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J'ai lu un essai très fort, intéressant, novateur, mais un peu confus. Et dans la crainte de tout oublier à cause de cette confusion, j'ai rédigé un rapport au propre. Je faisais ça systématiquement, avant. Je crois que je vais reprendre, et vous faire péter ça

:Verdun_rire:


C'est King Kong Théorie

Manifeste indispensable pour comprendre le féminisme du début XXIeme siècle.

Virginie commence par reconnaître ses privilèges : elle a vécu avec les mêmes droits civiques que les hommes grâce aux vagues de féminisme antérieure : accès au travail, mêmes droits bancaires, mêmes droits de vote, possibilité de mener n’importe quelle vie dans les faits.

Cependant, la perception et la représentation des femmes demeurent un problème. Et cela va s’insinuer dans l’intimité la plus taboue. C’est cette intimité que Virginie propose de révéler, par l’intermédiaire de trois principaux sujets : le viol, la prostitution, la pornographie.

:gba:


Le viol est un grand tabou. Les victimes n’en parlent pas car elles ont honte. Quand une femme est violée, la société considère qu’elle a été salie, souillée, et qu’au fond, si elle n’en est pas morte, c’est qu’elle l’a peut-être un petit peu cherché, qu’elle a peut-être un peu aimé. Une femme violée doit se taire. Et elle doit être brisée. Car la brisure est la seule attitude convenable après un viol. Si la violée n’est pas brisée, renfermée, qu’elle en parle trop, cela signifie qu’elle n’a pas honte d’avoir été souillée, et qu’elle a donc un petit côté salope.

Les hommes ne parlent pas davantage du viol car ils ne se perçoivent pas comme des violeurs. Pour eux, ils n’ont fait qu’insister un peu. Si la femme ne se défend plus, c’est qu’elle veut. Les violeurs dont donc généralement tranquilles avec leur conscience car ils s’arrangent pour percevoir ça comme une relation légitime et consentante.

Virginie a été violé. Elle raconte que pendant ce viol, elle était comme tétanisée et n’arrivait pas à se défendre, alors qu’elle est pourtant souvent prête à se battre dans la rue pour d’autres types d’agressions. Cette léthargie, elle l’explique par le fait que le viol la replace à son statut de femme, de femme vulnérable, éduquée à la soumission, mise à nue devant la puissance.

Et pourquoi est-ce possible ? Parce que politiquement, on n’a pas appris aux femmes à s’affirmer, à se penser fortes, à se percevoir comme capables sur le plan physique. C’est pourquoi les femmes n’ont pas leur place dans l’espace public, par exemple. On leur dit que c’est dangereux, qu’elles feraient mieux de rester à la maison et que si elles se font violer, elles l’auront un peu mérité.
Virgnie propose donc de politiser la lutte contre le viol en commençant par ceci : accepter la possibilité d’être violée. Être libre de prendre ce risque, et investir l’espace public quand même. Puis s’imposer par l’autodéfense, par des représentations de femmes moins passives, ne plus inculquer la soumission aux filles : ne plus les inciter à être polies, douces, mignonnes, se taire, plaire.

:gba:


Ensuite, vient le chapitre sur la prostitution.

Despentes explore en détail ce qu’est le désir, le plaisir et le pouvoir chez une femme. Elle pose la proposition suivante : la prostitution est un vecteur d’émancipation économique pour la femme, ça lui donne du pouvoir, et c’est un travail au même titre que n’importe quel travail.

Or, la quasi-majorité de la société s’acharne à dénigrer les putes, à rendre leur pratique illégales, marginales, à les exclure socialement.

:d)
Les femmes, d’abord, sont les pires ennemies des putes. Toutes les femmes qui ont accepté la soumission au sein du mariage, qui ont accepté d’être de petites femmes modèles, des trophées, des ménagères, elles ne supportent pas que d’autres femmes prennent le pouvoir sur les hommes. Ce sont ces femmes qui vont être les plus virulentes envers les putes. Ça leur fait de la concurrence.

:d)
Les hommes, ensuite, qui pour une raison mystérieuse, ont besoin de dénigrer l’objet de leur désir. Le désir de l’homme moyen est complexe. Il est excité par le corps d’une femme, mais d’un autre côté, jouir de ce corps le rend sale, impur, ça le dégrade. Ça passe encore dans le cadre d’une relation exclusive, s’ils sont les seuls à en jouir, si leur femme n’est pas trop chienne au lit. Mais concernant les putes, les femmes qui revendiquent publiquement le sexe, ça ne passe plus et les hommes les déconsidèrent massivement.

Despentes a été prostituée, et elle raconte que les clients la respectaient en tant que putes, qu’ils devenaient faibles et vulnérables devant elle. Ils culpabilisaient de la niquer contre de l’argent, de la forcer ainsi à faire ce qu’elle fait.

Mais elle leur répond que ce n’est pas les hommes qui la force à devenir pute. C’est la société qui nous force à travailler. Est-ce qu’on plaint à ce point l’infirmière ou la secrétaire qui est obligé d’aller au travail ? Et bien elle, elle a choisi d’être pute.

