Ce sujet a été résolu
L’ESPRIT TECHNIQUE
Alfred Rosenberg
(extrait de Alfred Rosenberg, The Track of the Jew through the Ages, 1937)
Examinons brièvement la structure technique de l’esprit juif.
C’est en fait une chose honteuse, mais néanmoins vraie, que le concept de culture a encore une connotation très imprécise dans de nombreux milieux, et qu’il est appliqué à presque tous les phénomènes de la vie sans aucun esprit critique. Aujourd’hui les chemins de fer et la poésie, les avions et la philosophie, l’eau chaude et la philosophie appartiennent à la culture ; ici une différenciation méthodique est requise.
Le mot « culture » ne devrait désigner que les expressions humaines qui sont le produit (que
ce soit un produit ressenti ou pensé) d’une conception du monde. A cela appartiennent la religion, la philosophie, la moralité, l’art et la science dans la mesure où ils ne sont pas purement techniques. Le reste est le commerce, l’économie et l’industrie, que je préfère désigner sous le nom de technique de la vie. Maintenant il me semble que c’est un aperçu important de l’essence de l’esprit juif quand je le qualifie d’esprit essentiellement technique. Dans tous les domaines que j’ai comptés comme appartenant à la technique de la vie, il a, comme nous l’avons vu, toujours été actif avec une énergie tenace et un grand succès. Mais même là d’où jaillit la culture, c’est seulement son coté technique externe dans ses diverses formes qu’il a possédé ou sur lequel il a laissé sa marque [1]. Cela requiert quelques explications.
La moralité, par exemple, est basée sur un sentiment se trouvant au plus profond de nous, sur la « voix légèrement audible », selon les paroles de Goethe, concernant « ce qui doit être fait et ce qui doit être évité ». Dans la société humaine, elle s’exprime sous forme de préceptes moraux et de lois étatiques ; celles-ci sont la technique de la moralité. Plus le sentiment de la justice et de l’injustice est clairement et nettement enraciné dans un peuple, moins il a besoin d’une technique juridique compliquée, et donc plus il possèdera de culture spirituelle. C’est donc un jugement totalement erroné de voir dans l’énumération minutieuse des activités permises et interdites de la vie quotidienne une expression dérivée d’une éthique supérieure.
Tout au contraire, c’est le signe que le principal centre de la moralité ne se trouve pas à l’intérieur de l’homme mais que celle-ci est déterminée seulement extérieurement, où la récompense et la punition sont décisives pour son observation. Et ici il est caractéristique de l’esprit juif que la simple moralité du bien et du mal ait conduit à un fouillis de lois et à des commentaires sur celles-ci pendant des centaines d’années. Pour le seul Shabbat il y a 39
paragraphes d’activités interdites, Moïse est supposé avoir reçu 365 interdictions et 248 lois sur le mont Sinaï.
Mais sur cette base, la loi juive s’établit d’abord avec des milliers de mesures de conduite qui doivent être strictement suivies. Ici ce n’est déjà plus une question d’expression d’un sentiment moral, mais simplement d’une connaissance et de la maîtrise de règles techniques. « Celui qui connaît la loi est vertueux », dit Jésus ben Sirach [2]. Et Bernhardt Stade, bien qu’étant un savant bien disposé envers les Juifs, rapporte : « La pensée de mesurer les actions d’après leur contenu ou la conviction d’où elles émergent est absente (…). Les actions sont avant tout jugées différemment selon qu’elles ont été commises à Canaan ou pas, selon qu’elles sont limitées aux Israélites ou aux étrangers » [3]
Ici nous avons le début du Talmud tardif, qui, de ce point de vue, n’est rien de plus qu’un appareil technique extrêmement compliqué à l’aide duquel toutes les questions doivent être résolues. Mais puisque la maîtrise de cet instrument demandait beaucoup de temps, les hommes, même parmi les Juifs, qui avaient à chaque moment de la vie (que cela ait un rapport avec la synagogue ou la toilette) une citation de Moïse ou du Talmud sous la main n’étaient pas très nombreux. Ces experts de la loi étaient aussi les hommes les plus respectés qui
s’appliquaient les lois à eux-mêmes, et leurs noms se répandaient à l’étranger dans tous les pays habités par les Juifs.
