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Toast
Dixains, Paul-Jean Toulet
Nane, as−tu gardé souvenir
Du Panthéon−Place Courcelle
Qui roulait à cris de crécelle,
Sans au but jamais parvenir :
Du jour où te sculptait la brise
Sous ta jupe noire et cerise ;
De l’impérial au banc haut,
Où se scandait comme un ïambe
La glissade avec le cahot,
— Et du vieux qui lorgnait tes jambes ?
Église de Saint−Augustin,
Au porche maigre, à l’ample dôme
Dont les cloches seraient à Rome
Beaucoup mieux qu’ici, le matin,
Si ta circonspecte opulence
Ignore cette violence
Qui nous abyme en oraison,
C’est que Dieu même est resté triste
Qu’on prît pour bâtir sa maison
Un architecte calviniste.
Si ta grande ombre, ô Moréas,
Revient aux cabarets des Halles
Parmi les filles de trois balles
Et leurs gitons complets à l’as,
Puissé−je au soir d’un beau Dimanche,
Près de l’homme à la souris blanche,
À l’Ange ou dans l’affreux Caveau,
Entendre encor ta voix cuivrée :
Telle, de sagesse enivrée,
Une cigale, au renouveau.
Chandelier toujours sans chandelle
Mais qu’il y faudrait trop de suif,
Atricaille à revendre au Juif
Et qui fais peur à l’hirondelle :
Qu’Eiffel ait trouvé ton schéma
Dans les marais de Panama
Çà vaut−il à jamais qu’en France,
Sous couleur de parler sans fil
Aux nègres de l’île−à−Morfil,
Ta laideur soit sans espérance ?
« — Non, ce taxi, quelle charrette.
C’est sous les toits, votre entresol ?
Je t’aime… oui c’est un tournesol…
Si tu savais comme il me traite :
Des claques voilà mes cadeaux !
Je croyais n’être jamais prête.
… Çà ? C’est moi. Laissez les rideaux. »
« — Le cœur vous est bien en dentelle. »
« — Mais il faut une heure », dit−elle,
« Rien qu’à me lacer dans le dos. »
L’un vainqueur ou l’autre battu,
Ces beaux soldats qui vous ont faite
Gardaient jusque dans la défaite
Le sourire de leur vertu.
Vous, pour avoir rendu les armes,
Je vous trouve fondue en larmes
Et qui m’insultez entre tant.
Que si l’on doit, toute sa vie,
Déplorer l’éclair d’un instant,
Mieux vaut coucher sur son envie.
Industrieux fils de Dédale
Qui ressuscitez dans Paris —
Pourquoi, j’y entrave que dale —
Tant de singes en vain péris ;
Et de quoi sert que Dieu les tue
Si vous nous fichez leur statue ?
Il faut vivre, se faire un nom.
— Eh ! Qui de savoir s’évertue,
Par la racine ou non,
Comment vous mangez la laitue.
Sur le canal Saint−Martin glisse,
Lisse et peinte comme un joujou,
Une péniche en acajou,
Avec ses volets à coulisse,
Un caillebot au minium,
Et deux pots de géranium
Pour la picarde, en bas, qui trôle.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Je rêve d’un soir rouge d’or,
Et d’un lougre hindou qui s’endort :
— Siffle la brise… eh toi ! Créole.
Ce pavé que l’Europe foule
Est gras encor du suif des morts.
Leurs os, qui n’ont plus de remords,
Y dorment au pas de la foule,
D’un sommeil noir, à pleins paniers.
— Dors−tu, Cathau, loin des charniers
Où tes crapauds, sous l’herbe verte,
Enchantaient le cœur des passants :
Toi qu’un jour l’aube, aux Innocents,
Trouva nue, et la gorge ouverte ?
Qu’Allard, sur la caricature
De ce malcuit, de ce Dolet,
Aille râler du Michelet,
Que le vieux Sçavant s’aventure
À débrouiller son plagiat —
Dieu les garde ! Mais tant y a
Qu’un éditeur c’est bon à prendre.
Et nos aïeux, en ayant un
Sous la main, le menèrent pendre :
Ainsi soit de tout importun.
Tant pis si Boulenger m’attrape,
Je n’irai plus à Chantilly
Pâmer sur un lièvre assailli
Par deux chiens à la forte gueule,
Sauf à vous y trouver encor,
Fille de France au ciel d’accord.
Telle — et le printemps nous présage —
L’onde où tremble un pur paysage
N’est si délicieux décor
Que ses rêves sur son visage.
