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ils n'ont plus l'intimité des belles saisons, les arbres ont perdu leurs frondaisons, les buissons sont décharnés, les oiseaux ont migré, le ciel gris-blanc semble nous regarder avec une insistance pesante à travers les branches noueuses

les colchiques et les restes de bruyères font des éclats de mauve sur les gazons sauvages, les trompettes des champignons annoncent l'hiver, leurs chapeaux, la pluie

il faut bien se vêtir pour ne pas trahir les sous-bois, une écharpe, un manteau long, de la laine ou du cachemire, un air songeur, mélancolique, un coeur rempli de soupirs

la fraîcheur et le dénuement revivifient nos âmes de la lassitude de l'été, c'est le moment de prier et de se préparer pour l'Avent
Ariane, ma sœur, de quel amour blessée, Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée
il y a 12 jours
même les moutons sont allés paître ailleurs après que les herbes pues ont cessé de repousser vivacement...
Ariane, ma sœur, de quel amour blessée, Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée
il y a 12 jours
l'hiver et le froid, moins délicieux, seront plus propices à l'étude, en attendant il nous faut rêver, rêver du passé, de l'avenir, de l'infini qui est au-delà du temps, remplissons nos âmes d'infini, l'infini va bientôt prendre chair parmi les hommes
Ariane, ma sœur, de quel amour blessée, Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée
il y a 12 jours
Et je m'en vais, au vent mauvais qui m'emporte,
Déca delà, pareil à la feuille morte
il y a 12 jours