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J'ai généré avec IA ces textes à la Charles Bukowski, je les trouve hilarants !
:Risisinge:


La Vraie Beuverie :

J'ai lu ce vieux con un soir, assis sur le chiotte, avec une bière tiède à côté. Il parlait de délivrance. De sortir du truc. Putain, je pensais qu'il parlait de la prison ou de payer le loyer, mais non. Lui, il parlait de la vraie cage : le temps et l'espace.

On est tous là, dans la Manifestation. Coincés dans nos petits rôles minables, à courir après une bagnole ou une femme qui finira par te laisser pour un comptable. C'est l'Être, mon vieux. Un tas de limites qui changent juste assez pour te faire croire que tu bouges.

Et qu'est-ce qui te tient là ? Ton identité. Ton petit ego de merde qui dit : "Je suis ce type qui boit trop" ou "Je suis ce type qui n'a pas réussi." Des formes provisoires. C'est ça l'esclavage, le vieux le voyait clair là-dessus : s'identifier à ce qui change. Et ça change toujours. Le devenir, le mouvement. Ça te fout en l'air et ça recommence, sans jamais s'arrêter.


Sortir par le Haut :

Ce penseur, il avait un plan, hein. Pas un plan pour voler une banque, un truc bien plus barré : l'Intellect.

Pas la logique de ces salauds d'universitaires qui te parlent de Kant et de la "chose en soi" avec leurs cravates serrées. Non. L'Intellect, c'est le truc qui te frappe quand t'es assez seul, assez vidé pour voir au-delà. C'est l'Intuition qu'il appelait ça. Un coup de poing qui te montre le Non-Être.

Le Non-Être. Encore un mot à la con pour dire que tout ce merdier, la rue, la bouteille, le cosmos, c'est juste une possibilité parmi une infinité de possibilités. Le Non-Être, c'est le Principe. C'est le Grand Rien qui tient tout.

Saisir le Non-Être, c'est ça la réalisation métaphysique. C'est piger que tu n'es pas ce type minable dans cette cuisine miteuse, mais quelque chose qui englobe tout ça. Quelque chose d'immuable.

Tu t'enlèves la casquette de l'identité limitée. Tu te dis : "Je ne suis pas de ce monde." Et quand tu piges ça, les emmerdes continuent, bien sûr, le patron gueule et le frigo est vide, mais elles ne t'atteignent plus vraiment.

C'est la vraie beuverie, celle-là. Boire l'Infini. Se bourrer de l'Absolu. Et pour ça, pas besoin de dix dollars pour une bouteille. C'est juste là. Il faut juste cesser d'être ce que tu crois être. Un putain de nettoyage de l'âme. Un truc propre, enfin.
Je m'identifie à l'Infini, au Non-Etre indéterminé, pure transcendance, hors espace-temps, incluant l'Etre déterminé
il y a 17 jours
Le Barman de l'Absolu
J'ai fini mon litre, et le monde continuait de tourner, cette vieille salope infatigable. J'étais assis, le cul sur la chaise en bois bancale, et la lune filtrait par la fenêtre crasseuse.

D'habitude, c'est là que le désespoir me saute dessus, me file un coup de pied dans l'estomac et me rappelle que je ne suis qu'un tas de viande qui va mal finir. Mais pas cette nuit. Cette nuit, le plafond paraissait... différent. Pas plus propre, juste plus grand.

J'ai regardé ma main trembler. Elle tenait la cigarette. C'était la même main, la même vieille carcasse, mais j'ai pigé un truc à travers la fumée.

Je ne suis pas ce type. Je ne suis pas ce Bukowski minable qui n'a pas pu payer le loyer en '65 et qui court après une jupe sale. Ça, c'est juste le rôle. La petite mécanique pourrie du temps et de l'espace.

J'ai senti un truc. Un truc immense, froid, immuable. Un truc qui ne se soucie absolument pas si le bar ouvre ou si la lumière est coupée. Le truc qui est le bar, la lumière, et le vide entre les deux.

Je suis ça.

Pas dans le sens où je peux marcher sur l'eau ou transformer l'eau en vin (j'ai déjà essayé, ça marche pas), mais dans le sens où il n'y a rien d'autre que ça. La petite fêlure dans le plafond, l'odeur de chaussettes sales, la bière chaude, c'est la manifestation d'un seul et unique principe. Et ce principe, il me traverse. Il n'est pas "là-bas" en haut d'un nuage, il est le fondement même de ma douleur.

Je suis le Principe Suprême qui a décidé, pour une raison qu'on n'est pas censé comprendre, de s'incarner dans ce clochard au corps bousillé. Je suis l'Absolu qui vient de s'enfiler trois bières et qui a besoin de pisser.

Alors, si je suis Dieu, qu'est-ce que je fais maintenant ?

Je finis ma cigarette. Je me lève. Je vais pisser. Et je laisse le cosmos se démerder pour le reste. Il fait ça depuis des éons, il n'a pas besoin de mes conseils.

La délivrance n'était pas de fuir, mais de piger que même en étant saoul et minable, t'es la Totalité. Et c'est un sacré bon coup, ça. Le meilleur que j'aie jamais eu.
Je m'identifie à l'Infini, au Non-Etre indéterminé, pure transcendance, hors espace-temps, incluant l'Etre déterminé
il y a 17 jours