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J'aime bien les films d'Yves Robert, enfin pas tous mais au moins certains
Genre ses "films de potes" comme "un éléphant ça trompe énormément" et sa suite "nous irons tous au paradis", pour ne citer que ces deux-là

J'étais en train de m'intéresser à sa filmographie et je me disais que je devrais peut-être redonner une chance à son diptyque "la gloire de mon père" / "le château de ma mère" qui m'avaient tant gonflé à l'époque...

Il faut dire que tout le folklore méditéranno-provençal, genre Brassens/Pagnol/férias etc, me casse les couilles au plus haut point. Je ne saurais l'expliquer mais ça me hérisse le poil

Enfin bref de fil en aiguille je me retrouve à revisiter les films adaptés de Pagnol
Je me dis que bon, je devrais peut-être aussi revoir "Jean de Florette" / "Manon des sources", pour les même raisons
Eh bah vous savez quoi ? JAMAIS !

J'ai (re)lu le résumé détaillé de ces deux derniers, c'est tellement triste que j'ai failli chialer rien qu'en lisant l'histoire résumée
Faut être un peu taré pour inventer des histoires aussi atroces putain
:triggered:


Pour ceux qui voudraient se rendre compte par eux-mêmes je vais vous poster dans mes messages suivants le résumé détaillé de cette histoire en deux parties, votre avis m'intéresse
il y a 4 ans
JEAN DE FLORETTE :

Au milieu des années 1920 dans un petit village fictif de Provence perdu dans la garrigue, Les Bastides Blanches, Ugolin revient du service militaire. Ce jeune paysan a un rêve : gagner de l'argent en cultivant des œillets. Son oncle, César Soubeyran, dit « le Papet », est un vieux célibataire prêt à tout pour que son neveu réussisse et se marie, afin que se transmette son nom, dont Ugolin est l'unique héritier. L'aboutissement de ces projets nécessite une source sur ses terres, un bien extrêmement précieux. La « ferme des Romarins » conviendrait parfaitement.

Le Papet propose alors à Marius Camoins, surnommé Pique-Bouffigue, le propriétaire de la ferme, de la lui racheter. Mais la discussion tourne mal et Pique-Bouffigue, projeté à terre par le Papet, meurt en heurtant une pierre avec sa tête. Afin d'acheter la ferme et le terrain contenant la source pour un prix modique, Ugolin et le Papet bouchent la source avec du ciment. Sans eau, les lieux ne valent plus grand-chose. La ferme semble disponible, mais l'héritier de la propriété arrive un jour avec sa femme et sa fille pour s'en occuper. Il s'appelle Jean Cadoret, il est bossu, et vient « de la ville » où il était percepteur. C'est le fils d'une ancienne habitante des Bastides, Florette Camoins, sœur de Pique-Bouffigue, qu'avait jadis bien connue le Papet, avant qu'elle ne parte épouser le forgeron du village voisin. Idéaliste, Jean a pour ambition de mener la vie d'un paysan prospère et proche de la nature. Le Papet pousse Ugolin à cultiver l'amitié du nouveau venu pour mieux le faire échouer et manœuvre pour que le village ne révèle pas à Jean de Florette l'existence sur ses terres de la source que les deux ont bouchée.

Après quelques difficultés, Jean de Florette semble réussir dans sa nouvelle vie. Mais la sécheresse et les manigances des deux Soubeyran amènent le bossu à des tentatives désespérées pour trouver une source, indispensable pour cultiver ses terres et d'en vivre. Après avoir mis sa propriété sous hypothèque au bénéfice du Papet, et décidé à construire un puits, Jean de Florette fait exploser de la dynamite sur sa terre. Porté par son enthousiasme, il se précipite vers le trou sans attendre que la roche soit bien retombée. L'une des pierres l'ayant atteint à la tête, le bossu meurt. Le Papet et Ugolin deviennent donc propriétaires des Romarins, et, après avoir feint de chercher la source, finissent par la déboucher. Ils ne se doutent pas que la petite Manon les a vus avant de s'enfuir en courant, désespérée par la mort de son père et ce qu'elle croit être de la malchance.
il y a 4 ans
MANON DES SOURCES (alors là c'est c'est glauquissime) :

Plusieurs années après la mort de Jean de Florette, Ugolin Soubeyran prospère sur son lieu-dit perché sur un coteau, les Romarins. Il s'est lancé dans la culture de fleurs, principalement des œillets, qu'il vend à bon prix. Manon, la fille de Jean, est désormais une belle jeune femme. Elle est devenue bergère et vit comme une ermite dans les collines environnantes, sa mère étant retournée en ville. Elle évite autant qu'elle peut les contacts avec les villageois.

