La fac en france vs la fac aux usa 
https://onche.org/topic/1[...]c-la-fac-en-france-vs-usa
En apparence, une simple fic humoristique, il n'y aurait pas grand-chose de plus. Mais en réalité, cette fic parle de beaucoup de choses importantes, et elle en parle d'une façon atypique. Permettez-moi vous fournir mon analyse.
Mais avant tout, il nous faut répondre à une question préliminaire.
Musique du topic :
Puisque je vais profondément analyser cette fic, beaucoup se demanderont si ce que je dis est pertinent finalement. Si, après tout, je ne suis qu'un taré qui se fait des films dans sa tête et interprète les choses n'importe comment.
Sachez que pour moi, l'analyse d'une oeuvre c'est une sorte d'équilibre. D'une part, il faut équilibrer l'intention objective de l'auteur et, d'autre part, les interprétations qui échappent à l'intention immédiate de l'auteur, mais qui sont pertinentes, car elles gravitent autour du centre.
Puisque c'est en vogue en ce moment, prenons la Kheyoulogie. L'expression "khey" est le centre, qui se démultiplie ensuite en plusieurs variantes : "clé" "crayon" "quai" et j'en passe. Toutes ces variantes proposent une nouvelle interprétation du mot "khey", mais ça tourne quand même au tout du centre. Le mot "frite" ne peut pas être une variante de "khey", car ça ne lui ressemble en rien, ni à l'écrit ni à l'oral.
C'est quelque chose de similaire pour l'interprétation d'une oeuvre : il faut que ça tourne autour du centre, mais en variant quand même. Par exemple la variante "cailloux" elle est assez éloignée du mot original "khey", mais on la considère quand même comme valide.
Ce préambule était nécessaire pour éviter toutes les questions de ce genre. Mes interprétations tourneront toujours autour du centre que l'auteur a voulu. Logiquement donc, il faut commencer par définir ce centre.
Il y a deux pôles qui constituent le centre de la fic. Ce sont :
La critique de la France et l'idéalisation des USA
La question de devenir un Homme
C'est assez évident, c'est même le titre de la fic.
La France est présentée comme sombre, il pleut, c'est moche, détruit, ravagé même, on est dans la misère. Les gens sont présentés comme désagréables, chiants, arrogants, condescendants, même dangereux, et l'avenir est morne, inintéressant.
Les USA c'est le paradis sur terre, avec des endroits magnifiques, des gens magnifiques et un brillant avenir.
Il y a ici une critique sous-jacente, mais qui est de très grande importance : c'est la critique du communisme. La France, vous le savez, c'est un pays qui redistribue beaucoup, et dont la mentalité est très socialiste. Concernant les études plus particulièrement, la fac est "gratuite" (les frais d'inscription sont très très bas), tandis qu'aux USA, il faut payer des grosses sommes, et le plus souvent prendre des "student loans" - des prêts étudiants.
La fic vante clairement le système états-unien. Contracter un prêt étudiant, c'est mieux puisque ça nous donne accès à un meilleur service, à une meilleure vie, et ce prêt peut être remboursé par la suite, ce n'est pas un véritable souci - en tout cas pour un ingénieur.
C'est un peu moins évident, mais ça reste quand même assez clair. Célestin se pose très tôt la question de "Devenir un Homme", en se souvenant des derniers mots de son père (ces mots viennent du poème anglais "If").
Et quand Célestin se suicide, il dit ne jamais être devenu un homme, soulignant un échec extrême et définitif.
En revanche, le Célestin des USA ne souligne pas sa réussite d'être "devenu un Homme". En vérité, il ne se pose même pas la question, lui. On verra très vite pourquoi.
Maintenant que nous avons le centre en tête, nous pouvons aller un peu plus en profondeur.
C'est une question très importante pour tout jeune homme qui se respecte. Comment je deviens un véritable adulte, un Homme avec le grand H ?
Cette fic nous fournit, je crois, une réponse très atypique, et pas très agréable à entendre.
D'abord, rappelons une chose : dans cette fic, il y a deux Célestins, mais ils sont en réalité la même personne. L'individu n'a pas changé, c'est le même. D'ailleurs on le voit : le Célestin de France a du caractère, il essaye des choses, il n'est pas passif. On voit bien que c'est la même personne, sous des circonstances différentes.
Mais pour l'un, la question de devenir un Homme traverse toute la fic, et se solde par un échec cuisant. Pour l'autre, la question est résolue en 3 lignes, dès le début. Le Célestin des USA dit littéralement :
"Ça y est, je suis devenu un homme"
Dès qu'il voit son université.
Mais qu'est-ce que ça veut dire? Gardons bien en tête le contexte de la phrase : Célestin dit être "devenu un homme" car il voit les beaux et nobles bâtiments où il va faire ses études.
Mais c'est quand même étrange d'affirmer ça aussi vite. Je veux dire, finalement, ce Célestin n'a rien fait. Oui, il a pris le risque d'aller aux USA, mais ce n'est pas pour ça qu'il le dit. Il le dit parce qu'il voit ces bâtiments impressionnants. Disons-le en creux : si Célestin n'avait pas vu ces bâtiments imposants, il n'aurait jamais dit "je suis devenu un homme".
Où est-ce que je veux en venir ? A une conclusion difficile à avaler : On ne devient pas un Homme par soi-même. Il faut que la société nous traite comme des hommes, qu'elle nous respecte, et ça commence par des choses comme l'architecture, la beauté et le soin de nos lieux de vie.
Si la société qui t'entoure ne te respecte pas et te traite comme de la merde, tu ne seras jamais un homme. Et ça ne dépend pas de ta personne, ça ne dépend pas de qui tu es. Souvenez-vous : les deux Célestins sont pareil, le même individu.
Certes, l'un a pris la décision d'aller aux USA, mais est-ce que ça le rend vraiment meilleur ? A aucun moment la fic nous indique que l'un serait fondamentalement meilleur que l'autre. Le Célestin de France aurait commis une erreur de jugement. Il n'est jamais dit qu'il soit resté en France par lâcheté, mais plutôt parce qu'il croyait que le système états-unien ne vaudrait pas le coup :
"Bon.. la vie passe, coule, et il se passe rien.. C'était peut-être une erreur de rester en France ? "C'est gratuit alors que les USA c'est 100k par an, ayaaa el famoso american dream" qu'ils disaient.. pourquoi j'ai écouté ce forum de merde... ah oui, j'ai pas d'amis."
Nous voyons bien que c'était une erreur de jugement, non pas de la lâcheté. D'ailleurs, le Célestin de France est montré comme quelqu'un qui essaye des choses, qui n'est pas passif, qui se bat pour essayer d'arriver quelque part.
La conclusion que je propose, "On ne devient pas un Homme par soi-même", est très atypique de nos jours. Vous entendrez plutôt des gens vous dire qu'il faut vous bouger le cul, que c'est de votre faute, que vous n'en faites pas assez, etc. Mais vous entendrez rarement des gens dire : "l'architecture de ces lieux est immonde. Comment tu veux te sentir un homme si t'as l'impression d'être resté au lycée?".
Il y a cependant des solutions que nous pouvons entreprendre, mais j'en parlerai plus tard. En tout cas, la fic est brutale sur cette conclusion : "tu ne peux pas devenir un homme si ton environnement ne le permet pas, peu importe combien tu essayes".
Je vais le dire clairement: en réalité, "la France contre les USA" c'est une façade. La fic devrait plutôt s'appeler : "Ce qui ne va pas en France VS la façon dont les choses devraient être"
Si l'auteur tente de nous vendre les USA, il n'est pas dupe, il sait qu'il y a beaucoup d'idéalisation et que dans la majorité des cas ça ne se passe pas comme ça. Les USA, c'est l'utopie qui permet de mieux mettre en lumière ce qui ne va pas en France, et de proposer des solutions. Le véritable centre de la fic, c'est la France.
D'ailleurs, le Célestin des USA n'est pas très intéressant. Il ne fait pratiquement rien, il suit le courant, les choses lui arrivent sans qu'il ne fasse aucun effort. Le Célestin de France est beaucoup plus intéressant, il est tout le temps en train de faire des choses, il fait face à des difficultés, bref, c'est le véritable protagoniste.
