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pavé pondue par CHATGPT mais remanié une 20 aine de fois
Le feu crépitait doucement dans le jardin, éclairant à peine les visages marqués par les années et les semaines de travail. Quarante ans passés à trimer, quarante heures par semaine pour un salaire qui couvrait à peine les charges. Le pavillon qu’ils avaient tant rêvé, ils le payaient à crédit, cent fois le prix. Des années d’efforts enfermées dans une maison identique à toutes les autres, coincée entre deux autres cages à crédits.
— Tu te rends compte ? Ce putain de pavillon, on le paie pour vingt ans au moins. La maison de nos rêves… Mon cul ouais. C’est une cellule avec des mensualités.
— Et le pire, c’est que même ça, on est censés être contents. On a la chance d’avoir un toit. Faut pas se plaindre. Pas trop fort, en tout cas.
— Le patron, lui, il a trois baraques. Une à Megève, une à Ramatuelle, et une autre à Marrakech. Il les appelle “mes coins de respiration”. Moi j’ai une cave qui sent l’humidité.
Autour du barbecue, les souvenirs revenaient. Ceux qu’on ressasse chaque soir, pour tenir. Ceux qu’on n’oublie pas parce qu’ils humilient, parce qu’ils marquent.
— Tu te rappelles quand Kevin s’est senti mal sur la chaîne ?
— Il tenait à peine debout, le gamin. Fièvre, sueur, tremblant. Il voulait juste s’asseoir deux minutes.
— Et le patron ? Il le regarde et il dit : “Qu’il dégage du poste. Il ralentit la ligne. Et moi je perds de l’argent.”
— Pas un mot sur sa santé. Rien. Juste : “Qu’il aille se poser ailleurs.” Comme si c’était une pièce défectueuse. Et nous, on a dû bosser pour deux pendant qu’il grelottait contre un mur.
— Le même patron qui nous a servi la masterclass lors de la fameuse réunion…
Un long silence. Tous s’en souvenaient. Gravé. Une cicatrice collective.
— C’était un lundi matin. Le genre de réunion où on sait d’avance qu’on va sortir avec la rage.
— Jérôme avait pris son courage à deux mains. Il a demandé une prime. Juste une. Pour les weekends enchaînés.
— Le patron l’a regardé comme un insecte. Et il s’est marré. Un vrai rire. Un rire de mépris.
— “Une prime ? Moi aussi je fais des sacrifices. Vous croyez que ça tombe du ciel d’entretenir trois maisons ?”
— Et là, il sort son téléphone. Il nous montre une photo de sa piscine à débordement à Saint-Barth. “Vous voyez ça ? C’est pas gratuit.”
— Puis il regarde Jérôme et il balance : “Toi, t’as une tête à faire Uber Eats. Tu veux pas changer de secteur ?”
— J’ai eu envie de lui planter mon stylo dans la gorge ce jour-là.
— Et le pire, c’est qu’on a rien dit. On a tous baissé les yeux.
— Parce qu’on avait nos crédits. Nos gosses. Nos dettes. Notre trouille.
Silence. Le feu claque dans la nuit.
— C’est ce jour-là que j’ai su. On est pas des employés. On est de la chair à dividendes.
— De la graisse pour huiler leurs machines. Rien d’autre.
Un autre prit la parole, voix grave, mâchoire serrée.
— T’as vu Bernard Larcher ? Le gars viré de partout, mais toujours à rouler dans une berline blindée. Son fauteuil en cuir à 45 000 balles…
— Ce mec n’a jamais bossé une journée de sa vie. Il s’assoit sur nos dos. Et il le sait.
— Il a posté une photo sur LinkedIn : lui dans son bureau, verre à la main, avec écrit “la réussite est une question de vision”. Moi j’ai un fauteuil Ikea qui grince et une lombalgie chronique.
— Bernard, il connaît pas le mois de février avec la chaudière en rade. Il sait pas ce que c’est d’acheter de la marque distributeur pour finir le mois.
— Il s’assoit sur un fauteuil qui coûte plus que ce qu’on gagne en un an. Et il ose parler de mérite.
— Et nous ? On lève nos gobelets en plastique, troués, devant le distributeur. À la santé de ceux qui nous piétinent.
Puis les souvenirs des vacances, ou plutôt, de l’absence de vacances.
— Cet été, j’ai dit à ma femme : “On part pas.” Elle a pas pleuré pour elle. Elle a pleuré pour les mômes.
— J’ai payé six mois pour une semaine dans un mobile-home pourri, à côté d’un marécage. Pas la mer. Pas le soleil. Juste le silence gêné.
— Pendant ce temps-là, les patrons postent “repos bien mérité” sur des stories en yacht. Champagne, coucher de soleil, et nous dans la voiture sans clim sur l’A7.
— Bernard ? Il a acheté une île. Juste pour pas être dérangé par ses voisins.
Un silence long, très long.
— Quand je pense à lui, à eux, j’ai plus de haine que de fatigue.
— On leur donne tout. Nos corps, nos vies, nos heures. Et eux, ils nous regardent de haut.
— Ce monde est pas cassé. Il a été construit comme ça.
Ils levèrent leurs verres. Pas pour trinquer, non. Pour exister, un instant.
— À Bernard Larcher et son fauteuil à 45 000 balles.
— À nos vies qu’on broie pour qu’il s’asseye dessus.
Le feu s’éteignait doucement. Mais la colère, elle, ne s’éteindrait pas.
