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Bonsoir les Onchois, je voulais partager avec vous une histoire que je suis en train d'écrire
:risilivre:



J'ai mis FIC dans le titre mais c'est plutôt un vrai récit qu'une fiction Risitas classique.
Ca ne plaira pas à tout le monde mais osef
:Phoque:



Bonne lecture et merci à ceux qui liront
:lisa10:


Edit: Le genre d'histoire est la romance, sur fond de fantaisy, mais pas gnangnan, voilà
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
PROLOGUE


C'est encore une journée bien banale pour Lazare, ce jeune ouvrier de l'industrie, spécialisé dans le contrôle qualité de microcomposants.
Depuis son ordinateur, il inspecte les valeurs qu'il fait défiler ; largeurs, longueurs, diamètres, entraxes etc. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus passionnant, et l'ennui le taraude parfois, mais Lazare a appris à s'évader tout en effectuant son travail, il n'occupe sa fonction que physiquement, car son esprit vadrouille vers toutes sortes de pensées.
Aujourd’hui, après une évolution dans de bonnes conditions, Lazare a su se construire un petit nid à un poste relativement prestigieux, où il est tranquille la plupart du temps.
Pas de productivité à tenir, juste veiller à ce que ses mesures restent dans les intervalles exigés.
Son nid justement, il l'étend bien au delà de l'enceinte de l'usine, car dans l'appartement qu'il est en train d'acheter sur dix-sept années encore, il a construit son havre de paix.
Tout le confort et la domotique moderne que le jeune homme possède, qu'il entretient parfaitement en nettoyant régulièrement, lui laissent à penser qu'ici est son refuge, sa base comme il aime l'appeler, en référence aux jeux vidéos qu'il affectionne tant.

Lazare vit pour son bien-être personnel. Sans être foncièrement égoïste, il se soucie peu du ressenti des gens, que ce soit à son égard ou concernant leurs embarras, qu'il n'écoute que d'une oreille. Lazare n'a pas véritablement de problèmes dans sa vie, donc se confronter à ceux des autres le pousse à s'éloigner d'eux. Bien qu'il sache qu'au fond, sa pérennité puisse éventuellement ne pas être éternelle, il est d'autant plus incité à en profiter tant qu'il la détient.
Ses relations avec sa famille sont très bonnes, il est un exemple de sérieux, et a toujours gardé un contact rapproché avec ses parents, qu'il tient au courant de ses avancements personnels.
Le sport et une alimentation correcte accompagnent sa vie et sa philosophie, Lazare s'entretient et mange mieux que la moyenne, sans toutefois s'interdire un écart de temps à autre. Quelques minutes d'activité physique journalière, rien de plus, et rien de très prenant, juste assez pour rester en forme.
L'esprit n'est pas en reste, puisqu'il éprouve aussi un intérêt à lire des revues scientifiques variées.

Malgré son existence paisible et discrète, Lazare, de ses vingt-sept ans, comprends peu à peu que sa vie n'a pas d'objectif lointain. Il vit, tout simplement, occupant ses journées d'activités qu'il affectionne, tels que regarder des films, jouer à des jeux vidéo, assembler des Lego, bouquiner, et plus rarement sortir avec ses quelques amis, mais globalement rien d'extraordinaire.
Gêné à l'idée de se lamenter sur son sort, car conscient que malgré la solitude, il est loin d'être à plaindre. Il ne se voit pas poursuivre ainsi jusqu'à sa mort, se disant que c'est un cursus incomplet et pas si enviable qu'il le voudrait.

Son célibat invétéré n'a que trop duré il le sait, et s'il l'oublie, ses proches le lui rappelleront de toute manière. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché à le combler.
Les sites de rencontres et ses piètres résultats lors d'une séance de drague de rue l'ont affecté.
Il continue ses recherches de temps à autre, mais la motivation s'effrite, et ses espoirs avec.

C'est dans cet état d'esprit, aux aurores de ce samedi doux et pas encore ensoleillé, que Lazare se prépare à partir pour une petite marche revigorante. Une forêt est immédiatement accessible depuis chez lui.
Même pour une sortie aussi futile, il s'apprête, c'est une habitude, non pas pour la belle demoiselle qu'il ne croisera pas il en est conscient, mais pour rester présentable si il venait à lui arriver malheur suite à une quelconque mésaventure.
Une sorte de rituel. Et puis on ne sait jamais.
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
CHAPITRE 1

Je marche depuis une bonne quarantaine de minutes, mon sac bien équilibré plaqué contre mon dos. La futaie est dense, étendue, et calme à cette heure-ci. L'ombre des sapins donne l'impression qu'il est bien plus tôt, je parviens à peine à voir où je mets les pieds. Je crois que c'est la première fois que je m'aventure aussi profondément dans cette réserve naturelle que j'affectionne. Je ne pense pas être perdu pour autant, je saurai rentrer quand la fatigue me gagnera. Pour l'heure, je profite de cette ambiance qui a des airs lugubres et presque mystique.