Et pourtant... ce n'est pas lui qui a le dernier mot.
* * *
Maintenant, j'aimerais détailler "ce qui ne va pas en France" selon la fic (et selon moi)
Il y a deux "conclusions" correspondant aux deux pôles que j'ai cité. La conclusion qui correspond à la question de "devenir un homme" est :
"Papa... désolé... ton fils n'est pas devenu un homme. J'ai échoué. Je suis, et je resterai qu'un gosse, incapable de faire face à ce monde cruel."
Nous avons déjà répondu à cette question, donc passons à l'autre conclusion, celle qui correspond au Pôle "La France VS les USA" :
"Il n'y a rien que j'aime dans ce putain de monde. Rien pour moi. Personne m'aime. Je.. désolé maman.. Pourquoi tout est nul, tous les gens sont malades dans ce foutu pays. J'ai fait tout mon possible, personne ne pourra dire le contraire... "
C'est le passage le plus triste de la fic. C'est la solitude extrême d'une personne face à un monde devenu un asile à ciel ouvert. (et on ne parle même pas du covid...)
En apparence, une simple fic humoristique, il n'y aurait pas grand-chose de plus. Mais en réalité, cette fic parle de beaucoup de choses importantes, et elle en parle d'une façon atypique. Permettez-moi vous fournir mon analyse.
Mais avant tout, il nous faut répondre à une question préliminaire.
Musique du topic :
Préambule : L'intention de l'auteur est-elle importante ?
Puisque je vais profondément analyser cette fic, beaucoup se demanderont si ce que je dis est pertinent finalement. Si, après tout, je ne suis qu'un taré qui se fait des films dans sa tête et interprète les choses n'importe comment.
Sachez que pour moi, l'analyse d'une oeuvre c'est une sorte d'équilibre. D'une part, il faut équilibrer l'intention objective de l'auteur et, d'autre part, les interprétations qui échappent à l'intention immédiate de l'auteur, mais qui sont pertinentes, car elles gravitent autour du centre.
Puisque c'est en vogue en ce moment, prenons la Kheyoulogie. L'expression "khey" est le centre, qui se démultiplie ensuite en plusieurs variantes : "clé" "crayon" "quai" et j'en passe. Toutes ces variantes proposent une nouvelle interprétation du mot "khey", mais ça tourne quand même au tout du centre. Le mot "frite" ne peut pas être une variante de "khey", car ça ne lui ressemble en rien, ni à l'écrit ni à l'oral.
C'est quelque chose de similaire pour l'interprétation d'une oeuvre : il faut que ça tourne autour du centre, mais en variant quand même. Par exemple la variante "cailloux" elle est assez éloignée du mot original "khey", mais on la considère quand même comme valide.
Ce préambule était nécessaire pour éviter toutes les questions de ce genre. Mes interprétations tourneront toujours autour du centre que l'auteur a voulu. Logiquement donc, il faut commencer par définir ce centre.
Partie 1 : Le centre de la fic en deux pôles
Il y a deux pôles qui constituent le centre de la fic. Ce sont :
Pôle 1 : La critique de la France et l'idéalisation des USA
C'est assez évident, c'est même le titre de la fic.
La France est présentée comme sombre, il pleut, c'est moche, détruit, ravagé même, on est dans la misère. Les gens sont présentés comme désagréables, chiants, arrogants, condescendants, même dangereux, et l'avenir est morne, inintéressant.
Les USA c'est le paradis sur terre, avec des endroits magnifiques, des gens magnifiques et un brillant avenir.
Il y a ici une critique sous-jacente, mais qui est de très grande importance : c'est la critique du communisme. La France, vous le savez, c'est un pays qui redistribue beaucoup, et dont la mentalité est très socialiste. Concernant les études plus particulièrement, la fac est "gratuite" (les frais d'inscription sont très très bas), tandis qu'aux USA, il faut payer des grosses sommes, et le plus souvent prendre des "student loans" - des prêts étudiants.
La fic vante clairement le système états-unien. Contracter un prêt étudiant, c'est mieux puisque ça nous donne accès à un meilleur service, à une meilleure vie, et ce prêt peut être remboursé par la suite, ce n'est pas un véritable souci - en tout cas pour un ingénieur.
Pôle 2 : Devenir un Homme
C'est un peu moins évident, mais ça reste quand même assez clair. Célestin se pose très tôt la question de "Devenir un Homme", en se souvenant des derniers mots de son père (ces mots viennent du poème anglais "If").
Et quand Célestin se suicide, il dit ne jamais être devenu un homme, soulignant un échec extrême et définitif.
En revanche, le Célestin des USA ne souligne pas sa réussite d'être "devenu un Homme". En vérité, il ne se pose même pas la question, lui. On verra très vite pourquoi.
Maintenant que nous avons le centre en tête, nous pouvons aller un peu plus en profondeur.
Partie 2 : Comment devient-on un Homme ?
C'est une question très importante pour tout jeune homme qui se respecte. Comment je deviens un véritable adulte, un Homme avec le grand H ?
Cette fic nous fournit, je crois, une réponse très atypique, et pas très agréable à entendre.
D'abord, rappelons une chose : dans cette fic, il y a deux Célestins, mais ils sont en réalité la même personne. L'individu n'a pas changé, c'est le même. D'ailleurs on le voit : le Célestin de France a du caractère, il essaye des choses, il n'est pas passif. On voit bien que c'est la même personne, sous des circonstances différentes.
Mais pour l'un, la question de devenir un Homme traverse toute la fic, et se solde par un échec cuisant. Pour l'autre, la question est résolue en 3 lignes, dès le début. Le Célestin des USA dit littéralement :
"Ça y est, je suis devenu un homme"
Dès qu'il voit son université.
Mais qu'est-ce que ça veut dire? Gardons bien en tête le contexte de la phrase : Célestin dit être "devenu un homme" car il voit les beaux et nobles bâtiments où il va faire ses études.
Mais c'est quand même étrange d'affirmer ça aussi vite. Je veux dire, finalement, ce Célestin n'a rien fait. Oui, il a pris le risque d'aller aux USA, mais ce n'est pas pour ça qu'il le dit. Il le dit parce qu'il voit ces bâtiments impressionnants. Disons-le en creux : si Célestin n'avait pas vu ces bâtiments imposants, il n'aurait jamais dit "je suis devenu un homme".
Où est-ce que je veux en venir ? A une conclusion difficile à avaler : On ne devient pas un Homme par soi-même. Il faut que la société nous traite comme des hommes, qu'elle nous respecte, et ça commence par des choses comme l'architecture, la beauté et le soin de nos lieux de vie.
Si la société qui t'entoure ne te respecte pas et te traite comme de la merde, tu ne seras jamais un homme. Et ça ne dépend pas de ta personne, ça ne dépend pas de qui tu es. Souvenez-vous : les deux Célestins sont pareil, le même individu.
Certes, l'un a pris la décision d'aller aux USA, mais est-ce que ça le rend vraiment meilleur ? A aucun moment la fic nous indique que l'un serait fondamentalement meilleur que l'autre. Le Célestin de France aurait commis une erreur de jugement. Il n'est jamais dit qu'il soit resté en France par lâcheté, mais plutôt parce qu'il croyait que le système états-unien ne vaudrait pas le coup :
"Bon.. la vie passe, coule, et il se passe rien.. C'était peut-être une erreur de rester en France ? "C'est gratuit alors que les USA c'est 100k par an, ayaaa el famoso american dream" qu'ils disaient.. pourquoi j'ai écouté ce forum de merde... ah oui, j'ai pas d'amis."
Nous voyons bien que c'était une erreur de jugement, non pas de la lâcheté. D'ailleurs, le Célestin de France est montré comme quelqu'un qui essaye des choses, qui n'est pas passif, qui se bat pour essayer d'arriver quelque part.
La conclusion que je propose, "On ne devient pas un Homme par soi-même", est très atypique de nos jours. Vous entendrez plutôt des gens vous dire qu'il faut vous bouger le cul, que c'est de votre faute, que vous n'en faites pas assez, etc. Mais vous entendrez rarement des gens dire : "l'architecture de ces lieux est immonde. Comment tu veux te sentir un homme si t'as l'impression d'être resté au lycée?".