César, le Papet, oncle vieillissant d'Ugolin, somme son neveu de se marier et d'avoir des enfants car il est le dernier des Soubeyran. Le Papet veut qu'il transmette tout l'or du clan Soubeyran à ses enfants et qu'il ne reproduise pas ce qu'ont fait les anciens, trop orgueilleux. En effet, les multiples mariages entre cousins ont donné deux folles et trois suicidés. Ugolin ne tarde pas à éprouver un amour passionnel envers Manon, sans la reconnaitre, au départ, pour qui elle est. Il l'a aperçue un matin se baignant nue dans une cascade et il est immédiatement tombé sous son charme. Mais Manon soupçonne le rôle criminel joué par Ugolin dans l'échec de son père à vivre de sa terre. Elle le repousse vivement et s'éprend de Bernard Olivier, le jeune instituteur du village. Ce dernier, qui n'est pas originaire de la région, ne la juge pas, comme le font les autres habitants des lieux, sur sa parenté ou sur sa condition.

La bergère surprend une conversation entre deux villageois qui parlent entre eux de la surprenante source « retrouvée » par Ugolin sur le terrain des Romarins. Elle comprend que tous savaient qu'il y avait une source aux Romarins mais qu'aucun n'a envisagé d'avertir son père. Les habitants ne voulaient en effet pas qu'un « étranger au village » vive dans les lieux, quand bien même ils lui revenaient de droit. Ils ont alors laissé le bossu s'épuiser à la tâche, jusqu'à mourir en tentant de creuser un puits.

Plus tard, en voulant retrouver une chèvre tombée dans un trou, elle découvre par hasard le petit lac souterrain qui permet aux sources des environs d'être alimentées. Avide de vengeance envers les habitants et consciente de tout ce qu'elle a perdu à cause d'eux, elle la bouche consciencieusement durant la nuit. La panique se répand dans le village, qui est en sursis sans eau courante. Lors d'un sermon mémorable, le curé fait comprendre qu'il sait que les villageois ont porté préjudice au défunt Jean de Florette (sans doute grâce à une confession d'Anglade, le bigot).

Le village ne parle que du sermon du curé et l'on commence à accuser Ugolin et le Papet, qui se défendent malgré les accusations publiques de Manon. Un témoin inattendu, Eliacin, l'idiot du village au tempérament agressif, intervient et confirme les dires de Manon. Ugolin est désespéré. Il propose de racheter ses fautes en offrant tous ses biens à Manon si elle l'épouse mais elle le rejette avec dégoût. Ugolin se suicide quelques heures plus tard par pendaison, laissant le Papet esseulé et meurtri de voir disparaitre le dernier espoir de voir sa famille se perpétuer.

Manon révèle à l'instituteur son rôle dans le tarissement de la source et ils vont la déboucher ensemble. Ils se marient quelques semaines plus tard. Le temps passe et Manon tombe enceinte. Le Papet mène désormais une vie solitaire, ponctuée par des visites sur la tombe de son neveu.

Une de ses vieilles amies, une aveugle nommée Delphine, revient au village qu'elle a quitté il y a fort longtemps. Alors qu'ils sont assis tous les deux sur un banc, à bavarder, elle lui reproche de ne pas avoir répondu à une lettre très importante, des décennies auparavant. Cette lettre a été écrite par Florette, la mère de Jean, qui avait une liaison avec le Papet. Il faisait à cette époque son service militaire en Afrique du Nord et la lettre s'est égarée. Ému, il jure à Delphine, réticente à le croire, qu'il ne l'a jamais reçue.
il y a 4 ans
MANON DES SOURCES (suite et fin) :

Elle lui raconte que Florette, enceinte du Papet, l'implorait de promettre, par retour de courrier, de prendre soin d'elle et de l'épouser, lui permettant ainsi d'éviter la honte d'être fille-mère. La réponse ne venant pas, elle accepta, par nécessité, l'offre de mariage d'un homme de la ville. Pour éviter les ragots, elle partit du village de son enfance et n'y revint jamais. Elle donna naissance à un enfant moins de cinq mois après son départ. Il naquit bossu, ce qui fut attribué aux tentatives de sa mère de provoquer une fausse couche, et fut prénommé Jean.