Grand fan de films d'horreur, j'ai l'impression d'être dans l'un d'eux, m'attendant à apercevoir une dame blanche ou une goule surgir de nulle part, je m'imagine un scénario.
Les minutes passent, quand une pensée rationnelle me vient à l'esprit; « Ce n'est pas la saison de la chasse ? ». J'en sais foutrement rien.
J'ai cru entendre le son d'un tir, probablement des chasseurs.
Je songe à me diriger vers eux en imitant des cris d'animaux afin de me faire abattre.
Quelle mort nulle, je ne souhaite pas mourir mais y avoir pensé m'amuse un instant et me permets d'oublier cette idiotie. C'est une façon de m'occuper dans ces instants de solitude.
Je m'arrête pour me moucher.
A peine ai-je le temps de sortir un paquet de mouchoirs de ma poche que j'entends ce qui s'apparente à des pleurs. Aigus et étouffés.
Je me fige, tentant de confirmer ce que j'ai cru entendre.
Les sanglots continuent, ils semblent proches mais je ne parviens pas à en identifier la provenance.
Je reste immobile un moment, avant de me décider à me déplacer, après tout quelqu'un semble avoir des ennuis. Cela s'apparente en prime être des pleurs de femme. Mon instinct d'homme protecteur m'encourage à fouiller la zone. D'abord inquiet avec des flash de films sordides qui me reviennent, je me rappelle ensuite que je possède un esprit cartésien. Les monstres ça n'existe pas.

Je peine à trouver celle que je recherche, et remarque que je ne reconnais pas du tout cette section de la forêt, qui est vraiment sombre sous ces sapins.
Une forme non naturelle au sol attire mon attention, ça ressemble à une fondation.
Je m'approche silencieusement et constate qu'il s'agit d'une structure carrée bétonnée, disposant d'une ouverture circulaire métallique en son centre. Une trappe bombée est ouverte, dévoilant un conduit vertical obscur à l'intérieur duquel des barreaux forment une échelle contre la paroi.
Clairement, les pleurs proviennent de là dessous.
Je me penche, à quatre pattes, par crainte de tomber en avant, observe ce que je peux mais je ne vois rien qu'un trou béant noir, hormis ce que j'interprète comme étant le sol de la pièce qui se trouve en contrebas, car une très légère réflexion du sol me parvient.
Cette fois c'est sûr, quelqu'un pleure au fond de ce qui s'apparente à un abri ou un bunker.
Je sais pas trop. Et elle semble désespérée.
Je prends mon courage à deux mains et appelle;
- Hé ho ! Vous m’entendez ? Je vais vous aider !
Pas de réponse. Les pleurs s'arrêtent immédiatement. Un pesant silence s'installe, même les bois environnants semblent retenir son souffle.
Mon rythme cardiaque augmente, qu'importe, je réitère :
- Hé ho ! Répondez moi !
Toujours aucune réponse.
« C'est quoi ce bordel ? » me dis-je à vois basse.
Soudain, deux points brillants font leur apparition au fond de la cavité.
Mes yeux s'habituent à l'obscurité, je les plisse, me permettant de vaguement discerner le visage de ce qui me regarde.
Une femme.

En d'autres circonstances, mon souffle n'aurait pas été coupé, mais le fait de voir quelqu'un ici, qui plus est une femme, m'inspecter d'une telle façon que mon instinct, encore lui, me hurle de fuir vite et loin, je tremble. Il y a trop à analyser, et sans comprendre véritablement pourquoi je ressens de la peur, j'ai un mauvais pré-sentiment, pourtant une part de moi veut rester.
Impossible de me résoudre à partir. Je m'exprime du mieux que je peux :
- Je vais vous chercher du secours.
Tandis que je me redresse en essayant de me calmer, j'obtiens une réponse.
- Non ! Pas de secours. S'il te plaît.
Surpris et rassuré d'avoir enfin ouvert un dialogue, je me penche à nouveau.
Elle m'observe, intensément, ses yeux semblent plus lumineux qu'avant, ils sont d'un jaune très clair et, détail perturbant, je l'entends respirer rapidement et bruyamment.
- Vous allez bien ?
Je demande. Ne sachant pas si je dois m'attendre à recevoir une autre réponse.
- J'ai soif.
Mécaniquement je sors ma thermos d'eau de mon sac et lui envoie sans réfléchir.
- Tenez ! Écartez-vous !
Lui dis-je.
Je n'entends pas ma gourde en inox tomber les quelques mètres nous séparant, ce qui signifie qu'elle l'a attrapée en vol, mais je n'ai pas vu comment.
Elle se retire et quitte mon champ de vision.
Nouveau silence.
- Tout va bien ? Le bouchon est dur et je le sers toujours comme un malade.
Dis-je en essayant de me décontracter car je reste crispé.
Pas de réaction, j'entends juste quelque chose qui griffe du métal suivi du bruit du bouchon de ma thermos qui roule au sol. Et enfin le son de quelqu'un qui déglutit rapidement.
Deuxième silence.
La femme réapparaît.
- Merci.
Dit-elle timidement à la manière d'une enfant qui serait perdue.
- Je vous en prie. Mais vous savez, sans chercher d'aide je peux pas faire grand chose de plus.
Elle me fixe de plus belle. Son regard étincelant s'inscrit dans ma conscience, elle semble si vulnérable, et pourtant je ne peux m'empêcher d'être alerte à cause de tous les éléments étranges à ce sauvetage qui pour le moment n'en est pas vraiment un.
Je suis interrompu dans mes rêveries.
Si tu veux m'aider viens à moi.
Cette fois c'est moi qui pose un silence.
Elle m'a proposé cela d'une voix robotique, comme une réplique apprise.
Je l'entends se remettre à sangloter et lui réponds.
- Mais pourquoi ? Et pourquoi ne pas vouloir d'aide extérieure ?
Pas de réaction. Je poursuis.
- Je vais chercher des secours, c'est la meilleure chose à faire pour vous et pour moi d'accord ?
Non ! Pitié non ! Si tu ne veux pas descendre laisse moi et ne reviens pas !
Mais ça n'a pas de sens ! Pourquoi vous voulez pa...
Descends ou bien laisse moi mais ne fais rien d'autre je t'en conjure !
Termine-t-elle sur un ton attristant.
Troublé par ses propos, et le fait qu'elle semble de plus en plus affaiblie à mesure qu'elle s'adresse à moi, je cesse d'essayer de la convaincre et conclus à la place en bégayant :
- Bon... je... okay. Je vais vous laisser alors... je repasserai peut-être, histoire de vérifier que... bah... tout va bien.
Aucune objection.
Après un moment d'hésitation, je me relève lentement et m'éloigne.
J'ai besoin de digérer tout ça.

