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Dans son livre Anime : From Akira to Howl's Moving Castle, l'universitaire Susan J. Napier définit trois modes principaux pour l'animation, et plus globalement, l'art japonais contemporain.
Des modes qui ne sont pas des genres à part entière ou des classifications précises, mais plutôt des thèmes récurrents qui contribuent à créer de grand courants identifiables dans la création culturelle au Japon.
Un mode apocalyptique profondément lié à l'histoire complexe et chaotique du pays, un mode dit de "festival" qui trouverait en Occident son equivalent dans la notion de carnaval, un moment de renversement de l'équilibre social, et un mode élégiaque : une forme d'expression mélancolique (traditionnellement une élégie est un poème lyrique traitant, sous la forme d'une plainte, de sentiments douloureux).
Souvent les plus beaux anime sont au croisement de ces trois modes : on pense à Evangelion (Anno, 1995-1996) Bien sûr, qui lie l'apocalypse à une souffrance interne dans des scènes élégiaques (Napier cite, sur le sujet, l'épisode 3), ou à des films comme Le Tombeau des lucioles (Takahata, 1988), ou certain Miyazaki où le grotesque, au hasard des parents transformés en cochon, côtoient la beauté mélancolique (une balade sur des rails à peine submergés) ainsi qu'une intense p^récience à la fin.
Pour résumer brièvement ces trois modes, Napier lie le premier autant aux conséquences de la bombe atomique qu'au caractère aliénant de la société japonaise et à l'effondrement progressif de son modèle (
Pour le festivalesque, elle remonte aux "matsuri", ces fêtes qui sont des "éléments à part entière de la vie religieuse et sociale japonaise" autant qu'une célébration du "royaume du jeu et du rituel".
Enfin, l'élégie serait quand à elle liée à la conscience aigue qu'a la société japonaise du caractère évanescent des choses - on peut citer le concept classique de mono no aware, la tristesse des choses liées à l'éphémère, et des images d'Epinal comme la chute des fleurs de cerisier.
Le plus intéressant, néanmoins, est que ces trois modes ne sont pas exclusifs à l'animation et on les retrouve exprimés dans tous les pans de la culture japonaise, de la peinture au cinéma en prises de vues réelles, en passant par la littérature.
il y a un mois
Ouin ouin, je suis tout triste, le fauraum il est tout nul, y a que des boucles et des sujets pourris
"Un sujet intéressant passe"
"Un sujet intéressant passe"
il y a un mois