Tous les nationalistes blancs du monde entier soutiennent l'Ukraine

Le 26 juin, Bagramian demande à ses forces de tourner à droite puis marcher vers l'Ouest, soit sur les arrières du Groupe d'Armée Nord. Un mouvement tournant du 1er corps blindé soviétique accompagné d'une partie du 2nd corps de la Garde permet de dégager le carrefour de Bacejkava à la fin de l'après midi de ce 26 juin. Les T 34 parviennent à franchir un des point sur la rivière n'ayant pas sauté. Ces mêmes T 34 parviennent à entrer dans la ville de Kamen qui se trouve à l'Ouest de Ulla à 17 kilomètres précisément. Dans les faubourgs d'Usacy entrent les corps du général Chistiakov qui ont franchi la rivière Ulla. Les 4ème et 16ème armées aériennes, elles, contribuent à l'affaiblissement considérable de la 3ème armée en retraite. Au total, 90 kilomètres sont parcourus par Bagramian. Vu la disproportion des forces, rien de bien exceptionnel. L'incompétence de Butkov et les mauvais terrain font néanmoins que le 1er corp blindé n'aura pas joué le rôlé qu'on attendanti d'elle de telle sorte que l'infanterie Soviétique ait du faire le boulot à la place en grande partie.

Vitebsk, objectif soviétique je le rappelle est censé être pris par un encerclement dont la pince nord est constitué du 60ème corps de la 43ème armée du 1er Front Baltique de Bagramian. A sa droite aidé par le 1er corps et par le 92ème corps à sa gauche. A ostrovno, ils devront retrouver la pince sud effectuée par le 3ème Front de Biélorussie, du moins par sa 39ème armée, dirigér par le général Lioudnikov.

Pour ce qui est du 3ème Front de Biélorussie, les Allemands sont obligés d'engager toutes leurs réserves dès le 22 juin, ce qui signifie qu'ils ne pourront pas endiguer une quelconque percée faite le 23 juin. Ce qui va se passer d'ailleurs.

Le 23 juin, l'artillerie Soviétique ainsi que leurs avions s'attaquent au VIème corps allemand. L'efficacité de l'artillerie soviétique ne s'explique pas seulement sur le plan quantitatif ou même qualitatif. En l'occurrence, la variation des moyens d'utilisation, des cadences ainsi que l'utilisation de tirs de leurres pour savoir où se trouvent leur adversaire ont fait une différence considérable. A 7 heures c'est le 5ème corps de la Garde qui arrivent que la Lutchessa à partir de leur tête de pont. Le 735ème régiment d'assaut et la 28ème brigade blindée percent les positions de la 197ème division d'infanterie allemande à 10 heures, coupent la voie ferrée de Vitebsk Orcha après avoir avancé de plus de 9 kilomètres. De l'autre côté des rivières Lutchessa et d'Obolskaia se trouvent les 14ème, 95èle, 256ème et 299ème divisions d'infanterie repoussés par la 5ème armée de la Garde. A la fin de cette journée, toutes les réserves de la 3ème armée panzer sont engagées pour tenter de protéger la fortification de Vitebsk. Malgré la chute de Schilki et malgré le fait qu'il faille évacuer Vitebsk face aux assauts répétés de Tcherniakovski, Hitler refuse.

Le 24 juin, Zeitler demande l'évacuation de Vitebsk. Hitler refuse toujours malgré le demande de Busch qui a le soutien de Heusinger, son chef d'opération ainsi que celui de Zeitzler. Malgré la demande en fin de journée de Heuseinger de l'évacutation de Vitebsk et de faire revenir la 4ème armée sur la position de la défense du Dniepr, plus le recul de la 3ème armée sur la position Tiger. Ce dernier point est accepté par Hitler. Le bourg de Boguchevk situé entre Vitebsk et Orcha, contrôlé la route de Senno menant à Borissov et à Minsk. Il fait partie de la dernière ligne allemande organisée, en l'occurrence la position Tiger. Mais la 1er armée aérienne soviétique de Gremov lâche ses Pe 2 sur Boguchevsk. Ce qui coupe les communications entre corps et unités qui se situent devant. Boguchevsk tombe à la fin de la journée ce qui fait que la 5ème armée de le Garde se retrouve en terrain libre.
Le 25 juin, le général Gollwitzer veut percer. Mais Lyudnikov, chef de la 39ème armée soviétique, rassemble le 84ème corps et le 5ème corps de la Garde au sud de la ville encerclée. De plus, les bombardements de la 1ère armée aérienne soviétique empêche les déplacements au sein de la fortification encerclée.
Le 26 juin, malgré l'ordre de la percée, l'aviation soviétique empêche l'ordre de déboucher sur quoique ce soit de concret. Les communications se font détruire. Les T 34 et les Sturmoviks assaillent les unités allemandes. Le 29 juin, alors que tout est fini, un communiqué soviétique parle de 5000 morts allemands dans Vitebsk, plus 20000 aux alentours. C'est la première fois depuis Stalingrad que les Allemands perdent autant d'hommes.