Leur respect pour le savoir en soi était si grand que même un non-juif érudit était parfois regardé comme un être humain. Bien que le Père Samuel ait interdit à l’homme (c’est-à-dire au Juif) d’avoir des relations avec le non-juif [4], et que le rabbin Meir ait dit « L’homme doit avoir quotidiennement trois mots de bénédictions, c’est-à-dire que Dieu ne m’a pas fait non-juif, femme ou idiot », il était tout de même expliqué qu’il était possible d’avoir des relations avec un non-juif érudit.
Mais il faut remarquer une différence fondamentale entre connaissance et connaissance. Car on pourrait facilement remarquer que même les Indiens [= les hindous] avaient une connaissance accumulée qui ne pouvait être maîtrisée qu’après des décennies d’étude, donc ils avaient eux aussi un esprit similaire à celui des Juifs.
Mais alors il faut observer que la connaissance des Indiens venait du désir d’interconnexion de l’univers et conduisait à une connaissance purifiée et symbolique, que de cette manière cette connaissance servait seulement de moyen en vue d’un but allant au-delà de celle-ci. Le Juif a montré durant toute son histoire une recherche de la connaissance en soi, a évité toute métaphysique comme une maladie infectieuse, et a instinctivement persécuté les quelques exceptions qui ont flirté avec la philosophie. La connaissance de la Loi était pour le Juif un but en soi [5].
Cet esprit technique, qui a fait à partir d’un sentiment moral un système d’interdictions et de préceptes qui n’a aucun égal dans la littérature mondiale pour sa confusion monstrueuse et son brassage de vent non-spirituel, est nécessairement antimétaphysique, il n’aurait pas pu exister autrement. Un esprit dirigé vers le monde extérieur doit avoir une réponse à tout, il
doit avoir extérieurement quelque chose qui résout tout, puisqu’il ne ressent intérieurement rien de profond et d’infini. Mais même pour cette image du monde forcément étroite, il fallait un pouvoir formateur. Et l’esprit juif n’avait pas beaucoup contribué à cela, à part l’éternelle tautologie : Dieu est Dieu.
Dans les pays étrangers le Juif connut pour la première fois l’idée de dieu comme créateur de
l’univers, des mythes de cette création, de la Chute par le péché, des principes du bien et du mal, et de l’immortalité de l’âme.
Ici, dans son contact avec des idées étrangères, l’esprit juif se montra dans son étrangeté caractéristique. Les images et les mythes devinrent pour lui des anecdotes, la tentative d’illustrer une expérience intérieure fut interprétée comme un fait historique matériel. La Chute de l’homme, le symbole sumérien-akkadien pour un événement spirituel, devint un récit historique, le serpent n’était vraiment qu’un serpent, la pomme une vraie pomme, le récit entier un événement réel. Quand les Juifs entendirent parler de l’immortalité de l’âme humaine pour la
première fois de la bouche des Perses, lorsqu’ils entendirent parler d’un messie, d’un Saoshyant, qui délivrerait le monde du pouvoir du principe du mal pour établir un royaume céleste où entreraient non seulement les saints mais finalement aussi, après une punition sévère, tous les pécheurs pénitents innombrables, ils ne gardèrent de ce principe d’un amour libérateur du monde que l’idée d’un messie régnant sur le monde.
Le royaume de dieu devint un Etat esclavagiste où les Juifs régneraient en tyrans. Le mythe de la création de l’univers devint pour les Juifs l’alpha et l’oméga de leur vision-du-monde tardive, il fixa une fois pour toutes leur image de l’univers. Leur contribution fut qu’il avait été créé à partir de rien. En tous cas, les Juifs avaient maintenant une connaissance complète : le dieu juif a créé un jour l’univers à partir de rien ; il est supposé les protéger et leur donner dans le royaume futur la domination sur tous les peuples. On voit que l’image est complète, la vision logique.