Le feu crépitait doucement dans le jardin, éclairant à peine les visages marqués par les années et les semaines de travail. Quarante ans passés à trimer, quarante heures par semaine pour un salaire qui couvrait à peine les charges. Le pavillon qu’ils avaient tant rêvé, ils le payaient à crédit, cent fois le prix. Des années d’efforts enfermées dans une maison identique à toutes les autres, coincée entre deux autres cages à crédits.
— Tu te rends compte ? Ce putain de pavillon, on le paie pour vingt ans au moins. La maison de nos rêves… Mon cul ouais. C’est une cellule avec des mensualités.
— Et le pire, c’est que même ça, on est censés être contents. On a la chance d’avoir un toit. Faut pas se plaindre. Pas trop fort, en tout cas.
— Le patron, lui, il a trois baraques. Une à Megève, une à Ramatuelle, et une autre à Marrakech. Il les appelle “mes coins de respiration”. Moi j’ai une cave qui sent l’humidité.
Autour du barbecue, les souvenirs revenaient. Ceux qu’on ressasse chaque soir, pour tenir. Ceux qu’on n’oublie pas parce qu’ils humilient, parce qu’ils marquent.
— Tu te rappelles quand Kevin s’est senti mal sur la chaîne ?
— Il tenait à peine debout, le gamin. Fièvre, sueur, tremblant. Il voulait juste s’asseoir deux minutes.
— Et le patron ? Il le regarde et il dit : “Qu’il dégage du poste. Il ralentit la ligne. Et moi je perds de l’argent.”
— Pas un mot sur sa santé. Rien. Juste : “Qu’il aille se poser ailleurs.” Comme si c’était une pièce défectueuse. Et nous, on a dû bosser pour deux pendant qu’il grelottait contre un mur.
— Le même patron qui nous a servi la masterclass lors de la fameuse réunion…
Un long silence. Tous s’en souvenaient. Gravé. Une cicatrice collective.
— C’était un lundi matin. Le genre de réunion où on sait d’avance qu’on va sortir avec la rage.
— Jérôme avait pris son courage à deux mains. Il a demandé une prime. Juste une. Pour les weekends enchaînés.
— Le patron l’a regardé comme un insecte. Et il s’est marré. Un vrai rire. Un rire de mépris.
— “Une prime ? Moi aussi je fais des sacrifices. Vous croyez que ça tombe du ciel d’entretenir trois maisons ?”
— Et là, il sort son téléphone. Il nous montre une photo de sa piscine à débordement à Saint-Barth. “Vous voyez ça ? C’est pas gratuit.”
— Puis il regarde Jérôme et il balance : “Toi, t’as une tête à faire Uber Eats. Tu veux pas changer de secteur ?”
— J’ai eu envie de lui planter mon stylo dans la gorge ce jour-là.
— Et le pire, c’est qu’on a rien dit. On a tous baissé les yeux.
— Parce qu’on avait nos crédits. Nos gosses. Nos dettes. Notre trouille.
Silence. Le feu claque dans la nuit.
— C’est ce jour-là que j’ai su. On est pas des employés. On est de la chair à dividendes.
— De la graisse pour huiler leurs machines. Rien d’autre.
Un autre prit la parole, voix grave, mâchoire serrée.
— T’as vu Bernard Larcher ? Le gars viré de partout, mais toujours à rouler dans une berline blindée. Son fauteuil en cuir à 45 000 balles…
— Ce mec n’a jamais bossé une journée de sa vie. Il s’assoit sur nos dos. Et il le sait.
— Il a posté une photo sur LinkedIn : lui dans son bureau, verre à la main, avec écrit “la réussite est une question de vision”. Moi j’ai un fauteuil Ikea qui grince et une lombalgie chronique.
— Bernard, il connaît pas le mois de février avec la chaudière en rade. Il sait pas ce que c’est d’acheter de la marque distributeur pour finir le mois.
— Il s’assoit sur un fauteuil qui coûte plus que ce qu’on gagne en un an. Et il ose parler de mérite.
— Et nous ? On lève nos gobelets en plastique, troués, devant le distributeur. À la santé de ceux qui nous piétinent.
Puis les souvenirs des vacances, ou plutôt, de l’absence de vacances.
— Cet été, j’ai dit à ma femme : “On part pas.” Elle a pas pleuré pour elle. Elle a pleuré pour les mômes.
— J’ai payé six mois pour une semaine dans un mobile-home pourri, à côté d’un marécage. Pas la mer. Pas le soleil. Juste le silence gêné.
— Pendant ce temps-là, les patrons postent “repos bien mérité” sur des stories en yacht. Champagne, coucher de soleil, et nous dans la voiture sans clim sur l’A7.
— Bernard ? Il a acheté une île. Juste pour pas être dérangé par ses voisins.
Un silence long, très long.
— Quand je pense à lui, à eux, j’ai plus de haine que de fatigue.
— On leur donne tout. Nos corps, nos vies, nos heures. Et eux, ils nous regardent de haut.
— Ce monde est pas cassé. Il a été construit comme ça.
Ils levèrent leurs verres. Pas pour trinquer, non. Pour exister, un instant.
— À Bernard Larcher et son fauteuil à 45 000 balles.
— À nos vies qu’on broie pour qu’il s’asseye dessus.
Le feu s’éteignait doucement. Mais la colère, elle, ne s’éteindrait pas.
il y a un mois