Il y a cependant des solutions que nous pouvons entreprendre, mais j'en parlerai plus tard. En tout cas, la fic est brutale sur cette conclusion : "tu ne peux pas devenir un homme si ton environnement ne le permet pas, peu importe combien tu essayes".
Interlude : La France contre les USA... vraiment?
Je vais le dire clairement: en réalité, "la France contre les USA" c'est une façade. La fic devrait plutôt s'appeler : "Ce qui ne va pas en France VS la façon dont les choses devraient être"
Si l'auteur tente de nous vendre les USA, il n'est pas dupe, il sait qu'il y a beaucoup d'idéalisation et que dans la majorité des cas ça ne se passe pas comme ça. Les USA, c'est l'utopie qui permet de mieux mettre en lumière ce qui ne va pas en France, et de proposer des solutions. Le véritable centre de la fic, c'est la France.
D'ailleurs, le Célestin des USA n'est pas très intéressant. Il ne fait pratiquement rien, il suit le courant, les choses lui arrivent sans qu'il ne fasse aucun effort. Le Célestin de France est beaucoup plus intéressant, il est tout le temps en train de faire des choses, il fait face à des difficultés, bref, c'est le véritable protagoniste.
Et pourtant... ce n'est pas lui qui a le dernier mot.
* * *
Maintenant, j'aimerais détailler "ce qui ne va pas en France" selon la fic (et selon moi)
Partie 3 : Pourquoi tout est nul ?
Il y a deux "conclusions" correspondant aux deux pôles que j'ai cité. La conclusion qui correspond à la question de "devenir un homme" est :
"Papa... désolé... ton fils n'est pas devenu un homme. J'ai échoué. Je suis, et je resterai qu'un gosse, incapable de faire face à ce monde cruel."
Nous avons déjà répondu à cette question, donc passons à l'autre conclusion, celle qui correspond au Pôle "La France VS les USA" :
"Il n'y a rien que j'aime dans ce putain de monde. Rien pour moi. Personne m'aime. Je.. désolé maman.. Pourquoi tout est nul, tous les gens sont malades dans ce foutu pays. J'ai fait tout mon possible, personne ne pourra dire le contraire... "
C'est le passage le plus triste de la fic. C'est la solitude extrême d'une personne face à un monde devenu un asile à ciel ouvert. (et on ne parle même pas du covid...)
Au plaisir ~
Analysons la question : "pourquoi tout est nul?"
Et c'est vrai, pourquoi tout est nul en France ? Pourquoi on a des facs délabrées et taguées, des profs de merde, une architecture et des lieux de vie de merde, des salaires médiocres, un avenir médiocre ?
Certains vont dire que la France est moins riche que les USA, et c'est pour ça que c'est nul. Mais s'il vous plaît. Vous savez combien de RSA on distribue par mois ? 2 millions. On distribue 600€ par mois à 2 millions de personnes qui n'ont pas d'handicap et ne font... rien. C'est quoi ça, sinon une richesse stratosphérique ? 2 millions de personnes, c'est deux putain de millions.
La France est riche, ce n'est pas un problème de ressources ni de moyens. C'est un problème de mentalité, et la façon d'organiser les choses.
La mentalité générale du pays, c'est une mentalité marchande de prédateur, de se tirer vers le bas mutuellement, et de ne jamais établir aucun lien émotionnel (un prédateur est incapable d'en créer, de toute façon), ou le moins possible.
Ca commence par l'art : tout ce qui est en lien avec l'art "contemporain" le démontre, notamment l'architecture : on a renoncé à la beauté, considérant que ça ne sert à rien, que tout est fade, que nos vies sont fades et c'est comme ça. Nous ne sommes pas voués à être des Hommes, mais plutôt des agents économiques et techniques, des esclaves vivant une existence fade et morne.
C'est aussi la fermeté des gens, qui sont désagréables, chiants, horribles, fermés à toute connexion émotionnelle. Célestin de France essaye moultes fois d'établir ces liens, mais personne ne veut ; on va même le rejeter et le rabaisser, le détruire émotionnellement pour son propre profit.
On a adopté sur les relations humaines une mentalité exclusivement commerciale, horripilante. On considère que les relations humaines, c'est un échange, un objet de commerce. Le contact émotionnel serait en soi une marchandise en échange de laquelle il faudrait obtenir quelque chose de même valeur, mais idéalement de valeur supérieure.
La mentalité commerciale est par nature prédatrice. On donne le moins possible pour obtenir le plus possible, si nécessaire en manipulant l'autre. Cette façon de penser appliquée aux relations humaines crée des ravages, et cette fic en est une belle illustration.
Mais cette pensée marchande est appliquée à tous les domaines de la vie et chez toutes les professions. Ici on a un exemple clair avec le professeur de Célestin. Il n'en a rien à foutre de ses élèves, il est là pour toucher son salaire ; aucun lien émotionnel, un lien purement commercial, marchand.
Pourquoi tout est nul ? Parce que si TOUT LE MONDE est prédateur, alors forcément, il ne reste rien à la fin. C'est la conclusion de Célestin de France, pour rappel :
"Il n'y a rien que j'aime dans ce putain de monde. Rien pour moi."
Quelle est la solution? Il faut des Hommes générateurs pour construire et que les choses ne soient pas... nulles. Des hommes qui ne sont pas dans une logique d'échange. Des hommes qui font les choses parce qu'il faut les faire, parce que c'est le bien. Attention : on n'est pas forcément dans le sacrifice ici. Ces hommes peuvent être des martyrs, mais pas nécessairement. Le sacrifice est la forme ultime, la forme la plus extrême, mais non pas la seule, loin de là.
Les amis du Célestin des USA sont des hommes générateurs, pourtant ils ne se sacrifient à aucun moment. Au contraire, c'est très bénéfique pour eux d'être amis avec Célestin. Nous développerons ce point un peu plus tard.
Vous avez sûrement entendu la célèbre formule "les hommes forts créent des temps faciles, les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des temps difficiles, les temps difficiles créent des hommes forts"
Perso, je dirais plutôt :
"Les hommes générateurs créent beaucoup de valeur (pas seulement de la valeur monétaire, mais surtout de la valeur esthétique, émotionnelle, spirituelle, etc."
"Cette énorme valeur permet la prolifération des hommes prédateurs"
"Les prédateurs détruisent toute la valeur (et monétaire aussi, inflation ça vous parle?)"
"On arrive à une société avec très peu de valeur et beaucoup trop de prédateurs"
"Les Hommes générateurs forcent son entrée en scène et "tuent" (métaphoriquement ou réellement...) les prédateurs en trop, mais sans jamais s'en débarrasser totalement.
Cette fic illustre un homme générateur (Célestin) entouré de prédateurs, même la petite vieille du CROUS est une prédatrice émotionnelle, condescendante, insupportable, elle rabaisse Célestin pour se donner un peu d'importance.
"Pourquoi tout est nul?"
Nul, ça veut dire ce que ça veut dire. Nul, zéro, nada. Car toute la valeur esthétique, émotionnelle, spirituelle a été ravagée. Célestin est un jeune homme dans un monde vide. Nul. Rien pour lui, homme générateur par nature.
On dit souvent que "la vie ne fait pas de cadeaux". Il n'y a pas de phrase plus abrutissante que celle-ci. As-tu payé à ta mère les 9 mois où elle t'a porté dans son ventre, gracieusement ? La vie FAIT des cadeaux, en permanence : c'est la loi naturelle. As-tu déjà regardé les étoiles au ciel ? Tu trouveras rarement une vue plus belle que celle-ci, et pourtant tu l'as gratuitement, toutes les nuits, il suffit de lever ta tronche. J'ai menti : il y a des vues encore plus belles, donc le lever et le coucher du soleil.
La vie est faite de mille cadeaux, mais on les a tellement intégré, c'est tellement évident, qu'on y pense même plus.
L'homme générateur, c'est la vie. Il est tellement évident qu'on ne lui prête pas tellement attention, mais quand on le regarde, on n'en doute pas. C'est l'électricien, le médecin, l'infirmier, l'éboueur, le bon professeur et mille autres qui donnent, et ce qu'ils reçoivent en échange n'a aucune mesure avec ce qu'ils donnent. Le médecin qui sauve des vies, imaginons qu'il sauve la vie de 50 personnes (je n'en sais rien) et gagne, allez, 10 000€ (soyons très généreux), Ces 10000€ équivalent vraiment à 50 vies ? Votre vie, elle vaut 10000 balles? Non parce qu'à 50 personnes, on serait à 200€ par vie. Un tiers de RSA.