Du côté du 2nd Front de Biélorussie, Il faudra attendre le 23 juin et 3 heures de préparation d'artillerie et un assaut conjointe de la 11ème armée de la Garde et de la 31ème armée pour que la 25ème panzergrenadier et la 78ème divisions d'infanterie reculent de 3 kilomètres. le 8èpme corps de la Garde à droite perce de 6 kilomètres soit deux fois mieux. La contre attaque prévue par le XXVIIème ne commence pas à cause de l'artillerie adverse qui gêne la concentration des moyens.

Le 24 juin, Galitsky, désengage ses divisions d'infanterie du secteur de gauche près de l'autoroute pour les orienter vers Orekhovsk. Le groupe mobile d'exploitation qu'est le 2nd corps blindé se repositionne également sur la droite du secteur avant la percée. Babinovitch est défendu par des éléments des 260ème divisions d'infanterie et 215ème régiment de la 78ème division d'assaut allemande, ce qui fait que la 11ème armée soviétique n'a pas trop de mal à s'emparer de la ville. Le corps XXVIIème re replie sur la position Tiger à cause de la menace d'enveloppement par le Nord. 2 divisions du 8ème corps de la Garde parviennent à percer à Orevhosk tandis Tippelkrich doit demander un repli général derrière le Dniepr. La 11ème armée de la Garde avant de 20 kilomètres contre seulement 5 pour la 31ème armée qui se heurte à la résistance acharnée de la 25ème division de panzergrenadiers.

Le 25 juin, l'aérodrome d'Orcha est attaqué par les pe 2 soviétiques. Le gare de Tochtine se fait pulvériser également tandis que Dubrovno est enveloppé. Le rétablissement d'un front continue est ordonné à 8 kilomètres à l'est d'Orcha par le groupe d'armée centre. Orevkhovsk est prise en fin d'après midi. De Chklof et Moguilev l'infanterie montée sur les chars foncent vers le Dniepr.

Le 26 juin, Busch demande enfin à Hitler l'autorisation de reculer sur la ligne Bérézina. Mais au lieu d'autoriser un décrochage rapide au vu de la situation urgente, il opte pour un recul pas à pas seulement, ce qui montre qu'il ne comprend pas grand chose à la situation.
Le 27 juin, malgré les ordres de Busch de tenir sur le Dniepr autour d'Orcha, la 4ème armée n'obéit plus étant donné la trop forte pression exercée par l'armée rouge sur terre en plus des bombardements aériens incessants. La 11ème armée de la Garde entre à Orcha et débute alors un affrontement urbain.

Le même jour, la 31ème armée perce à Doubrovno, et arrive au niveau de Orcha à son tour après avoir avancé de 15 kilomètres.

Après les reconnaissances en force du 22 juin, le 2nd Front Biélorusse passe lui aussi à l'attaque le lendemain, le 23 juin, ce qui se traduit par des tirs d'artillerie de deux heures à partir de 9 heures qui ruinent les défense de la 337ème division d'infanterie de part et d'autre de la route Rasna Moguilev. Une demi heure plus tard les canots pneumatiques sont mis à l'eau. Les divisions soviétiques s'emparent des deux premières lignes de tranchées allemandes détruites par les bombardements d'artillerie et deux régiments du génie soviétique mettent sur pied 2 ponts de 60 tonnes pour passer le fleuve. Mais la 49ème armée soviétique n'avance que de 2 kilomètres. Busch envoit comme renfort 3 bataillons via des camiions ainsi que des batteries de DCA.


