Ce sujet a été résolu
osef des notes juives
Ils ont tué Turlupin, comment leur pardonner?
Soutien à un Orteil un des clé les plus créatifs du RoomFou
il y a un mois
Cylindric
1 mois
Je comprends pas
Ils nous disent que l'immigration est une richesse, mais le pays n'arrête pas de chuter
Ils nous disent que l'immigration est une richesse, mais le pays n'arrête pas de chuter
C'est glands ont calculer qu'en fessant venir une armée de pauvres ils allais pouvoir gagner plein de frique car ils bosserais pour une misére et ferrais des crédits, sauf que,
ils branlent rien une partie de l'argent qu'ils gagnent vont au bled, ont détruit la sécurité et le 'bien vivre' en frances et donc les gens BIEN s'expatrient pour fuir ce shithole ce qui fait qu'ils se retrouves avec des débiles mentaux qui savent pas travailer et veulent pas et les gens qui rapportais du pognon au pays partent en masse depuis 2010
ils branlent rien une partie de l'argent qu'ils gagnent vont au bled, ont détruit la sécurité et le 'bien vivre' en frances et donc les gens BIEN s'expatrient pour fuir ce shithole ce qui fait qu'ils se retrouves avec des débiles mentaux qui savent pas travailer et veulent pas et les gens qui rapportais du pognon au pays partent en masse depuis 2010
https://www.youtube.com/watch?v=O5UIBAzDx08
il y a un mois
C'est pas très drôle on va tous le payer
il y a un mois
On va devoir réparer les pots cassés.
La politique budgétaire.
Les effets attendus de la relance sont les suivants. D'abord les dépenses publiques qui consistent en de la consommation et de l'investissement des administrateurs publiques sont des éléments de la dépense intérieur du pays. Une augmentation signifie hausse équivalente de la demande globale. Une réduction des impôts et/ou une augmentation des transferts de revenus au profit des agents privés n'ont pas d'effet immédiat sur la dépense et la production. Elle améliorent seulement le revenu disponibles des agents. Quelle que soit la voie choisie voire les 2 combinées, la demande intérieure croit soit indirectement quand le gouvernement soutient le revenu des ménages soit directement relance ses propres dépenses. Ensuite, l'effet de stimulation initiale est renforcé par le mécanisme du multiplicateur. : l'augmentation du PIB est un multiple de l'effet initial. Puis la hausse de la production permet de développer les besoins en main d'oeuvre. Et l'emploi augmente. Une relance de la demande intérieure peut exercer une pression à la hausse des prix, autrement dit créer de l'inflation. Cela dépend bien sûr de l'élasticité de l'offre, c'est à dire de la capacité des entreprises à pouvoir répondre rapidement à la demande supplémentaire de production. Plus l'offre des entreprises est élastiques à court terme, moins il y a d'inflation. Plus l'offre est rigide, plus les pressions de la demande entraînent les prix à la hausse. Dans une économie déprimée et où les facteurs de productions sont sous employés, il n'y a pas d'accélération de l'inflation. La politique économique doit arbitre un éventuel dilemme chômage inflation. La relance permet certes une réduction du chômage mais cela se paie en inflation car la forte de pression de la demande sur une offre de moins en moins élastique relance l'inflation. E l'inverse, il est possible de réduire l'inflation en freinant l'activité et la demande. Le courbe de Phillips représente très bien ce dilemme depuis 1958.
De plus, la demande de monnaie augmente car les entreprises et ménages ont besoin d'instruments de paiement supplémentaire et de crédit pour financer un volume croissant d'échanges. Sur le marché monétaire, tant que l'offre de monnaie éventuellement contrôlée par la banque centre reste inchangée, la demande de monnaie supplémentaire fait monter les taux d'intérêt ( prix de l'argent à. Le gouvernement en s'efforçant de relance la demande, creuse ou entraîne un déficit budgétaire car la hausse des dépenses n'est pas financée par une hausse équivalente des impôts. Ou encore une réduction d'impôts n'est pas compensée par un recul équivalent des dépenses. Le déficit constitue un besoin de financement que l'Etat doit combler par des emprunts sur le marché financier. Le plus souvent auprès des banques, par des appels publics à l'épargne des ménages plus rarement. Puisque les banques ont le pouvoir de créer de la monnaie, le déficit de l'Etat est financé à la fois par des ressources monétaires et des ressources d'épargne. Par conséquent pour une quantité de monnaie et d'épargne donnée, la demande de fonds supplémentaires par l'Etat fait monter les taux d'intérêts à court terme sur le marché monétaire et sur le long terme sur le marché des obligations. La hausse des taux d'intérêts peut pénaliser l'investissement privé. On parle d'un effet d'éviction financière. Les entreprises privées sont évincées sur le marché financier par l'Etat car les emprunts publics limitent l'épargne qui reste disponible pour financer les investissements privés. Ils font en outre monter le coût des crédits bancaires et des emprunts sur le marché financier. l'effet multiplicateur de la relance par le PIB se trouve donc contrarié par le recul de l'investissement privé. Les nouveaux classiques et les monétaristes considèrent que cet effet d'éviction peut aller jusqu'à l'annulation de tout effet multiplicateur.
En effet, la hausse des dépenses publiques est compensée par une baisse de l'investissement privée équivalente. Et le PIB reste inchangé. Seule sa structure est modifiée au profit des activités publiques et au détriment des productions privées. En fait, l'éviction est inexistante dans une économie déprimée où l'Etat ne fait qu'emprunter les sommes que les investisseurs privés n'utilisent plus. L'éviction financière ne concerne donc que les situations où l'économie n'est pas très éloignée du plein emploi. Enfin, le financement des déficits par l'emprunt accroît la dette publique. Et cette dette publique entraîne chaque année le remboursement d'une partie du capital et du paiement des intérêts qui vont avec. Et cette charge annuelle qui est souvent appelée le service de la dette augmente les besoins de financement futurs de l'Etat. La marge de maneuvre à venir de la politique budgétaire se retrouve réduite. Une part des futures dépenses publiques est affectée au remboursement de la dette.
Dans un régime de changes fixes, l'augmentation des dépenses publiques et/ou prestations sociales et/ou des baisses d'impôts entraînent une stimulation de la demande intérieure. L'effet multiplicateur sur le PIB joue à plein régime mais celui ci est plus faible que dans le cadre d'une économie fermée, parce que lors de chaque distribution de revenus supplémentaires, une fraction de la demande s'adresse à des produits étrangers. De plus le développement de la production stimule la demande de travail. Et le volume de l'emploi augmente. De plus le développement de l'emploi réduit logiquement le chômage. Mais parmi les effets collatéraux, il y a une hausse du niveau générale des prix, conséquence possible d'une hausse de la demande globale. De plus, une fraction de toute augmentation de la consommation ou de l'investissement s'adresse à des fournisseurs étrangers. Certaines matières premières ou composants industriels nécessaires à la production intérieure ne sont pas localement disponibles et doivent être impérativement importés. D'autres produits étrangers font partie des habitudes de consommation des ménages ou d'approvisionnement des entreprises, habitudes qui ne peuvent pas être modifiée du jour au lendemain. A ce moment là toute relance de la demande intérieur stimule les importations. L'inflation rend les produits nationaux moins compétitifs par rapport aux produits étrangers et les importations deviennent favorisés contrairement aux exportations qui sont pénalisées. Il y a dégradation de la solde de la balance courante avec la stimulation des importations. Si les dépenses publiques supplémentaires ne sont pas couvertes intégralement par des recettes supplémentaires, le besoin de financement de l'Etat augmente. Du coup, ce dernier doit plus emprunter sur le marché financier. L'essor de l'activité et de la demande stimule la demande de monnaie. Tout cela fait monter le taux d'intérêt.
Relance monétaire
En économie fermée, il y a plusieurs effets d'une relance qui sont attendus. La banque centrale peut favoriser l'expansion du crédit et de la création en facilitant le refinancement des banques sur le marché monétaire. En effet, elle offre plus de liquidités et abaisse ses taux directeurs. Les banques ayant un accès plus facile et moins coûteux au refinancement sur le marché monétaire peuvent consentir des taux d'intérêts. plus faibles à leurs clients. Ensuite, la baisse des taux d'intérêts peut stimuler la consommation et l'investissement. L'effet stimulant de cette baisse a surtout un effet sur l'investissement. La relance de l'investissement entraîne une hausse de la production dans le secteur des biens d'équipement et/ou du logement. La valeur de cette production supplémentaire constitue un revenu supplémentaire pour les agents économiques et une fraction de ce revenu est consommé et amène donc à une hausse de la production dans le secteur des biens de consommation. Cela permet une nouvelle distribution des revenus et une nouvelle vague de consommation. Et ainsi de suite. La relance de l'investissement exerce un effet multiplicateur sur le PIB. Et la croissance du PIB stimule la demande de travail des entreprises. L'emploi augmente et le chômage régresse. Si la politique monétaire réussit à relancer la demande des ménages et des entreprises, cela peut exercer une pression à la hausse des prix et donc provoquer de l'inflation. Car le partage et effet sur l'activité réel et inflation dépend avant tout de l'élasticité de l'offre. Cette élasticité de l'offre dépend elle même de l'ampleur, du niveau du sous emploi. Enfin, la relance monétaire se trouve face au dilemme classique chômage inflation. Tout comme la relance budgétaire.

La politique budgétaire.
Les effets attendus de la relance sont les suivants. D'abord les dépenses publiques qui consistent en de la consommation et de l'investissement des administrateurs publiques sont des éléments de la dépense intérieur du pays. Une augmentation signifie hausse équivalente de la demande globale. Une réduction des impôts et/ou une augmentation des transferts de revenus au profit des agents privés n'ont pas d'effet immédiat sur la dépense et la production. Elle améliorent seulement le revenu disponibles des agents. Quelle que soit la voie choisie voire les 2 combinées, la demande intérieure croit soit indirectement quand le gouvernement soutient le revenu des ménages soit directement relance ses propres dépenses. Ensuite, l'effet de stimulation initiale est renforcé par le mécanisme du multiplicateur. : l'augmentation du PIB est un multiple de l'effet initial. Puis la hausse de la production permet de développer les besoins en main d'oeuvre. Et l'emploi augmente. Une relance de la demande intérieure peut exercer une pression à la hausse des prix, autrement dit créer de l'inflation. Cela dépend bien sûr de l'élasticité de l'offre, c'est à dire de la capacité des entreprises à pouvoir répondre rapidement à la demande supplémentaire de production. Plus l'offre des entreprises est élastiques à court terme, moins il y a d'inflation. Plus l'offre est rigide, plus les pressions de la demande entraînent les prix à la hausse. Dans une économie déprimée et où les facteurs de productions sont sous employés, il n'y a pas d'accélération de l'inflation. La politique économique doit arbitre un éventuel dilemme chômage inflation. La relance permet certes une réduction du chômage mais cela se paie en inflation car la forte de pression de la demande sur une offre de moins en moins élastique relance l'inflation. E l'inverse, il est possible de réduire l'inflation en freinant l'activité et la demande. Le courbe de Phillips représente très bien ce dilemme depuis 1958.
