Au début, j'étais avec mon groupe d'étudiants. On s'amusait, on avait des conversations fiévreuses, on parlait de voyage, de drogues, de philosophie, on jetais nos idées c'était sympa
Maintenant, ils ne sortent plus que dans le bar à bobos. Quelle angoisse. Il n'y a que des profs et des bourgeois plein de suffisance. C'est clairement pas mon monde, je me sens mal à l'aise
Ok j'aime la philo, la littérature, l'art et tout ce que tu veux, mais c'est spontané chez moi. J'ai pas un rôle social basé autour de ça
Et en fait, je me fais chier. Je passe 6 mois dans l'année à vivre dehors, j'ai rien à voir avec tous ces gens. J'ai de meilleures conversations ici sur le forum, ou sur la route avec des teufeurs, des routards, des clochards
Mais les vieux profs, je peux pas. C'est physique. Tout leur jeu social, la hauteur qu'ils se donnent, ça me flanque la nausée
Le plus rigolo c'est qu'ils n'existent pas en dehors de leur monde scolaire ou ideologisé
T'as des vieux profs de français qui viennent te parler, on les dirait sortis d'une manif de la CGT, et ils ont cette espèce de verve forcée, on entend qu'ils étudient leurs tournures, que ce n'est pas naturel. Ils ont même l'accent de la satisfaction de soi. Pouah
Le plus rigolo c'est qu'ils n'existent pas en dehors de leur monde scolaire ou ideologisé
Mais oui. Mais en même temps, c'est toute leur vie. Ils ne se sont construits qu'autour de leur petite sphère culturelle. T'entends des mecs dire '' ils sont à la fac sans avoir lu Paul Valéry. Ça leur semble superficiel mais moi ça me semble lacunaire ''
Pourtant ça joue aux échecs, ça joue des instruments, ça parle sujets culturels ou politique. Tout ce que j'aime. C'était mon rêve, plus jeune. Mais maintenant que je suis devant cette société de profs, je me sens vraiment très mal à l'aise
Ils parlent en te regardant comme stéphane edouard
Les meufs fabriquées en khâgne qui te récite de vieux cours en affectant la profondeur. Putain, c'est ça ! J'ai l'impression d'être dans une prépa de tout âge qui se décontracte au bar ! Cette espèce d'ambiance bourgeoise à l'intelligence bien calculée
Ils parlent en te regardant comme stéphane edouard
Non, ce n'est pas aussi grossier. C'est plutôt une sorte d'atmosphère générale qui se dégage. T'as l'impression d'être avec Solange te Parle et ses amis du faubourg. Ce genre d'ambiance où quelq'un fait une blague pas drôle sur un texte de Baudelaire et où tout le monde rigole pour montrer qu'il a compris
La licence c'était top. Je m'eclatais avec des gens très intelligents. En Master, l'ambiance change. Et après, c'est pire. Même ceux qui ne deviennent pas prof côtoient des profs
Pas spécialement. Je ressemble plutôt à Kerouac
Les meufs fabriquées en khâgne qui te récite de vieux cours en affectant la profondeur. Putain, c'est ça ! J'ai l'impression d'être dans une prépa de tout âge qui se décontracte au bar ! Cette espèce d'ambiance bourgeoise à l'intelligence bien calculée
en s2s c stylé chakal :sticker_lacost_tn:
ancien facho, mais toujours un peu quand même
Je me rends compte que je suis un clochard, moi. Un vagabond. Vraiment pas un bourgeois. Un clochard qui parle de littérature, comme on parlerait de foot ou de femmes. Ces bourgeois me font tellement chier
Et Boréal à raison. Il n'y a rien en dehors de leur microcosme culturel, dans la vie de ces gens. La société s'effondre, ils se mettent en boule et tremblent. L'idée même de se salir, de pioncer dehors, ça ne leur viendrait pas.
J'ai rencontré un khey d'ici, on a passé la journée à parler d'art, mais c'était tout naturel. Et ensuite, il est allé dormir sur le toit du Liddl, vraiment un gars fou, qui vit avant de penser, et ça change tout
De toute façon, je vais de moins en moins revenir dans cette ville.
Mon rêve est de trouver une femme d'esprit et de voyager partout en ramassant des fruits pour se faire de l'argent
Nous aurions un petit habitat alternatif en Ariège où venir se ressourcer
Prix d'une maison de bouseux : 120.000e
Prix d'un habitat : 12.000e
10 ans d'épargne contre 1 an
J'aimerais leur mettre des balayettes et les rosser au sol ces bobos.
Et là leur demander "Alors, le cérébral, tu fais quoi de ton cerveau là?"
Je déteste peu de choses autant que les arrogants péteux, c'est une bêtise qui m'est plus insupportable que les autres parce qu'elle a la particularité de se cacher sous les traits de l'intelligence.
C'est pas compliqué, la vanité, le pédantisme, c'est jamais plus que de la bêtise qui se méprend sur elle-même.
De toute façon, je vais de moins en moins revenir dans cette ville.
Mon rêve est de trouver une femme d'esprit et de voyager partout en ramassant des fruits pour se faire de l'argent
Nous aurions un petit habitat alternatif en Ariège où venir se ressourcer
Tu ne t'en rends pas compte mais toi aussi tu rentres à fond dans les clichés, juste d'une manière différente
Il est évident que tu viens d'un milieu aisé où la question de l'argent ne s'est jamais beaucoup posée, car si tu avais été élevé dans une famille de prolos ouvriers tu ne nous parlerais pas de littérature, d'art et d'habitats alternatifs
en soit je ne crache pas sur la vie que tu veux mener, force à toi chef mais garde en tête qu'on est toujours le con de quelqu'un
Au début, j'étais avec mon groupe d'étudiants. On s'amusait, on avait des conversations fiévreuses, on parlait de voyage, de drogues, de philosophie, on jetais nos idées c'était sympa
Maintenant, ils ne sortent plus que dans le bar à bobos. Quelle angoisse. Il n'y a que des profs et des bourgeois plein de suffisance. C'est clairement pas mon monde, je me sens mal à l'aise
Ok j'aime la philo, la littérature, l'art et tout ce que tu veux, mais c'est spontané chez moi. J'ai pas un rôle social basé autour de ça
Et en fait, je me fais chier. Je passe 6 mois dans l'année à vivre dehors, j'ai rien à voir avec tous ces gens. J'ai de meilleures conversations ici sur le forum, ou sur la route avec des teufeurs, des routards, des clochards
Mais les vieux profs, je peux pas. C'est physique. Tout leur jeu social, la hauteur qu'ils se donnent, ça me flanque la nausée
Tu ne t'en rends pas compte mais toi aussi tu rentres à fond dans les clichés, juste d'une manière différente
Il est évident que tu viens d'un milieu aisé où la question de l'argent ne s'est jamais beaucoup posée, car si tu avais été élevé dans une famille de prolos ouvriers tu ne nous parlerais pas de littérature, d'art et d'habitats alternatifs
en soit je ne crache pas sur la vie que tu veux mener, force à toi chef mais garde en tête qu'on est toujours le con de quelqu'un