Dans un ancien hymne indien, il est dit :
Au loin s’envole mon ouïe, au loin ma vue,
Au loin cette lumière installée dans mon cœur,
Et ma pensée aux intuitions qui portent loin ;
Que vais-je donc dire ? oui ! que vais-je découvrir ?
(Rig-Véda, 6.9)
N’est-ce pas comme si une aile de l’infini exécutait dans ces paroles du poète indien un battement de plus et s’élevait au-dessus de toute limitation terrestre ? Ou, quand l’homme sage
termine ainsi à la fin de l’un des plus anciens travaux philosophiques sur la création de l’univers :
Cette création, d’où elle émane,
Si elle a été fabriquée ou si elle ne l’a pas été,
Celui qui veille sur elle au plus haut du ciel,
Le sait sans doute, ou bien ne le sait-il pas ?
(Rig-Véda, 10.129)
Encore une fois, cela finit par une question. Ces gens qui percevaient l’éternité montrent la voie pour l’esprit « qui habite comme une merveille potentielle dans l’homme », du « sage esprit intemporel » [6]. L’Indien ressent en lui-même quelque chose d’éternel, il se regarde lui-même devant l’infini, il ne peut se fermer à lui-même toutes les portes de l’esprit. Mais l’esprit juif est nerveux devant de telles imaginations – si cela lui arrive. L’Ancien Testament en est la preuve. Et Juda Halevi, peut-être la personnalité la plus sympathique que le judaïsme ait produit, s’exprime, intérieurement glacé, de la manière poétique suivante :
Ne soyez pas tenté par la sagesse grecque,
Qui ne porte aucun fruit, seulement des fleurs tout au plus,
Et leur contenu ? « L’univers incréé,
Présent depuis le début, enveloppé dans des mythes »,
Ecoutez avidement leurs paroles.
Vous revenez avec des jacasseries dans la bouche,
Le cœur vide, insatisfaits.
Je cherche donc des chants dans la voie de Dieu,
Et j’évite la marque de la fausse sagesse.
(Divan) [7]
Alfred Rosenberg
(extrait de Alfred Rosenberg, The Track of the Jew through the Ages, 1937)
Examinons brièvement la structure technique de l’esprit juif.
C’est en fait une chose honteuse, mais néanmoins vraie, que le concept de culture a encore une connotation très imprécise dans de nombreux milieux, et qu’il est appliqué à presque tous les phénomènes de la vie sans aucun esprit critique. Aujourd’hui les chemins de fer et la poésie, les avions et la philosophie, l’eau chaude et la philosophie appartiennent à la culture ; ici une différenciation méthodique est requise.
Le mot « culture » ne devrait désigner que les expressions humaines qui sont le produit (que
ce soit un produit ressenti ou pensé) d’une conception du monde. A cela appartiennent la religion, la philosophie, la moralité, l’art et la science dans la mesure où ils ne sont pas purement techniques. Le reste est le commerce, l’économie et l’industrie, que je préfère désigner sous le nom de technique de la vie. Maintenant il me semble que c’est un aperçu important de l’essence de l’esprit juif quand je le qualifie d’esprit essentiellement technique. Dans tous les domaines que j’ai comptés comme appartenant à la technique de la vie, il a, comme nous l’avons vu, toujours été actif avec une énergie tenace et un grand succès. Mais même là d’où jaillit la culture, c’est seulement son coté technique externe dans ses diverses formes qu’il a possédé ou sur lequel il a laissé sa marque [1]. Cela requiert quelques explications.