De plus, la demande de monnaie augmente car les entreprises et ménages ont besoin d'instruments de paiement supplémentaire et de crédit pour financer un volume croissant d'échanges. Sur le marché monétaire, tant que l'offre de monnaie éventuellement contrôlée par la banque centre reste inchangée, la demande de monnaie supplémentaire fait monter les taux d'intérêt ( prix de l'argent à. Le gouvernement en s'efforçant de relance la demande, creuse ou entraîne un déficit budgétaire car la hausse des dépenses n'est pas financée par une hausse équivalente des impôts. Ou encore une réduction d'impôts n'est pas compensée par un recul équivalent des dépenses. Le déficit constitue un besoin de financement que l'Etat doit combler par des emprunts sur le marché financier. Le plus souvent auprès des banques, par des appels publics à l'épargne des ménages plus rarement. Puisque les banques ont le pouvoir de créer de la monnaie, le déficit de l'Etat est financé à la fois par des ressources monétaires et des ressources d'épargne. Par conséquent pour une quantité de monnaie et d'épargne donnée, la demande de fonds supplémentaires par l'Etat fait monter les taux d'intérêts à court terme sur le marché monétaire et sur le long terme sur le marché des obligations. La hausse des taux d'intérêts peut pénaliser l'investissement privé. On parle d'un effet d'éviction financière. Les entreprises privées sont évincées sur le marché financier par l'Etat car les emprunts publics limitent l'épargne qui reste disponible pour financer les investissements privés. Ils font en outre monter le coût des crédits bancaires et des emprunts sur le marché financier. l'effet multiplicateur de la relance par le PIB se trouve donc contrarié par le recul de l'investissement privé. Les nouveaux classiques et les monétaristes considèrent que cet effet d'éviction peut aller jusqu'à l'annulation de tout effet multiplicateur.
En effet, la hausse des dépenses publiques est compensée par une baisse de l'investissement privée équivalente. Et le PIB reste inchangé. Seule sa structure est modifiée au profit des activités publiques et au détriment des productions privées. En fait, l'éviction est inexistante dans une économie déprimée où l'Etat ne fait qu'emprunter les sommes que les investisseurs privés n'utilisent plus. L'éviction financière ne concerne donc que les situations où l'économie n'est pas très éloignée du plein emploi. Enfin, le financement des déficits par l'emprunt accroît la dette publique. Et cette dette publique entraîne chaque année le remboursement d'une partie du capital et du paiement des intérêts qui vont avec. Et cette charge annuelle qui est souvent appelée le service de la dette augmente les besoins de financement futurs de l'Etat. La marge de maneuvre à venir de la politique budgétaire se retrouve réduite. Une part des futures dépenses publiques est affectée au remboursement de la dette.
Dans un régime de changes fixes, l'augmentation des dépenses publiques et/ou prestations sociales et/ou des baisses d'impôts entraînent une stimulation de la demande intérieure. L'effet multiplicateur sur le PIB joue à plein régime mais celui ci est plus faible que dans le cadre d'une économie fermée, parce que lors de chaque distribution de revenus supplémentaires, une fraction de la demande s'adresse à des produits étrangers. De plus le développement de la production stimule la demande de travail. Et le volume de l'emploi augmente. De plus le développement de l'emploi réduit logiquement le chômage. Mais parmi les effets collatéraux, il y a une hausse du niveau générale des prix, conséquence possible d'une hausse de la demande globale. De plus, une fraction de toute augmentation de la consommation ou de l'investissement s'adresse à des fournisseurs étrangers. Certaines matières premières ou composants industriels nécessaires à la production intérieure ne sont pas localement disponibles et doivent être impérativement importés. D'autres produits étrangers font partie des habitudes de consommation des ménages ou d'approvisionnement des entreprises, habitudes qui ne peuvent pas être modifiée du jour au lendemain. A ce moment là toute relance de la demande intérieur stimule les importations. L'inflation rend les produits nationaux moins compétitifs par rapport aux produits étrangers et les importations deviennent favorisés contrairement aux exportations qui sont pénalisées. Il y a dégradation de la solde de la balance courante avec la stimulation des importations. Si les dépenses publiques supplémentaires ne sont pas couvertes intégralement par des recettes supplémentaires, le besoin de financement de l'Etat augmente. Du coup, ce dernier doit plus emprunter sur le marché financier. L'essor de l'activité et de la demande stimule la demande de monnaie. Tout cela fait monter le taux d'intérêt.
Relance monétaire
En économie fermée, il y a plusieurs effets d'une relance qui sont attendus. La banque centrale peut favoriser l'expansion du crédit et de la création en facilitant le refinancement des banques sur le marché monétaire. En effet, elle offre plus de liquidités et abaisse ses taux directeurs. Les banques ayant un accès plus facile et moins coûteux au refinancement sur le marché monétaire peuvent consentir des taux d'intérêts. plus faibles à leurs clients. Ensuite, la baisse des taux d'intérêts peut stimuler la consommation et l'investissement. L'effet stimulant de cette baisse a surtout un effet sur l'investissement. La relance de l'investissement entraîne une hausse de la production dans le secteur des biens d'équipement et/ou du logement. La valeur de cette production supplémentaire constitue un revenu supplémentaire pour les agents économiques et une fraction de ce revenu est consommé et amène donc à une hausse de la production dans le secteur des biens de consommation. Cela permet une nouvelle distribution des revenus et une nouvelle vague de consommation. Et ainsi de suite. La relance de l'investissement exerce un effet multiplicateur sur le PIB. Et la croissance du PIB stimule la demande de travail des entreprises. L'emploi augmente et le chômage régresse. Si la politique monétaire réussit à relancer la demande des ménages et des entreprises, cela peut exercer une pression à la hausse des prix et donc provoquer de l'inflation. Car le partage et effet sur l'activité réel et inflation dépend avant tout de l'élasticité de l'offre. Cette élasticité de l'offre dépend elle même de l'ampleur, du niveau du sous emploi. Enfin, la relance monétaire se trouve face au dilemme classique chômage inflation. Tout comme la relance budgétaire.
il y a un mois

Pour ce qui est de la relance monétaire en régime de change fixe, il faut savoir que les effets attendus sont similaires à ceux se produisant dans le cadre d'une économie fermée. En revanche, les effets collatéraux ont quelques différences car la pression de la demande globale entraîne une hausse du niveau général des prix. Puis une fraction plutôt stable de toute augmentation de la consommation ou de l'investissement s'adresse à des fournisseurs étrangers. La pression de la demande entraîne donc une augmentation des importations. De plus, les produits nationaux sont rendus moins compétitifs par l'inflation. Du coup, les exportations sont pénalisées contrairement aux importations qui sont favorisées. Tout cela fait qu'il y a déficit de la balance courante. Ensuite, la baisse des taux d'intérêt entraîne des sorties de capitaux vers l'étranger car les investisseurs sont à la recherche de placements mieux rémunérés. En plus de la balance courant, la balance des capitaux devient elle aussi du coup, déficitaire. Le déficit des échanges commerciaux et le déficit des mouvements de capitaux se combinent. Le tout forme le déficit de la balance globale des paiements qui se note BP. Cela signifie une sortie nette de monnaie vers l'étranger. Et les agents résidents ont un besoin net de devises pour effectuer leurs paiements extérieurs car sur le marché de échanges, ils demandent des devises et offrent la monnaie nationale. Donc, les prix de la monnaie nationale en devises baisse tandis que le prix des devises en monnaie nationale augmente. Concrètement le taux de change se déprécie.
A cela il faut ajouter qu'en régime de change fixe, la banque centrale intervient sur le marché des changes pour empêcher une dépréciation du taux de chance. Et offre des devises et demande de la monnaie nationale pour cela. Il faut pour que le taux de change reste inchangé que la banque centrale achète, tout le monnaie nationale se présentant sur le marché des chances contre des devises et ce à un prix qui est inchangé. Si le taux de change fixe est maintenu par la banque central, les agents résidents peuvent convertir de la monnaie nationale en devises pour un montant équivalant à celui du déficit de la balance des paiements et donc la masse monétaire en circulation dans le pays se trouve d'autant réduite. De plus, l'amputation de la masse monétaire constitue un recul de l'offre de monnaie et implique une hausse des taux d'intérêt sur le marché monétaire. Les sorties de capitaux vers l'étranger ont le même effet qu'une politique monétaire restrictive. La hausse des taux d'intérêt a tendance à freiner l'investissement. Les effets stimulants de la relance sur le PIB et l'emploi sont donc atténués voire annulés. Si la mobilité des capitaux est parfaite, les sorties de capitaux se poursuivent tant qu'existe un écart d'intérêt entre le pays et l'étranger. Cette restriction des fonds offerts sur le marché intérieur rétablit à moyen ou long terme la parité des taux d'intérêt. La politique monétaire se révèle alors inefficace étant donné qu'elle ne peut pas contrôler son objectif intermédiaire à savoir le taux d'intérêt. La libre circulation des capitaux spéculatifs à court terme n'arrange rien. Car si la capacité de la banque centrale à soutenir le taux de change est mise en cause par les spéculateurs, ces derniers anticiperont une dévaluation prochaine. Et ils offriront massivement de la monnaie dont ils prédisent la dévaluation et demander les devises dont ils espèrent une réévaluation. Ils accentuent ainsi la tendance effective de la monnaie à se déprécier.
C'est ce que l'on appelle les fameuses anticipations auto réalisatrices, en économie. De plus, la banque centrale ne peut pas constamment soutenir un taux de chance se dépréciant étant donné que ce faisant elle épuise ses réserves de change pour racheter sa propre monnaie sur le marché des changes. Et une fois les réserves épuisées, la banque centrale ne peut pas intervenir sur ce marché. Elle peut relever les taux d'intérêt pour attirer des capitaux dans le pays et inverser les anticipations mais cela voudrait dire transformer une relance monétaire en une rigueur monétaire. La parité n'est plus soutenable par la banque centrale et il faut dévaluer. Et même en effectuant une politique de rigueur monétaire, il est tout à fait possible que la dévaluation soit inéluctable. En parlant de dévaluation, cette dernière peut soit avoir pour effet de relancer la spéculation, soit la stopper. Elle permet une amélioration de la compétitivité prix des produits nationaux et cela peut stimuler la demande intérieure et redresser la balance courant. Mais il peut arriver que les comptes extérieurs soient détériorés par une dévaluation dans certaines circonstances et accélérer l'inflation. Cela peut dans ce cas déclencher des vagues successives de spéculation forçant de nouvelles dévaluations qui sont elles inefficaces en règle générale.