Le 24 juin, le fleuve de la Pronia est franchi. A 6 heures, après 30 minutes de tirs d'artillerie, l'infanterie soviétique protégée par les canons automoteurs reprend son avance. Te qui fait que la 337ème divisions d'infanterie allemande doit encore reculer, cette fois de 10 kilomètres jusqu'au village de Tchernevka. Le trou laissé par la perte de la moitié de son artillerie fait que le général Grichine en profite pour passer à l'attaque du flanc de la 110ème division d'infanterie, placée à gauche de la 337ème divisions d'infanterie. Les Soviétiques parviennent par la suite à sauver le cours d'eau à Konkavitchi après que les 110ème et 12ème divisions d'infanterie allemandes aient pu s'établir derrière la rivière de Basya. Tippelskirch ramène le XXXIXème corps panzer derrière la rivière Resta sur la ligne de protection du Dniepr. Mais le problème pour lui c'est que c'est trop tard étant donné que la défense allemande s'est effondrée du côté de Sukhari et que les soviétiques ont déjà passé la Resta.

Dès que les panzergrenadiers reculent derrière une rivière, les sturmoviks détruisent les véhicules de tête ce qui crée un embouteillages. Par la suite, le reste n'a plus qu'à être détruit à la mitrailleuse ou à la roquette.

L'encerclement de Vitebsk.


Les deux points entourés sont Rogachov et le village de Parichi, traduits du russe.

Juste à l'ouest c'est la ville de Bobruisk, prise par le 1er Front Biélorusse de Rokossovski.







Encerclement et réedition de la 9ème armée allemande de Heirinci près de Bobruisk.






Encerclement de 2 armées allemandes à Minsk par la 1er et le 3ème Fronts de Biélorussie respectivement su sud et au nord.

Au total, grâce à des frappes bien coordonnées des troupes au sol et de l'aviation, les Soviétiques ont simultanément percé les défenses de l'ennemi en six points le long de la ligne de front. Les armées allemandes près de Vitebsk et Bobrouisk, Orcha et Moguilev ont subi de lourdes défaites. Les forces principales du Groupe d’armées Centre ont été encerclées dans la capitale biélorusse, Minsk, où elles ont été anéanties.

De plus, le 3 août 1943, les partisans sur le territoire de Biélorussie ont lancé l'Opération guerre ferroviaire visant à détruire les infrastructures ferroviaires ennemies à l'arrière. En conséquence, 215 000 lignes de chemin de fer et des dizaines de ponts ont été détruits, plus de 1 000 trains ont déraillé et les transports et le trafic allemands sur le Front de l’Est ont chuté de 40%.

Le 29 juin, 6 divisions de la 9ème armée ainsi que la 20ème panzer ont réussit à briser l'encerclement soviétique au nord de Bobruisk.

Mais Rokossovski était pressé d'aller de l'avant et a du coup laissé que trop peu de monde autour de la ville sur la rive ouest de la Bérézina. Ce peu de monde consistait en 2 brigades du 1er corps blindé de la Garde et le 105ème corps dont une seule divisions, la 44ème garde la route du nord et du nord ouest. Soit plus de 3 000 fantassins pour une cinquantaine de chars environs le tout sur 15 kilomètres. Sans doute Rokossovski pensait il qu'un bombardement aérien incessant serait suffisant pour que les encerclés capitulent. Mais il ignore jusqu'au 29 juin la présence de la 12ème divisions panzer en cours de débarquement auprès du Groupe Lindig entre Pogoreloi et Talka sur un coude de la rivière Svisloch à 45 kilomètres au nord ouest de Bobruisk. Une attaque de cette ligne par la 17ème brigade blindée de la Garde du 1er corps blindé de la Garde force le passage de la Svisloch à Lapitchi durant cette même journée. Mais les chars russes sont rejetés au delà de la rivière par cette même 12ème division panzer.