Puisque tes jours ne t’ont laissé
Qu’un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu’on ne tende la couche
Où ton cœur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu’y courbe un souffle amer,
— Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l’homme est semblable
Aux illusions de la mer.
Du Panthéon−Place Courcelle
Qui roulait à cris de crécelle,
Sans au but jamais parvenir :
Du jour où te sculptait la brise
Sous ta jupe noire et cerise ;
De l’impérial au banc haut,
Où se scandait comme un ïambe
La glissade avec le cahot,
— Et du vieux qui lorgnait tes jambes ?
Église de Saint−Augustin,
Au porche maigre, à l’ample dôme
Dont les cloches seraient à Rome
Beaucoup mieux qu’ici, le matin,
Si ta circonspecte opulence
Ignore cette violence
Qui nous abyme en oraison,
C’est que Dieu même est resté triste
Qu’on prît pour bâtir sa maison
Un architecte calviniste.
Si ta grande ombre, ô Moréas,
Revient aux cabarets des Halles
Parmi les filles de trois balles
Et leurs gitons complets à l’as,
Puissé−je au soir d’un beau Dimanche,
Près de l’homme à la souris blanche,
À l’Ange ou dans l’affreux Caveau,
Entendre encor ta voix cuivrée :
Telle, de sagesse enivrée,
Une cigale, au renouveau.
Chandelier toujours sans chandelle
Mais qu’il y faudrait trop de suif,
Atricaille à revendre au Juif
Et qui fais peur à l’hirondelle :
Qu’Eiffel ait trouvé ton schéma
Dans les marais de Panama
Çà vaut−il à jamais qu’en France,
Sous couleur de parler sans fil
Aux nègres de l’île−à−Morfil,
Ta laideur soit sans espérance ?
« — Non, ce taxi, quelle charrette.
C’est sous les toits, votre entresol ?
Je t’aime… oui c’est un tournesol…
Si tu savais comme il me traite :
Des claques voilà mes cadeaux !
Je croyais n’être jamais prête.
… Çà ? C’est moi. Laissez les rideaux. »
« — Le cœur vous est bien en dentelle. »
« — Mais il faut une heure », dit−elle,
« Rien qu’à me lacer dans le dos. »
L’un vainqueur ou l’autre battu,
Ces beaux soldats qui vous ont faite
Gardaient jusque dans la défaite
Le sourire de leur vertu.
Vous, pour avoir rendu les armes,
Je vous trouve fondue en larmes
Et qui m’insultez entre tant.
Que si l’on doit, toute sa vie,
Déplorer l’éclair d’un instant,
Mieux vaut coucher sur son envie.
Industrieux fils de Dédale
Qui ressuscitez dans Paris —
Pourquoi, j’y entrave que dale —
Tant de singes en vain péris ;
Et de quoi sert que Dieu les tue
Si vous nous fichez leur statue ?
Il faut vivre, se faire un nom.
— Eh ! Qui de savoir s’évertue,
Par la racine ou non,
Comment vous mangez la laitue.
Sur le canal Saint−Martin glisse,
Lisse et peinte comme un joujou,
Une péniche en acajou,
Avec ses volets à coulisse,
Un caillebot au minium,
Et deux pots de géranium
Pour la picarde, en bas, qui trôle.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Je rêve d’un soir rouge d’or,
Et d’un lougre hindou qui s’endort :
— Siffle la brise… eh toi ! Créole.
Ce pavé que l’Europe foule
Est gras encor du suif des morts.
Leurs os, qui n’ont plus de remords,
Y dorment au pas de la foule,
D’un sommeil noir, à pleins paniers.
— Dors−tu, Cathau, loin des charniers
Où tes crapauds, sous l’herbe verte,
Enchantaient le cœur des passants :
Toi qu’un jour l’aube, aux Innocents,
Trouva nue, et la gorge ouverte ?
Qu’Allard, sur la caricature
De ce malcuit, de ce Dolet,
Aille râler du Michelet,
Que le vieux Sçavant s’aventure
À débrouiller son plagiat —
Dieu les garde ! Mais tant y a
Qu’un éditeur c’est bon à prendre.
Et nos aïeux, en ayant un
Sous la main, le menèrent pendre :
Ainsi soit de tout importun.
Tant pis si Boulenger m’attrape,
Je n’irai plus à Chantilly
Pâmer sur un lièvre assailli
Par deux chiens à la forte gueule,
Sauf à vous y trouver encor,
Fille de France au ciel d’accord.
Telle — et le printemps nous présage —
L’onde où tremble un pur paysage
N’est si délicieux décor
Que ses rêves sur son visage.