Et elle se rend compte que les hommes font des putes des victimes. Ils prennent pour exemple des Roumaines sans papier qui tapinent dans un camion pour un billet la passe parce que c’est l’exemple le plus sordide, puis partant de là, ils veulent interdire la prostitution pour soi-disant protéger les femmes.

:d)
Mais protéger les femmes, au contraire, c’est légaliser la prostitution. Donner un cadre légal avec des établissements, des normes, des contrats, des syndicats, rendre le métier institutionnel, l’intégrer à la société.

D’autre part, elle dénonce une grande hypocrisie de la part de la société. La plupart des femmes sont des putes au sens littéral, et ce n’est pas grave, ce n’est pas dégradant. C’est simplement le pouvoir de leur séduction. Elles ont raison d’en profiter. Une femme qui va chercher le meilleur parti pour le séduire et se faire entretenir, c’est aussi une forme de prostitution. Les femmes qui se font payer des verres, des restaus, des services, qu’est-ce donc ? Et même les femmes mariées qui restent à la maison, qui éduquent les enfants, qui touchent une pension après le divorce : c’est de l’entretien financier, de la rémunération plus ou moins indirecte contre du sexe.

Alors valorisons le pouvoir des femmes, cessons de percevoir le désir féminin comme honteux, le pouvoir de la femme comme quelque chose de sale. Laissons-leur la possibilité de s’élever économiquement grâce à leur corps. Dénigrer ça, c’est vouloir réduire la possibilité des femmes de s’élever socialement, vouloir en faire une armée d’esclaves pauvres et dociles.

:gba:


Enfin, elle s’attaque à la pornographie. C’est le chapitre le moins pertinent, je trouve. Probablement car si elle a été une violée et une pute, elle n’a jamais été une hardeuse

Disons rapidement tout de même que le porno est conçu par des hommes, pour des hommes, que ça n’apprend pas aux femmes à explorer leur plaisir, que c’est pour ça que la masturbation féminine n’est pas corrélée à l’industrie pornographique.

Ajoutons également que les actrices subissent le même statut que les putes : exclusion, marginalisation, dénigrement. Par exemple, on se moquera d’une ex-hardeuse qui devient artiste, intellectuelle, sportive ou quoi que ce soit d’autre qu’une chienne car après tout ce n’est qu’une chienne, comment pourrait-elle faire autre chose ? Si elle pouvait, elle l’aurait fait depuis le départ au lieu de se rabaisser ainsi. Nouvelle preuve que la perception des femmes est puissante, fallacieuse, et que dénigrer une femme qui se consacre au sexe n’est qu’une attitude arbitraire

:gba:


Despentes en conclu qu’elle admet aux femmes la liberté aux femmes de se marier, de faire des gosses, d’être fidèle, elle n’a rien contre ça. En revanche, elle refuse que ce soit l’unique alternative valorisée. Elle ouvre donc une porte, elle montre un nouveau chemin, dans lequel les femmes n’ont pas à plaire aux hommes, dans lequel elles peuvent être puissantes, putes, chaudasses, ambitieuses, physiquement fortes, sans que cela les dénigre dans leur féminité. Il ne suffit au fond que de changer notre perception que nous nous sommes construit de la femme


@ceinturion @clefserrure @glock @frieren @esclavotaf @litaire

Voilà si vous êtes chauds je vous partagerai de temps en temps des rapports, roman, poésie, théâtre, du classique au contemporain je touche un peu à tout. Ca peut me motiver à reprendre la rédaction de rapports et vous faire découvrir des trucs. Ca sera souvent plus léger que ça avec extraits, petites analyses, ressentis, impressions, comparaisons

:Verdun_rire:
il y a un jour
Oui sur les points que tu soulèves elle n'a pas foncièrement tort...c'est sûr que les prostituées et les actrices X sont limitées à ça à leur statut de travailleuse du sexe comme si elles n'étaient pas des femmes comme les autres
:Lecteur:

Après que les victimes de viol soient considérées comme souillées je suis déjà plus sceptique je pense que dans les pays développés ce n'est pas le cas on va pas considérer qu'être victime de viol c'est être moralement perverti... C'est surtout que quand une personne accuse une autre d'agression sexuelle c'est malaisé de prendre position vu que c'est très souvent compliqué de prouver la matérialité des faits mais ça ne veut pas dire qu'on ne trouve pas le viol abject comme acte bien entendu
:Lecteur:
Je suis le donut du forum
:Donutorride:
il y a un jour
putin t'as abandonné la science de la logique d'Hegel, pour finir par forcer avec du Despentes
:gamin_raconte:
il y a un jour
Oui sur les points que tu soulèves elle n'a pas foncièrement tort...c'est sûr que les prostituées et les actrices X sont limitées à ça à leur statut de travailleuse du sexe comme si elles n'étaient pas des femmes comme les autres
:Lecteur:

Après que les victimes de viol soient considérées comme souillées je suis déjà plus sceptique je pense que dans les pays développés ce n'est pas le cas on va pas considérer qu'être victime de viol c'est être moralement perverti... C'est surtout que quand une personne accuse une autre d'agression sexuelle c'est malaisé de prendre position vu que c'est très souvent compliqué de prouver la matérialité des faits mais ça ne veut pas dire qu'on ne trouve pas le viol abject comme acte bien entendu
:Lecteur:
Je précise que le bouquin date de 2006 et que c'est seulement depuis que que les femmes se masturbent massivement ou le disent, qu'elles parlent du viol et plus généralement de leur intimité. L'autrice dit des choses qui ne sont factuellement plus vraies ou un peu moins, mais qui l'étaient en 2006
il y a un jour
Nomi je lock
:orang-outan:
Chuis fatigué frère
:PlaneteFatigue:
il y a un jour
J'ai lu un essai très fort, intéressant, novateur, mais un peu confus. Et dans la crainte de tout oublier à cause de cette confusion, j'ai rédigé un rapport au propre. Je faisais ça systématiquement, avant. Je crois que je vais reprendre, et vous faire péter ça

:Verdun_rire:


C'est King Kong Théorie

Manifeste indispensable pour comprendre le féminisme du début XXIeme siècle.

Virginie commence par reconnaître ses privilèges : elle a vécu avec les mêmes droits civiques que les hommes grâce aux vagues de féminisme antérieure : accès au travail, mêmes droits bancaires, mêmes droits de vote, possibilité de mener n’importe quelle vie dans les faits.

Cependant, la perception et la représentation des femmes demeurent un problème. Et cela va s’insinuer dans l’intimité la plus taboue. C’est cette intimité que Virginie propose de révéler, par l’intermédiaire de trois principaux sujets : le viol, la prostitution, la pornographie.

:gba:


Le viol est un grand tabou. Les victimes n’en parlent pas car elles ont honte. Quand une femme est violée, la société considère qu’elle a été salie, souillée, et qu’au fond, si elle n’en est pas morte, c’est qu’elle l’a peut-être un petit peu cherché, qu’elle a peut-être un peu aimé. Une femme violée doit se taire. Et elle doit être brisée. Car la brisure est la seule attitude convenable après un viol. Si la violée n’est pas brisée, renfermée, qu’elle en parle trop, cela signifie qu’elle n’a pas honte d’avoir été souillée, et qu’elle a donc un petit côté salope.

Les hommes ne parlent pas davantage du viol car ils ne se perçoivent pas comme des violeurs. Pour eux, ils n’ont fait qu’insister un peu. Si la femme ne se défend plus, c’est qu’elle veut. Les violeurs dont donc généralement tranquilles avec leur conscience car ils s’arrangent pour percevoir ça comme une relation légitime et consentante.

Virginie a été violé. Elle raconte que pendant ce viol, elle était comme tétanisée et n’arrivait pas à se défendre, alors qu’elle est pourtant souvent prête à se battre dans la rue pour d’autres types d’agressions. Cette léthargie, elle l’explique par le fait que le viol la replace à son statut de femme, de femme vulnérable, éduquée à la soumission, mise à nue devant la puissance.

Et pourquoi est-ce possible ? Parce que politiquement, on n’a pas appris aux femmes à s’affirmer, à se penser fortes, à se percevoir comme capables sur le plan physique. C’est pourquoi les femmes n’ont pas leur place dans l’espace public, par exemple. On leur dit que c’est dangereux, qu’elles feraient mieux de rester à la maison et que si elles se font violer, elles l’auront un peu mérité.
Virgnie propose donc de politiser la lutte contre le viol en commençant par ceci : accepter la possibilité d’être violée. Être libre de prendre ce risque, et investir l’espace public quand même. Puis s’imposer par l’autodéfense, par des représentations de femmes moins passives, ne plus inculquer la soumission aux filles : ne plus les inciter à être polies, douces, mignonnes, se taire, plaire.

:gba:


Ensuite, vient le chapitre sur la prostitution.

Despentes explore en détail ce qu’est le désir, le plaisir et le pouvoir chez une femme. Elle pose la proposition suivante : la prostitution est un vecteur d’émancipation économique pour la femme, ça lui donne du pouvoir, et c’est un travail au même titre que n’importe quel travail.

Or, la quasi-majorité de la société s’acharne à dénigrer les putes, à rendre leur pratique illégales, marginales, à les exclure socialement.

:d)
Les femmes, d’abord, sont les pires ennemies des putes. Toutes les femmes qui ont accepté la soumission au sein du mariage, qui ont accepté d’être de petites femmes modèles, des trophées, des ménagères, elles ne supportent pas que d’autres femmes prennent le pouvoir sur les hommes. Ce sont ces femmes qui vont être les plus virulentes envers les putes. Ça leur fait de la concurrence.

:d)
Les hommes, ensuite, qui pour une raison mystérieuse, ont besoin de dénigrer l’objet de leur désir. Le désir de l’homme moyen est complexe. Il est excité par le corps d’une femme, mais d’un autre côté, jouir de ce corps le rend sale, impur, ça le dégrade. Ça passe encore dans le cadre d’une relation exclusive, s’ils sont les seuls à en jouir, si leur femme n’est pas trop chienne au lit. Mais concernant les putes, les femmes qui revendiquent publiquement le sexe, ça ne passe plus et les hommes les déconsidèrent massivement.

Despentes a été prostituée, et elle raconte que les clients la respectaient en tant que putes, qu’ils devenaient faibles et vulnérables devant elle. Ils culpabilisaient de la niquer contre de l’argent, de la forcer ainsi à faire ce qu’elle fait.