Le matin du 30 juin, l'état major de la 9ème armée apprend qu'une partie des assiégés à savoir le groupe Hoffmeister a percé hors de Bobruisk et se dirige au nord de Svislotch au confluent de la rivière du même nom et de la Bérézina. Le pont de Svislotch est pris et vers 14 heures 30, les appareils de la Luftwaffe signalent une colonne motorisée allemande à 15 kilomètres au nord de Bobruisk. Supposant que la 17ème brigade blindée de la Garde est étrillée et constatant que le groupe Hoffmeister est à 30 kilomètres au lieu de 45 désormais, ordre est donné par la 9ème armée vers 15 heures 10 à la 12ème divisions panzer d'aller extraire les dizaines de milliers de soldats allemands à Svislotch épuisés dans les bois aux alentours, harcelés par la VVS, l'aviation soviétique.


C'est le 1er juillet vers 2 heures du matin que l'attaque est déclenchée par un bataillon de grenadiers portés sur half tracks dirigé par le captaine Blancbois. Ce dernier dispose d'une douzaine de chars du 29ème régiment de Eichler. Heureusement pour eux que les landsers parviennent à donner leur position précise vers 5 heures du matin.

Par réussite, le groupe de combat de la 12ème division panzer parcourt 25 kilomètres sans avoir à combattre une seule unité soviétique car il y a un trou dans la ligne soviétique de Rokossovski. A 10 heures, les forces allemandes sont bloquées à 2 kilomètres de Svislotch où le groupe Hoffmeister avait entretemps perdu le pont. La plupart des centaines d'hommes qui se jetteront dans la rivière Svislotch pour rejoindre les bataillons de la 12ème panzer mourront ou noyer ou tuer par l'infanterie soviétique.

Le bilan total s'élève donc à près de 50 000 allemands tués ou prisonniers à Bobruisk et autour. Mais les réfugiés allemands continuent de souffrir avec l'attaque et le bombardement aérien de la VVS dans la gare de Marine Gorka. De plus, ces mêmes réfugiés finiront encerclés à Minsk puis dans les camps soviétiques. Entre Stolbtsy et Baranovitchi le bataillon renforcé de la 12ème division panzer doit aller pour rejoindre les forces de Model vu que ce dernier a renoncé à garder Minsk et à sauver les restes de la 4ème armée.

Et justement en parlant de Minsk le 2 juillet, 6 armées soviétiques du 3 Fronts bougent et convergent vers Minsk avec du nord au sud, la 5ème armée de tanks de la Garde et la 31è!e armée du 3ème Front de Biélorussie ainsi que les 33ème, 49ème et 50ème armées du 2nd Front de Biélorussie et pour finir, la 3ème armée du 1er Front de Biélorussie.

On voit que ce 2nd Front Biélorusse, qui a eu jusque là un rôle secondaire jusque là durant la première phase de Bagration sera donc au premier plan dans la libération de Minsk. D'ailleurs le front allemand a complétement cédé devant les assauts de Rotmistrov, qui est commandant de la 5ème armée de tank de la garde de telle sorte que ses 2 corps blindés appuyés par le 2nd corps blindé de la Garde à gauche se trouve de 6 à 12 kilomètres de Minsk.

La destruction des ponts et la mise en place de mines et d'embuscades anti chars côté allemand ne font que retarder l'inéluctable.

Au sud est, les avant gardes de la 50ème armée se trouvent devant Smilovitchi gardé par le groupe Florke et des parties de 3 régiments. La 3ème armée s'empare à gauche de Boldine de Marina Gorka dont la gare avait été bombardé avant cela. Le groupe Lindig, la 12ème division panzer et la 390ème division doivent fuir. Une poche de 70 kilomètres de longuer se forme entre les pinces nord et sud dans laquelle se débattent les formations de la 4ème armée, étirées entre les rivières Volma d'où le nom parfois donné à cette poche, et Bérézina.


Mais Model sait qu'ils ne peuvent plus être sauvés et c'est le raison pour laquelle seuls des groupes de retardement de l'avancée soviétique sont commis devant Minsk. Les 5ème, 12ème puis 4ème divisions panzer se repositionnent sur les points importants notamment du côté du carrefour de Molodetchno qui ouvre sur Vilnius, Lida et la frontière polonaise et au sud pour la 4ème division panzer à Baranovitchi qui ouvre sur Kobryn et vers Bialystok.

Or, ces 2 villes sont les objectifs des 3ème et 1er Front de Biélorussie respectivement.