Puisque tes jours ne t’ont laissé
Qu’un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu’on ne tende la couche
Où ton cœur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu’y courbe un souffle amer,
— Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l’homme est semblable
Aux illusions de la mer.
il y a un jour
Ananas
1j
Tu es plus belle que le ciel et la mer, Blaise Cendrars
Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir
Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises
II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler
Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en
Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir
Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises
II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler
Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en
Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime
il y a un jour
Frieren
2j
A vos posts. J'irai dormir et reprendrai plus tard si il y a des demandes supplémentaires.
il y a un jour
Toast
Le serpent qui danse, Charles Baudelaire
Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !
il y a un jour
Frieren
2j
A vos posts. J'irai dormir et reprendrai plus tard si il y a des demandes supplémentaires.
il y a un jour
Le serpent qui danse, Charles Baudelaire
Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !
il y a un jour
Je pensais que ce serait une de tes inventions
Hum, je peux le faire, mais ce n'était pas l'objectif de ce topic.
il y a un jour
Green, Paul Verlaine
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
À ma douce Frieren,Ô Frieren aux cheveux plus blancs que la lune d’hiver,
Toi qui traverses les siècles sans jamais bronzer,
Moi, simple mortel armé d’une spatule en or,
Je ne rêve que d’une chose : te retourner comme une crêpe,
Mais avec une tendresse infinie, évidemment.Un geste lent, presque une caresse,
Je te soulève délicatement par la taille,
Hop ! Tu fais un tour complet dans les airs,
Comme une princesse elfe dans une valse de caramel.Tes yeux verts s’écarquillent, surpris, émerveillés,
Tes joues immortelles prennent enfin des couleurs,
Un rose timide, presque coupable,
Celui qu’aucun sortilège n’avait jamais réussi à invoquer.Je te retourne encore, juste pour voir,
Ton dos contre mon cœur, puis ton sourire contre le mien,
Et chaque tour est une promesse :
« Je te ferai fondre avant que tu ne me gèles, ma belle. »Alors viens, pose ton bâton, oublie les démons et les âges,
Laisse-moi être ton crêpier personnel pour l’éternité,
Je te ferai dorer des deux côtés, doucement, amoureusement,
Jusqu’à ce que tu murmures, enfin vaincue :
« Recommence… encore une fois. »Parce qu’avec toi, Frieren,
Même retourner une crêpe devient l’acte d’amour le plus romantique du monde.Ton idiot prêt à brûler tous ses doigts pour toi,
Forever yours (et toujours avec du sucre glace en réserve)
Toi qui traverses les siècles sans jamais bronzer,
Moi, simple mortel armé d’une spatule en or,
Je ne rêve que d’une chose : te retourner comme une crêpe,
Mais avec une tendresse infinie, évidemment.Un geste lent, presque une caresse,
Je te soulève délicatement par la taille,
Hop ! Tu fais un tour complet dans les airs,
Comme une princesse elfe dans une valse de caramel.Tes yeux verts s’écarquillent, surpris, émerveillés,
Tes joues immortelles prennent enfin des couleurs,
Un rose timide, presque coupable,
Celui qu’aucun sortilège n’avait jamais réussi à invoquer.Je te retourne encore, juste pour voir,
Ton dos contre mon cœur, puis ton sourire contre le mien,
Et chaque tour est une promesse :
« Je te ferai fondre avant que tu ne me gèles, ma belle. »Alors viens, pose ton bâton, oublie les démons et les âges,
Laisse-moi être ton crêpier personnel pour l’éternité,
Je te ferai dorer des deux côtés, doucement, amoureusement,
Jusqu’à ce que tu murmures, enfin vaincue :
« Recommence… encore une fois. »Parce qu’avec toi, Frieren,
Même retourner une crêpe devient l’acte d’amour le plus romantique du monde.Ton idiot prêt à brûler tous ses doigts pour toi,
Forever yours (et toujours avec du sucre glace en réserve)
il y a un jour
À ma douce Frieren,Ô Frieren aux cheveux plus blancs que la lune d’hiver,
Toi qui traverses les siècles sans jamais bronzer,
Moi, simple mortel armé d’une spatule en or,
Je ne rêve que d’une chose : te retourner comme une crêpe,
Mais avec une tendresse infinie, évidemment.Un geste lent, presque une caresse,
Je te soulève délicatement par la taille,
