Ce sont juste mes études personnelles et je les fais par plaisir.
En droit, il y a souvent une confusion des différentes définitions, que les profs en droit n'ont jamais été capables de m'éclaircir quand j'étais à la fac. Je vous parle des définitions du droit par les romains.
Quelles sont-elles ?



On a donc 3 définitions et on peut se dire : putain je n'y comprends rien, elles sont toutes les trois différentes mais désignent la même chose. En plus elles sont les 3 proposées par le même enculé (Ulpien les reprend toutes), il s'emmelait les pinceaux ce con. :ChatCochonouFDP:
A cela on peut ajouter la définition de jurisprudence, qui brouille encore plus les choses :

Là ça n'a encore rien à voir avec les 3 antérieures putain.
Les juristes modernes considèrent qu'Ulpien confondait 3 sortes de justices : le fas (droit divin), le jus (droit), et la morale. On suppose ainsi qu'Ulpien avait une vision sous-évoluée de la justice, qu'on a corrigé au fil du temps.
Si vous ne me croyez pas, une citation venant d'un manuel de droit romain par des universitaires de Paris (donc faisant grande autorité) :

On s'arrête là et on ne cherche pas plus loin.
Mais personnellement, je ne suis pas du même avis. Je pense qu'Ulpien ne confondait rien et que ses définitions se complètent parfaitement. Permettez-moi de vous exposer pourquoi je pense cela.
Partie 1/6
il y a deux notions qui reviennent dans ces citations : -l'équité, voire l'égalité
-le mérite
C'est parce qu'on considère que les hommes sont égaux dans l'absolu qu'on peut mesurer leurs mérites à l'aune des efforts concrets qu'ils fournissent individuellement ; néanmoins une juste reconnaissance des torts et des mérites se fait par quelqu'un qui possède les justes moyens de les estimer et à ce titre, le Juste n'est pas une simple affaire d'individus, mais une affaire collective parce que tout a une valeur relativement à ce dont le groupe a besoin, de là le pragmatisme de la jurisprudence qui est aujourd'hui imprégnée d'une pensée de l'excuse qui n'a rien à voir avec sa génèse et qui ne satisfait aucune aspiration populaire...
Pourtant, les gens qui sont dans ce cadre "excusatoire" peuvent estimer qu'ils sont dans le Bien et qu'ils font le bien. Finalement, le Bien absolu existe certainement, mais sur Terre le bien est le fruit de négociations entre des forces reconnues comme telles et s'impose.
C'est ce que j'estime être un angle mort des réflexions autour de la justice, tout se focalise trop sur l'individu vu comme son origine et son horizon, c'est d'une part flatter l'égocentrisme des individus qui croient tous voir midi à leur porte dans leur conception de la Justice, d'autre part si il faut établir les responsabilités d'un malheur, l'exécutant a certes fait le choix de procéder au crime et mérite à ce titre sa peine, mais on oublie vite ce qui l'y a amené ; si en plus on peut atténuer ou mésestimer le tort causé, voire excuser le criminel pour ce qu'il est en utilisant une jurisprudence essentialiste (ce qui est un oxymore)... on ne respecte plus ni l'égalité théorique, ni la rétribution en fonction des faits
-le mérite
C'est parce qu'on considère que les hommes sont égaux dans l'absolu qu'on peut mesurer leurs mérites à l'aune des efforts concrets qu'ils fournissent individuellement ; néanmoins une juste reconnaissance des torts et des mérites se fait par quelqu'un qui possède les justes moyens de les estimer et à ce titre, le Juste n'est pas une simple affaire d'individus, mais une affaire collective parce que tout a une valeur relativement à ce dont le groupe a besoin, de là le pragmatisme de la jurisprudence qui est aujourd'hui imprégnée d'une pensée de l'excuse qui n'a rien à voir avec sa génèse et qui ne satisfait aucune aspiration populaire...
Pourtant, les gens qui sont dans ce cadre "excusatoire" peuvent estimer qu'ils sont dans le Bien et qu'ils font le bien. Finalement, le Bien absolu existe certainement, mais sur Terre le bien est le fruit de négociations entre des forces reconnues comme telles et s'impose.
"Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste."
C'est ce que j'estime être un angle mort des réflexions autour de la justice, tout se focalise trop sur l'individu vu comme son origine et son horizon, c'est d'une part flatter l'égocentrisme des individus qui croient tous voir midi à leur porte dans leur conception de la Justice, d'autre part si il faut établir les responsabilités d'un malheur, l'exécutant a certes fait le choix de procéder au crime et mérite à ce titre sa peine, mais on oublie vite ce qui l'y a amené ; si en plus on peut atténuer ou mésestimer le tort causé, voire excuser le criminel pour ce qu'il est en utilisant une jurisprudence essentialiste (ce qui est un oxymore)... on ne respecte plus ni l'égalité théorique, ni la rétribution en fonction des faits