Je reviendrai la voir c'est certain, ne serait-ce que par la responsabilité que je ressens à propos de son sort et parce qu'il y a trop de questions sur les raisons de sa présence ici.
Je reprends le chemin du retour, délesté de ma gourde, certainement l'air déconcerté.
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
CHAPITRE 2

Une heure et demie plus tard, me voilà chez moi. J'ai mis plus de temps afin de mémoriser le chemin, j'en aurais besoin.
Je prends une douche, puis grignote devant une série télévisée que je ne comprends pas, car mes pensées m'en empêchent, mille questions tournent dans ma tête.
J'ai l'impression d'avoir abandonné une victime.
Je baisse le son du téléviseur et réfléchis.
Finalement je ne sais presque rien d'elle, je tente alors de trouver une explication rationnelle et crédible.
Est-ce un délire survivaliste ? Est-ce lié à une histoire de trafic d'êtres humains ? A-t-elle subi des sévices moraux et/ou corporels ? Est-ce rattaché à l’œuvre d'une secte ?
Son comportement hostile à l'idée de contacter des secours pourrait se justifier par l'état de choc dans lequel elle semble être, sauf qu'elle pourrait également être recherchée.
Je rumine ainsi un moment au point de finir par m'assoupir.

J'émerge brutalement suite à un cauchemar que je ne connais que trop bien. Je me vois survoler un paysage, sans tarder à réaliser que je suis en train de chuter vers lui, une sensation de vertige m'envahit et lorsque je heurte le sol je me réveille en sursaut. Un classique.
Je regarde l'heure, midi passé. Je me prépare à manger et tente de me changer les idées en allant sur un forum depuis mon téléphone. C'est une de mes distractions, je parcours des topics variés, allant de l'informatif à la bêtise, en passant par des expériences personnelles que certains racontent, souvent avec humour et auto-dérision.
Je lis notamment qu'un internaute s'est confectionné un anus artificiel avec des objets du quotidien. Ce pour assouvir ses besoins primaires. Précédé d'un texte où il explique avoir abandonné avec les femmes.
Le côté comique et ubuesque de ce que je lis me fait souffler du nez. En omettant l'état de détresse émotionnelle dans lequel doit être celui qui a posté ça.
J'essaye de ne pas songer que je finirai peut-être pareil après des années à faire l'ermite.
Un autre raconte qu'il se masturbe en s'étouffant avec le linge sale de sa sœur.
N'ayant pas de sœur, ici je ne cours aucun risque.

La femme au fond de l'abri resurgit dans mon esprit.
Je ne lui ai même pas demandé son prénom, quel naze.
C'en est trop, je dois y retourner, et pas demain ou plus tard. Sur un coup de tête je termine de manger fissa et vais à nouveau m'apprêter, sans doute un peu mieux que d'ordinaire.
Me voilà impeccable.
Putain d'effet de Halo, aurais-je eu le même comportement si la personne à secourir avait été un homme ? Ou une femme laide ? Pas besoin de répondre à cette question j'ai déjà la réponse.
Gêné de percevoir et d'évaluer chaque femme comme partenaire potentielle, je ne peux néanmoins pas écarter l'idée que ce serait une belle et romantique façon de rencontrer l'amour. Mieux que via une application en tout cas.
Même si je n'ai pas bien vu son visage, je suis sûr qu'elle est ravissante.
Je m'habille chic mais confortable, j'ai tout de même un peu de marche à faire.
Je charge mon sac de barres protéinées, de fruits et de bouteilles d'eau, je n'oublie pas ma trousse de secours au cas où, ainsi qu'une lampe torche évidemment. C'est lourd mais je suis pris d'une énergie soudaine, s'accompagnant du plaisant sentiment de bien agir. Fin prêt je quitte mon appartement.