Hop ! Tu fais un tour complet dans les airs,
Comme une princesse elfe dans une valse de caramel.Tes yeux verts s’écarquillent, surpris, émerveillés,
Tes joues immortelles prennent enfin des couleurs,
Un rose timide, presque coupable,
Celui qu’aucun sortilège n’avait jamais réussi à invoquer.Je te retourne encore, juste pour voir,
Ton dos contre mon cœur, puis ton sourire contre le mien,
Et chaque tour est une promesse :
« Je te ferai fondre avant que tu ne me gèles, ma belle. »Alors viens, pose ton bâton, oublie les démons et les âges,
Laisse-moi être ton crêpier personnel pour l’éternité,
Je te ferai dorer des deux côtés, doucement, amoureusement,
Jusqu’à ce que tu murmures, enfin vaincue :
« Recommence… encore une fois. »Parce qu’avec toi, Frieren,
Même retourner une crêpe devient l’acte d’amour le plus romantique du monde.Ton idiot prêt à brûler tous ses doigts pour toi,
Forever yours (et toujours avec du sucre glace en réserve)
Toi qui traverses les siècles sans jamais bronzer,
Moi, simple mortel armé d’une spatule en or,
Je ne rêve que d’une chose : te retourner comme une crêpe,
Mais avec une tendresse infinie, évidemment.Un geste lent, presque une caresse,
Je te soulève délicatement par la taille,
Hop ! Tu fais un tour complet dans les airs,
Comme une princesse elfe dans une valse de caramel.Tes yeux verts s’écarquillent, surpris, émerveillés,
Tes joues immortelles prennent enfin des couleurs,
Un rose timide, presque coupable,
Celui qu’aucun sortilège n’avait jamais réussi à invoquer.Je te retourne encore, juste pour voir,
Ton dos contre mon cœur, puis ton sourire contre le mien,
Et chaque tour est une promesse :
« Je te ferai fondre avant que tu ne me gèles, ma belle. »Alors viens, pose ton bâton, oublie les démons et les âges,
Laisse-moi être ton crêpier personnel pour l’éternité,
Je te ferai dorer des deux côtés, doucement, amoureusement,
Jusqu’à ce que tu murmures, enfin vaincue :
« Recommence… encore une fois. »Parce qu’avec toi, Frieren,
Même retourner une crêpe devient l’acte d’amour le plus romantique du monde.Ton idiot prêt à brûler tous ses doigts pour toi,
Forever yours (et toujours avec du sucre glace en réserve)
il y a un jour
Hum, je peux le faire, mais ce n'était pas l'objectif de ce topic.
il y a un jour
Post.
Le cor, Alfred de Vigny
J’aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l’adieu du chasseur que l’écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l’ombre à minuit demeuré,
J’ai souri de l’entendre, et plus souvent pleuré !
Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques
Qui précédaient la mort des Paladins antiques.
Ô montagne d’azur ! ô pays adoré !
Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,
Cascades qui tombez des neiges entraînées,
Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;
Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,
Dont le front est de glace et le pied de gazons !
C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut entendre
Les airs lointains d’un Cor mélancolique et tendre.
Souvent un voyageur, lorsque l’air est sans bruit,
De cette voix d’airain fait retentir la nuit ;
À ses chants cadencés autour de lui se mêle
L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle.
Une biche attentive, au lieu de se cacher,
Se suspend immobile au sommet du rocher,
Et la cascade unit, dans une chute immense,
Son éternelle plainte au chant de la romance.
Âmes des Chevaliers, revenez-vous encor ?
Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ?
Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée
L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée !
II
Tous les preux étaient morts, mais aucun n’avait fui.
Il reste seul debout, Olivier près de lui,
L’Afrique sur les monts l’entoure et tremble encore.
« Roland, tu vas mourir, rends-toi, criait le More ;
Tous tes Pairs sont couchés dans les eaux des torrents. »
Il rugit comme un tigre, et dit : « Si je me rends,
Africain, ce sera lorsque les Pyrénées
Sur l’onde avec leurs corps rouleront entraînées.
— Rends-toi donc, répond-il, ou meurs, car les voilà. »
Et du plus haut des monts un grand rocher roula.
Il bondit, il roula jusqu’au fond de l’abîme,
Et de ses pins, dans l’onde, il vint briser la cime.
« Merci, cria Roland ; tu m’as fait un chemin. »
Et jusqu’au pied des monts le roulant d’une main,
Sur le roc affermi comme un géant s’élance,
Et, prête à fuir, l’armée à ce seul pas balance.
III
Tranquilles cependant, Charlemagne et ses preux
Descendaient la montagne et se parlaient entre eux.