Il faut savoir que la bataille de Minsk n'est pas tant une bataille pour la ville elle même qu'une bataille pour sectionner les routes menant à Minsk et une bataille pour la destruction des restes de la 4ème armée qui cherchent à s'y réfugier. Minsk est d'ailleurs évacué depuis le 1er juillet.

Le 3 juillet encore, une soixantaine de trains sortent les uns derrière les autres pour aller vers Molodetchno avec des groupes d'isolés qui s'accrochent par centaines aux wagons, paniqués. Mais les tentatives d'isolement effectués par l'armée rouge ne s'arrêtent pas là puisque le groupe mixte Oslikovski poursuit sa marche vers Vileika et le nord de Molodetchno et que la 5ème armée de tanks de la garde par le sud et l'est essaye de s'approcher de cette ville.

L'objectif est de couper la route reliant Vilnius à Minsk. Devant ces 2 villes, l'armée rouge trouve des restes de la 170ème division, de la 221ème division de sécurité ainsi que de la 5ème division panzer, les 2 premières venant du Groupe d'Armée Nord en renfort. Les Tigres du 505ème Régiment arrivent à retenir pendant une journée de rudes combats, Rotmistrov décroche et jette ses 2 corps blindés vers la banlieue nord ouest de Minsk. Les groupes Florke et von Gottberg plient après cela.

Les 2nd et 3ème corps blindés de la Garde prennent la ville le 3 juillet.

Mais ces unités blindés continuent encore vers l'ouest, exploitation dans la profondeur oblige et franchissent la Svisloch à Zaslav. En débordant les forces assemblée par Model par le sud et l'ouest de Molodetchno, ces mêmes forces continuent leurs offensives.

Les 2 corps blindés de Rokossovski à savoir le 1er de la Garde et la 9ème, entrent dans les faubourgs méridionaux après avoir repoussé le groupe allemand Lindig. Rokossovski fait rouler ses blindés et notamment ses chars vers le sud en direction de Baranovitchi.

Zhakarov, commandant du 2nd Front de Biélorussie place quant à lui le corps Tatinskaia à l'ouest de Minsk derrière la 31ème armée.

La dernière artère ferroviaire est sectionnée par les forces de Rokossovski qui jettent son corps de cavalerie de la Garde vers Stolbtsy plus au nord de Baranovitchi. Au total, à Minsk, les troupes et états majors du VIème, XIIème, XXVIIème, XXXIXème corps panzer.

Mais l'encerclement de Minsk n'est pas un encerclement à l'allemande à savoir fait de mouvements circulaires mais un encerclement fait de convergences des unités d'infanterie soviétique formées en banc de poisson selon une trajectoire définissant un angle très aigu. Les unités situées à l'extérieur du banc continuent d'avancer dans la profondeur vers leurs objectifs stratégiques majeurs. Les unités de l'intérieur en revanche ont pour mission de réduire progressivement l'espace de fuite des unités allemandes.

Suite à la prise de Minsk par l'Armée rouge, le moral des troupes allemandes en retraite s'effondre littéralement étant donné qu'ils apprennent qu'il faudra parcourir jusqu'à près de 100 kilomètres pour parvenir aux lignes allemandes. Jusque là, les réfugiés du chaudron errant constituaient une force unique mais la 5 juillet, le tout est divisé en 3 poches désordonnées n'avançant plus ou presque.

Le plus à l'ouest se situe à ce moment là à 13 kilomètres de Minsk autour de Gatovo. C'est la 110ème division d'infanterie.
Celle qui se trouve à l'est à 40 kilomètres de Minsk est fait du gros des XIIème et XXVIIème corps et le plus gros chaudron se situe près de Pekalin.
Enfin, au centre, la poche se situe autour du grand dépôt de munitions de Dubniki constitué des restes des 18ème division et 25ème panzergrenadier ainsi que des éléments de la Feldherrnhalle.

La poche se situant à l'est tente une percée mais malgré un succès initiale, les soviétiques contre attaquent et le poche se subdivise encore, cette fois en 6 ou 7 mini encerclements. Les chemins forestiers deviennent les seuls espoirs de survie. Au total 70 000 hommes avec 10 généraux se rendent.