Motivé, rassasié et mieux organisé, je progresse rapidement.
Incertain de la direction précise, je retrouve toutefois des points de repères visuels qui me confirment que je me rapproche. Il fait désormais plus clair et je me sens apte à marcher vite.
Le bunker est là, je suis rassuré alors qu'il est clair qu'il n'aurait pas pu bouger.
Je me penche au dessus de son accès et appelle.
- Mademoiselle ! Vous êtes toujours là ?
Un bref instant plus tard, hésitant sur le « Mademoiselle » employé, le désormais familier regard lumineux jaune clair refait son apparition.
Je discerne mieux son visage, il est magnifique, mieux que ce que j'espérais, cette femme a toutes les caractéristiques de beautés enviables. Son expression est cependant neutre.
Je reprends.
- Je vous ai apporté de quoi manger et boire. En plus cette fois les bouteilles seront plus faciles à ouvrir héhé.
Dis-je en essayant de dissimuler ma montée en tension.
Je lui envoie chaque objet, un à un, sans jamais les entendre s'aplatir au sol.
Je ne la vois plus. Elle s'est éclipsée avec mes provisions. Je fixe le fond de la cavité, attendant qu'elle revienne.
J'entends des bruits de plastique que l'on froisse et d'autres sons discrets que j'identifie mal.
Elle réapparaît.
- Merci.
Sa voix est douce, plus posée.
- Je vous en prie. Ça me fait plaisir d'aider.
Nous nous regardons fixement. Jamais une femme ne m'a adressé un tel regard, aussi insistant, donc je n'ose pas détacher le mien du sien. Elle est vraiment sublime avec son air espiègle.
- Com euh comment êtes vous arrivée là ?
Articulais-je enfin, rompant le silence et espérant avoir le fin mot de cette histoire saugrenue.
C'est chez moi ici voilà tout.
Je ne m'attendais pas à cette réponse, et je n'en crois pas un mot.
- Il est vrai ce mensonge ?
Je prends confiance et décide d'avoir l'ascendant sur la situation.
- Je ne mens pas c'est la vérité.
Dit-elle rapidement avec une fausse conviction.
Cela confirme mon impression. J'enchaîne.
- Écoutez je vais descendre, il y a des choses pas claires.
Alors que je m'apprête à poser un pied sur l'échelle métallique, une pensée me vint.
Une échelle ? C'est vrai qu'il y a une échelle, j'avais zappé ce détail, alors pourquoi ne remonte-t-elle pas d'elle même ?
Mettons. Peut-être est-elle blessée ou trop affaiblie.
Hésitant, je reprends ma dernière position, et constate que je ne la vois plus.
Par ailleurs, je n'ai pour le moment vu que sa tête dépasser.
J'assemble les éléments à ma disposition.
Elle a des yeux brillants, elle semble coincée dans cet abri.
Elle est visiblement peu sûre d'elle et veut que je vienne ou que je parte, sans prévenir les secours.
Ah et elle est sacrément jolie.
C'est à cause de ce dernier point que je me résous malgré tout à descendre.
- Je descends. Vous êtes blessée ?
Pas de réponse. Peu importe j'ai l'habitude maintenant.
Lentement je m'enfonce, testant chaque barreau avant d'y déposer mon poids entier.
Ce n'est pas si évident d'utiliser ce genre d'installation.

J'arrive en bas, c'est le noir pratiquement complet en dehors de sous l'orifice d'accès.
Il y fait frais, une odeur semblable à celle du pétrichor se fait sentir, l'endroit est humide et plongé dans un calme absolu, comme figé dans le temps.
Des particules de poussière en suspension dans l'air troublent ma perception des dimensions.
Le sol quant à lui, brille à la façon d'une sorte de lino, et est un peu collant avec des résidus de filaments blanchâtres. Je n'y prête guère plus attention que ça.
Je ne vois rien, donc je saisis ma lampe dans la poche avant de mon sac.
A l'instant même où la LED s'allume, quelque chose de rapide vient la heurter et la fait se fracasser contre un mur, l'éteignant pour toujours.
- Pas de lumière !
S'exclame subitement la jeune femme.
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
J'ai beaucoup d'avance dans l'écriture, je posterai régulièrement
:dua_lipouce:


Merci d'être là
:hap_noel_tchin:
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
CHAPITRE 3