Il en va de même pour tous les métiers. Sans les éboueurs, on vivrait comme des chiens. Son salaire équivaut vraiment à ce qu'ils apportent à la société ? Le confort de ne jamais avoir à s'inquiéter de nos déchets et d'avoir nos lieux de vies propres? Pas vraiment. C'est impayable. L'échange ici, le salaire, ne correspond pas à la valeur donnée par ces hommes.
Le suicide de Célestin c'est la mort de tout ça. C'est l'échec d'une société dans son ensemble.
Au contraire, on voit que le Célestin des USA, non seulement il arrive dans une société avec beaucoup plus de valeur esthétique et spirituelle (l'affaire du drapeau américain), en plus il se fait inviter instantanément par les amerlocs, qui sont tout de suite accueillants. Ils ne sont pas dans une approche prédatrice à l'égard de Célestin, mais dans une approche génératrice, concrètement génératrice de liens émotionnels.
Une dernière chose avant de terminer ce topic. Vous vous demanderez peut-être pourquoi la France, qui est un pays socialiste et qui donne beaucoup, serait dans une mentalité prédatrice, et les USA, qui exigent un prêt étudiant pour faire des études, serait dans une mentalité génératrice.
Cette fic illustre très bien la raison : la France est un pays hypocrite. Il dit donner des choses gratuitement, mais c'est faux. En réalité, non seulement ce n'est pas gratuit, mais en plus on va te prendre beaucoup plus de ce qu'on t'a donné. Mon topic sur l'Université le démontre aussi : c'est un ponzi.
Les USA sont le contraire : ils disent être dans un système d'échange marchand, mais en réalité ce pays donne énormément et prends le moins possible. C'est d'ailleurs pour cela que le christianisme, réellement appliqué, fonctionne à merveille. Quand les USA ont construit le plan Marshall, en donnant énormément à l'Europe pour sa reconstruction, ils sont devenus la puissance la plus grande de l'Histoire. Aujourd'hui, son attitude prédatrice les mène à la ruine, car les USA se détruisent eux-mêmes (ai-je besoin de développer?) et les autres.
Généralement, observez n'importe quel Empire ou civilisation dans l'Histoire. Les générateurs, c'est-à-dire ceux qui ont donné plus de ce qu'ils en ont reçu, ont toujours été les plus grands et les plus glorieux.
Au contraire, les peuples prédateurs ont toujours été relégués, en échec constant, et détestés par la Terre entière. Son acquisition récente d'un bout de terre où loger ses enfants n'a eu lieu qu'après un sacrifice énorme et impayable, ce qui colle exactement à ce que j'ai décrit jusqu'ici. Ce qui est bien avec la loi naturelle, c'est qu'on la distingue facilement de la connerie humaine.
Bref, personne n'aura lu ce pavé car il n'est pas stickerisé, mais je n'en ai rien à branler.
J'aurais aimé faire le film, mais mon PC est trop mauvais, et mon logiciel crash en permanence. C'est trop dur de travailler dans ces conditions, mais peut-être qu'un jour je le ferai, ce film. Il faudrait que j'écrive, du moins, un script.
En tout cas, si vous avez lu, j'espère que ça vous aura appris quelque chose.
Au plaisir.
Et c'est vrai, pourquoi tout est nul en France ? Pourquoi on a des facs délabrées et taguées, des profs de merde, une architecture et des lieux de vie de merde, des salaires médiocres, un avenir médiocre ?
Certains vont dire que la France est moins riche que les USA, et c'est pour ça que c'est nul. Mais s'il vous plaît. Vous savez combien de RSA on distribue par mois ? 2 millions. On distribue 600€ par mois à 2 millions de personnes qui n'ont pas d'handicap et ne font... rien. C'est quoi ça, sinon une richesse stratosphérique ? 2 millions de personnes, c'est deux putain de millions.
La France est riche, ce n'est pas un problème de ressources ni de moyens. C'est un problème de mentalité, et la façon d'organiser les choses.
La mentalité générale du pays, c'est une mentalité marchande de prédateur, de se tirer vers le bas mutuellement, et de ne jamais établir aucun lien émotionnel (un prédateur est incapable d'en créer, de toute façon), ou le moins possible.
Ca commence par l'art : tout ce qui est en lien avec l'art "contemporain" le démontre, notamment l'architecture : on a renoncé à la beauté, considérant que ça ne sert à rien, que tout est fade, que nos vies sont fades et c'est comme ça. Nous ne sommes pas voués à être des Hommes, mais plutôt des agents économiques et techniques, des esclaves vivant une existence fade et morne.
C'est aussi la fermeté des gens, qui sont désagréables, chiants, horribles, fermés à toute connexion émotionnelle. Célestin de France essaye moultes fois d'établir ces liens, mais personne ne veut ; on va même le rejeter et le rabaisser, le détruire émotionnellement pour son propre profit.
On a adopté sur les relations humaines une mentalité exclusivement commerciale, horripilante. On considère que les relations humaines, c'est un échange, un objet de commerce. Le contact émotionnel serait en soi une marchandise en échange de laquelle il faudrait obtenir quelque chose de même valeur, mais idéalement de valeur supérieure.
La mentalité commerciale est par nature prédatrice. On donne le moins possible pour obtenir le plus possible, si nécessaire en manipulant l'autre. Cette façon de penser appliquée aux relations humaines crée des ravages, et cette fic en est une belle illustration.
Mais cette pensée marchande est appliquée à tous les domaines de la vie et chez toutes les professions. Ici on a un exemple clair avec le professeur de Célestin. Il n'en a rien à foutre de ses élèves, il est là pour toucher son salaire ; aucun lien émotionnel, un lien purement commercial, marchand.
Pourquoi tout est nul ? Parce que si TOUT LE MONDE est prédateur, alors forcément, il ne reste rien à la fin. C'est la conclusion de Célestin de France, pour rappel :
"Il n'y a rien que j'aime dans ce putain de monde. Rien pour moi."
Quelle est la solution? Il faut des Hommes générateurs pour construire et que les choses ne soient pas... nulles. Des hommes qui ne sont pas dans une logique d'échange. Des hommes qui font les choses parce qu'il faut les faire, parce que c'est le bien. Attention : on n'est pas forcément dans le sacrifice ici. Ces hommes peuvent être des martyrs, mais pas nécessairement. Le sacrifice est la forme ultime, la forme la plus extrême, mais non pas la seule, loin de là.
Les amis du Célestin des USA sont des hommes générateurs, pourtant ils ne se sacrifient à aucun moment. Au contraire, c'est très bénéfique pour eux d'être amis avec Célestin. Nous développerons ce point un peu plus tard.
Vous avez sûrement entendu la célèbre formule "les hommes forts créent des temps faciles, les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des temps difficiles, les temps difficiles créent des hommes forts"
Perso, je dirais plutôt :
Cette fic illustre un homme générateur (Célestin) entouré de prédateurs, même la petite vieille du CROUS est une prédatrice émotionnelle, condescendante, insupportable, elle rabaisse Célestin pour se donner un peu d'importance.
"Pourquoi tout est nul?"
Nul, ça veut dire ce que ça veut dire. Nul, zéro, nada. Car toute la valeur esthétique, émotionnelle, spirituelle a été ravagée. Célestin est un jeune homme dans un monde vide. Nul. Rien pour lui, homme générateur par nature.
On dit souvent que "la vie ne fait pas de cadeaux". Il n'y a pas de phrase plus abrutissante que celle-ci. As-tu payé à ta mère les 9 mois où elle t'a porté dans son ventre, gracieusement ? La vie FAIT des cadeaux, en permanence : c'est la loi naturelle. As-tu déjà regardé les étoiles au ciel ? Tu trouveras rarement une vue plus belle que celle-ci, et pourtant tu l'as gratuitement, toutes les nuits, il suffit de lever ta tronche. J'ai menti : il y a des vues encore plus belles, donc le lever et le coucher du soleil.