Cela signifie que les dilemmes sont similaires à ceux de la politique budgétaire car elle concernent l'impact de la politique une fois que l'effet initial de relance de la demandé intérieur, soit consommation soit investissement soit les 2, a été enclenchée. Il faut savoir que la politique monétaire, en plus de cela, n'a pas d'effet direct sur la production ou le revenu car il n'agit que via la baisse des taux d'intérêt, ce qui est censé entraîner une incitation des agents résidents à plus de dépenses. Du coup, l'efficacité de la politique monétaire repose d'une part que la capacité à entraîner une baisse des taux importantes, et d'autre part de l'intensité du lien entre les taux en question et le niveau de consommation et d'investissement supplémentaire que cela est censé provoquer. Et vu que le seul instrument d'agissement est la variation des taux d'intérêt, l'effet de la politique monétaire sera d'autant plus élevée que cette variation est importante. Mais cela suppose que la demande des ménages et des entreprises en liquidités ne soit pas ou peu sensible au taux d'intérêt. Et il faut voir le taux d'intérêt comme le prix de l'argent déterminé par l'équilibre entre une offre et une demande de monnaie. L'offre représenté par O sur la courbe est donc une fonction croissance du prix de l'argent et la demande D est une fonction décroissante du prix de l'argent. Si l'offre disponible augmente, cela signifie une baisse du prix de l'équilibre. On voit que l'ampleur de cette baisse dépend de la forme de D car elle est conditionnée par l'intensité de la réaction des demandeurs, soit par l'élasticité de la demande. Le taux d'intérêt diminue peu quand la quantité de monnaie demandée réagit fortement à la variation de i, qui représente le taux d'intérêt. Mais quand la demande de monnaie est relativement rigide, le taux d'intérêt baisse fortement. Si D était totalement rigide, la baisse de taux serait à son maximum.
Il vaut mieux donc que la demande de la monnaie soit peu élastique de sorte que l'ajustement du marché induise une forte variation des taux.
On sait que la consommation des ménages dépend à court terme avant tout du revenu courant. L'effet de la politique monétaire est déterminé pour l'essentiel par la réaction des dépenses d'investissement. L'investissement doit donc être fortement élastique au taux d'intérêt, et donc que le coût du crédit soit l'élément essentiel de la décision d'investir.
En régime de change flexible, la relance monétaire doit provoquer une baisse des taux d'intérêt stimulant l'investissement privée, qui lui même par sa reprise doit avoir un effet multiplicateur sur le PIB. Le résultat final doit être une réduction du chômage conjoncturel ainsi qu'une hausse de l'emploi. Mais il faut compter avec l'augmentation des importations et de l'inflation augmentée par la demande intérieure, les 2 formant un déficit de la balance courant. Sachant que la balance des capitaux est déficitaire également étant donné que la baisse des taux d'intérêt entraîne des sorties de capitaux du pays vers l'étranger. Le taux de change se déprécie donc. Mais contrairement à une relance en régiment de change fixe, dans un régime de change flexible, la banque centrale n'intervient pas sur le marché de échanges pour empêcher la dépréciation du taux de change et celle ci se poursuit donc tant que perdure le déséquilibre des paiements extérieurs. La dépréciation du taux de chance baisse les prix des produits nationaux qui sont exprimés en monnaie étrangère. Soit le prix des exportations sur le marché mondial. A l'inverse, elle relève le prix des produits étrangers exprimés en monnaie nationale qui est le prix des importations sur le marché intérieur. La compétitivité prix des produits nationaux s'en retrouve donc renforcé. La baisse du prix relatif des produits nationaux favorise les exportations et pénalise les importations à l'inverse. La déficit initial de la balance courant entraînée par la relance de la demande intérieure se réduit via les effets positifs de la dépréciation sur la compétitivité prix. Même si cet effet n'est pas garanti à 100%. Enfin, la hausse des exportations ainsi que le recul des importations stimulent la demande adressée aux producteurs nationaux et l'effet stimulant de la relance sur le PIB est renforcé par la dépréciation du taux de change.
il y a un mois

POLITIQUE DE CHANGE
Il faut d'abord savoir que la dévaluation consiste à baisser le taux de change officiel donc la parité que le gouvernement s'engage à maintenir stable à l'intérieur des marges de fluctuation autorisées dans un système monétaire international de chance fixe. La dépréciation est un recul de la valeur internationale de la monnaie résultant de la libre confrontation des offres et des demandes de monnaies sur le marché des changes dans un régime de change flexible. Ainsi en régime de change fixe, il y a un écart durable entre le court auquel on peut acheter ou vendre une monnaie et les cours auxquels les spéculateurs pensent que l'on devrait le faire peut exister car les banques centrales interviennent pour empêcher le taux de change de refléter librement l'offre et la demande. On peut donc acheter une monnaie à un cours sous évalué jusqu'à ce qu'un gouvernement décide éventuellement une réévaluation. Au contraire, une monnaie à cours surévalué peut être vendu jusqu'à ce qu'il y ait dévaluation de la part du gouvernement. Selon que leurs paris soient justes ou non quant aux réévaluations et dévaluations, les spéculateurs peuvent ou non réaliser des gains importants. Par contre en régime de change flexible, les spéculateurs peuvent faire des hypothèses sur l'évolution probable des taux de change mais toutes ces hypothèses sont reflétées par l'évolution du taux de change qui fluctue à chaque moment selon les demandes et offres de devises. C'est simple, si tout le monde pense qu'une monnaie est sur le point de s'apprécier, ils vont plus en demander ce qui fait que son cours va s'élever et chacun doit payer plus cher cette monnaie. et que tout le monde vende cette monnaie moins cher. La dévaluation peut être calculée comme subie et la banque centrale peut soutenir la parité de sa monnaie si elle détient des réserves de chance et des possibilités d'emprunt de devises à court terme pour continuer à acheter sa monnaie contre devises sur le marché des chances.
Mais ce n'est pas une possibilité infinie. Quand les autorités monétaires ne peuvent plus défendre le cours de leur monnaie qui se déprécie que ce soit à cause d'un mouvement de spéculation important contre la monnaie nationale ou encore à cause d'un déficit durable de la balance des paiements voire les 2 à la fois, il arrive qu'il y ait pas d'autre choix que la dévaluation. Mais cette dernière peut aussi s'effectuer pour avoir un avantage compétitif sur le marché mondial pour les produits nationaux. Cela s'appelle une dévaluation compétitive. Cette dernière n'est pas autorisée entre pays adhérents à un système de change fixe. De plus, une dévaluation réduit la valeur en devises de chaque unité de monnaie nationale. Du coup, les prix des produits nationaux baissent une fois convertis en devises. Et les prix des produits étrangers augmentent une fois convertis en monnaie nationale. Ensuite, les mouvements de prix rendent les produits nationaux plus compétitifs sur le marché mondial et leur prix relatif diminue. Prix relatif signifiant le prix des produits nationaux divisé par le prix des produits importés. La hausse des prix des produits importés contribue à la hausse du niveau général des prix intérieurs. C'est l'inflation importée. Cela peut être une inflation directe pour les biens de consommateurs importés comme une inflation indirecte avec la hausse du coût des matières premières et des produits intermédiaires importés relève les coûts intérieurs de production et incite les entreprises à relever leurs prix en vue de maintenir leurs marges bénéficiaires. La hausse des produits nationaux atténue les gains de compétitivité. L'amélioration de la compétitivité prix des produits nationaux est censée encourager les exportations qui sont désormais plus bon marché à l'étranger.
Malgré une baisse du prix des exportations, le développement des quantités exportées compense plus que largement la hausse des prix, ce qui fait que la valeur totale des recettes à l'exportation augmente. Le prix des importations augmente également mais le recul des quantités importées est censé compenser ce qui fait que la valeur globale des importations baisse. Le recul des dépenses totales à l'importation et la reprise des recettes à l'exportation réduisent la déficit de la balance courante des paiements qui avait justifié la dévaluation. Si l'équilibre des paiements extérieurs est rétabli, les pression à la dépréciation du taux de change disparaissent et le nouveau taux de change peut être défendu efficacement par la banque centrale. Cela signifie que l'équilibre extérieur est pleinement rétabli. La reprise des exportations est une demande supplémentaire pour les produits nationaux et exerce donc un effet multiplicateur sur le PIB tout comme une augmentation des dépenses publiques ou une reprise de l'investissement. Cette relance stimule l'emploi et réduit le chômage. Cette dévaluation contribue conjointement à l'équilibre intérieur avec le plein emploi tout comme elle contribue à l'équilibre extérieur.
L'efficacité de la dévaluation repose donc sur l'effet de compétitivité amélioré par la hausse des prix à l'importation et la baisse des prix à l'exportation. Mais cet effet peut être contrarié par la politique des entreprises en matière de marges bénéficiaires. Les vendeurs de produits importés, qui sont pénalisés par la hausse des prix peuvent accepter de réduire leurs marges et décider une baisse de leurs prix de vente en monnaie nationale qui compense la hausse associée à la dévaluation et donc le prix sur le marché reste inchangé et l'importateur préserve sa clientèle. Un exportateur dont les prix en devises baissent après dévaluation peut décider une hausse des prix qui compense en monnaie nationale et qui garde ses prix inchangés à l'étranger. Il ne perd pas de clientèle étrangère mais relève ses marges bénéficiaires. L'exportateur peut utiliser donc la dévaluation soit comme source de compétitivité plus forte lui permettant de développer ses parts de marché et ses profits futurs soit comme un moyen de relever ses profits à court terme. C'est l'effet profitabilité. Si c'est la recherche des profits à court terme qui a la priorité, les exportateurs le laissent pas baisser leurs prix sur les marchés étrangers. De plus, le volume des exportations ne change pas car leurs prix à l'étranger n'a pas changé. Un recul des importations est la seule solution pour réduire le déficit extérieur et au pire la compétitivité est privilégié par les importateurs. Ils réduisent leurs marges et le prix des importations en monnaie nationale n'est pas modifié considérablement par la dévaluation.
Les importations ne reculent donc pas et le déficit reste. Ensuite, si le mouvement des prix relatifs tel qu'il est voulu arrive, les exportations deviennent difficilement meilleur marché et les importations plus chères sur le marché intérieur. Mais l'efficacité de la dévaluation ne peut pas être sûr dans ce cas car elle dépend de l'élasticité de la demande par rapport au prix, soit l'ampleur et la vitesse de réaction des quantités demandées aux variations de prix. Dans ce cas il y a 2 possibilités. Soit la demande est peu élastique et dans ce cas, les variations de prix ne modifient pas rapidement les volumes importés et exportés. Et donc le pays importe les mêmes volumes qui sont payés plus chers et il exporte les même quantités mais vendus à plus bas prix. Les coûts de l'importation augmentent et à l'inverse, les recettes dues à l'exportation baissent. Le déficit extérieur est ici aggravé par la dévaluation. L'autre cas de figure est le cas de la demande élastique. Dans ce cas, la baisse des prix à l'exportation entraîne une expansion considérable des quantités vendues à l'étranger. Et la hausse des prix des produits étrangers décourage les importations. On peut donc espérer une réduction du déficit extérieur.
il y a un mois

L'efficacité des instruments monétaires et budgétaires dépend du régime de change et du degré de mobilité des capitaux. Quand on évalue l'efficacité des politiques monétaires et budgétaires, les mouvements de capitaux pris en compte sont ceux liés à l'arbitrage des investisseurs entre des placements présentant des taux de rendement différents. Et pour ce qui est de la politique monétaire, il faut savoir qu'en régime de change fixe, elle est peu voire pas efficace pour réguler l'activité intérieure. Une relance monétaire avec une baisse des taux entraîne de sorties de capitaux vers l'étranger et cela induit une restriction du crédit intérieur et une remontée des taux qui annule la relance initiale. Inversement, une politique de rigueur monétaire se traduisant donc par une hausse des taux implique des entrées de capitaux étrangers qui compensent la restriction du crédit interne. Un pays ne peut pas mener une politique monétaire indépendante sauf de façon temporaire quand la masse des capitaux mobiles à très court terme est insuffisante pour compenser la variation du crédit intérieur. C'est le triangle d'incompatibilité de Mundell. En régime de change flexible, les excédents et les déficits extérieures se traduisent par des variations du taux de change et n'ont donc pas d'incidence sur le crédit intérieur. Le pays peut donc pratiquer une politique monétaire indépendante. Mais selon les objectifs poursuivis l'efficacité de cette politique des taux est variable. La rigueur monétaire permet de lutter contre une inflation grandissante et la relance monétaire a peu d'effets stimulants pour une économie en récession avec la trappe à liquidité, les anticipations pessimistes, l'investissement trop peu sensible aux taux d'intérêt.