À l’horizon déjà, par leurs eaux signalées,
De Luz et d’Argelès se montraient les vallées.
L’armée applaudissait. Le luth du troubadour
S’accordait pour chanter les saules de l’Adour ;
Le vin français coulait dans la coupe étrangère ;
Le soldat, en riant, parlait à la bergère.
Roland gardait les monts ; tous passaient sans effroi.
Assis nonchalamment sur un noir palefroi
Qui marchait revêtu de housses violettes,
Turpin disait, tenant les saintes amulettes :
« Sire, on voit dans le ciel des nuages de feu ;
Suspendez votre marche ; il ne faut tenter Dieu.
Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes
Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes.
Deux éclairs ont relui, puis deux autres encor. »
Ici l’on entendit le son lointain du Cor. —
L’Empereur étonné, se jetant en arrière,
Suspend du destrier la marche aventurière.
« Entendez-vous ! dit-il. — Oui, ce sont des pasteurs
Rappelant les troupeaux épars sur les hauteurs,
Répondit l’archevêque, ou la voix étouffée
Du nain vert Obéron qui parle avec sa Fée. »
Et l’Empereur poursuit ; mais son front soucieux
Est plus sombre et plus noir que l’orage des cieux.
Il craint la trahison, et, tandis qu’il y songe,
Le Cor éclate et meurt, renaît et se prolonge.
« Malheur ! c’est mon neveu ! malheur ! car si Roland
Appelle à son secours, ce doit être en mourant.
Arrière, chevaliers, repassons la montagne !
Tremble encor sous nos pieds, sol trompeur de l’Espagne ! »
IV
Sur le plus haut des monts s’arrêtent les chevaux ;
L’écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux
Des feux mourants du jour à peine se colore.
À l’horizon lointain fuit l’étendard du More.
« Turpin, n’as-tu rien vu dans le fond du torrent ?
— J’y vois deux chevaliers : l’un mort, l’autre expirant.
Tous deux sont écrasés sous une roche noire ;
Le plus fort, dans sa main, élève un Cor d’ivoire,
Son âme en s’exhalant nous appela deux fois. »
Dieu ! que le son du Cor est triste au fond des bois !
Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l’adieu du chasseur que l’écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l’ombre à minuit demeuré,
J’ai souri de l’entendre, et plus souvent pleuré !
Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques
Qui précédaient la mort des Paladins antiques.
Ô montagne d’azur ! ô pays adoré !
Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,
Cascades qui tombez des neiges entraînées,
Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;
Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,
Dont le front est de glace et le pied de gazons !
C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut entendre
Les airs lointains d’un Cor mélancolique et tendre.
Souvent un voyageur, lorsque l’air est sans bruit,
De cette voix d’airain fait retentir la nuit ;
À ses chants cadencés autour de lui se mêle
L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle.
Une biche attentive, au lieu de se cacher,
Se suspend immobile au sommet du rocher,
Et la cascade unit, dans une chute immense,
Son éternelle plainte au chant de la romance.
Âmes des Chevaliers, revenez-vous encor ?
Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ?
Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée
L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée !
II
Tous les preux étaient morts, mais aucun n’avait fui.
Il reste seul debout, Olivier près de lui,
L’Afrique sur les monts l’entoure et tremble encore.
« Roland, tu vas mourir, rends-toi, criait le More ;
Tous tes Pairs sont couchés dans les eaux des torrents. »
Il rugit comme un tigre, et dit : « Si je me rends,
Africain, ce sera lorsque les Pyrénées
Sur l’onde avec leurs corps rouleront entraînées.
— Rends-toi donc, répond-il, ou meurs, car les voilà. »
Et du plus haut des monts un grand rocher roula.
Il bondit, il roula jusqu’au fond de l’abîme,
Et de ses pins, dans l’onde, il vint briser la cime.
« Merci, cria Roland ; tu m’as fait un chemin. »
Et jusqu’au pied des monts le roulant d’une main,
Sur le roc affermi comme un géant s’élance,
Et, prête à fuir, l’armée à ce seul pas balance.
III
Tranquilles cependant, Charlemagne et ses preux
Descendaient la montagne et se parlaient entre eux.
À l’horizon déjà, par leurs eaux signalées,
De Luz et d’Argelès se montraient les vallées.
L’armée applaudissait. Le luth du troubadour
S’accordait pour chanter les saules de l’Adour ;
Le vin français coulait dans la coupe étrangère ;
Le soldat, en riant, parlait à la bergère.
Roland gardait les monts ; tous passaient sans effroi.
