Je viens d'envoyer ça à un employeur...
Madame, Monsieur,
Parce que le revenu universel n’existe toujours pas, moi, Chouette, prolétaire du tertiaire (cognitariat), me permets de vous adresser ma candidature avec une motivation bien concrète : ne pas mourir de faim. Cette simple peur suffit à me rendre fiable, ponctuel, et docile — comme en atteste mon parcours.
Mon CV n’en dit pas tout. Il ne mentionne pas, par exemple, ces deux semaines où je cumulais vendanges le jour et McDo la nuit, ni comment j’ai réussi à vaincre les addictions dans lesquelles mon neuro-atypisme et mes désillusions professionnelles et sociales m’avaient plongé.
Soyons clairs : je sais parfaitement dans quoi je m’engage. Ce poste est le fruit du taylorisme de bureau et de la société du service, et je l’accepte sans ciller. Faire la même tâche toute la journée, jusqu’à en rêver des codes acte Sécu la nuit, ne me fait pas peur. Je ne demande pas plus qu’un SMIC, et je consens même à la suppression de deux jours fériés si c’est pour sauver la France de François Bayrou et l’Europe d’Ursula Von Der Leyen.
Je ne compte pas sur une fulgurante ascension hiérarchique : homme trentenaire hétéro cisgenre, physiquement 6/10, exclu des promotions canapés et des intrigues de courtisans, mon handicap social ne me laisse que mon mutisme et le sens de l’humour — qui, paraît-il, est un signe d’intelligence (à vérifier).
Aujourd’hui, je suis sobre, déterminé, en forme, et suffisamment lucide pour savoir que le travail reste ma dernière chance avant que je finisse par rejoindre mes amis sdf trainant devant le l’Intermarché du centre-ville. Cette lettre, volontairement satirique, vise à attirer votre attention et votre curiosité.
Plus sérieusement, je sais que le poste de gestionnaire en assurance exige bien plus que de l’endurance : rigueur, rapidité, sens du détail, maîtrise des outils de bureautiques. Tout cela, je l’ai appris au fil de mes expériences et après un an de chômage et de guérison spirituelle, je suis prêt à retourner dans le feu de l’action.
Je reste donc à votre disposition pour un entretien — que je promets plus classique que cette lettre — afin d’évaluer si, malgré mes mots acides, je pourrais être un allié fiable dans la gestion de vos dossiers.
Cordialement,
Chouette.
Madame, Monsieur,
Parce que le revenu universel n’existe toujours pas, moi, Chouette, prolétaire du tertiaire (cognitariat), me permets de vous adresser ma candidature avec une motivation bien concrète : ne pas mourir de faim. Cette simple peur suffit à me rendre fiable, ponctuel, et docile — comme en atteste mon parcours.
Mon CV n’en dit pas tout. Il ne mentionne pas, par exemple, ces deux semaines où je cumulais vendanges le jour et McDo la nuit, ni comment j’ai réussi à vaincre les addictions dans lesquelles mon neuro-atypisme et mes désillusions professionnelles et sociales m’avaient plongé.
Soyons clairs : je sais parfaitement dans quoi je m’engage. Ce poste est le fruit du taylorisme de bureau et de la société du service, et je l’accepte sans ciller. Faire la même tâche toute la journée, jusqu’à en rêver des codes acte Sécu la nuit, ne me fait pas peur. Je ne demande pas plus qu’un SMIC, et je consens même à la suppression de deux jours fériés si c’est pour sauver la France de François Bayrou et l’Europe d’Ursula Von Der Leyen.
Je ne compte pas sur une fulgurante ascension hiérarchique : homme trentenaire hétéro cisgenre, physiquement 6/10, exclu des promotions canapés et des intrigues de courtisans, mon handicap social ne me laisse que mon mutisme et le sens de l’humour — qui, paraît-il, est un signe d’intelligence (à vérifier).
Aujourd’hui, je suis sobre, déterminé, en forme, et suffisamment lucide pour savoir que le travail reste ma dernière chance avant que je finisse par rejoindre mes amis sdf trainant devant le l’Intermarché du centre-ville. Cette lettre, volontairement satirique, vise à attirer votre attention et votre curiosité.
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Chouette.
Ouh ouh
On attend la réponse de l'employeur avec impatience
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Madame, Monsieur,
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Chouette.
Tu vas finir en atelier pôle emploi pour apprendre à être un bon esclave servile de série
Et le père fouras ta mère
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Cordialement,
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Cordialement,
Chouette.
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Pareil
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Chouette.
à 20%, pour certaines reformulations, mais texte initialement sorti de mon cerveau fatigué de courir après des jobs à la con...
Ouh ouh
Franchement je reçois ca je t'appelle cash
Appuie sur Shift pour que s'étale mon nom BASTE en lettres capitales
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Cordialement,
Chouette.
Perso, je reçois une lettre comme ça. Je te demande si ton pseudo onche ou 4chan
Belgo-chasseur.
L'op t'as ete une lumière de mon trajet en metro. J'ai beaucoup ri. Merci