Les autres continuent leur marche vers l'ouest. Il y a d'un côté ceux qui tombent sur de patrouilles soviétiques et sont faits soit prisonniers soit exécutés rapidement. Et il y a ceux qui se font tués sauvagement par les partisans épris de vengeance après 3 années d'occupation allemande. Le reste des divisions encerclés sont définitivement anéanties ou se rendent les 8 et 9 juillet dont un certain Vincenz Muller, commandant du XIIème corps même si localement des combats ont lieu jusqu'au 13 juillet grand maximum. L'exploitation à l'ouest ayant la priorité sur la destructions des encerclés contrairement à ce qu'on a vu plusieurs années plus tôt côté allemand, tout cela n'est pas étonnant. La preuve, les 31ème, 49ème et 50ème armée ne font que passer autour des divisions allemandes ce qui ne laisse que la 33ème armée plus faible pour la réduction progressive de la poche.

Au total, l'armée rouge s'était emparé de 30 000 prisonniers en 1941, de 40 000 prisonniers en 1942 puis s'était saisi de 180 000 en 1943 dont la majorité venaient de Stalingrad lors de la rédition de Paulus le 2 février 1943. En 1944, le chiffre montera à plus de 500 000 dont la moitié du fait de la seule opération Bagration, soit 250 000.

Les directives Stavka du 4 juillet sont transmis par Staline et Antonov et adressés aux 4 Fronts engagés dans Bagration, à savoir les 1er, 2nd et 3ème Front biélorusses et la 1er Front baltique ainsi qu'aux 2nd et 3ème Front de la Baltique. 8 directives leurs dont transmises leur indiquant de nouveaux objectifs étant donné que les percées initiales puis l'exploitation sur Minsk sont effectués au bout de 13 jours au lieu des 45 prévues initialement par Antonov.

Il s'agit donc de redistribuer les moyens et les limites des Fronts. Ainsi la 1er Front de la Baltique se doit de développer son offensive sur l'axe Kaunas et celui de Siaulai en Lituani. De telle sorte qu'entre le 10 et le 12 juillet il devra être sur une ligne Daugavpils Svencionys Pabradé ce qui fait 180 kilomètres en une semaine.

Ensuite il faudra aller à Kaunas et Siauliau sans qu'aucune date ne soit précisé pour 200 kilomètres.

La mer Baltique est l'objectif à long terme mais la directive de la Stavka ne dit rien sur les vraies raisons. A savoir s'il faut isoler le Groupe d'Armées Nord dans les pays Baltes ou alors s'il faut essayer d'entrer en Prusse Orientale.

La proposition de Bagramian, qui n'était pas d'accord au début consistait à orienter le 1er Front de la Baltique directement sur Riga à l'embouchure de la Dvina. Il s'agit d'isoler le Groupe d'Armée Nord dans les pays Baltes après avoir parcourur 340 kilomètres jusqu'à la mer Balte.

Finalement Riga est laissé au 2nd Front de la Baltique tandis que son objectif consistera en l'axe Svencionis Kaunas qui se situe plus de 200 kilomètres au sud. Sa tâche sera rude vu qu'il devra à droite garder son flanc d'une attaque du Groupe d'Armées Nord tout en avançant jusqu'en Prusse et en aidant le 3ème Front de Biélorussie à gauche.

D'où un renforcement des forces de Bagramian avec la redistribution de la 4ème armée de choc au 2nd Front de la Baltique compensée par l'apport de la 39ème armée du 3ème Front de Biélorussie. L'état major général avait ordonné le transfert de la 2nd armée de la Garde le 27 juin également. De plus, il reçoit la 51ème armée commandé par le général Kreiser.

Le 2nd Front de la Baltique devra marcher sur Riga par la rive nord de la Dvina de façon à ce que le flanc exposé du 1er Front de la Baltique de Bagramian soit couvert, ce qui sera fait le 10 juillet durant le début de l'attaque lorsque Bagramian arrive à Daugavpils.

Quant au 3ème Front de la Baltique, une directive du 6 juillet énonce le fait qu'il devra forcer la ligne Panther au sud du lac Peipous entre Pskov et Ostrov puis devra avancer sur Tartu et Parnu ce qui coincera la 18ème armée allemande en Estonie avoir l'avoir coupé de la 16ème armée plus au sud.

En bref, ces 2nd et 3ème Front baltes sont plutôt faibles car à Moscou on pense que les pays baltes seront évacués rapidement mais ce ne sera pas le cas puisque Hitler voudra les conserver.