Le Papet, mortifié, comprend qu'il a causé la mort de son propre fils. Rongé de remords et sentant sa fin proche, il fait venir le curé dans sa maison pour se confesser. Il écrit ensuite à Manon, sa petite-fille, lui expliquant toute l'histoire et lui léguant tout ce qu'il possède. Il meurt la nuit suivante dans son costume de cérémonie.
il y a 4 ans
il y a 4 ans
Le génie de Marcel Pagnol est indéniable, mais oui en général ces films finissent rarement de manière heureuse, comme dans la vrai vie au final..

:Moth1:
il y a 4 ans
Les vieux films français son pour moi une bulle réconfortante
:larry_well:
il y a 4 ans
Moth
Moth
4 ans
Le génie de Marcel Pagnol est indéniable, mais oui en général ces films finissent rarement de manière heureuse, comme dans la vrai vie au final..

:Moth1:
Je m'apprête à revoir les deux premiers films que j'ai cité, et au-delà de la qualité d'adaptation je m'attends effectivement à y redécouvrir un immense talent narratif
:risibo:

Ce qui me heurte c'est que dans le cas des deux autres (qui sont, eux, des fictions), Pagnol a poussé vraiment loin les aspects les plus cruels et j'ai du mal avec ça même si, comme tu le dis justement, on peut se dire que c'est fidèle à ce qui peut se dérouler dans la réalité
Enfin c'est extrême quand même, la fin c'est vraiment un florilège dramatique poussé à son paroxysme
:sueur:
il y a 4 ans
Bordel, il ne manque plus que le viol de Manon par Ugolin pour finir de glauquifier cette tragédie...
:malade:


J'avais bien aimé deux trilogies de Pagnol cela dit. Marius, Fanny et Cesar qui termine bien il me semble puisque Fanny et Marius finissent ensemble si mes souvenir sont bons. et Marius se réconcilie avec sont père
:(


Et la trilogie La gloire de mon père, le château de ma mère et le temps des amours qui est autobiographique il me semble.
:oui:
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il y a 4 ans
Bordel, il ne manque plus que le viol de Manon par Ugolin pour finir de glauquifier cette tragédie...
:malade:


J'avais bien aimé deux trilogies de Pagnol cela dit. Marius, Fanny et Cesar qui termine bien il me semble puisque Fanny et Marius finissent ensemble si mes souvenir sont bons. et Marius se réconcilie avec sont père
:(


Et la trilogie La gloire de mon père, le château de ma mère et le temps des amours qui est autobiographique il me semble.
:oui:
Complètement d'accord il ne manque que ça
:sueur:


J'ai des lacunes, j'ignorais l'existence de "le temps des amours" mais sinon oui je peux confirmer que ceux-là sont extrapolés des souvenirs d'enfance de Pagnol, et ceux-là j'ai envie de les revoir
:risibo:


L'autre trilogie que tu as cité je n'y pensais plus mais du coup je vais aussi m'y ré-intéresser merci pour le rappel
:risi8:
il y a 4 ans
Complètement d'accord il ne manque que ça
:sueur:


J'ai des lacunes, j'ignorais l'existence de "le temps des amours" mais sinon oui je peux confirmer que ceux-là sont extrapolés des souvenirs d'enfance de Pagnol, et ceux-là j'ai envie de les revoir
:risibo:


L'autre trilogie que tu as cité je n'y pensais plus mais du coup je vais aussi m'y ré-intéresser merci pour le rappel
:risi8:
Bon visionnage ! En plus Roger Hanin est magistral dans le rôle de César !
:noel:
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il y a 4 ans
J'avais vu Jean de Florette et Manon des Sources à l'école il me semble, effectivement c'est très cru et globalement les méditerranéens aiment le drame, je suis sur qu'on a des histoires encore pires en Corse, je rappelle que c'est une île où il y a encore des veuves qui s'habillent tout de noir, c'est comme ça ils prennent les choses très à cœur. C'est pour ça qu'on se retrouve avec des tas d'histoires de vendettas, de terres, et de clans
il y a 4 ans
J'avais vu Jean de Florette et Manon des Sources à l'école il me semble, effectivement c'est très cru et globalement les méditerranéens aiment le drame, je suis sur qu'on a des histoires encore pires en Corse, je rappelle que c'est une île où il y a encore des veuves qui s'habillent tout de noir, c'est comme ça ils prennent les choses très à cœur. C'est pour ça qu'on se retrouve avec des tas d'histoires de vendettas, de terres, et de clans
il y a 4 ans
Question de point de vue, en tous cas c'est clair qu'il y a encore une grosse différence entre l'île et le continent sur ce point, car même dans le sud de la France, je ne pense pas à quelques exceptions près qu'il y ait encore ces histoires de clans. Le nord et le bassin minier j'en parle même pas c'est encore un autre délire
il y a 4 ans
Merci pour la lecture Zost
:Vieuxok:
il y a 4 ans
kant
kant
4 ans
Merci pour la lecture Zost
:Vieuxok:
Avec grand plaisir
:risi8:

Je suis très étonné je pensais que ce topic serait un bide monumental
:hype:
il y a 4 ans
Quelles sont tes sources? Je n'ai jamais entendu parler d'une évolution du kamats katan de la sorte, il y a des règles qui font qu'il peut se prononcer a
:deg:
il y a 4 ans
kant
kant
4 ans
Quelles sont tes sources? Je n'ai jamais entendu parler d'une évolution du kamats katan de la sorte, il y a des règles qui font qu'il peut se prononcer a
:deg:
il y a 4 ans
Je ne comprends pas cet aversion pour la France du Sud Zost
:hap:

y'avait pourtant pas encore les arabes à cette époque
:rire:


Sinon merci pour les résumés, moi qui avais lu et vu les biographies de Pagnol (que j'avais adoré, les deux versions) je ne connaissais sa célèbre oeuvre sur Jean de Florette que de réputation. Je viens de lire ton résumé, et oui c'est effectivement particulièrement triste mais il me semble qu'il n'a rien inventé dans l'absolu, c'est tout à fait le genre d'histoire tragique qu'on pouvait retrouver dans les mythes ancestraux grec, j'y vois un lien très fort avec Oedipe.
:logocadillac:
Best of all, it's a Cadillac
:Cadillac:
il y a 4 ans
J'aime bien les films d'Yves Robert, enfin pas tous mais au moins certains
Genre ses "films de potes" comme "un éléphant ça trompe énormément" et sa suite "nous irons tous au paradis", pour ne citer que ces deux-là

J'étais en train de m'intéresser à sa filmographie et je me disais que je devrais peut-être redonner une chance à son diptyque "la gloire de mon père" / "le château de ma mère" qui m'avaient tant gonflé à l'époque...

Il faut dire que tout le folklore méditéranno-provençal, genre Brassens/Pagnol/férias etc, me casse les couilles au plus haut point. Je ne saurais l'expliquer mais ça me hérisse le poil

Enfin bref de fil en aiguille je me retrouve à revisiter les films adaptés de Pagnol
Je me dis que bon, je devrais peut-être aussi revoir "Jean de Florette" / "Manon des sources", pour les même raisons
Eh bah vous savez quoi ? JAMAIS !

J'ai (re)lu le résumé détaillé de ces deux derniers, c'est tellement triste que j'ai failli chialer rien qu'en lisant l'histoire résumée
Faut être un peu taré pour inventer des histoires aussi atroces putain
:triggered:


Pour ceux qui voudraient se rendre compte par eux-mêmes je vais vous poster dans mes messages suivants le résumé détaillé de cette histoire en deux parties, votre avis m'intéresse
Franchement la Gloire de mon père et le Château de ma mère d'Yves Robert sont vraiment beaux, ça me réchauffe le cœur comme ça me l'assèche une fois le générique de fin terminé.

Ça date de plus de 120 ans donc forcément des époques qui me sont inconnues, mais putain qu'est-ce que ça me laisse mélancolique.
il y a 2 ans