Je me fige.
J'ai peur, je n'ai peut-être pas fait le bon choix en venant ici.
Mes yeux s'accoutument à l'obscurité ambiante et je peine à percevoir les parois de la petite pièce dans laquelle je suis. Je tourne lentement sur moi-même, la pièce est carrée, cinq mètres sur cinq tout au plus, aux couleurs sobres.
Mes yeux s'arrêtent sur les deux points brillants orientés dans ma direction depuis un coin.
Je cherche à me rassurer, je me dis que quoiqu'il advienne j'ai une bonne mutuelle santé, ou qu'au pire j'aurai vécu heureux, en périssant à faire le bien et en quête d'amour.
Y a pire comme façon de trépasser.
Sans détacher le regard, j'ose une question :
- Que voulez-vous ?
Je l'entends simplement expirer.
- Répondez moi ! Et... attention je sais me défendre hein !
Première fable si ce doit être ma future copine pensais-je.
- Tu es venu.
Finit-elle par prononcer, semblant soulagée.
Sa voix n'est pas menaçante, cependant une tension palpable persiste.
- Je euh oui. Oui, oui. Je... je viens vous aider et euh...
Je m'interrompt seul en voyant les deux billes lumineuses s'approcher de moi.
Son mouvement est trop régulier. Comme si elle glissait sur des rails.
Elle me scrute, son visage à moins d'un mètre du mien.
La noirceur m'empêche toujours d'apprécier son corps, mais je distingue nettement sa tête.
Notre nouvelle proximité confirme indubitablement la beauté évidente de cette femme.
Son regard est félin, son nez pointu et fin, ses lèvres épaisses d'un rose sombre, et assurément pulpeuses, son teint uni est aussi clair que le sont ses cheveux, qui semblent flotter sans se soucier de la gravité terrestre.
Si j'ai pu omettre ce détail et l'inexplicable brillance de ses yeux, j'éprouve immédiatement une crainte lorsque je la vois me sourire et me révéler ses dents. Celles de devant sont presque normales, mais de fins et longs crocs de part et d'autre de sa bouche exagérément ouverte font leur apparition.
Je ne peux les ignorer, elle se mordille les lèvres avec et arbore une expression presque érotique.
J'ai l'impression qu'elle va me bondir dessus, mais pas de la façon que j'aimerais.
Prenant mon courage à deux mains je lance;
- Qu'est ce que vous êtes ?
Elle respire plus rapidement, sa peau pâle rougit, elle semble interloquée par ma question.
- Heu... une jeune femme.
Cela sonne tout aussi faux que ses premières affabulations.
Je réitère.
- Menteuse.
Ses yeux s'ouvrent davantage.
Elle s'éloigne aussi rapidement et étrangement qu'elle s'est approchée, retrouvant son angle initial.
Elle m'inspecte sauf que je ne la laisse pas se dérober encore une fois de cette façon.
Je prends même l'initiative de m'avancer vers elle avec le plus d'assurance possible.
Je marche sur quelque chose de caoutchouteux.
- Aïe !
Son gémissement aigu a eu pour effet de la décrédibiliser en tant que potentiel monstre, et moi de me rassurer, bien que je prenne conscience qu'au vu de la position de ses yeux, il ne devrait pas être possible que je la piétine à l'endroit où était mon pied.
- Qu'est ce que tu es et que fais-tu ici ?
Ses yeux clignent.
- Tu m'as fait mal.
Sa voix est soudainement basse, timide, elle renifle.
- Euh désolé. Ce n'était pas voulu... Mais tu ne réponds pas à ma question.
Je suis une femme et je suis coincée.
Se reprend-elle.
Je décide de lâcher l'affaire pour son identité, et creuse concernant le motif qui la retient dans cet endroit sinistre.
- Tu es coincée ?
- Oui.
Réponds-t-elle, craintive, à peine audible.
Je réduis la distance qui nous sépare et sors mon téléphone.
- Il faut que je regarde, tu permets que je mette un éclairage ?
- Non.
Sa voix est plus stricte, son regard menaçant.
Je me lamente.
- Oh mais comment veux-tu que je t'aide !?
- Pourquoi as-tu cessé de me vouvoyer ?
Je m'arrête. Plaît-il ? Ai-je bien entendu ? Elle se moque de moi là ?
Je feinte de vouloir repartir, testant par la même occasion sa réaction en cas de repli.
Elle m’agrippe fermement l'avant-bras. Elle a de la force, je ne la quitte pas du regard.
C'est notre premier contact physique, et même si il n'a rien de sensuel, j'apprécie et m'égare un instant. Elle reprends:
- Non ! Pardon, désolée. Reste. S'il te plaît.
Sa voix s'est adoucie, presque suppliante.
Je me ressaisis.
- Okay mais j'allume la diode de mon téléphone, et je ne t'éclaire pas le visage. Juste ce qui te retient. D'accord ?
Quelques secondes s'écoulent.
- Bon d'accord. Mais uniquement là où je te montre ?
- Oui c'est promis.
J'ai l'impression de négocier avec une enfant.
J'active l'éclairage de mon portable, en prenant soin de l'orienter vers le coin inférieur de la pièce, en résistant à l'envie de lui faire à l'envers et lui mettre en pleine face.
Je me montre coopératif et gentleman par la même occasion. Après tout elle est peut-être atrocement mutilée ou plus simplement nue.
Cette dernière option me fait divaguer, je suis très proche de son corps, je profite de ce moment. Son odeur me parvient, je suis rassuré de ne pas reconnaître celle si caractéristique du sang, rappelant celle du fer, ce qui me laisse supposer qu'elle n'est pas physiquement blessée.
Elle sent bon, même si c'est assez imperceptible comme parfum, à l'instar de celui d'une fleur.

En revenant à la réalité, je bloque plusieurs secondes en réalisant que non seulement ce qu'elle me montre du doigt n'a rien d'humain, mais que ses doigts eux-mêmes ne sont pas ceux d'une femme. Des griffes longues et acérées ont remplacé ses ongles. Elles sont rosées et partiellement transparentes. Elle m'indique une sorte de masse sombre s'apparentant à un tuyau épais, organique et à l'aspect touffu de poils violacés très sombres.
Je mets ma stupeur de côté, tentant déjà de penser à l'explication parfaitement logique et rationnelle qui apportera la lumière sur ces étrangetés.
Je constate alors que ce membre, si je peux le nommer ainsi, est coincé sous le massif plateau d'un monte-charge rabattu, le compressant presque jusqu'à la rupture.
« Comment s'est elle retrouvée là ? »
Je pose une main sur cet organe endolori et ressens son frissonnement, signe d'une douleur contenue, mêlée à une chaleur tiède. Sa texture évoque celle de cheveux mouillés.
En vain j'essaye de soulever le plateau, quand l'idée de faire levier avec un objet me traverse l'esprit.
Je m'éloigne. Immédiatement une main me saisit une cuisse de derrière.
Je sursaute et dis;
- Je ne pars pas ! Il me faut un objet pour te libérer ! Fais moi confiance.
Elle me fixe. Je devine son doute mais elle relâche son étreinte.
C'était notre deuxième contact, plus intime cette fois.
Je m'en veux d'avoir ce genre de pensées, surtout après avoir vu que la chose auprès de moi ne semble pas vraiment humaine, ni particulièrement disposée à cela.
Tant pis, mes pensées n’appartiennent qu'à moi de toute façon et je les assume.
Partiellement.
J'oriente ma loupiote vers le reste de la pièce en prenant soin de ne pas éclairer la femme.
Des papiers et des détritus jonchent le sol. Rien qui puisse m'aider ici.
- Il faut que je remonte chercher ce dont j'ai besoin.
Elle s'approche de moi, j'ai un mouvement de recul et un frisson.
Je constate que je ne parviens pas à estimer sa taille précise, du fait de l'ondulation de sa tête quand elle s'avance. Une chose est sûre; elle est beaucoup plus grande que moi malgré mon mètre soixante-quinze. Face à moi elle est largement fléchie.
- Je te promets de revenir. Un morceau de bois devrait faire l'affaire.
La créature en face de moi semble peiner à rester en place, mais elle se contient sans dévier son regard du mien tout en reculant dans l'ombre.