Mais elle leur répond que ce n’est pas les hommes qui la force à devenir pute. C’est la société qui nous force à travailler. Est-ce qu’on plaint à ce point l’infirmière ou la secrétaire qui est obligé d’aller au travail ? Et bien elle, elle a choisi d’être pute.

Et elle se rend compte que les hommes font des putes des victimes. Ils prennent pour exemple des Roumaines sans papier qui tapinent dans un camion pour un billet la passe parce que c’est l’exemple le plus sordide, puis partant de là, ils veulent interdire la prostitution pour soi-disant protéger les femmes.

:d)
Mais protéger les femmes, au contraire, c’est légaliser la prostitution. Donner un cadre légal avec des établissements, des normes, des contrats, des syndicats, rendre le métier institutionnel, l’intégrer à la société.

D’autre part, elle dénonce une grande hypocrisie de la part de la société. La plupart des femmes sont des putes au sens littéral, et ce n’est pas grave, ce n’est pas dégradant. C’est simplement le pouvoir de leur séduction. Elles ont raison d’en profiter. Une femme qui va chercher le meilleur parti pour le séduire et se faire entretenir, c’est aussi une forme de prostitution. Les femmes qui se font payer des verres, des restaus, des services, qu’est-ce donc ? Et même les femmes mariées qui restent à la maison, qui éduquent les enfants, qui touchent une pension après le divorce : c’est de l’entretien financier, de la rémunération plus ou moins indirecte contre du sexe.

Alors valorisons le pouvoir des femmes, cessons de percevoir le désir féminin comme honteux, le pouvoir de la femme comme quelque chose de sale. Laissons-leur la possibilité de s’élever économiquement grâce à leur corps. Dénigrer ça, c’est vouloir réduire la possibilité des femmes de s’élever socialement, vouloir en faire une armée d’esclaves pauvres et dociles.

:gba:


Enfin, elle s’attaque à la pornographie. C’est le chapitre le moins pertinent, je trouve. Probablement car si elle a été une violée et une pute, elle n’a jamais été une hardeuse

Disons rapidement tout de même que le porno est conçu par des hommes, pour des hommes, que ça n’apprend pas aux femmes à explorer leur plaisir, que c’est pour ça que la masturbation féminine n’est pas corrélée à l’industrie pornographique.

Ajoutons également que les actrices subissent le même statut que les putes : exclusion, marginalisation, dénigrement. Par exemple, on se moquera d’une ex-hardeuse qui devient artiste, intellectuelle, sportive ou quoi que ce soit d’autre qu’une chienne car après tout ce n’est qu’une chienne, comment pourrait-elle faire autre chose ? Si elle pouvait, elle l’aurait fait depuis le départ au lieu de se rabaisser ainsi. Nouvelle preuve que la perception des femmes est puissante, fallacieuse, et que dénigrer une femme qui se consacre au sexe n’est qu’une attitude arbitraire

:gba:


Despentes en conclu qu’elle admet aux femmes la liberté aux femmes de se marier, de faire des gosses, d’être fidèle, elle n’a rien contre ça. En revanche, elle refuse que ce soit l’unique alternative valorisée. Elle ouvre donc une porte, elle montre un nouveau chemin, dans lequel les femmes n’ont pas à plaire aux hommes, dans lequel elles peuvent être puissantes, putes, chaudasses, ambitieuses, physiquement fortes, sans que cela les dénigre dans leur féminité. Il ne suffit au fond que de changer notre perception que nous nous sommes construit de la femme


@ceinturion @clefserrure @glock @frieren @esclavotaf @litaire

Voilà si vous êtes chauds je vous partagerai de temps en temps des rapports, roman, poésie, théâtre, du classique au contemporain je touche un peu à tout. Ca peut me motiver à reprendre la rédaction de rapports et vous faire découvrir des trucs. Ca sera souvent plus léger que ça avec extraits, petites analyses, ressentis, impressions, comparaisons

:Verdun_rire:
Merci beaucoup khey, c’était super intéressant. Ça me donne envie de me pencher plus en détail sur Despentes.
:charaignee_2:
il y a un jour
J'ai lu un essai très fort, intéressant, novateur, mais un peu confus. Et dans la crainte de tout oublier à cause de cette confusion, j'ai rédigé un rapport au propre. Je faisais ça systématiquement, avant. Je crois que je vais reprendre, et vous faire péter ça

:Verdun_rire:


C'est King Kong Théorie

Manifeste indispensable pour comprendre le féminisme du début XXIeme siècle.

Virginie commence par reconnaître ses privilèges : elle a vécu avec les mêmes droits civiques que les hommes grâce aux vagues de féminisme antérieure : accès au travail, mêmes droits bancaires, mêmes droits de vote, possibilité de mener n’importe quelle vie dans les faits.

Cependant, la perception et la représentation des femmes demeurent un problème. Et cela va s’insinuer dans l’intimité la plus taboue. C’est cette intimité que Virginie propose de révéler, par l’intermédiaire de trois principaux sujets : le viol, la prostitution, la pornographie.