La moralité, par exemple, est basée sur un sentiment se trouvant au plus profond de nous, sur la « voix légèrement audible », selon les paroles de Goethe, concernant « ce qui doit être fait et ce qui doit être évité ». Dans la société humaine, elle s’exprime sous forme de préceptes moraux et de lois étatiques ; celles-ci sont la technique de la moralité. Plus le sentiment de la justice et de l’injustice est clairement et nettement enraciné dans un peuple, moins il a besoin d’une technique juridique compliquée, et donc plus il possèdera de culture spirituelle. C’est donc un jugement totalement erroné de voir dans l’énumération minutieuse des activités permises et interdites de la vie quotidienne une expression dérivée d’une éthique supérieure.
Tout au contraire, c’est le signe que le principal centre de la moralité ne se trouve pas à l’intérieur de l’homme mais que celle-ci est déterminée seulement extérieurement, où la récompense et la punition sont décisives pour son observation. Et ici il est caractéristique de l’esprit juif que la simple moralité du bien et du mal ait conduit à un fouillis de lois et à des commentaires sur celles-ci pendant des centaines d’années. Pour le seul Shabbat il y a 39
paragraphes d’activités interdites, Moïse est supposé avoir reçu 365 interdictions et 248 lois sur le mont Sinaï.
Mais sur cette base, la loi juive s’établit d’abord avec des milliers de mesures de conduite qui doivent être strictement suivies. Ici ce n’est déjà plus une question d’expression d’un sentiment moral, mais simplement d’une connaissance et de la maîtrise de règles techniques. « Celui qui connaît la loi est vertueux », dit Jésus ben Sirach [2]. Et Bernhardt Stade, bien qu’étant un savant bien disposé envers les Juifs, rapporte : « La pensée de mesurer les actions d’après leur contenu ou la conviction d’où elles émergent est absente (…). Les actions sont avant tout jugées différemment selon qu’elles ont été commises à Canaan ou pas, selon qu’elles sont limitées aux Israélites ou aux étrangers » [3]
Ici nous avons le début du Talmud tardif, qui, de ce point de vue, n’est rien de plus qu’un appareil technique extrêmement compliqué à l’aide duquel toutes les questions doivent être résolues. Mais puisque la maîtrise de cet instrument demandait beaucoup de temps, les hommes, même parmi les Juifs, qui avaient à chaque moment de la vie (que cela ait un rapport avec la synagogue ou la toilette) une citation de Moïse ou du Talmud sous la main n’étaient pas très nombreux. Ces experts de la loi étaient aussi les hommes les plus respectés qui
s’appliquaient les lois à eux-mêmes, et leurs noms se répandaient à l’étranger dans tous les pays habités par les Juifs.
Leur respect pour le savoir en soi était si grand que même un non-juif érudit était parfois regardé comme un être humain. Bien que le Père Samuel ait interdit à l’homme (c’est-à-dire au Juif) d’avoir des relations avec le non-juif [4], et que le rabbin Meir ait dit « L’homme doit avoir quotidiennement trois mots de bénédictions, c’est-à-dire que Dieu ne m’a pas fait non-juif, femme ou idiot », il était tout de même expliqué qu’il était possible d’avoir des relations avec un non-juif érudit.
Mais il faut remarquer une différence fondamentale entre connaissance et connaissance. Car on pourrait facilement remarquer que même les Indiens [= les hindous] avaient une connaissance accumulée qui ne pouvait être maîtrisée qu’après des décennies d’étude, donc ils avaient eux aussi un esprit similaire à celui des Juifs.
Mais alors il faut observer que la connaissance des Indiens venait du désir d’interconnexion de l’univers et conduisait à une connaissance purifiée et symbolique, que de cette manière cette connaissance servait seulement de moyen en vue d’un but allant au-delà de celle-ci. Le Juif a montré durant toute son histoire une recherche de la connaissance en soi, a évité toute métaphysique comme une maladie infectieuse, et a instinctivement persécuté les quelques exceptions qui ont flirté avec la philosophie. La connaissance de la Loi était pour le Juif un but en soi [5].
