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Le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, deux jeunes, Zyed Benna (15 ans) et Bouna Traoré (17 ans), accompagnés d’un ami, rentraient chez eux après un match de foot à Livry-Gargan. En chemin, ils ont été arrêtés par un groupe de policiers racistes lors d’un contrôle au faciès (expression redondante, diront certains). Les trois jeunes ont tenté de se cacher sur un chantier. Malheureusement, Zyed et Bouna ont perdu la vie, électrocutés. Leur ami, grièvement brûlé, a survécu.
Zyed et Bouna n’avaient rien à se reprocher. En tant que jeunes issus de l’immigration et de la classe populaire, ils savaient trop bien ce que signifie être vu – être regardé – à travers le prisme de sa couleur de peau. Ils portaient en eux le poids du stigmate, la conscience constante du regard posé sur eux par la société. Et ils se souvenaient – hantés encore par les mots de Nicolas Sarkozy. Lors d’une visite à La Courneuve, Sarkozy avait promis de « nettoyer la cité au Kärcher ». On se souvient aussi de cette phrase choc : « Vous en avez assez de cette racaille ? Eh bien, on va vous en débarrasser ! »
Zyed et Bouna n’avaient rien à se reprocher. En tant que jeunes issus de l’immigration et de la classe populaire, ils savaient trop bien ce que signifie être vu – être regardé – à travers le prisme de sa couleur de peau. Ils portaient en eux le poids du stigmate, la conscience constante du regard posé sur eux par la société. Et ils se souvenaient – hantés encore par les mots de Nicolas Sarkozy. Lors d’une visite à La Courneuve, Sarkozy avait promis de « nettoyer la cité au Kärcher ». On se souvient aussi de cette phrase choc : « Vous en avez assez de cette racaille ? Eh bien, on va vous en débarrasser ! »
il y a un mois
L’annonce de la mort des deux jeunes et les circonstances qui l’ont entourée ont provoqué une onde de choc dans le quartier, où les jeunes se sont révoltés dès la nuit suivante. Les émeutes à Clichy-sous-Bois se sont intensifiées le 28 octobre, après les premières déclarations de Sarkozy niant toute responsabilité policière. Pire encore, Sarkozy s’est empressé de criminaliser Zyed et Bouna, salissant leur mémoire en les présentant comme des « voleurs » et des « délinquants » !
il y a un mois
Le 30 octobre au soir, la police a tiré plusieurs grenades lacrymogènes sur la mosquée Bilal, en plein Ramadan, pendant la prière. À partir de ce moment, la colère s’est propagée comme une traînée de poudre dans les quartiers de la région parisienne. Les parents ont porté plainte contre X pour non-assistance à personne en danger.
il y a un mois
Nous connaissons tous la longue tirade raciste de Sarkozy. Il amalgame les « problèmes des banlieues » à l’immigration, affirmant ouvertement que la racine du mal viendrait des personnes d’origine étrangère. Bien sûr, il ne parle jamais des vraies causes : la discrimination raciale, le sous-investissement chronique, ou la ségrégation urbaine – et il est loin d’être le seul. Son discours relève d’un paternalisme colonial, opposant les « bons » et les « mauvais » immigrés, jugeant leur valeur dans un système qui, dès le départ, les condamne.
il y a un mois
Quelques jours plus tard, un hélicoptère de la gendarmerie, équipé d’un projecteur, a survolé les banlieues parisiennes. Les policiers ont ébloui les habitants avec leurs lampes et menacé de tirer sur quiconque s’approchait trop des fenêtres. Bien sûr, la police ne visait pas uniquement les émeutiers – minoritaires dans les quartiers – mais la majorité des habitants. Si la population avait été majoritairement blanche, ils n’auraient jamais agi ainsi. J’ai sous les yeux un témoignage : les policiers tiraient des balles en caoutchouc sur toute personne marchant un peu trop vite. Combien de passages à tabac dans ces cités !
il y a un mois
Finalement, la première grande médiatisation de sélection naturelle par race inférieure
il y a un mois
Le 8 novembre, Dominique de Villepin, Premier ministre, a rouvert les plaies de l’histoire en ressuscitant une loi coloniale qu’on croyait à jamais ensevelie sous la honte et la mémoire collective : il a déclaré l’état d’urgence. Rappelons que cette loi, promulguée le 3 avril 1955, servait à réprimer le FLN pendant la Révolution algérienne. Des couvre-feux furent instaurés, avec des conséquences catastrophiques : environ 2 800 personnes placées en garde à vue et près de 700 incarcérées sans motif. Les libertés de circulation et de rassemblement furent suspendues.
il y a un mois
Les méthodes de contrôle mises en place durant la période coloniale – surveillance agressive fondée sur des critères raciaux, répression arbitraire et sanglante, quadrillage policier systématique, construction d’un ennemi intérieur – ont servi de laboratoire pour moderniser le maintien de l’ordre en métropole. Aujourd’hui, les pratiques policières s’inscrivent dans cette continuité historique, héritée d’abord de l’État colonial, puis de l’État postcolonial. Ainsi, la police se dresse comme le principal instrument de la violence d’État, sa structure raciste assurant la reproduction des hiérarchies issues du colonialisme, tout en adaptant ses méthodes aux mutations économiques et sociales.
il y a un mois
Comme après la mort de Nahel Merzouk il y a deux ans, face aux révoltes urbaines, les médias se concentrent sur les dégâts matériels, les opinions des privilégiés (blancs) et des policiers.
Enfin, vingt ans plus tard, rien n’a changé : le terrorisme d’État est normalisé, les crimes racistes policiers restent impunis, les médias déforment les faits, les victimes sont criminalisées, la lecture des événements reste purement répressive, on accorde à la police un permis de tuer, et le contrôle au faciès comme le racisme structurel persistent.
Enfin, vingt ans plus tard, rien n’a changé : le terrorisme d’État est normalisé, les crimes racistes policiers restent impunis, les médias déforment les faits, les victimes sont criminalisées, la lecture des événements reste purement répressive, on accorde à la police un permis de tuer, et le contrôle au faciès comme le racisme structurel persistent.
il y a un mois
GaetanoBresci
1 mois
Le 8 novembre, Dominique de Villepin, Premier ministre, a rouvert les plaies de l’histoire en ressuscitant une loi coloniale qu’on croyait à jamais ensevelie sous la honte et la mémoire collective : il a déclaré l’état d’urgence. Rappelons que cette loi, promulguée le 3 avril 1955, servait à réprimer le FLN pendant la Révolution algérienne. Des couvre-feux furent instaurés, avec des conséquences catastrophiques : environ 2 800 personnes placées en garde à vue et près de 700 incarcérées sans motif. Les libertés de circulation et de rassemblement furent suspendues.
Ils ont tué trois blancs ça leur suffit pas?
il y a un mois
Freudien
1 mois
Bien fait pour ces ces sales négros
Je condamne fermement tes propos. La modération est indisponible.
il y a un mois
Je condamne fermement tes propos. La modération est indisponible.
Je voulais juste parlé de sel noir en espagnol, je me suis trompé de topic
il y a un mois



