:gba:


Le viol est un grand tabou. Les victimes n’en parlent pas car elles ont honte. Quand une femme est violée, la société considère qu’elle a été salie, souillée, et qu’au fond, si elle n’en est pas morte, c’est qu’elle l’a peut-être un petit peu cherché, qu’elle a peut-être un peu aimé. Une femme violée doit se taire. Et elle doit être brisée. Car la brisure est la seule attitude convenable après un viol. Si la violée n’est pas brisée, renfermée, qu’elle en parle trop, cela signifie qu’elle n’a pas honte d’avoir été souillée, et qu’elle a donc un petit côté salope.

Les hommes ne parlent pas davantage du viol car ils ne se perçoivent pas comme des violeurs. Pour eux, ils n’ont fait qu’insister un peu. Si la femme ne se défend plus, c’est qu’elle veut. Les violeurs dont donc généralement tranquilles avec leur conscience car ils s’arrangent pour percevoir ça comme une relation légitime et consentante.

Virginie a été violé. Elle raconte que pendant ce viol, elle était comme tétanisée et n’arrivait pas à se défendre, alors qu’elle est pourtant souvent prête à se battre dans la rue pour d’autres types d’agressions. Cette léthargie, elle l’explique par le fait que le viol la replace à son statut de femme, de femme vulnérable, éduquée à la soumission, mise à nue devant la puissance.

Et pourquoi est-ce possible ? Parce que politiquement, on n’a pas appris aux femmes à s’affirmer, à se penser fortes, à se percevoir comme capables sur le plan physique. C’est pourquoi les femmes n’ont pas leur place dans l’espace public, par exemple. On leur dit que c’est dangereux, qu’elles feraient mieux de rester à la maison et que si elles se font violer, elles l’auront un peu mérité.
Virgnie propose donc de politiser la lutte contre le viol en commençant par ceci : accepter la possibilité d’être violée. Être libre de prendre ce risque, et investir l’espace public quand même. Puis s’imposer par l’autodéfense, par des représentations de femmes moins passives, ne plus inculquer la soumission aux filles : ne plus les inciter à être polies, douces, mignonnes, se taire, plaire.

:gba:


Ensuite, vient le chapitre sur la prostitution.

Despentes explore en détail ce qu’est le désir, le plaisir et le pouvoir chez une femme. Elle pose la proposition suivante : la prostitution est un vecteur d’émancipation économique pour la femme, ça lui donne du pouvoir, et c’est un travail au même titre que n’importe quel travail.

Or, la quasi-majorité de la société s’acharne à dénigrer les putes, à rendre leur pratique illégales, marginales, à les exclure socialement.

:d)
Les femmes, d’abord, sont les pires ennemies des putes. Toutes les femmes qui ont accepté la soumission au sein du mariage, qui ont accepté d’être de petites femmes modèles, des trophées, des ménagères, elles ne supportent pas que d’autres femmes prennent le pouvoir sur les hommes. Ce sont ces femmes qui vont être les plus virulentes envers les putes. Ça leur fait de la concurrence.

:d)
Les hommes, ensuite, qui pour une raison mystérieuse, ont besoin de dénigrer l’objet de leur désir. Le désir de l’homme moyen est complexe. Il est excité par le corps d’une femme, mais d’un autre côté, jouir de ce corps le rend sale, impur, ça le dégrade. Ça passe encore dans le cadre d’une relation exclusive, s’ils sont les seuls à en jouir, si leur femme n’est pas trop chienne au lit. Mais concernant les putes, les femmes qui revendiquent publiquement le sexe, ça ne passe plus et les hommes les déconsidèrent massivement.

Despentes a été prostituée, et elle raconte que les clients la respectaient en tant que putes, qu’ils devenaient faibles et vulnérables devant elle. Ils culpabilisaient de la niquer contre de l’argent, de la forcer ainsi à faire ce qu’elle fait.

Mais elle leur répond que ce n’est pas les hommes qui la force à devenir pute. C’est la société qui nous force à travailler. Est-ce qu’on plaint à ce point l’infirmière ou la secrétaire qui est obligé d’aller au travail ? Et bien elle, elle a choisi d’être pute.

Et elle se rend compte que les hommes font des putes des victimes. Ils prennent pour exemple des Roumaines sans papier qui tapinent dans un camion pour un billet la passe parce que c’est l’exemple le plus sordide, puis partant de là, ils veulent interdire la prostitution pour soi-disant protéger les femmes.

:d)
Mais protéger les femmes, au contraire, c’est légaliser la prostitution. Donner un cadre légal avec des établissements, des normes, des contrats, des syndicats, rendre le métier institutionnel, l’intégrer à la société.

D’autre part, elle dénonce une grande hypocrisie de la part de la société. La plupart des femmes sont des putes au sens littéral, et ce n’est pas grave, ce n’est pas dégradant. C’est simplement le pouvoir de leur séduction. Elles ont raison d’en profiter. Une femme qui va chercher le meilleur parti pour le séduire et se faire entretenir, c’est aussi une forme de prostitution. Les femmes qui se font payer des verres, des restaus, des services, qu’est-ce donc ? Et même les femmes mariées qui restent à la maison, qui éduquent les enfants, qui touchent une pension après le divorce : c’est de l’entretien financier, de la rémunération plus ou moins indirecte contre du sexe.