Cet esprit technique, qui a fait à partir d’un sentiment moral un système d’interdictions et de préceptes qui n’a aucun égal dans la littérature mondiale pour sa confusion monstrueuse et son brassage de vent non-spirituel, est nécessairement antimétaphysique, il n’aurait pas pu exister autrement. Un esprit dirigé vers le monde extérieur doit avoir une réponse à tout, il
doit avoir extérieurement quelque chose qui résout tout, puisqu’il ne ressent intérieurement rien de profond et d’infini. Mais même pour cette image du monde forcément étroite, il fallait un pouvoir formateur. Et l’esprit juif n’avait pas beaucoup contribué à cela, à part l’éternelle tautologie : Dieu est Dieu.
Dans les pays étrangers le Juif connut pour la première fois l’idée de dieu comme créateur de
l’univers, des mythes de cette création, de la Chute par le péché, des principes du bien et du mal, et de l’immortalité de l’âme.
Ici, dans son contact avec des idées étrangères, l’esprit juif se montra dans son étrangeté caractéristique. Les images et les mythes devinrent pour lui des anecdotes, la tentative d’illustrer une expérience intérieure fut interprétée comme un fait historique matériel. La Chute de l’homme, le symbole sumérien-akkadien pour un événement spirituel, devint un récit historique, le serpent n’était vraiment qu’un serpent, la pomme une vraie pomme, le récit entier un événement réel. Quand les Juifs entendirent parler de l’immortalité de l’âme humaine pour la
première fois de la bouche des Perses, lorsqu’ils entendirent parler d’un messie, d’un Saoshyant, qui délivrerait le monde du pouvoir du principe du mal pour établir un royaume céleste où entreraient non seulement les saints mais finalement aussi, après une punition sévère, tous les pécheurs pénitents innombrables, ils ne gardèrent de ce principe d’un amour libérateur du monde que l’idée d’un messie régnant sur le monde.
Le royaume de dieu devint un Etat esclavagiste où les Juifs régneraient en tyrans. Le mythe de la création de l’univers devint pour les Juifs l’alpha et l’oméga de leur vision-du-monde tardive, il fixa une fois pour toutes leur image de l’univers. Leur contribution fut qu’il avait été créé à partir de rien. En tous cas, les Juifs avaient maintenant une connaissance complète : le dieu juif a créé un jour l’univers à partir de rien ; il est supposé les protéger et leur donner dans le royaume futur la domination sur tous les peuples. On voit que l’image est complète, la vision logique.
Dans un ancien hymne indien, il est dit :
Au loin s’envole mon ouïe, au loin ma vue,
Au loin cette lumière installée dans mon cœur,
Et ma pensée aux intuitions qui portent loin ;
Que vais-je donc dire ? oui ! que vais-je découvrir ?
(Rig-Véda, 6.9)
N’est-ce pas comme si une aile de l’infini exécutait dans ces paroles du poète indien un battement de plus et s’élevait au-dessus de toute limitation terrestre ? Ou, quand l’homme sage
termine ainsi à la fin de l’un des plus anciens travaux philosophiques sur la création de l’univers :
Cette création, d’où elle émane,
Si elle a été fabriquée ou si elle ne l’a pas été,
Celui qui veille sur elle au plus haut du ciel,
Le sait sans doute, ou bien ne le sait-il pas ?
(Rig-Véda, 10.129)
Encore une fois, cela finit par une question. Ces gens qui percevaient l’éternité montrent la voie pour l’esprit « qui habite comme une merveille potentielle dans l’homme », du « sage esprit intemporel » [6]. L’Indien ressent en lui-même quelque chose d’éternel, il se regarde lui-même devant l’infini, il ne peut se fermer à lui-même toutes les portes de l’esprit. Mais l’esprit juif est nerveux devant de telles imaginations – si cela lui arrive. L’Ancien Testament en est la preuve. Et Juda Halevi, peut-être la personnalité la plus sympathique que le judaïsme ait produit, s’exprime, intérieurement glacé, de la manière poétique suivante :
Ne soyez pas tenté par la sagesse grecque,
Qui ne porte aucun fruit, seulement des fleurs tout au plus,
Et leur contenu ? « L’univers incréé,
Présent depuis le début, enveloppé dans des mythes »,
Ecoutez avidement leurs paroles.
