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Déjà admettre que rien n'a de sens c'est admettre une chose et donc donner un sens. Comment justifier le chaos, l'absence de raison, le caractère arbitraire de la morale si ce n'est par une croyance ? Comment nier un désir, un besoin ou une existence sans postulat ? Maintenant qu'on en a éliminé une bonne part des pseudo-nihilistes on passe à l'argument suivant.
:cafe:


Admettons qu'une personne soit totalement apathique et qu'elle ne cherche pas à nier ses désirs, ni ses besoins, ni son existence, elle ne nie pas, elle ne croit pas, elle ne pense pas exister et elle ne pense pas ne pas exister : elle ne pense rien. C'est dur à concevoir subjectivement, mais imaginons, une telle personne ne pourrait absolument pas se décrire comme nihiliste déjà ensuite elle ne pourrait pas vivre bien longtemps ou alors elle ne serait que nihiliste pendant certains moments. Mais comment mettre des mots sur le vide, l'ineffable, comment une telle personne pourrait raconter ses épisodes de nihilisme ? En conséquence de ça, comment nous qui ne sommes pas nihiliste pouvons connaitre ce concept qui est hermétique à tout, même à lui même puisque en étant contenu dans lui même il ne serait pas rien.
:risi_fou:


Expliquez moi je comprends pas l'existence de ce mot, pitié ça me turlupine
:spirale:
il y a 2 ans
Le but c'est pas d'affirmer que rien n'a de sens, mais simplement de ne pas croire dans le sens qu'on nous vend.

Le désir et le nihilisme peuvent rentrer en contradiction dans la mesure où le désir c'est nécessairement l'affirmation que certaines choses sont biens et d'autres mals

C'est pourquoi l'être humain est condamné à ne jamais embrasser pleinement le nihilisme, puisqu'il rentre en contradiction avec sa nature d'être vivant
il y a 2 ans
Je pense que c'est juste un mot imparfait qui tente d'approximer "quelque chose" qui m'échappera toujours, car même si je "l'expérimente" définitivement je ne pourrais pas le comprendre sans postulat et même en "l'expérimentant partiellement" je ne pourrais pas le comprendre après en tant que ce que je suis puisque ça supposerait que j'eusse été, que j'eusse perçu ou expérimenté une chose en dehors d'elle
il y a 2 ans
Le but c'est pas d'affirmer que rien n'a de sens, mais simplement de ne pas croire dans le sens qu'on nous vend.

Le désir et le nihilisme peuvent rentrer en contradiction dans la mesure où le désir c'est nécessairement l'affirmation que certaines choses sont biens et d'autres mals

C'est pourquoi l'être humain est condamné à ne jamais embrasser pleinement le nihilisme, puisqu'il rentre en contradiction avec sa nature d'être vivant
Pas trop compris sauf la dernière phrase avec laquelle je suis d'accord je ne peux pas être nihiliste
il y a 2 ans
Il est tout à fait possible d'être nihiliste tout en reconnaissant dans le même temps un principe au-delà du monde qui se fait sur le mode de la transcendance, c'est le cas du statut de la Volonté chez Schopenhauer
:PIPIconstruct:


L'expérience du corps propre et incarné me permet très bien de faire l'expérience d'une pulsion aveugle qui existe au moins en moi, et par extension à toutes les choses du monde ; mais cela n'enlève pas la violence du monde qui reste dépourvu de sens
:PIPIconstruct:


Enfin, mes travaux les plus récents portent sur le dépassement du nihilisme en reconnaissant le caractère immanent de l'être et son univocité afin d'y liquider toute forme de transcendance qui pose un par-delà le monde
:PIPIconstruct:
il y a 2 ans
Pas trop compris sauf la dernière phrase avec laquelle je suis d'accord je ne peux pas être nihiliste
Le nihilisme c'est considérer que rien n'a de valeur.

Or le désir, c'est considérer que certaines choses ont de la valeur.

L'être humain désir par nature. Je pense que c'est même une propriété indissociable de la conscience.