il y a un an
oui et non... ce ne sont pas les mêmes cultures, cependant Ulpien écrit au IIIème siècle.
Je ne sais pas si le christianisme avait une influence significative à cette époque mais c'est pas impossible.
Ensuite, cette idée d'équité ne date pas des temps originels de Rome, elle a été introduite par les Grecs comme beaucoup de choses.
je dirais qu'aux origines ils devaient s'en battre les couilles de toute façon. Ils étaient juste dans la loi du plus fort et dans une justice très stricte, presque animale - tu te comportes mal ou t'es pas obédient, je te punis. Un Romain des origines n'aurait jamais dir "la justice est l'art du bon et de l'équitable", c'est un truc de trap KJ ça
L'équité consiste vraiment à voir l'esprit de la loi plutôt que le texte littéral. Donc parler d'équité c'est forcément parler d'une morale plus proche de nous.
Y'a une image célèbre qui décrit bien l'équité :
On regarde l'esprit de la loi plutôt que l'application égale, uniforme, bête et méchante
Alors j'ai pensé à un exemple un peu plus récent et moins sérieux : c'est dans Helltaker
Pour rappel, dans helltaker on complète des puzzle et on drague des démons. Si on drague mal, le démon nous tue
Cependant, il y a un seul démon qui ne te tuera jamais
c'est Justice, mon avatar
Il faut savoir que le jeu te permet de sauter les puzzle, tu peux directement aller vers les gonzesses sans avoir fait le puzzle.
Quand tu vas draguer justice, elle te dit un truc du genre :
T'as complété le puzzle ? Impressionant
Et tu peux lui répondre, en gros :
Oé, on baise ?
Non, je l'ai juste sauté sur le menu du jeu. on baise ?
Dans le premier cas elle rejoins ton harem, dans le deuxième elle dit :
J'aurais fais pareil à ta place. Allez, je te rejoins :ChatCochonouAYA:
Ici Justice applique encore cette idée de se regarder soi même avant de juger les autres. À ta place, elle aurait sauté le puzzle aussi, donc elle va te pardonner, c'est équitable
Donc "Justice" te pardonne non pas par miséricorde, mais plutôt parce que c'est équitable, elle fait "l'art du bon et de l'équitable" : d'abord elle se regarde elle même avant de te juger, puis elle fait le bon en rejoignant ton harem
Je ne sais pas si le christianisme avait une influence significative à cette époque mais c'est pas impossible.
Ensuite, cette idée d'équité ne date pas des temps originels de Rome, elle a été introduite par les Grecs comme beaucoup de choses.
je dirais qu'aux origines ils devaient s'en battre les couilles de toute façon. Ils étaient juste dans la loi du plus fort et dans une justice très stricte, presque animale - tu te comportes mal ou t'es pas obédient, je te punis. Un Romain des origines n'aurait jamais dir "la justice est l'art du bon et de l'équitable", c'est un truc de trap KJ ça
L'équité consiste vraiment à voir l'esprit de la loi plutôt que le texte littéral. Donc parler d'équité c'est forcément parler d'une morale plus proche de nous.
Y'a une image célèbre qui décrit bien l'équité :
On regarde l'esprit de la loi plutôt que l'application égale, uniforme, bête et méchante
Alors j'ai pensé à un exemple un peu plus récent et moins sérieux : c'est dans Helltaker
Pour rappel, dans helltaker on complète des puzzle et on drague des démons. Si on drague mal, le démon nous tue
Cependant, il y a un seul démon qui ne te tuera jamais


Il faut savoir que le jeu te permet de sauter les puzzle, tu peux directement aller vers les gonzesses sans avoir fait le puzzle.
Quand tu vas draguer justice, elle te dit un truc du genre :

Et tu peux lui répondre, en gros :


Dans le premier cas elle rejoins ton harem, dans le deuxième elle dit :