Pour ce qui est de la politique budgétaire, il faut savoir que la relance ou la rigueur budgétaire a un impact direct sur le revenu disponible et/ou sur la production intérieure. Celui ci peut être contrarié en partie par une hausse des taux d'intérêt consécutive à la pression de la demande. Cet effet contrariant est maintenu si la hausse des taux n'induit que de faibles entrées de capitaux étrangers. Il disparait si les entrées de capitaux sont importantes. Dans le premier cas, l'impact d'une relance budgétaire est aussi fort à peu près que dans le second cas car durant une phase de sous emploi et de récession, il y a plus d'épargnes et de liquidités disponibles que de besoins de financement des investissements privés. La pression sur les taux reste donc modérée même si l'Etat emprunte davantage pour financer un déficit budgétaire, car les emprunts publics ne font que mobiliser des moyens de financement que le secteur privé n'utilise plus. Ce sont les anticipations pessimistes des investisseurs. L'effet d'éviction financières n'existe donc pas. Mais selon la conjoncture extérieure, l'efficacité de la relance budgétaire change. Car l'effet stimulant de la relance sur l'activité intérieure est limité avec une forte propension à importer. Et le creusement d'un déficit extérieur peut rendre le taux de change insoutenable tant que l'orientation de la politique économique ne s'est pas inversée que ce soit avec la pression de la spéculation et le risque du cercle vicieux en cas de dévaluations se succédant sans cesse. Ce handicap est plus marqué en cas de faibles entrées de capitaux. Mais si la relance entraîne une forte entrée de capitaux, la contrainte extérieure se détend car le déficit commercial est compensé par un excédent de la balance des capitaux. De plus, la pression de la contrainte extérieur dépend aussi de l'état combiné de la balance courante et de l'économie nationale au moment de la mise en oeuvre de cette politique.
On peut relever deux situations favorables dans lesquelles une politique de relance ou de rigueur contribue à rétablir l'équilibre intérieur et extérieur.
D'abord il y a l'excédent structurel de BTC chômage car la relance réduit le chômage et l'excédent extérieur. Ensuite il y a le déficit structurel de BTC inflation où la rigueur réduit non seulement l'inflation mais aussi le déficit. Dans les deux cas, un instrument seulement fait que l'équilibre est rétabli d'un point de vue interne comme externe car ceux ci ne sont pas contradictoires. De la même manière, on peut caractériser deux situations dans lesquelles les deux objectifs entrent en conflit.
D'abord il y a l'excédent structurel de BTC inflation lorsque la rigueur permet une diminution de l'inflation certes mais renforce l'excédent en comprimant les importations et en améliorant la compétitivité prix ainsi qu'en attirant les capitaux étrangers via une hausse des taux d'intérêt. Le taux de change a tendance alors à s'apprécier et c'est en créant plus de monnaie centrale seulement qu'on stabilise se taux de change. De plus il y a la situation du déficit structurel de BTC chômage lorsque la relance réduit le chômage mais entraîne plus de déficits ainsi qu'une dépréciation de la monnaie. De plus, la relance dans cette situation oblige la banque centrale à puiser dans ses réserves en devises et à les épuiser pour stabiliser le taux de change jusqu'au moment où la dévaluation n'est pas évitable et ne permet pas forcément un rétablissement de l'équilibre extérieur tant que la rigueur ne prend pas la place de la relance. Dans les deux cas, la politique budgétaire se trouve face à un dilemme qu'elle ne peut pas surmonter avec un seul instrument car il est impossible de suivre deux objectifs contradictoires pour l'instrument en question.
D'abord, en régime de change flexible, la contrainte extérieure est atténue parce que la banque centrale n'est plus tenue de stabiliser le taux de change. L'incidence de la mobilité des capitaux est l'inverse de celle constatée en régime de change fixe. Car la hausse des taux d'intérêt attire peu de capitaux étrangers mais la relance budgétaire a pour résultats un déficit extérieur provoquant une dépréciation du taux de change. Cette dépréciation du taux de change améliore la compétitivité prix des produits nationaux et donc stimule les exportations et renforce l'effet stimulant sur l'activité. Si les entrées de capitaux étrangers sont importantes, cela entraîne une appréciation du taux de change. Si cette dernière est substantielle, elle pénalise l'activité des secteurs exposés à la concurrence internationale.
La politique de change n'est pas définition à évaluer que dans le cadre d'un régime de change fixe. La politique de change est en parti à l'abri des effets de la spéculation. Mais l'efficacité de la dévaluation peut être contrarié dans deux situations. D'abord une dévaluation substantielle se heurte aux mesures de rétorsion protectionnistes des partenaires commerciaux. De plus, l'élasticité des importations et des exportations est trop faible pour qu'une variation du taux de change modifie les flux d'échanges. La dévaluation, pour ce qui est de la mobilité des capitaux, est peu efficace voire pas du tout. Car l'ampleur des mouvements de capitaux spéculatifs est telle qu'elle peut obliger le gouvernement à des dévaluations successives et rapprochées tant qu'il ne change pas l'orientation de sa politique économique. C'est le fameux cercle vicieux de la dévaluation. Le taux de change constitue tout de même un instrument indépendant d'une contrainte de la politique économique. Des facteurs fondamentaux comme les écarts de taux d'intérêt, de croissance ou encore d'inflation déterminant le taux de change. Ces facteurs dépendant de la conjoncture économique extérieur donc internationale. Le taux de change varie en fonction des anticipations des spéculateurs également. Les changements de parité constituent dans ce contexte plus des ajustements contraints par le déséquilibre persistant des comptes extérieures et/ou de la pression des spéculateurs que des décisions discrétionnaires de politique économique.
Certains ont vu en l'intégration et l'unification monétaire européenne un moyen de coordination des politiques économiques tendues vers la croissance et le plein emploi. Mais les conditions historiques dans lesquelles le projet d'union monétaire a été forgé n'ont pas orienté ce dernier dans ce sens. Le traité de Maastricht signé entre les 12 pays de la CEE le 7 février 1992 prévoyait le passage à une monnaie unique européenne en trois phases. D'abord une phase préliminaire, une phase de convergence des politiques nationales puis enfin une phase d'installation progressive de la monnaie unique. Durant la phase 1 entre 1992 et 1993, il y a eu la libération générale des mouvements de capitaux à l'intérieur de la CEE, l'amorce d'un processus de convergence des politiques macroéconomiques vers des objectifs de faible inflation et de déficit budgétaire modéré. La phase 2 qui se déroule entre 1994 et 1997 et entre 1994 et 1999 se traduit par la création d'un Institut monétaire européen, soit IME qui a remplacé le comité des gouverneurs des banques centrales nationales. Cet institut était chargé d'une fonction d'accueil et d'étude pour contribuer au développement de l'European Currency Unit et préparer la mise en place d'un Système européen de banques centrales. A la fin de la phase 1, l'IME ainsi que la Commission européenne, sont chargés d'évaluer l'admissibilité des différents pays en phase 3. L'admission est décidée par le Conseil européen. Ensuite il y a eu li libération totale des changes entre pays de la CEE. Puis l'interdiction faite aux banques centrales nationales de participer au refinancement des déficits publics. Enfin, il y a eu la réforme des status des différentes banques centrales de chaque pays pour garantir leur indépendance par rapport au pouvoir politique. Cela implique la nomination de gouverneurs irrévocables pour un mandat relativement long, d'entre 5 à 8 ans, non renouvelable si possible, pour éviter les pressions politiques.
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A cela s'ajoutent trois autres phénomènes ayant fait parti du processus, à savoir l'entrée ou le retour dans le SME pour les pays ne participant pas au système monétaire européen ou bénéficiant de marges de fluctuations élargies au moment du traité de Maastricht. Ensuite la création d'un fonds de cohésion pour aider les pays dont le PNB par habitant était inférieur ou égal à 90% du PNB par habitant moyen au sein de la CEE, à savoir à ce moment là, l'Espagne, la Grèce, le Portugal et l'Irlande. Enfin, la convergence des politiques macroéconomiques. Avant de pouvoir passer à la phase 3, chaque pays devait remplir 5 critères précis, à savoir la convergence des taux d'inflation, des taux d'intérêt, du déficit budgétaire, des taux de change et de la dette publique. Selon le traité de Maastricht, la monnaie unique peut être adoptée le 1er janvier 1997 entre les pays satisfaisant les 5 critères de convergence, à condition qu'ils soient 7 sur 12 au moins. Cependant, le Luxembourg était le seul pays qui remplissait les 5 conditions. Du coup, comme le prévoit le traité, la monnaie unique est mise en place le 1er janvier 1999 entre les pays remplissant les conditions nécessaires et ce quel que soit leur nombre. Pour revenir aux 5 critères de manière plus précis, d'abord pour ce qui est du taux d'inflation, il ne devait pas dépasser de plus de 1,5 point en pourcentage le taux d'inflation moyen enregistré durant les 12 mois précédents dans les 3 pays ayant l'inflation la plus faible. Ensuite, le déficit public devait être inférieur à 3% du PIB. Puis, les taux d'intérêt à long terme ne devaient pas dépasser de plus de 2 points en pourcentage les taux moyens enregistrés dans les 3 pays ayant l'inflation la plus faible. Et, les taux de change de la monnaie nationale devaient restés à l'intérieur des marges de fluctuation autorisées par le SME, sans dévaluation, depuis 2 ans au moins.
Enfin, la dette publique brute cumulée des administrations centrales, locales, et de sécurité sociale, devait être inférieur à 60% du PIB. L'objectif final de ces conditions est de faire en sorte que les gouvernements convergent vers un objectif commun de stabilité monétaire intérieur comme internationale. On le voit bien avec les critères de déficit public et du taux de change.
Le seul limite de 3% du PIB est arbitraire et contingent. Ceux qui ont négocie le traité de Maastricht ont repris l'objectif que se fixait le gouvernement français d'alors. Le pseudo fondement rationnel aux normes budgétaires se trouve dans les mathématiques financières. En effet elles permettent d'établir que le pourcentage d'endettement tend à se stabiliser à 60% lorsque celui du déficit est maintenu à 3% dans une économie qui croît à 3% qui était le taux de croissance annuel tendanciel à l'époque dans l'Union européenne. Cela n'explique pas pourquoi le seuil autorisé était de 3% d'autant plus que même dans les pays connus pour leur rigueur monétaire comme l'Allemagne, le déficit peut s'envoler au delà dans les pays réputés pour leur rigueur dans la gestion des finances publiques. Il s'ensuit que le pourcentage d'endettement compatible avec un déficit à 3%. est respectivement nettement plus faible ou élevé.