Donc même si par une succession de raisonnements logiquex tu arrives à la conclusion que rien n'a de valeur, tu ne pourras pas "éprouver" cette réalité puisque ça entre en contradiction avec ta nature.
il y a 2 ans
Il est tout à fait possible d'être nihiliste tout en reconnaissant dans le même temps un principe au-delà du monde qui se fait sur le mode de la transcendance, c'est le cas du statut de la Volonté chez Schopenhauer
:PIPIconstruct:


L'expérience du corps propre et incarné me permet très bien de faire l'expérience d'une pulsion aveugle qui existe au moins en moi, et par extension à toutes les choses du monde ; mais cela n'enlève pas la violence du monde qui reste dépourvu de sens
:PIPIconstruct:


Enfin, mes travaux les plus récents portent sur le dépassement du nihilisme en reconnaissant le caractère immanent de l'être et son univocité afin d'y liquider toute forme de transcendance qui pose un par-delà le monde
:PIPIconstruct:
Ca dépend, d'autres questions ?

+
Plus jamais je n'utiliserais ce mot maudit dont les paradoxes échappent à mon humanité

il y a 2 ans
Le nihilisme c'est considérer que rien n'a de valeur.

Or le désir, c'est considérer que certaines choses ont de la valeur.

L'être humain désir par nature. Je pense que c'est même une propriété indissociable de la conscience.

Donc même si par une succession de raisonnements logiquex tu arrives à la conclusion que rien n'a de valeur, tu ne pourras pas "éprouver" cette réalité puisque ça entre en contradiction avec ta nature.
Le désir ne reconnaît pas nécessairement que son objet a de la valeur en soi mais simplement pour lui : Alcibiade reconnaît volontiers qu'il est amoureux de Socrate mais cela ne l'empêche pas de le détester dans le même temps précisément car il est moche, gros et chiant
:PIPIconstruct:
il y a 2 ans
Sombre est le destin
il y a 2 ans
En fait le nihilisme c'est le Dieu de la théorie du Tsimtsoum, et nous sommes le vide
:ouch:

Bordel il faut transcender son esprit vers le nihilisme pour se rapprocher du divin
:ouch:
il y a 2 ans
Le nihilisme c'est considérer que rien n'a de valeur.

Or le désir, c'est considérer que certaines choses ont de la valeur.

L'être humain désir par nature. Je pense que c'est même une propriété indissociable de la conscience.

Donc même si par une succession de raisonnements logiquex tu arrives à la conclusion que rien n'a de valeur, tu ne pourras pas "éprouver" cette réalité puisque ça entre en contradiction avec ta nature.
Le désir ne reconnaît pas nécessairement que son objet a de la valeur en soi mais simplement pour lui : Alcibiade reconnaît volontier qu'il est amoureux de Socrate mais cela n'empêche pas le détester dans le même temps précisément car il est moche, gros et chiant
:PIPIconstruct:
il y a 2 ans
Déjà admettre que rien n'a de sens c'est admettre une chose et donc donner un sens. Comment justifier le chaos, l'absence de raison, le caractère arbitraire de la morale si ce n'est par une croyance ? Comment nier un désir, un besoin ou une existence sans postulat ? Maintenant qu'on en a éliminé une bonne part des pseudo-nihilistes on passe à l'argument suivant.
:cafe:


Admettons qu'une personne soit totalement apathique et qu'elle ne cherche pas à nier ses désirs, ni ses besoins, ni son existence, elle ne nie pas, elle ne croit pas, elle ne pense pas exister et elle ne pense pas ne pas exister : elle ne pense rien. C'est dur à concevoir subjectivement, mais imaginons, une telle personne ne pourrait absolument pas se décrire comme nihiliste déjà ensuite elle ne pourrait pas vivre bien longtemps ou alors elle ne serait que nihiliste pendant certains moments. Mais comment mettre des mots sur le vide, l'ineffable, comment une telle personne pourrait raconter ses épisodes de nihilisme ? En conséquence de ça, comment nous qui ne sommes pas nihiliste pouvons connaitre ce concept qui est hermétique à tout, même à lui même puisque en étant contenu dans lui même il ne serait pas rien.
:risi_fou:


Expliquez moi je comprends pas l'existence de ce mot, pitié ça me turlupine
:spirale:
Ça a un sens de ce lever pour souffrir ? Ça a un sens de déblatérer dans des borborygmes inexistant hors sphère privé afin de donner des informations sur une choses qui n’a de sens que ce que tu lui donnes? C’est assez profond comme pensée, mais très manichéen oui
:hap:
puisque en sommes, tout à un sens, et n’en a pas
:Risitas_pensif:
il y a 2 ans
Le désir ne reconnaît pas nécessairement que son objet a de la valeur en soi mais simplement pour lui : Alcibiade reconnaît volontiers qu'il est amoureux de Socrate mais cela ne l'empêche pas de le détester dans le même temps précisément car il est moche, gros et chiant
:PIPIconstruct:
Je suis pas d'accord avec ça.