Ici Justice applique encore cette idée de se regarder soi même avant de juger les autres. À ta place, elle aurait sauté le puzzle aussi, donc elle va te pardonner, c'est équitable
Donc "Justice" te pardonne non pas par miséricorde, mais plutôt parce que c'est équitable, elle fait "l'art du bon et de l'équitable" : d'abord elle se regarde elle même avant de te juger, puis elle fait le bon en rejoignant ton harem
En fait, je crois qu'on a vraiment commencé à se poser la question de la Justice et gravé ses principes dans le marbre à partir du moment où le nombre d'hommes a cru suffisamment pour qu'on aie pas l'intime connaissance de tous les individus de la cité, donc qu'on se dote de moyens mécaniques pour juger un litige et passer à l'affaire suivante, abandonnant la société organique mais réduite d'avant.
La Justice est devenue une affaire de masse et c'est probablement à ce moment-là, dans l'Antiquité, à la fin du l'âge du Bronze qui était le début de la colonisation massive de la méditérannée par les Grecs, que ces questions ont émergé et que les grandes institutions sont nées
"À partir de 800 av. J.-C. environ, les cités États grecques ont commencé à coloniser les côtes de la Méditerranée et de la mer Noire. Les raisons suggérées pour cette expansion spectaculaire sont la surpopulation, les graves sécheresses voire la fuite de peuples vaincus (ou une combinaison de ces facteurs). La population des zones de peuplement grec, de la Méditerranée occidentale à l'Asie mineure et à la mer Noire, au IVe siècle avant J.-C., a été estimée à 7,5-10 millions d'habitants1. "
La Justice est devenue une affaire de masse et c'est probablement à ce moment-là, dans l'Antiquité, à la fin du l'âge du Bronze qui était le début de la colonisation massive de la méditérannée par les Grecs, que ces questions ont émergé et que les grandes institutions sont nées

"À partir de 800 av. J.-C. environ, les cités États grecques ont commencé à coloniser les côtes de la Méditerranée et de la mer Noire. Les raisons suggérées pour cette expansion spectaculaire sont la surpopulation, les graves sécheresses voire la fuite de peuples vaincus (ou une combinaison de ces facteurs). La population des zones de peuplement grec, de la Méditerranée occidentale à l'Asie mineure et à la mer Noire, au IVe siècle avant J.-C., a été estimée à 7,5-10 millions d'habitants1. "
il y a un an
il y a deux notions qui reviennent dans ces citations : -l'équité, voire l'égalité
-le mérite
C'est parce qu'on considère que les hommes sont égaux dans l'absolu qu'on peut mesurer leurs mérites à l'aune des efforts concrets qu'ils fournissent individuellement ; néanmoins une juste reconnaissance des torts et des mérites se fait par quelqu'un qui possède les justes moyens de les estimer et à ce titre, le Juste n'est pas une simple affaire d'individus, mais une affaire collective parce que tout a une valeur relativement à ce dont le groupe a besoin, de là le pragmatisme de la jurisprudence qui est aujourd'hui imprégnée d'une pensée de l'excuse qui n'a rien à voir avec sa génèse et qui ne satisfait aucune aspiration populaire...
Pourtant, les gens qui sont dans ce cadre "excusatoire" peuvent estimer qu'ils sont dans le Bien et qu'ils font le bien. Finalement, le Bien absolu existe certainement, mais sur Terre le bien est le fruit de négociations entre des forces reconnues comme telles et s'impose.
C'est ce que j'estime être un angle mort des réflexions autour de la justice, tout se focalise trop sur l'individu vu comme son origine et son horizon, c'est d'une part flatter l'égocentrisme des individus qui croient tous voir midi à leur porte dans leur conception de la Justice, d'autre part si il faut établir les responsabilités d'un malheur, l'exécutant a certes fait le choix de procéder au crime et mérite à ce titre sa peine, mais on oublie vite ce qui l'y a amené ; si en plus on peut atténuer ou mésestimer le tort causé, voire excuser le criminel pour ce qu'il est en utilisant une jurisprudence essentialiste (ce qui est un oxymore)... on ne respecte plus ni l'égalité théorique, ni la rétribution en fonction des faits
-le mérite
C'est parce qu'on considère que les hommes sont égaux dans l'absolu qu'on peut mesurer leurs mérites à l'aune des efforts concrets qu'ils fournissent individuellement ; néanmoins une juste reconnaissance des torts et des mérites se fait par quelqu'un qui possède les justes moyens de les estimer et à ce titre, le Juste n'est pas une simple affaire d'individus, mais une affaire collective parce que tout a une valeur relativement à ce dont le groupe a besoin, de là le pragmatisme de la jurisprudence qui est aujourd'hui imprégnée d'une pensée de l'excuse qui n'a rien à voir avec sa génèse et qui ne satisfait aucune aspiration populaire...
Pourtant, les gens qui sont dans ce cadre "excusatoire" peuvent estimer qu'ils sont dans le Bien et qu'ils font le bien. Finalement, le Bien absolu existe certainement, mais sur Terre le bien est le fruit de négociations entre des forces reconnues comme telles et s'impose.
"Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste."
C'est ce que j'estime être un angle mort des réflexions autour de la justice, tout se focalise trop sur l'individu vu comme son origine et son horizon, c'est d'une part flatter l'égocentrisme des individus qui croient tous voir midi à leur porte dans leur conception de la Justice, d'autre part si il faut établir les responsabilités d'un malheur, l'exécutant a certes fait le choix de procéder au crime et mérite à ce titre sa peine, mais on oublie vite ce qui l'y a amené ; si en plus on peut atténuer ou mésestimer le tort causé, voire excuser le criminel pour ce qu'il est en utilisant une jurisprudence essentialiste (ce qui est un oxymore)... on ne respecte plus ni l'égalité théorique, ni la rétribution en fonction des faits

