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C’est un métier ou un sacerdoce. Une vocation fangeuse. Une traversée de l’enfer par la langue, les narines dilatées au méthane de l’agonie. Lécher les sphincters d’un nonagénaire, c’est pénétrer dans une autre dimension de l’existence là où le temps s’est figé dans un bourbier brun, tiède, vibrant de vie microbienne.
L’approche commence toujours par l’odeur. Avant même de voir la bête, elle te saute à la gorge : un mélange de couche saturée, de suppositoires fondus, et d’éclats de flatulences passées, encore accrochées dans l’atmosphère comme des souvenirs gazeux. Chaque pas que tu fais vers les fesses séniles te plonge plus profondément dans la nappe fécale qui émane du lit médicalisé.
Les draps, trempés, ont la couleur du jus de lentilles. Le pyjama, collé au pli inter-fessier, suinte d’un liquide marron-jaune, huileux, probablement un mélange de diarrhée semi-digérée et de crème contre les escarres. Les sphincters, eux, se présentent en bouquet. Ce ne sont plus des muscles, ce sont des pétales de peau ridée, ouvertes comme une fleur vénéneuse, dégoulinantes de sucs intestinaux.
Tu tires doucement sur les joues plates. Et là, l’apocalypse. Un cloaque d’éjections passées, de croûtes fécales collées en strates, des morceaux de crottes séchées qui craquent sous la langue, comme des miettes de biscotte au goût de foie avarié. Tu lèches. D’abord prudemment. Puis tu tombes sur un dépôt plus frais, une sorte de purée chaude, presque mousseuse. Tu sens le goût du maïs mal digéré, mêlé à une note aigre de bile rance.
Un prout se libère. Spontané. Grave, humide, porteur. Il claque comme un tonerre entre les fesses et projette une brume tiède dans ta bouche entrouverte. Tu recules, mais trop tard : tu l’as inhalée. Tes yeux pleurent. Tu as goûté l’âge, la lente putréfaction du tube digestif humain. Tu tousses, un filament de merde te colle au palais, entre la langue et la glotte.
Et ça recommence. Une seconde flatulence, plus traîtresse, presque chantée. Elle porte avec elle un jet discret, un petit filet de caca liquide qui serpente le long du pli anal et s’écrase sur ta lèvre inférieure. Un goût de cuivre, de fer, et de soupe à l’oseille passée.
À ce stade, il n’y a plus de haut, plus de bas. Tu n’es qu’un corps à genoux devant un anus en décomposition lente. L’homme gémit de plaisir ou d’effort, tu ne sais plus. Ses fesses vibrent, ses intestins gargouillent. Un dernier pet, long, complexe, polyphonique, te gifle l’âme. Tu continues de lécher.
Tu lèches jusqu’au cœur du mystère. Jusqu’au noyau de l’humain.
L’approche commence toujours par l’odeur. Avant même de voir la bête, elle te saute à la gorge : un mélange de couche saturée, de suppositoires fondus, et d’éclats de flatulences passées, encore accrochées dans l’atmosphère comme des souvenirs gazeux. Chaque pas que tu fais vers les fesses séniles te plonge plus profondément dans la nappe fécale qui émane du lit médicalisé.
Les draps, trempés, ont la couleur du jus de lentilles. Le pyjama, collé au pli inter-fessier, suinte d’un liquide marron-jaune, huileux, probablement un mélange de diarrhée semi-digérée et de crème contre les escarres. Les sphincters, eux, se présentent en bouquet. Ce ne sont plus des muscles, ce sont des pétales de peau ridée, ouvertes comme une fleur vénéneuse, dégoulinantes de sucs intestinaux.
Tu tires doucement sur les joues plates. Et là, l’apocalypse. Un cloaque d’éjections passées, de croûtes fécales collées en strates, des morceaux de crottes séchées qui craquent sous la langue, comme des miettes de biscotte au goût de foie avarié. Tu lèches. D’abord prudemment. Puis tu tombes sur un dépôt plus frais, une sorte de purée chaude, presque mousseuse. Tu sens le goût du maïs mal digéré, mêlé à une note aigre de bile rance.
Un prout se libère. Spontané. Grave, humide, porteur. Il claque comme un tonerre entre les fesses et projette une brume tiède dans ta bouche entrouverte. Tu recules, mais trop tard : tu l’as inhalée. Tes yeux pleurent. Tu as goûté l’âge, la lente putréfaction du tube digestif humain. Tu tousses, un filament de merde te colle au palais, entre la langue et la glotte.
Et ça recommence. Une seconde flatulence, plus traîtresse, presque chantée. Elle porte avec elle un jet discret, un petit filet de caca liquide qui serpente le long du pli anal et s’écrase sur ta lèvre inférieure. Un goût de cuivre, de fer, et de soupe à l’oseille passée.
À ce stade, il n’y a plus de haut, plus de bas. Tu n’es qu’un corps à genoux devant un anus en décomposition lente. L’homme gémit de plaisir ou d’effort, tu ne sais plus. Ses fesses vibrent, ses intestins gargouillent. Un dernier pet, long, complexe, polyphonique, te gifle l’âme. Tu continues de lécher.
Tu lèches jusqu’au cœur du mystère. Jusqu’au noyau de l’humain.
il y a 3 heures