Assis nonchalamment sur un noir palefroi
Qui marchait revêtu de housses violettes,
Turpin disait, tenant les saintes amulettes :
« Sire, on voit dans le ciel des nuages de feu ;
Suspendez votre marche ; il ne faut tenter Dieu.
Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes
Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes.
Deux éclairs ont relui, puis deux autres encor. »
Ici l’on entendit le son lointain du Cor. —
L’Empereur étonné, se jetant en arrière,
Suspend du destrier la marche aventurière.
« Entendez-vous ! dit-il. — Oui, ce sont des pasteurs
Rappelant les troupeaux épars sur les hauteurs,
Répondit l’archevêque, ou la voix étouffée
Du nain vert Obéron qui parle avec sa Fée. »
Et l’Empereur poursuit ; mais son front soucieux
Est plus sombre et plus noir que l’orage des cieux.
Il craint la trahison, et, tandis qu’il y songe,
Le Cor éclate et meurt, renaît et se prolonge.
« Malheur ! c’est mon neveu ! malheur ! car si Roland
Appelle à son secours, ce doit être en mourant.
Arrière, chevaliers, repassons la montagne !
Tremble encor sous nos pieds, sol trompeur de l’Espagne ! »
IV
Sur le plus haut des monts s’arrêtent les chevaux ;
L’écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux
Des feux mourants du jour à peine se colore.
À l’horizon lointain fuit l’étendard du More.
« Turpin, n’as-tu rien vu dans le fond du torrent ?
— J’y vois deux chevaliers : l’un mort, l’autre expirant.
Tous deux sont écrasés sous une roche noire ;
Le plus fort, dans sa main, élève un Cor d’ivoire,
Son âme en s’exhalant nous appela deux fois. »
Dieu ! que le son du Cor est triste au fond des bois !
il y a un jour
Tu es plus belle que le ciel et la mer, Blaise Cendrars
Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir
Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises
II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler
Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en
Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir
Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises
II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends
Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler
Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en
Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde
Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime
On dirait du Léo ferré ahi
https://m.youtube.com/wat[...]amp;t=11s&pp=2AELkAIB
il y a un jour
Complainte du pauvre jeune homme, Jules Laforgue
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il prit à deux mains son vieux crâne,
Qui de science était un puits !
Crâne,
Riche crâne,
Entends-tu la Folie qui plane ?
Et qui demande le cordon,
Digue dondaine, digue dondaine,
Et qui demande le cordon,
Digue dondaine, digue dondon ?
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il entendit de tristes gammes,
Qu’un piano pleurait dans la nuit !
Gammes,
Vieilles gammes,
Ensemble, enfants, nous vous cherchâmes ;
Son mari m’a fermé sa maison,
Digue dondaine, digue dondaine,
Son mari m’a fermé sa maison,
Digue dondaine, digue dondon !
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il mit le nez dans sa belle âme,
Où fermentaient des tas d’ennuis !
Âme,
Ma belle âme,
Leur huile est trop sal’ pour ta flamme !
Puis, nuit partout ! lors, à quoi bon ?
Digue dondaine, digue dondaine,
Puis, nuit partout ! lors, à quoi bon ?
Digue dondaine, digue dondon !
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il vit que sa charmante femme,
Avait déménagé sans lui !
Dame,
Notre-Dame,
Je n’aurai pas un mot de blâme !
Mais t’aurais pu m’laisser l’charbon[1],
Digue dondaine, digue dondaine,
Mais t’aurais pu m’laisser l’charbon,
Digue dondaine, digue dondon.
Lors, ce jeune homme aux tels ennuis,
Lors, ce jeune homme aux tels ennuis ;
Alla décrocher une lame,
Qu’on lui avait fait cadeau avec l’étui !
Lame,
Fine lame,
Soyez plus droite que la femme !
Et vous, mon Dieu, pardon ! pardon !
Digue dondaine, digue dondaine,
Et vous, mon Dieu, pardon ! pardon !
Digue dondaine, digue dondon !
Quand les croq’morts vinrent chez lui,
Quand les croq’morts vinrent chez lui ;
Ils virent qu’c’était un’ belle âme,
Comme on n’en fait plus aujourd’hui.
Âme,
Dors, belle âme !
Quand on est mort, c’est pour de bon,
Digue dondaine, digue dondaine,
Quand on est mort, c’est pour de bon,
Digue dondaine, digue dondon !
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il prit à deux mains son vieux crâne,
Qui de science était un puits !
Crâne,
Riche crâne,
Entends-tu la Folie qui plane ?