Je dirais que c'est la différence entre le bien et le juste.
Le bien : il est absolu. Ne pas tuer, ne pas voler...
Le juste : fruit des négociations, car effectivement si on tue un membre de ma famille par exemple, j'ai une légitimité à tuer à mon tour, or il convient que la société entière s'implique dans l'affaire (à travers l'Etat et les tribunaux) pour éviter une spirale de violence et pour pacifier
Ainsi on peut faire le bien tout en étant injuste, par exemple : donner un hôtel 5 étoiles à un violeur pédophile c'est faire le bien dans l'absolu, or c'est complètement injuste évidemment.
Une civilisation qui s'obsède à faire le bien à tout prix finira par être profondément injuste.
Et la "jurisprudence" aujourd'hui n'est même pas essentialiste, mais purement idéologique et dogmatique. En réalité on pourrait dire qu'on n'est plus du tout dans de la jurisprudence ni de la justice, mais plutôt un organe exécutif de l'Etat qui prend des décisions de gestion politique des masses (entretenir l'horizontalité des luttes en octroyant des passe-droits aux muzz, empêcher toute véritable contestation sociale en réprimant les gilets jaunes et tout autre mouvement dangereux, etc)
Le bien : il est absolu. Ne pas tuer, ne pas voler...
Le juste : fruit des négociations, car effectivement si on tue un membre de ma famille par exemple, j'ai une légitimité à tuer à mon tour, or il convient que la société entière s'implique dans l'affaire (à travers l'Etat et les tribunaux) pour éviter une spirale de violence et pour pacifier
Ainsi on peut faire le bien tout en étant injuste, par exemple : donner un hôtel 5 étoiles à un violeur pédophile c'est faire le bien dans l'absolu, or c'est complètement injuste évidemment.
Une civilisation qui s'obsède à faire le bien à tout prix finira par être profondément injuste.
Et la "jurisprudence" aujourd'hui n'est même pas essentialiste, mais purement idéologique et dogmatique. En réalité on pourrait dire qu'on n'est plus du tout dans de la jurisprudence ni de la justice, mais plutôt un organe exécutif de l'Etat qui prend des décisions de gestion politique des masses (entretenir l'horizontalité des luttes en octroyant des passe-droits aux muzz, empêcher toute véritable contestation sociale en réprimant les gilets jaunes et tout autre mouvement dangereux, etc)
Au plaisir ~
il y a un an
En fait, je crois qu'on a vraiment commencé à se poser la question de la Justice et gravé ses principes dans le marbre à partir du moment où le nombre d'hommes a cru suffisamment pour qu'on aie pas l'intime connaissance de tous les individus de la cité, donc qu'on se dote de moyens mécaniques pour juger un litige et passer à l'affaire suivante, abandonnant la société organique mais réduite d'avant.
La Justice est devenue une affaire de masse et c'est probablement à ce moment-là, dans l'Antiquité, à la fin du l'âge du Bronze qui était le début de la colonisation massive de la méditérannée par les Grecs, que ces questions ont émergé et que les grandes institutions sont nées
"À partir de 800 av. J.-C. environ, les cités États grecques ont commencé à coloniser les côtes de la Méditerranée et de la mer Noire. Les raisons suggérées pour cette expansion spectaculaire sont la surpopulation, les graves sécheresses voire la fuite de peuples vaincus (ou une combinaison de ces facteurs). La population des zones de peuplement grec, de la Méditerranée occidentale à l'Asie mineure et à la mer Noire, au IVe siècle avant J.-C., a été estimée à 7,5-10 millions d'habitants1. "
La Justice est devenue une affaire de masse et c'est probablement à ce moment-là, dans l'Antiquité, à la fin du l'âge du Bronze qui était le début de la colonisation massive de la méditérannée par les Grecs, que ces questions ont émergé et que les grandes institutions sont nées