La généralisation progressive de l'euro se déroule sur deux périodes. D'abord entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2001 durant lequel l'euro scriptural est mis en place. Ensuite il y a la période entre le 1er janvier 2002 et du 30 juin 2002 durant lequel est mis en place l'euro fiduciaire et pièces et en billets donc. Le 1er janvier 1999, l'ECU est donc remplacé par l'euro qui devient la monnaie centrale des pays de la zone euro. Les 11 pays adoptant l'euro étaient l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg, la Belgique, le Danemark, la France, la Grèce, l'Irlande, les Pays Bas, le Portugal et l'Espagne. Les unités monétaires nationales de ces pays existent toujours comme instruments de paiement intérieures mais elles sont désormais liés entre elles et les monnaies nationales sont remplacés par les euro. L'euro qui a un taux de conversion fixe à 1 euro ) 6,559 57 francs. Les banques mettant en circulation des francs, marks, florins, lires, pesetas, etc.... le font sur la base d'une seule monnaie centrale qui est l'euro. Dès le début de l'union monétaire, l'euro est la monnaie banque centrale qui sert aux règlements entre les banques et aux interventions de la BCE sur le marché monétaire. Durant cette étape, toutes les opérations sur les marchés de capitaux se font en euros. En ce qui concerne les opérations des agents non financiers, la Commission recommande de laisse ces derniers choisir librement leur calendrier de transition entre des règlements en monnaie nationale et des règlements en euro. La période transitoire de trois ans achevée, toutes les opérations monétaires scripturales sont libellées en euro à partir du 1er janvier 2002. Entre le 1er janvier 2002 et le 1er juillet 2002, les anciens billets peuvent encore circuler. Cependant, à partir de cette date, l'euro qu'elle soit monnaie scripturale ou fiduciaire, devient la seule monnaie en circulation.
Le 1er janvier 1999, le Système européen de banques centrales, aka SEBC entre en vigueur avec les banques centrales qui ne sont plus que les relais locaux de la banque centrale européenne qui est la BCE. Le Conseil des gouverneurs des banques centrales définit les grande orientations de la politique monétaire. La politique monétaire au jour le jour est menée par le Directoire de la BCE. Ce dernier est composé de 6 membres nommés pour 8 ans non renouvelables par le Conseil européen. Il prend ses décisions à la majorité simple. Les status de la BCE lui assignent pour objectif prioritaire la stabilité des prix et lui interdisent le financement des déficits publics. La BCE ne peut recevoir ni avis ni conseil de la part des gouvernements. Il n'a de compte à rendre à personne. La BCE st chargé de mettre en oeuvre la politique de change de la monnaie européenne à l'égard des autres monnaies. Certes, les orientations de la politique de change sont définies par le Conseil européen mais il est stipulé que cette politique ne peut contrarier l'objectif prioritaire de stabilité des prix assigné à la BCE. Dans une certaine mesure, la monnaie unique peut apparaître comme étant la conclusion logique du processus de la construction européenne qui a débuté depuis les années 1950. C'est la théorie de l'engrenage selon laquelle l'intégration commerciale provoque nécessairement l'apparition d'un système monétaire européen dont les limites entraînent la mise en place d'une monnaie unique qui est censée provoquer l'union politique. Les pères de l'Europe auraient aussi réinventé une ruse de l'Histoire en enclenchant un processus économique dont l'aboutissement serait la réalisation des Etats Unis d'Europe. En conséquence, les raisons fondamentales de l'intégration monétaire sont à chercher du côté des visions politiques qui sous entendent les choix des décideurs. Ces deux visions semblent à l'oeuvre dans le processus d'union monétaire.
La première qu'on pourrait qualifier de keynésienne, voit dans l'euro une manière de restaurer l'efficacité des politiques macroéconomiques qui étaient freinés par les contraintes de gestion des taux de change intra européens, également un moyen de restaurer des marges de maneuvre politiques face à une économie qui s'internationalise. C'est initiale de la social démocratie européenne. La deuxième est la vision néo libérale qui apprécient le fait que les gouvernements soient privés de deux instruments de politique économique, à savoir le taux d'intérêt et le taux de change, car ils espèrent qu'avec moins de moyens de régulation politique, la régulation par les marchés s'imposera. Une partie de la droite européenne pense ainsi. L'intégration économique européenne s'est faite par les échanges commerciaux et par la production. Le développement du Marché commun a engendré sur la constitution d'un grand marché unique où depuis 1993, peuvent circuler librement les biens, les services et les personnes. Si les agents et notamment les entreprises n'avaient pas pu déplacer librement les capitaux d'un pays à l'autre, ce marché unique n'aurait pas été cohérent du tout. C'est pour cela que la fin des contrôles de change tout comme la libre circulation des capitaux ont été décidées avant la mise en place du Marché unique. Les échanges dans le Marché commun puis le Marché unique ont augmenté ce qui supposait assurer une stabilité des taux de change entre pays membres pour éviter l'incertitude sur la rentabilité des échanges internationaux qu'implique une forte variabilité des changes. Or, les pays liés par un système de change fixe où les mouvements de capitaux sont libres ne peuvent plus pratiquer de politique monétaire autonome. Le SME s'était transformé en une sorte de zone mark où les pays devaient aligner leur politique monétaire sur celle du pays disposant de la monnaie la plus stable sur le plan interne comme externe, à savoir le mark allemand.
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Le système actuel allège la contrainte extérieur car les pays ne sont plus contraints d'intervenir sur les marchés de change pour stabiliser les taux de change entre monnaies européennes. Les Etats perdent un instrument de politique économique, à savoir le taux de change. Mais c'est un instrument jugé d'une efficacité bien faible dans la recherche de l'équilibre interne comme externe. L'euro apparait aussi comme un moyen de défendre la contrainte financière extérieure avec l'équilibre de la balance des paiements. La plupart des pays membres de l'UE réalisent une part essentielle de leurs échanges de biens, de services et de capitaux avec d'autres pays membres. Si ces échanges sont réglés en euro, chaque pays peut payer une part importante de ses importations dans sa propre monnaie. Un pays qui doit régler son déficit extérieur en devises étrangères doit tôt ou tard réaliser des excédents dans sa balance des paiements courants pour avoir les devises nécessaires. Cette contrainte financières disparait si le pays règle son déficit avec sa monnaie nationale. Le pays n'a plus la possibilité de créer de la monnaie et donc le déficit sera financé par plus d'endettement. Même si cette dette peut être en partie remboursé en euro qui est la monnaie du pays. Les agents nationaux ne sont donc pas contraints de dégager un excédent des échanges extérieurs pour rembourser cette dette extérieure car ils peuvent accumuler des capacités de financement dans leur propre monnaie en développant leurs débouchés et leurs revenus intérieurs. De plus, la création de l'euro émanant de la première puissance économique en terme de PIB qu'est l'Europe intégrée peut se traduire par un usage international hors Europe plus étendu de cette monnaie européenne qu'est l'euro. La fraction des échanges que les européens pourront payer avec leur propre monnaie peut s'étendre progressivement.
La dernière raison des vues optimistes des sociaux démocrates c'est le fait qu'en allégeant fortement la double contrainte extérieure, à savoir la contrainte de taux de change et la contrainte financière, l'union monétaire redonne une marge de maneuvre plus étendue à la politique budgétaire qui est le seul instrument de politique économique qui reste actif avec la fin de l'instrument monétaire national. Cependant, cette vision est contredite par le traité de Maastricht car elle n'est concevable que dans la mesure où ses tenants pensent qu'un renversement prochain du pouvoir au profit des sociaux démocrates dans de très nombreux pays européens permettrait de renégocier des traités. Ce qui est impossible.
Le projet de la droite libérale elle, est différente, car lorsque les pays perdent la possibilité d'utiliser la politique de change et la politique monétaire le 1er janvier 1999, on voyait bien que les orientations de la politique de change restait en théorie du ressort des autorités politique mais au niveau européen, la BCE joue dans ce domaine un rôle très important puisqu'elle maîtrise les taux d'intérêt qui déterminent en partie les variations futures des taux de change. De plus, elle peut s'opposer à la mise en oeuvre d'une politique de change voulue par le Conseil si cette politique semble à son égard aller à l'encontre de son objectif prioritaire qui est censé être la stabilité des prix. Il reste donc juste la politique budgétaire aux nations. Sauf que même cette politique est encadrée strictement par le pacte de stabilité et de croissance. Le respect de ce pacte implique la poursuite d'un objectif d'équilibre budgétaire. On peut voir une restriction extrême des marges de maneuvre nationales en matière de politique macroéconomique car pour les néolibéraux qui jugeaient ces politiques économiques pas efficaces voire négatives, c'est une bonne chose. Surtout que des Etats privés d'instruments de politique économique seront obligés de laisser davantage jouer les mécanismes du marché. La restauration de la compétitivité exige en effet la flexibilité de la main d'oeuvre, la baisse des coûts salariaux et des charges fiscales. le recul de la charge fiscale sous une contrainte d'équilibre budgétaire suppose le recul des dépenses publiques et donc un certain niveau de désengagement de l'Etat ainsi que le transfert d'une partie de la protection sociale vers des systèmes d'assurances privées.
En remplaçant les politiques économiques d'ajustement par la flexibilité des marchés, l'union monétaire est un bon moyen de libéraliser encore plus l'économie et de le financiariser. La pression de la concurrence économique, sociale et fiscale plus dure entre les pays européens sont plus faciles à imposer de cette manière là, d'autant plus avec tous les slogans européistes qui consistent à dire que l'euro c'est l'union, l'UE c'est la paix, la prospérité, faire contrepoids, etc... Les sociaux démocrates pensaient que cette compétition brutale et cette concurrence déloyale pourraient obliger à la mise en place d'une autre Europe, plus juste sur le plan fiscale, social et budgétaire. En gros pour restaurer le pouvoir politique sur l'économie à la place des marchés. Ils ont eu tort. Et pourtant, ce n'est pas comme si ces keynésiens dit sociaux démocrates n'avaient pas été au pouvoir. Ils ont connu en réalité une conversion aux vues de la droite sur les questions économiques tout comme la droite s'est dans le même temps convertie aux vues de la gauche sur les questions sociétales. Le tout a forme un bloc, qu'on appelle communément le bloc libéral libertaire. Macron en est l'incarnation parfaite d'ailleurs. Je rappelle que lors du traité d'Amsterdam en 1997, sur 15 pays membres de l'Union européenne, 13 étaient gouvernés par des partis classés à gauche. Le biais néolibéral de Maastricht et du traité d'Amsterdam sont par la suite entérinés par les traités suivants. Et avec le soutien de la gauche. Le dilemme de la zone euro est donc clair. D'abord au niveau structurel, du strict point de vue économique, l'euro est un bricolage politique impossible à garder indéfiniment car l'euro ne remplit aucune condition nécessaire au fonctionnement efficace d'une union monétaire digne de ce nom. Tandis qu'au niveau conjoncturel, la zone euro est empêchée de réagir efficacement à une crise économique et financières.