Et qui demande le cordon,
Digue dondaine, digue dondaine,
Et qui demande le cordon,
Digue dondaine, digue dondon ?
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il entendit de tristes gammes,
Qu’un piano pleurait dans la nuit !
Gammes,
Vieilles gammes,
Ensemble, enfants, nous vous cherchâmes ;
Son mari m’a fermé sa maison,
Digue dondaine, digue dondaine,
Son mari m’a fermé sa maison,
Digue dondaine, digue dondon !
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il mit le nez dans sa belle âme,
Où fermentaient des tas d’ennuis !
Âme,
Ma belle âme,
Leur huile est trop sal’ pour ta flamme !
Puis, nuit partout ! lors, à quoi bon ?
Digue dondaine, digue dondaine,
Puis, nuit partout ! lors, à quoi bon ?
Digue dondaine, digue dondon !
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui,
Quand ce jeune homm’ rentra chez lui ;
Il vit que sa charmante femme,
Avait déménagé sans lui !
Dame,
Notre-Dame,
Je n’aurai pas un mot de blâme !
Mais t’aurais pu m’laisser l’charbon[1],
Digue dondaine, digue dondaine,
Mais t’aurais pu m’laisser l’charbon,
Digue dondaine, digue dondon.
Lors, ce jeune homme aux tels ennuis,
Lors, ce jeune homme aux tels ennuis ;
Alla décrocher une lame,
Qu’on lui avait fait cadeau avec l’étui !
Lame,
Fine lame,
Soyez plus droite que la femme !
Et vous, mon Dieu, pardon ! pardon !
Digue dondaine, digue dondaine,
Et vous, mon Dieu, pardon ! pardon !
Digue dondaine, digue dondon !
Quand les croq’morts vinrent chez lui,
Quand les croq’morts vinrent chez lui ;
Ils virent qu’c’était un’ belle âme,
Comme on n’en fait plus aujourd’hui.
Âme,
Dors, belle âme !
Quand on est mort, c’est pour de bon,
Digue dondaine, digue dondaine,
Quand on est mort, c’est pour de bon,
Digue dondaine, digue dondon !
il y a un jour
C'est quand même très gentil
Mes excuses pour la déception. Je ferai mieux la prochaine fois.
il y a un jour
On dirait du Léo ferré ahi
il y a un jour
À ma douce Frieren,Ô Frieren aux cheveux plus blancs que la lune d’hiver,
Toi qui traverses les siècles sans jamais bronzer,
Moi, simple mortel armé d’une spatule en or,
Je ne rêve que d’une chose : te retourner comme une crêpe,
Mais avec une tendresse infinie, évidemment.Un geste lent, presque une caresse,
Je te soulève délicatement par la taille,
Hop ! Tu fais un tour complet dans les airs,
Comme une princesse elfe dans une valse de caramel.Tes yeux verts s’écarquillent, surpris, émerveillés,
Tes joues immortelles prennent enfin des couleurs,
Un rose timide, presque coupable,
Celui qu’aucun sortilège n’avait jamais réussi à invoquer.Je te retourne encore, juste pour voir,
Ton dos contre mon cœur, puis ton sourire contre le mien,
Et chaque tour est une promesse :
« Je te ferai fondre avant que tu ne me gèles, ma belle. »Alors viens, pose ton bâton, oublie les démons et les âges,
Laisse-moi être ton crêpier personnel pour l’éternité,
Je te ferai dorer des deux côtés, doucement, amoureusement,
Jusqu’à ce que tu murmures, enfin vaincue :
« Recommence… encore une fois. »Parce qu’avec toi, Frieren,
Même retourner une crêpe devient l’acte d’amour le plus romantique du monde.Ton idiot prêt à brûler tous ses doigts pour toi,
Forever yours (et toujours avec du sucre glace en réserve)
Toi qui traverses les siècles sans jamais bronzer,
Moi, simple mortel armé d’une spatule en or,
Je ne rêve que d’une chose : te retourner comme une crêpe,
Mais avec une tendresse infinie, évidemment.Un geste lent, presque une caresse,
Je te soulève délicatement par la taille,
Hop ! Tu fais un tour complet dans les airs,
Comme une princesse elfe dans une valse de caramel.Tes yeux verts s’écarquillent, surpris, émerveillés,
Tes joues immortelles prennent enfin des couleurs,
Un rose timide, presque coupable,
Celui qu’aucun sortilège n’avait jamais réussi à invoquer.Je te retourne encore, juste pour voir,
Ton dos contre mon cœur, puis ton sourire contre le mien,
Et chaque tour est une promesse :