"À partir de 800 av. J.-C. environ, les cités États grecques ont commencé à coloniser les côtes de la Méditerranée et de la mer Noire. Les raisons suggérées pour cette expansion spectaculaire sont la surpopulation, les graves sécheresses voire la fuite de peuples vaincus (ou une combinaison de ces facteurs). La population des zones de peuplement grec, de la Méditerranée occidentale à l'Asie mineure et à la mer Noire, au IVe siècle avant J.-C., a été estimée à 7,5-10 millions d'habitants1. "
A mon avis, on est passés du communisme primitif, à des sociétés villageoises organiques (plus larges que les tribus, mais probablement les sociétés les plus libres dans l'histoire de l'humanité) , puis étonnamment à un certain "retour" au "communisme" primitif, soit le fait qu'à partir d'une certaine taille critique, il est devenu nécessaire de mettre plusieurs choses en commun dont la Justice - menant peu à peu à la constitution de l'Etat
Au plaisir ~
il y a un an
Je dirais que c'est la différence entre le bien et le juste.
Le bien : il est absolu. Ne pas tuer, ne pas voler...
Le juste : fruit des négociations, car effectivement si on tue un membre de ma famille par exemple, j'ai une légitimité à tuer à mon tour, or il convient que la société entière s'implique dans l'affaire (à travers l'Etat et les tribunaux) pour éviter une spirale de violence et pour pacifier
Ainsi on peut faire le bien tout en étant injuste, par exemple : donner un hôtel 5 étoiles à un violeur pédophile c'est faire le bien dans l'absolu, or c'est complètement injuste évidemment.
Une civilisation qui s'obsède à faire le bien à tout prix finira par être profondément injuste.
Et la "jurisprudence" aujourd'hui n'est même pas essentialiste, mais purement idéologique et dogmatique. En réalité on pourrait dire qu'on n'est plus du tout dans de la jurisprudence ni de la justice, mais plutôt un organe exécutif de l'Etat qui prend des décisions de gestion politique des masses (entretenir l'horizontalité des luttes en octroyant des passe-droits aux muzz, empêcher toute véritable contestation sociale en réprimant les gilets jaunes et tout autre mouvement dangereux, etc)
Le bien : il est absolu. Ne pas tuer, ne pas voler...
Le juste : fruit des négociations, car effectivement si on tue un membre de ma famille par exemple, j'ai une légitimité à tuer à mon tour, or il convient que la société entière s'implique dans l'affaire (à travers l'Etat et les tribunaux) pour éviter une spirale de violence et pour pacifier
Ainsi on peut faire le bien tout en étant injuste, par exemple : donner un hôtel 5 étoiles à un violeur pédophile c'est faire le bien dans l'absolu, or c'est complètement injuste évidemment.
Une civilisation qui s'obsède à faire le bien à tout prix finira par être profondément injuste.
Et la "jurisprudence" aujourd'hui n'est même pas essentialiste, mais purement idéologique et dogmatique. En réalité on pourrait dire qu'on n'est plus du tout dans de la jurisprudence ni de la justice, mais plutôt un organe exécutif de l'Etat qui prend des décisions de gestion politique des masses (entretenir l'horizontalité des luttes en octroyant des passe-droits aux muzz, empêcher toute véritable contestation sociale en réprimant les gilets jaunes et tout autre mouvement dangereux, etc)
je n'ai pas d'objections, sinon sur la jurisprudence... si je dis qu'elle est essentialiste, c'est parce que ce qui est pris en compte ce sont aussi des caractères innés comme la provenance géographique et tous ses signes extérieurs, ou même le sexe de l'accusé. Les femmes reçoivent des peines plus douces que les hommes en général, parce qu'elles sont de sexe féminin et on déjuge l'individu parce que de sexe féminin avant même de prendre la peine d'examiner son cas. 
Mais tu as raison sur les usages et incidences que ça entretient

Mais tu as raison sur les usages et incidences que ça entretient
il y a un an
A mon avis, on est passés du communisme primitif, à des sociétés villageoises organiques (plus larges que les tribus, mais probablement les sociétés les plus libres dans l'histoire de l'humanité) , puis étonnamment à un certain "retour" au "communisme" primitif, soit le fait qu'à partir d'une certaine taille critique, il est devenu nécessaire de mettre plusieurs choses en commun dont la Justice - menant peu à peu à la constitution de l'Etat
C'est probablement ce scénario oui ; après ces sociétés ont conservé un aspect aristocratique qui change un peu cette mutualisation 

il y a un an