La vie est faite de mille cadeaux, mais on les a tellement intégré, c'est tellement évident, qu'on y pense même plus.
L'homme générateur, c'est la vie. Il est tellement évident qu'on ne lui prête pas tellement attention, mais quand on le regarde, on n'en doute pas. C'est l'électricien, le médecin, l'infirmier, l'éboueur, le bon professeur et mille autres qui donnent, et ce qu'ils reçoivent en échange n'a aucune mesure avec ce qu'ils donnent. Le médecin qui sauve des vies, imaginons qu'il sauve la vie de 50 personnes (je n'en sais rien) et gagne, allez, 10 000€ (soyons très généreux), Ces 10000€ équivalent vraiment à 50 vies ? Votre vie, elle vaut 10000 balles? Non parce qu'à 50 personnes, on serait à 200€ par vie. Un tiers de RSA.
Il en va de même pour tous les métiers. Sans les éboueurs, on vivrait comme des chiens. Son salaire équivaut vraiment à ce qu'ils apportent à la société ? Le confort de ne jamais avoir à s'inquiéter de nos déchets et d'avoir nos lieux de vies propres? Pas vraiment. C'est impayable. L'échange ici, le salaire, ne correspond pas à la valeur donnée par ces hommes.
Le suicide de Célestin c'est la mort de tout ça. C'est l'échec d'une société dans son ensemble.
Au contraire, on voit que le Célestin des USA, non seulement il arrive dans une société avec beaucoup plus de valeur esthétique et spirituelle (l'affaire du drapeau américain), en plus il se fait inviter instantanément par les amerlocs, qui sont tout de suite accueillants. Ils ne sont pas dans une approche prédatrice à l'égard de Célestin, mais dans une approche génératrice, concrètement génératrice de liens émotionnels.
Conclusion
Une dernière chose avant de terminer ce topic. Vous vous demanderez peut-être pourquoi la France, qui est un pays socialiste et qui donne beaucoup, serait dans une mentalité prédatrice, et les USA, qui exigent un prêt étudiant pour faire des études, serait dans une mentalité génératrice.
Cette fic illustre très bien la raison : la France est un pays hypocrite. Il dit donner des choses gratuitement, mais c'est faux. En réalité, non seulement ce n'est pas gratuit, mais en plus on va te prendre beaucoup plus de ce qu'on t'a donné. Mon topic sur l'Université le démontre aussi : c'est un ponzi.
Les USA sont le contraire : ils disent être dans un système d'échange marchand, mais en réalité ce pays donne énormément et prends le moins possible. C'est d'ailleurs pour cela que le christianisme, réellement appliqué, fonctionne à merveille. Quand les USA ont construit le plan Marshall, en donnant énormément à l'Europe pour sa reconstruction, ils sont devenus la puissance la plus grande de l'Histoire. Aujourd'hui, son attitude prédatrice les mène à la ruine, car les USA se détruisent eux-mêmes (ai-je besoin de développer?) et les autres.
Généralement, observez n'importe quel Empire ou civilisation dans l'Histoire. Les générateurs, c'est-à-dire ceux qui ont donné plus de ce qu'ils en ont reçu, ont toujours été les plus grands et les plus glorieux.
Au contraire, les peuples prédateurs ont toujours été relégués, en échec constant, et détestés par la Terre entière. Son acquisition récente d'un bout de terre où loger ses enfants n'a eu lieu qu'après un sacrifice énorme et impayable, ce qui colle exactement à ce que j'ai décrit jusqu'ici. Ce qui est bien avec la loi naturelle, c'est qu'on la distingue facilement de la connerie humaine.
Bref, personne n'aura lu ce pavé car il n'est pas stickerisé, mais je n'en ai rien à branler.
J'aurais aimé faire le film, mais mon PC est trop mauvais, et mon logiciel crash en permanence. C'est trop dur de travailler dans ces conditions, mais peut-être qu'un jour je le ferai, ce film. Il faudrait que j'écrive, du moins, un script.
En tout cas, si vous avez lu, j'espère que ça vous aura appris quelque chose.
Au plaisir.
Au plaisir ~
Palu la fic ni le pavé mais up
J'aurais aimé faire le film, mais mon PC est trop mauvais, et mon logiciel crash en permanence.
C'est trop dur de travailler dans ces conditions, mais peut-être qu'un jour je le ferai, ce film. Il faudrait que j'écrive, du moins, un script.
C'est trop dur de travailler dans ces conditions, mais peut-être qu'un jour je le ferai, ce film. Il faudrait que j'écrive, du moins, un script.
L'idéal serait qu'un khey dévoué prenne le relai de ton projet
Super pavé clé, tu as mis le doigt sur un problème sur un phénomène omniprésent en France mais dont très peu de gens ont l'air de se rendre compte ; l'infantilisation à outrance. Je trouve ça aberrent et pourtant on peut voir ça partout, dans la manière de communiquer du gouvernement, dans les publicités, même en entreprise ; lorsque j'avais travaillé en tant que facteur à la Poste pendant un mois il nous avait donné un manuel de sécurité énorme j'ai trouvé ça humiliant... Il y avait même toute une page pour nous expliquer comment réagir au cas où on se ferait piquer par un insecte 
Ta façon de mettre le doigt dessus et ton analyse expliquent bien je trouve les conséquences que cette infantilisation et cet abandon de la grandeur entraine sur les individus et leurs mentalités, ton constat est assez tragique mais à mon avis terriblement vrai...
J'aime bien les concepts que tu as développé, générateur et prédateur, d'ailleurs j'ai l'impression que tu es un générateur toi-même clé continue comme ça ne te laisse pas abattre.
Sinon je m'attendais à voir dans ta conclusion des conseils ou une piste pour pouvoir essayer de "devenir un homme" ou s'en rapprocher le plus possible par soi-même malgré l'environnement délétère, enfin j'imagine que tu nous laisse tirer nos propres conclusions. En tout cas je trouve que tu as une très bonne capacité d'analyse clé, cultive la le plus possible c'est un, excellent exercice pour toi que de faire ce genre de topic, je devrais essayer aussi de le pratiquer.
Ta façon de mettre le doigt dessus et ton analyse expliquent bien je trouve les conséquences que cette infantilisation et cet abandon de la grandeur entraine sur les individus et leurs mentalités, ton constat est assez tragique mais à mon avis terriblement vrai...
J'aime bien les concepts que tu as développé, générateur et prédateur, d'ailleurs j'ai l'impression que tu es un générateur toi-même clé continue comme ça ne te laisse pas abattre.
Sinon je m'attendais à voir dans ta conclusion des conseils ou une piste pour pouvoir essayer de "devenir un homme" ou s'en rapprocher le plus possible par soi-même malgré l'environnement délétère, enfin j'imagine que tu nous laisse tirer nos propres conclusions. En tout cas je trouve que tu as une très bonne capacité d'analyse clé, cultive la le plus possible c'est un, excellent exercice pour toi que de faire ce genre de topic, je devrais essayer aussi de le pratiquer.
Palu mais gg pour le pavé
Palu mais gg pour le pavé
ça prend pas tant de temps clé je te le recommande
ça prend pas tant de temps clé je te le recommande
De plus Putaso est un khey de qualité, ses écrits sont toujours intéressants.
Super pavé clé, tu as mis le doigt sur un problème sur un phénomène omniprésent en France mais dont très peu de gens ont l'air de se rendre compte ; l'infantilisation à outrance. Je trouve ça aberrent et pourtant on peut voir ça partout, dans la manière de communiquer du gouvernement, dans les publicités, même en entreprise ; lorsque j'avais travaillé en tant que facteur à la Poste pendant un mois il nous avait donné un manuel de sécurité énorme j'ai trouvé ça humiliant... Il y avait même toute une page pour nous expliquer comment réagir au cas où on se ferait piquer par un insecte
Ta façon de mettre le doigt dessus et ton analyse expliquent bien je trouve les conséquences que cette infantilisation et cet abandon de la grandeur entraine sur les individus et leurs mentalités, ton constat est assez tragique mais à mon avis terriblement vrai...
J'aime bien les concepts que tu as développé, générateur et prédateur, d'ailleurs j'ai l'impression que tu es un générateur toi-même clé continue comme ça ne te laisse pas abattre.