Bien sûr la mobilisation des différents instruments de politiques économiques peuvent être efficaces s'ils sont combinés face à certains chocs économiques et sous certaines conditions. Mais cela ne vaut que pour un état souverain pouvant mobiliser tous les instruments dont il dispose mais ce n'est pas le cas des pays membres de la zone euro. Car il n'y a plus de monnaie nationale. Tout comme il n'y a plus de politique monétaire ni de politique de taux de change. La seule politique qu'il lui reste, c'est la politique budgétaire qui est strictement encadrée. Sans oublier l'exposition à la spéculation financières et le fait qu'il est impossible de contrôler les mouvements de capitaux comme le dit l'article 63 du TFUE. A cela s'ajoute l'accroissement de la compétition internationale car le libre échange est quasi intégral à l'intérieur de l'UE avec les accords négociés par l'UE comme le CETA ou le TAFTA. Tout cela n'est aucunement compensé par plus d'intervention au niveau européen qui plus est. En fait, en cas de crises, la zone euro ne peut compter que sur deux choses. D'abord, la politique monétaire de la BCE, qui est l'instrument le moins efficace pour lutter contre la montée du chômage et pour lutter contre une récession. Ensuite, les politiques nationales, qui peuvent difficilement régulés voire pas du tout mobiliser l'instrument le plus efficace qui est la politique budgétaire.
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L'EQUILIBRE MACROECONOMIQUE AVEC DES PRIX FLEXIBLES
L'analyse macroéconomique étant directement lié aux débats sur la politique économique, elle est le lieu de débats vifs entre économistes. De même qu'il n'y a jamais eu une seule politique possible, il n'existe pas une seule théorie économique universelle. Depuis plus d'un siècle, au gré des circonstances historiques de l'évolution des rapports des forces politiques, l'analyse macroéconomique dominante oscille entre deux méthodes principales. D'abord la méthode dite néoclassique qui raisonne dans un cadre où la libre concurrence et la flexibilité des prix réalisent et maintiennent l'équilibre général des marchés et le plein emploi. Ensuite l'approche dite keynésienne qui raisonne dans le cadre inverse où l'ajustement des prix ne garantit ni l'équilibre général ni le plein emploi et où en conséquence, l'incertitude des producteurs quant à la demande de biens et celles des salariés quant à la demande de travail jouent un rôle essentiel. Ce binôme élémentaire ne rend certes pas justice à la diversité des courants et des sous courants de la pensée économique. Il faut savoir que l'école néoclassique s'est développée du milieu du XVIIIème siècle au milieu du XIXème siècle, autour de quelques auteurs souvent considérés comme les pères fondateurs de l'économie politique moderne que ce soient Adam Smith, Kean Baptiste Say, David Ricardo, A. R. Turgot, T. R. Malthus, John Stuart Mill. Ces auteurs s'intéressent particulièrement à des problèmes macroéconomiques à moyen et long terme que ce soit la répartition des richesses ou revenus, la croissance, le commerce international ou la richesse du pays. Ils n'exposent aucune théorie d'une économie de marchés autorégulés par la flexibilité des prix. leur économie est le plus souvent politique en ce sens qu'elle prend en compte les conflits d'intérêt et les rapports de forces entre classes sociales.
Ainsi, Ricardo et Smith ont pu inspirer Karl Marx autant que les penseurs libéraux. Joseph Schumpeter considérait d'ailleurs Marx comme l'un des derniers classiques. Il est abusif de fondre et confondre les classiques avec ceux que l'on appelait à tort les néoclassiques ou les nouveaux classiques. De plus, l'école néoclassique commence avec la révolution marginaliste avec l'essor de la théorie du consommateur rationnel autour de S. Jevons, C. Menger et Léon Walrae au début des années 1870. Au début du XXème siècle, elle s'installe comme le nouveau paradigme dominant avec V. Pareto, A. Marschall, A.C Pigou, John Hicks,, L. Robbins, ou F.V. Hayet avant d'être ébranlée par la révolution keynésienne. Quoiqu'elle ait été nommée néoclassique par T. Veblen, cette nouvelle école marque une rupture méthodologique avec l'économie politique et la macroéconomie dynamique des classiques. Elle privilégie en effet une microéconomie statique apolitique et elle transforme l'analyse économique en science mathématique des choix individuels rationnels et de la coordination de ces choix par les marchés. Outre les travaux approfondissant la théorie microéconomique avec ceux de K.J. Arrows, G. Debreu, G. Stiler ou encore G. Becker; cette école comprend deux sous courants en macroéconomie. D'abord les monétaristes qui s'appliquent notamment à démontrer la neutralité de la monnaie à long terme, l'inefficacité des politiques de relance de la demande et les effets pervers de l'instabilité onétaire avec l'économiste Milton Friedman. L'autre sous courant est constitué des nouveaux classiques qui dans les années 1970? introduisent l'hypothèse des anticipations rationnelles et se sont attachés à donner des fondements microéconomiques à la macroéconomie et pensent démonterer l'inefficacité totale des politiques économiques même à très court terme. On peut citer R. Barro, R. Lucas, T. Sargent.
Si l'ajustement des prix assure instantanément l'équilibre de tous les marchés, les agents n'ont pas d'incertitude réelle quant à la réalisation de leurs plans. Ainsi, les entreprises n'ont pas à se préoccuper vraiment des débouchés éventuels pour leur production puisqu'elles sont assurées d'écouler sur le marché n'importe quelle quantité de biens grâce aux mécanisme d'équilibre automatiques. Dans ce contexte, la demande globale ne joue pas un rôle déterminant dans l'économie nationale. La préoccupation des producteurs est l'efficience productive : il s'agit de produire en utilisant au maximum et au mieux tous les facteurs de production disponibles. On peut ensuite faire confiance aux lois du marché pour assurer un débouché à cette production. Les mécanismes d'équilibre fonctionnant aussi bien sur les marchés de facteurs que sur les marchés de biens, on est assuré du plein emploi des facteurs. Là encore, ce n'est pas la demande de capital ou de travail qui est déterminante mais l'offre de facteurs. Tous les facteurs offerts par les agents ont un emploi sinon leur prix baisse jusqu'à ce qu'ils soient pleinement employés. Le point de départ logique de l'analyse est donc l'offre de facteurs et, à un moment donné, uniquement l'offre de travail, le stock de capital étant invariable à court terme. On commande donc par analyser le marché du travail, qui détermine l'emploi. Le volume de travail détermine ensuite le volume de la production et l'on étudie les mécanismes par lesquels la demande va s'adapter à l'offre sur le marché des biens et des services. On peut aussi décrire l'équilibre réel de l'économie national ( travail, investissement, emploi, production ) sans tenir compte de sa nature monétaire. La monnaie n'a pas d'influence réelle sur l'économie. Il est toutefois nécessaire de l'introduire dans un troisième temps pour déterminer le niveau des prix.
Le marché du travail est supposé en situation de concurrence parfaite. Cela implique notamment que le travail est un facteur de production parfaitement homogène, c'est à dire que les employeurs considèrent les différents individus offrant leur travail comme strictement identiques en ce qui concerne les qualifications et la productivité. Si on tient compte de l'existence de différentes qualités de travail, l'hypothèse d'homogénéité signifie qu'il existe un marché du travail indépendant pour chaque type et chaque niveau de qualification. Sur un marché du travail donné, les entreprises sont donc indifférentes à la personnalité des travailleurs embauchés. Elles ne considèrent dans leur calcul économique que la quantité de travail et le prix du travail. la conrcurrence suppose également un grand nombre d'employeurs et d'employés ( atomicité ), libre d'entrer et de sortir du marché, négociant librement et de façon individuelle les contrats de travail. La conséquence majeure de cette concurrence est qu'aucun employeur et aucun travailleur n'a suffisamment de poids sur le marché pour influencer le prix du travail, c'est à dire le salaire; Le salaire est déterminé par l'équilibre entre l'offre et la demande de travail et s'imposer à tous. Il est parfaitement flexible. L'information est parfaite. A chaque instant, tous les employeurs et tous les travailleurs connaissent toutes les offres et les demandes de travail pour chaque type d'emploi. En conséquence, tout mouvement dans l'offre ou la demande entraîne une renégociation immédiate des contrats, qui détermine un nouveau salaire d'équilibre.
2 : L'offre et la demande de travail.
On désigne le salaire nominal par w, le salaire réel par xr ( wr = w/P, le salaire nominal divisé par un indice de prix ), le niveau général des prix par P, l'offre du travail par Lo et la demande de travail par Ld. Conformément aux résultats de l'analyse microéconomique, l'offre de travail est une fonction croissante du salaire réel. A l'équilibre, l'utilité marginal du revenu retiré du travail doit être égale à l'utilité marginale du loisir sacrifié pour accomplir ce travail. Si le temps de travail augmente, le loisir diminue, l'utilité marginal du loisir sacrifié augmente et doit être compensée par un salaire croissant. Les travailleurs ne sont pas victimes d'une illusion monétaire qui les conduirait à ne s'intéresser qu'au montant inscrit sur leur fiche de paye, à savoir le salaire nominal. En effet, en offrant leur temps de travail, ils sacrifient du loisir en échange d'un revenu en vue d'acquérir des biens et des services. Ils s'intéressent donc à la quantité de biens et services que le salaire nominal leur permet d'acheter. Cette quantité est égale au salaire nominal divisé par le prix moyen des biens et des services, c'est à dire au salaire réel : wr = w/P. Plus wr est élevé, plus les travailleurs sont disposés à sacrifier leur temps de loisir pour le consacrer au travail. De même, on a déjà montré que la demande de travail par les employeurs, noté Ld, est une fonction décroissante du salaire réel. En effet, à l'équilibre, les entreprises rationnelles utilisent une quantité de travail telle que le coût réel du travail, noté wr, soit égal à sa productivité marginale physique,noté PmL. La courbe de demande de travail est donc confondue avec la courbe de productivité marginale, qui est décroissante ( loi des rendements décroissants ) .
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LES INSTRUMENTS MONETAIRE.
Les banques créent de la monnaie en réponse à une demande de monnaie. La création monétaire est donc bornée par les besoins de liquidités des agents non financiers. Rappelons que les banques créent de la monnaie scripturale par écriture dans des comptes en contrepartie de 3 grands types de créances : crédits au secteur privé, crédits au secteur public, créances sur l'étranger ( avoir libellés en devises ). Or la demande de crédits au secteur privé ( 80% de la création monétaire ) dépend du volume d'activité à financer ( consommation, production et investissement ) et des taux d'intérêt. En phase d'expansion, cette demande est forte mais en période de croissance faible ou de récession, elle est ralentie. Par ailleurs, la contrepartie " créances sur l'étranger " n'est une source de création monétaire que si l'économie connait un excédent de ses paiements extérieurs. Un déficit induit une réduction de la masse monétaire. La contrepartie " concours au secteur public " peut aussi être une source de destruction de monnaie si le secteur dégage globalement une capacité de financement. Et rappelons qu'au sein de la zone euro le financement monétaire direct de la dette publique est interdit. Au total, si la faculté qu'ont les banques de créer de la monnaie scripturale est théoriquement illimitée, la distribution effective de crédits nouveaux dépend, quant à elle, de la demande de leurs clients. Chaque fois qu'une banque crée 100 de monnaie scripturale au profit d'un client, elle doit prévoir un certain pourcentage de retrait de billets. L'ensemble des avoirs des banques en monnaie centrale c'est à dire billets et comptes créditeurs à la banque centrale, constitue donc une base nécessaire de la création monétaire ( base monétaire ) : une banque ne peut créer de la monnaie que dans la mesure où elle est assurée de pouvoir disposer des billets nécessaires pour couvrir les retraits de ses clients.