Alors valorisons le pouvoir des femmes, cessons de percevoir le désir féminin comme honteux, le pouvoir de la femme comme quelque chose de sale. Laissons-leur la possibilité de s’élever économiquement grâce à leur corps. Dénigrer ça, c’est vouloir réduire la possibilité des femmes de s’élever socialement, vouloir en faire une armée d’esclaves pauvres et dociles.

:gba:


Enfin, elle s’attaque à la pornographie. C’est le chapitre le moins pertinent, je trouve. Probablement car si elle a été une violée et une pute, elle n’a jamais été une hardeuse

Disons rapidement tout de même que le porno est conçu par des hommes, pour des hommes, que ça n’apprend pas aux femmes à explorer leur plaisir, que c’est pour ça que la masturbation féminine n’est pas corrélée à l’industrie pornographique.

Ajoutons également que les actrices subissent le même statut que les putes : exclusion, marginalisation, dénigrement. Par exemple, on se moquera d’une ex-hardeuse qui devient artiste, intellectuelle, sportive ou quoi que ce soit d’autre qu’une chienne car après tout ce n’est qu’une chienne, comment pourrait-elle faire autre chose ? Si elle pouvait, elle l’aurait fait depuis le départ au lieu de se rabaisser ainsi. Nouvelle preuve que la perception des femmes est puissante, fallacieuse, et que dénigrer une femme qui se consacre au sexe n’est qu’une attitude arbitraire

:gba:


Despentes en conclu qu’elle admet aux femmes la liberté aux femmes de se marier, de faire des gosses, d’être fidèle, elle n’a rien contre ça. En revanche, elle refuse que ce soit l’unique alternative valorisée. Elle ouvre donc une porte, elle montre un nouveau chemin, dans lequel les femmes n’ont pas à plaire aux hommes, dans lequel elles peuvent être puissantes, putes, chaudasses, ambitieuses, physiquement fortes, sans que cela les dénigre dans leur féminité. Il ne suffit au fond que de changer notre perception que nous nous sommes construit de la femme


@ceinturion @clefserrure @glock @frieren @esclavotaf @litaire

Voilà si vous êtes chauds je vous partagerai de temps en temps des rapports, roman, poésie, théâtre, du classique au contemporain je touche un peu à tout. Ca peut me motiver à reprendre la rédaction de rapports et vous faire découvrir des trucs. Ca sera souvent plus léger que ça avec extraits, petites analyses, ressentis, impressions, comparaisons

:Verdun_rire:
super mon petit pote !!
Beau gosse de la télé
il y a un jour
putin t'as abandonné la science de la logique d'Hegel, pour finir par forcer avec du Despentes
:gamin_raconte:
T'es un fou toi j'ai jamais eu le projet de lire la Logique de Hegel c'est beaucoup trop chaud pour moi. C'est la Phénoménologie de l'Esprit que j'ai lue, et je conseillerais ça à personne
:Verdun_rire:
il y a un jour
Nomi je lock
:orang-outan:
:Phoque_vener:
il y a un jour
Je comprend mieux ton topic d'y hier du coup
:Zidamu:

Oui continue ce genre de topic, c'est super
:Zidamu:
Image
il y a un jour
elle est a la bourre despentes.
Aujourdh'hui en france, mis à part les musulmans, personne n’éduque les femmes à être soumises.
Alain au bar !
:Boomer_saoul:
il y a un jour
T'es un fou toi j'ai jamais eu le projet de lire la Logique de Hegel c'est beaucoup trop chaud pour moi. C'est la Phénoménologie de l'Esprit que j'ai lue, et je conseillerais ça à personne
:Verdun_rire:
regarde ça, la page wiki de la science de la logique, personne l'a lu, a côté son livre de la phénoménologie de l'esprit c'est du Martien àa la plage
:Poulet_a_Leau:


fr.wikipedia.org https://fr.wikipedia.org/[...]/La_Science_de_la_logique
il y a un jour
Je comprend mieux ton topic d'y hier du coup
:Zidamu:

Oui continue ce genre de topic, c'est super
:Zidamu:
C'est tipart
:Verdun_rire:
il y a un jour
elle est a la bourre despentes.
Aujourdh'hui en france, mis à part les musulmans, personne n’éduque les femmes à être soumises.
C'est moi qui suis à la bourre, le bouquin a 20 ans. Despentes est en partie responsable du changement de paradigme qu'on a ressenti autour de 2015 je pense. Pas qu'elle bien sûr, mais ce bouquin c'était un coup de chatte dans la termitière
:Verdun_rire:
il y a un jour
regarde ça, la page wiki de la science de la logique, personne l'a lu, a côté son livre de la phénoménologie de l'esprit c'est du Martien àa la plage
:Poulet_a_Leau:


fr.wikipedia.org https://fr.wikipedia.org/[...]/La_Science_de_la_logique
Ayaaaa normal, personne ne lit la science de la logique à part les universitaires spécialistes de l'auteur
:Verdun_rire:


T'es intéressé toi, tu l'as lu ?
il y a un jour
Ayaaaa normal, personne ne lit la science de la logique à part les universitaires spécialistes de l'auteur
:Verdun_rire:


T'es intéressé toi, tu l'as lu ?
une 50ène de page du premier tome, chez vrin, imbitable
:Poulet_a_Leau:
il y a un jour
J'ai lu un essai très fort, intéressant, novateur, mais un peu confus. Et dans la crainte de tout oublier à cause de cette confusion, j'ai rédigé un rapport au propre. Je faisais ça systématiquement, avant. Je crois que je vais reprendre, et vous faire péter ça

:Verdun_rire:


C'est King Kong Théorie

Manifeste indispensable pour comprendre le féminisme du début XXIeme siècle.