Et la Prusse Orientale sera plus difficile que prévue à prendre. Quand au 3ème Front de Biélorussie commandé par Tcherniakovski, son offensive doit se faire en direction de Molodetchno Vilnius, sachant que durant les 10 11 ou 12 juillet, Vilnius et Lida devront être atteintes. Ensuite il serait en face de Konigsberg.

Le 2nd Front Biélorusse transfert sa 33ème armée peu conséquente au 3ème Front Biélorusse lequel reçoit pour compenser la 3ème armée commandée par Gorbatov ayant servi pour le 1er Front Biélorusse avant cela. L'objectif sera pour le 2nd Front de Zhakarov de marcher sur Novogrudok puis de déboucher sur le Niémen puis avancer vers Volkovisk et Bialystok.

A ce moment là ils seront à moins de 200 kilomètres de Varsovie avec la possibilité d'avancer vers celle ci ou alors de frapper vers la Prusse Orientale. Enfin, quant à Rokossovski dirigeant le 1er Front Biélorusse, il a obtenu en compensation de la perte de la 3ème armée, l'arrivée de la 61ème armée dirigée par le colonel général Belov.

Ainsi il s'agit pour Rokossovski à ce que l'aile droite du 1er Front Biélorusse à savoir les 48ème, 65ème, 28ème et 61ème armés ainsi que les 9ème corps blindé et 1er corps blindé de la Garde puls le groupement mixte puisse aller dans la direction de Baranovitchi Brest comme la directive signé par Staline et Antonov le demande. Il faudra prendre Baranovitchi entre le 10 et 12 juillet pareil pour Luninets.

Ensuite il s'agit de déboucher sur une ligne Slonim rivière Chara Pinsk. Pour prendre Brest par la suite et déboucher sur le Bug occidentale avant de s'emparer d'une tête de pont sur sa rive gauche. Soit 280 kilomètres à parcourir sur les arrières de la 2ème armée allemande. Une fois sur le Bug, Varsovie sera proche. Selon le Kremlin, Model devra prendre des panzers aux groupe d'armées Nord Ukraine permettant ainsi à l'aile gauche du 1er Front Biélorusse d'attaquer sur l'axe Kovel Lublin avant que la véritable offensive stratégique d'été ne commence du côté des forces de Koniev, à savoir l'opération Lvov Sandomir.

Le plan est ambitieux vu qu'il s'agit d'avancer de 250 voire 300 kilomètres grand maximum en même pas 3 semaines. Mais vu que le Groupe d'Armée Centre n'existe plus ou presque à ce moment là ça peut se comprendre.

Polotsk c'est la charnière entre les Groupes Nord et Centre. Placée à cheval sur la Dvina elle est sur le croisement des voies ferrées Riga Smolensk et Veliki Luki Smolensk. Cette ville articules les lignes Panther et Tiger respectivement au nord et au sud entourée de marais de lacs et de forêts.

Mais l'effondrement de la 3ème armée allemande fait que cette ville est en grand danger. Face à Bagramian, Lindermann doit amener des forces vers le sud pour border la marche des Soviets et empêcher ceux ci de traverser le fleuve et de prendre son Groupe d'armées à revers.

Model et Heusinger veulent ramener le Groupe Nord en deça de la Dvina alors que Hitler plaide pour une contre attaque vers le sud ouest pour retrouver l'aile gauche de la 3ème armée. Pour aller à Polotsk Bagramian affaiblit sa poussée principale et retire les 22ème et 23ème corps de la 6ème armée de la Garde.

La bataille pour Polotsk a demandé un tiers des forces de Bagramian et de son 1er Front Baltique durant 5 à 6 jours et a retardé sa progression à l'ouest tandis que Lindermann a perdu 10 000 hommes et affaibli grandement la défense de la ligne Panther, cette même ligne qui sera attaquée par le 2nd Front de la Baltique par la suite.

Depuis la percée de Bobruisk, Rokossovski a engagé son aile gauche au plus vite sur la route Bobruisk Baranovitchi. Et l'objectif principal de la première phase de Bagration, c'était le contrôle de Baranovitchi. Depuis l'ordre de Staline du 4 juillet, la prise de la ville devient le tremplin de la phase 2 de Bagration soit la marche vers le Bug. Baranovitchi a une gare qui relie 3 villes polonaises de l'entre deux guerres.