Sinon je m'attendais à voir dans ta conclusion des conseils ou une piste pour pouvoir essayer de "devenir un homme" ou s'en rapprocher le plus possible par soi-même malgré l'environnement délétère, enfin j'imagine que tu nous laisse tirer nos propres conclusions. En tout cas je trouve que tu as une très bonne capacité d'analyse clé, cultive la le plus possible c'est un, excellent exercice pour toi que de faire ce genre de topic, je devrais essayer aussi de le pratiquer.
Ta façon de mettre le doigt dessus et ton analyse expliquent bien je trouve les conséquences que cette infantilisation et cet abandon de la grandeur entraine sur les individus et leurs mentalités, ton constat est assez tragique mais à mon avis terriblement vrai...
J'aime bien les concepts que tu as développé, générateur et prédateur, d'ailleurs j'ai l'impression que tu es un générateur toi-même clé continue comme ça ne te laisse pas abattre.
Sinon je m'attendais à voir dans ta conclusion des conseils ou une piste pour pouvoir essayer de "devenir un homme" ou s'en rapprocher le plus possible par soi-même malgré l'environnement délétère, enfin j'imagine que tu nous laisse tirer nos propres conclusions. En tout cas je trouve que tu as une très bonne capacité d'analyse clé, cultive la le plus possible c'est un, excellent exercice pour toi que de faire ce genre de topic, je devrais essayer aussi de le pratiquer.
Oui, je n'ai pas pensé à utiliser ce mot : "infantilisation". Il décrit parfaitement le phénomène et ce que la fic montre brillamment.
C'est clair que la société ne nous respecte pas, on nous prend pour des débiles à longueur de journée, et comme tu l'as dit dans tous les domaines : gouv, publicités... Mais je ne savais pas pour la Poste, merci beaucoup pour ce témoignage kheyon. Ce genre de choses on n'en parle pas assez, c'est effectivement dégradant. C'est le genre de choses dont parle la fic.
Concernant les conseils pour devenir un homme, je pensais en mettre mais ça demanderait un topic entier. L'idée essentielle c'est que les hommes générateurs doivent se rassembler, mais ce n'est pas facile du tout. La première idée à laquelle il faut renoncer c'est celle de l'homme solitaire qui fait tout tout seul. Et pour certains ici, c'est tout simplement impossible.
Merci pour tes compliments kheyon, si tu fais des topac je les lirai avec plaisir
C'est clair que la société ne nous respecte pas, on nous prend pour des débiles à longueur de journée, et comme tu l'as dit dans tous les domaines : gouv, publicités... Mais je ne savais pas pour la Poste, merci beaucoup pour ce témoignage kheyon. Ce genre de choses on n'en parle pas assez, c'est effectivement dégradant. C'est le genre de choses dont parle la fic.
Concernant les conseils pour devenir un homme, je pensais en mettre mais ça demanderait un topic entier. L'idée essentielle c'est que les hommes générateurs doivent se rassembler, mais ce n'est pas facile du tout. La première idée à laquelle il faut renoncer c'est celle de l'homme solitaire qui fait tout tout seul. Et pour certains ici, c'est tout simplement impossible.
Merci pour tes compliments kheyon, si tu fais des topac je les lirai avec plaisir
Au plaisir ~
up, excellent topic
La fac en france vs la fac aux usa https://onche.org/topic/1[...]c-la-fac-en-france-vs-usa
En apparence, une simple fic humoristique, il n'y aurait pas grand-chose de plus. Mais en réalité, cette fic parle de beaucoup de choses importantes, et elle en parle d'une façon atypique. Permettez-moi vous fournir mon analyse.
Mais avant tout, il nous faut répondre à une question préliminaire.
Musique du topic :
Puisque je vais profondément analyser cette fic, beaucoup se demanderont si ce que je dis est pertinent finalement. Si, après tout, je ne suis qu'un taré qui se fait des films dans sa tête et interprète les choses n'importe comment.
Sachez que pour moi, l'analyse d'une oeuvre c'est une sorte d'équilibre. D'une part, il faut équilibrer l'intention objective de l'auteur et, d'autre part, les interprétations qui échappent à l'intention immédiate de l'auteur, mais qui sont pertinentes, car elles gravitent autour du centre.
Puisque c'est en vogue en ce moment, prenons la Kheyoulogie. L'expression "khey" est le centre, qui se démultiplie ensuite en plusieurs variantes : "clé" "crayon" "quai" et j'en passe. Toutes ces variantes proposent une nouvelle interprétation du mot "khey", mais ça tourne quand même au tout du centre. Le mot "frite" ne peut pas être une variante de "khey", car ça ne lui ressemble en rien, ni à l'écrit ni à l'oral.
C'est quelque chose de similaire pour l'interprétation d'une oeuvre : il faut que ça tourne autour du centre, mais en variant quand même. Par exemple la variante "cailloux" elle est assez éloignée du mot original "khey", mais on la considère quand même comme valide.
Ce préambule était nécessaire pour éviter toutes les questions de ce genre. Mes interprétations tourneront toujours autour du centre que l'auteur a voulu. Logiquement donc, il faut commencer par définir ce centre.
Il y a deux pôles qui constituent le centre de la fic. Ce sont :
La critique de la France et l'idéalisation des USA
La question de devenir un Homme
C'est assez évident, c'est même le titre de la fic.
La France est présentée comme sombre, il pleut, c'est moche, détruit, ravagé même, on est dans la misère. Les gens sont présentés comme désagréables, chiants, arrogants, condescendants, même dangereux, et l'avenir est morne, inintéressant.
Les USA c'est le paradis sur terre, avec des endroits magnifiques, des gens magnifiques et un brillant avenir.
Il y a ici une critique sous-jacente, mais qui est de très grande importance : c'est la critique du communisme. La France, vous le savez, c'est un pays qui redistribue beaucoup, et dont la mentalité est très socialiste. Concernant les études plus particulièrement, la fac est "gratuite" (les frais d'inscription sont très très bas), tandis qu'aux USA, il faut payer des grosses sommes, et le plus souvent prendre des "student loans" - des prêts étudiants.
La fic vante clairement le système états-unien. Contracter un prêt étudiant, c'est mieux puisque ça nous donne accès à un meilleur service, à une meilleure vie, et ce prêt peut être remboursé par la suite, ce n'est pas un véritable souci - en tout cas pour un ingénieur.
C'est un peu moins évident, mais ça reste quand même assez clair. Célestin se pose très tôt la question de "Devenir un Homme", en se souvenant des derniers mots de son père (ces mots viennent du poème anglais "If").
Et quand Célestin se suicide, il dit ne jamais être devenu un homme, soulignant un échec extrême et définitif.
En revanche, le Célestin des USA ne souligne pas sa réussite d'être "devenu un Homme". En vérité, il ne se pose même pas la question, lui. On verra très vite pourquoi.
Maintenant que nous avons le centre en tête, nous pouvons aller un peu plus en profondeur.
C'est une question très importante pour tout jeune homme qui se respecte. Comment je deviens un véritable adulte, un Homme avec le grand H ?
Cette fic nous fournit, je crois, une réponse très atypique, et pas très agréable à entendre.
D'abord, rappelons une chose : dans cette fic, il y a deux Célestins, mais ils sont en réalité la même personne. L'individu n'a pas changé, c'est le même. D'ailleurs on le voit : le Célestin de France a du caractère, il essaye des choses, il n'est pas passif. On voit bien que c'est la même personne, sous des circonstances différentes.
Mais pour l'un, la question de devenir un Homme traverse toute la fic, et se solde par un échec cuisant. Pour l'autre, la question est résolue en 3 lignes, dès le début. Le Célestin des USA dit littéralement :
"Ça y est, je suis devenu un homme"
Dès qu'il voit son université.
Mais qu'est-ce que ça veut dire? Gardons bien en tête le contexte de la phrase : Célestin dit être "devenu un homme" car il voit les beaux et nobles bâtiments où il va faire ses études.
Mais c'est quand même étrange d'affirmer ça aussi vite. Je veux dire, finalement, ce Célestin n'a rien fait. Oui, il a pris le risque d'aller aux USA, mais ce n'est pas pour ça qu'il le dit. Il le dit parce qu'il voit ces bâtiments impressionnants. Disons-le en creux : si Célestin n'avait pas vu ces bâtiments imposants, il n'aurait jamais dit "je suis devenu un homme".
