C’est presque devenu un rituel.
À la sortie du métro, il y a toujours les . en survêt, vagabondant, à mater toutes les meufs qui passent, à tenter d’oublier leur frustration en se regroupant.
C’est assez calculé, je laisse ma meuf marcher un peu devant, puis une fois au niveau des . je cours vers elle en insistant bien fort avec l’accent racaille :
« Wesh mademoiselle ! t’as pas un snap ? »
Elle entre dans le jeu direct. Elle rit, se recoiffe, minaude.
« Ouaaah t’es trop fraîche, wallah t’es bonne… »
Et coup fatal, je la prends dans mes bras, je l’embrasse.
Leurs faces se décomposent. Leurs regards se transforment instantanément.
Moi ? Je souris et je les regarde du coin de l’œil.
Eux ? Ils retournent à leur vie de solitude et de frustration.
Le contraste est trop violent ça me régale