Je monte rapidement, craignant de me faire attraper un mollet.
Pas de coup fourré.
Je m'amuse à penser que si ça se trouve elle s'est faite la même réflexion que moi tout à l'heure, qui hésitait à ne pas respecter l'accord convenu.
Puis je me dis que je suis face ici à quelque chose de potentiellement surnaturel, et cette idée m'anime. J'avais toujours pensé que face à une situation extraordinaire je serais le premier à vouloir aller présenter ma découverte aux autorités compétentes. Mais dans ce cas précis, j'ai la conviction absolue que ce serait le pire scénario pour elle.
Les informations se mélangent dans ma tête, malgré le danger que je n'ai jamais senti si proche, j'éprouve un lien déjà très fort pour cette « femme ».

A présent il me faut une branche suffisamment robuste pour parvenir à relever ce foutu plateau monte-charge.
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
CHAPITRE 4

Je sillonne les alentours de l'abri en ramassant des bâtons qui me semblent fiables. J'en prends plusieurs au cas où l'un d'entre eux se rompe, histoire de ne pas passer pour un idiot devant ma belle. Je compte bien l'impressionner.

De retour en bas, je lui adresse un sourire satisfait et je ne sais pas si c'est qu'une impression, mais son regard semble davantage lumineux. Je rallume la lampe de mon téléphone et me mets à l'œuvre. L'espace entre le sol et le plateau élévateur est mince. Heureusement, j'arrive à en glisser un en forçant un peu. Il passe de justesse.

J'insiste pour en rentrer un autre un peu plus large. Quand enfin j'ai la place, j'introduis le plus épais et tire sur l'autre extrémité afin de faire levier.

C'est à peine si le truc bouge.
Saloperie de sa race.
Pas de jurons, je reste professionnel.

Je jette alors un œil à ce qui est chargé dessus, des sortes de grands barils. Ils sont lourds aussi, mais je réalise qu'il est aisé de faire levier latéralement pour les renverser, délestant ainsi le monte-charges.

— Écarte-toi !
Lançai-je, sûr de moi.

Elle bouge autant que l'amplitude de son membre coincé lui permet. Mon plan fonctionne, je fais basculer dans un fracas plusieurs bidons, non sans efforts.

Ni une ni deux, je reprends mon bâton logé sous le plateau pour retenter. Je force comme un fou furieux. Cette fois ça fonctionne.

Je vois cette forme mauve foncée et longiligne se retirer immédiatement de là-dessous. Son soulagement est plus audible que le mien, il a quelque chose de lascif.

Je relâche mes muscles et reprends mon souffle, en jetant un regard à celle qui me doit maintenant cette délivrance. Je ne la vois pas bien car il fait toujours aussi sombre, mais je l'entends dansoter et ressens qu'elle s'agite. Elle semble euphorique.

Je souris, je suis un héros.

Son regard jaune vif me fonce dessus et je sens une montée de stress me gagner. Je me prépare au pire en espérant le meilleur.

Elle m'attrape et me soulève. Je suis abruti par l'instant présent, une étreinte forte s'enroule autour de tous mes membres. Il y a trop de points de contact pour que ce soit humain. J'ai soudainement très chaud. La pression est intense bien que douce comme de la soie. Mes pieds ne touchent plus terre, je suis plaqué contre ce qui de toute évidence est le cou de la créature.

Je ne peux l'enlacer en retour car c'est elle qui me tient, d'une façon que j'ignore. Ce moment est magique, le stress l'accompagnant le rend grandiose, une odeur florale m'envahit et je me rends compte de la douceur de sa peau. Ses cheveux me caressent le visage.

Une charge importante appuie contre mon buste, ce sont ses seins !
Je ne peux pas les voir, je ne vois d'ailleurs rien actuellement, mais les deviner m'excite tout autant. Surtout qu'elle sautille et je sens leur mouvement contre moi.

— Oh merci merci merci !
Me dit-elle joyeusement.

Son timbre de voix est tellement délicat.
J'ai une érection. Femme ou non, à ce stade, aucune importance.

Je l'entends ensuite respirer plus bruyamment, presque gronder, son étreinte se fait plus dure, quand brusquement, elle me relâche et grimpe l'ouverture du sous-sol. Je retombe dans sa foulée.