Virginie commence par reconnaître ses privilèges : elle a vécu avec les mêmes droits civiques que les hommes grâce aux vagues de féminisme antérieure : accès au travail, mêmes droits bancaires, mêmes droits de vote, possibilité de mener n’importe quelle vie dans les faits.

Cependant, la perception et la représentation des femmes demeurent un problème. Et cela va s’insinuer dans l’intimité la plus taboue. C’est cette intimité que Virginie propose de révéler, par l’intermédiaire de trois principaux sujets : le viol, la prostitution, la pornographie.

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Le viol est un grand tabou. Les victimes n’en parlent pas car elles ont honte. Quand une femme est violée, la société considère qu’elle a été salie, souillée, et qu’au fond, si elle n’en est pas morte, c’est qu’elle l’a peut-être un petit peu cherché, qu’elle a peut-être un peu aimé. Une femme violée doit se taire. Et elle doit être brisée. Car la brisure est la seule attitude convenable après un viol. Si la violée n’est pas brisée, renfermée, qu’elle en parle trop, cela signifie qu’elle n’a pas honte d’avoir été souillée, et qu’elle a donc un petit côté salope.

Les hommes ne parlent pas davantage du viol car ils ne se perçoivent pas comme des violeurs. Pour eux, ils n’ont fait qu’insister un peu. Si la femme ne se défend plus, c’est qu’elle veut. Les violeurs dont donc généralement tranquilles avec leur conscience car ils s’arrangent pour percevoir ça comme une relation légitime et consentante.

Virginie a été violé. Elle raconte que pendant ce viol, elle était comme tétanisée et n’arrivait pas à se défendre, alors qu’elle est pourtant souvent prête à se battre dans la rue pour d’autres types d’agressions. Cette léthargie, elle l’explique par le fait que le viol la replace à son statut de femme, de femme vulnérable, éduquée à la soumission, mise à nue devant la puissance.

Et pourquoi est-ce possible ? Parce que politiquement, on n’a pas appris aux femmes à s’affirmer, à se penser fortes, à se percevoir comme capables sur le plan physique. C’est pourquoi les femmes n’ont pas leur place dans l’espace public, par exemple. On leur dit que c’est dangereux, qu’elles feraient mieux de rester à la maison et que si elles se font violer, elles l’auront un peu mérité.
Virgnie propose donc de politiser la lutte contre le viol en commençant par ceci : accepter la possibilité d’être violée. Être libre de prendre ce risque, et investir l’espace public quand même. Puis s’imposer par l’autodéfense, par des représentations de femmes moins passives, ne plus inculquer la soumission aux filles : ne plus les inciter à être polies, douces, mignonnes, se taire, plaire.

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Ensuite, vient le chapitre sur la prostitution.

Despentes explore en détail ce qu’est le désir, le plaisir et le pouvoir chez une femme. Elle pose la proposition suivante : la prostitution est un vecteur d’émancipation économique pour la femme, ça lui donne du pouvoir, et c’est un travail au même titre que n’importe quel travail.

Or, la quasi-majorité de la société s’acharne à dénigrer les putes, à rendre leur pratique illégales, marginales, à les exclure socialement.

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Les femmes, d’abord, sont les pires ennemies des putes. Toutes les femmes qui ont accepté la soumission au sein du mariage, qui ont accepté d’être de petites femmes modèles, des trophées, des ménagères, elles ne supportent pas que d’autres femmes prennent le pouvoir sur les hommes. Ce sont ces femmes qui vont être les plus virulentes envers les putes. Ça leur fait de la concurrence.

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Les hommes, ensuite, qui pour une raison mystérieuse, ont besoin de dénigrer l’objet de leur désir. Le désir de l’homme moyen est complexe. Il est excité par le corps d’une femme, mais d’un autre côté, jouir de ce corps le rend sale, impur, ça le dégrade. Ça passe encore dans le cadre d’une relation exclusive, s’ils sont les seuls à en jouir, si leur femme n’est pas trop chienne au lit. Mais concernant les putes, les femmes qui revendiquent publiquement le sexe, ça ne passe plus et les hommes les déconsidèrent massivement.

Despentes a été prostituée, et elle raconte que les clients la respectaient en tant que putes, qu’ils devenaient faibles et vulnérables devant elle. Ils culpabilisaient de la niquer contre de l’argent, de la forcer ainsi à faire ce qu’elle fait.

Mais elle leur répond que ce n’est pas les hommes qui la force à devenir pute. C’est la société qui nous force à travailler. Est-ce qu’on plaint à ce point l’infirmière ou la secrétaire qui est obligé d’aller au travail ? Et bien elle, elle a choisi d’être pute.

