[SONDAGE] Le meilleur chef militaire soviétique de la Seconde Guerre mondiale.

Pour passer à Constantin Rokossovski, au début des années 1930, Rokossovski était commandant de division (Joukov était commandant de brigade et son subordonné). Mais en 1937, probablement parce qu'il était à moitié polonais, Rokossovski fut arrêté lors de la Grande Purge et accusé d'être non seulement un saboteur mais aussi un espion au service de la Pologne et du Japon à la fois. Dans les prisons du NKVD (Police secrète soviétique), bien qu'il ait été gravement torturé, il n'a jamais signé de faux aveux ni dénoncé ses collègues.

Lorsqu'il fut finalement libéré 3 ans plus tard, en 1940, il n'avait plus d'ongles, plusieurs côtes cassées et plusieurs dents cassés.. Si cette tragédie était arrivée à un homme ordinaire, il se serait probablement effondré psychologiquement. Mais pas Rokossovski. Il reçut bientôt le commandement d'un corps de cavalerie et devint une étoile montante de l'Armée rouge.

En 1941, lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique, il commanda la 16e armée défendant Moscou contre le coup principal du groupe d'armées Centre. Subissant de plein fouet l’assaut allemand, ils réussirent à réduire la blitzkrieg allemande à un rythme sanglant puis à un arrêt complet à la périphérie de la capitale russe.

En 1942, Rokossovski commanda le Front du Don (équivalent du groupe d'armées allemand) lors de la bataille de Stalingrad lorsque la 6e armée allemande fut encerclée par 3 Fronts soviétiques dont celui commandé par Rokossovski. La 6ème Armée fut coupée en deux puis méthodiquement dépassée. Rokossovsky lui-même accepta la capitulation définitive de Paulus.

En 1943, Rokossovski commandait le front central sur l'épaule nord du saillant de Koursk. En 5 jours, il a réussit à bloquer l'assaut de la pince nord allemande, ayant pour centre de gravité la 9ème Armée dirigée par Walter Model, considérée comme l'un des meilleurs généraux allemands, souvent mis en deuxième position derrière Manstein, même si Model était plus un défenseur qu'un attaquant.

En juin 1944, Rokossovski organisa l'opération Bagration qui aboutit à la libération de Minsk et à l'anéantissement total du groupe d'armées allemand Centre en Biélorussie. Son 1er front biélorusse a utilisé une combinaison inhabituelle d'un corps mécanisé et d'un corps de cavalerie pour lancer une attaque surprise à travers les marécages et les forêts, encerclant et détruisant la 9e armée allemande aux environs de Bobruisk notamment.

Cependant, quelques mois plus tard, en novembre 1944, Rokossovsky fut transféré au 2e front biélorusse avançant en Prusse orientale au lieu de se diriger vers Berlin. Joukov devait le remplacer. « Pourquoi cette honte ? » a demandé Rokossovski. « Pourquoi suis-je déplacé de l’axe principal vers un axe secondaire ? »
La raison la plus probable est sans doute que Staline ne voulait pas d'un mec à moitié polonais pour prendre Berlin, sachant que Rokossovski était moitié russe moitié polonais ce qui faisait qu'il n'a jamais vraiment acquis une confiance totale par les russe de même qu'il n'a jamais acquis une confiance totale de la part des polonais dans le cadre du nouveau gouvernement polonais mis en place par Staline.



Donc bon, il n'a pas joué un rôle de premier lieu dans la prise de Berlin mais il a quand même joué un rôle de protection au flanc nord.

Il me semble d'ailleurs que suite à sa libération après les purges il se baladait sans cesse avec un flingue pour pouvoir se tirer une balle plutôt que de revivre ça

Effectivement.

Son petit fils a d'ailleurs déclaré :
" Il n'en a jamais parlé, même avec les personnes les plus proches"

" Une seule fois, quand ma mère, de nombreuses années après la guerre, lui a demandé pourquoi il portait toujours un pistolet sur lui, il a dit : s'ils reviennent me chercher, je ne me rendrai pas vivant. "


Source : https://rg.ru/2005/01/21/rokossovskij.html

C'est chaud quand même, c'est Toukhatchevski qui a dégusté aussi, de toute façon il ne s'en est pas sorti lui