En moins d'une seconde, elle s'est volatilisée.

Je reste pantois, cul par terre, j'ai le vertige.

Dans cette petite pièce sombre et vide, en désordre et silencieuse, je mets un temps à enfin comprendre qu'elle ne va pas revenir de sitôt. Je réunis mes quelques affaires qui traînent, notamment ma gourde que je ne laverai plus jamais, j'en fais le serment. Me dire que cette splendide créature a posé ses lèvres contre le goulot me redonne un brin d'énergie.

Je remonte l'échelle en manquant de me vautrer à plusieurs reprises, l'esprit chamboulé. J'ai l'impression d'être saoul.

Une fois en haut, j'observe autour de moi, il n'y a rien que de la végétation. Je me laisse chuter dans l'herbe bordant la fortification.

Pourquoi est-elle partie ? Et comment est-elle montée aussi vite ?

Je reste ainsi à contempler le ciel, m'attendant encore à un retour qui, à mesure que le temps s'écoule, semble de moins en moins probable.

J'essaie de rationaliser. Jusqu'à il y a quelques heures, je ne la connaissais pas, et maintenant me voilà larmoyant, étendu comme un ivrogne qui pense avoir vu la Vierge Marie.
Je m'évertue à oublier, et à accepter que je ne la reverrai sans doute plus jamais. Je conscientise en prime que je n'ai aucune preuve matérielle concrète de ce que je viens de vivre. Qui me croira ? Et à qui raconter ça d'ailleurs ? Tout est tellement flou que je me mets à douter moi-même.

— Maudit sois-tu démon ! Mon existence paraîtra bien insipide à présent !
m'exclamai-je vers le ciel lamentablement.

Je me redresse, clairement irritable, et reprends le chemin du retour en tirant la tronche. Partagé entre la déception, la tristesse et la colère, je prévois de m'enfermer pour le reste du week-end. Je ne vais pas lâcher les jeux vidéo et la musique, je le sens.

J'arrive à l'appartement exténué, je me change et vais me poser devant mon ordinateur. Je lance un jeu, puis un autre, et encore un autre. Aucun ne me retient plus de dix minutes, la motivation n'y est pas. La musique, c'est encore pire, elle me stresse quand d'habitude elle m'apaise.

Je me décide finalement à me masturber. Sur une catégorie bien salace, je veux que ce soit extrême, ça me changera les idées. Regarder de la pornographie est loin d'être un automatisme dans ma vie, car cela interfère avec l'idée que j'ai d'une vie saine et équilibrée. Ce qui en contrepartie accroît fortement les effets les rares fois où je me résigne à en consulter.

Enfin... normalement.
Sauf que ce n'est pas un jour normal.
Je n'ai même pas le droit à ça, tout semble fade et je manque de vigueur.

J'arrête l'ordinateur et trouve enfin l'occupation adéquate.

Cela fait plusieurs heures que j'ajoute des détails à ma petite ville de briques. Les Lego ont toujours été un refuge en cas d'épisodes angoissants ou négatifs dans ma vie. Me voilà donc à compléter l'intérieur d'une villa au style moderne et épuré, afin de la rendre plus réaliste. Un canapé par ci, une table basse par là. Je place ensuite des petits bonhommes.

Le temps passe. Je n'ai pas mangé. Je n'ai pas faim de toute manière. C'est à peine si je daigne me lever pour aller aux toilettes.

Lorsque toutefois je m'y résous, des pensées obscènes m'incombent. J'imagine la jolie créature — dont j'ai encore oublié d'échanger nos prénoms, bordel — m'enlacer à nouveau. Qu'elle me redise à quel point elle est heureuse d'avoir été libérée, qu'elle insiste sur le fait que c'est grâce à moi.

Je la verrais bien m'embrasser en me remerciant, d'abord au visage, puis à mon cou, pour enfin la voir descendre doucement jusqu'à mon sexe, à l'érection telle qu'il me ferait mal.
Mais pas bien longtemps, car elle en prendrait grand soin en lui offrant toute sa passion.
Ses yeux brillants d'amour me fixant, pendant que sa bouche serait à l'ouvrage.

Je pisse à côté.
Je me félicite sarcastiquement pour m'être remis son image en tête, et me dis que je suis un sacré champion qui urine sur la cuvette comme quand il avait vingt ans de moins.

Pfff. Que ferait-elle avec quelqu'un comme moi ? Que pourrai-je lui offrir ici ?
Oh, et puis ça n'a plus d'importance. Ce qui est fait est fait, au moins j'ai agi comme bon me semblait. Mon âme est impure, mais seuls comptent les actes, pas vrai ? Au moins, cette chose est libre. J'espère seulement qu'elle m'accordera une petite pensée à l'occasion.
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
CHAPITRE 5

Ce dimanche il pleut, j'ai mal dormi, ou plutôt je n'ai pas réussi à l'oublier, son regard hantant mes songes. J'interprète cela comme un appel, à tort ou à raison.

Malgré la pluie battante, j'ai tenté de retourner au bunker avec l'espoir qu'il y ait une chance de la retrouver. Je me suis juste dégueulassé dans de la boue. J'ai descendu l'échelle et ai pu constater qu'il y avait facilement vingt centimètres d'eau submergeant le fond de la bâtisse.