Où est-ce que je veux en venir ? A une conclusion difficile à avaler : On ne devient pas un Homme par soi-même. Il faut que la société nous traite comme des hommes, qu'elle nous respecte, et ça commence par des choses comme l'architecture, la beauté et le soin de nos lieux de vie.
Si la société qui t'entoure ne te respecte pas et te traite comme de la merde, tu ne seras jamais un homme. Et ça ne dépend pas de ta personne, ça ne dépend pas de qui tu es. Souvenez-vous : les deux Célestins sont pareil, le même individu.
Certes, l'un a pris la décision d'aller aux USA, mais est-ce que ça le rend vraiment meilleur ? A aucun moment la fic nous indique que l'un serait fondamentalement meilleur que l'autre. Le Célestin de France aurait commis une erreur de jugement. Il n'est jamais dit qu'il soit resté en France par lâcheté, mais plutôt parce qu'il croyait que le système états-unien ne vaudrait pas le coup :
"Bon.. la vie passe, coule, et il se passe rien.. C'était peut-être une erreur de rester en France ? "C'est gratuit alors que les USA c'est 100k par an, ayaaa el famoso american dream" qu'ils disaient.. pourquoi j'ai écouté ce forum de merde... ah oui, j'ai pas d'amis."
Nous voyons bien que c'était une erreur de jugement, non pas de la lâcheté. D'ailleurs, le Célestin de France est montré comme quelqu'un qui essaye des choses, qui n'est pas passif, qui se bat pour essayer d'arriver quelque part.
La conclusion que je propose, "On ne devient pas un Homme par soi-même", est très atypique de nos jours. Vous entendrez plutôt des gens vous dire qu'il faut vous bouger le cul, que c'est de votre faute, que vous n'en faites pas assez, etc. Mais vous entendrez rarement des gens dire : "l'architecture de ces lieux est immonde. Comment tu veux te sentir un homme si t'as l'impression d'être resté au lycée?".
Il y a cependant des solutions que nous pouvons entreprendre, mais j'en parlerai plus tard. En tout cas, la fic est brutale sur cette conclusion : "tu ne peux pas devenir un homme si ton environnement ne le permet pas, peu importe combien tu essayes".
Je vais le dire clairement: en réalité, "la France contre les USA" c'est une façade. La fic devrait plutôt s'appeler : "Ce qui ne va pas en France VS la façon dont les choses devraient être"
Si l'auteur tente de nous vendre les USA, il n'est pas dupe, il sait qu'il y a beaucoup d'idéalisation et que dans la majorité des cas ça ne se passe pas comme ça. Les USA, c'est l'utopie qui permet de mieux mettre en lumière ce qui ne va pas en France, et de proposer des solutions. Le véritable centre de la fic, c'est la France.
D'ailleurs, le Célestin des USA n'est pas très intéressant. Il ne fait pratiquement rien, il suit le courant, les choses lui arrivent sans qu'il ne fasse aucun effort. Le Célestin de France est beaucoup plus intéressant, il est tout le temps en train de faire des choses, il fait face à des difficultés, bref, c'est le véritable protagoniste.
Et pourtant... ce n'est pas lui qui a le dernier mot.
* * *
Maintenant, j'aimerais détailler "ce qui ne va pas en France" selon la fic (et selon moi)
Il y a deux "conclusions" correspondant aux deux pôles que j'ai cité. La conclusion qui correspond à la question de "devenir un homme" est :
"Papa... désolé... ton fils n'est pas devenu un homme. J'ai échoué. Je suis, et je resterai qu'un gosse, incapable de faire face à ce monde cruel."
Nous avons déjà répondu à cette question, donc passons à l'autre conclusion, celle qui correspond au Pôle "La France VS les USA" :
"Il n'y a rien que j'aime dans ce putain de monde. Rien pour moi. Personne m'aime. Je.. désolé maman.. Pourquoi tout est nul, tous les gens sont malades dans ce foutu pays. J'ai fait tout mon possible, personne ne pourra dire le contraire... "
C'est le passage le plus triste de la fic. C'est la solitude extrême d'une personne face à un monde devenu un asile à ciel ouvert. (et on ne parle même pas du covid...)
En apparence, une simple fic humoristique, il n'y aurait pas grand-chose de plus. Mais en réalité, cette fic parle de beaucoup de choses importantes, et elle en parle d'une façon atypique. Permettez-moi vous fournir mon analyse.
Mais avant tout, il nous faut répondre à une question préliminaire.
Musique du topic :
Préambule : L'intention de l'auteur est-elle importante ?
Puisque je vais profondément analyser cette fic, beaucoup se demanderont si ce que je dis est pertinent finalement. Si, après tout, je ne suis qu'un taré qui se fait des films dans sa tête et interprète les choses n'importe comment.
Sachez que pour moi, l'analyse d'une oeuvre c'est une sorte d'équilibre. D'une part, il faut équilibrer l'intention objective de l'auteur et, d'autre part, les interprétations qui échappent à l'intention immédiate de l'auteur, mais qui sont pertinentes, car elles gravitent autour du centre.
Puisque c'est en vogue en ce moment, prenons la Kheyoulogie. L'expression "khey" est le centre, qui se démultiplie ensuite en plusieurs variantes : "clé" "crayon" "quai" et j'en passe. Toutes ces variantes proposent une nouvelle interprétation du mot "khey", mais ça tourne quand même au tout du centre. Le mot "frite" ne peut pas être une variante de "khey", car ça ne lui ressemble en rien, ni à l'écrit ni à l'oral.
C'est quelque chose de similaire pour l'interprétation d'une oeuvre : il faut que ça tourne autour du centre, mais en variant quand même. Par exemple la variante "cailloux" elle est assez éloignée du mot original "khey", mais on la considère quand même comme valide.
Ce préambule était nécessaire pour éviter toutes les questions de ce genre. Mes interprétations tourneront toujours autour du centre que l'auteur a voulu. Logiquement donc, il faut commencer par définir ce centre.
Partie 1 : Le centre de la fic en deux pôles
Il y a deux pôles qui constituent le centre de la fic. Ce sont :
Pôle 1 : La critique de la France et l'idéalisation des USA
C'est assez évident, c'est même le titre de la fic.
La France est présentée comme sombre, il pleut, c'est moche, détruit, ravagé même, on est dans la misère. Les gens sont présentés comme désagréables, chiants, arrogants, condescendants, même dangereux, et l'avenir est morne, inintéressant.
Les USA c'est le paradis sur terre, avec des endroits magnifiques, des gens magnifiques et un brillant avenir.
Il y a ici une critique sous-jacente, mais qui est de très grande importance : c'est la critique du communisme. La France, vous le savez, c'est un pays qui redistribue beaucoup, et dont la mentalité est très socialiste. Concernant les études plus particulièrement, la fac est "gratuite" (les frais d'inscription sont très très bas), tandis qu'aux USA, il faut payer des grosses sommes, et le plus souvent prendre des "student loans" - des prêts étudiants.
La fic vante clairement le système états-unien. Contracter un prêt étudiant, c'est mieux puisque ça nous donne accès à un meilleur service, à une meilleure vie, et ce prêt peut être remboursé par la suite, ce n'est pas un véritable souci - en tout cas pour un ingénieur.
Pôle 2 : Devenir un Homme
C'est un peu moins évident, mais ça reste quand même assez clair. Célestin se pose très tôt la question de "Devenir un Homme", en se souvenant des derniers mots de son père (ces mots viennent du poème anglais "If").
Et quand Célestin se suicide, il dit ne jamais être devenu un homme, soulignant un échec extrême et définitif.
En revanche, le Célestin des USA ne souligne pas sa réussite d'être "devenu un Homme". En vérité, il ne se pose même pas la question, lui. On verra très vite pourquoi.
Maintenant que nous avons le centre en tête, nous pouvons aller un peu plus en profondeur.
Partie 2 : Comment devient-on un Homme ?
C'est une question très importante pour tout jeune homme qui se respecte. Comment je deviens un véritable adulte, un Homme avec le grand H ?
Cette fic nous fournit, je crois, une réponse très atypique, et pas très agréable à entendre.