Et elle se rend compte que les hommes font des putes des victimes. Ils prennent pour exemple des Roumaines sans papier qui tapinent dans un camion pour un billet la passe parce que c’est l’exemple le plus sordide, puis partant de là, ils veulent interdire la prostitution pour soi-disant protéger les femmes.

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Mais protéger les femmes, au contraire, c’est légaliser la prostitution. Donner un cadre légal avec des établissements, des normes, des contrats, des syndicats, rendre le métier institutionnel, l’intégrer à la société.

D’autre part, elle dénonce une grande hypocrisie de la part de la société. La plupart des femmes sont des putes au sens littéral, et ce n’est pas grave, ce n’est pas dégradant. C’est simplement le pouvoir de leur séduction. Elles ont raison d’en profiter. Une femme qui va chercher le meilleur parti pour le séduire et se faire entretenir, c’est aussi une forme de prostitution. Les femmes qui se font payer des verres, des restaus, des services, qu’est-ce donc ? Et même les femmes mariées qui restent à la maison, qui éduquent les enfants, qui touchent une pension après le divorce : c’est de l’entretien financier, de la rémunération plus ou moins indirecte contre du sexe.

Alors valorisons le pouvoir des femmes, cessons de percevoir le désir féminin comme honteux, le pouvoir de la femme comme quelque chose de sale. Laissons-leur la possibilité de s’élever économiquement grâce à leur corps. Dénigrer ça, c’est vouloir réduire la possibilité des femmes de s’élever socialement, vouloir en faire une armée d’esclaves pauvres et dociles.

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Enfin, elle s’attaque à la pornographie. C’est le chapitre le moins pertinent, je trouve. Probablement car si elle a été une violée et une pute, elle n’a jamais été une hardeuse

Disons rapidement tout de même que le porno est conçu par des hommes, pour des hommes, que ça n’apprend pas aux femmes à explorer leur plaisir, que c’est pour ça que la masturbation féminine n’est pas corrélée à l’industrie pornographique.

Ajoutons également que les actrices subissent le même statut que les putes : exclusion, marginalisation, dénigrement. Par exemple, on se moquera d’une ex-hardeuse qui devient artiste, intellectuelle, sportive ou quoi que ce soit d’autre qu’une chienne car après tout ce n’est qu’une chienne, comment pourrait-elle faire autre chose ? Si elle pouvait, elle l’aurait fait depuis le départ au lieu de se rabaisser ainsi. Nouvelle preuve que la perception des femmes est puissante, fallacieuse, et que dénigrer une femme qui se consacre au sexe n’est qu’une attitude arbitraire

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Despentes en conclu qu’elle admet aux femmes la liberté aux femmes de se marier, de faire des gosses, d’être fidèle, elle n’a rien contre ça. En revanche, elle refuse que ce soit l’unique alternative valorisée. Elle ouvre donc une porte, elle montre un nouveau chemin, dans lequel les femmes n’ont pas à plaire aux hommes, dans lequel elles peuvent être puissantes, putes, chaudasses, ambitieuses, physiquement fortes, sans que cela les dénigre dans leur féminité. Il ne suffit au fond que de changer notre perception que nous nous sommes construit de la femme


@ceinturion @clefserrure @glock @frieren @esclavotaf @litaire

Voilà si vous êtes chauds je vous partagerai de temps en temps des rapports, roman, poésie, théâtre, du classique au contemporain je touche un peu à tout. Ca peut me motiver à reprendre la rédaction de rapports et vous faire découvrir des trucs. Ca sera souvent plus léger que ça avec extraits, petites analyses, ressentis, impressions, comparaisons

:Verdun_rire:
Je suis pas fan de Despentes

Ça parle fort, mais ça pense peu

Elle se débat dans les symptômes, sans toucher une seule cause

C’est de l’agitation morale, pas une idée, l’expérience individuelle devient la loi générale

Le viol est mal mais la pensée qui en découle ici est un dérivé du mal

C’est une philosophie de survie pas une philosophie vraie

Dire que vendre son corps est émancipateur n’est pas une pensée, c’est un mécanisme de défense

L’ essai réduit l’homme à un désir, la femme à une blessure, et le sexe à une lutte de pouvoir
:chat_lunettes:


C’est une anthropologie mutilée

C’est nihiliste, ça construit rien, ça ne guérit rien et ça ne dit rien de la nature humaine

Une expérience traumatique universalisée
:Oopsi:
il y a un jour
une 50ène de page du premier tome, chez vrin, imbitable
:Poulet_a_Leau:
Si ça peut te rassurer, mon prof de métaphysique à la fac bitait rien non plus et il a du faire venir Jean-Luc Marion pour leur donner un cours sur la logique hégelienne à lui et aux autres profs afin qu'ils puissent ensuite proposer des cours sérieux sur l'hégélianisme aux étudiants
:risitas_gonfle:
il y a un jour
Si ça peut te rassurer, mon prof de métaphysique à la fac bitait rien non plus et il a du faire venir Jean-Luc Marion pour leur donner un cours sur la logique hégelienne à lui et aux autres profs afin qu'ils puissent ensuite proposer des cours sérieux sur l'hégélianisme aux étudiants
:risitas_gonfle:
:Poulet_a_Leau:
il y a un jour