Le désir comme toutes les sensations mentales portent en lui une représentation du monde, une idée.

Cette idée c'est celle de la valeur en soi de l'objet désiré.

Un nihiliste alterne entre cette idée et une idée parallèle qui entre en contradiction avec la première : celle de l'absence de valeur de cette objet convoité.

C'est donc un bipolaire, un peu comme une féministe qui aime se prendre des fessées

Je le sais car j'ai rejeté le nihilisme pour cette raison
il y a 2 ans
Je suis pas d'accord avec ça.

Le désir comme toutes les sensations mentales portent en lui une représentation du monde, une idée.

Cette idée c'est celle de la valeur en soi de l'objet désiré.

Un nihiliste alterne entre cette idée et une idée parallèle qui entre en contradiction avec la première : celle de l'absence de valeur de cette objet convoité.

C'est donc un bipolaire, un peu comme une féministe qui aime se prendre des fessées

Je le sais car j'ai rejeté le nihilisme pour cette raison
J'utilise le terme "en soi" pour parler d'une valeur qui serait propre à l'objet indépendamment de la perception d'un sujet existant pour lui
:PIPIconstruct:
il y a 2 ans
J'utilise le terme "en soi" pour parler d'une valeur qui serait propre à l'objet indépendamment de la perception d'un sujet existant pour lui
:PIPIconstruct:
Oui j'ai compris, ça ne change rien à ce que je viens de dire : Le désir porte l'idée de la valeur "en soi" de l'objet désiré.

De toutes les façons l'univers entier est relatif à moi. Donc parler de valeur relativement 'à moi" et pas "en soi" ça n'a aucun sens.

Si l'objet a de la valeur relativement à moi, puisque tout est relatif à moi, c'est comme si l'objet a une valeur en soi.

Jsp si c'est clair mais j'essaie de décrire le mode de perception
il y a 2 ans
Oui j'ai compris, ça ne change rien à ce que je viens de dire : Le désir porte l'idée de la valeur "en soi" de l'objet désiré.

De toutes les façons l'univers entier est relatif à moi. Donc parler de valeur relativement 'à moi" et pas "en soi" ça n'a aucun sens.

Si l'objet a de la valeur relativement à moi, puisque tout est relatif à moi, c'est comme si l'objet a une valeur en soi.

Jsp si c'est clair mais j'essaie de décrire le mode de perception
Non c'est très clair khey, tu fais une phénoménologie du désir et pour toi il y'a corrélation immédiate entre l'objet de tes sens et l'objet en soi
:PIPIconstruct:


Néanmoins si tout est relatif à toi c'est là qu'on peut très clairement tomber dans le nihilisme enfaite, tu ne reconnais aucun principe au monde, aucune cause première ou ordre ; ta position est celle d'un pur solipsisme qui est propice au nihilisme
:PIPIconstruct:
il y a 2 ans
"en vain"

"à quoi bon?"

voilà le nihilisme, c'est pas si compliqué pourtant
:ahi:
:Blazacad:
il y a 2 ans
Non c'est très clair khey, tu fais une phénoménologie du désir et pour toi il y'a corrélation immédiate entre l'objet de tes sens et l'objet en soi
:PIPIconstruct:


Néanmoins si tout est relatif à toi c'est là qu'on peut très clairement tomber dans le nihilisme enfaite, tu ne reconnais aucun principe au monde, aucune cause première ou ordre ; ta position est celle d'un pur solipsisme qui est propice au nihilisme
:PIPIconstruct:
Non je dis que je prisonnier d'un mode de fonctionnement irrationnel (en gros mes pulsions instinctives), qui donne de la valeur aux choses, et qui perçoit le monde à travers ces valeurs.

Un mode de fonctionnement alternatif, celui de la raison, t'amène à des conclusions différentes : rien n'a de valeur, malgré ce que me disent mes pulsions.

Mais comme ces 2 modes sont irréconciliables, donc il y a un conflit.

Pour le dire de manière caricaturale : ton coeur te dit une chose, ta raison te dit l'inverse. Les 2 ont raison selon leur mode de fonctionnement, et les 2 ont torts.

D'où la contradiction intrinsèque du nihiliste, qui recherche la raison mais qui est prisonnier de ses pulsions.
il y a 2 ans
On peut dire que la plus par des rheys du forum sont les philosophes des temps modernes
il y a 2 ans