D'abord, rappelons une chose : dans cette fic, il y a deux Célestins, mais ils sont en réalité la même personne. L'individu n'a pas changé, c'est le même. D'ailleurs on le voit : le Célestin de France a du caractère, il essaye des choses, il n'est pas passif. On voit bien que c'est la même personne, sous des circonstances différentes.
Mais pour l'un, la question de devenir un Homme traverse toute la fic, et se solde par un échec cuisant. Pour l'autre, la question est résolue en 3 lignes, dès le début. Le Célestin des USA dit littéralement :
"Ça y est, je suis devenu un homme"
Dès qu'il voit son université.
Mais qu'est-ce que ça veut dire? Gardons bien en tête le contexte de la phrase : Célestin dit être "devenu un homme" car il voit les beaux et nobles bâtiments où il va faire ses études.
Mais c'est quand même étrange d'affirmer ça aussi vite. Je veux dire, finalement, ce Célestin n'a rien fait. Oui, il a pris le risque d'aller aux USA, mais ce n'est pas pour ça qu'il le dit. Il le dit parce qu'il voit ces bâtiments impressionnants. Disons-le en creux : si Célestin n'avait pas vu ces bâtiments imposants, il n'aurait jamais dit "je suis devenu un homme".
Où est-ce que je veux en venir ? A une conclusion difficile à avaler : On ne devient pas un Homme par soi-même. Il faut que la société nous traite comme des hommes, qu'elle nous respecte, et ça commence par des choses comme l'architecture, la beauté et le soin de nos lieux de vie.
Si la société qui t'entoure ne te respecte pas et te traite comme de la merde, tu ne seras jamais un homme. Et ça ne dépend pas de ta personne, ça ne dépend pas de qui tu es. Souvenez-vous : les deux Célestins sont pareil, le même individu.
Certes, l'un a pris la décision d'aller aux USA, mais est-ce que ça le rend vraiment meilleur ? A aucun moment la fic nous indique que l'un serait fondamentalement meilleur que l'autre. Le Célestin de France aurait commis une erreur de jugement. Il n'est jamais dit qu'il soit resté en France par lâcheté, mais plutôt parce qu'il croyait que le système états-unien ne vaudrait pas le coup :
"Bon.. la vie passe, coule, et il se passe rien.. C'était peut-être une erreur de rester en France ? "C'est gratuit alors que les USA c'est 100k par an, ayaaa el famoso american dream" qu'ils disaient.. pourquoi j'ai écouté ce forum de merde... ah oui, j'ai pas d'amis."
Nous voyons bien que c'était une erreur de jugement, non pas de la lâcheté. D'ailleurs, le Célestin de France est montré comme quelqu'un qui essaye des choses, qui n'est pas passif, qui se bat pour essayer d'arriver quelque part.
La conclusion que je propose, "On ne devient pas un Homme par soi-même", est très atypique de nos jours. Vous entendrez plutôt des gens vous dire qu'il faut vous bouger le cul, que c'est de votre faute, que vous n'en faites pas assez, etc. Mais vous entendrez rarement des gens dire : "l'architecture de ces lieux est immonde. Comment tu veux te sentir un homme si t'as l'impression d'être resté au lycée?".
Il y a cependant des solutions que nous pouvons entreprendre, mais j'en parlerai plus tard. En tout cas, la fic est brutale sur cette conclusion : "tu ne peux pas devenir un homme si ton environnement ne le permet pas, peu importe combien tu essayes".
Interlude : La France contre les USA... vraiment?
Je vais le dire clairement: en réalité, "la France contre les USA" c'est une façade. La fic devrait plutôt s'appeler : "Ce qui ne va pas en France VS la façon dont les choses devraient être"
Si l'auteur tente de nous vendre les USA, il n'est pas dupe, il sait qu'il y a beaucoup d'idéalisation et que dans la majorité des cas ça ne se passe pas comme ça. Les USA, c'est l'utopie qui permet de mieux mettre en lumière ce qui ne va pas en France, et de proposer des solutions. Le véritable centre de la fic, c'est la France.
D'ailleurs, le Célestin des USA n'est pas très intéressant. Il ne fait pratiquement rien, il suit le courant, les choses lui arrivent sans qu'il ne fasse aucun effort. Le Célestin de France est beaucoup plus intéressant, il est tout le temps en train de faire des choses, il fait face à des difficultés, bref, c'est le véritable protagoniste.
Et pourtant... ce n'est pas lui qui a le dernier mot.
* * *
Maintenant, j'aimerais détailler "ce qui ne va pas en France" selon la fic (et selon moi)
Partie 3 : Pourquoi tout est nul ?
Il y a deux "conclusions" correspondant aux deux pôles que j'ai cité. La conclusion qui correspond à la question de "devenir un homme" est :
"Papa... désolé... ton fils n'est pas devenu un homme. J'ai échoué. Je suis, et je resterai qu'un gosse, incapable de faire face à ce monde cruel."
Nous avons déjà répondu à cette question, donc passons à l'autre conclusion, celle qui correspond au Pôle "La France VS les USA" :
"Il n'y a rien que j'aime dans ce putain de monde. Rien pour moi. Personne m'aime. Je.. désolé maman.. Pourquoi tout est nul, tous les gens sont malades dans ce foutu pays. J'ai fait tout mon possible, personne ne pourra dire le contraire... "
C'est le passage le plus triste de la fic. C'est la solitude extrême d'une personne face à un monde devenu un asile à ciel ouvert. (et on ne parle même pas du covid...)
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16/03/2023-14/07/2024 On espère UwU
Tres interessant l'OP
Tres interessant l'OP
Excellent, je ne connaissais pas. Merci de me l'avoir fait découvrir Key
T'as des idées noires keyou ? Plutôt que de faire une connerie, passes discuter en MP.
encore un petit up, ça le mérite je pense
J'ai lu. Et c'est agréable de voir un écrit comme ça sans le parasitage intrinsèque que présente l'utilisation de vignettes !
Pourquoi je tombe sur ce type de sujets toujours trop tard, quand ils ne sont plus actifs ?
Pourquoi je tombe sur ce type de sujets toujours trop tard, quand ils ne sont plus actifs ?
Pas de SDO en cours. Merci de patienter.
J'ai lu. Et c'est agréable de voir un écrit comme ça sans le parasitage intrinsèque que présente l'utilisation de vignettes !
Pourquoi je tombe sur ce type de sujets toujours trop tard, quand ils ne sont plus actifs ?
Pourquoi je tombe sur ce type de sujets toujours trop tard, quand ils ne sont plus actifs ?
euh... il n'y a pas eu beaucoup d'activité, si ça peut te rassurer
Mais merci beaucoup kheyon, heureux que ça te plaise.
Mais merci beaucoup kheyon, heureux que ça te plaise.
Au plaisir ~
intérêt du pavé?
Dernière illustration de mon jeu! https://zupimages.net/viewer.php?id=24/48/6dt4.png
Je viens de finalement lire ton topic.
Et putain, ça valait le coup.
Ton analyse est plaisante à lire ce qui l'a rend facile à comprendre, du moins en partie suivant le niveau de concentration des kheys.
Je ne peux qu'acquiescer sur le manque d'esthétiques générale de la France. Pas tout, mais une bonne grande majorité des architectures françaises sont laides et peu accueillantes.
Et t'as probablement raison, être dans un environnement froid, moche et cruellement compétitif ne peut qu'être un enfer pour une personne sensible et hors de cette façon d'être, comme je te comprends.
Merci pour cette délicieuse analyse mon cher @Putaso
C'est une belle façon de voir les choses que tu as là.
Et putain, ça valait le coup.
Ton analyse est plaisante à lire ce qui l'a rend facile à comprendre, du moins en partie suivant le niveau de concentration des kheys.
Je ne peux qu'acquiescer sur le manque d'esthétiques générale de la France. Pas tout, mais une bonne grande majorité des architectures françaises sont laides et peu accueillantes.
Et t'as probablement raison, être dans un environnement froid, moche et cruellement compétitif ne peut qu'être un enfer pour une personne sensible et hors de cette façon d'être, comme je te comprends.
Merci pour cette délicieuse analyse mon cher @Putaso
C'est une belle façon de voir les choses que tu as là.