En qq jours, j'ai fait des décennies de progrès

Sacré paires de couilles tu est d'où mon clé ?

Région nantaise mon clef, c'est à Nantes que je serai soigné. Cette ville a pleins de défaut, mais l'hôpital est nickel pour ça

Bon état d'esprit.
C'est vraiment sensé être incurable ou t'es pas encore fixé ?
Je connais une femme a qui on a dit y a 12 ans : " vous finirez pas l'année " elle est toujours là !
Courage !

Force a toi et a ta paire de couilles
Si tu as un beau-frère qui bosse aux stups, te lance pas dans la meth pour le troller

J'y ai pensé ahah : j'ai encore des chances non nulles de m'en tirer (comme Walt au début de la série remarque) et je n'ai aucun problème d'argent. Ce sera pour une autre fois

J'ai pas lu
Tu vas crever ?

C'est pas censé être incurable, mais le taux de survie est faible, quelque part entre 10 et 50%. C'est la seule chose sur laquelle je m'autorise à être lache : je demande pas de pronostic, je ne veux pas voir trop de chiffres. De toutes façons, ça ne changerait rien à ma situation

Si seulement j'étais a ta place khey

J'ai 26 ans. Mardi, on m'a annoncé la possibilité de ma mort prochaine, à assez brève échéance. J'étais en excellente santé apparente (et le suis toujours), quasi aucun signe avant-coureurs


Je n'ai presque pas eu de deni (1-2 h au début, dans la salle où on me l'a annoncé), je n'ai presque eu aucun chagrin, pourtant j'aime ma vie à en mourir


J'ai tiré de tout ça l'immense fierté que j'ai vu la mort droit dans les yeux, et que je n'ai pas baissé le regard. Je vais craquer probablement un jour, mais pour l'instant tout va bien, et je serai indulgent le jour où je vais flancher


En fait pour tout dire, sur cette dernière semaine, j'ai pleuré 2-3 fois, et à chaque fois, c'était de joie : ma compagne (nous sommes fiancés depuis un mois, nous n'avions alors pas connaissance de cette maladie) veut garder un enfant, voire plusieurs de moi, par congélation de mes gamètes si le pire arrive


Je ne suis pas croyant, aussi je vois dans cette perspective la possibilité de tout recommencer de 0, à travers mes enfants. Bien entendu, ce type de cancer n'est pas génétique et je n'inflige de fardeau à personne à venir



Je suis heureux : je lui laisse une maison, un but, ma famille et tous mes amis pour veiller sur elle, je peux partir serein. Maintenant que je n'ai rien à perdre, puisque la mort ne me fait pas encore peur, je n'ai que à gagner en restant, et je vais me battre

Certes, mais pourquoi ce topic ?
Je me suis mis à tenir des carnets consignant mon état d'esprit, ce qui m'aide beaucoup. Par pudeur, je ne peux les partager avec personne, et c'est pourtant derrière l'anonymat que je dévoile mes réflexions de ces derniers jours.

Je ne veux rabaisser personne ici : la semaine dernière, mon "gros" problème était un robinet qui fuit. Nous avons tous nos problèmes, même petits. Par contre, j'ai énormément appris en quelques jours, et je peux faire profiter de ce que j'ai compris aux kheys de passage


Je suis content d'avoir trouvé une telle force en moi simplement : ce cancer était une anomalie de l'ordre de 1 sur 10 000, et je commence à me dire que ma résistance est probablement de cet ordre de grandeur de rareté. L'un dans l'autre, j'ai mes chances