C'est le seul point positif de cette virée, me laisser à penser que si je ne l'avais pas libérée la veille, je l'aurais vraisemblablement retrouvée morte d'hypothermie aujourd'hui.
Je rentre chez moi, démoralisé.

Je me prépare pour la journée de travail qui m'attend demain, mieux vaut rester évasif quand on me demandera comment j'ai occupé mon week-end. Je n'aurai qu'à faire comme d'habitude, dire que j'ai lu, regardé des films, fait du sport, du ménage, rien de bien fou.
On devrait me laisser tranquille comme ça.

Le début de cette nouvelle semaine se déroule sans encombres, la charge de travail est gérable et je réussis à ne pas trop me parasiter l'esprit avec ma troublante rencontre.

Je suis toujours aussi doué dans ma fonction, ce qui réjouit mes supérieurs et m'aide à conserver ma confiance en moi. Sympathique et avenant avec mes collègues, j'ai le contact aisé et cela contribue à me faire passer de bonnes journées. Je ne suis finalement pas tombé malade, je dois cette résilience physique à mon alimentation variée et mes courtes séances de musculation journalières. Enfin je pense, c'est du moins ce que j'aime à croire.

Ce mercredi soir, allongé au centre de mon lit double, je lis à voix haute pour peaufiner mon élocution. Après une vingtaine de minutes à parler fort en exagérant la prononciation de chaque mot, je m'effondre à plat ventre et lance sur mon téléphone une petite vidéo de backrooms. Il s'agit là de courtes séquences dans lesquelles un individu tenant une caméra nous fait part de sa progression dans des espaces liminaux. Un dédale de couloirs segmentés aléatoirement à l'architecture déroutante par son gigantisme, qui semble tendre vers l'infini. Les désagréables sensations de connaître les lieux, ou celle d'être observé par quelque chose ou quelqu'un sont fréquentes, mais cela va avec l'expérience.

Sensible à cette esthétique, en visionnant ce genre de contenu, j'ai l'impression de m'endormir et de rêver plus facilement.

Bientôt vingt-trois heures, je coupe la vidéo et pose le téléphone sur ma table de chevet. L'écran s'éteint, je ferme les yeux.

Je me réveille. Sans savoir pourquoi. Je n'ai pourtant pas cauchemardé, je n'ai pas soif et pas non plus envie d'aller aux toilettes. Je regarde l'heure : 02:36.
Je me repositionne et attends que Morphée me récupère.

J'entends un bruit inconnu. Un grattement.
Sans doute un connard de chat dans la rue, me dis-je. Je souffle du nez, toujours les yeux fermés, en me rappelant que je n'aime pas ces animaux.

Un jour l'un d'eux m'a esquinté les jambes jusqu'au sang quand j'étais enfant.
Pour sa défense, je venais de lui envoyer une charge de graviers.
Il a vengé tous ses confrères que j'ai coursés en criant.

Nouveau bruit. Cette fois ça a tapé. Peut-être une latte du parquet, le bois ça travaille.
Encore un. Assez sec. Suivi d'un grincement lent, à peine audible. Cette fois j'ouvre les yeux.

Je suis prévoyant et j'ai anticipé l'éventuelle visite d'un cambrioleur, bien que mon appartement soit situé au troisième étage, le plus haut de ce petit immeuble.

Mon rythme cardiaque s'accélère brutalement quand j'entends un nouveau bruit inhabituel, mais qui semble provenir d'une pièce voisine, un objet qui tombe au sol, à l'intérieur de chez moi.
« Ma parole, cet enfoiré ne sait même pas faire son boulot correctement », me dis-je à moi-même en attrapant le coffret sous mon lit.
J'en extrais un gomme-cogne chargé prêt à l'emploi.

Le plan, c'est de rester à poil, je paraîtrais dangereux et fou en cas de confrontation.

Je vis dans un T3 ; donc d'abord une pièce principale qui sert de séjour, une cuisine séparée, ma chambre, la salle de bains et enfin une autre pièce aménagée en bureau/dressing.
C'est de cette dernière que me sont parvenus les sons singuliers.

Sans peur, je quitte le plus discrètement possible ma chambre en direction de la source du bruit, décidé à ne pas me laisser dépouiller.
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
Voilà, je poste les prochains chapitres si vous appréciez
:shy:
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
Mais euh personne a lu mon histoire
:decu:
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
Mais c'est pas furry c'est sur une créature surnaturelle
:happy2:


Mon avatar est un indice
:shy:
OTP Evelynn fuck la méta
il y a un mois
Je lirais plus tard je fav
:jesus_sourire:
il y a un mois
@fixex_ Quand est la sweet mon bon khey ?
:lapindanse:
il y a un mois
@fixex_ ? Tu dois prendre soin de ton lecteur
:Renee_tasse:
:lapindanse:
il y a un mois
Blizzara
Blizzara
1 mois
@fixex_ Quand est la sweet mon bon khey ?
Oh pardon je passe jamais ici
:angel:


Merci d'avoir lu, j'ai une suite mais visiblement si je n'écris pas d'histoire scatophile hardcore personne ne lit
:poop:
OTP Evelynn fuck la méta
il y a 6 jours
Oh pardon je passe jamais ici
:angel:


Merci d'avoir lu, j'ai une suite mais visiblement si je n'écris pas d'histoire scatophile hardcore personne ne lit
:poop:
Ayaaaaaa t'auras pas besoin de ça je t'assure
:zahi:
:lapindanse:
il y a 6 jours