Lorsqu'une banque ne dispose pas d'un crédit suffisant à la banque centrale pour satisfaire ses besoins en monnaie centrale, elle emprunte sur le marché monétaire auprès des banques qui disposent d'un compte créditeur à la banque centrale. On dit qu'elle va se " refinancer " sur le marché monétaire. Ce dernier est constitué par un réseau de télécommunications animé par des intermédiaires spécialisés qui confrontent les offres et les demandes de liquidités à court terme. En l'absence de réglementations et d'interventions des autorités, seule la libre négociation détermine les taux d'intérêt pour chaque échéance ( au jour le jour, pour 8 jours, 1 mois, 3 mois, etc... ). Une banque particulière peut ainsi créer de la monnaie sans détenir au préalable la monnaie centrale nécessaire et en empruntant cette dernière à une autre banque. Mais cette autre banque diminue alors de façon équivalente sa propre capacité à créer de la monnaie scripturale. Par conséquent, pris globalement, le système bancaire ne peut pas créer plus de monnaie, sauf si la banque centrale intervient pour prêter davantage de liquidités sur le marché monétaire. Par ses interventions, la banque centrale ne décide évidemment pas du volume et du coût des crédits distribués par chaque banque aux agents non financiers. Elle peut seulement influencer l'offre et la demande de crédit en choisissant la quantité de liquidités qu'elle met à la disposition des banques sur le marché monétaire et/ou en fixant les taux d'intérêt facturés pour ses concours financiers. A cet effet, 3 types d'interventions sont mobilisables par les autorités monétaires : D'abord le pilotage des taux d'intérêt à court terme sur le marché interbancaire. Ensuite, la régulation des dépôts des banques à la banque centrale ( réserves libres et obligatoires ). Enfin, les politiques " non conventionnelles " ( achats ventes sur le marché des titres, quantitative easing..... ).
La méthode conventionnelle de refinancement employée sur le marché monétaire est la prise en pension : une banque cède temporairement à un tiers ( un autre intermédiaire financier ou la banque centrale ) des titres de créances ( représentant des crédits consentis à ses clients ). Les titres " mis en pension " chez un tiers servent de contrepartie et de garantie aux liquidités prêtées par ce dernier. A l'échéance du prêt, la banque rembourse celui ci et récupère ses titres. La banque centrale intervient sur ce marché de 2 manières. 1 ). A intervalles réguliers, elle lance un appel d'offre invitant les banques à présenter leurs demandes de refinancement et le taux d'intérêt qu'elles sont disposées à payer. Elle fixe son taux de refinancement et sert tout ou partie des demandes, en commençant par les banques ayant proposé les meilleurs taux. Bien entendu, la banque centrale peut aussi décider d'un appel d'offre à taux fixe ( identique pour toutes les banques, qui ne soumettent donc que des montants à emprunter ). Le taux principal de refinancement ainsi fixé est le taux minimal. Dans le cas de la BCE, ce taux principal est aussi surnommé taux refit l'appel d'offre des opérations principales de refinancement ( OPR ) est hebdomadaire et les prêts sont à échéance d'une semaine. Il est complété par des opérations de refinancement à plus long terme ' ORLT ) offrant des prêts à échéance de 3 mois. 2 ); Quotidiennement, la banque centrale refinancement les montants demandés par les banques pour la journée, et fixe un taux d'intérêt au jour le jour, normalement plus élevé que le taux principal. Taux du prêt marginal " au jour le jour ", pour la BCE.
Ces 2 " taux directeurs " déterminent le coût moyen de refinancement des banques sur le marché interbancaire et ce coût détermine à son tour le loyer de l'argent pour les entreprises et les ménages. En effet, les banques fixent le taux des crédits qu'elles consentent à leurs clients sur la base de l'addition type suivante : taux moyen du refinancement sur le marché monétaire + marge bénéficiaire standard + prime de risque variable selon l'emprunteur et le projet à financer. Ainsi, par le biais des taux directeurs, la banque centrale agit donc sur le coût des crédits. Une baisse des taux directeurs réduit le coût du crédit et peut donc stimuler l'investissement et l'achat de biens durables. Inversement, la banque centrale relève ses taux pour freiner la demande globale, lorsque sa préoccupation principale est une accélération de l'inflation et non pas un recul de l'activité. L'action sur les taux d'intérêt peut aussi être motivé par une politique de change. A noter que la banque centrale ne peut pas à la fois chercher à contrôler le taux moyen du crédit et la quantité de monnaie en circulation dans l'économie nationale. EN effet, si la demande de crédit augmente, la demande de refinancement des banques croît également sur le marché monétaire. Dès lors, si la banque centrale n'accroît pas dans les mêmes proportions son offre de liquidités, la pression de la demande insatisfaite fait monter les taux.
Pour maintenir les taux inchangés, il faut laisser les agents économiques décider du volume de la création monétaire et offrir à leurs banques toute la monnaie centrale nécessaire pour refinancer cette création. En sens inverse, si la demande de crédit régresse, la création monétaire reculera dans les mêmes proportions, sauf si la banque centrale consent à baisser les taux d'intérêt. Ainsi donc, les interventions sur le marché monétaire permettent à peu près de piloter les " taux courts ", à condition de renoncer à contrôler la quantité de monnaie créée par les banques. SI on chercher à agir plus directement sur cette quantité, il faut recourir aux autres méthodes d'intervention. Les taux courts sont des taux des prêts interbancaires pour des échéances de un jour à un an. Sur le marché de la zone euro, on peut suivre le niveau de l'EURIBOR ( taux moyen des prêts interbancaires ) pour diverses échéances ( à 3 mois, 6 mois, 1 ans ) t celui de l'EONIA ( taux moyen au jour le jour ).
LA FIXATION DU TAUX DE DEPOT
Si le taux de dépôt est inférieur eu taux du marché, les banques sont incitées à utiliser leurs liquidités excédentaires pour financer de nouveaux crédits à l'économie ou pour refinancer les banques qui développent ces crédits. le taux de dépôt peut même être négatif : dans ce cas, c'est le déposant qui paye un loyer pour l'hébergement de ses fonds. Il s'agit ainsi de pénaliser les banques qui stérilisent la monnaie centrale en accumulant des réserves libres au lieu de s'en servir pour financer des crédits à l'économie. Cela peut se produire en période de stagnation ou de récession, lorsque 3 phénomènes se conjuguent : 1, La monnaie centrale est surabondante sur le marché monétaire, parce que la banque centrale prête à un taux nul ou quasi nul en espérant soutenir ainsi une reprise de l'activité. 2. Les banques ont du mal à utiliser ces liquidités parce que la demande du crédit reste faible ( anticipations pessimistes ). 3. Les banques hésitent à prendre le risque de financer les entreprises demandeuses dans un contexte d'activité ralentie. La BCE, notamment, s'est trouvée face à une situation de ce type et a appliqué un taux de dépôt négatif dans les années 2010. Dans une situation opposée, de forte croissance et d'accélération de l'inflation, la banque centrale peut chercher à stériliser la monnaie centrale détenue dans le système bancaire. Elle peut alors inciter les banques à conserver leurs réserves en relevant le taux de dépôt à un niveau supérieur ou égal au taux moyen du marché. Il est toutefois un moyen plus direct de " stériliser " une liquidité bancaire jugée excessive : l'institution de réserves obligatoires.
il y a un mois

Les réserves obligatoires.
Si la banque centrale souhaite modifier la liquidité bancaire directement et non plus simplement grâce à l'effet incitatif de ses taux directeurs, elle impose aux banques la constitution d'une réserve sur un compte bloqué souvent non rémunéré. Le taux de réserve obligatoire est un certain pourcentage des dépôts à vue gérés par les banques et/ou de leurs encours de crédit. Historiquement, notamment à la fin des années 1960 aux Etats Unis, la première raison d'être de ces réserves consistait à réguler le besoin des banques en monnaie centrale afin de conforter l'efficacité des interventions de la banque centrale sur le marché monétaire. En effet, ces interventions n'ont de prise sur le comportement des banques que dans la mesure où le système bancaire a structurellement besoin d'être alimenté en monnaie centrale. Si le système bancaire a des comptes globalement et durablement excédentaires à la banque centrale, les banques peuvent se refinancer entre elles sur le marché interbancaire sans refinancement par la banque centrale. Dans cette situation, l'institution de réserves obligatoires permet d'effacer l'excédent des réserves libres détenues par les banques, et de replacer l'ensemble du système bancaire sous la dépendance du refinancement par la banque centrale. La montée en puissance des thèses monétaristes dans le contexte de forte inflation des années 1970 a constitué un autre facteur d'engouement pour l'instrument des réserves obligatoires. Le modèle monétariste de type néoclassique est fondé sur une logique de l'offre et sur une version actualisée de la théorie quantitative de la monnaie. En conséquence, il réduit l'inflation à un phénomène monétaire : la quantité de monnaie détermine le niveau général des prix. Donc le taux de croissance de la masse monétaire détermine celui des prix.
Pour empêcher l'accélération de l'inflation, il devrait suffire de contrôler l'évolution de M3 et M2, et de maintenir la progression de la quantité de monnaie à un niveau stable. Ce contrôle strict de la masse monétaire est présumé possible car, dans la logique de l'offre, la masse monétaire ne dépend pas de la demande de monnaie engendrée par l'activité économique. C'est l'offre qui détermine la demande et non pas l'inverse. La banque centrale fixe l'offre de monnaie centrale, les banques offrent à leur tour le volume de crédit qui est rendu possible par le volume de monnaie centrale et, en b out de chaîne, les clients utilisent passivement la quantité de monnaie créée par les banques. Dans cette conception du circuit monétaire, la masse monétaire est une variable politique exogène au système économique : elle est fixée de façon discrétionnaire par les autorités monétaires. Cette conception est parfaitement représentée par le modèle du multiplicateur du crédit. Or, si ce modèle est correct, les réserves obligatoires constituent un outil particulièrement efficace.
Le modèle du multiplicateur de crédit.
Imaginons un système bancaire, dans lequel la base monétaire initial R, soit égale à 100 et le coefficient de retrait en billets rb soit de 10%. Le système bancaire peut accorder sans crainte une première vague de crédits pour un montant de 100 entièrement couvert par de la monnaie centrale. Les dépôts à vue détenus par les agents non financiers et donc la masse monétaire M augmentent de 100. Sur ce montant, seuls 10% seront retirés en billets et le reste circulera par virements, chèques, etc... entre comptes bancaires, mais ne changera pas le solde net des avoirs en monnaie centrale du système bancaire : celui ci dispose donc encore de 90 en réserves libres et peut distribuer une deuxième vague de crédits égale à ce montant. Il va de soi que la présentation de ce processus en vagues successives de crédit est une fiction censée faciliter la compréhension. Aucune banque n'attend la fin d'une vague de crédits pour s'apercevoir qu'en fait elle pouvait distribuer plus de crédits. Les dépôts de clients et M croissent de 90. Il s'ensuit de 9 retraits en billets ( 10% de 90 ) et les réserves libres disponibles pour une troisième vague de crédits sont égales à 81. Et ainsi de suite. on constate une véritable multiplication de la monnaie ( M ) par le crédit : une base monétaire initiale de 100 autorise une création monétaire qui lui est plusieurs fois supérieure. Si on désigne par c le coefficient multiplicateur du crédit on dira que M = c R. On démontre que si le taux de retrait en billets est rb, alors c est égal à 1/rb. Dans notre exemple, rb est de 10%, soit 0,1. Par conséquent, c est égal à : 1/0,1 = 10.