« Je te ferai fondre avant que tu ne me gèles, ma belle. »Alors viens, pose ton bâton, oublie les démons et les âges,
Laisse-moi être ton crêpier personnel pour l’éternité,
Je te ferai dorer des deux côtés, doucement, amoureusement,
Jusqu’à ce que tu murmures, enfin vaincue :
« Recommence… encore une fois. »Parce qu’avec toi, Frieren,
Même retourner une crêpe devient l’acte d’amour le plus romantique du monde.Ton idiot prêt à brûler tous ses doigts pour toi,
Forever yours (et toujours avec du sucre glace en réserve)
il y a un jour
On dirait du Léo ferré ahi
Cendrars (Frédéric-Louis Sauser) l'a probablement influencé
Cendrars le plus formidable écrivain français, était Suisse
- Et le plus grand poète français récent, polonais, Apollinaire -
A tout fait dans sa vie: légionnaire, écrivain, baroudeur, magicien, chasse au gros (avec un bras en moins), passionné de peinture et de cinéma, ami de tous les artistes de son temps, toutes les femmes à ses pieds
N'a plus écrit de poésie après sa jeunesse, mais toute sa prose était incroyablement poétique
« Mille millions d'individus m'ont consacré toute leur activité d'un jour, leur force, leur talent, leur science, leur intelligence, leurs habitudes, leurs sentiments, leur cœur. Et voilà qu'aujourd'hui j'ai le couteau à la main. L'eustache de Bonnot. "Vive l'humanité!" Je palpe une froide vérité sommée d'une lame tranchante. J'ai raison. Mon jeune passé sportif saura suffire. Me voici les nerfs tendus, les muscles bandés, prêt à bondir dans la réalité. J'ai bravé la torpille, le canon, les mines, le feu, les gaz, les mitrailleuses, toute la machinerie anonyme, démoniaque, systématique, aveugle. Je vais braver l'homme. Mon semblable. Un singe. Œil pour œil, dent pour dent. À nous deux maintenant. À coups de poing, à coups de couteau. Sans merci, je saute sur mon antagoniste. Je lui porte un coup terrible. La tête est presque décollée. J'ai tué le Boche. J'étais plus vif et plus rapide que lui. Plus direct. J'ai frappé le premier. J'ai le sens de la réalité, moi, poète. J'ai agi. J'ai tué. Comme celui qui veut vivre. »
@Frieren Jette un oeil à Henri Pichette, et Jacques Audiberti (farci mais virtuose)
Et aux poèmes d'Alfred Jarry, notamment le début des Minutes de sable mémorial, prose en pentasyllabes
Cendrars le plus formidable écrivain français, était Suisse
- Et le plus grand poète français récent, polonais, Apollinaire -
A tout fait dans sa vie: légionnaire, écrivain, baroudeur, magicien, chasse au gros (avec un bras en moins), passionné de peinture et de cinéma, ami de tous les artistes de son temps, toutes les femmes à ses pieds
N'a plus écrit de poésie après sa jeunesse, mais toute sa prose était incroyablement poétique
« Mille millions d'individus m'ont consacré toute leur activité d'un jour, leur force, leur talent, leur science, leur intelligence, leurs habitudes, leurs sentiments, leur cœur. Et voilà qu'aujourd'hui j'ai le couteau à la main. L'eustache de Bonnot. "Vive l'humanité!" Je palpe une froide vérité sommée d'une lame tranchante. J'ai raison. Mon jeune passé sportif saura suffire. Me voici les nerfs tendus, les muscles bandés, prêt à bondir dans la réalité. J'ai bravé la torpille, le canon, les mines, le feu, les gaz, les mitrailleuses, toute la machinerie anonyme, démoniaque, systématique, aveugle. Je vais braver l'homme. Mon semblable. Un singe. Œil pour œil, dent pour dent. À nous deux maintenant. À coups de poing, à coups de couteau. Sans merci, je saute sur mon antagoniste. Je lui porte un coup terrible. La tête est presque décollée. J'ai tué le Boche. J'étais plus vif et plus rapide que lui. Plus direct. J'ai frappé le premier. J'ai le sens de la réalité, moi, poète. J'ai agi. J'ai tué. Comme celui qui veut vivre. »
@Frieren Jette un oeil à Henri Pichette, et Jacques Audiberti (farci mais virtuose)
Et aux poèmes d'Alfred Jarry, notamment le début des Minutes de sable mémorial, prose en pentasyllabes
il y a un jour






