A savoir Varsovie, Vilno ( Vilnius à et Lvov ). Plus sur le front de l'est le gros du trafic se fait par voie ferrée du fait du mauvais état des routes et des mauvais temps rendant la plupart des routes impraticables pendant au moins 4 mois en automne et hiver. Et l'Armée rouge tout comme la Wehrmacht ne disposent pas de logistique motorisé à 100%. Et l'évacuation des blessés se fait par trains hôpitaux pour niveau 1 voire niveau 2 pour les soviétiques.

Slutsk est prise le 30 juin après 2 jours de combats contre le corps de cavalerie germano hongrois et son aérodrome est pris intact. C'est à la 28ème armée commandée par le général Luchinsky de marcher sur la ville de Baranovitchi soutenu respectivement à gauche par le 61ème armée et à droite par la 65ème armée, respectivement commandés par Belov et Batov. Le groupe mixte de Pliev est présent pour ouvrir la marche avec à gauche le 1er corps mécanisé et à droite le 4ème corps de cavalerie de la garde.

En face le groupe Harteneck et les restes de la 9ème armée allemande sont rassemblées par la 2ème armée allemande.

La 2ème armée freine la 61ème armée soviétique avec 3 divisions d'infanterie à savoir les 102, 129 et 292ème plus une partie de la 35ème division d'infanterie. De son côté le groupe Harteneck essaye de retenir la 28ème armée et la 1er corps mécanisé avec la 1er division hongroise, la 4ème brigade de cavalerie, la 4ème division panzer et la 28ème division de chasseurs.

Au nord de ce groupe Harteneck, celui de Von Vormann dirige la 12ème division panzer plus des restes d'unités en grande partie détruites. Le groupe Weidling se trouve à la gauche du groupe Von Vormann tient les débouchés occidentaux de la forêt de Naliboki et fait la liaison avec la 9ème armée grâce à 7 000 cosaques sous uniforme allemande et des unités de police.

Ces groupes changent de composition la majorité des jours suivant les instructions de Model, Weiss ou Von Vormann.

Malgré les turn overs incessants d'unité qui tentent d'empêcher les grandes percées soviétiques sur un front de 200 kilomètres sans se laisser encercler et fixés dans des batailles d'attrition, les soviétiques avancent d'une bonne vingtaine de kilomètres par jour en moyenne. Le 5 juillet, les premières divisions du 1er corps mécanisé arrive à la rivière Usa à 35 kilomètres à l'est de Baranovitchi.

Au sud, le scénario est similaire puisqu'une partie du 1er corps mécanisé fixe la 4èume panzer et le Groupe Harteneck pendant que le reste attaque la 1ère division de cavalerie hongroise, qui est la plus faible et la moins bien équipée.

Cette dernière s'enfuit jusqu'à la rivière Michanka 20 kilomètres à l'ouest. A la fin du 6 juillet Model ordonne le repli sur la ligne de défense des rivières Servatch et Michanka.

Baranovitchi aurait du être abandonné vu qu'elle se trouvait dans une tête de pont avancée vers l'est par rapport à ces deux coupures mais c'est refusé par Hitler.


Le lendemain le 7 juillet donc, les soviétiques avancent sur 100 kilomètres aidés par plus de 500 Pe 2 et Sturmoviks. Les quelques Fw 190 ne parviennent pas à de leurs côté à empêcher les colonnes blindés soviétiques d'avancer. Von Vormann voit son groupe repoussé jusqu'à Novogrodek où se trouve des milliers de réfugiés de Bobruisk.

De son côté, le Groupe Harteneck recule pas à pas renforcé par les tigres de la 4ème panzer mais cela ne change rien. L'armée rouge finit par prendre complètement la ville la 8 juillet soit plus de 2 jours à l'avance du planning prévu au Kremlin à Moscou.

Finalement en 8 jours 110 kilomètres furent parcourus entre Slutsk et Baranovitchi sachant que les 30 derniers kilomètres ont demandé 5 jours. L'infanterie mécanisée a su exploiter les failles entre les unités allemandes et jouer la maneuvre au lieu de la force sachant que les blindés allemands étaient supérieurs aux blindés soviétiques qualitativement comme quantitativement.