La création monétaire totale possible, si le processus est poursuivi à son terme, équivaut à 10 fois le montant de la base monétaire ( soit 1 000 ). On comprend intuitivement ce résultat sans recourir à une démonstration mathématique : à partir du moment où 10% de la monnaie créée circule en billets, il parait assez évidence que 100 euros en billets permettent de couvrir les éventuels retraits liquides sur 1 000 euros de dépôts nouveaux. Introduisons à présent une réserve obligatoire de 10% sur les dépôts restant dans le système bancaire après déduction des retraits de billets. A chaque vague de crédits, désormais, les banques subissent toujours les retraits de billets, mais elles doivent en outre constituer une réserve obligatoire sur les sommes qui restent en dépôt après ces retraits. A la fin de chaque vague de crédits, la réserve libre disponible pour lancer de nouveaux prêts est donc amputée de 10%. Intuitivement, on s'attend à ce que les banques puissent créer 2 fois moins de monnaie que dans la situation précédente. Ce que nous confirme la nouvelle formule de calcul du multiplicateur : celui ci vaut à présent 5,46. Si le processus de création de monnaie est poussé jusqu'à son terme, les banques peuvent créer au maximum 5,36 x 100 = 526 au lieu de 1 000 en l'absence de réserves obligatoires. La modulation de ces dernières pourrait donc constituer un outil puissant pour contrôler la masse monétaire. On parle ici au conditionnel car tout cela suppose que la logique du multiplicateur du crédit soit correcte. Or, ce n'est pas le cas.
Le diviseur de crédit.
Le modèle présenté ci dessus épouse la logique néoclassique de l'offre : c'est l'offre de monnaie de la banque centrale qui conditionne et détermine le montant des demandes du crédit que les banques pourront satisfaire. Or, dans le monde réel, les banques n'octroient pas des crédits nouveaux ( M ) parce qu'elles ont des réserves en monnaie centrale ( R ) ou après avoir empruntée celle ci auprès de la banque centrale. Elles font plutôt l'inverse : elles demandent de la monnaie centrale parce qu'elles ont au préalable distribué les crédits demandés par les agents non financiers. Dans la réalité, le circuit monétaire fonctionne ainsi. 1. Les entreprises et les ménages s'adressent aux banques pour financier leurs activités et leurs achats de biens durables. 2. Les banques accordent au moins tous les crédits demandés par les agents qui présentent les garanties de standard de solvabilité. 3. La création monétaire qui s'ensuit entraîne un besoin supplémentaire en monnaie centrale ( pour couvrir les retraits de billets et satisfaire l'obligation éventuelle de constituer une réserve à la banque centrale ). 4. Les banques ne disposant pas d'une réserve libre suffisante empruntent sur le marché monétaire le montant requis de monnaie centrale. 5. Le système bancaire étant globalement débiteur et non créditeur à la banque centrale, c'est cette dernière qui, in fine, fournit la monnaie centrale nécessaire. C'est donc la demande de crédit des agents non financiers qui engendre l'offre de crédit des banques, à la suite de quoi ce sont les demandes de refinancement présentées par les banques qui engendrent l'offre de monnaie centrale de la banque centrale. En bref : c'est la demande de monnaie qui fait l'offre de monnaie.
Dès lors, il n'y a pas de multiplicateur de crédit mais plutôt un diviseur : le coefficient calculé plus haut ne sert pas à multiplier la base monétaire R pour savoir quelle quantité de monnaie M les banques peuvent créer ( M ) c R ). Il sert à diviser le volume de la monnaie déjà créé par les banques pour évaluer le besoin minimal en monnaie centrale engendré par cette création ( R ) M.c ). La banque centrale refinance la création monétaire des banques a posteriori. Elle peut inciter les banques à modifier leur comportement futur en matière de distribution de crédits, mais elle ne peut pas refuser de financer les crédits déjà distribués lorsque les banques ont besoin de monnaie centrale, à moins que son objectif soit de mettre le système bancaire en faillite. En bref, c'est le modèle post keynésien qui est pertinent et, après la vague monétariste des années 1980, la plupart des spécialistes et des banquiers centraux ont convenu que la masse monétaire n'était pas exogène, mais endogène et peu contrôlable. Les banques centrales ont donc cessé de se fixer ces objectifs précis concernant l'évolution des agrégats mesurant la masse monétaire. Désormais la politique monétaire conventionnelle s'appuie principalement sur le pilotage des taux d'intérêt par les interventions de la banque centrale sur le marché monétaire. Les éventuelles réserves obligatoires sont employées comme un instrument complémentaire de ce pilotage.
Les politiques non conventionnelles.
En temps normal, comme déjà expliqué, les banques centrales ne cherchent pas à agir directement sur le financement de l'économie mais par le biais d'une politique des taux à court terme, qui est censée inciter les banques à agir dans un sens ou un autre. En temps de crise économique, d'accélération de l'inflation ou de récession grave de l'activité et lorsqu'il apparaît que l'action sur les taux directeurs n'a plus ou pas assez d'impact sur les comportements économiques, les banques centrales ont recours à ce que l'on appelle des " politiques non conventionnelles ".
il y a un mois

L'encadrement du crédit.
Cet instrument est mobilisable dans les périodes de forte accélération de l'inflation, lorsqu'une hausse même importante des taux ne suffit pas à dissuader les agents de s'endetter. Il a donc notamment été pratiqué dans les années 1970 et les années 1980. Il consiste à définir une norme de progression autorisée sur une période donnée pour chaque type de crédit ( consommation, équipement, etc... ) et pour les différents échéances ( court terme, moyen terme, etc... ) selon les priorités de la politique monétaire. Les banques sont alors tenues de respecter ces normes. Il ne s'agit plus de se comporter conformément aux objectifs de la politique monétaire. La sanction des infractions reste normalement financière : on met en place un système de réserves obligatoires supplémentaires, et le plus souvent progressives, pour chaque dépassement des normes autorisées. L'encadrement a donc un effet de restriction beaucoup plus direct sur la quantité de crédit disponible. Cet instrument n'est plus d'actualité dans les grands pays industriels depuis les années 1990. En effet, l'inflation a été brisée au début des années 1980 par des politiques monétaires restrictives et par la récession que celles ci ont engendré. Un nouveau consensus théorique et politique favorable à une inflation minimale s'est peu à peu installé. Ensuite, la libéralisation des échanges, la libre circulation des capitaux, la mondialisation du capitalisme et l'entrée en scène de nouveaux pays industriels comme le Brésil, la Chine la Corée du SUd, l'Inde, la Russie, certains pays de l'Europe de l'Est, etc... ont singulièrement intensifié la coopération internationale. Dans ce contexte, la stratégie de désinflation compétitive visant à réduire le coût du travail et les charges fiscales est devenue le modèle dominant dans l'Europe de l'Ouest.
Enfin, dans l'Union européenne, les critères de convergence imposés par le processus d'institution d'une monnaie unique ( de 1992 à 2002 ) ont contraint les pays à mener des politiques de rigueur de sorte que leur taux d'inflation ne s'écarte pas de plus de 1,5 du taux moyen des 3 Etats membres ayant le taux d'inflation annuel le plus faible. Dès lors, au début du XXIème siècle, on ne redoute plus que la banque centrale soit impuissante à maîtriser l'inflation. la désinflation est tellement bien installée que l'on s'inquiète au contraire de l'incapacité des autorités monétaires à relancer l'inflation. Telle est précisément la situation nouvelle engendrée par la grande récession provoquée par la crise financière internationale de la fin des années 2000. Pour une explication détaillée de cette crise et des politiques de lutte contre la crise des années 2020, voir les ouvrages : " La Déconnomie " chapitres 3, 6 et 7. Lire aussi " La Grande régression " Chapitre 2. L'inflation est passée en dessous de la cible de 2% visée par la BCE. Certains pays ont même connu une inflation négative, autrement dit la déflation ( baisse absolue du niveau des prix ). Par ailleurs, la crise des crédits immobiliers subprime et la faillite de grands établissements financiers américains en 2008 ont débouché sur une crise de confiance généralisé quant à la solvabilité des banques. Aux Etats Unis, crédits hypothécaires ( garantis par la saisie du bien en cas de défaut de paiement ) consentis à des agents présentant un risque de défaut plus élevé que le niveau standard habituellement accepté par les banques. Chaque banquier se trouvant lui même incertain quant à son degré d'exposition aux titres pourris qui avaient déclenché la crise américaine, il était encore plus ignorant du degré d'exposition de ses confrères.
En conséquence, est arrivé un moment, en l'occurrence en automne 2008, où les banques cessaient de prêter leurs liquidités disponibles sur le marché monétaire, ce qui menaçait de déclencher l'effondrement du marché interbancaire et à sa suite, celui du système bancaire. Enfin, la crise économique provoquée par un excès de dettes privées a rapidement entraîné une explosion de la dette publique, car toute récession grave de l'activité provoque mécaniquement le recul des recettes fiscales et l'envolée des dépenses sociales. Dans un tel contexte et face à ces menaces nouvelles, les banques centrales ont du assouplir leurs règles et employer des instruments non conventionnels pour injecter des liquidités plus massivement et intervenir plus directement dans le financement de l'économie et des Etats.
L'assouplissement exceptionnel des règles ordinaires.
Le refinancement ordinaire passe par des interventions à très court terme ( de un jour à une semaine ) et, lors des appels d'offre hebdomadaires, la banque centrale ne sert pas nécessairement les banques pour l'intégralité des montants demandés. En temps de crise, la banque centrale commence par accorder des prêts à plus long terme et par ne plus limiter le montant de ses concours. En prêtant à taux 0 et surtout sans limite de quantité, la banque centrale évite l'effondrement des liquidités offertes sur le marché interbancaire. Ces dispositions exceptionnelles sont complétées par l'assouplissement qualitatif ( ou credit easing à, qui consiste à étendre la liste des actifs que la banque peuvent présenter en garantie de leur demande de refinancement par la banque centrale. En temps normal, seuls sont éligibles au refinancement les titres négociables ( obligations ) ou les crédits bancaires à faible risque ( prêts aux grandes entreprises, aux Etats notamment ). Dans une période de stagnation ou de récession, en revanche, le maintien ( et a fortiori la relance ) de crédits plus risqués suppose que ces derniers deviennent éligibles au refinancement. Cet assouplissement est particulièrement destiné à soutenir le crédit aux petites et moyennes entreprises qui souffrent alors d'un rationnement du crédit.
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