Vous revenez avec des jacasseries dans la bouche,
Le cœur vide, insatisfaits.
Je cherche donc des chants dans la voie de Dieu,
Et j’évite la marque de la fausse sagesse.
(Divan) [7]
Only White Lives Matter.
il y a 2 mois
Suite et fin:
Le Juif ne peut pas travailler avec des mythes et des symboles, et s’il les adopte cela devient la magie la plus aride (voir le Zohar, la Kabbale), et c’est pourquoi le Christ et son enseignement du royaume céleste qui est « au-dedans de nous » est répugnant pour lui, ici il ressent l’agression ultime contre son être.
NOTES
[1] Isaïe avait perçu cela lorsqu’il dit : « Parce que ces gens me respectent seulement extérieurement, la sagesse de leurs sages disparaîtra et le discernement de leurs hommes raisonnables sera perdu » (Isaïe, 29 : 13-14).
[2] Jésus ben Sirach (début du IIe siècle av. J.C.) fut l’auteur d’un ouvrage appelé Sirach (ou Ecclesiasticus) qui est considéré comme apocryphe et qui n’a pas été accepté dans la Bible hébraïque.
[3] Geschichte des Volkes Israel, vol. 1, p. 510.
[4] Bechorot, fol.26.
[5] Mais quand la connaissance n’était pas une fin en soi, elle était vue comme un moyen non pas de compréhension mais de pouvoir et d’enrichissement. Cela signifie, entre autres choses : « Dès que la sagesse entre dans l’homme, la ruse aussi entre en lui » (Sota, fol. 21 b.)
[6] Traduction de Deussen, Allgemeine Geschichte der Philosophie, Vol. 1.
[7] Le Divan (du Castillan Abou‘l Hassan Juda Ha-Levi), trad. A. Geiger (Breslau, 1851).
Judah Halevi (1075-1141) était un médecin, poète et philosophe juif.
Le Juif ne peut pas travailler avec des mythes et des symboles, et s’il les adopte cela devient la magie la plus aride (voir le Zohar, la Kabbale), et c’est pourquoi le Christ et son enseignement du royaume céleste qui est « au-dedans de nous » est répugnant pour lui, ici il ressent l’agression ultime contre son être.
NOTES
[1] Isaïe avait perçu cela lorsqu’il dit : « Parce que ces gens me respectent seulement extérieurement, la sagesse de leurs sages disparaîtra et le discernement de leurs hommes raisonnables sera perdu » (Isaïe, 29 : 13-14).
[2] Jésus ben Sirach (début du IIe siècle av. J.C.) fut l’auteur d’un ouvrage appelé Sirach (ou Ecclesiasticus) qui est considéré comme apocryphe et qui n’a pas été accepté dans la Bible hébraïque.
[3] Geschichte des Volkes Israel, vol. 1, p. 510.
[4] Bechorot, fol.26.
[5] Mais quand la connaissance n’était pas une fin en soi, elle était vue comme un moyen non pas de compréhension mais de pouvoir et d’enrichissement. Cela signifie, entre autres choses : « Dès que la sagesse entre dans l’homme, la ruse aussi entre en lui » (Sota, fol. 21 b.)
[6] Traduction de Deussen, Allgemeine Geschichte der Philosophie, Vol. 1.
[7] Le Divan (du Castillan Abou‘l Hassan Juda Ha-Levi), trad. A. Geiger (Breslau, 1851).
Judah Halevi (1075-1141) était un médecin, poète et philosophe juif.
Only White Lives Matter.
il y a 2 mois