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Si je puis lutter contre un accès de dépression, au nom de quelle vitalité m'acharner contre une obsession qui m'appartient, qui me précède? Que je me porte bien, j'emprunte le chemin qui me
plaît, « atteint » ce n'est plus moi qui décide : c'est mon mal. Pour les obsédés point d'option : leur obsession a déjà opté pour eux, avant eux. On se choisit quand on dispose de virtualités indifférentes, mais la netteté d'un mal devance la diversité des routes ouvertes au choix. Se
demander si on est libre ou non, vétille aux yeux d'un esprit qu'entraînent les calories de ses délires. Pour lui, prôner la liberté, c'est faire montre d'une santé déshonorante.
La liberté? Sophisme des bien portants.
il y a 2 ans
Nul ne peut veiller sur sa solitude s'il ne sait se rendre odieux.
Quand rien ne nous aiguillonne plus, le « cafard » est là, dernier stimulant. Ne sachant plus nous en passer, nous le poursuivons dans le divertissement comme dans l'oraison. Et tant nous redoutons
d'en être privés, que « Donnez-nous notre cafard quotidien » devient le refrain de nos attentes et de nos implorations.
« D'où vous viennent vos airs avantageux? — J'ai réussi à survivre, voyez-vous, à tant de nuits où je me demandais : vais-je me tuer à l'aube? »
il y a 2 ans
Il y a toujours moyen pour la conscience de repasser derrière ce pessimisme qui se place de prime abord derrière elle et tous ses choix, mais il lui faut des méthodes ainsi qu'une foi aveugle en ces dernières car elle progressera alors dans cette tâche de manière aussi peu intuitive que dans des mathématiques avancées, où seule la forme logique finit par subsister
:cafe:
il y a 2 ans